Journée dyslexie par la Société de Posturologie Inter
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Journée dyslexie par la Société de Posturologie Inter
http://www.spimp.fr Société de Posturologie Inter-disciplinaire de Midi-Pyrénées Programme de la journée Dyslexie du 13 juin Conférences 08h15 Accueil 09h00 Introduction Dr Yvan PRAT, Président de la SPIM, Chargé de cours à la faculté de Médecine, Attaché des hôpitaux, Spécialiste qualifié en rééducation et réadaptation fonctionnelle, Spécialiste en médecine du sport, Diplômé thérapeutiques manuelles de l’Université de Paris MédecineOstéopathie, Directeur d’enseignement pratique au D.I.U de Médecine Manuelle-Ostéopathie de l’Université Toulouse-Rangueuil Sce Pr Roques-Latrille 09h10 L’école face à la dyslexie et aux difficultés d’apprentissage. La posturologie, une ouverture ? Hélène RAYMOND, Professeur des Ecoles 09 h 30 Sémiophonie: méthode originale de rééducation de la dyslexie (Isi Beller) Claudine SAMPAIX (Belgique) Licenciée en logopédie et sémiophonie 10h00 La kinésiologie : une alternative à la répétition AD NAUSAUM Francis VIEULES, Enseignant, praticien et chercheur 10h30 L’apport de l’optométrie (science de la vision) dans les problèmes d’apprentissage Roger DE SAINT-ANDRE, Optométriste, chargé de Cours Université Paris IX 11h00 Pause 11h15 Constatations de la perturbation de la stratégie de verticalisation chez l’enfant dyslexique Véronique MERIC, Orthoptiste , DIU posturologie 11h30 Proprioception : un nouvel acteur dans la dyslexie de développement ? Dr Patrick QUERCIA, Ophtalmologiste, attaché au CHU de Dijon, membre fondateur du comité pédagogique du Diplôme Universitaire « Perception, Action et Troubles des Apprentissages » de l’Université de Bourgogne. 12h30 Pause déjeuner 14h00 Méthode Tomatis : rééducation des distorsions de l’écoute dans le traitement de la dyslexie. Patrick DE LAROQUE, Psychologue clinicien, praticien Tomatis et EMDR 14h45 Intérêt de la prise en charge du tempérament chez le dyslexique Dr Miguel CECILLON, Médecin généraliste 15h30 Pause 16h 00 L’apport spécifique de la neurologie pour un nouveau regard sur la dyslexie Dr Régine HURSTEL, Neurologue, Inventeur de l’Alphabet A/Z Sensoriel, Premier Prix Mondial de l’Innovation à Bruxelles en 2001. 16h45 De l’aide aux parents à l’orthophonie posturale Amer SAFIEDDINE, Orthophoniste 17h30 Clôture Cette conférence sera animée par le Dr Gérard DIEUZAIDE, Chirurgien dentiste, Posturologue RESUMES DES CONFERENCES Communication de Francis Vieules Les difficultés d’apprentissage, en général et la dyslexie en particulier, procèdent de l’impossibilité d’automatiser des fonctions dites de base. Ce qui devrait être automatique et subconscient, demande encore un effort volontaire et conscient. C’est comme si le cerveau était bloqué dans un traitement séquentiel de l’information, sans pouvoir rapidement automatiser ou relier rapidement l’information à une structure déjà en place. Ceci peut se traduire par exemple par l’impossibilité d’effectuer une poursuite oculaire sans stress, ou bien encore par un effort et une lenteur exagérés pour percevoir séparément deux stimuli visuels.Pour d’autres ce sera une difficulté à discriminer des hauteurs tonales ou un ralentissement lié à une élévation du seuil d’ordonnancement auditif.Chaque courant en Kinésiologie a sa propre interprétation du phénomène et sa façon d’y remédier. La méthode Brain Gym qui est une des plus simples, propose une série d’exercices simples et amusants ayant pour but une intégration cérébrale droite / gauche, haut / bas, avant / arrière, permettant d’équilibrer trois dimensions de l’intelligence: que sont la latéralité, le centrage, la focalisation (intelligence d’attention). Une approche plus élaborée comme l’Adaptogenèse, se propose de corriger dans la matrice électromagnétique du corps, certaines inversions se traduisant par un état de confusion dans le traitement de l’information sensorielle et motrice. La kinésiologie n’est pas une méthode en soi et encore moins une technique de substitution aux autres approches, dont elle est complémentaire. Communication de Roger de Saint André L’apport de l’optométrie (science de la vision) dans les problèmes d’apprentissage Difficultés dans l’acquisition et le traitement de l’information, les troubles d’apprentissage ne découlent pas d’un déficit d’intelligence, ni d’une mauvaise volonté de l’enfant, et laissent souvent parents et enseignants désemparés. L’approche pluridisciplinaire est essentielle mais la partie visuelle est souvent négligée. Il suffit d’essayer de lire en fermant les yeux pour comprendre que l’acquisition de l’information lexique passe par le canal visuel. Mais il ne suffit pas de voir de petites choses au loin sans lunettes pour bien lire. Les habiletés visuelles mises en œuvre sont ici bien différentes : • Pouvoir maintenir longtemps et précisément la mise au point de ses yeux conditionne aussi les capacités de concentration. • Bouger ses yeux avec précision, souplesse est indispensable pour ne pas sauter des lignes ou des mots et pour fixer l’essentiel dans un texte. • Mais surtout, voir un mot (ou un groupe de mot) et en tirer instantanément sa signification nécessite des habiletés perceptuelles que le système visuel développe en harmonie avec le développement global de l’enfant. L’Optométrie, Science de la Vision, profession de 1re ligne des soins visuels dans la majorité des pays industrialisés, profession reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé, apporte des réponses. L’Optométriste peut analyser et entrainer ces habiletés visuelles et participer ainsi à l’amélioration des capacités d’apprentissage. Cette conférence s’efforcera d’expliquer tout cela et de donner des conseils de dépistage, de prévention et d’action. Communication de Claudine Sampaix La rééducation sémiophonique (née des travaux du Docteur Isi Beller) permet de rééduquer en profondeur la dyslexie lorsque celle-ci est due à des troubles de la conscience phonologique. Au moyen de deux grandes stratégies de rééducation, « le son paramétrique » et l’ « alternance » (segmentation), le sujet passe par une étape de « désémantisation » du langage avant de reconstruire, étape par étape, les différentes phases de la période audio-phonatoire. La restauration des automatismes élémentaires du langage par une méthode non-pédagogique (détournant ainsi le patient d’une situation conflictuelle) permet au dyslexique d’aborder le langage écrit de manière beaucoup plus aisée, avec plaisir, changeant souvent radicalement son comportement et améliorant son maintien postural, cet ensemble de choses attestant d’une plus grande confiance en lui. Si nécessaires, en complément de ce traitement, des techniques comme la gestion mentale et la kinésiologie sont très précieuses. Communication de Patrick Quercia La proprioception : une approche nouvelle dans la dyslexie de développement Depuis trente ans se sont succédées des approches psycho-affectives, organicistes, socioéducatives puis neuro-psychologiques pour tenter d’expliquer et de traiter la dyslexie de développement. Développée à la suite des observations cliniques de Martin da Cunha, le traitement proprioceptif est une conception originale, complexe, et encore émergente qui repose sur plusieurs axes: - la conception d’une activité corticale « cognitive » et d’une activité basale « essentiellement motrice, réflexe et automatique» est erronée. C’est peut-être encore plus vrai au moment de l’enfance. Les progrès de la recherche dans les troubles développementaux passeront certainement par une réhabilitation du cerveau basal et du cervelet, ainsi que par la prise en compte du traitement inconscient des données sensorielles qui leurs parviennent. - la séparation traditionnelle entre activité sensorielle et activité motrice doit être résolument abandonnée. On ne peut étudier un trouble cognitif sans prendre en compte le versant moteur avec lequel il s’est développé, - doublement investie dans la sensorialité et la motricité, la proprioception peut logiquement se trouver au centre de pathologies concernant les interactions développementales entre action et perception. - la dysfonction précoce du couple perception-action a potentiellement des conséquences néfastes sur le développement de toutes les perceptions sensorielles. Analyser séparément ces perceptions comme on peut parfois le proposer chez le dyslexique, est une attitude qui doit être reconsidérée. Elles sont interdépendantes et chacune n’est qu’un élément particulier d’un tout indissociable. Le retentissement dépend des possibilités de flexibilité et de plasticité du sujet atteint mais aussi du niveau de compétence demandé. A cet égard, la lecture peut être considérée comme un niveau élevé et rapidement déstabilisant, - la proprioception est au centre de la régulation posturale et la posture reste à ce jour la porte d’entrée du diagnostic et du traitement proprioceptifs. L’analyse clinique montre que tous les dyslexiques présentent des anomalies du tonus postural assez caricaturales. Les deux autres signes de dysfonction proprioceptive que sont la perturbation de la localisation spatiale et les phénomènes de dysperception dépendant de l’état proprioceptif, sont cependant les éléments fondamentaux qui relient proprioception et dyslexie. Ainsi, traiter la dysfonction proprioceptive du dyslexique et « normaliser » sa posture ne sont pas totalement synonymes. Ce cadre théorique, nécessairement incomplet et temporaire, permet de poser comme base de réflexion et de travaux scientifiques, un postulat qui reste à démontrer, énonçant « qu’il existe chez le dyslexique un trouble proprioceptif fondamental ayant une expression posturale, dont l’origine pourrait être génétique, responsable d’un développement anormal du couplage perception-action qui a pour conséquence des perturbations sensorielles puis cognitives majeures ». Communication de Patrick De Laroque « La majorité des enfants dyslexiques souffre de troubles du traitement des phonèmes et de la conscience phonémique. C’est, dans une certaine mesure, une révolution intellectuelle : un déficit qui semble restreint à la lecture serait, en réalité, engendré par de subtils déficits de l’analyse des sons du langage parlé. » Dans son livre « Les neurones de la lecture » qui présente les dernières recherches en neurosciences sur la lecture et la dyslexie, le Pr. Dehaene explique que « Les enfants dyslexiques semblent souffrir avant tout d’une représentation imparfaite des sons du langage, qui introduit un flou dans la représentation des mots parlés et gêne leur appariement avec les signes écrits ». L’originalité des travaux d’ Alfred Tomatis, Docteur en médecine ORL et spécialiste des troubles du langage, est d’avoir montré que ce déficit est pour de très nombreux enfants lié à des distorsions de la capacité d’écoute, et ce même si l’audition est bonne. Il existe en effet une différence fondamentale entre « bien entendre » et « savoir écouter ». Si entendre ne demande aucun effort, savoir écouter nécessite tout un apprentissage pour mobiliser les muscles de l’oreille moyenne afin de viser et analyser les sons correctement. Tomatis a pu concevoir un test d’écoute qui permet de diagnostiquer ces déficits de l’oreille ainsi qu’une méthode de rééducation psychosensorielle qui, par le biais d’appareils à filtres fréquentiels, est capable d’exercer l’oreille à écouter. Cette stimulation auditive opère une véritable gymnastique de l’oreille moyenne qui devient capable de transmettre au cerveau des informations langagières correctes, permettant ainsi aux enfants dyslexiques d’accéder plus facilement à l’expression orale et écrite, la lecture ainsi que l’attention. Communication de Miguel Cécillon Intérêt de la prise en charge du tempérament chez le dyslexique Dès sa naissance, après 9 mois dans l’environnement utérin, une personne va émettre des ondes électromagnétiques liées au fonctionnement de tout son être. La longueur d’onde résultant de ce champ magnétique, nous l’avons constaté cliniquement, correspond à son tempérament. La Saniothérapie rejoint les neurosciences et va expliquer le mode de fonctionnement cérébral de chaque tempérament. Connaissant le tempérament du dyslexique, le thérapeute pourra harmoniser le fonctionnement cérébral par un générateur fréquentiel et choisir la méthode de rééducation adéquate. La suppression de barrages magnétiques va permettre une meilleure circulation de l’information entre les cerveaux droit et gauche. Ainsi l’équilibre magnétique retrouvé, le dyslexique profitera au mieux de la rééducation retenue pour son traitement. Communication de Régine Zekri-Hurstel L’apport spécifique de la neurologie pour un nouveau regard sur la dyslexie. L’approche de la dyslexie s’inscrira dans le cadre des quatre phases du développement psychomoteur (18-24 mois; 5-7 ans; 11-13 ans; 15-18 ans) permettant ainsi une approche chronobiologique innovante et démontrant qu’existent plusieurs possibilités thérapeutiques nouvelles. Cette communication portera essentiellement sur la première phase de développement (respiration – verticalisation – latéralisation) base fondamentale du développement pour la mise en place du sensoriel et du geste (vue avec la verticalisation et la latéralisation, le son et la latéralisation, l’odeur et la mémoire, le goût et le mouvement de la langue, le toucher et la mise en place des formes et de l’orientation temporo-spatiale) illustrant aussi le rôle fondamental des lettres de l’alphabet A/Z sensoriel* dans un nouvel apprentissage de la lecture et de l’écriture. C’est par cette nouvelle approche de la dyslexie que l’on saisira mieux le nouveau traitement de ce dysfonctionnement. Communication de Amer Safieddine De l’aide aux parents à l’orthophonie posturale Les parents d’enfants en difficultés d’apprentissage, dyslexiques ou pas, sont aussi désemparés qu’eux. Si l’on s’occupe de plus en plus de leur progéniture, on se préoccupe peu d’eux. Leurs enfants sont des cas, confiés à l’Education Nationale et aux hasards des bonnes rencontres pédagogiques et humaines qu’ils pourraient y faire, ou bien livrés à la science et ses scientifiques, ses théoriciens et cliniciens de tous bords. Quand ils découvrent et reconnaissent le problème de leur enfant, les parents sont souvent seuls, sans préparation aucune, sans connaissances préalables, sans armes et sans outils dans l’interminable et insoupçonnable parcours du combattant qui les attend. Comment en effet s’y retrouver entre les rigidités de l’administration et les courants contradictoires des libéraux ? Comment tous les soirs, en faisant faire les devoirs à ces enfants particuliers, vont-ils pouvoir les aider avec les outils servant à tout le monde ? Trop souvent encore l’orthophoniste “snobe” le travail scolaire, craignant d’être pris pour un maître auxiliaire, un professeur particulier, remboursé par la Sécurité Sociale. Mais que répondre à une maman à bout de souffle qui vous demande personnellement de l’aide pour que les devoirs ne soient plus une séance de torture organisée ? Comment éviter que ces leçons du soir ne soient plus pour ces enfants l’occasion précoce d’apprendre la résignation instituée ou la révolte désordonnée ? A-t-on idée de l’étendue de la dépression de l’enfant en difficulté et de celle de sa famille ? Faute de mieux qui soit en accord avec ma conscience, j’ai donc choisi de: -considérer les parents comme les meilleurs partenaires des enfants et donc des professionnels -rompre la mainmise des professionnels sur les problèmes des enfants qui ne sont pas les leurs -donner aux parents des outils d’observation du fonctionnement de leurs enfants -donner aux parents des outils scientifiques, techniques et cliniques pour faciliter la transmission des connaissances à leurs enfants de façon adaptée, ludique et déculpabilisée. La toile de fond clinique est basée sur une approche posturale et neuro-sensori-motrice, et non plus sur l’exclusive pensée dominante des déficits cognitifs et neuro-linguistiques. Ma communication servira modestement à présenter la construction de cette option. Journée sur la Dyslexie Conférences La SPIM organise sa journée annuelle le SAMEDI 13 JUIN 2009 à l’université de Rangueil sur le thème de LA DYSLEXIE . Sujet majeur puisque 10% des enfants rentrant en 6e sont considérés comme présentant des problèmes de cette nature. De plus d’après certains auteurs, 90% de ces enfants présentent un syndrome de déficit postural ! C’est dire combien notre association se devait de faire une journée sur ce sujet. Comme d’habitude des conférenciers, parfois venant de loin et étant au “contact “quotidien avec cette “différence” touchant de nombreux enfants, nous feront part de leurs convictions avec une ouverture d’esprit enrichissante pour chacun d’entre nous . Cette journée est ouverte aux parents et bien sûr aux professionnels .