ICRS 2012 ( pdf , 221 Ko )

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COMMUNIQUE DE PRESSE Nouméa, le 10 juillet 2012. Congrès scientifique international ICRS 2012, 9–13 juillet 2012, Cairns, Australie Environnement, sciences et gouvernances : les récifs coralliens à l’étude Etat des lieux des récifs coralliens, gestion des aires marines protégées, avancées des recherches scientifiques… Voilà un aperçu des sujets qui seront abordés lors du plus grand colloque annuel des spécialistes des récifs coralliens à Cairns, en Australie, du 9 au 13 juillet prochain. Qu’ils soient scientifiques, gestionnaires, défenseurs des ressources naturelles, économistes, enseignants ou doctorants, l’ICRS regroupera, pendant 5 jours, 2000 participants autours de 94 tables rondes, 1500 présentions et posters scientifiques. Cet évènement majeur correspond à un bilan international et complet des recherches sur les récifs coralliens : impact du changement climatique sur ces écosystèmes, acidification de l’océan, santé et restauration des récifs, rôle des aires marines protégées (AMP), etc. Une centaine de présentations impliquant des équipes Chuck Savall/Marine Photobank françaises sera présentée lors de l’ICRS, notamment par des scientifiques de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et leurs partenaires. Lieu L’Université James Cook et le Centre d’Excellence ARC pour les études sur les récifs coralliens pilotent cette édition 2012 qui se déroulera au centre des congrès de Cairns, dans l’état du Queensland au Nord Est de l’Australie. Endroit unique proche de deux sites australiens inscrits au patrimoine mondial (la Grande Barrière de corail et la forêt tropicale humide), Cairns est une ville balnéaire réputée et populaire. Récifs sous surveillance Siège d’une biodiversité remarquable, les récifs coralliens sont présents dans 104 pays et couvrent une superficie de 600.000 km². Beaucoup des recherches menées concernent la région Indo‐
Pacifique où la population côtière (plus de 200 millions de personnes) répartie dans 54 pays dépend de ces ressources naturelles. Les travaux s’inscrivent dans le cadre de programmes pluridisciplinaires nationaux et internationaux sur le fonctionnement, l’exploitation durable des écosystèmes coralliens (à caractère alimentaire, patrimonial ou économique) et la conservation de la biodiversité corallienne. Récifs coralliens et aires marines protégées La biodiversité des récifs coralliens est menacée à l’échelle mondiale. Créer des aires marines protégées (AMP) pourrait contribuer à leur préservation. Cependant, des travaux menés par des chercheurs de l’Université d’Auckland (Nouvelle‐Zélande) et de l’Université de James Cook (Australie) en collaboration avec plusieurs institutions, dont l’IRD, ont montré qu’un très faible pourcentage des récifs coralliens, seulement 2 %, se situe dans des lieux répondant aux exigences de la législation des AMP (degré de protection, risques encourus, taille et isolement des récifs). Moins de 0,1 % des récifs sont vraiment protégés de tous prélèvements licites ou illicites. La mise en place d’un réseau idéal d’AMP bâti suivant des critères de taille et de distances inter‐sites pourrait permettre de mieux préserver la biodiversité des récifs coralliens. Pour constituer des réserves de 10 à 20 km² de diamètre, distants de 15 km, il faudrait ainsi créer plus de 2500 nouvelles aires marines protégées pour prétendre préserver 5 % des récifs mondiaux. Connectivité larvaire pour mieux comprendre la dynamique des populations marines Dans les récifs, la plupart des animaux commence leur vie sous la forme d’une larve microscopique qui peut parcourir plusieurs centaines, voire des milliers de km à la faveur des courants marins. Ceci vaut aussi bien pour les organismes fixés tels que les coraux, les huîtres ou les bénitiers, que pour les organismes mobiles tels que les poissons. Ainsi, des échanges d’individus entre populations, habitats, écosystèmes, îles et parfois même continents, ont lieu par le biais de mouvements de larves planctoniques et/ou de juvéniles et adultes pour les espèces mobiles. Cette connectivité fait l’objet de recherches nombreuses, car elle peut maintenir la diversité, secourir les populations en déclin, rétablir les populations disparues, et assurer les flux vitaux aux seins des écosystèmes marins. En biologie de la conservation, l’étude de la connectivité permet d’optimiser le fonctionnement des réserves marines au sein de réseaux interconnectés. Par exemple, des scientifiques ont montré que les mangroves sont des écosystèmes nurseries obligatoires pour certains poissons coralliens du lagon de Nouvelle‐Calédonie, pour évaluer et améliorer les réseaux d’aires marines protégées dans le lagon de Nouméa, et pour tester le lien entre dispersion larvaire et endémicité des poissons coralliens des îles Gambiers en Polynésie Française. Relations diversité/abondance, une clé pour comprendre les conséquences des changements globaux sur les écosystèmes : les poissons coralliens comme modèle Les changements climatiques globaux affectent de plus en plus l’ensemble des écosystèmes terrestres et marins. Si leur évolution reste encore difficile à prévoir, une question centrale subsiste : comment ces changements agiront‐ils sur la structure et l’organisation des communautés récifales ? Comprendre la façon dont les communautés peuvent réagir aux facteurs environnementaux serait une avancée essentielle pour prédire l’effet des changements globaux. Pour y répondre, le projet GASPAR, piloté par une équipe IRD et regroupant des équipes scientifiques brésiliennes, mexicaines, américaines, calédoniennes, etc. propose de se focaliser sur l’étude des poissons coralliens. Analyser l’influence des perturbations naturelles et anthropiques sur la structuration des communautés biologiques (cycles de vie, biodiversité fonctionnelle) et leurs usages Les capacités de calcification des récifs coralliens peuvent être influencées par le changement climatique global (en particulier l’acidification et le réchauffement des océans). Dans le contexte de milieux récifaux anthropisés comme en Nouvelle‐Calédonie, le lagon est affecté par des apports terrigènes riches en métaux. Bien que les métaux jouent un rôle primordial chez les organismes marins lorsqu’ils sont en concentrations traces, ils peuvent s’avérer toxiques lorsqu’ils sont en excès dans le milieu. Le but d’expérimentations menées en collaboration avec le Centre Scientifique de Monaco et l’Agence Internationale à l’Energie Atomique (AIEA Monaco), dont une des particularités est d'utiliser des radiotraceurs (pour la mesure des taux de calcification des coraux et des taux d'incorporation en métaux), est de déterminer si les effets du changement climatique ne vont pas amplifier la détérioration des récifs due aux influences anthropiques plus localisées. Contact : Magali Boussion Reporter scientifique [email protected] Tél : +687 920116 Tweet : @ICRS2012, @magbisbis, @ird_fr Facebook : ICRS Sites : www.icrs2012.com, www.nouvelle‐caledonie.ird.fr 

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