Posté au feu tricolore, ce débile mental ne manque

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Posté au feu tricolore, ce débile mental ne manque
Posté au feu tricolore, ce débile mental ne manque pas d’attirer les regards des Bobolais
Écrit par L'Observateur Paalga
Jeudi, 03 Juillet 2014 11:10 - Mis à jour Jeudi, 03 Juillet 2014 11:19
Cela fait déjà plusieurs mois que cet homme a élu domicile au carrefour «place de la Nation».
Confortablement installé au pied d’un feu tricolore, il ne passe pas inaperçu, surtout pour les
usagers de l’avenue Louveau, route de Bolomakoté. Eux qui sont souvent obligés de détourner
le regard de ce spectacle désolant et indécent qui s’offre à eux, le temps que le feu passe au
vert. L’homme dont il est question est un malade mental comme il en existe un peu partout
dans les rues de Sya. Sauf que lui, à la différence des autres, a choisi d’exposer intégralement
ses attributs sexuels aux yeux de tout le monde. Une situation pour le moins gênante pour de
nombreux Bobolais et qui nécessite, de ce fait, l’intervention de l’autorité municipale.
A Bobo, à l’instar des autres villes du Burkina, il n’est pas rare de voir des déséquilibrés qui
sillonnent les principales artères à la recherche de leur pitance. Les lieux publics, yaars,
magasins, restaurants, hôtels, maquis, etc, sont en général leurs lieux de prédilection. Car c’est
bien là qu’ils espèrent rencontrer des âmes sensibles capables d’apporter des réponses à leurs
préoccupations. Lesquelles se résument principalement aux besoins essentiels de l’homme, à
savoir manger et boire.
Des fous bien connus des Bobolais ont aussi pu développer par endroits certaines aptitudes
favorisant de temps à autres leur intégration. En revanche, il existe de ces malades mentaux
peu bavards, le regard toujours vif et qui font l’objet de méfiance. Surtout dans leur zone de
fréquentation où ils se sont souvent montrés agressifs. Cette catégorie de fous, en toute
logique, ne devraient pas échapper à la vigilance de leur entourage, c'est-à-dire ceux avec
lesquels ils partagent le même environnement.
Il devrait par conséquent faire l’objet d’une surveillance rapprochée. D’autant plus que leur
présence menace dangereusement l’intégrité physique des populations. Et la seule alternative
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Posté au feu tricolore, ce débile mental ne manque pas d’attirer les regards des Bobolais
Écrit par L'Observateur Paalga
Jeudi, 03 Juillet 2014 11:10 - Mis à jour Jeudi, 03 Juillet 2014 11:19
à une telle situation consisterait pour ceux-là à une mise à l’écart par un internement dans un
asile. Sont aussi à cacher de la vue des populations ces fous devenus «insupportables» du fait
qu’ils adoptent publiquement des comportements indignes. Est de ceux-là le locataire du feu
tricolore de l’avenue Louveau à proximité du mur de clôture du musée Sogossira-Sanou à
Bobo-Dioulasso.
La scène qui s’y déroule, le plus souvent à des heures de pointe, est tout simplement
ahurissante. Un homme, nu comme un ver de terre, tantôt assis ou tantôt debout, le regard
tourné vers les usagers attendant le signal des feux tricolores et se livrant en spectacle par des
gestes vers la bouche pour exprimer sa faim. Le hic est que pour lui, les attributs masculins qu’il
expose à tout vent n’ont véritablement aucun secret.
Une situation devenue trop gênante pour de nombreux automobilistes et motocyclistes de
l’avenue Louveau et principalement la gent féminine. Si bien que des usagers ont tout
simplement choisi de changer d’itinéraire pour éviter d’être témoins d’une telle scène. Face à
cette situation, c’est l’image de la cité de Guimbi-Ouattara qui en prend un coup. Ce qui n’est
pas pour arranger les choses pour cette commune déjà confrontée à de multiples problèmes
d’infrastructures et de gestion.
Et certains d’interpeller les autorités municipales afin que soit trouvée une solution à certains
cas sociaux comme celui dont il est question dans cet article. Puisqu’il s’agit, naturellement d’un
être humain mais qui a tout simplement perdu la raison et qui mérite des égards de la société.
Ce qui est sûr, le maire Salia Sanou rendrait un énorme service à ses administrés en mettant
hors d’état de «nuire» cet homme sans chemise, sans pantalon et sans slip. Surtout en ce mois
béni du ramadan.
Jonas Apollinaire Kaboré
L'observateur paalga
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