l`action syndicale à IBM, de la peur à la réalité

Transcription

l`action syndicale à IBM, de la peur à la réalité
Syndicat CGT IBM Sud Ouest
Ensemble ouvrons le débat
« l’action syndicale à IBM,
de la peur à la réalité »
le mercredi 7 mars de 17 h à 18 h
à Bordeaux à la salle de restaurant
le mardi 6 mars de 17 h à 18 h
à Toulouse à la salle du RIE
D’ici un mois nous devrons réélire les représentants du personnel au comité d’entreprise ainsi que les délégués du
personnel. Ils sont désignés au suffrage proportionnel au plus fort reste, un second tour ayant lieu si le premier n’a pas
atteint le quorum (>50% des inscrits). Ils sont pour la plupart issus des grandes centrales syndicales représentatives chez
IBM, CFDT, CGC-CFE, CFTC, FO, CGT, etc.
Au-delà des résultats électoraux l’ensemble des organisations syndicales IBM rencontre peu d’échos dans le personnel
puisque le taux de syndicalisation est inférieur à 5%. Cette désaffection témoigne sûrement du manque d’attractivité des
syndicats. Peut être et cela est alors encore plus grave, ils sont jugés comme inefficaces. Pourtant leur efficacité tient
directement du nombre de personnes qu’ils sont capables de mobiliser et de compter dans leur rang. Car il est nécessaire
pour nous tous que l’action syndicale retrouve toute sa vigueur afin de se battre aujourd’hui pour les acquis de demain qui
profiteront à nos enfants. Aucune raison de laisser courir l’idée fataliste qu’ils vivront moins bien que nous !
Aujourd’hui comme de tout temps adhérer à un syndicat n’est pas un acte anodin. Il est l’expression d’un esprit de
résistance, de résistance à une idée dominante ou à une forme d’oppression. Aujourd’hui c’est résister aux trompettes
toujours plus bruyantes du libéralisme et de la dérégulation économique. C’est peut-être également la prise de conscience
que le facteur humain doit être prépondérant par rapport au facteur économique. Nous voyons bien qu’il est temps de
donner un sens à nos actions tant notre impact sur notre environnement peut être nuisible. Evidemment s’unir et entamer
une action de revendication n’est pas une chose facile surtout dans le monde de l’entreprise qui reste très archaïque dans
sa conception du dialogue social. En effet seuls les actionnaires et les dirigeants tiennent à eux seul les rennes de celle-ci.
Pourtant les salariés qui sont les seuls créateurs des richesses, sont souvent déconsidérés. Ils n’ont à leur disposition que
des instances consultatives pour tenter d’influer sur les décisions de dirigeants non élus. C’est cet évident déséquilibre qui
justifie l’existence des syndicats qui sont les seuls outils démocratiques de revendication et d’obtention d’avancés
sociales, impossibles à obtenir dans l’individualité. L’histoire sociale française témoigne de l’efficacité des mobilisations
salariales qui ont gagné à elles seules les congés payés, le code du travail, la sécurité sociale, les 35h, etc. Toutes ces
avancées n’ont pour certaines jamais fait partie d’aucun programme de partis politiques institutionnels, Front Populaire
compris.
Dans un monde du travail où le collectif est détruit au profit d’un individualisme forcené ou l’ensemble des travailleurs
est mis en compétition comme autant de micro-entreprise, les syndicats doivent être forts et proposer des garanties aux
salariés de plus en plus isolés.
Pour nous à la CGT, le syndicalisme est non catégoriel et propose aux salariés un espace de liberté dans lequel il est
permis de s’exprimer et d’exercer un avis critique sur les conditions et l’organisation du travail sans être vulnérable. Il
doit permettre à chaque syndiqué doit avoir accès aux informations qu’il estime utiles pour forger son point de vue et doit
permettre à chacun d’eux de participer aux décisions concernant aussi bien les revendications que les actions. Il est
également un espace accueillant dans lequel il est possible de proposer ces compétences dans la gestion des comptes
sociaux, l’amélioration des conditions de travail et de faire passer un peu de ces convictions dans la vie de l’entreprise. Il
peut être le lieu où l’on trouve une meilleure reconnaissance et un vrai but à son travail quotidien. Mais c’est avant tout la
possibilité de participer à un collectif de soutien et de fraternité.
Contacts : Dominique Bardanouve, Wolf Jäcklein, Denis Thébault, Eric Miravete
http://cgt.ibm.free.fr
01.03.2007
Syndicat CGT IBM Sud Ouest
Avant de nous lancer à proprement parler dans la campagne des élections professionnelles et de la promotion des
professions de foi, nous ouvrons le débat sur le syndicalisme chez IBM. Nous vous invitons à venir discuter de comment
vous voyez le syndicalisme, comment vous définiriez vos propres initiatives. Nous faisons le pari que vous viendrez
nombreux critiquer nos actions. Ce sera l’occasion d’échanger sans détours nos convictions et de les confronter avec vos
préoccupations.
Ce débat se fera avec la participation de Michel Perraud1 syndicaliste CGT Montpellier qui viendra présenter sa vie de
syndicaliste chez IBM et donc sa longue expérience de l’engagement syndical chez IBM.
Ce sera l’occasion de redéfinir qu’est ce un syndicat CGT ? que fait-il ? où intervient-il dans le rapport social chez IBM ?
Qu’est ce que le travail syndical ? Travail, carrière et vie syndicale « de la peur à la réalité ». De la nécessité de se
syndiquer !
Alors ne manquez pas ces rendez-vous en venant
enrichir le débat !
(1)
Michel Perraud est entré comme ingénieur technico-commercial (ITC) chez IBM le 10 juin 1968. Après la formation initiale IBM, jusqu’au
15 décembre 68, il est affecté au Service Bureau de Nancy. Muté ensuite dans les agences respectives de Septentrion, Nancy, Strasbourg et
Montpellier jusqu’au 1er janvier 1986. En assignment à l’ITSO de Poughkeepsie du 1er février 1993 au 31 janvier 1996. Il retourne ensuite
au Briefing Center de Montpellier le 1er février 1996 puis au PSSC de Montpellier le 1er janvier 1998
 Muté en dernier lieu à l’EPSG de Montpellier le 1er janvier 2000, il est mis à la retraite par IBM, avec autorisation préalable de l’Inspection
du Travail, le 1er novembre 2006 (plus de 65 ans). La retraite prend effet le 30 avril 2007.
Comme il le définit lui-même :
« J’ai toujours été ITC et je me suis toujours senti ITC (nommé conseiller le 1er septembre 1986, depuis plus de 20 ans sans nouvelle
promotion, puisqu’il aurait fallu accepter une paie variable). »
Son engagement syndical est de la première heure. Après la fin de la formation initiale (Ecole de Graduation ITC en mai 1970) et ma
promotion au grade d’ITC adjoint (position 2.1) en juillet 1970, ce qui marquait la fin de la période d’essai en usage à l’époque à IBM pour
les ITC, il est nommé délégué syndical CFDT le 1er décembre 1970 pour l’établissement de Nancy. Il est resté pratiquement en continu jusqu’à
aujourd’hui, sauf la période d’assignment à POK, pendant laquelle il a rendu mon mandat de délégué syndical.
Sa mutation de Nancy à Paris a été la réaction de la direction à la création de la section syndicale CFDT au Service Bureau de Nancy. Le 1er
juillet 1972, il est nommé DSC CFDT d’IBM. Il y reste jusqu’au 31 décembre 1977.
Sa seconde mutation en 1976, non désirée, de Paris à Nancy est le résultat de son activité syndicale comme DSI CFDT IBM et comme militant
parisien.
Avec Jean-Claude Vilespy et d’autres, il anime la section CFDT de la région Est qui a compté jusqu’à 25 adhérents pour un effectif d’environ
500 à l’époque (taux de syndicalisation : 5 %, ce qui n’était pas mal, à l’époque, chez IBM, en Province).
En 1988, mutation à Montpellier, il intègre l’établissement de Marseille dont dépend Montpellier.
En 1996, à son retour des Etats Unis, il rejoint le site de Montpellier et deviens l’un des DS CFDT de Montpellier.
En 1997, élu au CE de Montpellier et au CCE, il devient secrétaire du syndicat CFDT de la Métallurgie de L’Hérault.
En 2001, il est nommé RS CFDT au CE de Montpellier et désigné au CCE comme RS CFDT. Il le restera jusqu’en avril 2005, date de sa
destitution (avec les autres mandats centraux CFDT d’IBM), parce que officiellement, il a utilisé avec les autres syndiqués le droit
d’opposition à la validation de l’accord de méthode voulu par la direction d’IBM comme étape du plan de suppression d’emplois de 2005. En
réalité, son syndicat, dans l’opposition interne à la CFDT depuis plus de 15 ans, était de plus en plus la cible d’attaques et de tentatives de
normalisations de la part de la FGMM-CFDT. Mais sa destitution hiérarchique et disciplinaire l’a conduit à quitter la CFDT et à rejoindre la
CGT (décision de son congrès du 3 décembre 2005).
Depuis, il est DS CGT pour l’établissement de Montpellier et secrétaire du syndicat CGT Métaux Montpellier.
Aujourd'hui depuis le 15 décembre 2006 il est secrétaire général de Union des Syndicats de Travailleurs de la Métallurgie CGT 34.
Contacts : Dominique Bardanouve, Wolf Jäcklein, Denis Thébault, Eric Miravete
http://cgt.ibm.free.fr
01.03.2007

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