RH 0077 projet de nouvelle réglementation du travail
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RH 0077 projet de nouvelle réglementation du travail
mai 2016 n°34 RH 0077 projet de nouvelle réglementation du travail : tout est dit ! FLASH FiRST - 1er à vos côtés - RÉGLEMENTATION DU TRAVAIL : FiRST AVAIT RAISON Lorsqu’avant, pendant et après la réforme du système ferroviaire, FiRST déclarait que celle-ci débouchait immanquablement sur des reculs sociaux, FiRST avait raison. Tant le « décret-socle » que les propositions patronales devant servir de base aux négociations de la nouvelle règlementation du travail sont très en retrait par rapport au RH 0077. Lorsque FiRST affirmait, plus récemment, qu’il était techniquement impossible de négocier réellement les nouvelles règles, sauf à ce que celles-ci aient été élaborées d’avance, FiRST avait encore une fois raison : la Direction a transmis fin mars à certains syndicats le document devant servir de base aux « négociations » des accords d’entreprise. Celui-ci révèle d’ores et déjà les points sur lesquels la Direction a décidé d’imposer des reculs, dans la même ligne que les textes précédents : augmentation de la durée de service journalière pour certains aiguilleurs en roulement, augmentation des amplitudes pour sédentaires et roulants… L’ Entreprise se veut cependant rassurante. Elle affirme ne pas souhaiter remettre en cause les points suivants : durée annuelle du travail (1589 heures ou 1568 heures selon les catégories de personnel), pauses et coupures, heures supplémentaires, durée minimale des repos journaliers à la résidence et hors résidence des roulants (tout en imposant des souplesses en cas de fin de service tardive), durée du repos journalier minimale des sédentaires, zone normale d’emploi pour les sédentaires. Sauf que le Diable se cache dans les détails (lire LPA : l’arnaque, article au verso). Si FiRST ne s’est pas trompée sur les conséquences de la réforme, elle doit cependant faire preuve d’humilité sur un autre registre. Nous pensions que les syndicats d’accompagnement ayant soutenu la réforme ferroviaire feraient preuve de discrétion et manifesteraient une gêne bien compréhensible face aux déclinaisons, bien prévisibles, de leurs orientations… Eh bien non ! Ils ont appelé, avec aplomb, et aux côtés des opposants à la réforme, les Cheminots à faire grève le 26 avril. Ceci en vue de préserver une réglementation du travail que leur réforme a abrogée. Effectivement, à la SNCF, « tout est possible » ! FIRST DANS L'ACTION R A P P E L 9 MARS FiRST appelle les Cheminots à faire grève (appel simultané, mais non unitaire, de CGT, CFDT, UNSA, SUD, FO et FiRST). 31 MARS FiRST soutient les Cheminots désirant participer au mouvement à l’appel de CGT, SUD et FO. FiRST regrette que ce mouvement n’ait, une fois de plus, pas été bâti dans l’unité syndicale. 26 AVRIL FiRST appelle les Cheminots à faire grève pour défendre leur réglementation du travail (appel simultané, mais non unitaire, de CGT, CFDT, UNSA, SUD, FO et FiRST). supplément au journal"faut le fer" Syndicat FiRST LPA, L’ARNAQUE Un exemple parmi tant d’autres : la nouvelle définition que l’Entreprise souhaite donner au « Lieu Principal d’Affectation » imposerait des contraintes nouvelles et importantes. Pour le personnel sédentaire (extrait du document de travail SNCF servant de base aux « négociations ») : « Les dispositions suivantes ne concernent pas les cas où les salariés sont en déplacement « complet ». Les prises et fins de service se font, en règle générale, au lieu principal d’affectation. Pour chaque LPA, l’établissement peut définir un ou plusieurs autres lieux de prise de service, conformes à l’article R 4228-1 et suivants du code du travail (installations sanitaires) et tels que, pour chaque salarié, le temps de trajet domicile-travail ne dépasse pas d’1h le temps de trajet habituel domicile-LPA. Dans le cas de prise de service à l’un de ces lieux en dehors de la zone normale d’emploi, le temps de travail de la JS est décompté à partir de cette prise de service. Dans ce cas, sont attribués au salarié : - une indemnisation financière au titre du surcroît du temps de trajet, selon un barème à définir, - le cas échéant, le défraiement des frais supplémentaires générés par cette prise de service en dehors de la zone normale d’emploi, - le cas échéant, des allocations de déplacement selon les modalités prévues par le RH 0131. - 1er à vos côtés - Rappel de la réglementation actuelle, avant abrogation du RH 0077 : Ce que stipule actuellement le RH 0131 (article 114.1, extrait) : « Pour l’attribution des allocations de déplacement du régime général, les agents sont considérés en déplacement lorsque, pour les besoins du service, ils sortent de leur zone normale d’emploi. La zone normale d’emploi d'un agent englobe toutes les installations situées à moins de 3 kilomètres de son unité d’affectation. Ce que stipule l’article 27.2 du RH 0077 concernant le calcul du travail effectif : Sont comptés comme travail effectif pour une fraction égale à la moitié : - la durée des trajets dans les voitures à voyageurs et autres moyens de transport collectif lorsqu'ils sont uniquement imposés par le déplacement, les délais d'attente compris, soit entre l'arrivée de l'agent sur le lieu du déplacement et le début du service, soit entre la fin du service et le départ de l'agent pour se rendre sur un autre point, sans intervention des périodes généralement consacrées aux repas dans la limite de deux heures par repas ». En résumé, via un seul article, la nouvelle réglementation impacterait le temps de travail journalier, l’amplitude de travail, les conditions et la rémunération des déplacements… Alors, pour le reste… La fin de service a normalement lieu à l’endroit de la prise de service; dans le cas contraire, l’établissement met en œuvre les moyens nécessaires à l’acheminement du salarié à son lieu de prise de service ». En clair, l’Entreprise pourrait imposer à un agent de prendre son service en des lieux listés se situant à 1 heure de plus que son temps de trajet habituel. Bizarre, cette manière de compter une distance en temps de parcours, sans préciser les moyens de locomotions employés ! Cette contrainte se verrait compensée, « le cas échéant », par diverses indemnisations. Mais reste à savoir quelle interprétation l’Entreprise donne de « le cas échéant ». En revanche, le temps de parcours supplémentaire ne semble plus être considéré comme du temps de travail. Syndicat FiRST - 1er à vos côtés - VOTRE CONTACT FiRST L’ACTUALITÉ EN TEMPS RÉEL SUR LE BLOG DE FIRST FLASHEZ LE QR CODE AVEC VOTRE SMARTPHONE OU TAPEZ « SYNDICAT FIRST » DANS LE MOTEUR DE RECHERCHE HTTP://SYNDICATFIRST.BLOGS.NOUVELOBS.COM Tél. 09 50 65 14 59 • Tél SNCF 30 03 41 • E-mail : [email protected]