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Les indicateurs > Flux > Bref aperçu de l'industrie textile, de l'habillement et du cuir environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp L'industrie textile, de l'habillement et du cuir en un coup d'oeil L'industrie textile définie selon la nomenclature NACE rev.2 Bref aperçu de l'industrie textile, de l'habillement et du cuir Figure : diagramme des flux de l'industrie textile Source : SPW - DGO3 L'industrie textile, de l'habillement et du cuir en un coup d'oeil L'industrie textile, de l'habillement, du cuir et de la chaussure regroupe un ensemble très hétérogène d'activités qui vont produire à partir de matières premières d'origine naturelle mais aussi issues de l'industrie de synthèse, une grande variété de produits semi-finis (des fils, des tissus à usage industriel ou domestique, et les étoffes à mailles) et de produits finis (les tapis, les linges de maison, les vêtements, les chaussures,...). La fabrication du textile couvre l'ensemble des activités de première transformation et une partie des activités de seconde transformation. Les activités de première transformation sont celles de préparation des fibres textiles, de production des fils et filés, de fabrication des tissus et finalement d'ennoblissement. Cette dernière activité 1/3 consiste à donner au tissu les propriétés visuelles, physiques et esthétiques désirées par l'application de traitements de finition telles que la teinture, l'impression, l'imperméabilisation, l'hydrophilisation, etc. C'est dans l'ennoblissement que l'innovation technologique est la plus active. Lindustrie de lhabillement et de la confection fabrique des produits tels que des habits et des vêtements (sousvêtements, manteaux, pantalons, chemises, tee-shirts....) et des accessoires (chapeaux, bonnets, gants...) en assemblant les tissus fabriqués par l'industrie textile ou des vêtements en cuir à partir du cuir préparé et traité par l'industrie du cuir. L'industrie du cuir et de la chaussure effectue le traitement des cuirs ainsi que la fabrication d'articles de maroquinerie ou de chaussures. L'industrie textile définie selon la nomenclature NACE rev.2 L'industrie du textile, de lhabillement, du cuir et de la chaussure définie selon la nomenclature NACE rev.2 se compose de trois divisions : la division 13 comprend la préparation et la filature de fibres textiles ainsi que le tissage, lennoblissement de textiles, la fabrication darticles confectionnés en matières textiles (par exemple: linge de maison, couvertures, tapis, ficelles,) à lexception des articles vestimentaires; la division 14 vise toute la confection (prêt-à-porter ou sur mesure), en toutes matières (cuir, tissu, étoffes à maille,), de tous vêtements (dessus, dessous pour hommes, femmes, enfants, travail, ville, loisirs, ...) et accessoires, ainsi que lindustrie des fourrures (pelleteries et vêtements); la division 15 comprend la préparation et la teinture de fourrures et la transformation des peaux en cuir par le tannage ou le corroyage et la fabrication de produits en cuir destinés à la consommation finale. Elle comprend également la fabrication darticles similaires en dautres matières (imitations de cuir ou cuirs synthétiques), tels que chaussures en caoutchouc, articles de voyage en matières textiles, ... On notera que la production de fibres naturelles relève de la division 01, tandis que la fabrication de fibres synthétiques est une opération chimique qui est rangée dans la classe 20.60. Ces entreprises se considèrent néanmoins comme appartenant au secteur textile. Tableau : nomenclature NACE rev.2 dans l'industrie textile, de l'habillement et du cuir Code NACE Activités industrielles 13 Fabrication de textiles 13.1 Préparation de fibres textiles et filature 13.2 Tissage 13.3 Ennoblissement textile 13.9 Fabrication d'autres textiles 13.91 Fabrication d'étoffes à mailles 13.92 Fabrication d'articles textiles confectionnées, sauf habillement 13.93 Fabrication de tapis et moquettes 13.96 Fabrication d'autres textiles techniques et industriels 2/3 14 Industrie de l'habillement 14.1 Fabrication de vêtements autres qu'en fourrure 14.2 Fabrication d'articles en fourrure 14.3 Fabrication d'articles à mailles 15 Industrie du cuir et de la chaussure 15.1 Apprêt et tannage des cuirs; préparation et teinture des fourrures; fabrication d'articles de voyage, de maroquinerie et de sellerie 15.2 Fabrication de chaussures 3/3 Les indicateurs > Aperçu des input et output de lindustrie textile wallonne environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp Aperçu des input et output de lindustrie textile wallonne Figure : input/output de l'industrie textile wallonne Sources : SPW - DGO3 et DGO4, AWAC, ICN/BNB/IWEPS (données 2012 ou 2013) inventaires 2015 Lindustrie textile, de lhabillement et du cuir est un secteur qui durant la dernière décennie s'est montré peu intensif en matière demploi, et qui est traditionnellement constitué de PMEs. Fragilisé par un contexte international très concurrentiel, le secteur a dû faire évoluer son activité pour assurer sa survie. En 2013, cette activité occupe près de 2% des emplois salariés offerts par l'industrie wallonne et est à l'origine d' 1% de la valeur ajoutée brute créée par l'industrie wallonne. Son principal impact environnemental est surtout lié à l'eau. Leau y joue en effet un rôle primordial tout au long des étapes de fabrication des textiles, tant pour le nettoyage des matières premières et le lavage des textiles, que pour lapplication des divers colorants et apprêts et pour le séchage. Si les volumes utilisés ne sont pas élevés, les déversements se révèlent par contre fortement chargés. D'autre part, des émissions atmosphériques peuvent 1/2 également avoir lieu (apprêts, enduction, fabrication des non-tissés,...). Ce sont les entreprises dennoblissement à façon qui sont le plus confrontées aux défis environnementaux car la plupart de leurs procédés ont un impact important sur leau et lair. Bien que peu énergivore globalement, le secteur a néanmoins récemment signé un accord de branche CO2 énergie deuxième génération, auquel participent les entreprises grandes consommatrices dénergie. Lindustrie wallonne du textile, de lhabillement et du cuir présente un faible impact sur lenvironnement par rapport aux autres secteurs wallons. Elle ne compte aucun établissement à risque dit SEVESO Elle comporte par contre 2 établissements visés par la Directive sur les Emissions Industrielles (IED), 2 visés par le Règlement E-PRTR, 3 visés par la Directive sur les Normes de Qualité Environnementale (NQE) et 5 visés par la Directive relative à la réduction des émissions de composés organiques volatils. 2/2 Les indicateurs > Emploi > Lemploi dans lindustrie textile environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp Lemploi dans lindustrie textile Lindustrie textile, de lhabillement et du cuir est un secteur qui a connu durant la dernière décennie de profondes restructurations. Afin de faire face à une concurrence sans cesse plus vive de la part notamment des pays émergents et de certains pays d'Asie, les entreprises textiles n'ont eu d'autre choix que de s'adapter en améliorant leur productivité et leur rentabilité. Ce secteur compte en 2013 en Wallonie un peu plus de 3500 postes de travail. Il contribue pour 2,4% à lemploi industriel wallon et se classe au dixième rang des secteurs industriels pourvoyeurs demplois en Wallonie. Un secteur de PMEs La structure de lindustrie textile, de lhabillement et du cuir wallonne est constituée principalement de PMEs industrielles familiales fortement tournées vers l'exportation. Cette structure industrielle prévaut également au niveau européen dans les sous-secteurs du cuir et de la chaussure. Un secteur orienté industrie textile Le sous-secteur de la fabrication du textile domine très largement le secteur du textile, de lhabillement et du cuir wallon. Il fournit en 2013, 82,6% des postes salariés du secteur. Les autres activités sont nettement moins développées : lindustrie de lhabillement contribue pour 10,7% et lindustrie du cuir et de la chaussure pour 6,7% à lemploi de lensemble du secteur. Lindustrie textile wallonne déploie la majorité de ses emplois dans des activités mécanisées voire automatisées moins intensives en main-duvre, génératrices de valeur ajoutée et donc proportionnellement moins exposées à la concurrence des pays à bas salaires que les activités de l'habillement. Ces dernières années, la fabrication du textile a de plus en plus orienté ses activités vers la fabrication de produits à plus haute valeur ajoutée (fabrication de textiles techniques et industriels surtout, ennoblissement textileennoblissement), moins exposée à la concurrence que la filature ou le tissage notamment. Ceci se marque dans lévolution des parts des diverses activités du sous-secteur au niveau emploi. Titre tableau: Evolution des parts d'emplois des différentes activités du sous-secteur de la fabrication du textile 1/3 Titre tableau: Evolution des parts d'emplois des différentes activités du sous-secteur de la fabrication du textile Source - ONSS (données 2013) inventaire 2015 Les activités de lindustrie de lhabillement présentes en Wallonie sont spécialisées dans la fabrication de vêtements en textile (98 % de lemploi de la branche). De même, lindustrie du cuir est très fortement spécialisée dans lapprêt et le tannage du cuir (95% de lemploi de la branche). Des effectifs salariés en net repli Au cours des 10 dernières années, le volume demplois de l'ensemble du secteur du textile, de lhabillement et du cuir a diminué de 35% en Wallonie (perte denviron 1900 emplois). En ce qui concerne le sous-secteur de la fabrication du textile, on assiste depuis les années 70 à une forte diminution des activités intensives en main d'uvre. Les années 80 ont été caractérisées par le développement du segment des textiles d'intérieur. Les décennies 90 et 2000 confirment quant à elles le recentrage du secteur vers les textiles techniques et les produits de niche. Paradoxalement, les entreprises textiles de production éprouvent à l'heure actuelle des difficultés à recruter du personnel jeune qualifié. Ainsi, des fonctions critiques ont beaucoup de mal à être remplies et ne semblent pas prioritairement attirer les jeunes diplômés. La fédération (Fedustria) souligne en outre le fait que les réseaux et formules d'enseignement ne répondent que très partiellement aux besoins réels, aux exigences et à la réalité de ces entreprises. Une ré-adéquation de l'enseignement aux besoins des industries s'avère indispensable. 2/3 Titre: Evolution de l'emploi dans les différents secteurs de l'industrie textile de 2003 à 2013 (indice 100 = 2003) Source: ONSS (données 2013) inventaire 2015 - estimation IWEPS 2015 3/3 Les indicateurs > Valeur ajoutée > La valeur ajoutée de l'industrie textile environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp La valeur ajoutée de l'industrie textile Les quelques 140 millions d'euros en volume générés en 2013 par l'industrie wallonne du textile, de lhabillement et du cuir en font le douzième secteur industriel créateur de valeur ajoutée brute en volume (millions deuros constants) de Wallonie : sa contribution s'élève à 1 % de celle de l'industrie (hors secteur du captage, traitement et distribution d'eau). La tendance générale de la création de valeur du secteur est à la baisse. En effet, la valeur ajoutée produite par le secteur dans son ensemble a diminué de 4,3 % par an en moyenne entre 2003 et 2013, alors que l'accroissement annuel de la valeur ajoutée de l'industrie wallonne était de 1,4% sur la même période. Cette baisse globale cache cependant des évolutions contrastées en fonction des sous-secteurs. Valeur ajoutée en volume (millions deuros constants) de l'industrie textiles, de l'habillement, du cuir et de la chaussure Source - ICN/BNB/IWEPS (données 2013) inventaire 2015 Il sagit dun secteur où les performances et la pérennité des industries sont en grande partie conditionnées par les exportations (75% du chiffre daffaires du secteur belge en 2013). Ces dernières années, tant les exportations textiles que les importations ont fortement reculé en conséquence de la décroissance économique dans la zone 1/2 euro, du ralentissement de léconomie mondiale et du cours défavorable de leuro. Autre indicateur de la réforme du secteur, le degré dutilisation moyen de la capacité de production dans lindustrie textile est en baisse depuis 2007, ce qui nincite pas le secteur à investir. La crise économique de 2009 sest fortement marquée dans le secteur : la valeur ajoutée y a en effet chuté de 23% entre 2008 et 2009. La détérioration de son activité économique sest poursuivie depuis lors. Lactivité la plus durement touchée est la fabrication de tapis, qui a perdu plus de 40 % de son chiffre daffaires entre 2007 et 2009 ; et stagne depuis à ce niveau. A noter aussi que depuis 2008 une importante capacité de production a été démantelée en raison de faillites, de fermetures de départements et rachats. La capacité matérielle de la production de tapis est de ce fait moindre quauparavant. Selon la fédération (Fedustria), les établissements wallons de fabrication du textile ont depuis une bonne dizaine dannées fortement réorienté leurs activités vers les textiles techniques à haute valeur ajoutée. Le segment des textiles techniques est celui qui a connu la plus forte progression dans tous les pays industrialisés. Cette activité porteuse, tournée à plus de 93% vers l'exportation, aurait réussi, dans un contexte sectoriel de baisse généralisée, à maintenir sa croissance en positif grâce à ses efforts en matière de productivité et d'innovation. C'est pourquoi, les activités des textiles techniques ont vu leur importance croître d'année en année. Leurs produits innovants, nécessitant des investissements importants en recherche et développement, sont de fait moins exposés à la contrefaçon et à la concurrence des pays à bas salaires. La fédération souligne néanmoins que ces dernières années, cependant, on assiste à un renforcement de la concurrence étrangère même pour ces produits techniques à plus forte valeur ajoutée. 2/2 Les indicateurs > Procédés > Procédés de l'industrie textile environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp Procédés de l'industrie textile De la matière première à la fibre textile Les étapes principales de la production de textiles sont : le prétraitement et la filature des fibres, le tissage ou la bonneterie l'ennoblissement des textiles. Le prétraitement Les matières textiles naturelles nécessitent un traitement préalable de la fibre que les matières synthétiques ne requièrent pas. Ce traitement est un nettoyage dont le but est de débarrasser les fibres de leurs impuretés. Il se fait par lavages successifs avec emploi ou non de détergent et d'agents de blanchiment. La filature La filature consiste en la fabrication de fils et de filés à partir des fibres textiles. Après démêlage des fibres, un fil souple et résistant est produit par torsion et étirement des fibres. Durant la filature, des agents de préparation (que ce soit les agents de conditionnement ou les lubrificateurs) sont appliqués. Ceux-ci peuvent avoir des impacts environnementaux non négligeables d'autant que ces agents ne peuvent être présents lors de la teinture. Ces impacts sont fonction de la nature et des quantités d'agent de préparation utilisées. Les quantités appliquées sur la fibre vont dépendre notamment du type de procédé (cardage, peignage) et du type de fibre (synthétique ou naturelle). La production de textiles Le tissage Pour tisser, il faut entrecroiser deux sortes de fils afin de fabriquer une étoffe solide et élastique. Il s'agit des fils de trame et des fils de chaîne. Durant cette étape, des agents de cohésion sont utilisés pour lubrifier et protéger le fil. Devant être ôtés avant la finition, ils peuvent représenter entre 30 et 70% de la DCO (Demande Chimique en Oxygène) des effluents liquides. La bonneterie Le tricotage ou le maillage est une étape mécanique durant laquelle les fils sont noués ensemble à l'aide d'aiguilles. Les non-tissés Le non-tissé est une feuille manufacturée, constituée de voile ou de nappe de fibres orientées directionnellement ou au hasard, liées par friction et/ou cohésion et/ou adhésion. Il peut s'agir de fibres naturelles ou chimiques. Ces textiles trouvent un vaste champ d'application : les filtres, les géotextiles, et autres textiles techniques (textile à usage unique). L'ennoblissement 1/2 L'ennoblissement regroupe les traitements qui donneront à l'étoffe brute sa couleur, son aspect final, ses qualités physiques et sa beauté par différentes opérations physiques et chimiques. Il permet de blanchir, teindre, imprimer, apprêter, décorer les produits textiles sous toutes leurs formes, que ce soit des fibres non encore filées, des fils, des rubans, des étoffes tissées ou tricotées, ... Il s'agit avant tout de retirer les substances rajoutées sur les fibres durant la filature et le tissage afin d'en améliorer l'uniformité, les caractéristiques hydrophiles et l'affinité pour les colorants et les traitements de finition et de relâcher les tensions au sein des fibres synthétiques. Divers traitements de coloration existent : la teinture par absorption ou imprégnation ou l'impression en phase aqueuse. Les apprêts, le plus souvent appliqués après coloration, servent à doter le textile des propriétés désirées tant au niveau visuel, physique (imperméabilité et non-inflammabilité) que des caractéristiques variées (anti-mites, bactéricides et fongicides). Dans 80% des cas, ce traitement de finition est appliqué au moyen d'une solution aqueuse. 2/2 Les indicateurs > Energie (consommation) > La consommation énergétique de l'industrie textile wallonne environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp La consommation énergétique de l'industrie textile wallonne Dans le secteur textile, l'énergie consommée est principalement utilisée pour chauffer des bains (pour le nettoyage de la matière première, pour le nettoyage des textiles avant l'ennoblissement, et durant les différents traitements de coloration...), pour le séchage et les traitements (teinture, apprêts, enduction, ...). La vapeur est produite in situ, et l'énergie électrique sert à alimenter les machines. En 2013, l'énergie finale consommée par l'industrie du textile, de lhabillement et du cuir représentait 0,6% (244 GWh PCI) de la consommation énergétique totale de l'industrie wallonne. Elle est consommée sous forme d'électricité (61%), de gaz naturel (34%) et de produits pétroliers (5%). Depuis 2003, la demande énergétique finale du secteur a baissé de 35% à la suite de la réduction de son volume d'activité, ainsi que grâce aux actions mises en place dans le cadre des accords de branche. Six établissements du secteur ont en effet signé fin 2007 un accord de branche CO2/énergie avec les pouvoirs publics (première génération 2002-2012). Elles s'y engagaient avec leurs collègues de l'industrie du bois par l'entremise de leur fédération conjointe Fedustria à atteindre un objectif sectoriel de 7,1% d'amélioration de l'efficience énergétique et de 7,2% en réduction d'émission de gaz à effet de serre de 2003 à 2012. Les résultats obtenus au terme de cet accord de branche première génération ont été les suivants : -14,89 % de consommation dénergie primaire et -13,9 % démissions de tonnes de CO 2 entre 2003 et 2012. Sept établissements du secteur participent maintenant aux accords de branche de deuxième génération 2014-2020, dont les objectifs sont des diminutions de 6,4% de la consommation dénergie primaire et de 9,1% des émissions de tonnes de CO2. 1/2 Evolution comparée de la consommation dénergie finale et de la valeur ajoutée du secteur entre 2003 et 2013 en base 100 (année de référence = 2003) Sources: ICN/BNB/IWEPS et Bilan énergétique de la Wallonie SPW /DG04 ( données 2013) inventaire 2015 Voir valeur ajoutée 2/2 Les indicateurs > Eau (consommation) > L'eau consommée par l'industrie textile environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp Des besoins surtout liés au traitement du textile Des consommations en recul marqué L'eau consommée par l'industrie textile En 2012, l'industrie du textile, de lhabillement et du cuir représentait 0,28% de la consommation totale d'eau de l'industrie wallonne (hors secteur du captage, traitement et distribution d'eau et hors secteur de la production délectricité). Sa demande d'eau s'élevait à 664 000 m3 d'eau. Cette industrie utilise surtout l'eau comme médium dans la préparation des produits. Elle consomme l'eau principalement de quatre façons : pour nettoyer les matières premières de leurs impuretés ; pour nettoyer les textiles des différentes substances utilisées lors de la filature, du tissage ou du tricotage ; pour appliquer des colorants et des agents d'apprêt; pour générer de la vapeur (pour sécher les textiles). Des besoins surtout liés au traitement du textile L'ennoblissement textile est de loin l'activité la plus consommatrice du secteur. En 2012, sa demande en eau représentait 57% de celle du secteur. Les trois autres activités ont une demande plus faible, celle-ci est de 23% pour les tanneries et mégisseries, 13% pour le lavage de la laine et 8% pour les autres activités textiles. Les procédés d'ennoblissement nécessitent de l'eau pour les prétraitements, l'application des teintures et des apprêts et l'impression. Pour les autres activités, l'eau a pour fonction essentielle le nettoyage de la matière première ou du produit final ou son séchage. En 2012, 89% du volume total de l'eau consommée est ainsi affecté à des usages industriels. Seuls 3% de la demande sont utilisés pour des usages domestiques et 2% pour le refroidissement. Ces besoins en eau sont couverts à 63% par de l'approvisionnement direct par captage dans les eaux souterraines. Le solde est assuré par la distribution publique (33%). 1/3 Répartition de la consommations d'eau de l'industrie textile wallonne en 2012 Source - SPW - DGO3 - DOF - Registre de la Taxe sur les Eaux Usées (données 2012) inventaire 2015 Des consommations en recul marqué L'évolution de la demande en eau de l'industrie du textile, de lhabillement et du cuir est en baisse depuis 2003. En 2012, elle atteignait seulement 48 % de son niveau de 2003, cela essentiellement à la suite de la baisse de son activité mais pas uniquement. Il y a également parfois un glissement vers certaines technologies moins utilisatrices deau (ex. la sérigraphie remplacée par l'impression numérique). Dans le sous-secteur de la fabrication textile, bien que l'ensemble des activités aient réduit leur demande en 2/3 eau, ce sont les activités les plus consommatrices d'eau dont les besoins ont le plus notablement reculé : les activités d'ennoblissement ont vu chuter leurs besoins en eau de 61 % entre 2003 et 2012. La baisse a été de 51 % pour la fabrication dautres textiles, et de 36 % pour le lavage de la laine. Ces diminutions résultent à la fois d'une forte réduction d'activité et d'améliorations techniques. Pour lindustrie du cuir, les tanneries et mégisseries ont réduit leurs consommations en eau de 13 %. Évolution comparée de la demande d'eau et de la valeur ajoutée dans l'industrie textile de 2003 à 2012 Source - SPW - DGO3 - DOF - Registre de la Taxe sur les Eaux Usées (données 2012) inventaire 2015 Valeur ajoutée L'optimisation de la consommation d'eau dans les opérations textiles passe par une série d'actions souvent complémentaires. La plupart de ces mesures permettent des économies significatives non seulement en consommation d'eau, mais également en consommation d'énergie parce que l'énergie est utilisée dans une large mesure pour chauffer les bains de traitement. La fédération (Fedustria) indique que la tenue danalyses de cycle de vie (ACV) complètes est nécessaire pour obtenir une vue globale sur les actions à mener pour réduire les consommations deau afin de détecter leurs éventuels impacts sur dautres indicateurs. 3/3 Les indicateurs > Air (gaz à effet de serre) > Les émissions de gaz à effet de serre de l'industrie textile environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp Les émissions de gaz à effet de serre de l'industrie textile L'industrie du textile, de lhabillement et du cuir wallonne est une source peu importante de gaz à effet de serre (GES). Il s'agit presque exclusivement d'émissions de dioxyde de carbone CO2 liées à lutilisation de combustibles fossiles (99,8%), et non en provenance des procédés. Après avoir connu une baisse importante de 71% entre 1995 (94 kt équivalent CO2) et 2003 (27 kt équivalent CO 2) (suite à la baisse du niveau dactivité du secteur mais également grâce aux efforts de certaines entreprises : des investissements réalisés ont permis le « fuel switch » du fioul lourd vers le gaz ; les accords de branche signés en 2007 ont également amené des améliorations), le niveau des émissions de GES du secteur stagne autour dune valeur annuelle moyenne de 30 kt équivalent CO2. Il atteint 32 kt équivalent CO 2 en 2013, soit 0,2% des émissions de GES de l'industrie wallonne dans son ensemble. Les accords de branche de deuxième génération, qui prévoient un élargissement du périmètre daction (utilisation des énergies renouvelables, analyse de cycle de vie des produits, bilan carbone des établissements), devraient notamment permettre au secteur dencore diminuer ses émissions de GES. Sept établissements du secteur y participent. L'objectif fixé pour les membres de Fedustria, fédération conjointe de l'industrie textile et du bois, sont une diminution de 9,1% des émissions de CO2. 1/1 Les indicateurs > Air (acide) > Les émissions atmosphériques acidifiantes de l'industrie textile environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp Les émissions atmosphériques acidifiantes de l'industrie textile Après une baisse drastique entre 1995 et 2003 (-90%), grâce au recours à des combustibles à basse teneur en soufre comme le gaz naturel, lamélioration de l'efficacité énergétique, la diminution de la consommation énergétique et plus généralement de lactivité du secteur, le niveau des émissions acidifiantes du secteur se stabilise depuis 2003 autour dune valeur annuelle moyenne de 1,4 tonnes d'équivalent acide rejetés. Il atteint 1,5 téq acide en 2013, soit 0,17 % des émissions acidifiantes totales de l'industrie wallonne. 1/1 Les indicateurs > Air (photochimie) > Les émissions photochimiques de l'industrie textile environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp Les émissions photochimiques de l'industrie textile Ces émissions sont issues pour partie de la combustion (monoxyde de carbone ( CO) et oxydes d'azote ( NOx) et proviennent également des procédés du secteur sous la forme de composés organiques volatiles (COV). L'utilisation de solvants organiques au cours des opérations d'impression, de nettoyage, de traitements thermiques (séchage, fixation thermique...) des textiles en est l'origine. En 2013, 100 tonnes, soit environ 0,1% des polluants photochimiques rejetés par l'industrie wallonne, ont été émises par le secteur (dont 52 t de NOx, 29 t de COV et 20 t de CO). 1/1 Les indicateurs > Air (micro-pollution) > Les émissions atmosphériques de polluants organiques persistants de l'industrie textile environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp Les émissions atmosphériques de polluants organiques persistants de l'industrie textile En 2013, selon l'AWAC, le secteur était la source de 0,06% des rejets d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et de 0,03% des rejets de dioxines et furannes totaux de lindustrie wallonne. 1/1 Les indicateurs > Eau (rejets) > Les rejets d'eaux usées de l'industrie textile environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp Une charge en baisse dominée par l'ennoblissement Une charge surtout composée de matières oxydables Les rejets d'eaux usées de l'industrie textile Les volumes d'eaux usées déversés correspondent aux volumes deau prélevés qui sont ensuite restitués au milieu. Dun point de vue quantitatif, ils se distinguent donc des volumes deau prélevés (cf consommations deau) par le fait quils excluent les volumes deau utilisés dans les procédés de fabrication. Ils se différencient aussi au niveau qualitatif, la qualité des eaux restituées au milieu pouvant avoir été modifiée en termes de caractéristiques physicochimiques par rapport à la qualité au moment de son prélèvement. Ces deux aspects (modification de la qualité et de la quantité des eaux rejetées) sont abordés ici. Les volumes d'eaux usées rejetées par l'industrie du textile, de lhabillement et du cuir ne sont pas parmi les plus notables du territoire, ils placent cette industrie au huitième rang des secteurs industriels wallons (hors secteur du captage, traitement et distribution d'eau et hors secteur de la production délectricité). Selon les données du Registre de la Taxe sur les eaux usées, ces volumes représentaient en 2012 0,62 millions de m3, soit 0,3% des volumes totaux rejetés par l'industrie wallonne dans le milieu aquatique. Même si l'industrie du textile, de lhabillement et du cuir ne se positionne pas comme un acteur majeur en termes de volumes de rejets liquides en Wallonie, son impact environnemental est non négligeable en la matière. La charge polluante qu'elle rejette, malgré le faible développement actuel de son activité, est la sixième des secteurs industriels de Wallonie et se montait en 2012 à 2,4% de la charge déversée par l'industrie (hors secteur du captage, traitement et distribution d'eau et hors secteur de la production délectricité). C'est le principal problème environnemental qui se pose au secteur : celui des quantités d'eau rejetées et de leur charge chimique. Les caractéristiques de ces effluents résultent d'une combinaison complexe de facteurs, tels que les types de fibres et de traitement des matières, les techniques mises en uvre et les types de produits chimiques et d'adjuvants utilisés. En effet, l'eau consommée par le secteur est principalement utilisée au sein des processus industriels. Les eaux rejetées se trouvent donc le plus souvent fortement chargées en divers produits chimiques. Une charge en baisse dominée par l'ennoblissement L'activité la plus émettrice de charge polluante est l' ennoblissement textile dont la charge représentait en 2012 quelque 64% de celle du secteur. Les tanneries sont également à l'origine d'émissions aqueuses fortement chargées (19% du secteur en 2012) tandis que le lavage de la laine et les autres fabrications textiles rejettent respectivement 14% et 2% de la charge du secteur. Les activités d'ennoblissement utilisent une grande variété de substances dont les quantités peuvent s'élever jusqu'à 1 kg par kilo de textile traité. Parmi ces substances, certaines ont des impacts environnementaux préoccupants comme les sels, les détergents, les acides organiques et les bases. Les colorants et les auxiliaires contenus dans les préparations de teinture (agents dispersants, agents antimousse, etc.) exercent également des pressions sur le milieu aquatique, mais leurs quantités sont de loin inférieures à celles des substances précédemment évoquées. 1/2 Répartition de la charge polluante du secteur textile wallon en unité de charge polluante (UCP) en 2012 Source SPW - DGO3- DOF - Registre de la Taxe sur les Eaux Usées (données 2012) inventaire 2015 Le secteur textile wallon dans son ensemble présente une diminution de 65 % de la charge polluante rejetée, passant de 41000 unité de charge polluante (UCP) rejetés en 2003 à 15000 UCP rejetés en 2012. Il est à noter que les cessations dactivités expliquent une part importante (48%) de cette diminution ; les établissements qui ont fait faillite dans lintervalle 2003-2012 présentaient en effet une charge de 13000 UCP en 2003. La diminution de la charge globale résulte également dune réduction dactivité parmi les établissements actifs en continu sur la période 2003 à 2012, ainsi que daméliorations techniques. Si on analyse par sous-secteur les évolutions pour les échantillons constants détablissements actifs sur la période 2003 à 2012, on observe que : les entreprises d'ennoblissement, les plus émettrices de polluants dans le milieu aqueux, ont réduit leur charge de 31% entre 2003 et 2012 ; la baisse a été de 45 % pour lactivité de fabrication dautres textiles, et de 39 % pour lactivité de lavage de la laine ; pour lindustrie du cuir, les tanneries et mégisseries ont réduit leur charge de 80% ; le niveau de charge est resté constant pour la fabrication dautres textiles. Une charge surtout composée de matières oxydables La charge polluante du secteur est largement dominée par les matières oxydables. Cette charge provient des produits chimiques organiques utilisés dans les diverses étapes de la chaîne textile. Une partie de la charge est également générée sous forme de matières en suspension issues de la mise en uvre des matières premières d'origine animale et végétale. Le phosphore, émis en moins grandes quantités, est le polluant dont la charge connaît une des plus faible baisse. Il provient des substances utilisées lors de la teinte, et pour une plus faible part des produits de nettoyage. L'apport des métaux lourds est très faible. Par conséquent, l'impact du secteur sur la qualité de l'eau porte surtout sur le niveau d'oxygène dissous et leutrophisation. 2/2 Les indicateurs > Déchets (production) > Les déchets de l'industrie textile environnement.wallonie.be /enviroentreprises/pages/etatEnviIndustrie.asp Les déchets de l'industrie textile Selon les estimations, en 2013 l'industrie du textile, de lhabillement et du cuir a généré 15,2 kilotonnes de déchets soit 0,32% du gisement estimé de l'industrie wallonne. La nature des déchets Ce gisement se caractérise en 2013, hors déchets assimilés aux ordures ménagères (3,4 kt), par une dominance de déchets textiles de production (6,7 kt soit 56 % du gisement), des boues provenant du traitement des effluents industriels (2,2 kt) et des déchets demballages (1,2 kt de papiers, cartons, plastiques, fûts métalliques), et 0,5 kt de déchets métalliques (mitraille). Sa spécificité tient à la grande part des déchets de production. La fraction dangereuse du gisement du secteur textile, 1,3 kt de déchets chimiques, de solvants et dhuiles usées, atteint 11 % du gisement du secteur hors déchets assimilés aux ordures ménagères (et ne pèse que 0,3 % du gisement dangereux total wallon). Les déchets proviennent surtout des sous-secteurs de lapprêt et du tannage du cuir ainsi que de la fabrication d'autres textiles techniques et industriels. Le traitement des déchets Le gisement a évolué à la baisse entre 2003 et 2013 (-36%), principalement grâce à la forte diminution des déchets textiles de production. Le gisement a été valorisé en moyenne à 75% entre 2003 et 2013. Cette dernière année, 54 % du gisement a bénéficié dune valorisation de matière, 34 % ont été valorisés énergétiquement et 13 % ont subi une élimination en centre denfouissement technique. La fédération (Fedustria) indique que le secteur va poursuivre ses efforts dans la réalisation danalyses de cycle de vie et dans les études déco-conception des produits textiles. Le Centre Technique et Scientifique de l'Industrie Textile Belge est un soutien aux entreprises du secteur qui veulent participer à linnovation et être coachées pour améliorer leurs processus de production. Dans le cadre dun projet européen, des études rassemblent actuellement plusieurs acteurs du secteur afin danalyser les possibilités de développement dune filière de recyclage des déchets textiles (une partie du gisement de déchets pourrait ainsi à terme être réintroduite dans le processus de fabrication), et de développement de nouveaux produits (à partir de textiles effilochés, granulés, ). Les déchets des établissements E-PRTR En 2013, les deux établissements de l'industrie du textile, de lhabillement et du cuir soumis au Règlement E-PRTR, pesant pour 4 % de lemploi du secteur, ont généré 24 % du total des déchets de ce secteur. 1/1