Dossier de presse

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Dossier de presse
« Une histoire à dormir debout, à rêver même, peut-être, debout...»
Sixième Solo, est l'histoire de l'auteur qui fut engagé dans une production théâtrale pour jouer
Yorick le bouffon, (personnage réduit chez Shakespeare au seul élément d'un crâne sur lequel
Hamlet s'épanche et qui, dans la dite mise en scène, apparaissait sous forme d'un spectre muet).
Partagé entre les considérations du comédien et celles du personnage. Un peu perdu dans les
limbes de la création, tantôt ridicule et crédule, tantôt vertueux et poétique, il se souvient et
raconte cette expérience à la manière d'un acteur qui louvoie et peut-être même, affabule...
Dans un grand bain de rêves, de mirages, de souvenirs et de folies mêlés, l'acteur-auteurillusionniste Valletti imagine, se rappelle et invente le monologue si longtemps brimé de Yoricksans-texte, qui jadis contraint de maugréer sur scène, peut maintenant libérer sa verve du
mutisme et transformer les pensées en images. Par les procédés d'une alchimie cosmique et
comique dont il a le secret, il fait jaillir les mots, qui, comme issus d'un puits à la source
intarissable, fusent en lignes, courbes et sinusoïdes, nous plongent dans un tourbillon de
sensations entre vertiges et dérapages, absurdes et ultra-baroques.
Celui qui, vêtu pour l'occasion, croyait être invité à un mariage, en sera bientôt le maître de
cérémonie confondant dans sa mémoire fantaisiste l'acteur et le personnage. A l'image d'un Don
Quichotte et d'un Pan, comme dans une transe rieuse et communicative aux accents bouffons et
loufoques, il tâtonne, cherche, fouille et bientôt trouve... Tour à tour timide et déchaîné, il chante,
siffle, murmure et braille ses aspirations, hallucinations et autres divagations.
Une à une, il exhume de ses souvenirs et des fumées de son imagination, les images comme des
pierres philosophales qu'il échafaude avec la rapidité d'un bâtisseur de château en Espagne. Avec
sa logique burlesque et sa rhétorique fabuleuse, il nous prend par la main, nous bouscule tout à la
fois, par suggestions et digressions. Il nous emmène dans son odyssée d'acteur-Yorick.
Dans un désordre merveilleux et déraisonnable, comme dans une « sorte de débats intérieurs sans
meneur de jeu », il danse et glisse d'un monde à l'autre, d'une fable à l'autre. Ses élucubrations et
ses démonstrations nous invitent à un voyage aux couleurs et aux vapeurs singulières. Ses
pérégrinations vécues ou fantasmées sont la possibilité d'une autre réalité plus folle et plus
onirique, peut-être même plus sincère et plus authentique.
Comme dans une arène, sans filet et sous nos yeux, il invente un nouveau monde ou peut-être,
une manière nouvelle de voir le nôtre. Pèlerin des sentiers de son propre imaginaire, il crée un
chemin parallèle, jonché d’inattendu et de « hasards bizarres ». En quelque sorte pionnier de cette
utopie douce et folle, il navigue à vu, entre naïveté et bonhomie, éclats de lucidité et de sagesse,
frénésie et gourmandise, avalant le temps et l'espace. De la jungle de son esprit en feu, et comme
on extrait de son chapeau des chimères, il fait apparaître : bête féroce, chien d'avalanche,
magnétophone, pétrole, éther et eau, manteau de singe, héros de pièce de théâtre, hôtel borgne,
bouquet de fleurs coupées, vieille dame qui nettoie un coucou, camionnettes conduites par des
mimes, musique mexicaine, gens du passé, ou autre pancarte mentionnant « Attention Acteur! »...
Il ergote, chicane, chipote, discutaille, pinaille et tergiverse autant et aussi vite que peut le faire
l'esprit libéré de tout interdit jonglant avec les pensées. Sa mémoire fragile lui joue des tours. Les
idées du fou font des détours, au mépris de toute chronologie. Souvenir d'acteur, mystique du
personnage et autres anecdotes personnelles mêlées, il tente tant bien que mal de nous restituer
cette expérience particulière. Il partage avec nous ces secrets.
Valletti donne parole et vie à cet « hélas pauvre Yorick », monstre scénique plein de ses travers et
de ses lubies, qui chante et danse une forme d'ode décalée à l'acteur, une parade dionysiaque et
emphatique.
Sébastien Rajon
Sébastien Rajon / Mise en scène
Comédien et metteur en scène formé au Théâtre du Cabochard à la Scène Nationale de Mâcon
par Evanthia Cosmas, puis au Studio 34 à Paris par Philippe Brigaud, Valia Boulay et Jacques
Garsi. Il a joué Courteline, Durringer, Botho Strauss, Middletown & Rowley, Molière, Alexis
Ragougneau, Feydeau, Vian, Maupassant et a participé à plusieurs créations, sous la direction
de Evanthia Cosmas, Valia Boulay, Yves Burnier, Fredéric Ozier, Eric Bertrand, Vica Zagreba. Il a
travaillé sur plusieurs créations au sein de diverses compagnies, dont l'Art Eclair dirigée par
Olivier Bruhnes ou la Cie de danse contemporaine Furymoon dirigée par Miguel Angel Ganiko. Il
a assisté l’auteur Koffi Kwahulé sur sa mise en scène de Blue’s Cat.
Il a mis en scène Les Quatre jumelles (Copi), César & Drana (I. Doré). Co-fondateur de acte 6 en 2001, il a mis en scène
cette compagnie dans Peer Gynt (H. Ibsen) au Théâtre 13 à Paris, dans Le Balcon (J. Genet), en compagnie de Michel
Fau, et dans Les courtes lignes de Monsieur Courteline, toutes deux au Théâtre de l’Athénée à Paris. Il travaille depuis
une dizaine d'année avec l'auteur contemporain Pierre Vignes dont il a mis en scène Séjour et Cavales respectivement
à l'Aktéon et à l'Essaïon à Paris.
Au cinéma, il a tourné dans Coupé au montage dirigé par Ollivier Pourriol, ainsi que dans plusieurs court-métrages
sous la direction notamment de Agathe Molière, Idris Letiffi, Olivier Nikolcic, Bertrand Constant... Pour la télévision
dans Rituels meurtriers dirigé par Olivier Guignard et dans Taxi de nuit (R.I.S.) dirigé par Claire de la Rochefoucauld.
Par ailleurs il a participé plusieurs années au festival de la correspondance de Grignan en tant que comédien,
adaptateur et metteur en scène, c’est là qu’il rencontra Jacques Frantz et que naquit leur envie d’un premier projet
commun. En 2009, il crée le Carnival Théâtre.
Jacques Frantz / Interprétation
Jacques Frantz a joué, parmi beaucoup d’autres rôles, dans Les Riches reprennent
confiance de Louis-Charles Sirjacq mes par Etienne Bierry (Théâtre de Poche
Montparnasse), rôle pour lequel il a été nommé aux Molières dans la catégorie Meilleur
Acteur en 2008 ; 6 petites pièces inédites et Célébration de Harold Pinter mes par Roger
Planchon respectivement au Théâtre Gobetti de Turin en 2006 et au Théâtre du RondPoint à Paris en 2005 ; Quand l'amour s'emmêle écrit et mes par Anne-Marie Etienne au
Théâtre du Palais-Royal ; Phèdre de Jean Racine mes par Jacques Weber (Théâtre de Nice, et repris au Théâtre
Dejazet). Et dernièrement dans Le Crépuscule du Che de José Pablo Feinmann mes par Gérard Gélas (Théâtre du
Chêne Noir et Petit Montparnasse) et dans Onysos le Furieux de Laurent Gaudé mes Emmanuel Besnault (Fest’Hiver
d’Avignon 2012)
Il a également travaillé sous la direction de Gildas Bourdet dans Petit théâtre sans importance et Encore une histoire
d'amour de Tom Kempinski (adapt. Jean-Claude Grumberg) et sous celle de Stéphan Meldegg dans Les
Lunettes d’Elton John et C'était bien (de James Saunders). Robert Hossein l’a également dirigé dans Les Bas-Fonds de
Maxime Gorki.
Au cinéma on l’a vu dernièrement dans Heartbraker réalisé par Pascal Chaumeil, La Première étoile réalisé par Lucien
Jean-Baptiste, Contre - Enquête réalisé par Franck Mancuso, Le Jour viendra réalisé par Suzanne Schneider,
Asylum réalisé par Olivier Château, Fanfan La Tulipe réalisé par Gérard Krawczyk, Aime ton père réalisé par Jacob
Berger, Une femme de ménage réalisé par Claude Berri, Don Juan par Jacques Weber, Lumière noire par Med
Hondo, La Crise par Coline Serreau. Il a également tourné, entre autres, avec Claude Chabrol, Yves Robert, Claude Zidi,
Francis Veber, Jean-Jacques Annaud, Gérard Oury, Philippe De Broca, Jean-Marie Poiré, Laurent Heyneman, Rachid
Bouchared…
Sous la direction de Luc Besson, il était une des voix de Arthur et les Minimoys, Arthur et la vengeance de Maltazar,
Arthur et la guerre des deux mondes.
En 2006, il a joué dans un court métrage de Lars Von Trier en hommage au Festival de Cannes (Occupations).
A la télévision il a travaillé, entre autres, avec Denis Malleval, Simon Brook, Henri Hellman, Jean-Marc Seban, JeanPierre Igoux, Joël Seria, Bruno Carriere, Jacob Berger, mais aussi avec Claude D'Anna, Laurent Carceles, Gérard Verges,
Pierre Joassin, K.Zanussy et K.Majewsky, Michel Berny...
Jacques Frantz est également connu pour sa voix qu’il prête de façon régulière à des grands comédiens américains,
tels que Robert De Niro, John Goodman…
Fort de sa longue expérience en matière de textes à France Culture et à France Inter, il participe depuis plusieurs
années en tant qu’interprète et metteur en scène aux manifestations littéraires du Festival de Grignan et, se consacre
chaque année aux lectures publiques de l’œuvre de Samuel Beckett dans le cadre du Festival de Roussillon.
Le comique le plus vertigineux : Sixième Solo de Serge Valletti
Dans une jaquette grise, un bouquet de fleurs à la main, un
personnage hagard sort de l'ombre, comme pour se rendre à un
mariage. Mais il ne sait pas tout à fait où il va, zigzaguant entre
ses raisonnements, ses souvenirs, ses incertitudes et ses peurs. Ne
va-t-il pas plutôt à un enterrement ? Mais sommes-nous en
France, au Mexique, en Belgique ? Valletti, le maître du comique
absurde de la génération d'après Beckett, jouait lui-même ce solo
délirant à la création. Géant fragile, Jacques Frantz, dans une
mise en scène d'ombre et de lumière de Sébastien Rajon, en donne
une nouvelle interprétation irrésistible, renversante et somptueuse
(Le Chien qui fume, 15 h 35).
Par Gilles Costaz.
Jacques Frantz et Serge Valletti : le bonheur assuré !
On ne pourra pas lui reprocher de ne pas être élégant. La veste à queue de pie, le
gilet assorti, la lavallière gris perle et bien sûr le chapeau. Quand on vient à un
mariage, on s’habille. Il a un bouquet de fleurs, il ne sait quoi en faire. Il a des
manières, on ne dira même plus des usages. Tout semble un peu compliqué,
prendre le train, savoir où poser un bouquet de fleur, et puis un mot en appelle un
autre, et cet autre mot ouvre une fenêtre de sa vie.
Chez Valletti, les personnages sont parfois à la lisière d’eux-mêmes, la société et
ses complications comme prendre un train, deviennent des sources d’angoisse et
de divagation. La ligne droite n’est pas le propre de cet un auteur-bonheur pour les
comédiens tant ses textes offrent des morceaux de bravoures délicieusement
décalés. Notre sympathie va d’emblée à ce personnage qui serait un peu comme un
comédien qui s’est trompé de porte sur scène et qui enchaîne sur le texte d’un
autre. Maître de cérémonie, malgré lui, il dérape pour notre plus grand plaisir. Son
chapeau pourrait être celui d’un magicien, son esprit échevelé nous raconte à
l’envie des histoires où le vrai se prend les pieds dans le tapis d’Aladin. On passe
d’un manteau de singe, à un cambrioleur, à un chien d’avalanche à Yorick le
bouffon d’Hamlet. Notre Monsieur Loyal fantasque est comédien est également un
trapéziste du verbe enchaînant les voltiges de sa mémoire sur les saltos de son
imagination dans un monologue étourdissant.
Valletti avait imaginé cet acteur qui devait jouer Yorick et qui est submergé par ses
rêves, ses souvenirs. Il peut enfin jouer ce fameux monologue qui est resté brimé
dans sa mémoire. Ce rôle semble avoir était écrit pour Jacques Frantz. Ce grand
comédien donne une impression de force tranquille, de ceux auprès de qui on
s’excuse s’il vous marche sur les pieds, et là il déploie une sensibilité, une fragilité
et une fantaisie qui font merveille dans ce solo époustouflant. Sébastien Rajon a su
mettre en forme ce déluge verbal avec d’invention Jacques Frantz a tout du gros
nounours en habit de cérémonie, il est tellement touchant avec son petit bouquet de
fleurs que pour un peu on l’adopterait. Ce spectacle est l’un des plus réussi du
Festival Off Avignon.
Marie Laure Atinault
Sixième solo
Embarquement immédiat
Sous la conduite experte de Sébastien Rajon, Jacques Frantz
nous emmène sur les terres de Serge Valletti. On sort de ce
voyage fantasque dans une sorte d’ivresse poétique tout à fait
délicieuse.
Sous la plume de Serge Valletti la langue devient folle, elle
prolifère dangereusement. Les images explosent, fusent en un
feu d’artifice qui n’a rien d’artificiel mais doit tout à l’incroyable
liberté poétique de l’auteur. Valletti s’était avisé que
Shakespeare avait eu la cruauté de n’accorder aucun texte à
Yorik le bouffon, personnage spectral qui recueille les
confidences d’Hamlet sans jamais pouvoir intervenir et que
l’on connaît sous l’apparence du célèbre crâne auquel le
prince confie ses angoisses et ses interrogations.
Né du souci de réparer cette injustice littéraire criante, ce
"Sixième solo" est d’abord celui de Gordon, l’acteur pressenti
pour le rôle qui nous raconte des expériences improbables
d’une vie quelque peu chaotique. Le voilà en costume de marié
très chic, jaquette et gilet gris convié à un mariage qui n’est
pas le sien et auquel il n’arrivera jamais. Il raconte comment il
a été deuxième pousseur pour un sport étrange, comment il
s’est retrouvé vêtu d’un manteau de singe.
Soudain, de Grenoble, le voilà au Mexique, chez les Mayas,
connus pour leur célébration de la fête des morts avant
d’atterrir en Belgique pour de nouvelles aventures. De
digression en digression, de changement de cap en
association d’idées, les images filent, s’alimentant à une
source intarissable, et nous emportent dans une déambulation
fantasmatique d’où l’on sort comme groggy, et le sourire aux
lèvres.
Ce voyage fantasque, exubérant et baroque qui trouve toujours
le rire ou le sourire au détour d’une phrase (« sourire, c’est rire
dessous », dit Gordon) est conduit par le très talentueux
Sébastien Rajon, qui avait mis en scène, entre autres,
l’excellent Changeling (Vice(s)-versa), œuvre étrange et
baroque de Thomas Middelton et William Rowley. Sa mise en
scène du Balcon de Jean Genet avec Michel Fau a été une
belle réussite.
Le texte de Valletti qui ne se laisse pas dompter facilement, a
trouvé son maître. Jacques Frantz, stature imposante et voix
sonore, s’en empare avec une formidable énergie, dans une
sorte de rage impétueuse qui laisse filtrer la fragilité du
personnage au détour d’une phrase, d’un geste et le rend tout
à coup émouvant.
Corinne DENAILLES
Sixième Solo de Serge Valletti
Un grand acteur dans le vertige des mots
Raconte-t-on une pièce de Valletti ? C’est tout en virages,
ruptures et en fausses incohérences. Raconte-t-on ses
« solos », qu’il a joués lui-même ? C’est tout en glissements,
en chaos et en rétablissements. On ne dira jamais assez que
Valletti est l’un de nos tout premiers écrivains de théâtre, et
aussi l’un des plus joyeux à travers les délirants voyages
verbaux et immobiles qu’il organise. Si l’on essayait
néanmoins de résumer Sixième Solo, on dirait qu’un
personnage surgit en jaquette pour se rendre à un mariage,
qu’on ignore longtemps qui il est avant d’apprendre qu’il est
un acteur peu aguerri, qu’il s’avère aussi de peu d’expérience
face à la vie, car il s’adresse à un mort en le prenant pour un
vivant, qu’il n’arrivera jamais au mariage annoncé mais qu’il
bondira de Grenoble au Mexique, parmi les Mayas, avant de
rebondir en Belgique, grâce au mot qu’il aura eu l’idée de
prononcer… Un tel résumé ne mène nulle part mais donne
quelque indication sur l’univers de Valletti, où les répliques et
les épisodes fragmentés se recollent peu à peu et forment à la
longue un récit dont on perçoit le sens sans pour autant
deviner les soubresauts inspirés de la fin. Chacun de ses
Solos est une tragédie bouffonne et hilarante.
C’est vertigineux, et il y a de quoi donner le vertige à un acteur.
Jacques Frantz a affronté ce texte cassé et savonné avec
crânerie et modestie. C’est beau de voir un tel interprète se
lancer dans Valletti. C’est beau de voir un jeune metteur en
scène, Sébastien Rajon, s’intéresser à ce style difficile. Le
dépouillement, l’obscurité et les lumières changeantes sont le
matériau adopté. A Jacques Frantz de prendre en main toutes
les variations et d’être à la fois le passant hagard et la lanterne
qui éclaire cette marche en avant et en arrière. Il le fait en
géant fragile, d’une rare puissance et d’une secrète douceur,
creusant à la fois la balourdise burlesque et l’intelligence
altruiste d’une œuvre dont les chausse-trappes mènent au rire
et au mystère du rire. Rarement nous est donné un tel plaisir
de voyager en un bateau ivre.
Par Gilles Costaz
Sixième Solo
« …Puisque contrôleur, donc, non, alors Yorick!!... »
de
Serge Valletti
Paru aux Editions L’Atalante
Mise en scène
Sébastien Rajon
Interprétation
Jacques Frantz
Lumière : Florent Barnaud
Costume : Victoria Vignaux
Univers sonore : Pygmy Johnson
Contacts Scène et tournée :
ID Production
Isabelle Decroix ou Claire Olivier
[email protected]
Tel : 01 82 02 25 31 / 06 16 28 82 77
www.idproduction.org
Coproduction : Théâtre de Cambrai. Avec le soutien de l’Espace Daniel Sorano