Mécanismes d`action des antibiotiques
Transcription
Mécanismes d`action des antibiotiques
Antibio – Ph André suite By Sovietik Mécanismes d’action des antibiotiques Ndlr : La majorité du cours se trouve dans le poly ! Le cours suivant reprend ce qui n’y est pas mais il peut y avoir des redondances…..mes excuses. I. Les antibiotiques qui inhibent la synthèse de la paroi bactérienne A. Les bêta-lactamines Origine : - champignon - Bactéries - Semi-synthétique et synthétiques Groupe I : - Pénams o Pénicilline Groupe G : Groupe M : méticilline groupe A : amocilline carboxypénicilline Inhibiteur de bêta-lactames Sulbactam tazobactam - Carbapénèmes : Imipénèmes - Oxapénèmes Groupe II : - Céphèmes 1. Spectre anti-bactérien des pénicillines Pénicilline G : Spectre moyen Espèces sensibles : - Cocci gram + - Cocci gram – - Bacilles Gram + - Spirochètes Pénicilline groupe M : Spectre étroit ; résistance aux pénicillinases Sensibles : Cocci Gram + Pénicilline groupe A : Spectre large Sensibles : Idem que groupe G/V Antibio – Ph.André – Mécanismes d’action 1/13 Carboxypénicillines Spectre large ; Sensibles : Idem groupe A + Proteus, Enterobacter, Ps.aeruginosa, Serratia Carbapénèms Spectre large ; Très résistant aux bêta-lactamases Hydrolysé par DHP I → association avec cilastine (inhib de DHP I) Spectre : Cocci gram + et – Pénicillines + Inhibiteurs de bêta-lactamases Spectre large 2. Spectre antibactérien des céphalosporines C1G Sensibles : idem que péni M + A ( sauf entérocoques) C2G : idem que 1ère gen + Proteus + Providencia, Bactéroides C3G : idem C2G + Ps aeruginosa On perd au fur et à mesure de l’évolution de l’activité sur Gram + et on gagne sur Gram – 3. Spectre des monobactams Aztréonam Spectre moyen : Toutes gram – R : toutes gram + et toutes les anaérobies 4. Mécanismes d’action des bêta-lactamines 1. Pénétration à travers la paroi Gram + : diffusion à travers PG Gram - : diffusion par porines 2. Cible : PBP ou penicilin binding proteins : enzymes responsables de la synthèse du PEP Action surtout sur les plus lourdes ( PBP 1,2) effet bactériostatique 3. Autolysines : digestion du PEP ; production par la bactérie Résumé : - effet bactéricide sur les bactéries en phase de croissance : - inhibition de la synthèse de la synthèse du PEP - activation des autolysines Antibio – Ph.André – Mécanismes d’action 2/13 5. Mécanismes de résistance aux bêta-lactamines (5) 1. Bêta-lactamases : enzymes hydrolysant le cycle bêta-lactame - Pénicillinases : chromosomiques - céphalosporinases : détection 2. Résistance par modification des PBP ou PLP Nouvelle PBP : S aureus Méticilline R (PBP 2a) → gene mecA Affinité diminuée pour les PBP S.pneumoniae et N.meningitidis Péni R E.faecalis E.faecium Résistance peu facile à détecter : résistance hétérogène – Part très faible de bactérie porteuse mais l’utilisation d’antibiotique sélectionne les résistants. Détection : gélose hypersalée + disque d’oxacilline → lecture en bordure de boîte S.pneumoniae de sensibilité diminuée à la pénicilline Péni G est le traitement de choix du pneumocoque Sensible CMI <0,06 mg/L Sensibilité diminuée 0,12 < CMI <1mg/L R CMI > 1mg/L Détection avec un disque d’oxacilline 5mg (OXA 5) Si diamètre OXA 5 > 26mm souche sensible Si diamètre OXA 5 < 26mm souche de sensibilité diminuée Si le germe est de sensibilité diminuée, on augmente les doses (ampicilline 100mg/kg) ou donner une C3G (cefotaxime) Le pneumocoque est un des rares germes a ne pas produire des pénicillinases ni de bêta-lactamase 3. Mutation des porines P. aeruginosa modification de la porine Opr D2 entrainant une résistance unique à l’imipénème car cet antibiotique passe uniquement par cette porine. Chez E. coli modification de la porine OprF : les β-lactamines et chloramphénicol ne passent plus => résistance croisée. 4. Mutants déficient en autolysine Une souche tolérante CMB = 32 CMI. Le CMI restant constant il faut 32 fois la dose Ils sont seulement bactériostatique. L’autolysine en action coupe le peptidoglycane. 5. Hyperexpression de l’efflux actif Un système de pompe rejette les antibiotiques à l’extérieur de se faite l’antibiotique n’arrive pas à son site d’action. Antibio – Ph.André – Mécanismes d’action 3/13 Conclusion - inhibition de la dernière étape de synthèse ; liées au PBP bactéricide en général très bien tolérées 3 choses importantes pour expliquer les différences entres les bêta-lactamines o vitesse de pénétration o stabilité très variable aux bêta-lactamases o affinité variable aux PBP o vitesse d’hydrolyse variable B. Glycopeptides Vancomycine VANCOCIN Teicoplanine TARGOCID Usage hospitalier ; PM élevé 1. Spectre étroit - cocci Gram + : Staph y compris MetiR Strepto, Entero bacilles Gram + : Corynébactéries, Listeria…. 2. Mécanisme d’action Ce sont de très grosses molécules (PM élevé), hydrophiles → ne peuvent pas passer les porines ce qui explique qu’elles ne peuvent agir sur des bactéries Gram Ils reconnaissent les mêmes motifs que les β-lactamines, ils agissent par un reconnaissance clé serrure de motifs D-Ala-D-Ala. L’antibiotique fixé à se motif bloque les PLP par encombrement stérique. 3. Résistance - - Entérocoques : 6 types de résitance VanA B C D E G Synthèse d’un dipeptide aberrant ; D Ala – D lactate D Ala – D ser S aureus souches hétéro VRSA VISA GISA paroi très épaisse et surexpression des PBP2 Souches VRSA : acquisition de la résistance de type Van A des entérocoques (5 souches isolées aux USA) Cette résistance est du à un épaississement de la paroi et une surexpression de PBP2 Les glycopeptides sont piégés par la paroi donc n’arrive plus au niveau de leur récepteur de plus ces récepteurs sont surexprimés. Il peut y avoir transfert d’ADN de type VanA entre les staphylocoques et les entérocoques 4. Indications Antibio – Ph.André – Mécanismes d’action 4/13 Infections sévères à Staphylocoques y compris Meti-R Infections à Entérocoques multirésistants C. Fosfomycine p.23 Origine : Streptomyces fradiae 1. Spectre large Faible PM donc a une très grande diffusibilité à travers la membrane externe. Gram + : staphylocoques Gram - : Entérocoques excepté Proteus et Providencia Résistants : Streptocoque, Entérocoque, Acinetobacter, listeria 2. Mécanisme d’action Voies des hexoses phosphates Inhibition à un stade précoce de la synthèse du PG Inhibition de la pyruvyl transférase Inhibition précoce de la synthèse du peptidoglycane → il doit donc pénétrer dans la cellule car il agit au niveau du cytoplasme. Il empreinte la voie des hexose-phosphates pour entre dans la bactérie, elle même activé par le glucose 6 Phosphate (les antibiogrammes seront donc réalisés dans des géloses enrichies en G6P) La fosfomycine bloque une enzyme la pyruvyl-transférase (Cf poly) 3. Résistances NB : Les Streptocoques et les entérocoques n’ont pas la voie des hexoses phosphate résistance naturelle. Il y a modification du système de transport de la voie des hexoses phosphates, il y apparition fréquente de mutants résistants => JAMAIS en monothérapie ‼ Sauf traitement unidose de la cystite aigue non compliquée de la jeune femme (MONURIL UNIDOZ) Effet synergique et fluoroquinolones et aminosides Fosfomycine + bêta-lactamines → Staph Méti R Fosfomycine + pénicilline → PSDP (Pneumocoque de Sensibilité Diminuée à la Pénicilline) Effet secondaire lors de traitement long → complexation sanguine du K qui doit être rééquilibrée. II. Inhibition de la synthèse protéique A. Aminosides ou aminoglycosides p24-28 Aminosides aminocyclitols = AMAC Classification : - groupe streptidine - groupe desoxystreptamines - la spectinomycine Antibio – Ph.André – Mécanismes d’action 5/13 1. Mécanisme d’action Substances hydrophiles et polycationiques qui doivent pénétrer à l’intérieur de la cellule pour être actives. 1. Pénétration de la membrane externe des Gram – Passage par les porines facilité par la perturbation de l’intégrité du LPS 2. Transport membrane cytoplasmique Passage grâce à la force proton-motrice générée par la chaine respiratoire Absence de métabolisme oxydatif membranaires chez anaérobies strictes et strepto et entero 3. Fixation sur ribosomes 30s de l’ARN 16s Altération de la synthèse des protéines synthèse de protéines anormales o modification de la structure de la membrane o augmentation de la pénétration des aminosides effets bactéricides puissants 2. Résistances Mutations chromosomiques : 3 grands types - Imperméabilité Modification de la diffusion à travers la membrane externe (porines) Modification du transport à travers la membrane cytoplasmique - Modification de la cible Hyper efflux actif mutation plasmidique - modification de l’antibiotique : 3 classes d’enzyme Aminosides acétyl transférases ou AAC Aminosides Phospho transférases ou APH Aminosides Nucléotidyl transférases ou ANT - piégeage de l’antibiotique chez E.coli Cf p.26 nom des enzymes Cf p.27 pour les profil de résistances 3. Effets secondaires Effets néphrotoxiques - réversibles à l’arrêt du traitement - en général pas de traitement long < 10j - la gentamycine possède la plus grande toxicité rénale et l’amikacine la plus faible Ototoxicité - atteinte des cellules ciliées : vertiges acouphènes - en général lors des traitements longs Antibio – Ph.André – Mécanismes d’action 6/13 4. Règles de prescription - Il faut être très prudent chez les personnes ayant une insuffisance rénale Le traitement ne doit pas se prolonger au-delà de 10jours. Contre-indication avec la céphaloridine (C1G) qui risque d’amplifier la toxicité 5. Conclusion - activité bactéricide rapide et forte ; principalement sur Gram – Strepto & Entero sont résistants car absence de chaine respiratoire Synergie avec autres antibiotiques (bêta-lactamines) B. Tétracyclines p.29-31 Découvert dans les années 40, ils sont synthétisés à partir d’un champignon (ascomycète) Il existe aussi des molécules semi-synthétiques. 1. Mécanisme d’action Pénétration par diffusion passive en se fixant aux ions Mg2+ de la membrane Cible : fixation irréversible sur le ribosome 30S => blocage de synthèse peptidique 2. Mécanisme de résistance Mécanismes majeurs - Efflux : phénomène demandant de l’énergie. Ces pompes sont codées par de nombreux gènes appelés Tet de déterminisme plasmidique. Ex cf p.31 - Protection du ribosome : synthèse d’une protéine soluble qui protège le site de fixation de la tétracycline sur la sous unité 30s Le déterminant Tet M est le plus fréquent. Il y a résistance par encombrement Mécanisme mineur Inactivation des tétracyclines par une oxydoréductase TetX présente chez une seule bactérie 3. Effets secondaires Effets indésirables - traitement difficile à supporter - gastro-intestinaux : nausées, diarrhée - propriété de chélation du Ca Mg Cu : pigmentation jaune de la dentine des enfants ; risque de fragilisation de l’os éviter la prise avec des aliments attention avec les anti-acides CI avec les rétinoides : risque d’hypertension intra-cranienne Utilisation surtout contre les bactéries a développement intracellulaire Antibio – Ph.André – Mécanismes d’action 7/13 4. Conclusion - spectre large contre les bactéries intracellulaire. Inhibition de la phase d’élongation de la synthèse protéique. Bactériostatiques NB : Leur emploi diminue : ils font parti d’une famille ancienne d’antibiotique → résistances Les macrolides ainsi que les céphalosporines ont pris le relais elles ont le même spectre mais sont mieux tolérés. C. Les macrolides et apparenté (MLS) p.32-34 Chef de file des macrolides vrais : érythromycine Lincosamides : sucres reliés à un acide amino ; mécanisme d’action très proche des macrolides Streptogramines ou synergistines : 2 composés nécessaires pour être actif Kétolides : télithromycine → dérivé de l’érythromycine 1. Spectre bonne pénétration cellulaire Gram + Quelques rares coccis Gram – Mycoplasmes Spirochètes Clindamycine : très bonne activité sur les anaérobies strictes 2. Mécanisme d’action Il se fixe au niveau de la sous unité 50s du ribosome et bloque une enzyme=une peptidyltransférase. Sans l’activité de la peptidyl-transférase il n’y aura pas d’élongation des protéines. Les macrolides agissent par encombrement stérique. effet bactériostatique 3. Résistances : 3 grands types Modification de la cible Une base ( la 2058=adénine ) situé au niveau de la sous-unité 50s joue un rôle très important pour la fixation des macrolides en effet s’il y a méthylation de cette base ( elle devient une guanine) l’antibiotique ne peut plus bloquer l’élongation des protéines. Inactivation enzymatique Chez les staphylocoques à oxydases + ou – Efflux actif : surtout chez S.aureus Antibio – Ph.André – Mécanismes d’action 8/13 4. Contre-indications Avec les dérivés de l’ergot de seigle Avec la perfenadine (anti-asthmatique) Les kétolides (Ketek) sont contre indiqués si on a des antécédents hépatiques d’ictères ou des myasthénies. Depuis mars 2007, l’Afssaps recommande d’informer les patients sur les risques de troubles visuels, et de pertes de connaissance après la prise : donc à prendre le soir et éviter de conduire. 5. Conclusion - fréquemment utilisé en medecine de ville généralement bien tolérés clindamycine : risque de colite pseudo-membraneuse à Cl.difficile D. Les phénicolés p.35 Il n’existe que 2 phénicolés presque plus prescrits en France. Ils sont assez toxiques, de spectre large, bactériostatiques sauf sur 3 germes responsables de méningites : Pneumocoques, Méningocoques et Haemophilus sur lesquels ils sont bactéricides. 1. Mécanisme d’action proche de celui des MLS. 2. Résistances principalement plasmidiques : l’enzyme CAT pour Chloramphénicol Acétyl Transférase dégrade le chloramphénicol. niveau chromosomique l’hyperexpression de l’efflux se retrouve chez S. aureus et chez Pseudomonas. Il y a des résistances croisées avec les béta-lactamines et les quinolones. 3. Indications Méningites à Pneumocoque, ménigocoque et H. influenzae 4. Toxicité Cytopénie, aplasie médullaire rare mais mortelle très peu utilisés en france E. Les oxazolidinones p.36 Un seul représentant : linézolide. Il appartient à la famille des inhibiteurs de mono amine oxydase et était donc au départ utilisé dans le traitement de l’anxiété et de l’insomnie. Usage uniquement hospitalier, uniquement fabrication synthétique. Antibio – Ph.André – Mécanismes d’action 9/13 1. Spectre étroit Ne touche que les Gram + ; surtout actif sur coccis Gram + 2. Mécanisme d’action Mal connu : touche le ribosome : inhibition protéique à un stade précoce. Il est inactif que chez les Gram - car il est éliminé par les pompes à efflux de type AcrAB qui sont absentes chez les Gram +. Les résistances sont encore peu fréquentes car il n’est sorti qu’au début des 90’s et parce qu’il n’est utilisé qu’à l’hôpital. On a rencontré quelques mutations peu fréquentes du gène ARN 23S. F. L’acide fusidique p.37 Il est le seul représentant de sa famille. C’est le seul antibiotique avec un noyau stérol. Il forme avec la fosfomycine et la rifampicine un groupe ayant une forte activité antistaphylococcique. Sa principale utilisation est d’ailleurs contre le staphylocoque. 1. Spectre moyen Gram + surtout car antibiotique hydrophobe 2. Mécanisme d’action particulier Bloque une enzyme : le facteur d’élongation EF-G appelé translocase. Donc ne touche pas le ribosome ! Il empêche ainsi la fixation des aminoacyl ARNt. 3. Résistances Naturelle des Gram - par imperméabilité de la paroi. Gram + : si la translocase est altérée, elle n’est plus reconnue par l’antibiotique. Problème : il y a beaucoup de mutations de translocase : taux de résistance chromosomique intrinsèque de 10-6 à 10-8, ce qui veut dire qu’une sur un million devient résistante. C’est pourquoi on donne toujours l’acide fusidique en association avec vancomycine, aminosides ou bétalactamines, sauf dans le cas de pommades pour les infections cutanées à staphylocoque ou streptocoque. Non éliminé par voie rénale → ne pas utiliser en cas d’infection urinaire III. Inhibiteurs de synthèse des acides nucléiques ou du fonctionnement des acides nucléiques A. Les quinolones p.38-39 Les quinolones sont la première génération. Les fluoroquinolones sont les 2ème et 3ème générations. Leur spectre est bactéricide. Antibio – Ph.André – Mécanismes d’action 10/13 1. Spectre -quinolone : spectre étroit → uniquement Gram – (sauf Ps aeruginosa) -fluoroquinolones : spectre élargi Gram + et - 2. Mécanisme d’action Touche deux types d’enzymes : la topoisomérase IV et l’ADN gyrase. Ce sont des enzymes impliquées dans la torsion de l’ADN : la gyrase enroule l’ADN et la topo IV le déroule. Les quinolones touchent la gyrase → limité aux Gram – Les fluoroquinolones touchent la gyrase + la topo IV → spectre élargi aux Gram + Ces enzymes se lient à l’ADN et le complexe enzyme-ADN est reconnu par l’antibiotique qui s’y fixe et stabilise ce complexe au moment où l’ADN est déjà clivé. Si les deux éléments sont seuls il n’y a pas d’effet. 3. Résistances Modification de la cible : c’est la plus importante : la gyrase est modifiée car le gène gyrA, qui code pour un domaine de 40 acides aminés appelé domaine Quinilone Region Determinant Resistance, est modifié : la gyrase ne reconnaît plus les quinolones. Diminution de la perméabilité des porines chez E. coli : cette résistance est croisée avec les béta-lactamines. Efflux augmenté 4. Indications Infections sévères à bacilles Gram Révolution dans le traitement des infections de l’os : ils pénètrent bien. On s’en sert également contre les staphylocoques métiR mais ils deviennent de plus en plus résistants aux fluoroquinolones. 5. Effets secondaires Troubles gastro-intestinaux Douleurs musculaires et tendineuses parfois dès la première prise nécessitant l’arrêt immédiat du traitement car pouvant aller jusqu’à la rupture du tendon d’Achille. Ce risque est en outre fortement accru avec l’âge : on évite la prescription si le patient a plus de 65 ans. Photosensibilisation : conseiller un écran total si on s’expose au soleil. B. Les rifamycines p.40 Molécules assez anciennes (environ 1965), lipophiles, excellente diffusion dans le poumon, la bile, bonne diffusion dans l’os, faible dans le LCR. Antibio – Ph.André – Mécanismes d’action 11/13 1. Spectre moyen Bactéricide ; surtout Gram +, en particulier staphylocoques et mycobactéries (tuberculosis !) 2. Mécanisme d’action Reconnaît la RNA polymérase DNA dépendante libre et donc non liée. Il inhibe l’initiation. 3. Résistances Les nombreuses mutations chromosomiques font que les rifamycines sont toujours en association, surtout pour des traitements longs comme celui de la tuberculose : rifampicine + isoniazide + éthambutol + pyrazinamide. Seule exception : en chimioprophylaxie des méningites à méningocoques et H. influenzae : pour les gens en contact avec le malade : 10-20mg/kg pendant 2 jours. 4. Effets indésirables : Nausées, vomissements. Si on porte des lentilles mieux vaut les retirer pendant le traitement car ça risque de les colorer en orange. IV. Les anti-métabolites Association triméthoprime-sulfaméthoxazole. Cette association (BACTRIM®) inhibe la synthèse des folates. Ce sont des transporteurs de résidus monocarbonés que les eucaryotes doivent puiser dans leur alimentation mais que les bactéries fabriquent et sont incapables de trouver dans le milieu extérieur. 1. Spectre large Gram + et Gram – NB : le BACTRIM est aussi utilisé contre des parasites comme Toxoplasma et surtout Pneumocystis carinii, redoutable chez les sidéens : il est la cause de 85% des pneumopathies chez eux. 2. Mécanisme Inhibition de la synthèse de l’acide folique Les sulfamides entrent en compétition avec le PAB et interrompent la DHPS. Cela signifie que si la bactérie augmente sa synthèse de PAB il faut augmenter la dose de sulfamides pour conserver l’activité. Le triméthoprime ressemble à l’acide dihydrofolique et inhibe la DHFR. Ces deux composés sont séparément bactériostatiques mais ensemble ils sont bactéricides : il y a synergie. Antibio – Ph.André – Mécanismes d’action 12/13 3. Résistances : - Entérocoques et lactobacilles (très rarement pathogènes) sont auxotrophes pour l’acide folique (= peuvent en trouver à l’extérieur) donc les anti-métabolites ne marchent pas. - Cas d’hyperefflux chez P. aeruginosa (gène Mex) : résistance croisée avec les bétalactamines et les tétracyclines. Tableau récapitulatif des mécanismes de résistance p.43. Tableau des antibiotiques en fonction des stades de grossesse : p.44 : non abordé. Ndlr : Non aux slides en portrait ! Que Philippe ANDRE soit vilipendé ^^ → あたま が いたい! ( ≈ J’ai mal au crâne) Antibio – Ph.André – Mécanismes d’action 13/13