République Tchèque

FICHE PAYS
République Tchèque
Source : «GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
Données générales
Superficie : 78 864 km²
Capitale : Prague (1,272 millions)
Monnaie : Couronne tchèque (CZK - 1EUR = 25 CZK)
Langue : Tchèque
Population : 10,53 millions
Source : «GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
Démographie :
L’âge moyen de la population s’élève à 40,8 ans (2011). L’indice de fécondité est de 1,26. 26,9% de la population a
moins de 25 ans ; 15% a plus de 65 ans. Le taux de croissance démographique est de -0,12%.
Infrastructures
La République Tchèque, compte-tenu de sa situation géographique au cœur de l’Europe centrale, est une zone de
transit pour les flux transeuropéens. Grâce aux financements européens, la nécessaire modernisation de ces
infrastructures devrait être menée à bien dans les prochaines années.
Données politiques
Type de régime
Démocratie parlementaire.
Mandat de 5 ans pour le Président de la République, mandat de 4 ans pour les députés et de 6 ans (renouvelable par
tiers tous les trois ans) pour les sénateurs.
Les prochaines élections
Elections présidentielles : février 2013
Elections législatives : 2014
Les principaux dirigeants :
Titre et noms des principaux dirigeants
nd
Vaclav Klaus, Président (élu en février 2003, réelu en février 2008 pour un 2 mandat), Petr Nečas, Premier ministre
(depuis le 28 juin 2010)
1 - © 2012 – UBIFRANCE ET LES MISSIONS ECONOMIQUES
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Données économiques en 2011
Principaux indicateurs économiques par pays
Indicateurs
PIB
Déficit public en % du PIB
Dette publique en % du PIB
PIB par habitant
Taux de croissance
Taux d’inflation
Taux de chômage
République Tchèque
France
152 Mds EUR
-
-4,1%
39,9%
14 175 EUR
1,8%
1,8%
6,8%
5,5%
85,3% (3° trim.)
1,7%
2,5%
9,3% (3° trim.)
Sources : Office des statistiques tchèque, Commission Européenne, INSEE.
Situation économique et financière du pays
Les fondamentaux économiques sont bons, avec notamment une dette du pays sous contrôle (37,6% du PIB) même si elle a
augmenté de presque un point depuis l’an dernier, une balance commerciale fortement excédentaire… Le paquet de
mesures d’austérité adopté par le Parlement en 2010 semble avoir porté ses fruits puisque le déficit public est descendu à
4,8% du PIB en 2011. Le taux de chômage a encore diminué en 2011 pour atteindre 6,6%, le secteur manufacturier ayant
fortement contribué à l’évolution positive du marché du travail. Au niveau bancaire enfin, le secteur domestique apparaît
assez solide, avec un ratio de fonds propre agrégé supérieur à 14%.
L’économie de la République tchèque résiste plutôt bien, même si elle entre dans une zone d’incertitudes en raison de la
situation difficile de la zone euro, qui reste son premier marché : le taux de croissance, d’environ 2% en 2011, a été revu à la
baisse à 1% pour 2012. Pour l’année en cours, la croissance devrait être principalement tirée par les exportations et les
variations des stocks.
Politiques fiscale et économique du pays
La République tchèque poursuit son programme de consolidation budgétaire qui passera éventuellement par de nouvelles
économies afin de tenir l’objectif d’un déficit budgétaire de 3,5% du PIB dans un contexte de révision à la baisse de la
croissance.
Le gouvernement tchèque s’est par ailleurs engagé sur la voie de réformes structurelles. S’il s’est prononcé le 8 novembre
2011 pour un report à 2014 de la réforme de la fiscalité (guichet fiscal unique, suppression de la base de calcul super-brut
pour l’IRPP et augmentation du taux de 15 à 19%), la réforme des retraites, en revanche, devrait bien entrer en vigueur dès
2013. Comme prévu initialement, la taxe exceptionnelle instaurée l’an dernier sur la production d’énergie solaire et les
quotas gratuits de CO2 ne devrait pas être prolongée au-delà de 2013. En revanche, un report d’un an dans la mise en place
du nouveau pilier par capitalisation de l’assurance retraite est évoqué.
Le calendrier d’adhésion à l’euro demeure très incertain, l’horizon 2018 étant la date la plus souvent évoquée.
Le renforcement de la compétitivité de l’industrie, qui a joué un rôle essentiel dans la sortie de crise, est une priorité.
L’industrie (hors industries extractives) représente encore 36% du PIB, dont 23% pour l’industrie manufacturière. Cette
prédominance du secteur manufacturier s’explique en partie par l’afflux d’investissements directs étrangers (IDE) qu’a connu
le pays depuis le début des années 2000. Le gouvernement tchèque a adopté, en octobre 2011, une stratégie pour
l’amélioration de la compétitivité tchèque. Elle repose sur trois axes principaux : la qualité des infrastructures, en particulier
de transport, le fonctionnement des institutions publiques et l’innovation.
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Accords politiques, juridiques et multilatéraux
Accords Multilatéraux :
er
Membre de l’OMC depuis le 1 janvier 1995, membre de la MIGA, signataire des accords ADPIC,
Membre de l’OCDE depuis le 21 décembre 1995,
er
Traité d’adhésion à l’UE, membre depuis le 1 mai 2004,
Membre de l’Office européen des Brevets et de l’OMPI
Membre du groupe de Visegrad (Pologne, Républiques tchèque et slovaque, Hongrie)
Accords bilatéraux :
Accord d’encouragement et de protection réciproques des investissements du 13 septembre 1990
Convention contre la double imposition, l’évasion et la fraude fiscales du 28 avril 2003
Accords juridiques (convention de non double imposition, reconnaissance des sentences arbitrales),
Accords sociaux (Convention de sécurité sociale du 12 octobre 1948)
Commerce extérieur
Importations en 2011:
106,1 Mds EUR
Exportations en 2011 :
114,9 Mds EUR
Poids de la France dans les importations du pays en 2011 :
3,3 %
Etat des lieux du commerce extérieur
Il existe un différentiel de croissance entre les flux commerciaux entrants et sortants dans la relation bilatérale francotchèque qui se maintient depuis 2005, expliquant ainsi le creusement de notre déficit dans un contexte de dynamisme global
des échanges. Les importations françaises progressent de façon très significative (+16,7% en 2010, soit un montant de 5Mds
Eur et +17,2% sur les 11 premiers mois de 2011) et sur un rythme légèrement supérieur à nos exportations (+12,5%, soit un
montant de 2,9Mds Eur en 2010 et + 14,4% sur les 11 premiers mois de 2011). La France enregistre ainsi un déficit
commercial relativement important ( 2,13 Mds EUR en 2010).
La France est le huitième fournisseur de la République Tchèque, avec une part de marché à 3,3%, et son 4ème client.
D’un point de vue sectoriel, les catégories des équipements industriels et matériels de transport demeurent prédominant
dans les échanges.
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Les dix premiers secteurs des exportations tchèques en 2010 (en % du total des
exportations tchèques à destination de la France)
2.1%
1.8% 1.7%
2.0%
3.6%
19.2%
3.9%
4.5%
9.3%
12.6%
Véhicules automobiles
Equipements pour véhicules automobiles
Equipements aérauliques et frigorifiques industriels
Autres pompes et compresseurs
Pneumatiques
Ordinateurs et équipements périphériques
Produits électroniques grand public
Matériel de distribution et de commande électrique
Moteurs, génératrices et transformateurs électriques
Jeux et jouets
Source : Ubifrance
Les dix premiers secteurs des importations tchèques en 2010 (en % du total des
importations originaires de la France)
1.9%
1.9% 1.84%
7.8%
2.2%
2.3%
7.1%
3.1%
5.9%
Equipements pour véhicules automobiles
Préparations pharmaceutiques
Matières plastiques sous formes primaires
Parfums et produits pour la toilette
Autres produits métalliques
7.0%
Véhicules automobiles
Produits sidérurgiques de base et ferroalliages
Composants électroniques
Moteurs, génératrices et transformateurs électriques
Pneumatiques
Les investissements
IDE français en République tchèque (en Millions
EUR)
Flux
(2010)
Stock
2008
Rang 2009
(en stock)
457 (+11,7% par rapport à 2009)
Source : Ubifrance
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5 545,3
5ème (fin 2009)
FICHE PAYS
Les investissements
La République tchèque est l’une des économies de transition qui réussit le mieux à attirer les IDE. Depuis 2008, les IDE
privilégient les technologies de pointe et la recherche et développement. En 2010, les flux d’IDE en République tchèque ont
atteint 5,12 Mrds EUR (+164% par rapport à 2009). Près de 96% de ces IDE provenaient de l’UE-27. Les flux d’IDE se sont
dirigés principalement vers les activités de commerce (33,5%). En 2010, les principaux investisseurs en République tchèque
ont été l’Autriche (21,8% des flux), la Pologne (20,5%), les Pays-Bas (16,8%), Chypre (13,5%), le Luxembourg (11,7%) et la
France (8,9%). Le montant des IDE hors UE (États-Unis, Japon, Corée du Sud, Taiwan) est cependant sous-estimé, une partie
d’entre eux se faisant via des filiales basées en Europe.
Fin 2009, les principaux investisseurs en stock en République tchèque étaient les Pays-Bas (29,7% des stocks d’IDE) et
l’Allemagne (13,7%), suivis de l’Autriche (12,1%) et du Luxembourg (6,8%). La France était en 2009 le 5ème investisseur (5,5
Mrds EUR, 6,3%).
Le stock d’IDE se ventile essentiellement entre l’industrie manufacturière (35%) (en particulier dans l’industrie automobile 9% - les produits chimiques, la métallurgie, la mécanique, les équipements électriques et électroniques), l’intermédiation
financière (19%) et l’immobilier (16%). Les services représentent désormais une majorité (54%) du stock d’IDE, illustrant un
glissement progressif de l’économie tchèque de l’industrie manufacturière vers les services.
En 2010, les entreprises françaises ont investi 5,6 Mds EUR. La France se situe à la sixième place des investisseurs les plus
importants en République tchèque avec 9% des flux d’IDE derrière l’Autriche (22%), la Pologne (21%), les Pays-Bas (17%),
Chypre (14%) et le Luxembourg (12%).
La présence économique française se compose de près de 500 filiales d’entreprises françaises. On observe également depuis
plusieurs années le développement d’activités ex nihilo en République tchèque par des ressortissants français,
principalement dans les secteurs de la restauration et de la distribution. Ces entités françaises emploient environ 100 000
personnes tous secteurs confondus, pour une population active totale de 5,3M de personnes. Il est intéressant de relever
que nombre de ces filiales ont une vocation régionale.
La présence française se concentre principalement dans le secteur de l’industrie (70%des filiales), secteur dans lequel elle est
très diversifiée (environnement, automobile, mécanique,…). Les activités commerciales et de distribution représentent 20%
des filiales et les services financiers et non financiers 10%, en particulier avec la Komercni Banka qui est l’une des trois plus
grandes banques tchèques et la plus importante filiale de la Société Générale dans l’UE. Dans l’industrie pharmaceutique, la
prise de contrôle par Sanofi du « génériqueur » Zentiva est venue renforcer la présence française dans le secteur.
Parts de marché des entreprises françaises
1
2
3
4
5
Secteurs
Part de marché de la France
Environnement (eau)
Banque
Construction BTP
Automobile
Assurance
60%
23%
23%
16%
3,4%
Source : Mission économoqie, associations professionnelles
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Environnement des affaires et conseils pratiques
Les usages du pays
Les horaires de travail en République tchèque diffèrent sensiblement des horaires habituels de la France ; de nombreux
Tchèques commencent à travailler dès 7 heures du matin, font une courte pause pour déjeuner et quittent le travail vers 16h
- 17h. En outre, ils sont difficilement joignables le vendredi à partir de 16 heures. Il est donc important de savoir s’adapter à
ces paramètres.
En République tchèque, la langue internationale des affaires est l’anglais, couramment pratiquée par les jeunes générations
et par les tranches d’âge intermédiaire. A l’extérieur des grandes villes, il vaut mieux prévoir l’existence d’une barrière
linguistique.
Les pratiques commerciales du pays
Privilégier les qualités techniques de vos produits dans l’argumentaire commercial. Dans un pays de culture technique, c’est
sur cette base que les « bénéfices produits » sont avant tout évalués. Les expériences, références (en particulier sur le
marché allemand), les informations techniques sont très appréciées.
Il y a différentes façons de faire des affaires en République Tchèque mais l’intermédiation est souvent une formule
avantageuse. Il n’est pas toujours aisé d’identifier des intermédiaires, notamment dans les secteurs industriels, compte-tenu
de l’absence d’association ou de répertoire. Il pourra alors s’avérer utile de passer directement par des clients finaux en leur
demandant leurs contacts, avec lesquels ils ont l’habitude de travailler. Une fois la relation établie, les intermédiaires
commerciaux sont plutôt fidèles aux produits et marques qu’ils représentent ou distribuent.
Négocier en prenant en compte les formes de communication et la culture d’entreprise du pays. Un discours directif
expliquant clairement aux interlocuteurs « quels objectifs vous voulez atteindre et dans combien de temps » est très bien
interprété.
Faire preuve de rigueur et de persévérance. L’expérience montre qu’il vous faudra revenir pour bien ancrer votre
développement sur le marché tchèque. Qualité des produits, respect strict des engagements ou termes du contrat, tout
particulièrement des délais, et capacité à répondre rapidement aux demandes qui sont faites sont les clés d’une relation
durable avec ses partenaires commerciaux.
Les moyens de paiement
Le moyen de paiement le plus utilisé dans les transactions entre partenaires réguliers français et tchèques est le virement
bancaire international, en particulier le virement SWIFT (Society For Worldwide Interbank Financial Telecommunication). Lors
des premières transactions ou dans le cas de gros contrats, privilégiez le crédit documentaire. Les monnaies les plus
couramment utilisées sont l’euro et la couronne tchèque (totalement convertible, il n’y a pas de contrôles de change sur les
transactions commerciales).
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PO BOX 316 11001 Praha 1
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Rédigée par : Camille GARNIER
Revue par : Daniel GALLISSAIRES
Version originelle du : 17 décembre 2010
Version mise à jour le 26 janvier 2012