Programme du soir
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Programme du soir
Grands orchestres Dimanche / Sonntag / Sunday 23.03.2014 20:00 Grand Auditorium San Francisco Symphony Chœur symphonique de la Grande Région Pueri Cantores du Conservatoire de la Ville de Luxembourg Michael Tilson Thomas direction Sasha Cooke mezzo-soprano Backstage 19:00 Salle de Musique de Chambre Dr. Jens Malte Fischer: «Was mir die Liebe erzählt». Gustav Mahler, sein Leben, sein Werk und die Dritte Symphonie (D) Gustav Mahler (1860–1911) Symphonie N° 3 d-moll (ré mineur) (1892–1896) Kräftig. Entschieden Tempo di Menuetto. Sehr mäßig Comodo (Scherzando) Sehr langsam. Misterioso Lustig im Tempo und keck im Ausdruck Adagio – Ruhevoll – Empfunden ~105’ sans entracte / ohne Pause Gustav Mahler (Photographie de E. Bieber, 1893) 3 Présent depuis plus de 50 ans dans le Grand-Duché et fort d'un réseau de 16 agences réparties à travers tout le pays, ING a pour mission de répondre, de la manière la plus appropriée, aux besoins très variés de sa clientèle locale et internationale. Attachés à promouvoir la qualité et le savoir-faire dans nos domaines de compétences (banque – assurance – leasing), il est évident pour nous de nous associer à la création artistique qui partage nos valeurs d’excellence. C’est donc avec un immense plaisir que je vous accueille ce soir pour assister avec vous à ce concert donné par le San Francisco Symphony Orchestra, ensemble reconnu unanimement pour son talent. L’orchestre a en effet remporté des prix parmi les plus prestigieux comme le Grand prix du Disque en France, le Gramophone Award au Royaume-Uni ou encore toute une série de Grammy® Awards. Depuis l’arrivée de Michael Tilson Thomas en 1995, l’orchestre a réussi à toucher de nouveaux publics, tout en atteignant des sommets en termes de qualité de production artistique. Je vous souhaite donc, Madame, Monsieur, une excellente soirée en compagnie de la musique de Gustav Mahler, sous la direction de Michael Tilson Thomas. Luc Verbeken CEO ING Luxembourg La Troisième Symphonie Gustav Mahler (1860–1911) Henry-Louis de La Grange (2010) La Génèse Quand on écrit «une œuvre de cette dimension, une œuvre qui reflète la création toute entière, on est, pour ainsi dire, un instrument dont joue l’univers». Cette phrase célèbre et souvent citée ne pourrait avoir été prononcée que par Gustav Mahler et que dans le moment rare d’exaltation qui a donné naissance à l’une de ses créations les plus imposantes, les plus ambitieuses et les plus démesurées, c’est-à-dire la Troisième Symphonie. Comment donc en était-il venu à concevoir des œuvres aussi monumentales? On le comprend sans peine lorsqu’on réfléchit à son activité théâtrale qui dévore la plus grande partie de son temps et de son énergie, et que seul l’été lui permet de s’adonner enfin à la composition. Une fois achevée sa Deuxième Symphonie, Mahler a pris conscience de son âge, 34 ans, et de la dimension encore bien restreinte de son œuvre en comparaison de celle des grands compositeurs de l’histoire. Ainsi ressent-il désormais le besoin de justifier sa vocation de créateur en consacrant ses étés non pas seulement à composer des symphonies, mais à créer de véritables univers symphoniques en utilisant «tous les moyens techniques existants». Quoi qu’il en soit et contrairement aux apparences, l’immense partition de la Troisième n’est pas née de la volonté de faire grand, mais d’une formidable poussée d’inspiration, telle qu’un créateur, fût-il un génie de première grandeur, n’en ressent pas souvent dans son existence. 6 Gustav Mahler (Photographie de E. Bieber, 1893) La composition Au début de l’été 1895, Mahler s’installe à nouveau dans la petite auberge de Steinbach am Attersee, dans la région de Salzbourg, où le rituel quotidien est bien au point depuis deux ans déjà. Dans le petit «Häuschen», le minuscule chalet qu’il s’est fait construire au bord du lac pour composer, il s’installe dès 6h30 du matin et passe ensuite le plus clair de ses matinées qui se prolongent parfois jusqu’à une heure tardive de l’après-midi. C’est ainsi qu’il compose aussitôt le ravissant Menuet qu’il intitulera plus tard Blumenstück [Morceau de Fleurs] parce qu’il a été inspiré par le pré fleuri qui entoure son «Häuschen». À cette époque-là, il a déjà imaginé un plan d’ensemble qui est sans nul doute l’un des plus grandioses jamais conçus par un symphoniste. Partant de la matière, des rochers, de la nature immobile, il entrevoit déjà que l’immense épopée gravira une à une les marches de la Création, 7 les fleurs, les animaux, pour parvenir jusqu’à l’homme puis à l’enfant (qui représente alors pour lui un stade supérieur de l’humain), avant de s’élever jusqu’à l’amour universel conçu comme transcendance suprême. Plusieurs versions différentes ont subsisté de ce programme. Soulignons bien que, pour une fois, Mahler l’a mis au point l’ensemble du «programme» avant de se remettre à composer. Plus tard, il ne le désavouera jamais, même à l’époque où il interdira la publication du moindre texte explicatif lors de l’exécution de ses œuvres. Le titre général, dont il souligne qu’il n’a aucun lien avec Shakespeare, est d’abord «Le Songe d’une nuit d’été», mais il deviendra «Le Songe d’un Matin d’été». Plus tard, après s’être plongé dans la lecture de Nietzsche, Mahler le remplacera par celui d’un livre du poète-philosophe: «Mon gai Savoir». Le premier mouvement s’intitule tout d’abord «L’Arrivée de l’été» [Der Sommer marschiert ein], puis «L’Éveil de Pan», puis enfin «Cortège de Dionysos» [Zug des Dionysos], mais une introduction monumentale, en mineur, va naître peu à peu dans l’imagination du compositeur, dont la puissance tragique n’a peut-être jamais été surpassée dans toute son œuvre. Elle symbolise l’inertie de la matière sans vie et ne trouvera sa forme définitive qu’en 1896. Après avoir conçu cette introduction comme un morceau séparé, Mahler finira par l’intégrer au premier mouvement dans lequel elle interrompra à maintes reprises les déchaînements du «Cortège de Dionysos». Les titres définitifs (avec quelques-unes de leurs variantes) sont les suivants: 1. «Ce que me conte la roche des montagnes» [Was mir das Felsgebirge erzählt]. «L’Arrivée de l’Été» [Der Sommer marschiert ein] ou Cortège de Dionysos [Zug des Dionysos] 2. «Ce que me content les fleurs du pré» [Was mir die Blumen auf der Wiese erzählen] 3. «Ce que me content les animaux de la Forêt» [Was mir dir Tiere im Walde erzählen] 4. «Ce que me conte la Nuit» (celle-ci sera remplacée bientôt par «l’Homme») [Was mir der Mensch erzählt] 8 5. «Ce que me conte le coucou» (qui sera remplacé plus tard par «les Cloches du Matin», puis par «les Anges») [Was mir die Engel erzählen] 6. «Ce que me conte l’Amour» [Was mir die Liebe erzählt] Au titre du Finale, Mahler ajoutera la phrase suivante: «Père, vois mes blessures! Ne laisse perdre aucune de tes créatures!» Dans le plan original, un septième et dernier mouvement, «Ce que me conte l’Enfant», n’était autre que le Wunderhorn-Lied «La Vie céleste» [Das himmlische Leben], composé trois ans plus tôt, et destiné à devenir bientôt le Finale de la symphonie suivante, la Quatrième. Par moments, l’orgueil insensé de son propos plonge Mahler dans l’angoisse. Car, cette fois, il n’envisage plus le monde, comme c’était le cas dans les deux symphonies précédentes, «du point de vue de l’homme qui souffre et qui combat», mais il «se transporte jusqu’au cœur même de l’existence, là où l’on ressent tous les frissons du monde et ceux de Dieu». Qui plus est, il se rend compte que son premier mouvement durera plus d’une demi-heure. Il se doute bien qu’on le prendra encore pour un fou, ou pour un mégalomane, soucieux de dépasser encore le gigantisme de la symphonie précédente. Et pourtant, emporté par le souffle puissant qui l’entraîne toujours plus loin, il se sait bien contraint de poursuivre. Pendant le premier été, celui de 1895, Mahler composera encore d’un seul trait les deuxième, troisième, quatrième, cinquième et sixième mouvements. Malgré quelques hésitations sur leur ordre, il s’en tiendra de très près au programme esquissé en 1895. Mieux, il en est si fier qu’il le copiera plusieurs fois pour l’envoyer à tous ses amis au cours des mois qui vont suivre. Ainsi n’en existe-t-il pas moins de huit versions, d’ailleurs assez proches les unes des autres. Pour le premier mouvement, qui sera le plus étendu de tous, il se contente en 1895 de noter quelques esquisses musicales et remet à l’année suivante le travail de composition proprement dit. En 1896, lorsque Mahler décide de reprendre son travail, il s’aperçoit en arrivant le 11 juin à Steinbach que, dans sa précipitation 11 de quitter Hambourg, il a oublié dans un tiroir de son bureau toutes les esquisses du premier mouvement. Un ami hambourgeois consent à les lui expédier mais il passe dans l’angoisse ces huit journées d’attente, en s’affligeant du temps perdu et en craignant sans cesse que le paquet ne s’égare. Comme toujours, la reprise du travail s’avère bien plus difficile que prévu car la transition de sa vie d’interprète à son activité créatrice ne s’effectue jamais sans douleur. Pour l’instant, l’introduction est encore conçue comme un mouvement séparé, mais sa signification se transforme peu à peu: elle ne dépeindra plus la nature sans âme et sans vie, prisonnière de l’hiver, mais au contraire la chaleur écrasante de l’été lorsque «toute vie est retenue et qu’aucun souffle n’agite l’air qui vibre et flamboie, ivre de soleil». «La vie, prisonnière de la nature gémit au loin et supplie d’être libérée». Pénétré de la «mystique de la nature», Mahler estime que la musique seule «peut en capter l’essence». Pour peindre ensuite le cortège de Dionysos (Bacchus en latin) et ses déchaînements, il songe un moment à engager un orchestre d’harmonie avec son répertoire de «musiques militaires», ces musiques qu’il a si bien connues dans son enfance à Iglau et dont il imitera effectivement la sonorité caractéristique. À la fin du 19e siècle, ce siècle romantique où l’originalité du matériau avait pris force de dogme, c’était une audace inouïe que d’introduire ainsi dans une fresque symphonique l’insolente «banalité» d’une musique populaire à peine stylisée. Grâce à la correspondance de Mahler et au «journal» tenu par Natalie Bauer-Lechner, on est bien renseigné sur la composition de la Troisième. Une lettre à sa maîtresse du moment, la cantatrice Anna von Mildenburg nous le montre à la fois lucide et exalté: «Ma symphonie sera quelque chose que le monde n’a encore jamais entendu! Toute la nature y trouve une voix pour narrer quelque chose de profondément mystérieux, quelque chose que l’on ne pressent peut-être qu’en rêve! Je te le dis, certains passages m’effraient presque. Il m’arrive de me demander si réellement cela devait être écrit.» En dépit de toutes ses angoisses, Mahler demeure convaincu que «le monde prendra un jour bonne note 12 de tout cela», tout en sachant bien que «les hommes devront attendre un certain temps avant de pouvoir croquer ces noix que j’ai fait tomber pour eux de l’arbre». La ‹particelle› du premier mouvement est achevée le 11 juillet 1896 (donc en moins d’un mois!). Peu de temps après, Mahler reçoit à Steinbach la visite de son jeune disciple Bruno Walter à qui il avait d’abord conseillé dans une lettre de se préparer à retrouver «toute sa nature aride et brutale», dans une nouvelle œuvre qui «dépassera toutes les limites admises», et qui sera remplie de «banalités» et de «bruit inutile». Il résume et parodie ainsi les déchaînements de la presse qui a si mal accueilli sa Deuxième Symphonie à Berlin, au mois de décembre précédent. Que la conception profonde, l’idéologie dominante de la Troisième Symphonie soient teintées de panthéisme n’a rien qui puisse surprendre. Car l’attitude de Mahler devant la condition humaine, devant la vie et devant la mort, portera toujours la marque des philosophies orientales plutôt que celle du judaïsme de ses ancêtres et du christianisme auquel il va bientôt se convertir. Le Chant de la Terre nous le prouve aujourd’hui, dont l’adieu final est illuminé par la pensée consolatrice de l’éternel renouveau de la nature au printemps. Ces pages si fortes dans leur douceur et si bouleversantes dans leur acceptation de la loi du destin incarnent mieux et plus qu’une idée poétique, elles affirment une véritable conviction mystique et répondent aux questions lancinantes que Mahler s’est posé pendant toute sa vie sur la condition humaine. Plan général Pour justifier la longueur inhabituelle du mouvement initial, Mahler a divisé la Troisième Symphonie en deux «parties» (Abteilungen) dont la première comprend le seul Allegro initial et la seconde les cinq morceaux suivants. A l’origine, il avait envisagé de créer pour l’ensemble des six mouvements une unité thématique qui n’existera pas dans la version définitive. Il n’en utilisera pas moins plusieurs motifs du premier mouvement dans les quatrième et sixième morceaux. Une parenté thématique plus frappante encore relie le cinquième mouvement au Finale de la Quatrième Sympho15 nie: mais il s’agit de deux lieder du Knaben Wunderhorn qui ont en commun plusieurs motifs à la fois littéraires et poétiques. D’ailleurs, Mahler lui-même, a reconnu plus tard que celui de 1892, «La Vie céleste», était l’origine, la cellule-mère à la fois de la Troisième et de la Quatrième Symphonie. Analyse 1. Kräftig. Entschieden [Avec force et décision]. Depuis le début de son activité de symphoniste, Mahler n’a jamais cherché à rompre les liens qui l’attachent au passé ni à se libérer de la formeSonate. Le premier mouvement de la Troisième reste fidèle à cette forme qui a obsédé les romantiques soucieux de préserver la tradition beethovénienne, mais à une différence près, c’est qu’il comporte une double exposition. Clamé par huit cors, le thème initial de marche, sert en quelque sorte de portail monumental à l’ensemble de la symphonie. Il jouera par la suite un rôle essentiel dans tout le mouvement. Or, il s’agit d’une autre «référence» au passé, au Finale de la Première Symphonie de Brahms (lequel reconnaissait lui-même la parenté de son thème avec celui de l’Hymne à la Joie de Beethoven). Le trait le plus frappant de ce premier mouvement est, comme on l’a vu, l’antinomie, voire la disparité de style qui existe entre ses deux éléments thématiques principaux. Le philosophe allemand Theodor Adorno y discerne une rébellion, chez Mahler, contre les notions de «culture» et de «goût». Musique des ténèbres et du chaos, musique noble, puissante, grandiose dans le sens le plus romantique et traditionnel du terme, le premier élément (la nature immobile et prisonnière) appartient à la grande tradition symphonique créée par Beethoven et prolongée par Bruckner. En revanche, le second (le cortège de Bacchus) se distingue par son allure insolemment populaire. Il appartient donc à la sphère «inférieure», qui est celle des musiques militaires ou des musiques de kiosque. Cependant, il ne faut pas croire que le matériau «populaire» soit soumis à un travail de composition moins élaboré que l’autre car ce n’est jamais le cas chez Mahler. Chez lui, la simplicité, la candeur, voire la naïveté la plus souriante dissimulent toujours un mécanisme musical et même in16 Gustav Mahler: Page de la première édition de la Symphonie N° 3, avec corrections de la main du compositeur, vers 1899 tellectuel qui charpente et organise le discours avec une rigueur savante qui ne se dément jamais. Tandis que les musiques militaires tendent à s’accélérer au cours du mouvement, le premier élément, lui, ne se départira jamais de son tempo ni de son caractère tragique, même si les innombrables variantes en modifient sans cesse le profil. Dans les grands soli qui comptent parmi les plus périlleux de tout le répertoire de l’instrument, le timbre grave et puissant du trombone résonne comme la voix de la Terre ou celle des éléments. 17 2. Tempo di Menuetto. Sehr mäßig. Nicht eilen. [Très mesuré. Ne pas presser.] Les fleurs du pré de Steinbach ont inspiré à Mahler un Menuet, dont les références «à l’ancienne» n’ont rien de parodique mais dansent au contraire avec une grâce merveilleuse. L’orchestration rivalise de délicatesse arachnéenne avec celle de la «Danse des Sylphes» de Berlioz. Deux épisodes alternent d’une manière symétrique. Leur tempo est identique mais le second paraît bien plus rapide à cause des valeurs de notes plus brèves. Un jour, à Hambourg, Mahler s’est presque foulé la main en cherchant instinctivement à copier à toute vitesse (dans le tempo du mouvement) les triolets rapides de cette seconde section. 3. Comodo. Scherzando. Ohne Hast [Sans hâte]. Bien qu’il soit binaire et non ternaire, ce mouvement joue dans la Symphonie le rôle de Scherzo. Tout le matériau thématique, à l’exception du Trio, en est emprunté au Lied «Ablösung im Sommer» [La relève de la garde en été], dans lequel le Coucou du printemps cède la place au Rossignol de l’été. On comprend sans peine que Mahler ait choisi cette évocation du monde animal pour nourrir son Scherzo. Le matériau mélodique du Lied y est sans cesse métamorphosé et amplifié. L’élément de contraste indispensable, un des moments les plus poétiques de toute l’œuvre de Mahler, est fourni par un solo de cor de postillon placé «au loin», c’est-àdire derrière la scène. Par deux fois, l’orchestre lui répond, tout d’abord par un duo rêveur de cors, puis par un doux murmure des violons aigus divisés en huit parties distinctes. Les contemporains ont été scandalisés par la «banalité» de ce long solo, inspiré à Mahler par un souvenir d’enfance. Il nous enchante aujourd’hui comme un moment de pure magie. À noter encore, la grande vague de passion douloureuse, le «cri de terreur» qui retentit vers la fin du mouvement, avec une puissante fanfare de cuivres. Mahler a laissé entendre que les animaux réagissent ainsi à l’intrusion des hommes, phénomène dont nous savons aujourd’hui mesurer l’ampleur dévastatrice par un simple regard jeté sur le monde qui nous entoure. 18 4. Sehr langsam. Misterioso. Durchaus ppp [Très lent. Mystérieux. Toujours ppp]. À une époque où Mahler empruntait tous les textes de ses Lieder au recueil poétique du Knaben Wunderhorn, «Le Chant d’ivresse» ou «Chant de minuit» de Nietzsche constitue l’unique exception. Son rôle ici est le même que celui d’«Urlicht» dans la Deuxième Symphonie. Au cœur de la nuit, à l’heure la plus obscure, la plus profonde, la Vie fait honte à Zarathoustra de son angoisse et de ses doutes, et lui ordonne de méditer entre les douze coups de minuit sur «le secret des mondes, la douleur profonde, leur joie plus mystérieuse encore et l’ardeur de cette joie qui, loin de pleurer sa fragilité éphémère, appelle l’éternité». Au cours de cette méditation, l’homme retrouve le chemin de la vérité. Il accèdera ensuite à des formes supérieures d’existence, dans la pureté enfantine du cinquième mouvement et la contemplation mystique du dernier. La forme du quatrième mouvement est très libre, avec des rythmes volontairement indistincts, avec des degrés et des enchaînements harmoniques dits «faibles», qui suggèrent l’immobilité de la nuit. Tout se joue sur les contrastes de timbres et de registres. 5. Lustig im Tempo und keck im Ausdruck [Dans un tempo joyeux et avec une expression impertinente]. Le «Chant des petits mendiants» est extrait du Knaben Wunderhorn. Pour le plus bref des six mouvements, Mahler fait appel à l’appareil sonore le plus vaste de toute la Symphonie, c’est-à-dire à un double chœur, de femmes et d’enfants, auquel se superpose la voix soliste du morceau précédent. Il était certes paradoxal de faire appel à des moyens aussi considérables pour un morceau qui n’a rien d’une apothéose symphonique. Il l’était plus encore de confier à un chœur d’enfants la tâche d’imiter les cloches du matin, et pourtant la lumière éclatante de ces voix fraîches donnent au tableau les couleurs claires d’une scène printanière. 6. Langsam. Ruhevoll. Empfunden [Lent. Calme. Profondément senti]. On aurait peine à trouver dans tout le répertoire symphonique du 19e siècle un autre mouvement lent de cette dimension et, qui plus est, placé à la fin d’une symphonie. À la lecture de 19 la partition, l’écriture des premières pages peut faire l’effet d’un simple modèle d’écriture polyphonique. Mais, à l’écoute, on ne peut pas rester insensible à cette souveraine lenteur, à cette émotion retenue, à cette immobilité que l’on pourrait qualifier de mystique plus encore que de méditative. Dans cette musique qu’il vaut bien mieux écouter que commenter, on retrouve chez Mahler l’héritage des grandes traditions baroques et classiques, reconnaissable à cet art subtil de la variation, qui transforme inlassablement des motifs thématiques toujours reconnaissables et toujours différents. Comme d’habitude, deux éléments principaux, deux sections, l’une majeure, l’autre mineure, alternent. Mais les moments où affleure l’inquiétude ne font que rehausser la foi, la certitude tranquille de l’ensemble. Car cet hymne à l’amour divin baigne tout entier dans la lumière de l’éternité: «Dans l’Adagio, dit Mahler à Natalie, tout se résout dans la paix et dans l’Être. La roue d’Ixion des apparences s’immobilise enfin.» La quarte initiale fait écho à celle qui ouvrait la fanfare du début de la Symphonie. L’apothéose terminale de la Troisième est sans aucun doute l’une des plus authentiquement optimistes de Mahler, ce compositeur que l’on dépeint trop souvent comme «morbide», comme uniquement obsédé par la douleur et par la mort. Toutes les questions y trouvent une réponse, toutes les angoisses un apaisement. De toute évidence, ce mouvement n’aurait pas été écrit sans le précédent de Parsifal, mais cela n’enlève rien, bien sûr, à sa grandeur. En tant que Finale, ce vaste Adagio est le digne pendant du premier mouvement, et Mahler aurait certainement affaibli l’ensemble en voulant renouveler les splendeurs baroques de la conclusion chorale de la Deuxième Symphonie. Avec ce grand hymne au Créateur du Monde, conçu comme la force suprême d’Amour, il gravit le dernier échelon vers la Lumière éternelle. La première audition La première audition de la Troisième Symphonie eut lieu sous la direction du compositeur, à Berlin le 9 mars 1897. Elle était incomplète et ne comprenait que les second, troisième et sixième 20 mouvements. Les sifflets ne dominèrent pas tout à fait les applaudissements mais il s’en fallut de peu. Le lendemain, la presse de la capitale allemande se surpassera. On parla de la «tragi-comédie» de ce compositeur sans imagination et sans talent, de ses «banalités», de ses «réminiscences». On le traita de «farceur», de «comédien en musique». Le Finale exaspéra tout particulièrement la critique avec ses «mines religieuses et mystiques». L’un des «juges infernaux» qualifia son thème principal de «ver solitaire informe qui serpente à travers tout le morceau». En revanche, cinq ans plus tard, en juin 1902, à Krefeld en Rhénanie, lors de la première audition de l’œuvre complète, au cours du festival annuel de musique contemporaine de l’Allgemeiner Deutscher Musikverein, c’est justement l’Adagio final dont la puissance contemplative et le lyrisme épuré devaient conquérir les auditeurs les plus mal préparés et même les plus délibérément hostiles. Aux yeux d’un critique plus éclairé que les autres, le «plus beau mouvement lent jamais composé depuis Beethoven» avait couronné le triomphe de cette soirée, qui allait ouvrir une nouvelle époque de la carrière de la vie de Mahler. Une fois de plus l’audace sans limites du génie s’était avérée payante. 21 Eine weltumspannende Symphonie Mahlers Dritte Katrin Bicher «Das war das Ei des Kolumbus, dass ich in meiner Zweiten Symphonie mit dem Wort und der menschlichen Stimme einsetzte, wo ich es, um mich verständlich zu machen, brauchte. Schade, dass mir das in der Ersten noch gefehlt hat! In der Dritten geniere ich mich aber nicht mehr und lege zwei Gedichte aus Des Knaben Wunderhorn und ein herrliches Gedicht von Nietzsche den Gesängen der kurzen Sätze zugrunde. ‹Der Sommer zieht ein› soll das Vorspiel werden. Da brauche ich sogleich ein Regimentsorchester zur Erzielung der derben Wirkung von der Ankunft meines martialischen Gesellen. Es wird wahrhaftig sein, wie wenn die Burgmusik aufmarschierte. Ein Gesindel treibt sich da herum, wie man es sonst nicht zu sehen kriegt. Natürlich geht es nicht ohne Kampf mit dem Gegner, dem Winter ab; doch er wird leicht über den Haufen geworfen, und der Sommer in seiner Kraft und Übermacht reißt bald die unbestrittene Herrschaft an sich. Dieser Satz, als Einleitung, wird durchaus humoristisch, ja barock gehalten. Die Titel der Dritten werden der Reihe nach lauten: 1. Der Sommer marschiert ein. 2. Was mir die Blumen auf der Wiese erzählen3. Was mir die Tiere im Wald erzählen. 4. Was mir die Nacht erzählt (Der Mensch). 5. Was mir die Morgenglocken erzählen (Die Engel). 6. Was mir die Liebe erzählt. 7. Was mir das Kind erzählt. Und das Ganze werde ich ‹Meine fröhliche Wissenschaft› nennen – die ist es auch!» (Gustav Mahler 1895 in Steinbach zu Natalie Bauer-Lechner über der Arbeit an der Dritten Symphonie) 22 Gustav Mahler muss ungeachtet seiner geringen Körpergröße eine imposante Dirigentenpersönlichkeit gewesen sein; am Wiener Konservatorium in Klavier und Tonsatz ausgebildet, scheint er das Dirigieren dabei vor allem auf den Stehplätzen der Oper gelernt zu haben. Jedenfalls gelang es ihm schon während seiner ersten Engagements als Kapellmeister in Kassel, Prag, Budapest und Leipzig, seinen Ruf als erstklassiger Interpret und nicht zuletzt unerbittlicher Orchestererzieher zu festigen. Das Dirigieren war ihm – solange ihm das erstrebte Repertoire von Beethoven, Wagner und auch Mozart zugeteilt wurde und er von Rossini, Gounod und Donizetti verschont blieb – Lust und Last zugleich: Freude bereitete es ihm, weil er seinen verehrten Meistern mit der Aufführung dienen konnte, Sorge, weil er bis in seine letzten Lebensjahre (unbegründete) Angst davor hatte, ein Engagement nicht zu erhalten und seine Familie nicht ernähren zu können, vor allem aber, weil sein Eifer, sein Einsatz und seine Hingabe keine Kapazität ließen für seine eigentliche Leidenschaft, die indes viel weniger als seine Begabung zum Dirigieren anerkannt war: das Komponieren. Und bald erkannte Mahler, dass, wollte er komponieren, ihm nur die verpflichtungsfreie dreimonatige Sommerpause dazu blieb. In der Sommerfrische zur Weltanschauung 1893 bezog Mahler mit seiner Schwester Justine, die ihm den Haushalt führte, zwei weiteren Geschwistern und der gemeinsamen Freundin Natalie Bauer-Lechner ein festes Sommerquartier, eine Wohnung in einem Gasthaus in Steinbach am Attersee. Dort fand er die Ruhe, die ihm in Hamburg, wo er als Kapellmeister manchmal 300 Vorstellungen im Jahr dirigieren musste, fehlte – und noch im Herbst wurde die Unterkunft nicht nur für den kommenden Sommer wieder gebucht, sondern der Bau eines extra gelegenen kleinen Häuschens in Auftrag gegeben, das Mahler im folgenden Sommer bezog, um gänzlich abgeschieden zu komponieren. «Schnützelputz-Häusel» hatte Mahler es getauft, nach dem Wunderhorn-Lied: «So geht es in Schnützelputz-Häusel, da singen und tanzen die Mäusel, und bellen die Schnecken im 23 Das Höllengebirge vom vorderen Langbathsee aus gesehen (Josef von Schlögl, 1897) Zu Gast in Mahlers Sommerfrische «An einem herrlichen Julitage kam ich mit dem Dampfer an; Mahler erwartete mich am Landungssteg und schleppte trotz meinem Protest meinen Koffer eigenhändig den Steg hinunter, bis er ihm von einem dienstbaren Geist abgenommen wurde. Als mein Blick auf unserem Wege nach seinem Haus auf das Höllengebirge fiel, dessen starre Felswände den Hintergrund der sonst so anmutigen Landschaft bilden, sagte Mahler: ‹Sie brauchen gar nicht mehr hinzusehen – das habe ich schon alles wegkomponiert›; und er sprach sofort vom Aufbau des ersten Satzes, dessen Einleitung in der Skizze den Titel trug ‹Was mir das Felsgebirge erzählt›.» Der Dirigent Bruno Walter über einen Besuch bei Mahler in Steinbach 1896 Häusel. Im Schnützelputz Häusel da geht es sehr toll, da saufen sich Tisch und Bänke voll, Pantoffeln unter dem Bette.» Ganz so wild wird es in Mahlers Komponierhäuschen nicht zugegangen sein, eher schlägt sich seine Wunderhorn-Begeisterung im Namen nieder, eine Begeisterung, die sich in etlichen Liedern und symphonischen Werken, wie der Dritten Symphonie, wiederfindet. Dass aber in der Tat «Wunderliches, Wunderbares» in diesem Séparée stattfand, das zeigen seine in den Sommern entstandenen Kompositionen. Sein Ferien-Tagesablauf war sehr strukturiert: Gewöhnlich stand Mahler sehr früh auf, badete im See, frühstückte dann schon in der Abgeschiedenheit des kleinen Häuschens, arbeitete dort und kehrte erst zu Mittagessen, Ruhe, 24 nachmittäglicher Wanderung und abendlicher Geselligkeit zu seiner Ferienbegleitung zurück. Von dieser Arbeitsatmosphäre besonders geprägt ist seine Dritte Symphonie. Mahler, der für seinen Studienfreund Hans Rott, aber ebenso für sich selbst, beanspruchte, eine «Neue Symphonie» zu entwickeln, die sich weder der Brahms’schen klassischen-traditionellen Form noch der Liszt’schen Programmsymphonie zuordnen ließe, vertonte in der Dritten Symphonie das, womit später sein gesamtes Werk assoziiert werden sollte: Weltanschauungsmusik. «Die Welt, in der Dinge nicht mehr durch Zeit und Ort auseinanderfallen» «Nun denke Dir ein so großes Werk, in welchem sich in der Tat die ganze Welt spiegelt – man ist, sozusagen, selbst nur ein Instrument, auf dem das Universum spielt», schreibt Mahler an seine Hamburger Geliebte Anna von Mildenburg aus dem Steinbacher Feriendomizil. Kosmologisch aufgebaut ist die Symphonie durchaus: Den ersten Satz nennt Bruno Walter «Urlaut», Theodor Adorno «vorweltlich», und Mahlers Konzeption sah vor, eine Klimax der Natur zu vertonen: Was Blumen, Tiere, Mensch, Engel und schließlich die Liebe erzählen, sollte eingebettet in die Schilderung des Sommers erklingen. Adornos Vergleich der Dritten mit einem Roman, wie er seine Blüte im 19. Jahrhundert erlebte, ist durchaus ohrenfällig – wenn es auch nicht die großen Realisten sind, denen Mahlers Symphonik gleicht, die den Realismus eher mit Humoristischem und Phantastischem vermengt. Mahlers literarische Neigung zu Jean Paul oder E.T.A. Hoffmann klingt hier zwischen den Zeilen, während auf ihnen die Wunderhornromantik erscheint. Denn: In Mahlers Musik erzählte Geschichten entdecken zu wollen, greift zu kurz. Gerade gegen diese Dopplung wandte sich Mahlers Abneigung gegen Begriff und Konzept der Programmmusik. Was mit Worten auszudrücken sei, bedürfe keiner Musik, wie auch Musik nicht mit Worten übersetzt werden könne: «Ich weiß für mich, dass ich, solang ich mein Erlebnis in Worten zusammenfassen kann, gewiss keine Musik hierüber machen würde. Mein Be26 «Fast nur Naturlaute» «Das ist schon beinahe keine Musik mehr, das sind fast nur Naturlaute. Und schaurig ist, wie sich aus der unbeseelten, starren Materie heraus – ich hätte den ersten Satz auch nennen können: ‹Was mir das Felsgebirge erzählt› – allmählich das Leben losringt; bis es sich von Stufe zu Stufe in immer höhere Entwicklungsformen differenziert: Blumen, Tiere, Mensch, bis ins Reich der Geister, zu den ‹Engeln›.» Mahler zu Natalie Bauer-Lechner über den ersten Satz der Dritten Symphonie dürfnis, mich musikalisch-symphonisch auszudrücken, beginnt erst da, wo die dunklen Empfindungen walten, an der Pforte, die in die ‹andere Welt› hineinführt, die Welt, in der Dinge nicht mehr durch Zeit und Ort auseinanderfallen», schreibt Mahler an den Kritiker Max Marschalk anlässlich seiner Ersten Symphonie. Das Unaussprechliche – von E.T.A. Hoffmann schon bei Beethoven erkannt – ist es, was Mahler musikalisch umsetzt. Auch wenn Mahler nicht zuletzt aus Sorge vor der Missverständlichkeit des Programmatischen auf die Satztitel der Dritten Symphonie schließlich verzichtete und die letztlich sechs Sätze schlicht in zwei Abteilungen publizierte, klingt die Konzeption der «ganzen Welt» doch auch ohne Programm durch die Sätze hindurch. Besonders der erste Satz musste in seinen Dimensionen, aber auch in seiner Kühnheit Publikum und Kritiker irritieren. Was hier zum Klingen gebrachte wurde – das Felsengebirge, die flirrende Sommerglut, Pan (diese Titel erwog Mahler für den Satz) –, ist die Grundlage der Mahler’schen Schöpfung, aus ihm heraus erst können die folgenden Sätze entstehen (auch wenn dieser Satz zuletzt komponiert wurde). Nach dem bombastischen ersten erscheint der zweite Satz ausgesprochen lieblich. «Was mir die Blumen erzählen» ist vielleicht weniger epigonal-biedermeierlich, wie der Mahler-Forscher Jens Malte Fischer vermutet, sondern beschreibt die andere Seite der Welt, die ebenso wie das Ungetüme zum gesamten Kosmos gehört, in aller Ernsthaftigkeit – mit einem Schuss Humor, den Mahler sehr liebte. «Es ist das Unbekümmertste, was ich je geschrieben habe, – so unbekümmert, wie nur Blumen sein können», beschrieb Mahler ihn selbst. 27 Gustav Mahler (Portrait von Emil Orlik, 1902) Auf die Leichtfüßigkeit dieses zweiten folgt eine enorme Vielstimmigkeit im dritten Satz. «Das ist nichts, wenn einer mit einem armseligen Ding von Thema sich herumschlägt, das er variiert und fugiert und mit dem er, weiß Gott wie lange, aushalten muss, um einen Satz hindurch auszukommen. Ich kann das Sparsystem nicht leiden, das muss alles im Überfluss da sein und ohne Unterlass quellen, wenn es was heißen soll.» Was Mahler hier seiner Freundin Natalie Bauer-Lechner gegenüber über sein Andante der Zweiten Symphonie sagte, kann als Motto auch des dritten Satzes der Dritten genommen werden: «Was mir die Tiere erzählen» ist ein Kaleidoskop an Eindrücken – durchaus auch mit Tierlauten wie dem Kuckucksruf und Reminiszenzen an Wunderhorn-Lieder, die im Tierbereich angesiedelt sind. Merkwürdig genug wird diese Polyphonie von einer Posthorn-Episode unterbrochen, die auf Nikolaus Lenaus Gedicht Der Postillon zurückgreift. Lenaus Gedicht beschreibt einen Postillon, der am Grab seines Kollegen dessen Lieblingsweise spielt und Mahlers Verwendung dieses Motivs scheint vorauszuweisen auf den vierten Satz «Was mir die Nacht erzählt (der Mensch)». Stehen die ersten drei Sätze der Symphonie kaum verbunden nebeneinander und scheinen jeder eine eigene «Welt» – oder einen Teil derselben – darzustellen, so gehören die letzten deutlich 28 zusammen und führen in einer ungeheuren Steigerung auf den Gesang der Liebe zu (siehe Kasten Seite 30). «Oh Mensch! Gieb Acht!»: Die berühmten Zeilen aus Friedrich Nietzsches Also sprach Zarathrustra prägen den vierten Satz. Mahlers Nietzsche Begeisterung reichte zurück in seine erste Wiener Studienzeit, als er im Freundeskreis um Siegfried Lipiner und Engelbert Pernerstorfer – wohl die ersten Nietzsche-Rezipienten in Wien, die sogar in persönlichen Kontakt zum verehrten Denker zu treten versuchten – Schriften und Gedanken Nietzsches ausführlich las und diskutierte. Nietzsches Einfluss liegt nicht nur diesem Satz zu Grunde – als fröhliche Wissenschaft versteht Mahler die gesamte Symphonie, der ihr zu Grunde liegende Naturgedanke entspricht dem Nietzsches und Schopenhauers. Im vierten Satz jedoch dürfte Mahler vor allem die musikalische Sprache Nietzsches angezogen haben. Diese Sprachmelodie liegt auch seiner Nietzsche-Vertonung in der Dritten Symphonie zugrunde: «mit geheimnisvollem Ausdruck – durchaus leise» weben AltStimme, Harfe, Bläser- und Streicherklang einen breiten Teppich. Das Meditative dieses Satzes führte indes allzu oft zum Vorwurf des Banalen, Trivialen. Aber: «Das ungehobene Untere wird als Hefe in der hohen Musik verrührt. […] Frei wie nur einer, der selber von Kultur nicht ganz verschluckt ist, greift er auf musikalisch obdachlosem Zug nach dem zerbrochenen Glas auf der Landstraße und hält es gegen die Sonne, dass alle Farben darin sich brechen», umschreibt Adorno dieses Integrieren auch bisher für kunstfern gehaltener Klänge und Sphären bei Mahler. Tatsächlich will Mahlers Polyphonie nichts ausschließen: «Hört ihr’s! Das ist Polyphonie und da hab ich sie her! […] Gerade so, von ganz verschiedenen Seiten her, müssen die Themen kommen und so völlig unterschieden sein in Rhythmik und Melodik (alles andere ist bloß Vielstimmigkeit und verkappte Homophonie): nur dass sie der Künstler zu einem zusammenstimmenden und -klingenden Ganzen ordnet und vereint», ruft er seiner Freundin Natalie bei einem Kirmes-Besuch zu. Ganz in diesem Sinne schließt sich der fünfte Satz an, der gegen die Nietzsche’sche Nachtstimmung den morgendlichen Glockenklang setzt. «Armer Kinder Bettlerlied» wird aus der Wunderhorn29 Die Liebe als befreiende Lösung «Rasend wälzt sich’s im ersten Satz heran, gleich dem Südsturm, der […] alle Fruchtbarkeit in seinem Schoß trägt […]. In einem fortreißenden Marschtempo braust es immer näher und näher, lauter und lauter, lawinengleich anschwellend, bis sich das ganze Getöse und der ganze Jubel über die ergießt. Dazwischen tönt es im mystischen Anklang und als höchst seltsame, geheimnisvolle Ruhepunkte: ‹Oh Mensch! Gieb Acht!› (aus der Nacht). Auf diesen ersten Satz […] folgen nun, gänzlich unterschieden von dem vorigen, die andern Sätze. So mannigfaltig wie die Welt selbst und gipfeln und finden die befreiende Lösung in der ‹Liebe›.» Mahler zu Natalie Bauer-Lechner über die Dritte Symphonie Sammlung von einem Frauenchor vorgetragen, gerahmt von den Glocken und verstärkenden Kinderstimmen. Der sechste Satz schließlich, der Gipfel der in der Dritten Symphonie erschaffenen Welt, bleibt bei aller ihm entgegenschlagenden Kritik des Banalen eindrücklich: Im Adagio findet Mahler seine Apotheose. Das Adagio erscheint ihm dabei als einzig möglicher Schluss einer derart umfassenden symphonischen «Welt» – nur in ihm und durch es kann der Aufruhr beruhigt werden, kann das Eingangsversprechen eingelöst werden: Ein «Zusammenhang, der aber von den Hörern kaum bemerkt werden wird, ist zwischen dem ersten und dem letzten Satze: Was dort stumpf und starr, ist hier zum höchsten Bewusstsein gediehen, die unartikulierten Laute zur höchsten Artikulation geworden. […] Im Adagio ist alles aufgelöst in Ruhe und Sein; das Ixionsrad der Erscheinung ist endlich zum Stillstand gebracht.» (Mahler zu Natalie Bauer-Lechner) Mit seiner Dritten Symphonie legt Mahler ein wahrhaft unerhörtes Zeugnis für sein Verständnis einer «Weltanschauungsmusik» vor. Kritische Stimmen hat er vorausgesehen, die Vorwürfe des Zersplitterten, Zusammenhanglosen, Trivialen und Banalen geahnt – nicht zuletzt deshalb sind zahlreiche Erklärungen und Erläuterungen seinerseits über die Symphonie erhalten. Nichtsdestotrotz lässt sich Mahlers Dritte Symphonie aber durchaus als ein zusammenhängendes, ein zusammengehöriges, großartiges Werk hören: als Mahlers Eindruck von der (symphonischen) Welt, wie sie sich ihm in den schöpferischen Sommermonaten am Attersee offenbarte. 30 Texte 32 Gustav Mahler Gustav Mahler Symphonie N° 3 Symphonie N° 3 4. Sehr langsam. Misterioso. Durchaus ppp (Text: Friedrich Nietzsche, Also sprach Zarathustra. Vierter Teil: Das trunkne Lied, 1884) 4. Très lent. Misterioso. Partout ppp (texte: Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra. Quatrième partie: Le Chant d’ivresse, 1884, traduction: Henri Albert, 1898) Oh Mensch! Gieb Acht! Was spricht die tiefe Mitternacht? «Ich schlief, ich schlief –, Auf tiefen Traum bin ich erwacht: – Die Welt ist tief, Und tiefer als der Tag gedacht. Tief ist ihr Weh –, Lust – tiefer noch als Herzeleid: Weh spricht: Vergeh! Doch alle Lust will Ewigkeit –, – will tiefe, tiefe Ewigkeit!» Ô homme! Prends garde! Que dit minuit profond? «J’ai dormi, j’ai dormi –, D’un rêve profond je me suis éveillé: – Le monde est profond, Et plus profond que ne pensait le jour. Profonde est sa douleur –, La joie – plus profonde que l’affliction. La douleur dit: Passe et finis! Mais toute joie veut l’éternité – – veut la profonde éternité!» 5. Lustig im Tempo und keck im Ausdruck (Text: nach Armer Kinder Bettlerlied aus Des Knaben Wunderhorn, hg. von Clemens Brentano und Achim von Arnim, Band 3, 1808) 5. Dans un tempo amusant et avec une expression vive (texte: d’après le Chant des petits mendiants du Knaben Wunderhorn, éd. par Clemens Brentano et Achim von Arnim, volume 3, 1808) Knabenchor: Bimm bamm… Chœur d’enfants: Bimm bamm… Frauenchor: Es sungen drei Engel einen süßen Gesang, Chœur de femmes: Trois anges chantaient une douce mélodie, mit Freuden es selig in dem Himmel klang. Sie jauchzten fröhlich auch dabei: daß Petrus sei von Sünden frei! celle-ci résonnait joyeusement dans le ciel, et les anges lançaient des cris d’allégresse, car Pierre avait été délivré de ses pêchés. Und als der Herr Jesus zu Tische saß, mit seinen zwölf Jüngern das Abendmahl aß, da sprach der Herr Jesus: Was stehst du denn hier? Wenn ich dich anseh’, so weinest du mir! Et comme le Seigneur Jésus s’assit à table pour prendre le repas du soir avec ses douze Apôtres, le Seigneur Jésus dit: Pourquoi te tiens-tu là? Lorsque je te regarde, tu pleures devant moi! Alt: Und sollt’ ich nicht weinen, du gütiger Gott? Frauenchor: Du sollst ja nicht weinen! Alt: Ich hab’ übertreten die zehn Gebot’. Ich gehe und weine ja bitterlich. Ach komm und erbarme dich über mich! Alto: Ne devrais-je pas pleurer, Seigneur miséricordieux? Chœur de femmes: Tu ne devrais pas pleurer. Alto: J’ai manqué aux dix commandements. Ainsi je vais mon chemin et pleure amèrement. Ah, viens et prends pitié de moi! Frauenchor: Hast du denn übertreten die zehen Gebot’, so fall’ auf die Knie und bete zu Gott! Liebe nur Gott in alle Zeit! So wirst du erlangen die himmlische Freud’, Chœur de femmes: As-tu vraiment manqué aux dix commandements, alors tombe à genoux et prie ton Seigneur! N’aime que ton Dieu pour toute l’éternité! Et tu atteindras la joie céleste, die selige Stadt, die kein Ende mehr hat! Die himmlische Freude war Petro bereit’t, durch Jesum und allen zur Seligkeit. une cité bienheureuse qui n’a pas de fin! La joie céleste a été accordée à Pierre, grâce à Jésus et pour le bonheur de tous. 33 San Francisco Symphony Michael Tilson Thomas, Music Director and Conductor Herbert Blomstedt, Conductor Laureate Donato Cabrera, Resident Conductor Ragnar Bohlin, Chorus Director Vance George, Chorus Director Emeritus First Violins Alexander Barantschik Concertmaster Naoum Blinder Chair Nadya Tichman Associate Concertmaster San Francisco Symphony Foundation Chair Mark Volkert Assistant Concertmaster 75th Anniversary Chair Jeremy Constant Assistant Concertmaster Mariko Smiley Paula & John Gambs Second Century Chair Melissa Kleinbart Katharine Hanrahan Chair Yun Chu Sharon Grebanier Naomi Kazama Hull In Sun Jang Isaac Stern Chair Yukiko Kurakata Catherine A. Mueller Chair Suzanne Leon Leor Maltinski Diane Nicholeris Sarn Oliver Florin Parvulescu Victor Romasevich Catherine Van Hoesen* Gloria Justen† 34 Second Violins Dan Carlson Acting Principal Dinner & Swig Families Chair Paul Brancato Acting Associate Principal Audrey Avis Aasen-Hull Chair John Chisholm Acting Assistant Principal Dan Nobuhiko Smiley The Eucalyptus Foundation Second Century Chair Raushan Akhmedyarova David Chernyavsky Cathryn Down Darlene Gray Amy Hiraga Kum Mo Kim Kelly Leon-Pearce Chunming Mo Polina Sedukh Chen Zhao Sarah Knutson† Joseph Edelberg† Violas Jonathan Vinocour Principal Yun Jie Liu Associate Principal Katie Kadarauch Assistant Principal John Schoening Joanne E. Harrington & Lorry I. Lokey Second Century Chair Nancy Ellis Gina Feinauer David Gaudry David Kim Christina King Wayne Roden Nanci Severance Adam Smyla Matthew Young Cellos Michael Grebanier* Principal Philip S. Boone Chair Peter Wyrick Associate Principal Peter & Jacqueline Hoefer Chair Amos Yang Assistant Principal Margaret Tait Lyman & Carol Casey Second Century Chair Barbara Andres* The Stanley S. Langendorf Foundation Second Century Chair Barbara Bogatin Jill Rachuy Brindel Gary & Kathleen Heidenreich Second Century Chair Sébastien Gingras David Goldblatt Christine & Pierre Lamond Second Century Chair Carolyn McIntosh Anne Pinsker Shu-Yi Pai† Nora Pirquet† Basses Scott Pingel Principal Larry Epstein Associate Principal Stephen Tramontozzi Assistant Principal Richard & Rhoda Goldman Chair S. Mark Wright Charles Chandler Lee Ann Crocker Chris Gilbert Brian Marcus William Ritchen Flutes Tim Day Principal Caroline H. Hume Chair Robin McKee Associate Principal Catherine & Russell Clark Chair Linda Lukas Alfred S. & Dede Wilsey Chair Catherine Payne Piccolo Oboes Jonathan Fischer Acting Principal Edo de Waart Chair Christopher Gaudi† Acting Associate Principal Pamela Smith Dr. William D. Clinite Chair Russ deLuna English Horn Joseph & Pauline Scafidi Chair Clarinets Carey Bell Principal William R. & Gretchen B. Kimball Chair Luis Baez Associate Principal & E-flat Clarinet David Neuman Jerome Simas Bass Clarinet Steve Sánchez† 35 Bassoons Stephen Paulson Principal Steven Dibner Associate Principal Rob Weir Steven Braunstein Contrabassoon Horns Robert Ward Principal Jeannik Méquet Littlefield Chair Nicole Cash Associate Principal Bruce Roberts Assistant Principal Jonathan Ring Jessica Valeri Kimberly Wright* Meredith Brown† Alex Camphouse† Alex Rosenfeld† Bernard Scully† Trumpets Mark Inouye Principal William G. Irwin Charity Foundation Chair Justin Emerich† Acting Associate Principal Peter Pastreich Chair Guy Piddington Ann L. & Charles B. Johnson Chair Jeff Biancalana Trombones Timothy Higgins Principal Robert L. Samter Chair Paul Welcomer John Engelkes Bass Trombone Timothy Owner† 36 Tuba Jeffrey Anderson Principal James Irvine Chair Daryl Johnson† Harp Douglas Rioth Principal Jieyin Wu† Timpani David Herbert* Principal Marcia & John Goldman Chair Alex Orfaly† Acting Principal John Burgardt† Percussion Jacob Nissly Principal Raymond Froehlich Tom Hemphill James Lee Wyatt III Victor Avdienko† Keyboards Robin Sutherland Jean & Bill Lane Chair Marc Shapiro† Margo Kieser Principal Librarian Nancy & Charles Geschke Chair John Campbell Assistant Librarian Dan Ferreira† Assistant Librarian * On Leave † Acting member of the San Francisco Symphony The San Francisco Symphony string section utilizes revolving seating on a systematic basis. Players listed in alphabetical order change seats periodically. Sakurako Fisher President Brent Assink Executive Director John Kieser General Manager Anne Johnson Director of Artistic Planning Oliver Theil Director of Development John Mangum Director of Communications Rebecca Blum Orchestra Personnel Manager Joyce Cron Wessling Manager, Tours and Media Production Nicole Zucca Tours and Media Production Assistant Tim Carless Production Manager Rob Doherty Stage Manager Dennis DeVost Stage Technician Roni Jules Stage Technician Mike Olague Stage Technician 37 Interprètes Biographies IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII San Francisco Symphony Le San Francisco Symphony, largement reconnu aux États-Unis comme l’une des institutions des plus téméraires et innovantes sur le plan artistique, a célébré son centenaire au cours de la saison 2011/12. L’orchestre a été fondé par un groupe de citoyens de San Francisco, mélomanes et musiciens, à la suite du tremblement de terre de 1906. Le 8 décembre 1911, le San Francisco Symphony présente son premier concert. Presque aussitôt, l’orchestre dynamise la vie culturelle de la ville. L’orchestre a acquis une renommée et un grand succès croissants, sous la direction de directeurs musicaux éminents: le compositeur américain Henry Hadley, Alfred Hertz (qui a dirigé les créations américaines de Parsifal, Salome, et Der Rosenkavalier au Metropolitan Opera), Basil Cameron, Issay Dobrowen, le légendaire Pierre Monteux (qui a fait découvrir au monde Le Sacre du printemps et Petrouchka), Enrique Jordá, Josef Krips, Seiji Ozawa, Edo de Waart, Herbert Blomstedt (désormais chef d’orchestre lauréat), et le directeur musical actuel Michael Tilson Thomas (MTT). Dirigé par Michael Tilson Thomas, qui débute cette année sa dix-neuvième saison en tant que directeur musical à la tête de l’orchestre, le San Francisco Symphony présente plus de 220 concerts par an et compte un public de près de 600 000 spectateurs au Davies Symphony Hall de San Francisco, ce par un enseignement éclectique, des programmes associatifs, ainsi que par des tournées nationales et internationales. Depuis septembre 1995, Michael Tilson Thomas est le onzième directeur musical à la tête du San Francisco Symphony; en39 San Francisco Symphony (photo: Bill Swerbenski) semble, ils scellent une collaboration musicale considérée comme l’une des plus exemplaires et l’une des plus brillantes du pays. Sa fonction au sein de l’orchestre a été saluée par son excellence en matière de musicalité, sa programmation innovante mettant en lumière les compositeurs américains, et par sa volonté de faire découvrir la musique classique à un nouveau public. En outre, l’orchestre est reconnu nationalement et internationalement comme un acteur principal en matière d’enseignement musical, et, par l’utilisation du multimédia, de la télévision, de la technologie et du web, fait en sorte que la musique classique devienne accessible à tout un chacun. Michael Tilson Thomas est aujourd’hui le directeur musical qui est resté le plus longtemps à la tête d’un orchestre américain de cette importance, mais il est aussi celui qui est resté le plus longtemps à la tête du San Francisco Symphony, dans toute l’histoire de cette formation. Pour son centième anniversaire, l’orchestre a rouvert son très célèbre American Mavericks Festival, mettant en avant les compositeurs américains modernes et présentant au Davies Symphony Hall deux semaines de concerts: au programme figuraient des créations mondiales de quatre œuvres commandées pour l’occasion, ainsi qu’une tournée nationale de deux 40 semaines, dont quatre concerts au Carnegie Hall. Le San Francisco Symphony organise régulièrement des productions multimédia mises en espace présentées pendant toute une semaine, initiées et organisées par Michael Tilson Thomas. Au cours de la saison 2012/13, l’orchestre a spécialement présenté Peer Gynt de Grieg ainsi que la toute première version de concert présentée par un orchestre symphonique de l’intégrale West Side Story de Bernstein, concerts enregistrés et à paraître chez SFS Media. L’orchestre et son chef ont également consacré plusieurs semaines à l’exploration de la musique de Beethoven, certains extraits ayant fait l’objet d’un enregistrement pour SFS Media, ainsi qu’à l’exploration de la musique de Stravinsky pour célébrer le 100e anniversaire de la création du Sacre du printemps. 1996 marque l’année de la première tournée de l’orchestre sous la direction de Michael Tilson Thomas, douze tournées ont par la suite vu le jour. L’orchestre et son chef perpétuent cette tradition annuelle et se produisent en Europe, Asie et d’un bout à l’autre des États-Unis. En mars 2014, ils reviennent en Europe pour une tournée de trois semaines, interprétant un répertoire puisé dans le catalogue SFS Media incluant Absolute Jest de John Adams, A Concord Symphony de Charles Ives, la Symphonie N° 3 de Mahler et la Symphonie fantastique de Berlioz, ce lors de deux concerts à Londres, Paris et Vienne ainsi que lors de concerts à Prague, Genève, Luxembourg, Dortmund et Birmingham. En 2012, ils se sont produits en concert au cours d’une tournée nationale American Mavericks de deux semaines ainsi qu’au cours d’une tournée de deux semaines en Asie aux côtés de la pianiste Yuja Wang à Pékin, Shanghai, Hong Kong, Tokyo, Taipei et Macao. En 2011, le San Francisco Symphony a effectué une tournée européenne de trois semaines qui s’est achevée à Vienne par trois des symphonies de Mahler afin de commémorer l’anniversaire de la naissance et de la mort du compositeur. Les points forts des tournées récentes ont fait état d’une tournée européenne d’une durée de trois semaines en 2007, où figuraient au programme deux concerts aux BBC Proms de Londres retransmis à la télévision, ainsi que des concerts présentés dans quelques-uns des festivals les plus prestigieux d’Europe. Les cycles enregistrés 41 chez SFS Media continuent à refléter l’identité artistique de la programmation de l’orchestre, ce dernier s’étant engagé à jouer les œuvres de compositeurs américains situés en marge des ‹courants› aux côtés des chefs-d’œuvre classiques. Le San Francisco Symphony a enregistré des œuvres présentées lors de l’American Mavericks Festival composées par Henry Cowell, Lou Harrison et Edgard Varèse aux côtés du pianiste Jeremy Denk et de l’organiste Paul Jacobs, et s’est vu attribuer en 2013 le Grammy Best Orchestral Performance (meilleur enregistrement orchestral) pour ses enregistrements de Harmonielehre et Short Ride in a Fast Machine de John Adams. Parmi d’autres enregistrements récents, citons les Symphonies N° 5, 7 et 9 ainsi que le Concerto pour piano N° 4 de Beethoven, aux côtés du soliste Emanuel Ax, A Concord Symphony de Charles Ives et Organ Symphony de Copland avec Paul Jacobs. Un concert en direct présentant Absolute Jest de John Adams aux côtés du St. Lawrence String Quartet et de l’orchestre a été enregistré et paraîtra prochainement chez SFS Media. Des concerts en direct de la Symphonie N° 2 et Kantate auf den Tod von Kaiser Joseph II de Beethoven sont sortis en novembre 2013. Michael Tilson Thomas et l’orchestre ont enregistré l’intégrale des 9 symphonies de Gustav Mahler, l’Adagio de la Symphonie N° 10 inachevée, et les œuvres du compositeur pour voix, chœur et orchestre chez SFS Media. Leur disque, enregistré avec le San Francisco Symphony Chorus et paru en 2009, de la Symphonie N° 8 de Mahler dite Symphonie «des Mille», de grande dimension, ainsi que de l’Adagio de la Symphonie N° 10 a remporté trois Grammy Awards, dont celui du Meilleur album classique et de la Meilleure performance chorale. Parmi les autres enregistrements significatifs, citons certaines scènes de Roméo et Juliette de Prokofiev, une anthologie des musiques de ballet de Stravinsky, une autre anthologie, cette fois consacrée à Gershwin, et An American Journey de Charles Ives, entre autres. Lauréat de quinze Grammy Awards, sept d’entre eux distinguant le cycle Mahler, le San Francisco Symphony est aussi lauréat de certaines récompenses discographiques les plus prestigieuses au monde, dont le Record Academy Award (Japon), le Grand Prix du Disque (France) et l’ECHO Klassik Award (Allemagne). Mi42 chael Tilson Thomas et le San Francisco Symphony ont lancé en 2006 Keeping Score (concerts et projets multimédias) diffusé sur Public Broadcasting Service (réseau de télévision public) afin de rendre la musique classique accessible à toutes les catégories de la population issues de tous horizons musicaux. Ce projet présenté par Michael Tilson Thomas, dont on ne trouve guère d’exemple similaire auprès d’autres orchestres, se compose de huit documentaires de compositeurs, ainsi que de huit films de concerts en direct. Y figure aussi un site web innovant: www.keepingscore.org, qui permet de découvrir et apprendre la musique, des émissions de radio diffusées dans tout le pays, un DVD avec documentaire et concert en direct ainsi que des CD, mais également un programme éducatif destiné à l’enseignement du premier et second degré visant à promouvoir l’art en incorporant la musique classique aux principales matières enseignées. Plus de six millions de téléspectateurs ont suivi les cycles Keeping Score à la télévision et les émissions de radio ont été diffusées à l’échelle nationale sur près de 100 stations. Le San Francisco Symphony détient le programme éducatif le plus ambitieux offert à l’heure actuelle par un orchestre américain. En 1988, le San Francisco Symphony a créé ‹Adventures in Music› (AIM), un programme éducatif musical et exhaustif, libre d’accès, dont a bénéficié chaque enfant de niveau équivalent au CM2 de l’école San Francisco Unified School District. Les programmes de soutien organisés par le San Francisco Symphony ont été suivis par les élèves de tous les collèges et lycées publiques de San Francisco: ils proposent des cours d’instruments donnant accès à des cours dispensés par des musiciens professionnels. Le San Francisco Symphony a étendu son offre éducative au cours de la saison 2011/12 avec ‹Community of Music Makers›, programme qui encourage les chanteurs de chorale amateurs ainsi que les instrumentistes en proposant des cours dispensés par des musiciens professionnels du San Francisco Symphony, des répétitions, ainsi que d’autres possibilités d’apprentissage. Le SFS a relancé récemment le site web www.sfskids.org, plateforme éducative destinée au jeune public, née d’un partenariat avec le UC Irvine Institute for Software Research. C’est avec des programmes musicaux tels ‹Concerts 43 for Kids›, ‹Music for Families›, mais aussi grâce au San Francisco Symphony Youth Orchestra, ensemble jouissant d’une réputation internationale, aux concerts annuels gratuits et aux concerts associatifs, que le San Francisco Symphony donne à tous la possibilité d’écouter et de découvrir la musique classique. Les enregistrements du SFS sont disponibles en téléchargement sur sfsymphony.org/store, itunes.com/sfsymphony, qobuz.com, et abeillemusique.com Le concert du San Francisco Symphony à la Philharmonie Luxembourg a été rendu possible grâce à un don de l’Ambassadeur James C. Hormel et Michael P. Nguyen. Les tournées du San Francisco Symphony bénéficient du soutien du Frannie and Mort Fleishhacker Endowed Touring Fund, du Brayton Wilbur, Jr. Endowed Fund for Touring et du HalfmannYee Fund for Touring. IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII San Francisco Symphony The San Francisco Symphony (SFS), widely considered to be among the most artistically adventurous and innovative arts institutions in the United States, celebrated its Centennial season in 2011/12. The Orchestra was established by a group of San Francisco citizens, music-lovers, and musicians in the wake of the 1906 earthquake, and played its first concert on December 8, 1911. Almost immediately, the Symphony revitalized the city’s cultural life. The Orchestra has grown in stature and acclaim under a succession of distinguished music directors: American composer Henry Hadley, Alfred Hertz (who had led the American premieres of Parsifal, Salome, and Der Rosenkavalier at the Metropolitan Opera), Basil Cameron, Issay Dobrowen, the legendary Pierre Monteux (who introduced the world to The Rite of Spring and Petrushka), Enrique Jordá, Josef Krips, Seiji Ozawa, Edo de Waart, Herbert Blomstedt (now Conductor Laureate), and current Music Director Michael Tilson Thomas (MTT). Led by MTT, who began his 19th season as Music Director in 2013/14, the SFS presents more than 220 concerts annually, and reaches an audience of nearly 600,000 in its home of Davies Symphony Hall, through its multifaceted education 44 and community programs, and on national and international tours. Since MTT assumed his post as the SFS’s eleventh Music Director in September 1995, he and the SFS have formed a musical partnership hailed as one of the most inspiring and successful in the country. His tenure with the Orchestra has been praised for outstanding musicianship, innovative programming, highlighting the works of American composers, and bringing new audiences to classical music. In addition, the Orchestra has been recognized nationally and internationally as a leader in music education and for the use of multimedia, television, technology, and the web to make classical music available worldwide to as many people as possible. MTT now is the longesttenured music director for a major American orchestra, and the longest-serving music director in the SFS’s history. In its Centennial season, the Orchestra reprised its acclaimed American Mavericks Festival of music by pioneering modern American composers, featuring the world premieres of four commissioned works in two weeks of concerts at Davies Symphony Hall and on a two-week national tour, including four performances at Carnegie Hall. The SFS regularly mounts special weeklong semi-staged productions with multimedia, hosted and curated by MTT, and in 2012/13 presented specially staged performances of Grieg’s Peer Gynt and the first concert performances by an orchestra of the complete music from Bernstein’s West Side Story, which were recorded for release on SFS Media. MTT and the Orchestra also dedicated several weeks to explorations of the music of Beethoven, selections of which were recorded for SFS Media, and Stravinsky, on the occasion of the 100th anniversary of the premiere of his Rite of Spring. Since 1996, when MTT led the Orchestra on the first of their more than a dozen national tours together, they have continued an ambitious yearly touring schedule that takes them to Europe, Asia and throughout the United States. In March 2014 they return to Europe for a three-week tour performing repertoire from the SFS Media catalogue including John Adams’ Absolute Jest, Ives’ A Concord Symphony, Mahler’s Third Symphony, and Berlioz’ Symphonie fantastique at two concerts each in London, Paris, and Vienna, and performances in Prague, Geneva, Luxembourg, Dortmund, 45 and Birmingham. In 2012, they performed during a two-week national American Mavericks tour and a two-week tour of Asia with pianist Yuja Wang in Beijing, Shanghai, Hong Kong, Tokyo, Taipei, and Macau. In 2011, they made a three-week tour of Europe, culminating in Vienna performances of three Mahler symphonies to commemorate the anniversaries of the composer’s birth and death. Recent touring highlights also include a threeweek 2007 European tour that featured two televised appearances at the BBC Proms in London and concerts at several other major European festivals. The Orchestra’s recording series on SFS Media continues to reflect the artistic identity of its programming, including its commitment to performing the work of American maverick composers alongside that of the core classical masterworks. The SFS has recorded works from the American Mavericks Festival concerts by Henry Cowell, Lou Harrison, and Edgard Varèse with pianist Jeremy Denk and organist Paul Jacobs, and won a 2013 Best Orchestral Performance Grammy award for its recording of John Adams’ Harmonielehre and Short Ride in a Fast Machine. Other recently recorded works include Beethoven’s Symphonies N° 5, N° 7, N° 9, and Piano Concerto N° 4, with soloist Emanuel Ax; Ives’ A Concord Symphony; and Copland’s Organ Symphony with Paul Jacobs. A live performance of John Adams’ Absolute Jest with the St Lawrence String Quartet and the Orchestra was recorded for future release on SFS Media, and live performances of Beethoven’s Symphony N° 2 and Cantata on the Death of Emperor Joseph II was released in November 2013. MTT and the Orchestra have recorded all nine of Gustav Mahler’s symphonies and the Adagio from the unfinished Symphony N° 10, and the composer’s works for voices, chorus, and orchestra for SFS Media. Their 2009 recording with the SFS Chorus of Mahler’s sweeping Symphony N° 8, «Symphony of a Thousand», and the Adagio from Symphony N° 10 won three Grammy awards, including Best Classical Album and Best Choral Performance. Other significant recordings include scenes from Prokofiev’s Romeo and Juliet, a collection of Stravinsky ballets, a Gershwin collection, and «Charles Ives: An American Journey», among others. In addition to fifteen Grammy awards, seven of them for the Mahler cycle, the SFS 46 has won some of the world’s most prestigious recording awards, including Japan’s Record Academy Award, France’s Grand Prix du Disque, and Germany’s ECHO Klassik Award. MTT and the SFS launched the national «Keeping Score» PBS television series and multimedia project in 2006 to help make classical music more accessible to people of all ages and musical backgrounds. The project, an unprecedented undertaking among orchestras, is anchored by eight composer documentaries, hosted by MTT, and eight live concert films; it also includes www.keeping-score.org, an innovative website to explore and learn about music; a national radio series; documentary and live performance DVD and CDs; and an education program for K-12 schools to further teaching through the arts by integrating classical music into core subjects. More than six million people have seen the «Keeping Score» television series, and the radio series has been broadcast on almost 100 stations nationally. The SFS provides the most extensive education programs offered by any American orchestra today. In 1988, the Symphony established «Adventures in Music» (AIM), a free, comprehensive music education program that reaches every first- through fifthgrade child in the San Francisco Unified School District. The SFS Instrument Training and Support program reaches students in all San Francisco public middle and high schools with instrumental music programs, providing coaching by professional musicians. The Symphony expanded its educational offerings in 2011/12 with «Community of Music Makers», a program that supports amateur choral singers and instrumental musicians with professional coaching by SFS musicians, rehearsals, and other learning opportunities. The SFS recently relaunched its children’s music education website, www.sfskids.org, created in conjunction with the UC Irvine Institute for Software Research. The SFS also offers opportunities to hear and learn about great music through its programs Concerts for Kids, Music for Families, the internationally-acclaimed SFS Youth Orchestra, and annual free and community concerts. SFS recordings are available at sfsymphony.org/store, itunes.com/sfsymphony, qobuz.com, and abeillemusique.com 47 The San Francisco Symphony’s performance in Luxembourg is made possible by a gift from Ambassador James C. Hormel and Michael P. Nguyen. San Francisco Symphony tours are supported by the Frannie and Mort Fleishhacker Endowed Touring Fund, the Brayton Wilbur, Jr. Endowed Fund for Touring, and the Halfmann-Yee Fund for Touring. IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Chœur symphonique de la Grande Région Sollicité régulièrement par les orchestres professionnels de la Grande Région (Orchestre Philharmonique du Luxembourg, Orchestre de Chambre du Luxembourg, Orchestre national de Lorraine, Philharmonisches Orchester der Stadt Trier, Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserslautern) et d’autres pays (l’Orchestre symphonique Tchaïkovski de la Radio de Moscou, la Basel Sinfonietta…), l’INECC Luxembourg et ses partenaires transfrontaliers proposent, depuis plusieurs saisons, à des chanteurs expérimentés (qui ont un bon niveau musical et autonomie dans la partition) de constituer un chœur symphonique de haut niveau et à géométrie variable, selon les projets musicaux. Le projet de chœur symphonique de la Grande Région résulte de l’absence d’un chœur professionnel transfrontalier réunissant les 4 pays – 5 régions (Sarre, Nordrhein-Westfalen, Lorraine, Wallonie, Grand-Duché de Luxembourg) et capable de se joindre seul à un concert symphonique. La vocation de ce Chœur symphonique consiste à faire rayonner la Grande Région à travers la pratique chorale amateur au plus haut niveau, en proposant à ses choristes une formation autour d’un projet. L’effectif varie en fonction des œuvres produites; il est constitué de choristes auditionnés, sélectionnés et préparés par des chefs professionnels sur proposition de l’INECC Luxembourg, de l’INECC – Mission Voix Lorraine – et des fédérations chorales de Sarre et Nordrhein-Westfalen. Les conditions requises pour y entrer: avoir de bonnes connaissances musicales, des qualités vocales, ainsi qu’une expérience chorale solide. Exigence et innovation en constituent les principaux piliers artistiques. Pour 48 accompagner ces œuvres, il fait appel à des solistes, à des orchestres à cordes ou orchestres symphoniques, constitués de musiciens professionnels. Ses objectifs sont les suivants: partager «l’histoire et la culture» musicales communes de notre Grande Région, toucher un public nouveau, offrir un tremplin à de jeunes chanteurs solistes, faire découvrir des œuvres rarement interprétées, développer une collaboration fructueuse entre choristes passionnés et musiciens chevronnés, encourager la mobilité des publics et des choristes, encourager la création par des commandes à des compositeurs de la Grande Région. Loin de se substituer aux chœurs existants, cet ensemble vise à dynamiser le réseau choral transfrontalier. La Philharmonie Luxembourg est le 1er diffuseur à lui avoir fait confiance en l’invitant à interpréter la Symphonie N° 3 de Gustav Mahler aux côtés du San Francisco Symphony sous la direction de Michael Tilson Thomas. Au total, quelque 80 choristes femmes ont travaillé d’octobre 2013 à janvier 2014 dans leur région respective sous la direction de Jean-Paul Majerus, Camille Kerger, Angela Haendel ou Luc Denoux, avant de se réunir de février à mars 2014 sous la direction de David Reiland; ce sont elles qui auront l’honneur, mais aussi la lourde tâche de porter sur les fonds baptismaux ce chœur symphonique transfrontalier. IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Chœur symphonique de la Grande-Région Seit einigen Jahren bietet das INECC Luxemburg in Zusammenarbeit mit seinen Partnern in der Großregion erfahrenen Sängern mit guter musikalischer Allgemeinbildung und der Fähigkeit zum Partiturlesen die Möglichkeit zum gemeinsamen Singen in einem symphonischen Chor. Dieser zeichnet sich durch sein hohes Niveau und seine variable Besetzung aus und ist bereits mit führenden regionalen und internationalen Orchestern aufgetreten. Zu Ersteren zählen u.a. das Orchestre Philharmonique du Luxembourg, das Orchestre de Chambre du Luxembourg, das Orchestre national de Lorraine, das Philharmonische Or- 49 chester der Stadt Trier und die Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserslautern, zu Letzteren das u.a. Tchaikovsky Symphony Orchestra Moscow und die Basel Sinfonietta. Die Idee eines in der Großregion verwurzelten symphonischen Chor entstand angesichts des Fehlens eines grenzüberschreitenden Chors, der vier Länder und zugleich fünf Regionen vereint (Saarland, Rheinland-Pfalz, Lothringen, Wallonische Region, Luxemburg). Er hat die Aufgabe, die Großregion über Laien-Chorgesang auf höchstem Niveau zum Strahlen zu bringen und versammelt zu seinen Projekten Sänger, die nach einem Vorsingen mit professionellen Dirigenten zusammenarbeiten; diese werden vom INECC Luxemburg, vom INECC – Mission Voix Lorraine und Chorverbänden im Saarland und in Rheinland-Pfalz ausgesucht. Aufnahmebedingungen sind neben einer guten musikalischen Allgemeinbildung und stimmlichen Qualitäten solide Chorerfahrungen. Der Chor stellt héchste Anforderungen an sich selbst und ist der Innovation verpflichtet. Bei seinen Auftritten arbeitet er mit professionellen Solisten, Streich- oder Symphonieorchestern zusammen. IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Pueri Cantores du Conservatoire de la Ville de Luxembourg Le chœur de garçons Pueri Cantores du Conservatoire de la Ville de Luxembourg (Pierre Nimax jr., direction; Marie-Reine Nimax-Weirig, formation de la voix) a été fondé en 1993 dans le cadre de l’enseignement musical du Conservatoire. Depuis l’année scolaire 2008, le nouveau cours de chant choral offre aux garçons, à partir de 7 ans, une formation musicale (solfège) dans le cadre même de la chorale. Le répertoire est choisi parmi la littérature vocale sacrée et ‹séculière› allant du chant grégorien à la musique contemporaine (huit créations mondiales). Au programme figurent entre autres le Weihnachtsoratorium et le Magnificat de Bach, Messiah de Haendel, le Magnificat de Vivaldi, Die Schöpfung de Haydn, Chichester Psalms et les «concert selections» de la Messe (Mass) de Bernstein, le Requiem de Haydn, Mozart, Fauré, Britten et d’Andrew Lloyd Webber, la Symphonie de Psaumes de Stravinsky, Polla ta dina de Xenakis, l’Oratorio des exclus et la Missa 1945–2005 de Civita50 Pueri Cantores du Conservatoire de la Ville de Luxembourg reale, Ons Heemecht de Nimax sen., The Armed Man: A Mass for Peace de Jenkins. Le chœur a interprété différents opéras pour enfants et jeunes gens entre autres: The boy who grew too fast de Menotti, Der Schulmeister de Telemann, D’Land wou den Här Zoufall Meeschter ass de Sani et Gregoretti et Brundibár de Krása, et a participé à des productions de Tosca de Puccini, Hänsel und Gretel de Humperdinck et Die Zauberflöte de Mozart. Les Pueri travaillent régulièrement avec des orchestres, des chœurs et des chefs d’orchestre de grande renommée comme les Solistes Européens Luxembourg, l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, l’Orchestre de chambre de Metz, la Musique Militaire Grand-Ducale, l’Ensemble orchestral d’Arco, les chœurs de garçons Knabenchor Hannover, Escolania de Montserrat, Riga Domchor, Capella Vocalis Reutlingen, Cheam School Chapel Choir, Haags Matrozenkoor, ainsi que Kurt Pahlen, Heinz Hennig, Rudolf Ewerhart, Willibrord Heckenbach, Pierre Cao, Jaume Miranda, Jack Martin Haendler, Arturo Tamayo, Robert H.P. Platz, Eckhard Weyand, Michel Lonsdale, Tim Bennet, Daniël Salbert, Jean-Claude Braun, Roland Kaber, Gast Waltzing. 5 CD et 2 DVD de l’opéra D’Land wou den Här Zoufall Meeschter ass et d’Ons Heemecht ont été produits. Les Pueri entament régulièrement des tournées de concerts en Al51 lemagne, France, Belgique, Espagne, Italie, Lettonie ou bien au Japon, et étaient à Pâques 2013 en Corée du Sud. En 2007 les Jeunesses Musicales du Luxembourg ont décerné le prix Norbert-Stelmes aux Pueri Cantores. Les Pueri Cantores ont eu le grand honneur de se produire plusieurs fois à la Cour Grand-Ducale. Le chœur est très fier d’avoir pu compter S.A.R. le GrandDuc Héritier Guillaume de Luxembourg parmi ses chanteurs. IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Pueri Cantores du Conservatoire de la Ville de Luxembourg Der Knabenchor Pueri Cantores des Konservatoriums der Stadt Luxemburg wurde im Jahre 1993 von Pierre Nimax jr. gegründet. Die Sänger sind Schüler und Studenten des Konservatoriums, die sich neben den wöchentlichen Proben zur Stimmbildung und Gehörbildung sowie zu Workshops zur Weiterbildung treffen. Die Stimmbildung wird von Prof. Marie-Reine Weirig unterrichtet. Im Mittelpunkt der Arbeit steht die weltliche wie geistliche A-cappella-Chormusik der verschiedenen Epochen bis hin zu acht Uraufführungen von Werken vornehmlich Luxemburger Komponisten. Aber auch die großen Werke der klassischen Chorsymphonik gehören zum Repertoire des Chors. So wurden u.a. Werke wie Bachs Weihnachtsoratorium und Magnificat, Händels Messias, Vivaldis Magnificat, Haydns Schöpfung, Bernsteins Chichester Psalms und Mass (Concert selections), Requiems von Michael Haydn, Fauré, Mozart und Webber, Strawinskys «Psalmensymphonie», Xenakis’ Polla ta dina, Civitareales Oratorio des exclus und Missa 1945–2005, Pierre Nimax’ Ons Heemecht und Jenkin’s The Armed Man: A Mass for Peace aufgeführt. Die Pueri haben verschiedene Opern für Kinder und Jugendliche aufgeführt: Menottis The boy who grew too fast, Telemanns Der Schulmeister, Sanis/Gregorettis D’Land wou den Här Zoufall Meeschter ass und Krasas Brundibar sowie die Knabenchöre und Solistenpatien in Tosca, Hänsel und Gretel und Die Zauberflöte. Der Knabenchor hat regelmäßig die Ehre, mit anerkannten Orchestern, Chören und Dirigenten zusammen zu musizieren, wie u.a. mit den Solistes Européens, Luxembourg, dem Orchestre Philharmonique du Luxembourg, dem Orchestre de Chambre de Metz, der Musique Militaire Grand53 Ducale, dem Ensemble orchestral d’Arco, dem Knabenchor Hannover, der Escolania de Montserrat, dem Rigaer Domchor, der Capella Vocalis Reutlingen, dem Cheam School Chapel Choir und Haags Matrozenkoor sowie mit Kurt Pahlen, Heinz Hennig, Rudolf Ewerhart, Willibrord Heckenbach, Pierre Cao, Jaume Miranda, Jack Martin Händler, Arturo Tamayo, Robert H.P. Platz, Eckhard Weyand, Michel Lonsdale, Tim Bennet, Daniël Salbert, Jean-Claude Braun, Roland Kaber und Gast Waltzing. Es wurden 5 CDs und 2 DVDs mit der Oper D’Land wou den Här Zoufall Meeschter ass und Ons Heemecht aufgenommen. Der Knabenchor unternimmt regelmäßig Konzertreisen nach Deutschland, Frankreich, Belgien, Spanien, Italien und Lettland sowie nach Japan und Ostern 2013 nach Süd-Korea. 2007 hat die Jeunesses Musicales du Luxembourg den Pueri Cantores den musikalischen Ehrenpreis Robert Stelmes verliehen. Die Pueri Cantores haben die große Ehre, mehrmals am großherzoglichen Hof in Luxemburg aufzutreten. Der Chor ist sehr stolz, Erbgroßherzog Guillaume von Luxemburg zu seinen ehemaligen Sängern zu zählen. IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Michael Tilson Thomas Directeur musical Michael Tilson Thomas (MTT) célèbre cette saison 2013/14 sa 19e saison au poste de directeur musical du San Francisco Symphony (SFS). Il est actuellement le directeur musical ayant été le plus longtemps à la tête d’un grand orchestre américain, dépassant Pierre Monteux, lui aussi en son temps directeur musical du San Francisco Symphony. Michael Tilson Thomas, 11e directeur musical du San Francisco Symphony, a pris ses fonctions en septembre 1995, consolidant ainsi une collaboration étroite avec l’orchestre, initiée 20 années auparavant, lorsqu’à 29 ans Michael Tilson Thomas a dirigé l’orchestre dans la Symphonie N° 9 de Mahler. Michael Tilson Thomas et l’orchestre ont été salués pour leur programmation novatrice, élargissant l’expérience des concerts symphoniques grâce au multimédia et à des mises en scène originales, mettant en valeur des œuvres de compositeurs américains, cela avec le souci d’attirer un nouveau public friand de musique symphonique, dans le cadre de concerts présentés tout aussi bien au Davies Symphony Hall 54 Michael Tilson Thomas qu’au travers de vastes projets médiatiques organisés par l’orchestre. Au cours de la saison 2012/13, Michael Tilson Thomas a dirigé le San Francisco Symphony dans des études sur la musique de Beethoven et Stravinsky, incluant des concerts destinés à célébrer le 100e anniversaire du Sacre du printemps et dirigeant la première version de concert présentée par un orchestre symphonique de l’intégrale de la musique de West Side Story de Bernstein. En 2012, Michael Tilson Thomas et le San Francisco Symphony ont pris part à l’un des évènements majeurs de l’American Mavericks Festival, un festival qui se déroule pendant deux semaines et célèbre un pan de l’héritage musical de l’Amérique du 20e siècle qui se veut en marge des écoles. Ils ont ainsi effectué une tournée nationale avec un programme de musique américaine présenté initialement au cours de quatre concerts au Carnegie Hall. À l’origine, American Mavericks, institué par Michael Tilson Thomas et l’orchestre en 2000, est un festival composé d’une douzaine de concerts, contribuant à faire de l’orchestre un ‹défenseur› de la musique américaine. Michael Tilson Thomas a aussi engagé l’orchestre dans toute une série de concerts de découverte de la musique, série présentée dans le monde entier, consacrée à la musique de Mahler, Stravinsky, Prokofiev, Beethoven, Wagner et Weill, ainsi qu’à des productions semi-concertantes du Château de Barbe-Bleue de Bartók, du Martyre de Saint-Sébastien de De55 bussy, de la musique de scène de Peer Gynt de Grieg, d’œuvres de Robin Holloway et Alfred Schnittke, de l’opéra-ballet Mlada de Rimski-Korsakov, et The Thomashefskys, hommage aux grands-parents de Michael Tilson Thomas, Boris et Bessie Thomashefsky, pionniers du théâtre yiddish américain. Les enregistrements de Michael Tilson Thomas, qui ont fait l’objet de critiques élogieuses, ont remporté de nombreux prix internationaux, dont 12 Grammy Awards pour des enregistrements du San Francisco Symphony: Harmonielehre et Short Ride in a Fast Machine de John Adams, les Symphonies N° 3, 6, 7, 8 de Mahler, l’Adagio de la Symphonie N° 10, des scènes de Roméo et Juliette de Prokofiev, ainsi qu’une anthologie réunissant trois des musiques de ballet de Stravinsky – Le Sacre du printemps, L’Oiseau de feu et Perséphone. Michael Tilson Thomas et l’orchestre ont enregistré toutes les symphonies de Mahler et ses œuvres pour voix, chœur et orchestre pour le label du San Francisco Symphony SFS Media. En 2012, Michael Tilson Thomas et l’orchestre ont enregistré et sorti sur disque une prise de son directe d’une sélection de ses concerts présentés lors de l’American Mavericks Festival, dans lequel figurent des œuvres de Henry Cowell, Lou Harrison et Edgard Varèse, aux côtés du pianiste Jeremy Denk et de l’organiste Paul Jacobs. Parmi d’autres enregistrements récents figurent A Concord Symphony de Charles Ives, dans un arrangement de Henry Brant, l’Organ Symphony de Copland avec Paul Jacobs, et plus récemment les Symphonies N° 2, 5, 7 et 9 de Beethoven, sa Kantate auf den Tod von Kaiser Joseph II et son Concerto pour piano N° 4, avec le soliste Emanuel Ax. Les enregistrements de Michael Tilson Thomas incluent aussi des œuvres pionnières de compositeurs tels Carl Ruggles, Steve Reich, John Cage et George et Ira Gershwin. Depuis 1996, Michael Tilson Thomas et l’orchestre sont partis plus d’une douzaine de fois en tournée dans le monde et aux États-Unis. Ils effectuent une tournée chaque année et jouent régulièrement en Europe et aux États-Unis, se produisant une fois l’an au Carnegie Hall. En mars 2014, ils reviennent en Europe pour une tournée de trois semaines, interprétant de la nouvelle musique rarement jouée, mais aussi des œuvres importantes du répertoire clas57 sique puisées dans le catalogue du SFS Media. Citons Absolute Jest de John Adams, A Concord Symphony de Charles Ives, la Symphonie N° 3 de Mahler et la Symphonie fantastique de Berlioz. La tournée comprend deux concerts à Londres, Paris et Vienne ainsi que des concerts à Prague, Genève, Luxembourg, Dortmund et Birmingham. Interprètes d’exception de la musique de Mahler, Michael Tilson Thomas et le San Francisco Symphony ont joué plusieurs de ses symphonies en 2011 lors d’une tournée européenne dans les capitales musicales les plus importantes afin de célébrer l’anniversaire de la naissance et de la mort du compositeur. Cette tournée a été tout particulièrement marquée par quatre concerts au très célèbre Wiener Konzerthaus. Parmi les autres moments forts des tournées récentes, citons, parallèlement aux deux semaines de la tournée American Mavericks aux États-Unis en 2012, une tournée de 10 concerts en Asie en 2012, ainsi qu’une tournée dans les festivals d’été, dont les Proms de Londres et les festivals d’Édimbourg, Rheingau, Berlin et Lucerne en 2007. Né à Los Angeles, Michael Tilson Thomas débute sa formation à la University of Southern California, où il y étudie le piano auprès de John Crown, la direction et composition auprès d’Ingolf Dahl. À 19 ans, il est nommé directeur musical de l’orchestre de la Young Musicians Foundation Debut Orchestra. Il a travaillé avec Stravinsky, Boulez, Stockhausen et Copland, créant certaines de leurs œuvres dans le cadre des célèbres Monday Evening Concerts de Los Angeles. Durant cette période, il a été pianiste et chef d’orchestre lors de master classes dispensées par Gregor Piatigorsky et Jascha Heifetz. En 1969, à 24 ans, après avoir remporté le Koussevitzky Prize à Tanglewood, Michael Tilson Thomas est nommé chef d’orchestre assistant au Boston Symphony Orchestra (BSO). Dix jours plus tard, il fait ses débuts à New York avec le Boston Symphony Orchestra, acquérant une reconnaissance internationale en remplaçant, en milieu de concert, le directeur musical William Steinberg au Lincoln Center. Il devient peu de temps après premier chef invité du BSO, poste qu’il occupe jusqu’en 1974. Il a dirigé les émissions Young People’s Concerts du New York Philharmonic de 1971 à 1977, a également travaillé comme chef d’orchestre et directeur à l’Ojai Fes58 tival, directeur musical au Buffalo Philharmonic et premier chef invité au Los Angeles Philharmonic. Il a effectué des tournées dans le monde entier avec le London Symphony Orchestra, dont il devient premier chef en 1988 et qu’il dirige actuellement en qualité de premier chef invité. Il a été jusqu’en 2000 co-directeur artistique du Pacific Music Festival, qu’il a fondé en 1990 au Japon à Sapporo et inauguré avec Leonard Bernstein. Ses engagements comme chef invité le conduisent à diriger les plus grands orchestres d’Europe et des États-Unis. Michael Tilson Thomas se distingue par son engagement en faveur de l’éducation musicale et, plus généralement, son engagement auprès des jeunes. Il crée en 1987 la New World Symphony (NWS) à Miami, un orchestre destiné à former les étudiants les plus doués des conservatoires américains; il continue à y jouer le rôle de directeur artistique. Un lieu récemment construit par Frank Gehry, le New World Center, conçu comme un laboratoire où l’on étudie la musique, où on la joue et l’expérimente, a ouvert à Miami Beach en 2011. En tant que directeur artistique du YouTube Symphony Orchestra, Michael Tilson Thomas a dirigé l’ensemble lors de son premier concert en 2009 au Carnegie Hall ainsi qu’un nouveau groupe de musiciens au Sydney Opera House en 2011. Cet événement a été le concert diffusé en direct sur YouTube le plus populaire, puisqu’il a été vu par 33 millions de spectateurs. Michael Tilson Thomas et le San Francisco Symphony ont lancé l’émission de télévision connue à travers tout le pays Keeping Score PBS ainsi qu’un projet multimédia dont on ne trouve pas d’autre exemple aux États-Unis. Destiné à rendre la musique classique plus accessible au public de tous âges et de toutes les catégories sociales, Keeping Score regroupe huit documentaires de compositeurs et huit concerts filmés en direct. Ce projet a été vu par plus de six millions d’Américains à la télévision nationale PBS, mais aussi grâce à sa parution en DVD, au site web interactif www.keepingscore.org qui permet d’explorer et de parfaire ses connaissances musicales, à des épisodes commentés par Michael Tilson Thomas disponibles en émissions radio diffusées à l’échelle nationale. Son programme éducatif a été créé afin de promouvoir l’art en incorporant la musique classique aux matières principales en59 seignées dans le premier et second degré. Les compositeurs Keeping Score sont Tchaïkovski, Beethoven, Stravinsky, Copland, Ives, Berlioz, Chostakovitch et Mahler. Reconnu pour ses talents de compositeur, Michael Tilson Thomas a présenté dans le monde entier ses créations aux côtés du San Francisco Symphony. En 1999, il a dirigé le San Francisco Symphony dans la première version orchestrale de ses Three Songs to Poems by Walt Whitman, et, en 2001, Renée Fleming et le San Francisco Symphony ont présenté en création le cycle des Poems of Emily Dickinson. En 2002, Michael Tilson Thomas a dirigé le San Francisco Symphony dans la création mondiale de son concerto pour contrebasson Urban Legend, avec en soliste Steven Braunstein, contrebassoniste du San Francisco Symphony. En 2005, Michael Tilson Thomas et le San Francisco Symphony ont interprété Island Music de Michael Tilson Thomas, dédié à la mémoire de Lou Harrison. En 1991, Michael Tilson Thomas et le New World Symphony ont présenté From the Diary of Anne Frank, composé par Michael Tilson Thomas en réponse à une commande de l’UNICEF. Sa composition Shówa/Shoáh a été écrite en commémoration du 50e anniversaire du bombardement d’Hiroshima. Michael Tilson Thomas est détenteur de la National Medal of Arts, plus haut prix attribué aux artistes par le gouvernement américain, décernée en 2010 par le Président Barack Obama. Il a également reçu le Columbia University’s Ditson Award for services to American Music ainsi que le President’s Award from the National Academy of Recording Arts and Sciences. Il a été nommé Conductor of the Year par Musical America en 1995. Michael Tilson Thomas a été Perspectives Artist au Carnegie Hall de 2003 à 2005. Gramophone lui a décerné le prix de l’artiste de l’année en 2006 et il a également été sélectionné par l’American Academy of Arts and Sciences. Michael Tilson Thomas a été fait Chevalier des Arts et des Lettres en France. IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Michael Tilson Thomas music director and conductor Michael Tilson Thomas (MTT) celebrates his 19th season as Music Director of the San Francisco Symphony (SFS) during the Or60 chestra’s 2013/14 season. MTT is currently the longest-tenured music director at any major American orchestra, and has surpassed Pierre Monteux as the longest-tenured SFS Music Director. MTT assumed his post as the SFS’s 11th Music Director in September 1995, consolidating a strong relationship with the Orchestra that began two decades earlier, with his SFS debut at age 29, leading the Orchestra in Mahler’s Symphony N° 9. MTT and the Orchestra have been praised for innovative programming, enhancing the orchestral concert experience with multimedia and creative staging, showcasing the works of American composers, and attracting new audiences for orchestral music, both at Davies Symphony Hall and through the Orchestra’s extensive media projects. In the 2012/13 season, he led the SFS in explorations of the music of Beethoven and Stravinsky, including 100th anniversary performances of The Rite of Spring, and conducted the first live concert performances of Bernstein’s complete West Side Story. In 2012, MTT and the SFS presented a landmark two-week American Mavericks Festival, a celebration of America’s maverick musical heritage of the 20th century, and toured nationally with all-American Mavericks repertoire, including four concerts at Carnegie Hall. The initial American Mavericks, which MTT and the Orchestra mounted in 2000, was a 12-concert festival that established the Orchestra’s reputation as a standard-bearer of American music. MTT has also led the Orchestra in internationally acclaimed explorations of the music of Mahler, Stravinsky, Prokofiev, Beethoven, Wagner, and Weill, and semi-staged productions including Bartók’s Duke Bluebeard’s Castle, Debussy’s Le Martyre de Saint-Sébastien, music from Peer Gynt by Grieg, Robin Holloway, and Alfred Schnittke; Rimsky-Korsakov’s opera-ballet Mlada, and The Thomashefskys, celebrating MTT’s grandparents, Boris and Bessie Thomashefsky, pioneers of the American Yiddish theater. MTT’s acclaimed recordings have won numerous international awards, including 12 Grammy awards for SFS recordings, for John Adams’ Harmonielehre and Short Ride in a Fast Machine, Mahler’s Symphonies N° 3, N° 6, N° 7, N° 8, and the Adagio from Symphony N° 10, scenes from Prokofiev’s Romeo and Juliet, and a collection of three Stravinsky ballet scores – The Rite of 61 Spring, The Firebird, and Perséphone. For the SFS’s own SFS Media label, MTT and the Orchestra recorded all of Mahler’s symphonies and his works for voices, chorus and orchestra. In 2012, MTT and the Orchestra recorded and released a live recording culled from its American Mavericks Festival concerts, with works by Henry Cowell, Lou Harrison, and Edgard Varèse, featuring pianist Jeremy Denk and organist Paul Jacobs. Other significant recent recordings include Ives’ A Concord Symphony, arranged by Henry Brant; Copland’s Organ Symphony with Paul Jacobs; and most recently Beethoven’s Symphonies N° 2, N° 5, N° 7 and N° 9 and his Cantata on the Death of Emperor Joseph II and Piano Concerto N° 4, with soloist Emanuel Ax. Tilson Thomas’s recordings also include pioneering work with the music of American composers Carl Ruggles, Steve Reich, John Cage and George and Ira Gershwin. Since 1996, Tilson Thomas and the Orchestra have made more than two dozen national and international tours together. They continue to tour every year and perform regularly in Europe and throughout the United States, including annual visits to Carnegie Hall. In March 2014 they return to Europe for a three-week tour, performing new and rarely performed music as well as core classical repertoire from the SFS Media catalogue, including John Adams’ Absolute Jest, Ives’ A Concord Symphony, Mahler’s Symphony N° 3, and Berlioz’s Symphonie fantastique. The tour includes two concerts each in London, Paris, and Vienna, and performances in Prague, Geneva, Luxembourg, Dortmund, and Birmingham. Acclaimed interpreters of Mahler’s music, MTT and the SFS performed several of his symphonies in 2011 on tour in Europe’s leading music capitals for the anniversaries of the composer’s birth and death, including the centerpiece: a rare four-concert engagement at the famed Vienna Konzerthaus. Other recent touring highlights, in addition to the two-week American Mavericks tour of the United States in 2012, include the Orchestra’s 10-concert tour of Asia in 2012, and a 2007 tour of summer festivals including the London Proms and festivals of Edinburgh, Rheingau, Berlin and Lucerne. A Los Angeles native, MTT began his formal studies at the University of Southern California, where he studied piano with John Crown and 62 conducting and composition with Ingolf Dahl. At 19, he was named Music Director of the Young Musicians Foundation Debut Orchestra. He worked with Stravinsky, Boulez, Stockhausen, and Copland on premieres of their works at Los Angeles’s famed Monday Evening Concerts. During this period he was also pianist and conductor for Gregor Piatigorsky and Jascha Heifetz. In 1969, at age 24, after winning the Koussevitzky Prize at Tanglewood, Tilson Thomas was appointed Assistant Conductor of the Boston Symphony Orchestra (BSO). Ten days later, he made his New York debut with the Boston Symphony, gaining international recognition when he replaced Music Director William Steinberg mid-concert at Lincoln Center. He was later appointed Principal Guest Conductor of the BSO, where he remained until 1974. He led the television broadcasts of the New York Philharmonic’s famed «Young People’s Concerts» from 1971 to 1977. He has also served as Chief Conductor and Director of the Ojai Festival, Music Director of the Buffalo Philharmonic, and a Principal Guest Conductor of the Los Angeles Philharmonic. He has toured the world with the London Symphony Orchestra, of which he became Principal Conductor in 1988 and now serves as Principal Guest Conductor. Until 2000 he was coArtistic Director of the Pacific Music Festival, which he and Leonard Bernstein inaugurated in Sapporo, Japan, in 1990. His guest conducting engagements include frequent appearances with the major orchestras of Europe and the United States. MTT is noted for his commitment to music education and young people. In 1987 he founded the New World Symphony (NWS) in Miami, a national training orchestra for the most gifted graduates of America’s conservatories, and continues as Artistic Director. A newly-built Frank Gehry venue, the New World Center, conceived as a laboratory for the way music is taught, performed and experienced, opened in Miami Beach in 2011. As Artistic Director of the YouTube Symphony Orchestra, MTT led the globally-sourced ensemble in both its first concert in 2009 at Carnegie Hall and the new group of musicians who performed at the Sydney Opera House in 2011. That event was the most popular live YouTube concert, with 33 million viewers. MTT and the SFS created the acclaimed national «Keeping Score» PBS 63 television series and multimedia project, unprecedented among American orchestras. Designed to make classical music more accessible to people of all ages and musical backgrounds, «Keeping Score» is anchored by eight composer documentaries and eight live concert films, viewed by more than six million Americans on national PBS television and DVD; an interactive web site to explore and learn about music, www.keepingscore.org; and a national radio series with episodes hosted by MTT. Its education program for K-12 schools was designed to further teaching through the arts by integrating classical music into core subjects. «Keeping Score» composers include Tchaikovsky, Beethoven, Stravinsky, Copland, Ives, Berlioz, Shostakovich, and Mahler. Acclaimed for his work as a composer, MTT has given world premieres of many of his works with the SFS. In 1999, MTT conducted the SFS in the first orchestral version of Three Songs to Poems by Walt Whitman, and in 2001, Renée Fleming and the SFS premiered his song cycle Poems of Emily Dickinson. In 2002, MTT led the SFS in the world premiere of his contrabassoon concerto Urban Legend, with SFS contrabassoonist Steven Braunstein as soloist. In 2005, MTT and the SFS performed MTT’s Island Music, dedicated to the memory of Lou Harrison. In 1991, MTT and the New World Symphony performed From the Diary of Anne Frank, composed by MTT and commissioned by Unicef. His composition Shówa/Shoáh was written in commemoration of the 50th anniversary of the bombing of Hiroshima. Tilson Thomas’s many honors include the National Medal of Arts, the highest award given to artists by the United States government, presented by President Barack Obama in 2010. He has also been recognized with Columbia University’s Ditson Award for services to American Music and the President’s Award from the National Academy of Recording Arts and Sciences. He was named 1995 Conductor of the Year by Musical America. Tilson Thomas was a Carnegie Hall Perspectives Artist from 2003 to 2005. In 2006 he was recognized with Gramophone’s Artist of the Year award, and was elected to the American Academy of Arts and Sciences. MTT is a Chevalier des Arts et des Lettres of France. 64 Sasha Cooke (photo: Dario Acosta) IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Sasha Cooke mezzo-soprano Lauréate d’un Grammy-Award, la rayonnante mezzo-soprano américaine Sasha Cooke a triomphé au San Francisco Opera dans le rôle-titre de la création mondiale The Gospel of Mary Magdalene de Mark Adamo. Elle a enthousiasmé le San Francisco Examiner pour «ses envolées lyriques et sa voix séduisante, sa diction cristalline et sa présence majestueuse, attachante de surcroît»: elle était «la gloire de la production». Tandis que le New York Times salue sa «brillante exception» dans le répertoire de musique de chambre, The New Yorker décèle chez la jeune chanteuse «tonalité lumineuse, ligne musicale généreusement tenue, nuance verbale profonde, et talent de séductrice.» Ses engagements avec orchestre durant la saison 2013/14 incluent des concerts avec Alan Gilbert et le New York Philharmonic Orchestra (Spring Symphony de Britten), avec Pierre Boulez et le Chicago Symphony Orchestra, dans la Sym65 phonie N° 2 de Mahler avec le Deutsches Symphonie-Orchester Berlin et Tugan Sokhiev, avec le Columbus Symphony Orchestra sous la direction de Jean Marie Zeitouni. Elle fera ses débuts avec le Philadelphia Orchestra sous la direction de Cristian Macelaru et sera en tournée européenne aux côtés de Michael Tilson Thomas et du San Francisco Symphony, pour interpréter la partie de mezzo de la Symphonie N° 3 de Mahler. En outre, cette saison sera l’occasion pour elle de débuts au Wigmore Hall dans le cadre d’un récital aux côtés de Julius Drake avec l’Indianapolis Symphony Orchestra, et comme soliste dans le Requiem de Verdi. Sa première prise de rôle de la saison se fera dans Anna Bolena à l’Opéra national de Bordeaux Aquitaine. En tant que ‹récitaliste›, Sasha Cooke interprètera de la country à la University of Arkansas – Little Rock, à la Emory University et aux Matinee Musicale de Duluth, Minnesota. Suite au succès remporté lors de la saison 2012, la mezzo-soprano présentera de nouveau des concerts pour la Chamber Music Society of Lincoln Center aux côtés d’Opus One et de David Shifrin; ce programme sera repris dans le cadre des Celebrity Series of Boston au Pickman Hall de la Longy School of Music. Sasha Cooke présentera des concerts aux côtés du Chamber Music Northwest et du Santa Fe Chamber Music Festival. Interprète régulière d’œuvres contemporaines, Sasha Cooke fera ses débuts sur la Côte Ouest des États-Unis et enregistrera la Symphonie N° 3 de Mohahammed Fairouz «Poems and Prayers», se produira aux côtés du Los Angeles Philharmonic dans The Civil Wars de Phillip Glass et interprètera une nouvelle œuvre commandée par Joby Talbot. À l’été 2013, Sasha Cooke est retournée au Hollywood Bowl pour y interpréter la Symphonie N° 2 de Mahler sous la direction de Michael Tilson Thomas aux côtés du Los Angeles Philharmonic; elle s’est aussi produite pour le Chamber Music Northwest aux côtés du Miró Quartet, mais aussi à l’Aspen Music Festival dans la Symphonie N° 4 de Mahler. En 2012, Sasha Cooke a ouvert la saison d’été du Hollywood Bowl avec la Symphonie N° 9 de Beethoven sous la direction de Leonard Slatkin, aux côtés du Los Angeles Philharmonic. Elle s’est illustrée au Music@Menlo ainsi qu’au RoundTop Festival. Elle a chanté lors du concert de clôture de l’Aspen Music Festi66 val et du Mostly Mozart Festival sous la direction de Robert Spano dans la Symphonie N° 8 de Mahler, ainsi qu’avec Louis Langrée dans la Messe en ut de Beethoven. Sasha Cooke s’illustrera à nouveau auprès du Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, interprétant des œuvres de Bernstein, Copland, Bolcom, Barber et Gershwin dans les concerts d’inauguration dédiés au nouveau directeur musical Tugan Sokiev à Berlin et au Beethovenfest de Bonn. La saison a marqué ses débuts au San Francisco Opera dans le rôle-titre de la création mondiale The Gospel of Mary Magdalene de Mark Adamo, ainsi que ses débuts dans les rôles de Magnolia dans la production de Show Boat de Francesca Zambello au Houston Grand Opera et dans le rôle de Sonja dans The Aspern Papers de Dominick Argento au Dallas Opera. Elle est aussi retournée au San Francisco Symphony pour interpréter Missa Solemnis de Beethoven sous la direction de Michael Tilson Thomas, a donné la première mondiale de Earth Echoes d’Augusta Read Thomas aux côtés de l’Orpheus Chamber Orchestra au Carnegie Hall, s’est illustrée avec le Chamber Music Society of Lincoln Center à New York et Mecklembourg (Allemagne), et a chanté la Symphonie N° 3 de Mahler avec l’Orchestre national de Lyon. Elle a également chanté la Symphonie «Jeremiah» de Bernstein aux côtés de Leonard Slatkin et du Detroit Symphony Orchestra, ainsi qu’Alexandre Nevski sous la direction de Pinchas Steinberg aux côtés de The Cleveland Orchestra. Elle retourne au New York Festival of Song pour y présenter un programme explorant différentes vies de femmes, a rejoint le Miró Quartet pour y interpréter des œuvres de Respighi et Schubert pour les Friends of Chamber Music Denver. Elle a également chanté Das Lied von der Erde de Mahler aux côtés du Columbus Symphony Orchestra. Au cours de l’été 2011, Sasha Cooke a participé à de nombreux festivals, interprétant les Liebeslieder Walzer de Brahms au Caramoor Center for Music and the Arts ainsi qu’au festival Music@Menlo, mais aussi la Rhapsodie pour alto de Brahms et la Symphonie N° 2 de Mahler sous la direction de Robert Spano durant le concert de clôture de l’Aspen Music Festival en 2011. Cette saison a été marquée par son retour au Carnegie Hall sous la direction de Robert Spano aux côtés de l’Orchestra of St. Luke’s 67 dans Magnificat de Bach. Elle a interprété Le Martyre de Saint Sébastien de Debussy sous la direction de Michael Tilson Thomas aux côtés du San Francisco Symphony et a fait ses débuts au Boston Symphony Orchestra sous la direction de Jiří Bělohlávek dans la Symphonie N° 5 de John Harbison. Elle a fait ses débuts avec Leonard Slatkin dans la Symphonie N° 2 de Mahler avec l’Orchestre national de Lyon, a participé à la création en Asie de One Sweet Morning de John Corigliano avec le Shanghai Symphony Orchestra, est partie en tournée avec le New Zealand Symphony Orchestra pour interpréter les Lieder eines Fahrenden Gesellen de Mahler et le Poème de l’amour et de la mer de Chausson. Sasha Cooke s’est aussi illustrée dans la Symphonie N° 9 de Beethoven aux côtés du Houston Symphony Orchestra et du Kansas City Symphony, s’est produite en récital aux côtés de Marilyn Horne lors de la création de William Bolcom The Song Continues au Zankel Hall, et a chanté dans Messiah de Händel au Carnegie Hall dans le cadre du festival Musica Sacra. La saison 2010/11 a été très profitable pour Sasha Cooke puisqu’elle a fait ses débuts aux côtés: du Deutsches Symphonie-Orchester Berlin dans les Rückert Lieder de Mahler, du Saint Paul Chamber Orchestra et d’Edo de Waart dans Das Lied von der Erde, aux côtés de Louis Langrée et du Mostly Mozart Festival Orchestra dans Davidde penitente de Mozart, mais également aux côtés de Jeffrey Kahane et du Los Angeles Chamber Orchestra dans un programme de musique sacrée de Bach. Elle a interprété la Symphonie N° 2 «Résurrection» de Mahler avec le Seattle Symphony placé sous la direction de Gerard Schwarz et s’est produite au festival de Lucerne dans Les Nuits d’été de Berlioz avec le San Francisco Symphony, a repris Alexandre Nevsky et la Rhapsodie pour alto de Brahms avec le Kansas City Symphony, s’est lancée dans le rôle-titre de Carmen à l’occasion d’une version de concert avec le Brazos Valley Symphony Orchestra au Texas et a présenté des récitals au John F. Kennedy Center for the Performing Arts, au Merkin Concert Hal, ainsi qu’à l’University of Minnesota. Sasha Cooke a ouvert la saison 2009/10 du Milwaukee Symphony Orchestra avec la Symphonie «Jeremiah» de Bernstein au cours des concerts d’inauguration destinés au nouveau directeur mu68 sical Edo de Waart. Elle s’est illustrée dans deux productions aux côtés de Michael Tilson Thomas et du San Francisco Symphony: Pulcinella de Stravinsky et Les Nuits d’été de Berlioz, a rejoint Bernard Haitink et le Chicago Symphony Orchestra pour présenter A Midsummer Night’s Dream de Mendelssohn, elle a également fait ses débuts avec le Hong Kong Philharmonic dans Das Lied von der Erde de Mahler sous la direction d’Edo de Waart. Elle a chanté Shéhérazade de Ravel et Cinq mélodies populaires grecques pour la Chamber Music Society of Lincoln Center, Messiah de Händel avec le Seattle Symphony Orchestra, la Symphonie N° 2 «Résurrection» de Mahler sous la direction de Jaap van Zweden aux côtés du Dallas Symphony Orchestra, la Symphonie N° 9 de Beethoven avec Manfred Honeck et le Pittsburgh Symphony Orchestra, le Requiem de Mozart avec le San Diego Symphony et la Missa «Lord Nelson» de Haydn avec le Kansas City Symphony. Sur les scènes d’opéra, elle a fait ses débuts au Seattle Opera dans le rôle de Meg Page dans Falstaff, sous la direction de Riccardo Frizza et a également interprété Medea dans l’opéra rarement interprété Giasone de Cavalli au Chicago Opera Theater. Récitaliste dévouée, Sasha Cooke a été présentée par Young Concert Artists pour ses débuts très applaudis à New York et Washington au Zankel Hall du Carnegie Hall ainsi qu’au Kennedy Center, mais également dans le cadre de concerts à travers tous les États-Unis. Elle s’est récemment illustrée avec le New York Festival of Song au Merkin Concert Hall et a présenté un récital en duo avec son mari, le baryton Kelly Markgraf, au Weill Recital Hall du Carnegie Hall sous les auspices de la Marilyn Horne Foundation. Au cours de la saison 2008/09, Sasha Cooke a repris son portrait de Kitty Oppenheimer, encensé par la critique, pour faire ses débuts européens à l’English National Opera. Ses engagements ont inclus Messiah de Händel avec le Baltimore Symphony Orchestra ainsi qu’avec l’Oratorio Society of New York au Carnegie Hall, des Liebeslieder Walzer de Brahms dirigés par James Levine et Daniel Barenboim, la Symphonie N° 2 de Mahler avec le Colorado Symphony Orchestra sous la direction de Jeffrey Kahane, Das Lied von der Erde au Spoleto Festival, la Symphonie N° 5 d’Harbison présentée à l’Aspen Music Festival ainsi que Les 69 Nuits d’été avec l’Orchestra of St. Luke’s au Young Concert Artists Gala Irene Diamond Concert au Alice Tully Hall. Elle a également interprété le rôle-titre de la Iolanthe de Gilbert & Sullivan au cours de représentations en versions semi-concertantes aux côtés de George Manahan et du San Francisco Symphony. Sasha Cooke s’est illustrée en tant que membre du Young Artists Development Program au Metropolitan Opera dans le rôle du Bonhomme de sable dans une nouvelle production de Hänsel und Gretel, production retransmise en direct et en haute définition dans de nombreuses salles cinémas à travers les ÉtatsUnis et sortie ensuite en DVD. Parmi les points forts des saisons récentes, citons les créations mondiales de Bastianello de John Musto et Lucrezia de William Bolcom dans le cadre du New York Festival of Song, le Poème de l’amour et de la mer de Chausson au Miller Theater, le gala de l’année 2007 Marilyn Horne Foundation au Zankel Hall et la Messe en ut mineur de Mozart avec la Mozart Academy de San Luis Obispo. Sasha Cooke a participé au Young Artist Program du Seattle Opera, dans lequel elle a chanté le rôle de Meg Page dans Falstaff de Verdi. Elle a aussi interprété le rôle du Compositeur dans Ariadne auf Naxos de Strauss et Endimione dans La Calisto de Cavalli à la Juilliard School, Charlotte dans Werther de Massenet, Dorabella dans Così fan tutte de Mozart à la Rice University, et Erika dans Vanessa de Barber au Central City Opera. En 2010, elle a reçu le First Place ainsi que l’American Prize de la José Iturbi International Music Competition, le Top Prize de la Gerda Lissner Competition, est également lauréate du Kennedy Center’s Marian Anderson Award, en plus d’être lauréate des 1ers prix de la Sun Valley Opera Vocal Competition 2007 et de la Bach Vocal Competition 2006, concours sponsorisés par l’American Bach Society et par The Bach Choir of Bethlehem. Elle a aussi reçu le 3e prix de la Licia Albanese-Puccini Competition 2006. Diplômée de la Rice University et de la Juilliard School, Sasha Cooke a également suivi les cours de la Music Academy of the West, de l’Aspen Music Festival, du Ravinia Festival’s Steans Institute, de la Wolf Trap Foundation, du Marlboro Music Festival et du Central City Opera’s Young Artist Training Program. 70 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Sasha Cooke mezzo-soprano Grammy-Award winning, American mezzo-soprano Sasha Cooke triumphed as the title role in the world premiere of Mark Adamo’s The Gospel of Mary Magdalene at San Francisco Opera. She was hailed by the San Francisco Examiner for «her soaring and warm voice, crystalline diction and regal yet endearing presence»; Ms. Cooke as Mary was «the glory of the production». Acclaimed by The New York Times as a «luminous standout» for her performances in chamber music, the versatile young mezzo has also been celebrated by The New Yorker for a «luminous tone, a generously supported musical line, a keen sense of verbal nuance, and a flair for seduction». Symphonic engagements of Ms. Cooke’s 2013/14 season include appearances with Alan Gilbert and the New York Philharmonic performing Britten’s Spring Symphony, Pierre Boulez and the Chicago Symphony, performances of Mahler’s Symphony N° 2 with both Deutsches Symphonie-Orchester Berlin with Tugan Sokhiev and Columbus Symphony conducted by Jean Marie Zeituni. She will make her debut with The Philadelphia Orchestra under the baton of Cristian Macelaru and embark on a European tour with Michael Tilson Thomas and the San Francisco Symphony performing Mahler’s Third Symphony. Also this season, Ms. Cooke debuts at Wigmore Hall performing in recital accompanied by Julius Drake and at Indianapolis Symphony and as a soloist in Verdi’s Requiem; role debuts include the title character in Anna Bolena at Opéra National de Bordeaux. As a recitalist, she will perform at the University of Arkansas – Little Rock, Emory University, and Matinee Musicale in Duluth, Minnesota. Following a success in the 2012 season the mezzo-soprano will return to the Chamber Music Society of Lincoln Center in concert with Opus One and David Shifrin, this program will be reprised with Celebrity Series of Boston at Longy School of Music’s Pickman Hall. She will also appear with Chamber Music Northwest and Santa Fe Chamber Music Festival. A frequent performer of contemporary works, Ms. Cooke will debut the West Coast premiere and re cording of Mohahammed Fairouz’s Symphony N° 3 («Poems and Prayers»), appear with the Los Angeles Philharmonic in Phillip 71 Glass’s The Civil Wars and perform a new work commissioned by Joby Talbot. Sasha Cooke returned to the Hollywood Bowl in the summer of 2013 to perform Mahler’s Second Symphony with Michael Tilson Thomas and the Los Angeles Philharmonic, appeared at Chamber Music Northwest with Miró Quartet and Aspen Music Festival performing Mahler’s Fourth Symphony. During 2012, Sasha Cooke opened the Hollywood Bowl’s summer season in Beethoven’s Ninth Symphony with Leonard Slatkin and the Los Angeles Philharmonic, and also appeared at Music@Menlo and the RoundTop Festival. She appeared in the closing concerts of the Aspen Music Festival and the Mostly Mozart Festival, with Robert Spano in Mahler’s Eighth Symphony and with Louis Langrée in Beethoven’s Mass in C, respectively. Returning to the Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, Sasha performed songs by Bernstein, Copland, Bolcom, Barber and Gershwin in the inaugural concerts of new music director Tugan Sokiev in Berlin and at the Beethovenfest in Bonn. The season marked her San Francisco Opera debut as the title role in the world premiere of Mark Adamo’s The Gospel of Mary Magdalene, as well as her role debuts as Magnolia in Francesca Zambello’s production of Show Boat at Houston Grand Opera and as Sonja in Dominick Argento’s The Aspern Papers at Dallas Opera. She returned to the San Francisco Symphony in Beethoven’s Missa solemnis under the baton of Michael Tilson Thomas, gives the world premiere of Augusta Read Thomas’s Earth Echoes with the Orpheus Chamber Orchestra at Carnegie Hall, appeared with the Chamber Music Society of Lincoln Center both in New York and in Mecklenburg, Germany, and sang Mahler’s Third Symphony with the Orchestre de Lyon. She also sang Bernstein’s Jeremiah Symphony with Leonard Slatkin and the Detroit Symphony, and Alexander Nevsky with Pinchas Steinberg and the Cleveland Orchestra. She returned to the New York Festival of Song for a program exploring the lives of women, joined the Miró Quartet for music of Respighi and Schubert with Friends of Chamber Music Denver, and sang Das Lied von der Erde with the Columbus Symphony. Throughout the summer of 2011 Ms. Cooke sang at numerous festivals, including Brahms’s Liebeslieder-Walzer at Caramoor and Music@ 72 Menlo, as well as the Alto Rhapsody and Mahler’s Symphony N° 2 under the baton of Robert Spano in the closing concert of the 2011 Aspen Music Festival. The season found her return to Carnegie Hall with Robert Spano and the Orchestra of St Luke’s in Bach’s Magnificat; she sang Debussy’s Le Martyre de SaintSébastien with Michael Tilson Thomas and the San Francisco Symphony; and made her Boston Symphony Orchestra debut under the baton of Jiří Bělohlávek in John Harbison’s Fifth Symphony. She debuted with Leonard Slatkin and the Lyon Symphony in Mahler’s Second, performed the Asian premiere of John Corigliano’s One Sweet Morning with the Shanghai Symphony, and toured with the New Zealand Symphony in Mahler’s Lieder eines fahrenden Gesellen and Chausson’s Poème de l’amour et de la mer. Ms. Cooke also sang Beethoven’s Ninth with the Houston and Kansas City symphonies, premiered a William Bolcom piece in recital with Marilyn Horne’s The Song Continues at Zankel Hall, and joined Musica Sacra for holiday performances of Handel’s Messiah at Carnegie Hall. The 2010/11 season brought several notable debuts for Sasha Cooke: with Deutsches Symphonie-Orchester Berlin in Mahler’s Rückert-Lieder; with the Saint Paul Chamber Orchestra and Edo de Waart in Das Lied von der Erde; with Louis Langrée and the Mostly Mozart Festival Orchestra in Mozart’s Davidde penitente; and with Jeffrey Kahane and the Los Angeles Chamber Orchestra in sacred music of Bach. She performed Mahler’s «Resurrection» Symphony with Gerard Schwarz and the Seattle Symphony as well as performing at the Luzerne Festival in Les Nuits d’été with the San Francisco Symphony; reprised Alexander Nevsky and Brahms’s Alto Rhapsody with the Kansas City Symphony; essayed the title role in a concert version of Carmen with the Brazos Valley Symphony in Texas; and gave recitals at the Kennedy Center, Merkin Concert Hall, and the University of Minnesota. Sasha Cooke opened the 2009/10 season of the Milwaukee Symphony with Bernstein’s «Jeremiah» Symphony in the inaugural concerts of new music director Edo de Waart. She performed two engagements with Michael Tilson Thomas and the San Francisco Symphony – Stravinsky’s Pulcinella and Berlioz’s Les Nuits d’été; joined Bernard Haitink and the Chicago Symphony Orches73 tra for Mendelssohn’s A Midsummer Night’s Dream; and made her debut with the Hong Kong Philharmonic in Mahler’s Das Lied von der Erde under the baton of Maestro de Waart. She also sang Ravel’s Shéhérazade and Cinq mélodies populaires grecques with the Chamber Music Society of Lincoln Center; Handel’s Messiah with the Seattle Symphony; Mahler’s «Resurrection» Symphony with Jaap van Zweden and the Dallas Symphony; Beethoven’s Ninth with Manfred Honeck and the Pittsburgh Symphony; Mozart’s Requiem with the San Diego Symphony; and Haydn’s «Lord Nelson» Mass with the Kansas City Symphony. On the opera stage, she made her Seattle Opera debut as Meg Page in Falstaff, conducted by Riccardo Frizza; and sang Medea in Cavalli’s seldom-performed Giasone at Chicago Opera Theater. A dedicated recitalist, Ms. Cooke was presented by Young Concert Artists in her widely acclaimed New York and Washington debuts at Carnegie’s Zankel Hall and at the Kennedy Center, as well as in concerts throughout the Unites States. She has performed frequently with the New York Festival of Song at Merkin Concert Hall, and gave a duo recital with her husband, baritone Kelly Markgraf at Carnegie’s Weill Recital Hall under the auspices of the Marilyn Horne Foundation. During the 2008/09 season, Ms. Cooke reprised her critically-acclaimed portrayal of Kitty Oppenheimer for her European debut at English National Opera. Concert engagements included Handel’s Messiah with the Baltimore Symphony and with the Oratorio Society of New York at Carnegie Hall; Brahms’s Liebeslieder-Walzer accompanied by James Levine and Daniel Barenboim; Mahler’s Second Symphony with the Colorado Symphony under Jeffrey Kahane; Das Lied von der Erde at the Spoleto Festival; Harbison’s Fifth Symphony at the Aspen Music Festival; and Les Nuits d’été with the Orchestra of St Luke’s in the Young Concert Artists Gala Irene Diamond Concert at Alice Tully Hall. She also took on the title role in Gilbert & Sullivan’s Iolanthe in semi-staged concerts with George Manahan and the San Francisco Symphony. Previously at the Metropolitan Opera, where she was a member of the Lindemann Young Artists Development Program, Ms. Cooke appeared as the Sandman in a new production of Hänsel und Gretel, broadcast live in high def74 inition to cinemas across the United States and later released on DVD. Highlights of recent seasons include the world premieres of John Musto’s Bastianello and William Bolcom’s Lucrezia with the New York Festival of Song; Chausson’s Poème de l’amour et de la mer at Miller Theater; the Marilyn Horne Foundation’s 2007 Gala at Zankel Hall; and Mozart’s Mass in C Minor with the Mozart Academy of San Luis Obispo. Ms. Cooke participated in Seattle Opera’s young artist program, where she sang Meg Page in Verdi’s Falstaff. She has also appeared as the Composer in Strauss’s Ariadne auf Naxos and Endimione in Cavalli’s La Calisto at the Juilliard School, Charlotte in Massenet’s Werther and Dorabella in Mozart’s Così fan tutte at Rice University, and Erika in Barber’s Vanessa with Central City Opera. In 2010, she was awarded First Place and the American Prize in the José Iturbi International Music Competition, Top Prize in the Gerda Lissner Competition, and the Kennedy Center’s Marian Anderson Award. Additionally, Ms. Cooke earned First Prizes in the 2007 Sun Valley Opera Vocal Competition and the 2006 Bach Vocal Competition sponsored by the American Bach Society and The Bach Choir of Bethlehem, as well as Third Prize in the 2006 Licia Albanese-Puccini Competition. A graduate of Rice University and the Juilliard School, Sasha Cooke also attended the Music Academy of the West, the Aspen Music Festival, the Ravinia Festival’s Steans Institute, the Wolf Trap Foundation, the Marlboro Music Festival, and Central City Opera’s Young Artist Training Program. 77 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII GRANDS ORCHESTRES Prochain concert du cycle «Grands orchestres» Nächstes Konzert in der Reihe «Grands orchestres» Next concert in the series «Grands orchestres» Vendredi / Freitag / Friday 04.04.2014 20:00 Grand Auditorium «Ouschterconcert» Orchestre Philharmonique du Luxembourg Wiener Singverein Emmanuel Krivine direction Camilla Tilling soprano Lauri Vasar baryton Wolfgang A. Mozart: Maurerische Trauermusik Johannes Brahms: Ein deutsches Requiem Backstage 19:15 Salle de Musique de Chambre Dr. Karsten Nottelmann: «Zweierlei Trauermusiken» (D) 79 La plupart des programmes du soir de la Philharmonie sont disponibles avant chaque concert en version PDF sur le site www.philharmonie.lu Die meisten Abendprogramme der Philharmonie finden Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-PDF unter www.philharmonie.lu your comments are welcome on www.facebook.com/philharmonie Impressum © Etablissement public Salle de Concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte 2014 Pierre Ahlborn, Président Stephan Gehmacher, Directeur Général Responsable de la publication: Stephan Gehmacher Design: Pentagram Design Limited Imprimé au Luxembourg par: Imprimerie Fr. Faber Tous droits réservés. 80