Programme du soir

Transcription

Programme du soir
Grands orchestres
Dimanche / Sonntag / Sunday
23.03.2014 20:00
Grand Auditorium
San Francisco Symphony
Chœur symphonique de la Grande Région
Pueri Cantores du Conservatoire de la Ville de Luxembourg
Michael Tilson Thomas direction
Sasha Cooke mezzo-soprano
Backstage
19:00 Salle de Musique de Chambre
Dr. Jens Malte Fischer: «Was mir die Liebe erzählt».
Gustav Mahler, sein Leben, sein Werk und die Dritte Symphonie (D)
Gustav Mahler (1860–1911)
Symphonie N° 3 d-moll (ré mineur) (1892–1896)
Kräftig. Entschieden
Tempo di Menuetto. Sehr mäßig
Comodo (Scherzando)
Sehr langsam. Misterioso
Lustig im Tempo und keck im Ausdruck
Adagio – Ruhevoll – Empfunden
~105’ sans entracte / ohne Pause
Gustav Mahler
(Photographie de E. Bieber, 1893)
3
Présent depuis plus de 50 ans dans le Grand-Duché
et fort d'un réseau de 16 agences réparties à travers
tout le pays, ING a pour mission de répondre, de la
manière la plus appropriée, aux besoins très variés de
sa clientèle locale et internationale.
Attachés à promouvoir la qualité et le savoir-faire dans
nos domaines de compétences (banque – assurance –
leasing), il est évident pour nous de nous associer à la
création artistique qui partage nos valeurs d’excellence.
C’est donc avec un immense plaisir que je vous accueille ce soir pour assister avec vous à ce concert
donné par le San Francisco Symphony Orchestra,
ensemble reconnu unanimement pour son talent.
L’orchestre a en effet remporté des prix parmi les plus
prestigieux comme le Grand prix du Disque en France,
le Gramophone Award au Royaume-Uni ou encore
toute une série de Grammy® Awards. Depuis l’arrivée
de Michael Tilson Thomas en 1995, l’orchestre a réussi
à toucher de nouveaux publics, tout en atteignant des
sommets en termes de qualité de production artistique.
Je vous souhaite donc, Madame, Monsieur, une excellente soirée en compagnie de la musique de Gustav
Mahler, sous la direction de Michael Tilson Thomas.
Luc Verbeken
CEO ING Luxembourg
La Troisième Symphonie
Gustav Mahler (1860–1911)
Henry-Louis de La Grange (2010)
La Génèse
Quand on écrit «une œuvre de cette dimension, une œuvre qui
reflète la création toute entière, on est, pour ainsi dire, un instrument dont joue l’univers». Cette phrase célèbre et souvent citée
ne pourrait avoir été prononcée que par Gustav Mahler et que
dans le moment rare d’exaltation qui a donné naissance à l’une
de ses créations les plus imposantes, les plus ambitieuses et les
plus démesurées, c’est-à-dire la Troisième Symphonie.
Comment donc en était-il venu à concevoir des œuvres aussi
monumentales? On le comprend sans peine lorsqu’on réfléchit à
son activité théâtrale qui dévore la plus grande partie de son temps
et de son énergie, et que seul l’été lui permet de s’adonner enfin
à la composition. Une fois achevée sa Deuxième Symphonie, Mahler
a pris conscience de son âge, 34 ans, et de la dimension encore
bien restreinte de son œuvre en comparaison de celle des grands
compositeurs de l’histoire. Ainsi ressent-il désormais le besoin de
justifier sa vocation de créateur en consacrant ses étés non pas
seulement à composer des symphonies, mais à créer de véritables
univers symphoniques en utilisant «tous les moyens techniques
existants».
Quoi qu’il en soit et contrairement aux apparences, l’immense
partition de la Troisième n’est pas née de la volonté de faire grand,
mais d’une formidable poussée d’inspiration, telle qu’un créateur,
fût-il un génie de première grandeur, n’en ressent pas souvent
dans son existence.
6
Gustav Mahler
(Photographie de E. Bieber, 1893)
La composition
Au début de l’été 1895, Mahler s’installe à nouveau dans la petite
auberge de Steinbach am Attersee, dans la région de Salzbourg,
où le rituel quotidien est bien au point depuis deux ans déjà.
Dans le petit «Häuschen», le minuscule chalet qu’il s’est fait construire au bord du lac pour composer, il s’installe dès 6h30 du
matin et passe ensuite le plus clair de ses matinées qui se prolongent parfois jusqu’à une heure tardive de l’après-midi. C’est ainsi
qu’il compose aussitôt le ravissant Menuet qu’il intitulera plus
tard Blumenstück [Morceau de Fleurs] parce qu’il a été inspiré par
le pré fleuri qui entoure son «Häuschen». À cette époque-là, il a
déjà imaginé un plan d’ensemble qui est sans nul doute l’un des
plus grandioses jamais conçus par un symphoniste. Partant de la
matière, des rochers, de la nature immobile, il entrevoit déjà que
l’immense épopée gravira une à une les marches de la Création,
7
les fleurs, les animaux, pour parvenir jusqu’à l’homme puis à
l’enfant (qui représente alors pour lui un stade supérieur de l’humain), avant de s’élever jusqu’à l’amour universel conçu comme
transcendance suprême.
Plusieurs versions différentes ont subsisté de ce programme. Soulignons bien que, pour une fois, Mahler l’a mis au point l’ensemble du «programme» avant de se remettre à composer. Plus tard,
il ne le désavouera jamais, même à l’époque où il interdira la publication du moindre texte explicatif lors de l’exécution de ses
œuvres. Le titre général, dont il souligne qu’il n’a aucun lien avec
Shakespeare, est d’abord «Le Songe d’une nuit d’été», mais il deviendra «Le Songe d’un Matin d’été». Plus tard, après s’être plongé dans
la lecture de Nietzsche, Mahler le remplacera par celui d’un livre
du poète-philosophe: «Mon gai Savoir». Le premier mouvement
s’intitule tout d’abord «L’Arrivée de l’été» [Der Sommer marschiert
ein], puis «L’Éveil de Pan», puis enfin «Cortège de Dionysos» [Zug
des Dionysos], mais une introduction monumentale, en mineur,
va naître peu à peu dans l’imagination du compositeur, dont la
puissance tragique n’a peut-être jamais été surpassée dans toute
son œuvre. Elle symbolise l’inertie de la matière sans vie et ne
trouvera sa forme définitive qu’en 1896. Après avoir conçu cette
introduction comme un morceau séparé, Mahler finira par l’intégrer au premier mouvement dans lequel elle interrompra à
maintes reprises les déchaînements du «Cortège de Dionysos».
Les titres définitifs (avec quelques-unes de leurs variantes) sont les
suivants:
1. «Ce que me conte la roche des montagnes» [Was mir das Felsgebirge
erzählt].
«L’Arrivée de l’Été» [Der Sommer marschiert ein] ou Cortège de
Dionysos [Zug des Dionysos]
2. «Ce que me content les fleurs du pré» [Was mir die Blumen auf
der Wiese erzählen]
3. «Ce que me content les animaux de la Forêt» [Was mir dir Tiere
im Walde erzählen]
4. «Ce que me conte la Nuit» (celle-ci sera remplacée bientôt par
«l’Homme») [Was mir der Mensch erzählt]
8
5. «Ce que me conte le coucou» (qui sera remplacé plus tard par
«les Cloches du Matin», puis par «les Anges») [Was mir die
Engel erzählen]
6. «Ce que me conte l’Amour» [Was mir die Liebe erzählt]
Au titre du Finale, Mahler ajoutera la phrase suivante: «Père, vois
mes blessures! Ne laisse perdre aucune de tes créatures!» Dans le plan
original, un septième et dernier mouvement, «Ce que me conte
l’Enfant», n’était autre que le Wunderhorn-Lied «La Vie céleste» [Das
himmlische Leben], composé trois ans plus tôt, et destiné à devenir bientôt le Finale de la symphonie suivante, la Quatrième.
Par moments, l’orgueil insensé de son propos plonge Mahler dans
l’angoisse. Car, cette fois, il n’envisage plus le monde, comme
c’était le cas dans les deux symphonies précédentes, «du point de
vue de l’homme qui souffre et qui combat», mais il «se transporte
jusqu’au cœur même de l’existence, là où l’on ressent tous les frissons du monde et ceux de Dieu». Qui plus est, il se rend compte
que son premier mouvement durera plus d’une demi-heure. Il se
doute bien qu’on le prendra encore pour un fou, ou pour un mégalomane, soucieux de dépasser encore le gigantisme de la symphonie précédente. Et pourtant, emporté par le souffle puissant qui
l’entraîne toujours plus loin, il se sait bien contraint de poursuivre.
Pendant le premier été, celui de 1895, Mahler composera encore
d’un seul trait les deuxième, troisième, quatrième, cinquième et
sixième mouvements. Malgré quelques hésitations sur leur ordre,
il s’en tiendra de très près au programme esquissé en 1895. Mieux,
il en est si fier qu’il le copiera plusieurs fois pour l’envoyer à tous
ses amis au cours des mois qui vont suivre. Ainsi n’en existe-t-il
pas moins de huit versions, d’ailleurs assez proches les unes des
autres. Pour le premier mouvement, qui sera le plus étendu de
tous, il se contente en 1895 de noter quelques esquisses musicales et remet à l’année suivante le travail de composition proprement dit.
En 1896, lorsque Mahler décide de reprendre son travail, il s’aperçoit en arrivant le 11 juin à Steinbach que, dans sa précipitation
11
de quitter Hambourg, il a oublié dans un tiroir de son bureau
toutes les esquisses du premier mouvement. Un ami hambourgeois consent à les lui expédier mais il passe dans l’angoisse ces
huit journées d’attente, en s’affligeant du temps perdu et en craignant sans cesse que le paquet ne s’égare. Comme toujours, la
reprise du travail s’avère bien plus difficile que prévu car la transition de sa vie d’interprète à son activité créatrice ne s’effectue
jamais sans douleur.
Pour l’instant, l’introduction est encore conçue comme un mouvement séparé, mais sa signification se transforme peu à peu: elle
ne dépeindra plus la nature sans âme et sans vie, prisonnière de
l’hiver, mais au contraire la chaleur écrasante de l’été lorsque «toute
vie est retenue et qu’aucun souffle n’agite l’air qui vibre et flamboie, ivre de soleil». «La vie, prisonnière de la nature gémit au
loin et supplie d’être libérée». Pénétré de la «mystique de la nature»,
Mahler estime que la musique seule «peut en capter l’essence». Pour
peindre ensuite le cortège de Dionysos (Bacchus en latin) et ses
déchaînements, il songe un moment à engager un orchestre d’harmonie avec son répertoire de «musiques militaires», ces musiques
qu’il a si bien connues dans son enfance à Iglau et dont il imitera
effectivement la sonorité caractéristique. À la fin du 19e siècle,
ce siècle romantique où l’originalité du matériau avait pris force
de dogme, c’était une audace inouïe que d’introduire ainsi dans
une fresque symphonique l’insolente «banalité» d’une musique
populaire à peine stylisée.
Grâce à la correspondance de Mahler et au «journal» tenu par
Natalie Bauer-Lechner, on est bien renseigné sur la composition
de la Troisième. Une lettre à sa maîtresse du moment, la cantatrice
Anna von Mildenburg nous le montre à la fois lucide et exalté:
«Ma symphonie sera quelque chose que le monde n’a encore
jamais entendu! Toute la nature y trouve une voix pour narrer
quelque chose de profondément mystérieux, quelque chose que
l’on ne pressent peut-être qu’en rêve! Je te le dis, certains passages
m’effraient presque. Il m’arrive de me demander si réellement
cela devait être écrit.» En dépit de toutes ses angoisses, Mahler
demeure convaincu que «le monde prendra un jour bonne note
12
de tout cela», tout en sachant bien que «les hommes devront
attendre un certain temps avant de pouvoir croquer ces noix que
j’ai fait tomber pour eux de l’arbre».
La ‹particelle› du premier mouvement est achevée le 11 juillet
1896 (donc en moins d’un mois!). Peu de temps après, Mahler
reçoit à Steinbach la visite de son jeune disciple Bruno Walter
à qui il avait d’abord conseillé dans une lettre de se préparer à
retrouver «toute sa nature aride et brutale», dans une nouvelle
œuvre qui «dépassera toutes les limites admises», et qui sera
remplie de «banalités» et de «bruit inutile». Il résume et parodie
ainsi les déchaînements de la presse qui a si mal accueilli sa
Deuxième Symphonie à Berlin, au mois de décembre précédent.
Que la conception profonde, l’idéologie dominante de la Troisième Symphonie soient teintées de panthéisme n’a rien qui puisse
surprendre. Car l’attitude de Mahler devant la condition humaine,
devant la vie et devant la mort, portera toujours la marque des
philosophies orientales plutôt que celle du judaïsme de ses ancêtres et du christianisme auquel il va bientôt se convertir. Le
Chant de la Terre nous le prouve aujourd’hui, dont l’adieu final est
illuminé par la pensée consolatrice de l’éternel renouveau de la
nature au printemps. Ces pages si fortes dans leur douceur et si
bouleversantes dans leur acceptation de la loi du destin incarnent
mieux et plus qu’une idée poétique, elles affirment une véritable
conviction mystique et répondent aux questions lancinantes que
Mahler s’est posé pendant toute sa vie sur la condition humaine.
Plan général
Pour justifier la longueur inhabituelle du mouvement initial,
Mahler a divisé la Troisième Symphonie en deux «parties» (Abteilungen)
dont la première comprend le seul Allegro initial et la seconde
les cinq morceaux suivants. A l’origine, il avait envisagé de créer
pour l’ensemble des six mouvements une unité thématique qui
n’existera pas dans la version définitive. Il n’en utilisera pas moins
plusieurs motifs du premier mouvement dans les quatrième et
sixième morceaux. Une parenté thématique plus frappante encore
relie le cinquième mouvement au Finale de la Quatrième Sympho15
nie: mais il s’agit de deux lieder du Knaben Wunderhorn qui ont
en commun plusieurs motifs à la fois littéraires et poétiques.
D’ailleurs, Mahler lui-même, a reconnu plus tard que celui de
1892, «La Vie céleste», était l’origine, la cellule-mère à la fois de la
Troisième et de la Quatrième Symphonie.
Analyse
1. Kräftig. Entschieden [Avec force et décision]. Depuis le début
de son activité de symphoniste, Mahler n’a jamais cherché à rompre les liens qui l’attachent au passé ni à se libérer de la formeSonate. Le premier mouvement de la Troisième reste fidèle à cette
forme qui a obsédé les romantiques soucieux de préserver la tradition beethovénienne, mais à une différence près, c’est qu’il comporte une double exposition. Clamé par huit cors, le thème initial de marche, sert en quelque sorte de portail monumental à
l’ensemble de la symphonie. Il jouera par la suite un rôle essentiel dans tout le mouvement. Or, il s’agit d’une autre «référence»
au passé, au Finale de la Première Symphonie de Brahms (lequel
reconnaissait lui-même la parenté de son thème avec celui de
l’Hymne à la Joie de Beethoven).
Le trait le plus frappant de ce premier mouvement est, comme
on l’a vu, l’antinomie, voire la disparité de style qui existe entre
ses deux éléments thématiques principaux. Le philosophe allemand Theodor Adorno y discerne une rébellion, chez Mahler,
contre les notions de «culture» et de «goût». Musique des ténèbres et du chaos, musique noble, puissante, grandiose dans le
sens le plus romantique et traditionnel du terme, le premier élément (la nature immobile et prisonnière) appartient à la grande
tradition symphonique créée par Beethoven et prolongée par
Bruckner. En revanche, le second (le cortège de Bacchus) se distingue par son allure insolemment populaire. Il appartient donc
à la sphère «inférieure», qui est celle des musiques militaires ou
des musiques de kiosque. Cependant, il ne faut pas croire que
le matériau «populaire» soit soumis à un travail de composition
moins élaboré que l’autre car ce n’est jamais le cas chez Mahler.
Chez lui, la simplicité, la candeur, voire la naïveté la plus souriante dissimulent toujours un mécanisme musical et même in16
Gustav Mahler: Page de la première édition de la Symphonie N° 3,
avec corrections de la main du compositeur, vers 1899
tellectuel qui charpente et organise le discours avec une rigueur
savante qui ne se dément jamais. Tandis que les musiques militaires tendent à s’accélérer au cours du mouvement, le premier
élément, lui, ne se départira jamais de son tempo ni de son caractère tragique, même si les innombrables variantes en modifient
sans cesse le profil. Dans les grands soli qui comptent parmi les
plus périlleux de tout le répertoire de l’instrument, le timbre grave
et puissant du trombone résonne comme la voix de la Terre ou
celle des éléments.
17
2. Tempo di Menuetto. Sehr mäßig. Nicht eilen. [Très mesuré. Ne pas
presser.] Les fleurs du pré de Steinbach ont inspiré à Mahler un
Menuet, dont les références «à l’ancienne» n’ont rien de parodique mais dansent au contraire avec une grâce merveilleuse.
L’orchestration rivalise de délicatesse arachnéenne avec celle de
la «Danse des Sylphes» de Berlioz. Deux épisodes alternent d’une
manière symétrique. Leur tempo est identique mais le second
paraît bien plus rapide à cause des valeurs de notes plus brèves.
Un jour, à Hambourg, Mahler s’est presque foulé la main en cherchant instinctivement à copier à toute vitesse (dans le tempo du
mouvement) les triolets rapides de cette seconde section.
3. Comodo. Scherzando. Ohne Hast [Sans hâte]. Bien qu’il soit binaire et non ternaire, ce mouvement joue dans la Symphonie le
rôle de Scherzo. Tout le matériau thématique, à l’exception du
Trio, en est emprunté au Lied «Ablösung im Sommer» [La relève de
la garde en été], dans lequel le Coucou du printemps cède la
place au Rossignol de l’été. On comprend sans peine que Mahler
ait choisi cette évocation du monde animal pour nourrir son
Scherzo. Le matériau mélodique du Lied y est sans cesse métamorphosé et amplifié. L’élément de contraste indispensable, un
des moments les plus poétiques de toute l’œuvre de Mahler, est
fourni par un solo de cor de postillon placé «au loin», c’est-àdire derrière la scène. Par deux fois, l’orchestre lui répond, tout
d’abord par un duo rêveur de cors, puis par un doux murmure
des violons aigus divisés en huit parties distinctes.
Les contemporains ont été scandalisés par la «banalité» de ce long
solo, inspiré à Mahler par un souvenir d’enfance. Il nous enchante aujourd’hui comme un moment de pure magie. À noter encore, la grande vague de passion douloureuse, le «cri de terreur» qui
retentit vers la fin du mouvement, avec une puissante fanfare de
cuivres. Mahler a laissé entendre que les animaux réagissent ainsi
à l’intrusion des hommes, phénomène dont nous savons aujourd’hui mesurer l’ampleur dévastatrice par un simple regard jeté
sur le monde qui nous entoure.
18
4. Sehr langsam. Misterioso. Durchaus ppp [Très lent. Mystérieux.
Toujours ppp]. À une époque où Mahler empruntait tous les
textes de ses Lieder au recueil poétique du Knaben Wunderhorn,
«Le Chant d’ivresse» ou «Chant de minuit» de Nietzsche constitue
l’unique exception. Son rôle ici est le même que celui d’«Urlicht»
dans la Deuxième Symphonie. Au cœur de la nuit, à l’heure la plus
obscure, la plus profonde, la Vie fait honte à Zarathoustra de son
angoisse et de ses doutes, et lui ordonne de méditer entre les
douze coups de minuit sur «le secret des mondes, la douleur profonde, leur joie plus mystérieuse encore et l’ardeur de cette joie
qui, loin de pleurer sa fragilité éphémère, appelle l’éternité». Au
cours de cette méditation, l’homme retrouve le chemin de la vérité. Il accèdera ensuite à des formes supérieures d’existence, dans
la pureté enfantine du cinquième mouvement et la contemplation mystique du dernier. La forme du quatrième mouvement
est très libre, avec des rythmes volontairement indistincts, avec
des degrés et des enchaînements harmoniques dits «faibles», qui
suggèrent l’immobilité de la nuit. Tout se joue sur les contrastes
de timbres et de registres.
5. Lustig im Tempo und keck im Ausdruck [Dans un tempo joyeux
et avec une expression impertinente]. Le «Chant des petits mendiants» est extrait du Knaben Wunderhorn. Pour le plus bref des
six mouvements, Mahler fait appel à l’appareil sonore le plus
vaste de toute la Symphonie, c’est-à-dire à un double chœur, de
femmes et d’enfants, auquel se superpose la voix soliste du morceau précédent. Il était certes paradoxal de faire appel à des moyens
aussi considérables pour un morceau qui n’a rien d’une apothéose symphonique. Il l’était plus encore de confier à un chœur
d’enfants la tâche d’imiter les cloches du matin, et pourtant la
lumière éclatante de ces voix fraîches donnent au tableau les couleurs claires d’une scène printanière.
6. Langsam. Ruhevoll. Empfunden [Lent. Calme. Profondément
senti]. On aurait peine à trouver dans tout le répertoire symphonique du 19e siècle un autre mouvement lent de cette dimension
et, qui plus est, placé à la fin d’une symphonie. À la lecture de
19
la partition, l’écriture des premières pages peut faire l’effet d’un
simple modèle d’écriture polyphonique. Mais, à l’écoute, on ne
peut pas rester insensible à cette souveraine lenteur, à cette émotion retenue, à cette immobilité que l’on pourrait qualifier de
mystique plus encore que de méditative. Dans cette musique
qu’il vaut bien mieux écouter que commenter, on retrouve chez
Mahler l’héritage des grandes traditions baroques et classiques,
reconnaissable à cet art subtil de la variation, qui transforme inlassablement des motifs thématiques toujours reconnaissables
et toujours différents. Comme d’habitude, deux éléments principaux, deux sections, l’une majeure, l’autre mineure, alternent.
Mais les moments où affleure l’inquiétude ne font que rehausser
la foi, la certitude tranquille de l’ensemble.
Car cet hymne à l’amour divin baigne tout entier dans la lumière
de l’éternité: «Dans l’Adagio, dit Mahler à Natalie, tout se résout
dans la paix et dans l’Être. La roue d’Ixion des apparences s’immobilise enfin.» La quarte initiale fait écho à celle qui ouvrait la
fanfare du début de la Symphonie. L’apothéose terminale de la
Troisième est sans aucun doute l’une des plus authentiquement
optimistes de Mahler, ce compositeur que l’on dépeint trop souvent comme «morbide», comme uniquement obsédé par la douleur et par la mort. Toutes les questions y trouvent une réponse,
toutes les angoisses un apaisement. De toute évidence, ce mouvement n’aurait pas été écrit sans le précédent de Parsifal, mais
cela n’enlève rien, bien sûr, à sa grandeur. En tant que Finale, ce
vaste Adagio est le digne pendant du premier mouvement, et
Mahler aurait certainement affaibli l’ensemble en voulant renouveler les splendeurs baroques de la conclusion chorale de la Deuxième Symphonie. Avec ce grand hymne au Créateur du Monde,
conçu comme la force suprême d’Amour, il gravit le dernier
échelon vers la Lumière éternelle.
La première audition
La première audition de la Troisième Symphonie eut lieu sous la
direction du compositeur, à Berlin le 9 mars 1897. Elle était incomplète et ne comprenait que les second, troisième et sixième
20
mouvements. Les sifflets ne dominèrent pas tout à fait les applaudissements mais il s’en fallut de peu. Le lendemain, la presse de
la capitale allemande se surpassera. On parla de la «tragi-comédie»
de ce compositeur sans imagination et sans talent, de ses «banalités», de ses «réminiscences». On le traita de «farceur», de «comédien en musique». Le Finale exaspéra tout particulièrement la
critique avec ses «mines religieuses et mystiques». L’un des «juges
infernaux» qualifia son thème principal de «ver solitaire informe
qui serpente à travers tout le morceau».
En revanche, cinq ans plus tard, en juin 1902, à Krefeld en Rhénanie, lors de la première audition de l’œuvre complète, au
cours du festival annuel de musique contemporaine de l’Allgemeiner Deutscher Musikverein, c’est justement l’Adagio final dont
la puissance contemplative et le lyrisme épuré devaient conquérir les auditeurs les plus mal préparés et même les plus délibérément hostiles. Aux yeux d’un critique plus éclairé que les autres,
le «plus beau mouvement lent jamais composé depuis Beethoven»
avait couronné le triomphe de cette soirée, qui allait ouvrir une
nouvelle époque de la carrière de la vie de Mahler. Une fois de
plus l’audace sans limites du génie s’était avérée payante.
21
Eine weltumspannende
Symphonie
Mahlers Dritte
Katrin Bicher
«Das war das Ei des Kolumbus, dass ich in meiner Zweiten Symphonie
mit dem Wort und der menschlichen Stimme einsetzte, wo ich es, um mich
verständlich zu machen, brauchte. Schade, dass mir das in der Ersten
noch gefehlt hat! In der Dritten geniere ich mich aber nicht mehr und lege
zwei Gedichte aus Des Knaben Wunderhorn und ein herrliches Gedicht
von Nietzsche den Gesängen der kurzen Sätze zugrunde. ‹Der Sommer
zieht ein› soll das Vorspiel werden. Da brauche ich sogleich ein Regimentsorchester zur Erzielung der derben Wirkung von der Ankunft meines martialischen Gesellen. Es wird wahrhaftig sein, wie wenn die Burgmusik
aufmarschierte. Ein Gesindel treibt sich da herum, wie man es sonst nicht
zu sehen kriegt. Natürlich geht es nicht ohne Kampf mit dem Gegner, dem
Winter ab; doch er wird leicht über den Haufen geworfen, und der Sommer in seiner Kraft und Übermacht reißt bald die unbestrittene Herrschaft
an sich. Dieser Satz, als Einleitung, wird durchaus humoristisch, ja barock gehalten. Die Titel der Dritten werden der Reihe nach lauten:
1. Der Sommer marschiert ein.
2. Was mir die Blumen auf der Wiese erzählen3. Was mir die Tiere im Wald erzählen.
4. Was mir die Nacht erzählt (Der Mensch).
5. Was mir die Morgenglocken erzählen (Die Engel).
6. Was mir die Liebe erzählt.
7. Was mir das Kind erzählt.
Und das Ganze werde ich ‹Meine fröhliche Wissenschaft› nennen –
die ist es auch!»
(Gustav Mahler 1895 in Steinbach zu Natalie Bauer-Lechner
über der Arbeit an der Dritten Symphonie)
22
Gustav Mahler muss ungeachtet seiner geringen Körpergröße
eine imposante Dirigentenpersönlichkeit gewesen sein; am Wiener Konservatorium in Klavier und Tonsatz ausgebildet, scheint
er das Dirigieren dabei vor allem auf den Stehplätzen der Oper
gelernt zu haben. Jedenfalls gelang es ihm schon während seiner
ersten Engagements als Kapellmeister in Kassel, Prag, Budapest
und Leipzig, seinen Ruf als erstklassiger Interpret und nicht zuletzt unerbittlicher Orchestererzieher zu festigen.
Das Dirigieren war ihm – solange ihm das erstrebte Repertoire
von Beethoven, Wagner und auch Mozart zugeteilt wurde und
er von Rossini, Gounod und Donizetti verschont blieb – Lust
und Last zugleich: Freude bereitete es ihm, weil er seinen verehrten Meistern mit der Aufführung dienen konnte, Sorge, weil er
bis in seine letzten Lebensjahre (unbegründete) Angst davor hatte, ein Engagement nicht zu erhalten und seine Familie nicht
ernähren zu können, vor allem aber, weil sein Eifer, sein Einsatz
und seine Hingabe keine Kapazität ließen für seine eigentliche
Leidenschaft, die indes viel weniger als seine Begabung zum
Dirigieren anerkannt war: das Komponieren.
Und bald erkannte Mahler, dass, wollte er komponieren, ihm nur
die verpflichtungsfreie dreimonatige Sommerpause dazu blieb.
In der Sommerfrische zur Weltanschauung
1893 bezog Mahler mit seiner Schwester Justine, die ihm den
Haushalt führte, zwei weiteren Geschwistern und der gemeinsamen Freundin Natalie Bauer-Lechner ein festes Sommerquartier, eine Wohnung in einem Gasthaus in Steinbach am Attersee.
Dort fand er die Ruhe, die ihm in Hamburg, wo er als Kapellmeister manchmal 300 Vorstellungen im Jahr dirigieren musste,
fehlte – und noch im Herbst wurde die Unterkunft nicht nur für
den kommenden Sommer wieder gebucht, sondern der Bau eines extra gelegenen kleinen Häuschens in Auftrag gegeben, das
Mahler im folgenden Sommer bezog, um gänzlich abgeschieden
zu komponieren. «Schnützelputz-Häusel» hatte Mahler es getauft,
nach dem Wunderhorn-Lied: «So geht es in Schnützelputz-Häusel,
da singen und tanzen die Mäusel, und bellen die Schnecken im
23
Das Höllengebirge vom vorderen Langbathsee aus gesehen (Josef von Schlögl, 1897)
Zu Gast in Mahlers Sommerfrische
«An einem herrlichen Julitage kam ich mit dem Dampfer an;
Mahler erwartete mich am Landungssteg und schleppte
trotz meinem Protest meinen Koffer eigenhändig den Steg
hinunter, bis er ihm von einem dienstbaren Geist abgenommen wurde. Als mein Blick auf unserem Wege nach seinem
Haus auf das Höllengebirge fiel, dessen starre Felswände
den Hintergrund der sonst so anmutigen Landschaft bilden,
sagte Mahler: ‹Sie brauchen gar nicht mehr hinzusehen –
das habe ich schon alles wegkomponiert›; und er sprach
sofort vom Aufbau des ersten Satzes, dessen Einleitung in
der Skizze den Titel trug ‹Was mir das Felsgebirge erzählt›.»
Der Dirigent Bruno Walter über einen Besuch bei Mahler
in Steinbach 1896
Häusel. Im Schnützelputz Häusel da geht es sehr toll, da saufen
sich Tisch und Bänke voll, Pantoffeln unter dem Bette.»
Ganz so wild wird es in Mahlers Komponierhäuschen nicht zugegangen sein, eher schlägt sich seine Wunderhorn-Begeisterung
im Namen nieder, eine Begeisterung, die sich in etlichen Liedern
und symphonischen Werken, wie der Dritten Symphonie, wiederfindet. Dass aber in der Tat «Wunderliches, Wunderbares» in diesem Séparée stattfand, das zeigen seine in den Sommern entstandenen Kompositionen. Sein Ferien-Tagesablauf war sehr strukturiert: Gewöhnlich stand Mahler sehr früh auf, badete im See,
frühstückte dann schon in der Abgeschiedenheit des kleinen
Häuschens, arbeitete dort und kehrte erst zu Mittagessen, Ruhe,
24
nachmittäglicher Wanderung und abendlicher Geselligkeit zu
seiner Ferienbegleitung zurück.
Von dieser Arbeitsatmosphäre besonders geprägt ist seine Dritte
Symphonie. Mahler, der für seinen Studienfreund Hans Rott, aber
ebenso für sich selbst, beanspruchte, eine «Neue Symphonie» zu
entwickeln, die sich weder der Brahms’schen klassischen-traditionellen Form noch der Liszt’schen Programmsymphonie zuordnen
ließe, vertonte in der Dritten Symphonie das, womit später sein
gesamtes Werk assoziiert werden sollte: Weltanschauungsmusik.
«Die Welt, in der Dinge nicht mehr durch Zeit und Ort
auseinanderfallen»
«Nun denke Dir ein so großes Werk, in welchem sich in der Tat die ganze
Welt spiegelt – man ist, sozusagen, selbst nur ein Instrument, auf dem das
Universum spielt», schreibt Mahler an seine Hamburger Geliebte
Anna von Mildenburg aus dem Steinbacher Feriendomizil. Kosmologisch aufgebaut ist die Symphonie durchaus: Den ersten
Satz nennt Bruno Walter «Urlaut», Theodor Adorno «vorweltlich», und Mahlers Konzeption sah vor, eine Klimax der Natur
zu vertonen: Was Blumen, Tiere, Mensch, Engel und schließlich die Liebe erzählen, sollte eingebettet in die Schilderung des
Sommers erklingen. Adornos Vergleich der Dritten mit einem
Roman, wie er seine Blüte im 19. Jahrhundert erlebte, ist durchaus ohrenfällig – wenn es auch nicht die großen Realisten sind,
denen Mahlers Symphonik gleicht, die den Realismus eher mit
Humoristischem und Phantastischem vermengt. Mahlers literarische Neigung zu Jean Paul oder E.T.A. Hoffmann klingt hier
zwischen den Zeilen, während auf ihnen die Wunderhornromantik erscheint.
Denn: In Mahlers Musik erzählte Geschichten entdecken zu
wollen, greift zu kurz. Gerade gegen diese Dopplung wandte sich
Mahlers Abneigung gegen Begriff und Konzept der Programmmusik. Was mit Worten auszudrücken sei, bedürfe keiner Musik, wie auch Musik nicht mit Worten übersetzt werden könne:
«Ich weiß für mich, dass ich, solang ich mein Erlebnis in Worten zusammenfassen kann, gewiss keine Musik hierüber machen würde. Mein Be26
«Fast nur Naturlaute»
«Das ist schon beinahe keine Musik mehr, das sind fast nur
Naturlaute. Und schaurig ist, wie sich aus der unbeseelten,
starren Materie heraus – ich hätte den ersten Satz auch nennen können: ‹Was mir das Felsgebirge erzählt› – allmählich
das Leben losringt; bis es sich von Stufe zu Stufe in immer
höhere Entwicklungsformen differenziert: Blumen, Tiere,
Mensch, bis ins Reich der Geister, zu den ‹Engeln›.»
Mahler zu Natalie Bauer-Lechner über den ersten Satz
der Dritten Symphonie
dürfnis, mich musikalisch-symphonisch auszudrücken, beginnt erst da,
wo die dunklen Empfindungen walten, an der Pforte, die in die ‹andere Welt› hineinführt, die Welt, in der Dinge nicht mehr durch Zeit und
Ort auseinanderfallen», schreibt Mahler an den Kritiker Max Marschalk anlässlich seiner Ersten Symphonie. Das Unaussprechliche –
von E.T.A. Hoffmann schon bei Beethoven erkannt – ist es, was
Mahler musikalisch umsetzt.
Auch wenn Mahler nicht zuletzt aus Sorge vor der Missverständlichkeit des Programmatischen auf die Satztitel der Dritten Symphonie schließlich verzichtete und die letztlich sechs Sätze schlicht
in zwei Abteilungen publizierte, klingt die Konzeption der «ganzen Welt» doch auch ohne Programm durch die Sätze hindurch.
Besonders der erste Satz musste in seinen Dimensionen, aber
auch in seiner Kühnheit Publikum und Kritiker irritieren. Was hier
zum Klingen gebrachte wurde – das Felsengebirge, die flirrende
Sommerglut, Pan (diese Titel erwog Mahler für den Satz) –, ist
die Grundlage der Mahler’schen Schöpfung, aus ihm heraus erst
können die folgenden Sätze entstehen (auch wenn dieser Satz
zuletzt komponiert wurde).
Nach dem bombastischen ersten erscheint der zweite Satz ausgesprochen lieblich. «Was mir die Blumen erzählen» ist vielleicht
weniger epigonal-biedermeierlich, wie der Mahler-Forscher Jens
Malte Fischer vermutet, sondern beschreibt die andere Seite der
Welt, die ebenso wie das Ungetüme zum gesamten Kosmos gehört, in aller Ernsthaftigkeit – mit einem Schuss Humor, den
Mahler sehr liebte. «Es ist das Unbekümmertste, was ich je geschrieben habe, – so unbekümmert, wie nur Blumen sein können», beschrieb
Mahler ihn selbst.
27
Gustav Mahler
(Portrait von Emil Orlik, 1902)
Auf die Leichtfüßigkeit dieses zweiten folgt eine enorme Vielstimmigkeit im dritten Satz. «Das ist nichts, wenn einer mit einem
armseligen Ding von Thema sich herumschlägt, das er variiert und fugiert
und mit dem er, weiß Gott wie lange, aushalten muss, um einen Satz
hindurch auszukommen. Ich kann das Sparsystem nicht leiden, das muss
alles im Überfluss da sein und ohne Unterlass quellen, wenn es was heißen soll.» Was Mahler hier seiner Freundin Natalie Bauer-Lechner
gegenüber über sein Andante der Zweiten Symphonie sagte, kann
als Motto auch des dritten Satzes der Dritten genommen werden:
«Was mir die Tiere erzählen» ist ein Kaleidoskop an Eindrücken –
durchaus auch mit Tierlauten wie dem Kuckucksruf und Reminiszenzen an Wunderhorn-Lieder, die im Tierbereich angesiedelt
sind. Merkwürdig genug wird diese Polyphonie von einer Posthorn-Episode unterbrochen, die auf Nikolaus Lenaus Gedicht
Der Postillon zurückgreift. Lenaus Gedicht beschreibt einen Postillon, der am Grab seines Kollegen dessen Lieblingsweise spielt
und Mahlers Verwendung dieses Motivs scheint vorauszuweisen
auf den vierten Satz «Was mir die Nacht erzählt (der Mensch)».
Stehen die ersten drei Sätze der Symphonie kaum verbunden
nebeneinander und scheinen jeder eine eigene «Welt» – oder einen
Teil derselben – darzustellen, so gehören die letzten deutlich
28
zusammen und führen in einer ungeheuren Steigerung auf den
Gesang der Liebe zu (siehe Kasten Seite 30).
«Oh Mensch! Gieb Acht!»: Die berühmten Zeilen aus Friedrich
Nietzsches Also sprach Zarathrustra prägen den vierten Satz. Mahlers Nietzsche Begeisterung reichte zurück in seine erste Wiener
Studienzeit, als er im Freundeskreis um Siegfried Lipiner und
Engelbert Pernerstorfer – wohl die ersten Nietzsche-Rezipienten
in Wien, die sogar in persönlichen Kontakt zum verehrten Denker zu treten versuchten – Schriften und Gedanken Nietzsches
ausführlich las und diskutierte. Nietzsches Einfluss liegt nicht
nur diesem Satz zu Grunde – als fröhliche Wissenschaft versteht
Mahler die gesamte Symphonie, der ihr zu Grunde liegende
Naturgedanke entspricht dem Nietzsches und Schopenhauers.
Im vierten Satz jedoch dürfte Mahler vor allem die musikalische
Sprache Nietzsches angezogen haben. Diese Sprachmelodie liegt
auch seiner Nietzsche-Vertonung in der Dritten Symphonie zugrunde: «mit geheimnisvollem Ausdruck – durchaus leise» weben AltStimme, Harfe, Bläser- und Streicherklang einen breiten Teppich.
Das Meditative dieses Satzes führte indes allzu oft zum Vorwurf
des Banalen, Trivialen. Aber: «Das ungehobene Untere wird als
Hefe in der hohen Musik verrührt. […] Frei wie nur einer, der
selber von Kultur nicht ganz verschluckt ist, greift er auf musikalisch obdachlosem Zug nach dem zerbrochenen Glas auf der
Landstraße und hält es gegen die Sonne, dass alle Farben darin
sich brechen», umschreibt Adorno dieses Integrieren auch bisher
für kunstfern gehaltener Klänge und Sphären bei Mahler. Tatsächlich will Mahlers Polyphonie nichts ausschließen: «Hört ihr’s!
Das ist Polyphonie und da hab ich sie her! […] Gerade so, von ganz verschiedenen Seiten her, müssen die Themen kommen und so völlig unterschieden sein in Rhythmik und Melodik (alles andere ist bloß Vielstimmigkeit und verkappte Homophonie): nur dass sie der Künstler zu einem
zusammenstimmenden und -klingenden Ganzen ordnet und vereint»,
ruft er seiner Freundin Natalie bei einem Kirmes-Besuch zu.
Ganz in diesem Sinne schließt sich der fünfte Satz an, der gegen
die Nietzsche’sche Nachtstimmung den morgendlichen Glockenklang setzt. «Armer Kinder Bettlerlied» wird aus der Wunderhorn29
Die Liebe als befreiende Lösung
«Rasend wälzt sich’s im ersten Satz heran, gleich dem Südsturm, der […] alle Fruchtbarkeit in seinem Schoß trägt […].
In einem fortreißenden Marschtempo braust es immer näher und näher, lauter und lauter, lawinengleich anschwellend, bis sich das ganze Getöse und der ganze Jubel über
die ergießt. Dazwischen tönt es im mystischen Anklang
und als höchst seltsame, geheimnisvolle Ruhepunkte: ‹Oh
Mensch! Gieb Acht!› (aus der Nacht). Auf diesen ersten Satz
[…] folgen nun, gänzlich unterschieden von dem vorigen,
die andern Sätze. So mannigfaltig wie die Welt selbst und
gipfeln und finden die befreiende Lösung in der ‹Liebe›.»
Mahler zu Natalie Bauer-Lechner über die Dritte Symphonie
Sammlung von einem Frauenchor vorgetragen, gerahmt von den
Glocken und verstärkenden Kinderstimmen.
Der sechste Satz schließlich, der Gipfel der in der Dritten Symphonie erschaffenen Welt, bleibt bei aller ihm entgegenschlagenden Kritik des Banalen eindrücklich: Im Adagio findet Mahler
seine Apotheose. Das Adagio erscheint ihm dabei als einzig möglicher Schluss einer derart umfassenden symphonischen «Welt» –
nur in ihm und durch es kann der Aufruhr beruhigt werden,
kann das Eingangsversprechen eingelöst werden: Ein «Zusammenhang, der aber von den Hörern kaum bemerkt werden wird, ist zwischen dem ersten und dem letzten Satze: Was dort stumpf und starr, ist
hier zum höchsten Bewusstsein gediehen, die unartikulierten Laute zur
höchsten Artikulation geworden. […] Im Adagio ist alles aufgelöst in
Ruhe und Sein; das Ixionsrad der Erscheinung ist endlich zum Stillstand
gebracht.» (Mahler zu Natalie Bauer-Lechner)
Mit seiner Dritten Symphonie legt Mahler ein wahrhaft unerhörtes Zeugnis für sein Verständnis einer «Weltanschauungsmusik»
vor. Kritische Stimmen hat er vorausgesehen, die Vorwürfe des
Zersplitterten, Zusammenhanglosen, Trivialen und Banalen geahnt – nicht zuletzt deshalb sind zahlreiche Erklärungen und Erläuterungen seinerseits über die Symphonie erhalten. Nichtsdestotrotz lässt sich Mahlers Dritte Symphonie aber durchaus als ein
zusammenhängendes, ein zusammengehöriges, großartiges Werk
hören: als Mahlers Eindruck von der (symphonischen) Welt, wie
sie sich ihm in den schöpferischen Sommermonaten am Attersee
offenbarte.
30
Texte
32
Gustav Mahler
Gustav Mahler
Symphonie N° 3
Symphonie N° 3
4. Sehr langsam.
Misterioso. Durchaus ppp
(Text: Friedrich Nietzsche,
Also sprach Zarathustra. Vierter Teil:
Das trunkne Lied, 1884)
4. Très lent. Misterioso.
Partout ppp
(texte: Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra. Quatrième partie:
Le Chant d’ivresse, 1884, traduction:
Henri Albert, 1898)
Oh Mensch! Gieb Acht!
Was spricht die tiefe Mitternacht?
«Ich schlief, ich schlief –,
Auf tiefen Traum bin ich erwacht: –
Die Welt ist tief,
Und tiefer als der Tag gedacht.
Tief ist ihr Weh –,
Lust – tiefer noch als Herzeleid:
Weh spricht: Vergeh!
Doch alle Lust will Ewigkeit –,
– will tiefe, tiefe Ewigkeit!»
Ô homme! Prends garde!
Que dit minuit profond?
«J’ai dormi, j’ai dormi –,
D’un rêve profond je me suis éveillé: –
Le monde est profond,
Et plus profond que ne pensait le jour.
Profonde est sa douleur –,
La joie – plus profonde que
l’affliction.
La douleur dit: Passe et finis!
Mais toute joie veut l’éternité –
– veut la profonde éternité!»
5. Lustig im Tempo und keck
im Ausdruck
(Text: nach Armer Kinder Bettlerlied
aus Des Knaben Wunderhorn,
hg. von Clemens Brentano
und Achim von Arnim, Band 3, 1808)
5. Dans un tempo amusant
et avec une expression vive
(texte: d’après le Chant des petits
mendiants du Knaben Wunderhorn,
éd. par Clemens Brentano et Achim
von Arnim, volume 3, 1808)
Knabenchor:
Bimm bamm…
Chœur d’enfants:
Bimm bamm…
Frauenchor:
Es sungen drei Engel
einen süßen Gesang,
Chœur de femmes:
Trois anges chantaient une douce
mélodie,
mit Freuden es selig
in dem Himmel klang.
Sie jauchzten fröhlich auch dabei:
daß Petrus sei von Sünden frei!
celle-ci résonnait joyeusement dans
le ciel,
et les anges lançaient des cris
d’allégresse,
car Pierre avait été délivré de ses
pêchés.
Und als der Herr Jesus zu Tische saß,
mit seinen zwölf Jüngern das
Abendmahl aß,
da sprach der Herr Jesus:
Was stehst du denn hier?
Wenn ich dich anseh’,
so weinest du mir!
Et comme le Seigneur Jésus s’assit
à table
pour prendre le repas du soir avec
ses douze Apôtres,
le Seigneur Jésus dit: Pourquoi te
tiens-tu là?
Lorsque je te regarde, tu pleures
devant moi!
Alt:
Und sollt’ ich nicht weinen,
du gütiger Gott?
Frauenchor:
Du sollst ja nicht weinen!
Alt:
Ich hab’ übertreten die zehn Gebot’.
Ich gehe und weine ja bitterlich.
Ach komm
und erbarme dich über mich!
Alto:
Ne devrais-je pas pleurer, Seigneur
miséricordieux?
Chœur de femmes:
Tu ne devrais pas pleurer.
Alto:
J’ai manqué aux dix
commandements.
Ainsi je vais mon chemin et pleure
amèrement.
Ah, viens et prends pitié de moi!
Frauenchor:
Hast du denn übertreten
die zehen Gebot’,
so fall’ auf die Knie und bete zu Gott!
Liebe nur Gott in alle Zeit!
So wirst du erlangen
die himmlische Freud’,
Chœur de femmes:
As-tu vraiment manqué aux dix
commandements,
alors tombe à genoux et prie ton
Seigneur!
N’aime que ton Dieu pour toute
l’éternité!
Et tu atteindras la joie céleste,
die selige Stadt,
die kein Ende mehr hat!
Die himmlische Freude
war Petro bereit’t,
durch Jesum und allen zur Seligkeit.
une cité bienheureuse
qui n’a pas de fin!
La joie céleste a été accordée à Pierre,
grâce à Jésus et pour le bonheur
de tous.
33
San Francisco Symphony
Michael Tilson Thomas, Music Director and Conductor
Herbert Blomstedt, Conductor Laureate
Donato Cabrera, Resident Conductor
Ragnar Bohlin, Chorus Director
Vance George, Chorus Director Emeritus
First Violins
Alexander Barantschik
Concertmaster
Naoum Blinder Chair
Nadya Tichman
Associate Concertmaster
San Francisco Symphony
Foundation Chair
Mark Volkert
Assistant Concertmaster
75th Anniversary Chair
Jeremy Constant
Assistant Concertmaster
Mariko Smiley
Paula & John Gambs
Second Century Chair
Melissa Kleinbart
Katharine Hanrahan Chair
Yun Chu
Sharon Grebanier
Naomi Kazama Hull
In Sun Jang
Isaac Stern Chair
Yukiko Kurakata
Catherine A. Mueller Chair
Suzanne Leon
Leor Maltinski
Diane Nicholeris
Sarn Oliver
Florin Parvulescu
Victor Romasevich
Catherine Van Hoesen*
Gloria Justen†
34
Second Violins
Dan Carlson
Acting Principal
Dinner & Swig Families Chair
Paul Brancato
Acting Associate Principal
Audrey Avis Aasen-Hull Chair
John Chisholm
Acting Assistant Principal
Dan Nobuhiko Smiley
The Eucalyptus Foundation
Second Century Chair
Raushan Akhmedyarova
David Chernyavsky
Cathryn Down
Darlene Gray
Amy Hiraga
Kum Mo Kim
Kelly Leon-Pearce
Chunming Mo
Polina Sedukh
Chen Zhao
Sarah Knutson†
Joseph Edelberg†
Violas
Jonathan Vinocour
Principal
Yun Jie Liu
Associate Principal
Katie Kadarauch
Assistant Principal
John Schoening
Joanne E. Harrington & Lorry I. Lokey
Second Century Chair
Nancy Ellis
Gina Feinauer
David Gaudry
David Kim
Christina King
Wayne Roden
Nanci Severance
Adam Smyla
Matthew Young
Cellos
Michael Grebanier*
Principal
Philip S. Boone Chair
Peter Wyrick
Associate Principal
Peter & Jacqueline Hoefer Chair
Amos Yang
Assistant Principal
Margaret Tait
Lyman & Carol Casey
Second Century Chair
Barbara Andres*
The Stanley S. Langendorf Foundation
Second Century Chair
Barbara Bogatin
Jill Rachuy Brindel
Gary & Kathleen Heidenreich
Second Century Chair
Sébastien Gingras
David Goldblatt
Christine & Pierre Lamond
Second Century Chair
Carolyn McIntosh
Anne Pinsker
Shu-Yi Pai†
Nora Pirquet†
Basses
Scott Pingel
Principal
Larry Epstein
Associate Principal
Stephen Tramontozzi
Assistant Principal
Richard & Rhoda Goldman Chair
S. Mark Wright
Charles Chandler
Lee Ann Crocker
Chris Gilbert
Brian Marcus
William Ritchen
Flutes
Tim Day
Principal
Caroline H. Hume Chair
Robin McKee
Associate Principal
Catherine & Russell Clark Chair
Linda Lukas
Alfred S. & Dede Wilsey Chair
Catherine Payne
Piccolo
Oboes
Jonathan Fischer
Acting Principal
Edo de Waart Chair
Christopher Gaudi†
Acting Associate Principal
Pamela Smith
Dr. William D. Clinite Chair
Russ deLuna
English Horn
Joseph & Pauline Scafidi Chair
Clarinets
Carey Bell
Principal
William R. & Gretchen B. Kimball Chair
Luis Baez
Associate Principal & E-flat Clarinet
David Neuman
Jerome Simas
Bass Clarinet
Steve Sánchez†
35
Bassoons
Stephen Paulson
Principal
Steven Dibner
Associate Principal
Rob Weir
Steven Braunstein
Contrabassoon
Horns
Robert Ward
Principal
Jeannik Méquet Littlefield Chair
Nicole Cash
Associate Principal
Bruce Roberts
Assistant Principal
Jonathan Ring
Jessica Valeri
Kimberly Wright*
Meredith Brown†
Alex Camphouse†
Alex Rosenfeld†
Bernard Scully†
Trumpets
Mark Inouye
Principal
William G. Irwin Charity
Foundation Chair
Justin Emerich†
Acting Associate Principal
Peter Pastreich Chair
Guy Piddington
Ann L. & Charles B. Johnson Chair
Jeff Biancalana
Trombones
Timothy Higgins
Principal
Robert L. Samter Chair
Paul Welcomer
John Engelkes
Bass Trombone
Timothy Owner†
36
Tuba
Jeffrey Anderson
Principal
James Irvine Chair
Daryl Johnson†
Harp
Douglas Rioth
Principal
Jieyin Wu†
Timpani
David Herbert*
Principal
Marcia & John Goldman Chair
Alex Orfaly†
Acting Principal
John Burgardt†
Percussion
Jacob Nissly
Principal
Raymond Froehlich
Tom Hemphill
James Lee Wyatt III
Victor Avdienko†
Keyboards
Robin Sutherland
Jean & Bill Lane Chair
Marc Shapiro†
Margo Kieser
Principal Librarian
Nancy & Charles Geschke Chair
John Campbell
Assistant Librarian
Dan Ferreira†
Assistant Librarian
* On Leave
† Acting member of the San Francisco
Symphony
The San Francisco Symphony string
section utilizes revolving seating on a
systematic basis. Players listed in alphabetical order change seats periodically.
Sakurako Fisher
President
Brent Assink
Executive Director
John Kieser
General Manager
Anne Johnson
Director of Artistic Planning
Oliver Theil
Director of Development
John Mangum
Director of Communications
Rebecca Blum
Orchestra Personnel Manager
Joyce Cron Wessling
Manager, Tours and Media Production
Nicole Zucca
Tours and Media Production Assistant
Tim Carless
Production Manager
Rob Doherty
Stage Manager
Dennis DeVost
Stage Technician
Roni Jules
Stage Technician
Mike Olague
Stage Technician
37
Interprètes
Biographies
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
San Francisco Symphony
Le San Francisco Symphony, largement reconnu aux États-Unis
comme l’une des institutions des plus téméraires et innovantes
sur le plan artistique, a célébré son centenaire au cours de la
saison 2011/12. L’orchestre a été fondé par un groupe de citoyens de San Francisco, mélomanes et musiciens, à la suite
du tremblement de terre de 1906. Le 8 décembre 1911, le San
Francisco Symphony présente son premier concert. Presque
aussitôt, l’orchestre dynamise la vie culturelle de la ville. L’orchestre a acquis une renommée et un grand succès croissants,
sous la direction de directeurs musicaux éminents: le compositeur américain Henry Hadley, Alfred Hertz (qui a dirigé les créations américaines de Parsifal, Salome, et Der Rosenkavalier au
Metropolitan Opera), Basil Cameron, Issay Dobrowen, le légendaire Pierre Monteux (qui a fait découvrir au monde Le Sacre
du printemps et Petrouchka), Enrique Jordá, Josef Krips, Seiji
Ozawa, Edo de Waart, Herbert Blomstedt (désormais chef d’orchestre lauréat), et le directeur musical actuel Michael Tilson
Thomas (MTT). Dirigé par Michael Tilson Thomas, qui débute
cette année sa dix-neuvième saison en tant que directeur musical à la tête de l’orchestre, le San Francisco Symphony présente
plus de 220 concerts par an et compte un public de près de
600 000 spectateurs au Davies Symphony Hall de San Francisco,
ce par un enseignement éclectique, des programmes associatifs, ainsi que par des tournées nationales et internationales.
Depuis septembre 1995, Michael Tilson Thomas est le onzième
directeur musical à la tête du San Francisco Symphony; en39
San Francisco Symphony
(photo: Bill Swerbenski)
semble, ils scellent une collaboration musicale considérée
comme l’une des plus exemplaires et l’une des plus brillantes
du pays. Sa fonction au sein de l’orchestre a été saluée par son
excellence en matière de musicalité, sa programmation innovante mettant en lumière les compositeurs américains, et par
sa volonté de faire découvrir la musique classique à un nouveau
public. En outre, l’orchestre est reconnu nationalement et internationalement comme un acteur principal en matière d’enseignement musical, et, par l’utilisation du multimédia, de la télévision, de la technologie et du web, fait en sorte que la musique
classique devienne accessible à tout un chacun. Michael Tilson
Thomas est aujourd’hui le directeur musical qui est resté le plus
longtemps à la tête d’un orchestre américain de cette importance, mais il est aussi celui qui est resté le plus longtemps à la
tête du San Francisco Symphony, dans toute l’histoire de cette
formation. Pour son centième anniversaire, l’orchestre a rouvert
son très célèbre American Mavericks Festival, mettant en avant
les compositeurs américains modernes et présentant au Davies
Symphony Hall deux semaines de concerts: au programme figuraient des créations mondiales de quatre œuvres commandées pour l’occasion, ainsi qu’une tournée nationale de deux
40
semaines, dont quatre concerts au Carnegie Hall. Le San Francisco Symphony organise régulièrement des productions multimédia mises en espace présentées pendant toute une semaine, initiées et organisées par Michael Tilson Thomas. Au
cours de la saison 2012/13, l’orchestre a spécialement présenté
Peer Gynt de Grieg ainsi que la toute première version de
concert présentée par un orchestre symphonique de l’intégrale
West Side Story de Bernstein, concerts enregistrés et à paraître
chez SFS Media. L’orchestre et son chef ont également consacré plusieurs semaines à l’exploration de la musique de Beethoven, certains extraits ayant fait l’objet d’un enregistrement
pour SFS Media, ainsi qu’à l’exploration de la musique de Stravinsky pour célébrer le 100e anniversaire de la création du Sacre
du printemps. 1996 marque l’année de la première tournée de
l’orchestre sous la direction de Michael Tilson Thomas, douze
tournées ont par la suite vu le jour. L’orchestre et son chef perpétuent cette tradition annuelle et se produisent en Europe,
Asie et d’un bout à l’autre des États-Unis. En mars 2014, ils reviennent en Europe pour une tournée de trois semaines, interprétant un répertoire puisé dans le catalogue SFS Media incluant Absolute Jest de John Adams, A Concord Symphony de
Charles Ives, la Symphonie N° 3 de Mahler et la Symphonie fantastique de Berlioz, ce lors de deux concerts à Londres, Paris et
Vienne ainsi que lors de concerts à Prague, Genève, Luxembourg, Dortmund et Birmingham. En 2012, ils se sont produits
en concert au cours d’une tournée nationale American Mavericks de deux semaines ainsi qu’au cours d’une tournée de
deux semaines en Asie aux côtés de la pianiste Yuja Wang à Pékin, Shanghai, Hong Kong, Tokyo, Taipei et Macao. En 2011, le
San Francisco Symphony a effectué une tournée européenne
de trois semaines qui s’est achevée à Vienne par trois des symphonies de Mahler afin de commémorer l’anniversaire de la
naissance et de la mort du compositeur. Les points forts des
tournées récentes ont fait état d’une tournée européenne d’une
durée de trois semaines en 2007, où figuraient au programme
deux concerts aux BBC Proms de Londres retransmis à la télévision, ainsi que des concerts présentés dans quelques-uns des
festivals les plus prestigieux d’Europe. Les cycles enregistrés
41
chez SFS Media continuent à refléter l’identité artistique de la
programmation de l’orchestre, ce dernier s’étant engagé à jouer
les œuvres de compositeurs américains situés en marge des
‹courants› aux côtés des chefs-d’œuvre classiques. Le San
Francisco Symphony a enregistré des œuvres présentées lors
de l’American Mavericks Festival composées par Henry Cowell,
Lou Harrison et Edgard Varèse aux côtés du pianiste Jeremy
Denk et de l’organiste Paul Jacobs, et s’est vu attribuer en 2013
le Grammy Best Orchestral Performance (meilleur enregistrement orchestral) pour ses enregistrements de Harmonielehre et
Short Ride in a Fast Machine de John Adams. Parmi d’autres
enregistrements récents, citons les Symphonies N° 5, 7 et 9
ainsi que le Concerto pour piano N° 4 de Beethoven, aux côtés
du soliste Emanuel Ax, A Concord Symphony de Charles Ives et
Organ Symphony de Copland avec Paul Jacobs. Un concert en
direct présentant Absolute Jest de John Adams aux côtés du
St. Lawrence String Quartet et de l’orchestre a été enregistré et
paraîtra prochainement chez SFS Media. Des concerts en direct
de la Symphonie N° 2 et Kantate auf den Tod von Kaiser Joseph
II de Beethoven sont sortis en novembre 2013. Michael Tilson
Thomas et l’orchestre ont enregistré l’intégrale des 9 symphonies de Gustav Mahler, l’Adagio de la Symphonie N° 10 inachevée, et les œuvres du compositeur pour voix, chœur et orchestre
chez SFS Media. Leur disque, enregistré avec le San Francisco
Symphony Chorus et paru en 2009, de la Symphonie N° 8 de
Mahler dite Symphonie «des Mille», de grande dimension, ainsi
que de l’Adagio de la Symphonie N° 10 a remporté trois Grammy
Awards, dont celui du Meilleur album classique et de la Meilleure performance chorale. Parmi les autres enregistrements
significatifs, citons certaines scènes de Roméo et Juliette de
Prokofiev, une anthologie des musiques de ballet de Stravinsky,
une autre anthologie, cette fois consacrée à Gershwin, et An
American Journey de Charles Ives, entre autres. Lauréat de
quinze Grammy Awards, sept d’entre eux distinguant le cycle
Mahler, le San Francisco Symphony est aussi lauréat de certaines récompenses discographiques les plus prestigieuses au
monde, dont le Record Academy Award (Japon), le Grand Prix
du Disque (France) et l’ECHO Klassik Award (Allemagne). Mi42
chael Tilson Thomas et le San Francisco Symphony ont lancé en
2006 Keeping Score (concerts et projets multimédias) diffusé
sur Public Broadcasting Service (réseau de télévision public)
afin de rendre la musique classique accessible à toutes les catégories de la population issues de tous horizons musicaux. Ce
projet présenté par Michael Tilson Thomas, dont on ne trouve
guère d’exemple similaire auprès d’autres orchestres, se compose de huit documentaires de compositeurs, ainsi que de huit
films de concerts en direct. Y figure aussi un site web innovant:
www.keepingscore.org, qui permet de découvrir et apprendre
la musique, des émissions de radio diffusées dans tout le pays,
un DVD avec documentaire et concert en direct ainsi que des
CD, mais également un programme éducatif destiné à l’enseignement du premier et second degré visant à promouvoir l’art
en incorporant la musique classique aux principales matières
enseignées. Plus de six millions de téléspectateurs ont suivi les
cycles Keeping Score à la télévision et les émissions de radio
ont été diffusées à l’échelle nationale sur près de 100 stations.
Le San Francisco Symphony détient le programme éducatif le
plus ambitieux offert à l’heure actuelle par un orchestre américain. En 1988, le San Francisco Symphony a créé ‹Adventures in
Music› (AIM), un programme éducatif musical et exhaustif, libre
d’accès, dont a bénéficié chaque enfant de niveau équivalent au
CM2 de l’école San Francisco Unified School District. Les programmes de soutien organisés par le San Francisco Symphony
ont été suivis par les élèves de tous les collèges et lycées publiques de San Francisco: ils proposent des cours d’instruments
donnant accès à des cours dispensés par des musiciens professionnels. Le San Francisco Symphony a étendu son offre éducative au cours de la saison 2011/12 avec ‹Community of Music
Makers›, programme qui encourage les chanteurs de chorale
amateurs ainsi que les instrumentistes en proposant des cours
dispensés par des musiciens professionnels du San Francisco
Symphony, des répétitions, ainsi que d’autres possibilités
d’apprentissage. Le SFS a relancé récemment le site web
www.sfskids.org, plateforme éducative destinée au jeune public, née d’un partenariat avec le UC Irvine Institute for Software
Research. C’est avec des programmes musicaux tels ‹Concerts
43
for Kids›, ‹Music for Families›, mais aussi grâce au San Francisco
Symphony Youth Orchestra, ensemble jouissant d’une réputation
internationale, aux concerts annuels gratuits et aux concerts
associatifs, que le San Francisco Symphony donne à tous la
possibilité d’écouter et de découvrir la musique classique.
Les enregistrements du SFS sont disponibles en téléchargement
sur sfsymphony.org/store, itunes.com/sfsymphony, qobuz.com,
et abeillemusique.com
Le concert du San Francisco Symphony à la Philharmonie Luxembourg a été rendu possible grâce à un don de l’Ambassadeur
James C. Hormel et Michael P. Nguyen.
Les tournées du San Francisco Symphony bénéficient du soutien du Frannie and Mort Fleishhacker Endowed Touring Fund,
du Brayton Wilbur, Jr. Endowed Fund for Touring et du HalfmannYee Fund for Touring.
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
San Francisco Symphony
The San Francisco Symphony (SFS), widely considered to be
among the most artistically adventurous and innovative arts institutions in the United States, celebrated its Centennial season
in 2011/12. The Orchestra was established by a group of San
Francisco citizens, music-lovers, and musicians in the wake of
the 1906 earthquake, and played its first concert on December
8, 1911. Almost immediately, the Symphony revitalized the city’s
cultural life. The Orchestra has grown in stature and acclaim
under a succession of distinguished music directors: American
composer Henry Hadley, Alfred Hertz (who had led the American premieres of Parsifal, Salome, and Der Rosenkavalier at
the Metropolitan Opera), Basil Cameron, Issay Dobrowen, the
legendary Pierre Monteux (who introduced the world to The
Rite of Spring and Petrushka), Enrique Jordá, Josef Krips, Seiji
Ozawa, Edo de Waart, Herbert Blomstedt (now Conductor
Laureate), and current Music Director Michael Tilson Thomas
(MTT). Led by MTT, who began his 19th season as Music Director in 2013/14, the SFS presents more than 220 concerts annually, and reaches an audience of nearly 600,000 in its home
of Davies Symphony Hall, through its multifaceted education
44
and community programs, and on national and international
tours. Since MTT assumed his post as the SFS’s eleventh Music Director in September 1995, he and the SFS have formed a
musical partnership hailed as one of the most inspiring and successful in the country. His tenure with the Orchestra has been
praised for outstanding musicianship, innovative programming,
highlighting the works of American composers, and bringing
new audiences to classical music. In addition, the Orchestra
has been recognized nationally and internationally as a leader in
music education and for the use of multimedia, television, technology, and the web to make classical music available worldwide to as many people as possible. MTT now is the longesttenured music director for a major American orchestra, and
the longest-serving music director in the SFS’s history. In its
Centennial season, the Orchestra reprised its acclaimed American Mavericks Festival of music by pioneering modern American composers, featuring the world premieres of four commissioned works in two weeks of concerts at Davies Symphony
Hall and on a two-week national tour, including four performances
at Carnegie Hall. The SFS regularly mounts special weeklong
semi-staged productions with multimedia, hosted and curated
by MTT, and in 2012/13 presented specially staged performances
of Grieg’s Peer Gynt and the first concert performances by an
orchestra of the complete music from Bernstein’s West Side
Story, which were recorded for release on SFS Media. MTT and
the Orchestra also dedicated several weeks to explorations of
the music of Beethoven, selections of which were recorded for
SFS Media, and Stravinsky, on the occasion of the 100th anniversary of the premiere of his Rite of Spring. Since 1996, when
MTT led the Orchestra on the first of their more than a dozen
national tours together, they have continued an ambitious yearly
touring schedule that takes them to Europe, Asia and throughout
the United States. In March 2014 they return to Europe for a
three-week tour performing repertoire from the SFS Media catalogue including John Adams’ Absolute Jest, Ives’ A Concord
Symphony, Mahler’s Third Symphony, and Berlioz’ Symphonie
fantastique at two concerts each in London, Paris, and Vienna,
and performances in Prague, Geneva, Luxembourg, Dortmund,
45
and Birmingham. In 2012, they performed during a two-week
national American Mavericks tour and a two-week tour of Asia
with pianist Yuja Wang in Beijing, Shanghai, Hong Kong, Tokyo,
Taipei, and Macau. In 2011, they made a three-week tour of Europe, culminating in Vienna performances of three Mahler symphonies to commemorate the anniversaries of the composer’s
birth and death. Recent touring highlights also include a threeweek 2007 European tour that featured two televised appearances at the BBC Proms in London and concerts at several
other major European festivals. The Orchestra’s recording series
on SFS Media continues to reflect the artistic identity of its programming, including its commitment to performing the work of
American maverick composers alongside that of the core classical masterworks. The SFS has recorded works from the American Mavericks Festival concerts by Henry Cowell, Lou Harrison,
and Edgard Varèse with pianist Jeremy Denk and organist Paul
Jacobs, and won a 2013 Best Orchestral Performance Grammy
award for its recording of John Adams’ Harmonielehre and Short
Ride in a Fast Machine. Other recently recorded works include
Beethoven’s Symphonies N° 5, N° 7, N° 9, and Piano Concerto
N° 4, with soloist Emanuel Ax; Ives’ A Concord Symphony; and
Copland’s Organ Symphony with Paul Jacobs. A live performance
of John Adams’ Absolute Jest with the St Lawrence String
Quartet and the Orchestra was recorded for future release on
SFS Media, and live performances of Beethoven’s Symphony N° 2
and Cantata on the Death of Emperor Joseph II was released
in November 2013. MTT and the Orchestra have recorded all nine
of Gustav Mahler’s symphonies and the Adagio from the unfinished Symphony N° 10, and the composer’s works for voices,
chorus, and orchestra for SFS Media. Their 2009 recording with
the SFS Chorus of Mahler’s sweeping Symphony N° 8, «Symphony of a Thousand», and the Adagio from Symphony N° 10
won three Grammy awards, including Best Classical Album and
Best Choral Performance. Other significant recordings include
scenes from Prokofiev’s Romeo and Juliet, a collection of
Stravinsky ballets, a Gershwin collection, and «Charles Ives:
An American Journey», among others. In addition to fifteen
Grammy awards, seven of them for the Mahler cycle, the SFS
46
has won some of the world’s most prestigious recording awards,
including Japan’s Record Academy Award, France’s Grand Prix
du Disque, and Germany’s ECHO Klassik Award. MTT and the
SFS launched the national «Keeping Score» PBS television series and multimedia project in 2006 to help make classical music more accessible to people of all ages and musical backgrounds. The project, an unprecedented undertaking among
orchestras, is anchored by eight composer documentaries,
hosted by MTT, and eight live concert films; it also includes
www.keeping-score.org, an innovative website to explore and
learn about music; a national radio series; documentary and live
performance DVD and CDs; and an education program for K-12
schools to further teaching through the arts by integrating classical music into core subjects. More than six million people
have seen the «Keeping Score» television series, and the radio
series has been broadcast on almost 100 stations nationally. The
SFS provides the most extensive education programs offered
by any American orchestra today. In 1988, the Symphony established «Adventures in Music» (AIM), a free, comprehensive
music education program that reaches every first- through fifthgrade child in the San Francisco Unified School District. The SFS
Instrument Training and Support program reaches students in all
San Francisco public middle and high schools with instrumental
music programs, providing coaching by professional musicians.
The Symphony expanded its educational offerings in 2011/12
with «Community of Music Makers», a program that supports
amateur choral singers and instrumental musicians with professional coaching by SFS musicians, rehearsals, and other learning opportunities. The SFS recently relaunched its children’s
music education website, www.sfskids.org, created in conjunction with the UC Irvine Institute for Software Research. The SFS
also offers opportunities to hear and learn about great music
through its programs Concerts for Kids, Music for Families, the
internationally-acclaimed SFS Youth Orchestra, and annual
free and community concerts. SFS recordings are available at
sfsymphony.org/store, itunes.com/sfsymphony, qobuz.com,
and abeillemusique.com
47
The San Francisco Symphony’s performance in Luxembourg is
made possible by a gift from Ambassador James C. Hormel and
Michael P. Nguyen.
San Francisco Symphony tours are supported by the Frannie and
Mort Fleishhacker Endowed Touring Fund, the Brayton Wilbur,
Jr. Endowed Fund for Touring, and the Halfmann-Yee Fund for
Touring.
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Chœur symphonique de la Grande Région
Sollicité régulièrement par les orchestres professionnels de la
Grande Région (Orchestre Philharmonique du Luxembourg, Orchestre de Chambre du Luxembourg, Orchestre national de
Lorraine, Philharmonisches Orchester der Stadt Trier, Deutsche
Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserslautern) et d’autres
pays (l’Orchestre symphonique Tchaïkovski de la Radio de Moscou, la Basel Sinfonietta…), l’INECC Luxembourg et ses partenaires transfrontaliers proposent, depuis plusieurs saisons, à
des chanteurs expérimentés (qui ont un bon niveau musical et
autonomie dans la partition) de constituer un chœur symphonique de haut niveau et à géométrie variable, selon les projets
musicaux. Le projet de chœur symphonique de la Grande Région résulte de l’absence d’un chœur professionnel transfrontalier réunissant les 4 pays – 5 régions (Sarre, Nordrhein-Westfalen, Lorraine, Wallonie, Grand-Duché de Luxembourg) et capable de se joindre seul à un concert symphonique. La vocation
de ce Chœur symphonique consiste à faire rayonner la Grande
Région à travers la pratique chorale amateur au plus haut niveau,
en proposant à ses choristes une formation autour d’un projet.
L’effectif varie en fonction des œuvres produites; il est constitué
de choristes auditionnés, sélectionnés et préparés par des chefs
professionnels sur proposition de l’INECC Luxembourg, de
l’INECC – Mission Voix Lorraine – et des fédérations chorales
de Sarre et Nordrhein-Westfalen. Les conditions requises pour
y entrer: avoir de bonnes connaissances musicales, des qualités vocales, ainsi qu’une expérience chorale solide. Exigence et
innovation en constituent les principaux piliers artistiques. Pour
48
accompagner ces œuvres, il fait appel à des solistes, à des orchestres à cordes ou orchestres symphoniques, constitués de
musiciens professionnels.
Ses objectifs sont les suivants: partager «l’histoire et la culture»
musicales communes de notre Grande Région, toucher un public nouveau, offrir un tremplin à de jeunes chanteurs solistes,
faire découvrir des œuvres rarement interprétées, développer
une collaboration fructueuse entre choristes passionnés et musiciens chevronnés, encourager la mobilité des publics et des
choristes, encourager la création par des commandes à des
compositeurs de la Grande Région. Loin de se substituer aux
chœurs existants, cet ensemble vise à dynamiser le réseau
choral transfrontalier.
La Philharmonie Luxembourg est le 1er diffuseur à lui avoir fait
confiance en l’invitant à interpréter la Symphonie N° 3 de Gustav
Mahler aux côtés du San Francisco Symphony sous la direction
de Michael Tilson Thomas. Au total, quelque 80 choristes femmes ont travaillé d’octobre 2013 à janvier 2014 dans leur région
respective sous la direction de Jean-Paul Majerus, Camille
Kerger, Angela Haendel ou Luc Denoux, avant de se réunir de
février à mars 2014 sous la direction de David Reiland; ce sont
elles qui auront l’honneur, mais aussi la lourde tâche de porter
sur les fonds baptismaux ce chœur symphonique transfrontalier.
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Chœur symphonique de la Grande-Région
Seit einigen Jahren bietet das INECC Luxemburg in Zusammenarbeit mit seinen Partnern in der Großregion erfahrenen Sängern
mit guter musikalischer Allgemeinbildung und der Fähigkeit
zum Partiturlesen die Möglichkeit zum gemeinsamen Singen
in einem symphonischen Chor. Dieser zeichnet sich durch sein
hohes Niveau und seine variable Besetzung aus und ist bereits
mit führenden regionalen und internationalen Orchestern aufgetreten. Zu Ersteren zählen u.a. das Orchestre Philharmonique
du Luxembourg, das Orchestre de Chambre du Luxembourg,
das Orchestre national de Lorraine, das Philharmonische Or-
49
chester der Stadt Trier und die Deutsche Radio Philharmonie
Saarbrücken Kaiserslautern, zu Letzteren das u.a. Tchaikovsky
Symphony Orchestra Moscow und die Basel Sinfonietta. Die
Idee eines in der Großregion verwurzelten symphonischen Chor
entstand angesichts des Fehlens eines grenzüberschreitenden
Chors, der vier Länder und zugleich fünf Regionen vereint (Saarland, Rheinland-Pfalz, Lothringen, Wallonische Region, Luxemburg). Er hat die Aufgabe, die Großregion über Laien-Chorgesang auf höchstem Niveau zum Strahlen zu bringen und versammelt zu seinen Projekten Sänger, die nach einem Vorsingen
mit professionellen Dirigenten zusammenarbeiten; diese werden
vom INECC Luxemburg, vom INECC – Mission Voix Lorraine
und Chorverbänden im Saarland und in Rheinland-Pfalz ausgesucht. Aufnahmebedingungen sind neben einer guten musikalischen Allgemeinbildung und stimmlichen Qualitäten solide
Chorerfahrungen. Der Chor stellt héchste Anforderungen an
sich selbst und ist der Innovation verpflichtet. Bei seinen Auftritten arbeitet er mit professionellen Solisten, Streich- oder Symphonieorchestern zusammen.
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Pueri Cantores du Conservatoire de la Ville de Luxembourg
Le chœur de garçons Pueri Cantores du Conservatoire de la
Ville de Luxembourg (Pierre Nimax jr., direction; Marie-Reine
Nimax-Weirig, formation de la voix) a été fondé en 1993 dans
le cadre de l’enseignement musical du Conservatoire. Depuis
l’année scolaire 2008, le nouveau cours de chant choral offre
aux garçons, à partir de 7 ans, une formation musicale (solfège)
dans le cadre même de la chorale. Le répertoire est choisi parmi la littérature vocale sacrée et ‹séculière› allant du chant grégorien à la musique contemporaine (huit créations mondiales).
Au programme figurent entre autres le Weihnachtsoratorium et
le Magnificat de Bach, Messiah de Haendel, le Magnificat de
Vivaldi, Die Schöpfung de Haydn, Chichester Psalms et les
«concert selections» de la Messe (Mass) de Bernstein, le Requiem de Haydn, Mozart, Fauré, Britten et d’Andrew Lloyd Webber, la Symphonie de Psaumes de Stravinsky, Polla ta dina de
Xenakis, l’Oratorio des exclus et la Missa 1945–2005 de Civita50
Pueri Cantores du Conservatoire de la Ville de Luxembourg
reale, Ons Heemecht de Nimax sen., The Armed Man: A Mass
for Peace de Jenkins. Le chœur a interprété différents opéras
pour enfants et jeunes gens entre autres: The boy who grew
too fast de Menotti, Der Schulmeister de Telemann, D’Land
wou den Här Zoufall Meeschter ass de Sani et Gregoretti
et Brundibár de Krása, et a participé à des productions de Tosca
de Puccini, Hänsel und Gretel de Humperdinck et Die Zauberflöte de Mozart. Les Pueri travaillent régulièrement avec des orchestres, des chœurs et des chefs d’orchestre de grande
renommée comme les Solistes Européens Luxembourg, l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, l’Orchestre de chambre
de Metz, la Musique Militaire Grand-Ducale, l’Ensemble orchestral d’Arco, les chœurs de garçons Knabenchor Hannover, Escolania de Montserrat, Riga Domchor, Capella Vocalis Reutlingen,
Cheam School Chapel Choir, Haags Matrozenkoor, ainsi que
Kurt Pahlen, Heinz Hennig, Rudolf Ewerhart, Willibrord Heckenbach, Pierre Cao, Jaume Miranda, Jack Martin Haendler, Arturo
Tamayo, Robert H.P. Platz, Eckhard Weyand, Michel Lonsdale,
Tim Bennet, Daniël Salbert, Jean-Claude Braun, Roland Kaber,
Gast Waltzing. 5 CD et 2 DVD de l’opéra D’Land wou den Här
Zoufall Meeschter ass et d’Ons Heemecht ont été produits. Les
Pueri entament régulièrement des tournées de concerts en Al51
lemagne, France, Belgique, Espagne, Italie, Lettonie ou bien au
Japon, et étaient à Pâques 2013 en Corée du Sud. En 2007 les
Jeunesses Musicales du Luxembourg ont décerné le prix Norbert-Stelmes aux Pueri Cantores. Les Pueri Cantores ont eu le
grand honneur de se produire plusieurs fois à la Cour Grand-Ducale. Le chœur est très fier d’avoir pu compter S.A.R. le GrandDuc Héritier Guillaume de Luxembourg parmi ses chanteurs.
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Pueri Cantores du Conservatoire de la Ville de Luxembourg
Der Knabenchor Pueri Cantores des Konservatoriums der Stadt
Luxemburg wurde im Jahre 1993 von Pierre Nimax jr. gegründet. Die Sänger sind Schüler und Studenten des Konservatoriums, die sich neben den wöchentlichen Proben zur Stimmbildung und Gehörbildung sowie zu Workshops zur Weiterbildung
treffen. Die Stimmbildung wird von Prof. Marie-Reine Weirig
unterrichtet. Im Mittelpunkt der Arbeit steht die weltliche wie
geistliche A-cappella-Chormusik der verschiedenen Epochen bis
hin zu acht Uraufführungen von Werken vornehmlich Luxemburger Komponisten. Aber auch die großen Werke der klassischen Chorsymphonik gehören zum Repertoire des Chors. So
wurden u.a. Werke wie Bachs Weihnachtsoratorium und Magnificat, Händels Messias, Vivaldis Magnificat, Haydns Schöpfung,
Bernsteins Chichester Psalms und Mass (Concert selections),
Requiems von Michael Haydn, Fauré, Mozart und Webber, Strawinskys «Psalmensymphonie», Xenakis’ Polla ta dina, Civitareales Oratorio des exclus und Missa 1945–2005, Pierre Nimax’
Ons Heemecht und Jenkin’s The Armed Man: A Mass for Peace
aufgeführt. Die Pueri haben verschiedene Opern für Kinder und
Jugendliche aufgeführt: Menottis The boy who grew too fast,
Telemanns Der Schulmeister, Sanis/Gregorettis D’Land wou
den Här Zoufall Meeschter ass und Krasas Brundibar sowie die
Knabenchöre und Solistenpatien in Tosca, Hänsel und Gretel
und Die Zauberflöte. Der Knabenchor hat regelmäßig die Ehre,
mit anerkannten Orchestern, Chören und Dirigenten zusammen
zu musizieren, wie u.a. mit den Solistes Européens, Luxembourg, dem Orchestre Philharmonique du Luxembourg, dem
Orchestre de Chambre de Metz, der Musique Militaire Grand53
Ducale, dem Ensemble orchestral d’Arco, dem Knabenchor
Hannover, der Escolania de Montserrat, dem Rigaer Domchor,
der Capella Vocalis Reutlingen, dem Cheam School Chapel
Choir und Haags Matrozenkoor sowie mit Kurt Pahlen, Heinz
Hennig, Rudolf Ewerhart, Willibrord Heckenbach, Pierre Cao,
Jaume Miranda, Jack Martin Händler, Arturo Tamayo, Robert
H.P. Platz, Eckhard Weyand, Michel Lonsdale, Tim Bennet, Daniël Salbert, Jean-Claude Braun, Roland Kaber und Gast Waltzing. Es wurden 5 CDs und 2 DVDs mit der Oper D’Land wou
den Här Zoufall Meeschter ass und Ons Heemecht aufgenommen. Der Knabenchor unternimmt regelmäßig Konzertreisen
nach Deutschland, Frankreich, Belgien, Spanien, Italien und
Lettland sowie nach Japan und Ostern 2013 nach Süd-Korea.
2007 hat die Jeunesses Musicales du Luxembourg den Pueri Cantores den musikalischen Ehrenpreis Robert Stelmes verliehen. Die Pueri Cantores haben die große Ehre, mehrmals am
großherzoglichen Hof in Luxemburg aufzutreten. Der Chor ist
sehr stolz, Erbgroßherzog Guillaume von Luxemburg zu seinen
ehemaligen Sängern zu zählen.
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Michael Tilson Thomas Directeur musical
Michael Tilson Thomas (MTT) célèbre cette saison 2013/14 sa
19e saison au poste de directeur musical du San Francisco Symphony (SFS). Il est actuellement le directeur musical ayant été
le plus longtemps à la tête d’un grand orchestre américain, dépassant Pierre Monteux, lui aussi en son temps directeur musical du San Francisco Symphony. Michael Tilson Thomas, 11e directeur musical du San Francisco Symphony, a pris ses fonctions en septembre 1995, consolidant ainsi une collaboration
étroite avec l’orchestre, initiée 20 années auparavant, lorsqu’à
29 ans Michael Tilson Thomas a dirigé l’orchestre dans la Symphonie N° 9 de Mahler. Michael Tilson Thomas et l’orchestre ont
été salués pour leur programmation novatrice, élargissant l’expérience des concerts symphoniques grâce au multimédia et à
des mises en scène originales, mettant en valeur des œuvres
de compositeurs américains, cela avec le souci d’attirer un nouveau public friand de musique symphonique, dans le cadre de
concerts présentés tout aussi bien au Davies Symphony Hall
54
Michael Tilson Thomas
qu’au travers de vastes projets médiatiques organisés par l’orchestre. Au cours de la saison 2012/13, Michael Tilson Thomas a
dirigé le San Francisco Symphony dans des études sur la musique de Beethoven et Stravinsky, incluant des concerts destinés à célébrer le 100e anniversaire du Sacre du printemps et dirigeant la première version de concert présentée par un orchestre symphonique de l’intégrale de la musique de West Side
Story de Bernstein. En 2012, Michael Tilson Thomas et le San
Francisco Symphony ont pris part à l’un des évènements majeurs de l’American Mavericks Festival, un festival qui se déroule pendant deux semaines et célèbre un pan de l’héritage
musical de l’Amérique du 20e siècle qui se veut en marge des
écoles. Ils ont ainsi effectué une tournée nationale avec un programme de musique américaine présenté initialement au cours
de quatre concerts au Carnegie Hall. À l’origine, American Mavericks, institué par Michael Tilson Thomas et l’orchestre en
2000, est un festival composé d’une douzaine de concerts,
contribuant à faire de l’orchestre un ‹défenseur› de la musique
américaine. Michael Tilson Thomas a aussi engagé l’orchestre
dans toute une série de concerts de découverte de la musique,
série présentée dans le monde entier, consacrée à la musique
de Mahler, Stravinsky, Prokofiev, Beethoven, Wagner et Weill,
ainsi qu’à des productions semi-concertantes du Château de
Barbe-Bleue de Bartók, du Martyre de Saint-Sébastien de De55
bussy, de la musique de scène de Peer Gynt de Grieg,
d’œuvres de Robin Holloway et Alfred Schnittke, de l’opéra-ballet Mlada de Rimski-Korsakov, et The Thomashefskys, hommage aux grands-parents de Michael Tilson Thomas, Boris et
Bessie Thomashefsky, pionniers du théâtre yiddish américain.
Les enregistrements de Michael Tilson Thomas, qui ont fait l’objet de critiques élogieuses, ont remporté de nombreux prix internationaux, dont 12 Grammy Awards pour des enregistrements du San Francisco Symphony: Harmonielehre et Short
Ride in a Fast Machine de John Adams, les Symphonies N° 3,
6, 7, 8 de Mahler, l’Adagio de la Symphonie N° 10, des scènes
de Roméo et Juliette de Prokofiev, ainsi qu’une anthologie réunissant trois des musiques de ballet de Stravinsky – Le Sacre
du printemps, L’Oiseau de feu et Perséphone. Michael Tilson
Thomas et l’orchestre ont enregistré toutes les symphonies de
Mahler et ses œuvres pour voix, chœur et orchestre pour le label du San Francisco Symphony SFS Media. En 2012, Michael
Tilson Thomas et l’orchestre ont enregistré et sorti sur disque
une prise de son directe d’une sélection de ses concerts présentés lors de l’American Mavericks Festival, dans lequel figurent des œuvres de Henry Cowell, Lou Harrison et Edgard
Varèse, aux côtés du pianiste Jeremy Denk et de l’organiste
Paul Jacobs. Parmi d’autres enregistrements récents figurent
A Concord Symphony de Charles Ives, dans un arrangement de
Henry Brant, l’Organ Symphony de Copland avec Paul Jacobs,
et plus récemment les Symphonies N° 2, 5, 7 et 9 de Beethoven, sa Kantate auf den Tod von Kaiser Joseph II et son Concerto pour piano N° 4, avec le soliste Emanuel Ax. Les enregistrements de Michael Tilson Thomas incluent aussi des œuvres
pionnières de compositeurs tels Carl Ruggles, Steve Reich,
John Cage et George et Ira Gershwin. Depuis 1996, Michael
Tilson Thomas et l’orchestre sont partis plus d’une douzaine de
fois en tournée dans le monde et aux États-Unis. Ils effectuent
une tournée chaque année et jouent régulièrement en Europe
et aux États-Unis, se produisant une fois l’an au Carnegie Hall.
En mars 2014, ils reviennent en Europe pour une tournée de
trois semaines, interprétant de la nouvelle musique rarement
jouée, mais aussi des œuvres importantes du répertoire clas57
sique puisées dans le catalogue du SFS Media. Citons Absolute
Jest de John Adams, A Concord Symphony de Charles Ives, la
Symphonie N° 3 de Mahler et la Symphonie fantastique de Berlioz. La tournée comprend deux concerts à Londres, Paris et
Vienne ainsi que des concerts à Prague, Genève, Luxembourg,
Dortmund et Birmingham. Interprètes d’exception de la musique de Mahler, Michael Tilson Thomas et le San Francisco
Symphony ont joué plusieurs de ses symphonies en 2011 lors
d’une tournée européenne dans les capitales musicales les plus
importantes afin de célébrer l’anniversaire de la naissance et de
la mort du compositeur. Cette tournée a été tout particulièrement marquée par quatre concerts au très célèbre Wiener Konzerthaus. Parmi les autres moments forts des tournées récentes, citons, parallèlement aux deux semaines de la tournée
American Mavericks aux États-Unis en 2012, une tournée de
10 concerts en Asie en 2012, ainsi qu’une tournée dans les festivals d’été, dont les Proms de Londres et les festivals d’Édimbourg, Rheingau, Berlin et Lucerne en 2007. Né à Los Angeles,
Michael Tilson Thomas débute sa formation à la University of
Southern California, où il y étudie le piano auprès de John
Crown, la direction et composition auprès d’Ingolf Dahl. À 19 ans,
il est nommé directeur musical de l’orchestre de la Young Musicians Foundation Debut Orchestra. Il a travaillé avec Stravinsky,
Boulez, Stockhausen et Copland, créant certaines de leurs
œuvres dans le cadre des célèbres Monday Evening Concerts
de Los Angeles. Durant cette période, il a été pianiste et chef
d’orchestre lors de master classes dispensées par Gregor Piatigorsky et Jascha Heifetz. En 1969, à 24 ans, après avoir remporté le Koussevitzky Prize à Tanglewood, Michael Tilson Thomas est nommé chef d’orchestre assistant au Boston Symphony Orchestra (BSO). Dix jours plus tard, il fait ses débuts à New
York avec le Boston Symphony Orchestra, acquérant une reconnaissance internationale en remplaçant, en milieu de concert, le
directeur musical William Steinberg au Lincoln Center. Il devient
peu de temps après premier chef invité du BSO, poste qu’il occupe jusqu’en 1974. Il a dirigé les émissions Young People’s
Concerts du New York Philharmonic de 1971 à 1977, a également travaillé comme chef d’orchestre et directeur à l’Ojai Fes58
tival, directeur musical au Buffalo Philharmonic et premier chef
invité au Los Angeles Philharmonic. Il a effectué des tournées
dans le monde entier avec le London Symphony Orchestra,
dont il devient premier chef en 1988 et qu’il dirige actuellement
en qualité de premier chef invité. Il a été jusqu’en 2000 co-directeur artistique du Pacific Music Festival, qu’il a fondé en
1990 au Japon à Sapporo et inauguré avec Leonard Bernstein.
Ses engagements comme chef invité le conduisent à diriger les
plus grands orchestres d’Europe et des États-Unis. Michael Tilson Thomas se distingue par son engagement en faveur de
l’éducation musicale et, plus généralement, son engagement
auprès des jeunes. Il crée en 1987 la New World Symphony
(NWS) à Miami, un orchestre destiné à former les étudiants les
plus doués des conservatoires américains; il continue à y jouer
le rôle de directeur artistique. Un lieu récemment construit par
Frank Gehry, le New World Center, conçu comme un laboratoire
où l’on étudie la musique, où on la joue et l’expérimente, a ouvert à Miami Beach en 2011. En tant que directeur artistique du
YouTube Symphony Orchestra, Michael Tilson Thomas a dirigé
l’ensemble lors de son premier concert en 2009 au Carnegie
Hall ainsi qu’un nouveau groupe de musiciens au Sydney Opera
House en 2011. Cet événement a été le concert diffusé en direct sur YouTube le plus populaire, puisqu’il a été vu par 33 millions de spectateurs. Michael Tilson Thomas et le San Francisco
Symphony ont lancé l’émission de télévision connue à travers
tout le pays Keeping Score PBS ainsi qu’un projet multimédia
dont on ne trouve pas d’autre exemple aux États-Unis. Destiné
à rendre la musique classique plus accessible au public de tous
âges et de toutes les catégories sociales, Keeping Score regroupe huit documentaires de compositeurs et huit concerts
filmés en direct. Ce projet a été vu par plus de six millions
d’Américains à la télévision nationale PBS, mais aussi grâce à sa
parution en DVD, au site web interactif www.keepingscore.org
qui permet d’explorer et de parfaire ses connaissances musicales, à des épisodes commentés par Michael Tilson Thomas
disponibles en émissions radio diffusées à l’échelle nationale.
Son programme éducatif a été créé afin de promouvoir l’art en
incorporant la musique classique aux matières principales en59
seignées dans le premier et second degré. Les compositeurs
Keeping Score sont Tchaïkovski, Beethoven, Stravinsky, Copland, Ives, Berlioz, Chostakovitch et Mahler. Reconnu pour ses
talents de compositeur, Michael Tilson Thomas a présenté dans
le monde entier ses créations aux côtés du San Francisco Symphony. En 1999, il a dirigé le San Francisco Symphony dans la
première version orchestrale de ses Three Songs to Poems by
Walt Whitman, et, en 2001, Renée Fleming et le San Francisco
Symphony ont présenté en création le cycle des Poems of
Emily Dickinson. En 2002, Michael Tilson Thomas a dirigé le San
Francisco Symphony dans la création mondiale de son concerto
pour contrebasson Urban Legend, avec en soliste Steven Braunstein, contrebassoniste du San Francisco Symphony. En 2005,
Michael Tilson Thomas et le San Francisco Symphony ont interprété Island Music de Michael Tilson Thomas, dédié à la mémoire de Lou Harrison. En 1991, Michael Tilson Thomas et le
New World Symphony ont présenté From the Diary of Anne
Frank, composé par Michael Tilson Thomas en réponse à une
commande de l’UNICEF. Sa composition Shówa/Shoáh a été
écrite en commémoration du 50e anniversaire du bombardement d’Hiroshima. Michael Tilson Thomas est détenteur de la
National Medal of Arts, plus haut prix attribué aux artistes par
le gouvernement américain, décernée en 2010 par le Président
Barack Obama. Il a également reçu le Columbia University’s
Ditson Award for services to American Music ainsi que le President’s Award from the National Academy of Recording Arts and
Sciences. Il a été nommé Conductor of the Year par Musical
America en 1995. Michael Tilson Thomas a été Perspectives
Artist au Carnegie Hall de 2003 à 2005. Gramophone lui a décerné le prix de l’artiste de l’année en 2006 et il a également
été sélectionné par l’American Academy of Arts and Sciences.
Michael Tilson Thomas a été fait Chevalier des Arts et des
Lettres en France.
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Michael Tilson Thomas music director and conductor
Michael Tilson Thomas (MTT) celebrates his 19th season as Music Director of the San Francisco Symphony (SFS) during the Or60
chestra’s 2013/14 season. MTT is currently the longest-tenured
music director at any major American orchestra, and has surpassed Pierre Monteux as the longest-tenured SFS Music Director. MTT assumed his post as the SFS’s 11th Music Director
in September 1995, consolidating a strong relationship with the
Orchestra that began two decades earlier, with his SFS debut at
age 29, leading the Orchestra in Mahler’s Symphony N° 9. MTT
and the Orchestra have been praised for innovative programming, enhancing the orchestral concert experience with multimedia and creative staging, showcasing the works of American
composers, and attracting new audiences for orchestral music,
both at Davies Symphony Hall and through the Orchestra’s extensive media projects. In the 2012/13 season, he led the SFS
in explorations of the music of Beethoven and Stravinsky, including 100th anniversary performances of The Rite of Spring,
and conducted the first live concert performances of Bernstein’s complete West Side Story. In 2012, MTT and the SFS
presented a landmark two-week American Mavericks Festival,
a celebration of America’s maverick musical heritage of the 20th
century, and toured nationally with all-American Mavericks repertoire, including four concerts at Carnegie Hall. The initial
American Mavericks, which MTT and the Orchestra mounted in
2000, was a 12-concert festival that established the Orchestra’s
reputation as a standard-bearer of American music. MTT has
also led the Orchestra in internationally acclaimed explorations
of the music of Mahler, Stravinsky, Prokofiev, Beethoven, Wagner, and Weill, and semi-staged productions including Bartók’s
Duke Bluebeard’s Castle, Debussy’s Le Martyre de Saint-Sébastien, music from Peer Gynt by Grieg, Robin Holloway, and Alfred Schnittke; Rimsky-Korsakov’s opera-ballet Mlada, and The
Thomashefskys, celebrating MTT’s grandparents, Boris and Bessie Thomashefsky, pioneers of the American Yiddish theater.
MTT’s acclaimed recordings have won numerous international
awards, including 12 Grammy awards for SFS recordings, for
John Adams’ Harmonielehre and Short Ride in a Fast Machine,
Mahler’s Symphonies N° 3, N° 6, N° 7, N° 8, and the Adagio from
Symphony N° 10, scenes from Prokofiev’s Romeo and Juliet,
and a collection of three Stravinsky ballet scores – The Rite of
61
Spring, The Firebird, and Perséphone. For the SFS’s own SFS
Media label, MTT and the Orchestra recorded all of Mahler’s
symphonies and his works for voices, chorus and orchestra.
In 2012, MTT and the Orchestra recorded and released a live
recording culled from its American Mavericks Festival concerts,
with works by Henry Cowell, Lou Harrison, and Edgard Varèse,
featuring pianist Jeremy Denk and organist Paul Jacobs. Other
significant recent recordings include Ives’ A Concord Symphony, arranged by Henry Brant; Copland’s Organ Symphony with
Paul Jacobs; and most recently Beethoven’s Symphonies N° 2,
N° 5, N° 7 and N° 9 and his Cantata on the Death of Emperor
Joseph II and Piano Concerto N° 4, with soloist Emanuel Ax.
Tilson Thomas’s recordings also include pioneering work with
the music of American composers Carl Ruggles, Steve Reich,
John Cage and George and Ira Gershwin. Since 1996, Tilson
Thomas and the Orchestra have made more than two dozen
national and international tours together. They continue to tour
every year and perform regularly in Europe and throughout the
United States, including annual visits to Carnegie Hall. In March
2014 they return to Europe for a three-week tour, performing
new and rarely performed music as well as core classical repertoire from the SFS Media catalogue, including John Adams’
Absolute Jest, Ives’ A Concord Symphony, Mahler’s Symphony
N° 3, and Berlioz’s Symphonie fantastique. The tour includes
two concerts each in London, Paris, and Vienna, and performances in Prague, Geneva, Luxembourg, Dortmund, and Birmingham. Acclaimed interpreters of Mahler’s music, MTT and
the SFS performed several of his symphonies in 2011 on tour in
Europe’s leading music capitals for the anniversaries of the
composer’s birth and death, including the centerpiece: a rare
four-concert engagement at the famed Vienna Konzerthaus.
Other recent touring highlights, in addition to the two-week
American Mavericks tour of the United States in 2012, include
the Orchestra’s 10-concert tour of Asia in 2012, and a 2007 tour
of summer festivals including the London Proms and festivals
of Edinburgh, Rheingau, Berlin and Lucerne. A Los Angeles
native, MTT began his formal studies at the University of Southern California, where he studied piano with John Crown and
62
conducting and composition with Ingolf Dahl. At 19, he was
named Music Director of the Young Musicians Foundation Debut Orchestra. He worked with Stravinsky, Boulez, Stockhausen,
and Copland on premieres of their works at Los Angeles’s
famed Monday Evening Concerts. During this period he was
also pianist and conductor for Gregor Piatigorsky and Jascha
Heifetz. In 1969, at age 24, after winning the Koussevitzky Prize
at Tanglewood, Tilson Thomas was appointed Assistant Conductor of the Boston Symphony Orchestra (BSO). Ten days later, he
made his New York debut with the Boston Symphony, gaining
international recognition when he replaced Music Director William Steinberg mid-concert at Lincoln Center. He was later appointed Principal Guest Conductor of the BSO, where he remained until 1974. He led the television broadcasts of the New
York Philharmonic’s famed «Young People’s Concerts» from
1971 to 1977. He has also served as Chief Conductor and Director of the Ojai Festival, Music Director of the Buffalo Philharmonic, and a Principal Guest Conductor of the Los Angeles Philharmonic. He has toured the world with the London Symphony
Orchestra, of which he became Principal Conductor in 1988 and
now serves as Principal Guest Conductor. Until 2000 he was coArtistic Director of the Pacific Music Festival, which he and
Leonard Bernstein inaugurated in Sapporo, Japan, in 1990. His
guest conducting engagements include frequent appearances
with the major orchestras of Europe and the United States.
MTT is noted for his commitment to music education and
young people. In 1987 he founded the New World Symphony
(NWS) in Miami, a national training orchestra for the most gifted
graduates of America’s conservatories, and continues as Artistic
Director. A newly-built Frank Gehry venue, the New World Center, conceived as a laboratory for the way music is taught, performed and experienced, opened in Miami Beach in 2011. As
Artistic Director of the YouTube Symphony Orchestra, MTT led
the globally-sourced ensemble in both its first concert in 2009
at Carnegie Hall and the new group of musicians who performed
at the Sydney Opera House in 2011. That event was the most
popular live YouTube concert, with 33 million viewers. MTT and
the SFS created the acclaimed national «Keeping Score» PBS
63
television series and multimedia project, unprecedented among
American orchestras. Designed to make classical music more
accessible to people of all ages and musical backgrounds, «Keeping Score» is anchored by eight composer documentaries and
eight live concert films, viewed by more than six million Americans on national PBS television and DVD; an interactive web site
to explore and learn about music, www.keepingscore.org; and
a national radio series with episodes hosted by MTT. Its education program for K-12 schools was designed to further teaching through the arts by integrating classical music into core subjects. «Keeping Score» composers include Tchaikovsky, Beethoven, Stravinsky, Copland, Ives, Berlioz, Shostakovich, and
Mahler. Acclaimed for his work as a composer, MTT has given
world premieres of many of his works with the SFS. In 1999,
MTT conducted the SFS in the first orchestral version of Three
Songs to Poems by Walt Whitman, and in 2001, Renée Fleming
and the SFS premiered his song cycle Poems of Emily Dickinson. In 2002, MTT led the SFS in the world premiere of his contrabassoon concerto Urban Legend, with SFS contrabassoonist
Steven Braunstein as soloist. In 2005, MTT and the SFS performed MTT’s Island Music, dedicated to the memory of Lou
Harrison. In 1991, MTT and the New World Symphony performed From the Diary of Anne Frank, composed by MTT and
commissioned by Unicef. His composition Shówa/Shoáh was
written in commemoration of the 50th anniversary of the bombing of Hiroshima. Tilson Thomas’s many honors include the National Medal of Arts, the highest award given to artists by the
United States government, presented by President Barack
Obama in 2010. He has also been recognized with Columbia
University’s Ditson Award for services to American Music and
the President’s Award from the National Academy of Recording
Arts and Sciences. He was named 1995 Conductor of the Year
by Musical America. Tilson Thomas was a Carnegie Hall Perspectives Artist from 2003 to 2005. In 2006 he was recognized
with Gramophone’s Artist of the Year award, and was elected to
the American Academy of Arts and Sciences. MTT is a Chevalier des Arts et des Lettres of France.
64
Sasha Cooke
(photo: Dario Acosta)
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Sasha Cooke mezzo-soprano
Lauréate d’un Grammy-Award, la rayonnante mezzo-soprano
américaine Sasha Cooke a triomphé au San Francisco Opera
dans le rôle-titre de la création mondiale The Gospel of Mary
Magdalene de Mark Adamo. Elle a enthousiasmé le San Francisco Examiner pour «ses envolées lyriques et sa voix séduisante, sa diction cristalline et sa présence majestueuse, attachante de surcroît»: elle était «la gloire de la production». Tandis
que le New York Times salue sa «brillante exception» dans le
répertoire de musique de chambre, The New Yorker décèle
chez la jeune chanteuse «tonalité lumineuse, ligne musicale généreusement tenue, nuance verbale profonde, et talent de séductrice.» Ses engagements avec orchestre durant la saison
2013/14 incluent des concerts avec Alan Gilbert et le New York
Philharmonic Orchestra (Spring Symphony de Britten), avec
Pierre Boulez et le Chicago Symphony Orchestra, dans la Sym65
phonie N° 2 de Mahler avec le Deutsches Symphonie-Orchester Berlin et Tugan Sokhiev, avec le Columbus Symphony Orchestra sous la direction de Jean Marie Zeitouni. Elle fera ses
débuts avec le Philadelphia Orchestra sous la direction de Cristian Macelaru et sera en tournée européenne aux côtés de Michael Tilson Thomas et du San Francisco Symphony, pour interpréter la partie de mezzo de la Symphonie N° 3 de Mahler. En
outre, cette saison sera l’occasion pour elle de débuts au Wigmore Hall dans le cadre d’un récital aux côtés de Julius Drake
avec l’Indianapolis Symphony Orchestra, et comme soliste dans
le Requiem de Verdi. Sa première prise de rôle de la saison se
fera dans Anna Bolena à l’Opéra national de Bordeaux Aquitaine. En tant que ‹récitaliste›, Sasha Cooke interprètera de la
country à la University of Arkansas – Little Rock, à la Emory University et aux Matinee Musicale de Duluth, Minnesota. Suite au
succès remporté lors de la saison 2012, la mezzo-soprano présentera de nouveau des concerts pour la Chamber Music Society of Lincoln Center aux côtés d’Opus One et de David Shifrin; ce programme sera repris dans le cadre des Celebrity Series of Boston au Pickman Hall de la Longy School of Music. Sasha Cooke présentera des concerts aux côtés du Chamber Music Northwest et du Santa Fe Chamber Music Festival. Interprète
régulière d’œuvres contemporaines, Sasha Cooke fera ses débuts sur la Côte Ouest des États-Unis et enregistrera la Symphonie N° 3 de Mohahammed Fairouz «Poems and Prayers», se
produira aux côtés du Los Angeles Philharmonic dans The Civil
Wars de Phillip Glass et interprètera une nouvelle œuvre commandée par Joby Talbot. À l’été 2013, Sasha Cooke est retournée au Hollywood Bowl pour y interpréter la Symphonie N° 2
de Mahler sous la direction de Michael Tilson Thomas aux côtés
du Los Angeles Philharmonic; elle s’est aussi produite pour le
Chamber Music Northwest aux côtés du Miró Quartet, mais
aussi à l’Aspen Music Festival dans la Symphonie N° 4 de Mahler. En 2012, Sasha Cooke a ouvert la saison d’été du Hollywood
Bowl avec la Symphonie N° 9 de Beethoven sous la direction de
Leonard Slatkin, aux côtés du Los Angeles Philharmonic. Elle
s’est illustrée au Music@Menlo ainsi qu’au RoundTop Festival.
Elle a chanté lors du concert de clôture de l’Aspen Music Festi66
val et du Mostly Mozart Festival sous la direction de Robert
Spano dans la Symphonie N° 8 de Mahler, ainsi qu’avec Louis
Langrée dans la Messe en ut de Beethoven. Sasha Cooke s’illustrera à nouveau auprès du Deutsches Symphonie-Orchester
Berlin, interprétant des œuvres de Bernstein, Copland, Bolcom,
Barber et Gershwin dans les concerts d’inauguration dédiés au
nouveau directeur musical Tugan Sokiev à Berlin et au Beethovenfest de Bonn. La saison a marqué ses débuts au San Francisco Opera dans le rôle-titre de la création mondiale The Gospel of Mary Magdalene de Mark Adamo, ainsi que ses débuts
dans les rôles de Magnolia dans la production de Show Boat de
Francesca Zambello au Houston Grand Opera et dans le rôle de
Sonja dans The Aspern Papers de Dominick Argento au Dallas
Opera. Elle est aussi retournée au San Francisco Symphony
pour interpréter Missa Solemnis de Beethoven sous la direction
de Michael Tilson Thomas, a donné la première mondiale de
Earth Echoes d’Augusta Read Thomas aux côtés de l’Orpheus
Chamber Orchestra au Carnegie Hall, s’est illustrée avec le
Chamber Music Society of Lincoln Center à New York et Mecklembourg (Allemagne), et a chanté la Symphonie N° 3 de Mahler avec l’Orchestre national de Lyon. Elle a également chanté la
Symphonie «Jeremiah» de Bernstein aux côtés de Leonard
Slatkin et du Detroit Symphony Orchestra, ainsi qu’Alexandre
Nevski sous la direction de Pinchas Steinberg aux côtés de The
Cleveland Orchestra. Elle retourne au New York Festival of Song
pour y présenter un programme explorant différentes vies de
femmes, a rejoint le Miró Quartet pour y interpréter des œuvres
de Respighi et Schubert pour les Friends of Chamber Music
Denver. Elle a également chanté Das Lied von der Erde de Mahler aux côtés du Columbus Symphony Orchestra. Au cours de
l’été 2011, Sasha Cooke a participé à de nombreux festivals, interprétant les Liebeslieder Walzer de Brahms au Caramoor Center for Music and the Arts ainsi qu’au festival Music@Menlo,
mais aussi la Rhapsodie pour alto de Brahms et la Symphonie
N° 2 de Mahler sous la direction de Robert Spano durant le
concert de clôture de l’Aspen Music Festival en 2011. Cette saison a été marquée par son retour au Carnegie Hall sous la direction de Robert Spano aux côtés de l’Orchestra of St. Luke’s
67
dans Magnificat de Bach. Elle a interprété Le Martyre de Saint
Sébastien de Debussy sous la direction de Michael Tilson Thomas aux côtés du San Francisco Symphony et a fait ses débuts
au Boston Symphony Orchestra sous la direction de Jiří
Bělohlávek dans la Symphonie N° 5 de John Harbison. Elle a fait
ses débuts avec Leonard Slatkin dans la Symphonie N° 2 de
Mahler avec l’Orchestre national de Lyon, a participé à la création en Asie de One Sweet Morning de John Corigliano avec le
Shanghai Symphony Orchestra, est partie en tournée avec le
New Zealand Symphony Orchestra pour interpréter les Lieder
eines Fahrenden Gesellen de Mahler et le Poème de l’amour et
de la mer de Chausson. Sasha Cooke s’est aussi illustrée dans
la Symphonie N° 9 de Beethoven aux côtés du Houston Symphony Orchestra et du Kansas City Symphony, s’est produite en
récital aux côtés de Marilyn Horne lors de la création de William
Bolcom The Song Continues au Zankel Hall, et a chanté dans
Messiah de Händel au Carnegie Hall dans le cadre du festival
Musica Sacra. La saison 2010/11 a été très profitable pour
Sasha Cooke puisqu’elle a fait ses débuts aux côtés: du Deutsches Symphonie-Orchester Berlin dans les Rückert Lieder de
Mahler, du Saint Paul Chamber Orchestra et d’Edo de Waart
dans Das Lied von der Erde, aux côtés de Louis Langrée et du
Mostly Mozart Festival Orchestra dans Davidde penitente de
Mozart, mais également aux côtés de Jeffrey Kahane et du Los
Angeles Chamber Orchestra dans un programme de musique
sacrée de Bach. Elle a interprété la Symphonie N° 2 «Résurrection» de Mahler avec le Seattle Symphony placé sous la direction de Gerard Schwarz et s’est produite au festival de Lucerne
dans Les Nuits d’été de Berlioz avec le San Francisco Symphony, a repris Alexandre Nevsky et la Rhapsodie pour alto de
Brahms avec le Kansas City Symphony, s’est lancée dans le
rôle-titre de Carmen à l’occasion d’une version de concert avec
le Brazos Valley Symphony Orchestra au Texas et a présenté
des récitals au John F. Kennedy Center for the Performing Arts,
au Merkin Concert Hal, ainsi qu’à l’University of Minnesota. Sasha Cooke a ouvert la saison 2009/10 du Milwaukee Symphony
Orchestra avec la Symphonie «Jeremiah» de Bernstein au cours
des concerts d’inauguration destinés au nouveau directeur mu68
sical Edo de Waart. Elle s’est illustrée dans deux productions
aux côtés de Michael Tilson Thomas et du San Francisco Symphony: Pulcinella de Stravinsky et Les Nuits d’été de Berlioz, a
rejoint Bernard Haitink et le Chicago Symphony Orchestra pour
présenter A Midsummer Night’s Dream de Mendelssohn, elle a
également fait ses débuts avec le Hong Kong Philharmonic
dans Das Lied von der Erde de Mahler sous la direction d’Edo
de Waart. Elle a chanté Shéhérazade de Ravel et Cinq mélodies
populaires grecques pour la Chamber Music Society of Lincoln
Center, Messiah de Händel avec le Seattle Symphony Orchestra, la Symphonie N° 2 «Résurrection» de Mahler sous la direction de Jaap van Zweden aux côtés du Dallas Symphony Orchestra, la Symphonie N° 9 de Beethoven avec Manfred Honeck et le Pittsburgh Symphony Orchestra, le Requiem de Mozart avec le San Diego Symphony et la Missa «Lord Nelson» de
Haydn avec le Kansas City Symphony. Sur les scènes d’opéra,
elle a fait ses débuts au Seattle Opera dans le rôle de Meg
Page dans Falstaff, sous la direction de Riccardo Frizza et a également interprété Medea dans l’opéra rarement interprété Giasone de Cavalli au Chicago Opera Theater. Récitaliste dévouée,
Sasha Cooke a été présentée par Young Concert Artists pour
ses débuts très applaudis à New York et Washington au Zankel
Hall du Carnegie Hall ainsi qu’au Kennedy Center, mais également dans le cadre de concerts à travers tous les États-Unis.
Elle s’est récemment illustrée avec le New York Festival of Song
au Merkin Concert Hall et a présenté un récital en duo avec son
mari, le baryton Kelly Markgraf, au Weill Recital Hall du Carnegie
Hall sous les auspices de la Marilyn Horne Foundation. Au cours
de la saison 2008/09, Sasha Cooke a repris son portrait de Kitty
Oppenheimer, encensé par la critique, pour faire ses débuts européens à l’English National Opera. Ses engagements ont inclus Messiah de Händel avec le Baltimore Symphony Orchestra
ainsi qu’avec l’Oratorio Society of New York au Carnegie Hall,
des Liebeslieder Walzer de Brahms dirigés par James Levine et
Daniel Barenboim, la Symphonie N° 2 de Mahler avec le Colorado Symphony Orchestra sous la direction de Jeffrey Kahane,
Das Lied von der Erde au Spoleto Festival, la Symphonie N° 5
d’Harbison présentée à l’Aspen Music Festival ainsi que Les
69
Nuits d’été avec l’Orchestra of St. Luke’s au Young Concert Artists Gala Irene Diamond Concert au Alice Tully Hall. Elle a également interprété le rôle-titre de la Iolanthe de Gilbert & Sullivan
au cours de représentations en versions semi-concertantes aux
côtés de George Manahan et du San Francisco Symphony. Sasha Cooke s’est illustrée en tant que membre du Young Artists
Development Program au Metropolitan Opera dans le rôle du
Bonhomme de sable dans une nouvelle production de Hänsel
und Gretel, production retransmise en direct et en haute définition dans de nombreuses salles cinémas à travers les ÉtatsUnis et sortie ensuite en DVD. Parmi les points forts des saisons récentes, citons les créations mondiales de Bastianello de
John Musto et Lucrezia de William Bolcom dans le cadre du
New York Festival of Song, le Poème de l’amour et de la mer de
Chausson au Miller Theater, le gala de l’année 2007 Marilyn
Horne Foundation au Zankel Hall et la Messe en ut mineur de
Mozart avec la Mozart Academy de San Luis Obispo. Sasha
Cooke a participé au Young Artist Program du Seattle Opera,
dans lequel elle a chanté le rôle de Meg Page dans Falstaff de
Verdi. Elle a aussi interprété le rôle du Compositeur dans
Ariadne auf Naxos de Strauss et Endimione dans La Calisto de
Cavalli à la Juilliard School, Charlotte dans Werther de Massenet, Dorabella dans Così fan tutte de Mozart à la Rice University, et Erika dans Vanessa de Barber au Central City Opera. En
2010, elle a reçu le First Place ainsi que l’American Prize de la
José Iturbi International Music Competition, le Top Prize de la
Gerda Lissner Competition, est également lauréate du Kennedy
Center’s Marian Anderson Award, en plus d’être lauréate des
1ers prix de la Sun Valley Opera Vocal Competition 2007 et de la
Bach Vocal Competition 2006, concours sponsorisés par l’American Bach Society et par The Bach Choir of Bethlehem. Elle a
aussi reçu le 3e prix de la Licia Albanese-Puccini Competition
2006. Diplômée de la Rice University et de la Juilliard School,
Sasha Cooke a également suivi les cours de la Music Academy
of the West, de l’Aspen Music Festival, du Ravinia Festival’s
Steans Institute, de la Wolf Trap Foundation, du Marlboro Music
Festival et du Central City Opera’s Young Artist Training Program.
70
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Sasha Cooke mezzo-soprano
Grammy-Award winning, American mezzo-soprano Sasha Cooke
triumphed as the title role in the world premiere of Mark Adamo’s
The Gospel of Mary Magdalene at San Francisco Opera. She
was hailed by the San Francisco Examiner for «her soaring and
warm voice, crystalline diction and regal yet endearing presence»;
Ms. Cooke as Mary was «the glory of the production». Acclaimed by The New York Times as a «luminous standout» for
her performances in chamber music, the versatile young mezzo
has also been celebrated by The New Yorker for a «luminous
tone, a generously supported musical line, a keen sense of verbal nuance, and a flair for seduction». Symphonic engagements
of Ms. Cooke’s 2013/14 season include appearances with Alan
Gilbert and the New York Philharmonic performing Britten’s
Spring Symphony, Pierre Boulez and the Chicago Symphony,
performances of Mahler’s Symphony N° 2 with both Deutsches
Symphonie-Orchester Berlin with Tugan Sokhiev and Columbus
Symphony conducted by Jean Marie Zeituni. She will make
her debut with The Philadelphia Orchestra under the baton of
Cristian Macelaru and embark on a European tour with Michael
Tilson Thomas and the San Francisco Symphony performing
Mahler’s Third Symphony. Also this season, Ms. Cooke debuts
at Wigmore Hall performing in recital accompanied by Julius
Drake and at Indianapolis Symphony and as a soloist in Verdi’s
Requiem; role debuts include the title character in Anna Bolena
at Opéra National de Bordeaux. As a recitalist, she will perform
at the University of Arkansas – Little Rock, Emory University,
and Matinee Musicale in Duluth, Minnesota. Following a success
in the 2012 season the mezzo-soprano will return to the Chamber Music Society of Lincoln Center in concert with Opus One
and David Shifrin, this program will be reprised with Celebrity
Series of Boston at Longy School of Music’s Pickman Hall. She
will also appear with Chamber Music Northwest and Santa Fe
Chamber Music Festival. A frequent performer of contemporary
works, Ms. Cooke will debut the West Coast premiere and re
cording of Mohahammed Fairouz’s Symphony N° 3 («Poems and
Prayers»), appear with the Los Angeles Philharmonic in Phillip
71
Glass’s The Civil Wars and perform a new work commissioned
by Joby Talbot. Sasha Cooke returned to the Hollywood Bowl in
the summer of 2013 to perform Mahler’s Second Symphony
with Michael Tilson Thomas and the Los Angeles Philharmonic,
appeared at Chamber Music Northwest with Miró Quartet and
Aspen Music Festival performing Mahler’s Fourth Symphony.
During 2012, Sasha Cooke opened the Hollywood Bowl’s summer season in Beethoven’s Ninth Symphony with Leonard Slatkin and the Los Angeles Philharmonic, and also appeared at
Music@Menlo and the RoundTop Festival. She appeared in the
closing concerts of the Aspen Music Festival and the Mostly Mozart Festival, with Robert Spano in Mahler’s Eighth Symphony and
with Louis Langrée in Beethoven’s Mass in C, respectively. Returning to the Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, Sasha
performed songs by Bernstein, Copland, Bolcom, Barber and
Gershwin in the inaugural concerts of new music director Tugan
Sokiev in Berlin and at the Beethovenfest in Bonn. The season
marked her San Francisco Opera debut as the title role in the
world premiere of Mark Adamo’s The Gospel of Mary Magdalene, as well as her role debuts as Magnolia in Francesca Zambello’s production of Show Boat at Houston Grand Opera and
as Sonja in Dominick Argento’s The Aspern Papers at Dallas
Opera. She returned to the San Francisco Symphony in Beethoven’s Missa solemnis under the baton of Michael Tilson
Thomas, gives the world premiere of Augusta Read Thomas’s
Earth Echoes with the Orpheus Chamber Orchestra at Carnegie
Hall, appeared with the Chamber Music Society of Lincoln Center both in New York and in Mecklenburg, Germany, and sang
Mahler’s Third Symphony with the Orchestre de Lyon. She also
sang Bernstein’s Jeremiah Symphony with Leonard Slatkin and
the Detroit Symphony, and Alexander Nevsky with Pinchas
Steinberg and the Cleveland Orchestra. She returned to the
New York Festival of Song for a program exploring the lives of
women, joined the Miró Quartet for music of Respighi and
Schubert with Friends of Chamber Music Denver, and sang Das
Lied von der Erde with the Columbus Symphony. Throughout
the summer of 2011 Ms. Cooke sang at numerous festivals, including Brahms’s Liebeslieder-Walzer at Caramoor and Music@
72
Menlo, as well as the Alto Rhapsody and Mahler’s Symphony
N° 2 under the baton of Robert Spano in the closing concert of
the 2011 Aspen Music Festival. The season found her return to
Carnegie Hall with Robert Spano and the Orchestra of St Luke’s
in Bach’s Magnificat; she sang Debussy’s Le Martyre de SaintSébastien with Michael Tilson Thomas and the San Francisco
Symphony; and made her Boston Symphony Orchestra debut
under the baton of Jiří Bělohlávek in John Harbison’s Fifth Symphony. She debuted with Leonard Slatkin and the Lyon Symphony in Mahler’s Second, performed the Asian premiere of John
Corigliano’s One Sweet Morning with the Shanghai Symphony,
and toured with the New Zealand Symphony in Mahler’s Lieder
eines fahrenden Gesellen and Chausson’s Poème de l’amour et
de la mer. Ms. Cooke also sang Beethoven’s Ninth with the
Houston and Kansas City symphonies, premiered a William Bolcom piece in recital with Marilyn Horne’s The Song Continues
at Zankel Hall, and joined Musica Sacra for holiday performances of Handel’s Messiah at Carnegie Hall. The 2010/11 season
brought several notable debuts for Sasha Cooke: with Deutsches Symphonie-Orchester Berlin in Mahler’s Rückert-Lieder; with
the Saint Paul Chamber Orchestra and Edo de Waart in Das Lied
von der Erde; with Louis Langrée and the Mostly Mozart Festival Orchestra in Mozart’s Davidde penitente; and with Jeffrey
Kahane and the Los Angeles Chamber Orchestra in sacred music of Bach. She performed Mahler’s «Resurrection» Symphony
with Gerard Schwarz and the Seattle Symphony as well as performing at the Luzerne Festival in Les Nuits d’été with the San
Francisco Symphony; reprised Alexander Nevsky and Brahms’s
Alto Rhapsody with the Kansas City Symphony; essayed the title role in a concert version of Carmen with the Brazos Valley
Symphony in Texas; and gave recitals at the Kennedy Center,
Merkin Concert Hall, and the University of Minnesota. Sasha
Cooke opened the 2009/10 season of the Milwaukee Symphony
with Bernstein’s «Jeremiah» Symphony in the inaugural concerts of new music director Edo de Waart. She performed two
engagements with Michael Tilson Thomas and the San Francisco Symphony – Stravinsky’s Pulcinella and Berlioz’s Les Nuits
d’été; joined Bernard Haitink and the Chicago Symphony Orches73
tra for Mendelssohn’s A Midsummer Night’s Dream; and made
her debut with the Hong Kong Philharmonic in Mahler’s Das
Lied von der Erde under the baton of Maestro de Waart. She
also sang Ravel’s Shéhérazade and Cinq mélodies populaires
grecques with the Chamber Music Society of Lincoln Center;
Handel’s Messiah with the Seattle Symphony; Mahler’s «Resurrection» Symphony with Jaap van Zweden and the Dallas Symphony; Beethoven’s Ninth with Manfred Honeck and the Pittsburgh Symphony; Mozart’s Requiem with the San Diego Symphony; and Haydn’s «Lord Nelson» Mass with the Kansas City
Symphony. On the opera stage, she made her Seattle Opera
debut as Meg Page in Falstaff, conducted by Riccardo Frizza;
and sang Medea in Cavalli’s seldom-performed Giasone at Chicago Opera Theater. A dedicated recitalist, Ms. Cooke was presented by Young Concert Artists in her widely acclaimed New
York and Washington debuts at Carnegie’s Zankel Hall and at the
Kennedy Center, as well as in concerts throughout the Unites
States. She has performed frequently with the New York Festival of Song at Merkin Concert Hall, and gave a duo recital with
her husband, baritone Kelly Markgraf at Carnegie’s Weill Recital
Hall under the auspices of the Marilyn Horne Foundation. During the 2008/09 season, Ms. Cooke reprised her critically-acclaimed portrayal of Kitty Oppenheimer for her European debut
at English National Opera. Concert engagements included
Handel’s Messiah with the Baltimore Symphony and with the
Oratorio Society of New York at Carnegie Hall; Brahms’s Liebeslieder-Walzer accompanied by James Levine and Daniel Barenboim; Mahler’s Second Symphony with the Colorado Symphony
under Jeffrey Kahane; Das Lied von der Erde at the Spoleto
Festival; Harbison’s Fifth Symphony at the Aspen Music Festival; and Les Nuits d’été with the Orchestra of St Luke’s in the
Young Concert Artists Gala Irene Diamond Concert at Alice Tully
Hall. She also took on the title role in Gilbert & Sullivan’s Iolanthe in semi-staged concerts with George Manahan and the
San Francisco Symphony. Previously at the Metropolitan Opera,
where she was a member of the Lindemann Young Artists Development Program, Ms. Cooke appeared as the Sandman in a
new production of Hänsel und Gretel, broadcast live in high def74
inition to cinemas across the United States and later released
on DVD. Highlights of recent seasons include the world premieres of John Musto’s Bastianello and William Bolcom’s Lucrezia with the New York Festival of Song; Chausson’s Poème de
l’amour et de la mer at Miller Theater; the Marilyn Horne Foundation’s 2007 Gala at Zankel Hall; and Mozart’s Mass in C Minor
with the Mozart Academy of San Luis Obispo. Ms. Cooke participated in Seattle Opera’s young artist program, where she
sang Meg Page in Verdi’s Falstaff. She has also appeared as the
Composer in Strauss’s Ariadne auf Naxos and Endimione in Cavalli’s La Calisto at the Juilliard School, Charlotte in Massenet’s
Werther and Dorabella in Mozart’s Così fan tutte at Rice University, and Erika in Barber’s Vanessa with Central City Opera. In
2010, she was awarded First Place and the American Prize in
the José Iturbi International Music Competition, Top Prize in the
Gerda Lissner Competition, and the Kennedy Center’s Marian
Anderson Award. Additionally, Ms. Cooke earned First Prizes in
the 2007 Sun Valley Opera Vocal Competition and the 2006
Bach Vocal Competition sponsored by the American Bach Society and The Bach Choir of Bethlehem, as well as Third Prize in
the 2006 Licia Albanese-Puccini Competition. A graduate of
Rice University and the Juilliard School, Sasha Cooke also attended the Music Academy of the West, the Aspen Music Festival, the Ravinia Festival’s Steans Institute, the Wolf Trap Foundation, the Marlboro Music Festival, and Central City Opera’s
Young Artist Training Program.
77
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII GRANDS ORCHESTRES
Prochain concert du cycle «Grands orchestres»
Nächstes Konzert in der Reihe «Grands orchestres»
Next concert in the series «Grands orchestres»
Vendredi / Freitag / Friday 04.04.2014 20:00
Grand Auditorium
«Ouschterconcert»
Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Wiener Singverein
Emmanuel Krivine direction
Camilla Tilling soprano
Lauri Vasar baryton
Wolfgang A. Mozart: Maurerische Trauermusik
Johannes Brahms: Ein deutsches Requiem
Backstage
19:15 Salle de Musique de Chambre
Dr. Karsten Nottelmann: «Zweierlei Trauermusiken» (D)
79
La plupart des programmes du soir de la Philharmonie sont
disponibles avant chaque concert en version PDF sur le site
www.philharmonie.lu
Die meisten Abendprogramme der Philharmonie finden
Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-PDF unter
www.philharmonie.lu
your comments are welcome on
www.facebook.com/philharmonie
Impressum
© Etablissement public Salle de Concerts
Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte 2014
Pierre Ahlborn, Président
Stephan Gehmacher, Directeur Général
Responsable de la publication: Stephan Gehmacher
Design: Pentagram Design Limited
Imprimé au Luxembourg par: Imprimerie Fr. Faber
Tous droits réservés.
80