Master Ecosciences, Microbiologie PROPOSITION SUJET de
Transcription
Master Ecosciences, Microbiologie PROPOSITION SUJET de
Master Ecosciences, Microbiologie Parcours Recherche « Ecologie Microbienne » Bâtiment Dubois – 2ème étage Université Claude Bernard Lyon 1 69622 – VILLEURBANNE CEDEX Tel : 04 72 43 13 77 E‐mail : master2.ecomi@univ‐lyon1.fr http://spiral.univ‐lyon1.fr/Files_m/M5298/WEB/EcologieMicrobienne.htm PROPOSITION SUJET de MASTER 2014‐2015 TITRE : Phytostimulation des blés anciens (rustiques) et modernes (productivistes) par les bactéries PGPR Nom, Prénom du Maitre de Stage : Moënne‐Loccoz Yvan / Prigent‐Combaret Claire Qualité : Professeur / Chargée de Recherche CNRS Téléphone : 06 37 74 25 72 / 04 72 44 58 89 E‐mail : yvan.moenne‐loccoz@univ‐lyon1.fr / claire.prigent‐combaret@univ‐lyon1.fr Laboratoire d’accueil, Responsable et équipe : UMR CNRS 5557 Ecologie Microbienne (dir. Y. Moënne-Loccoz) : équipe Rhizosphère (resp. C. Prigent-Combaret) Adresse : Bât. Mendel, Campus de La Doua, 43 bd du 11 novembre 1918, 69622 Villeurbanne Nom du candidat éventuellement proposé : S'il n'est pas retenu, acceptez‐vous un autre candidat ? Oui ‐ Non Description du sujet au verso Sujet (objectif, démarche et technique, collaboration(s),...) : Introduction. L’agriculture intensive nécessite de grandes quantités d’engrais chimiques, notamment en céréaliculture, et conduit à des problèmes de pollution environnementale. Dans ce contexte, la gestion durable des systèmes agronomiques nécessite de mieux piloter le fonctionnement biologique de la rhizosphère, afin de pouvoir réduire les doses d’engrais. Pour ce faire, l’une des stratégies les plus prometteuses vise à tirer parti des bactéries rhizosphériques capables de stimuler la croissance de la plante (PGPR). Par contre, la sélection variétale étant typiquement réalisée avec des doses d’engrais non-limitantes, elle ne permet pas d’identifier les lignées végétales les plus efficaces pour interagir avec les populations de PGPR naturellement présentes dans les sols. Il est même possible que cette capacité d’interaction avec les PGPR ait été contre-sélectionnée chez les variétés modernes (Bakker et al. 2012 Plant Soil 360:1-13), mais cette hypothèse reste à étayer. Hypothèse. Nous faisons l’hypothèse que les variétés cultivées anciennes (rustiques) sont plus efficaces que les variétés modernes (productivistes) pour interagir avec les bactéries PGPR et bénéficier de leurs effets de phytostimulation. Objectif. Le projet aura pour objectif de comparer la capacité de variétés anciennes et modernes de blé à interagir avec les bactéries PGPR, en ce qui concerne (i) l’induction à la surface des racines de blé de gènes bactériens majeurs impliqués dans la phytostimulation par les PGPR, et (ii) les effets de phytostimulation de ces PGPR. Démarche expérimentale. Le projet sera effectué avec un panel de blés anciens et modernes (12 variétés de chaque), et des bactéries PGPR appartenant aux genres Azospirillum ou Pseudomonas, chez qui des mutants et des fusions de transcription ont été obtenus. Dans un premier temps, les variétés de blé seront inoculées avec des PGPR, en conditions de laboratoire (in vitro), et l’induction de gènes bactériens impliqués dans la phytostimulation, comme nifH (fixation de l’azote) et ppdC (synthèse d’auxine) chez Azospirillum et acdS (stimulation de la rhizogenèse) et phlA (stimulation de la ramification racinaire) chez Pseudomonas, sera analysée par microscopie confocale à balayage laser (utilisation de fusions de transcription gfp, disponibles) et par RT-PCR quantitative, à partir d’échantillons de racines. Dans un second temps, les variétés de blé les plus intéressantes seront inoculées avec des PGPR, en chambre de croissance (sol non-stérile), et les effets de phytostimulation seront analysés par des mesures de biomasse végétale et d’architecture racinaire (logiciel WinRhizo). Les niveaux de colonisation racinaire par la ou les PGPR inoculées seront déterminés par PCR quantitative (Couillerot et al. 2013 Appl Microbiol Biotechnol 97:4639). Si le temps le permet, le niveau d’expression dans la rhizosphère de gènes de phytostimulation par les PGPR inoculées et indigènes sera également caractérisé, par RT-PCR quantitative. Résultats attendus. Les résultats attendus sont (i) une meilleure connaissance de l’effet du génotype végétal sur l’écologie et le fonctionnement rhizosphérique des PGPR, et (ii) des connaissances sur la distribution de la capacité à interagir avec les PGPR chez différents types de variétés ; ces connaissance seront utiles à terme pour piloter les schémas de sélection variétale vers le développement de variétés de blé à haut rendement mais valorisant le potentiel des PGPR, permettant ainsi une agronomie moins consommatrice d’engrais. Contexte. Ces expériences seront réalisées en collaboration avec Jacques Le Gouis de l’INRA de Clermont-Ferrand (UMR 1095 Génétique et diversité des céréales). Le sujet est conçu en prévision d’une poursuite en thèse, et pourra faire l’objet d’une collaboration avec un semencier.