Orange - Bouygues Telecom - le « oui mais... » des salariés
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Orange - Bouygues Telecom - le « oui mais... » des salariés
Orange - Bouygues Telecom : le « oui mais... » des salariés actionnaires d’Orange Dans une lettre ouverte au PDG d’Orange, les salariés actionnaires, qui pèsent 5 % du capital, posent leurs conditions pour la réussite de l’opération. Les salariés actionnaires d’Orange font entendre leur voix pour la première fois depuis l’annonce d’un éventuel rapprochement d’Orange et Bouygues Telecom. Globalement, ils y sont favorables, mais ils réclament plusieurs conditions, qu’ils ont détaillées dans une lettre ouverte au PDG d’Orange, Stéphane Richard, signée par l’Adeas (l’association pour la Défense de l’Epargne et de l’Actionnariat des Salariés d’Orange) et la CFE-CGC d’Orange. Ils estiment ainsi qu’un « retour à 3 opérateurs sur le marché français » (ce qui se produirait si Orange absorbe Bouygues Telecom), constituerait, selon eux, « également un retour à la raison. » Cependant, l’opération ne doit pas générer de dettes supplémentaires pour Orange, considèrent-ils. Fin décembre 2014, la dette nette d’Orange s’établissait à 26,1 milliards d’euros. Les comptes 2015 seront présentés mardi matin. « Quel que soit le prix final et le montage financier de l’opération, il ne serait pas acceptable qu’elle entraîne un accroissement de notre endettement », indiquent les salariés. C’est justement ce que Stéphane Richard a prévu. Celui-ci entend bien financer l’opération sans sortie de cash. Orange payerait sa part du «deal» en offrant à Bouygues des actions dans son capital. Et l’autre partie par les chèques de Free, SFR ou d’autres, qui vont racheter des actifs du nouvel ensemble Orange-Bouygues Telecom, condition indispensable pour obtenir le feu vert de l’Autorité de la concurrence. A ce sujet, les salariés demandent qu’aucun actif « propriété d’Orange soient cédés à des tiers ». Garantie de l’emploi chez Orange Alors que les négociations en cours prévoient aussi des transferts d’effectifs à l’issue de la vente de Bouygues Telecom, la CFE-CGC et l’Adeas demandent à ce que les salariés de l’opérateur racheté (7.500 personnes) puissent avoir « le droit de rester au sein de l’entreprise Orange dans le cadre d’un dispositif négocié ». Laissant entendre que les conditions de travail chez les concurrents ne sont pas forcément aussi « avantageuses » que celles de l’opérateur historique... Enfin, le rapprochement pourrait aussi être l’occasion de renforcer l’actionnariat salarié chez Orange. Aujourd’hui, les salariés pèsent 4,97 % du capital, et possèdent 8,3 % des droits de vote. La CFE-CGC et l’Adeas plaident pour le développement d’offres réservées aux personnels plus généreuses « à l’image de ce qui se pratique... chez Bouygues ». Le groupe de BTP a toujours accordé une place importante aux actionnaires salariés : ils détiennent environ un quart du capital (et 30 % des droits de vote). La mobilisation syndicale est aussi à l’oeuvre chez Bouygues Telecom. La CFDT tente elle aussi de peser dans les discussions. Elle prépare une liste de revendications, notamment en terme de garantie de l’emploi, à demander à la direction du groupe Bouygues en vue du mariage. « Les salariés sont inquiets, indique Azzam Adhab, délégué central. Il faut des mesures qui garantissent les mêmes conditions de travail et les mêmes chances de maintien de l’emploi, quel que soit le repreneur ». Le syndicat plaide aussi pour des solutions de mobilités au sein du groupe de BTP pour les salariés qui ne souhaiteraient « pas rejoindre tel ou tel opérateur ». Source : Les Echos