Le contrôle parlementaire - Secrétariat à l`accès à l`information et à
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Le contrôle parlementaire - Secrétariat à l`accès à l`information et à
Projet global de réforme des institutions démocratiques Le contrôle parlementaire LA REDÉFINITION DU RAPPORT ENTRE LE POUVOIR LÉGISLATIF ET LE POUVOIR EXÉCUTIF À l’heure actuelle, le gouvernement, sans égard au parti politique qui assume cette fonction, exerce un tel contrôle sur les travaux parlementaires qu’il contribue à dévaloriser l’institution parlementaire. Par exemple : – à restreindre le recours à toute procédure législative d’exception : le gouvernement ne pourra invoquer la suspension des règles afin de hâter l’adoption d’un projet de loi que pour un seul projet à la fois; • Le gouvernement décide des projets de loi qui seront étudiés et adoptés. Au besoin, il peut suspendre l’application des règles pour forcer l’adoption des lois même sans étude appropriée par les parlementaires. – à préciser les conséquences liées à l’adoption d’une motion de censure ou au refus d’adopter un projet de loi du gouvernement : après l’adoption d’une motion de censure ou le rejet d’un projet de loi proposé par le gouvernement, une motion de confiance serait inscrite automatiquement; • L’information que diffuse le gouvernement lors de la présentation et de l’étude des projets de loi est minimale tant pour les parlementaires que pour le public. – à faire en sorte qu’un projet de loi présenté durant une session parlementaire donnée ne puisse être adopté qu’à la session parlementaire suivante; • Le contrôle des dépenses et des priorités gouvernementales par le pouvoir législatif est déficient. – à respecter un délai minimal entre la sanction d’une loi et son entrée en vigueur; Un rééquilibrage s’impose donc pour restaurer le rôle de l’ensemble des élus en tant que législateurs et agents de contrôle de l’activité gouvernementale. À cette fin, la réforme parlementaire propose : – à rendre effectif l’examen de la législation déléguée par les commissions. • Que soit votée la politique générale du gouvernement exprimée par le premier ministre dans son discours d’ouverture de la session, comme c’est le cas à l’endroit du budget présenté par le ministre des Finances. • Que le processus législatif soit revu de manière : – à obliger le gouvernement à accompagner la présentation de ses projets de loi de documents explicatifs sur leur contenu, mais aussi sur leurs implications pratiques et budgétaires, sur les conséquences de leur adoption, eu égard aux droits et aux obligations des personnes visées, de même que sur les orientations gouvernementales dans le domaine qu’ils touchent; • Que les modalités du contrôle parlementaire soient revues et, à cette fin : – que les moyens de contrôle du gouvernement et de l’administration publique par l’Assemblée nationale soient modifiés de façon à les rendre plus efficaces et plus performants; – que le processus de reddition de comptes et de contrôle des dépenses et des orientations budgétaires du gouvernement soit réorganisé pour assurer une meilleure cohésion du travail parlementaire; – que le contrôle des ministres sur les travaux des commissions soit restreint : sans être membres des commissions, les ministres pourront prendre part à leurs délibérations et y présenter des motions, mais sans droit de vote; – que le quorum de l’Assemblée nationale soit abaissé en vue de faciliter la participation des députés aux séances des commissions; – que le calendrier parlementaire soit modifié de manière à accroître et à mieux répartir, sur une année, les activités du contrôle du gouvernement et la charge de travail des députés; – que l’heure pour le début de la période des « Questions et réponses orales » soit déterminée en vue, notamment, d’en faciliter le suivi par les médias ainsi que par les citoyens intéressés; – que la durée des questions et des réponses orales soit restreinte pour en augmenter le nombre; – que l’organisation des débats soit revue de façon à favoriser l’interaction entre les orateurs et les autres députés présents; – que la charge de travail des commissions soit rééquilibrée et, à cette fin, que leurs ressources matérielles respectives soient réaménagées; LA MODERNISATION DE LA RÉGIE INTERNE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE De plus, pour son fonctionnement général, la réforme parlementaire propose des mesures qui encadrent les moyens financiers dont les parlementaires disposent, des balises pour leurs pratiques et, enfin, des voies pour les ressources sur lesquelles ils peuvent compter. Ainsi, la réforme propose : • Que le pouvoir de se prononcer sur le budget de dépenses de l’Assemblée nationale, c’est-à-dire le pouvoir de voter les crédits dont elle a besoin, soit redonné aux députés. • Qu’un code d’éthique parlementaire soit adopté et qu’un poste de commissaire à l’éthique soit créé. • Que les élus puissent participer au processus de sélection des personnes nommées par l’Assemblée nationale. – que la Commission de l’Assemblée nationale remodèle sa composition et sa présidence et qu’elle institue le Comité de coordination des commissions; – que le nombre de commissions autorisées à se réunir simultanément soit augmenté. Secrétariat à la réforme des institutions démocratiques www.institutions-democratiques.gouv.qc.ca