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Pharma-News Le journal de l'équipe officinale Décembre 2005 Numéro 30 Sommaire Nouveautés : VALVERDE LIP-PROTECTOR° RELOVA° AVANDAMET° QUIRIL° et QUIRIL° COMP TUSSALPRONT° utile contre l'herpès ? premier diclofénac effervescent association antidiabétique peu recommandée génériques de ACCUPRO° et ACCURETIC° 8e marque de dextrométhorphane Pour en savoir plus : Les soins des plaies aiguës Le paracétamol En bref : LUR° - EFEXOR° - PEVARYL° - RIPIX° - CIP ECO°DOSPIR°, BRICANYL° et PULMICORT° Editorial MERCI ! Oui, merci à vous tous, chères lectrices, chers lecteurs, qui nous soutenez par vos commentaires élogieux et qui, pour certains, êtes abonnés depuis maintenant trois ans. En effet, avec 10 numéros par année, ce Pharma-News n°30 fête ainsi ses trois ans en français et souffle sa première "Geburtstagskerze" en allemand. Trois ans avec la même équipe de rédaction, toujours motivée ! N’ hé s i t e zpa sànousf a i r epa r té ga l e me ntdevosr e ma r que sné ga t i ve s( ma i sc ons t r uc t i ve s!) ou de vos souhait spa r t i c ul i e r se nma t i è r ed’ a r t i c l e s" Poure ns a voi rpl us " .Eng é né r a l ,n ousne ma nquon spa sd’ i dé e s ,ma i snouspouvonspe ut -être combler certaines lacunes. Da nsc enumé r o,voust r ouve r e zbe a uc oupd’ a r t i c l e spourl ec ons e i le tnot a mme ntungr a nd article sur le soin des plaies. Tellement grand, en fait, que nous avons dû le scinder en deux. Vous aurez le plaisir de découvrir le soin des plaies aiguës ce mois pour répondre aux accidents de sapins et le soin des plaies chroniques à fin janvier, après notre pause de fin d’ a nné e .Dequoivousdonne re nvi edevousr é a bonne r … Tout el ’ é qui peder é da c t i onr oma ndee tdet r a duc t i ona l é ma ni quevouss ouha i t edej oy e us e s f ê t e sdef i nd’ a nné ee tvousdonner e nde z -vous dès le 30 janvier 2006 ! Pierre Bossert Marie-Thérèse Guanter Caroline Mir Christophe Rossier Martine Ruggli Marie-Laure Savoia Bossert Nouveautés VALVERDE° LIP-PROTECTOR (mélisse) VALVERDE° LIP-PROTECTOR est un bâton à lèvres qui se veut un complément de la crème VALVERDE BOUTONS DE FIEVRE°. Cette dernière est indiquée pour le traitement del ’ he r pè sl a bi a la l or s que VALVERDE° LIP-PROTECTOR est proposé pour protéger les lèvres entre les éruptions.I le xi s t e d’ a ut r e smé di c a me nt sphy t ot hé r a pe ut i que spourl e t r a i t e me ntdel ’ he r pè sl a bi a l: VIRULEX° (chélidoine), WELEDA PROTECTION DES LEVRES° (huile essentielle de thym et oxyde de zinc), et PARSENN° (rhubarbe et sauge), ma i sa uc unn’ e s tut i l i s ée npr é ve nt i on. VALVERDE° LIP-PROTECTOR contient 1% d’ e xt r ai tdemé l i s s eet surtout un facteur de protection solaire 18 : - La mélisse a des propriétés antivirales 1,e npa r t i c ul i e rc ont r el evi r usdel ’ he r pè s2. Il est r e c omma ndédel ’ ut i l i s e rqua t r ef oi spa rj oure nc r è medos é eà1% pourt r a i t e rl ’ he r pè s 3, 4, 5 labial . Selon le fabricant, une utilisation deux fois par jour permettrait par ailleurs de r a l l onge rl et e mpse nt r ede uxpous s é e sd’ he r pè se td’ e ndi mi nue rl e sr é c i di ve s3, 4. La crème VALVERDE BOUTONS DE FIEVRE°, dosée également à 1%, pénètre plus que le bâton pourl e sl è vr e se taunee f f i c a c i t éda nsl et r a i t e me ntdel ’ he r pè s .Pa rc ont r el af i r meSi dr oga avance une efficacité préventive du VALVERDE° LIP-PROTECTOR, mais on ne sait pas si une simple application avec un bâton pour les lèvres permet aux principes actifs de pénétrer. 1 Martindale, The Complete Drug Reference 2005, n°34 Pharmacognosie, phytochimie, plantes médicinales, J. Bruneton, 1993, p.430-431 3 Phytomedicine, 1999 Oct;6(4):22-230 (Abstract) 4 www.drugdigest.org 5 Medline (PubMed) : Forschende Komplementärmedizin und Klassische Naturheilkunde 2001;8:373-382 2 © Pharma-News page 2 Numéro 30, Décembre 2005 - I le s tc onnuquel evi r usdel ’ he r pè sHSV1,a pr è sunepr i mo-infection, reste inactivé dans l e sga ng l i onsne r ve uxe tqu’ i le s tréactivé par différents stimuli dont la fièvre, le soleil, le stress, la fatigue, une immunodéficience, les règles ou la grossesse. Une protection solaire de sl è vr e sde spe r s onne ss ouf f r a ntd’ é r upt i onsd’ he r pè sl a bi a lpour r a i ta i ns idi mi nue rl e s récidives. L’ e f f i c a c i t édec ebâ t onpourl e sl è vr e spour r a i tdoncs ur t outdé c oul e rde son facteur de pr ot e c t i ons ol a i r equipe utdi mi nue rl er i s queder é a c t i va t i onduvi r usdel ’ he r pè sd uea u s ol e i l .A not e rqu’ unepr ot e c t i ont y peé c r a nt ot a ls e r a i tpl use f f i c a c eda nsde sc ondi t i ons extrêmes type bord de mer, montagne ou glacier. VALVERDE° LIP-PROTECTOR - A retenir pour le conseil : bâton pour les lèvres à base de mélisse et avec facteur de protection solaire 18 pr opos épourpr ot é ge rl e sl è vr e se nt r el e sé r upt i onsd’ he r pè sl a bi a l peut-ê t r epa spl use f f i c a c epouré vi t e rl e sr é c i di ve squ’ una ut r ebâ t onpourl e s lèvres avec protection solaire RELOVA° (diclofénac sodique) Voici les seuls comprimés effervescents à base de diclofénac disponibles sur le marché suisse. En réalité, il s'agit d'un changement de nom puisque la firme Viatris avait déjà l'autorisation de commercialisation pour la spécialité DICLOFENAC VIATRIS° comprimés effervescents, qui a été renommée RELOVA° pour des raisons qui nous échappent 6. Il existe aussi des comprimés dispersibles qui forment une suspension dans l'eau : OLFEN° et VOLTARENE° DISPERSIBLE. Les comprimés effervescents RELOVA° contiennent 25 mg ou 50 mg de diclofénac sodique. Ils sont destinés au traitement de courte durée (maximum 2 semaines) de tous types d'affections aiguës entraînant une inflammation et des douleurs. Il peut s'agir des suites d'une opération ou d'un traumatisme, de dysménorrhée, de crises de migraine, de rhumatisme extra-articulaire, de crise de goutte ou d'infections inflammatoires douloureuses de la sphère ORL (dans ce cas en association avec une antibiothérapie). Pour des traitements prolongés, il faut garder à l'esprit que la prise de diclofénac sur une longue période augmente les risque d'apparition d'effets indésirables potentiellement graves comme des troubles de la formule sanguine et de la coagulation ainsi que des atteintes hépatiques et rénales 7. 6 7 www.pharmavista.ch et www.swissmedic.ch Martindale, "The Extra Pharmacopoeia", 30th Edition, London 1993, p.11 © Pharma-News page 3 Numéro 30, Décembre 2005 En complément aux effets indésirables cités ci-dessus, rappelons ceux que l'on retrouve classiquement avec les AINS : troubles gastro-intestinaux pouvant aller jusqu'à l'ulcère, troubles de la digestion, oedèmes périphériques, céphalées (lors d'utilisation sur une longue durée à des doses élevées), réactions allergiques. D'une manière générale, les AINS doivent être utilisés avec prudence chez les patients avec altération (même faible) des fonctions hépatique, rénale ou cardiaque, de même que chez les patients souffrant ou ayant souffert d'ulcères gastro-intestinaux. Une surveillance attentive devrait accompagner tout traitement de patients âgés avec du diclofénac, car dans cette population les limitations des fonctions rénale, hépatique ou cardiaque sont plus fréquentes et les conséquences des effets indésirables peuvent être plus graves. Il est d'autre part important de noter que les comprimés effervescents RELOVA° 25 mg et 50 mg contiennent des quantités non négligeables de sodium (173.5 mg et 344.65 mg respectivement), comme la majorité des comprimés effervescents. Les personnes qui suivent un régime alimentaire pauvre en sodium doivent donc en tenir compte. La posologie recommandée se situe entre 50 mg et 150 mg de diclofénac sodique par jour, répartis en 2 à 3 doses avec des intervalles entre les prises de 4 à 6 heures. La dose maximale de 200 mg par 24 heures ne devrait pas être atteinte plus de quelques jours. RELOVA° n'est pas adapté à l'utilisation chez l'enfant et l'adolescent de moins de 16 ans. L'administration de diclofénac n'est pas recommandée pendant les premier et deuxième trimestres de la grossesse, ni en période d'allaitement; il est en outre totalement contre-indiqué au cours du troisième trimestre car il entraîne un risque de fermeture prématurée du canal artériel et d'inhibition des contractions. Les comprimés effervescents RELOVA° doivent être dissous dans un verre d'eau (minimum 1 dl) et pris de préférence avant les repas 8. Grâce à une absorption rapide, les comprimés effervescents RELOVA° agissent rapidement : l'effet débute 20 minutes après la prise. RELOVA° - A retenir pour le conseil : comprimés effervescents contenant 25 mg ou 50 mg de diclofénac sodique (comme dans VOLTARENE° et ses génériques) seulement pour des traitements de courte durée (max 2 semaines) posologie chez l'adulte et l'adolescent dès 16 ans: 25 à 50 mg 2 à 3 fois par jour pas adapté aux enfants en-dessous de 16 ans contre-indiqué pendant la grossesse et l'allaitement, formellement au cours du troisième trimestre à prendre avant les repas dans au minimum 1 dl d'eau 8 Compendium Suisse des Médicaments 2005, Documed SA © Pharma-News page 4 Numéro 30, Décembre 2005 AVANDAMET° (metformine et rosiglitazone) AVANDAMET° est la première association de metformine (GLUCOPHAGE° et génériques) et de rosiglitazone (AVANDIA°). Ce médicament est enregistré pour le traitement du diabète de type II. Il se présente sous quatre dosages différents : une association de 2 mg de rosiglitazone et de 500 ou 1 g de metformine ou une association de 4 mg de rosiglitazone et de 500 mg ou 1 g de metformine. Il faut savoir que AVANDAMET° est sujet à une limitation dans la LS : "pour patients chez lesquels une monothérapie avec la metformine ne permet pas d'obtenir un équilibre glycémique satisfaisant ou bien en remplacement d'un traitement par une glitazone et la metformine prises sous formes séparées" 9.Soy e zdonca t t e nt i f sàl ’ hi s t or i quedevot r e c l i e nt ,c a rl ’ a s s ur a nc epour r a i tr e f us e runepr i s ee nc ha r g es il epa t i e ntn’ aj a ma i se ude GLUCOPHAGE° ou génériques avant ! La metformine seule est le traitement de référence du diabète de type II chez les personnes ayant un surpoids car sa prise n'entraîne pas de prise de poids, contrairement aux autres antidiabétiques 10. De plus, elle a prouvé son efficacité chez ces patients 11.Lor s qu’ une monot hé r a pi enes uf f i tpa s ,l ’ a s s oc i a t i onme t f ormine et sulfonylurée (comme AMARYL°, DI AMI CRON° ,DAONI L…. . )e s tr e c omma ndé e12. A ce stade on peut aussi avoir déjà r e c our sàl ’ i ns ul i ne . Lor s qu’ une bi t hé r a pi e n’ e s tpa ss uf f i s a nt e pourc ont r ôl e rl e s va l e ur sde g lycémie, la t r i t hé r a pi el ami e uxé va l ué ee s tl ’ a s s oc i a t i ondeme t f or mi ne ,s ul f ony l ur é ee ti ns ul i ne12. Pr e s c r i r edé c ons e i l l el at r i t hé r a pi eàl ’ a i dede sg l i t a z one s( AVANDI A°ouACTOS° ) ;ma l g r é tout, dans la prat i que ,c ’ e s ts ouve ntàc es t a dequel e smé de c i nse nf ontl ’ e s s a i .Ai ns idonc , AVANDAMET° a une place très limitée en pratique. La posologie recommandée est très variable : de un comprimé par jour de AVANDAMET° (2 /500) à deux comprimés par jour de AVANDAMET° (4/1000). Attention, les effets secondaires de cette association sont très importants : effets dus à la metformine :g oûtmé t a l l i que ,t r oubl e sdi g e s t i f se tr i s qued’ a c i dos el a c t i que( c fPN8,o c t obr e 2003, p. 5) ; effets dus à la rosiglitazone : risqued’ œdè me spouva ntr é vé l e roua gg r a ve rune insuffisance cardiaque, anémie, prise de poids, risque hépatique 13, 12. AVANDAMET° doit être utilisé avec la plus grande prudence chez la personne âgée et chez les per s onne squiontunec ons omma t i oné l e vé ed’ a l c ool .I le s ta us s ic ont r e -indiqué pendant la g r os s e s s ee tl ’ a l l a i t e me nt .I le s tdepl usr e c omma ndéquel emé de c i ni ns t a ur eunes ur ve i l l a nc e des valeurs hépatiques durant le traitement. 9 Bulletin de l'OFAS/BAG du 01.09.2005 Management of type 2 diabetes mellitus, National Guideline Clearinghouse USA 11 Lancet,The United Kingdom Prospective Diabetes Study (UKPDS) September 1998, 352:854-65 12 Prescrire 2005; 25 (261): 355-362 13 Base de la thérapeutique médicamenteuse, documed 2005 10 © Pharma-News page 5 Numéro 30, Décembre 2005 AVANDAMET° - A retenir pour le conseil : AVANDAMET° est un antidiabétique oral associant la metformine (GLUCOPHAGE° et génériques) et la rosiglitazone (AVANDIA°) t r a i t e me ntma lé va l uéquinede vr a i tê t r eut i l i s éq u’ e nc a sdet r i t hé r a pi e l or s quel epa t i e ntneve utpa sd’ i ns ul i ne dose journalière très variable en 1 ou 2 prises par jour l ' a c i dos el a c t i que ,l e sa né mi e s ,l ’ i ns uf f i s a nc ec a r di a que ,l e soe dè me se t les troubles hépatiques sont les effets indésirables les plus graves à utiliser avec beaucoup de prudence chez les personnes âgées interaction grave avec l'alcool consommé en grande quantité QUIRIL° (quinalapril) et QUIRIL° COMP (quinalapril et hydrochlorothiazide) QUI RI L°e s tl epr e mi e rgé né r i quedel ’ ACCUPRO°et QUI RI L°COMP c e l uidel ’ ACCURETI C° .I ls ’ a g i t d’ unI ECA ( i nhi bi t e urdel ’ e nz y medec onve r s i onde l ’ a ng i ot e ns i ne )quida nsl af or meCOMP est associé à un diurétique thiazidique. Il est commercialisé aux dosages de 5 mg, 10 mg et 20 mg pour la forme simple et 10 et 20 mg pourl af or meCOMPo ùi le s ta s s oc i éà12, 5mgd’ hy dr oc hl or ot hi a z i de .Tousde uxs on t recommandés dans le traitement de l ’ hypertension ainsi que de l ’ insuffisance cardiaque. Les IECA ont une place bien établie dans le traitement de ces deux pathologies : ils sont le t r a i t e me ntdec hoi xda nsl ’ i ns uf f i s a nc ec a r di a quee tda nsl ’ hy pe r t e ns i onc he zc e r t a i nsg r oupe s de patients, comme par exemple les diabétiques 14,15.Da ns l ec a s de l ’ hy pe r t e ns i on, l or s qu’ unemonot hé r a pi enes uf f i tpa s ,i le s tl og i quee te f f i c a c edepa s s e ràunea s s oc i a t i onde l ’ I ECAa ve cundi ur é t i quet hi a z i di q ue .Pa rc ont r e ,da nsl ec a sd’ i ns uf f i s a nc ec a r di a que, il est pr é f é r a b l ed’ a s s oc i e rl ’ I ECA àundi ur é t i quedel ’ a ns et e ll ef ur os é mi de( LASI X° )oul e torasémide (TOREM° ou génériques) car ces derniers sont plus efficaces pour diminuer les oedèmes 16. Les conclusions de plusieurs études montrent que les IECA diffèrent entre eux sur quelques points qui n'ont que peu d'impact pratique en clinique 17. Ils ne montrent pas de 18 différence significative en ce qui concerne leur effet antihypertenseur . Il est cependant préférable d'utiliser les IECA qui ont été le mieux étudiés, tels le lisinopril (ZESTRIL°), le ramipril (TRIATEC°),l ’ é na l a pr i l(RENITEN°)… Le QUIRIL et le QUIRIL COMP° sont pris généralement une fois par jour le matin, mais la dose peut aussi être fractionnée en deux prises par jour, surtout si la pression artérielle du pa t i e nts ’ é l è vea uc our sdel aj our né e19 . Il existe de nombreux dosages qui permettent d’ a da pt e rl ados ea ube s oi ndupa t i e nt . 14 La Revue Prescrire 2004; 24 (253): 601-611 La Revue Prescrire 2004; 24 (255): 760-768 16 NICE 2003, Chronic Heart Failure; National clinical guideline 17 Martindale 2003 18 The Medical Letter, 1999; 21: 25-26 19 Ph a r ma c i s t ’ sl e t t e r ,2002; # 181023 15 © Pharma-News page 6 Numéro 30, Décembre 2005 Les effets secondaires les plus courants (semblables pour tous les IECA) sont les maux de tête, la fatigue, l'hypotension lors de l'instauration du traitement, une perte ou un changement de goût (dysgueusie) 20 et la toux 21. La toux sèche est un problème important lié au mécanisme d'action de l'IECA qui touche plus de 10% des patients. Si ce phénomène se produit, il faut changer de médicament antihypertenseur. Des cas graves d'angioedème (ou oedème de Quincke : oedèmes au niveau de la face, des yeux, de la langue, du pharynx pouvant entraîner la mort par asphyxie) sont décrits; là aussi, il faut stopper immédiatement la thérapie 22. Plus spécifiquement, l'association diurétique + IECA peut encore faire varier le taux de potassium, pouvant ainsi entraîner un risque important pour la vie du patient et nécessitant donc un contrôle. Le QUIRIL° et le QUIRIL COMP°, comme toutes les spécialités contenant un IECA, sont contre-indiqués durant la grossesse et l'allaitement. QUIRIL° et QURIL° COMP - A retenir pour le conseil : QUIRIL° générique de ACCUPRO° QUIRIL° COMP générique de ACCURETIC° ut i l i s é sda nsl et r a i t e me ntdel ’ hy pe r t e ns i one tdel ’ i ns uf f i s a nc ecardiaque une prise quotidienne ou dose fractionnée matin et soir toux et dysgueusie : effets indésirables majeurs; angioedème : effet indésirable très rare mais grave contre-indiqués dans la grossesse et l'allaitement contrôle de la kaliémie nécessaire dans la forme associée TUSSALPRONT° (dextrométhorphane) TUSSALPRONT° est le huitième médicament à base de dextrométhorphane en monosubstance commercialisé en Suisse. Le dosage du sirop correspond à celui des sirops BEXINE° et PULMOFOR°; le dosage des capsules (disponibles prochainement) correspondra à PULMOFOR RETARD°. Il existe également cinq spécialités composées contenant du dextrométhorphane. Tous ces médicaments sont classés dans le tableau en fin d'article. Le dextrométhorphane est un dérivé morphinique qui atténue le réflexe de la toux par augmentation du seuil d'excitation au niveau du cerveau. Parmi les principes actifs opiacés disponibles pour le traitement symptomatique de la toux non productive, le dextrométhorphane est intéressant car il présente une bonne marge de sécurité : il a un effet central et un risque de dépendance plus faibles que les opiacés classiques type codéine 23. 20 La Revue Prescrire 2002; 22 (233): 752 BTM, 2001 22 La Revue Prescrire 2001; 21 (218): 443 23 La Revue Prescrire 1996; 16 (158) : p.39 21 © Pharma-News page 7 Numéro 30, Décembre 2005 La particularité de cette substance est par contre son fort potentiel d'interactions. En effet, le dextrométhorphane est métabolisé par deux isoenzymes du cytochrome P450 (CYP2D6 et CYP3A4), qui sont également impliquées dans le métabolisme de certains autres médicaments; lorsqu'on associe un de ces médicaments et le dextrométhorphane, il s'ensuit une compétition, une inhibition ou une augmentation au niveau de leur métabolisation et de leur élimination. Il y a donc un risque de surdosage dont les conséquences peuvent être graves, voire fatales chez les enfants et les adolescents. C'est pourquoi il faut éviter de prendre simultanément du dextrométhorphane et des médicaments tels que les antidépresseurs ISRS ( p. e x.FLUCTI NE° ,DEROXAT° …)e tIMAO (AURORIX°) 24, les anorexigènes (p.ex. BELLOFORM° ,REGENON° ,ADI PEX° …) ,certains -bloquants (p.ex. BELOC-ZOK°) et les antihistaminiques H2 (cimétidine et ranitidine (ZANTIC°)), etc... L'alcool peut accentuer les effets secondaires du dextrométhorphane. Les effets indésirables dépendant en partie du dosage et de la durée du traitement, il est plus prudent de réduire les doses d'une manière générale chez les patients âgés ou atteints d'insuffisance hépatique. Il est à noter que 10 à 15% de la population est déficiente en CYP2D6, en général sans le savoir (ces personnes sont dites "métaboliseurs lents", c'est-à-dire qu'elles métabolisent beaucoup plus lentement les substances telle que le dextrométhorphane), donc il faudrait idéalement leur administrer des doses réduites; mais ce n'est pas possible en pratique car la majorité des gens ignorent s'ils font partie ou non de cette population. Les effets secondaires caractéristiques des opiacés peuvent apparaître occasionnellement : nausées, vomissements, constipation, sédation, vertiges et, plus rarement, perte d'appétit, dépression respiratoire, réactions allergiques, bronchospasmes, chute de la tension artérielle, etc 25. Le dextrométhorphane est parfois recherché par les A pr oposde sr i s que sd’ a bus toxicomanes aux opiacés comme substitut, car ils peuvent du dextrométhorphane, relire l'obtenir sans ordonnance. Toutefois l'effet central et le risque l ’ a r t i c l eduPN13,a v r i l2 00 4, pp. 6 et 7. de dépendance sont nettement plus faibles qu'avec la morphine ou la codéine 26. La posologie officielle recommandée est de 60 à 120mg/jour en 3-4 prises chez l'adulte et 1mg/kg/jour chez l'enfant à partir de 1 an en Suisse (en France à partir de 30 mois, dans les pays anglo-saxons à partir de 2 ans) 27. Il faut être attentif au dosage par unité de prise (5, 10 ou 15 ml pour les sirops), qui varie entre les différentes spécialités comme illustré dans le tableau ci-dessous (par contre le dosage absolu en mg/ml est pratiquement constant dans les sirops monosubstance). Pour TUSSALPRONT° sirop, la posologie est de 10 ml 3 à 4 fois par jour pour les adultes et adolescents (correspond à 75-100 mg/jour), 5ml 3 à 4 fois par jour pour les enfants de 6 à 12 ans (37.5-50 mg/jour) et 2.5 ml 3 à 4 fois par jour pour les enfants de 1 à 6 ans (18.75-25 mg/jour). Il est recommandé de prendre les médicaments à base de dextrométhorphane après les repas et la dernière dose avant le coucher. Le Compendium préconise un intervalle d'au moins 6 heures entre deux administrations. Les recommandations françaises paraissent plus raisonnables : prises espacées d'au moins 4 heures. Comme tous les dérivés morphiniques, le dextrométhorphane est contre-indiqué pendant la grossesse et l'allaitement. 24 La Revue Prescrire 2005; 25 (259 Supplément) : pp 45-47 Compendium suisse des médicaments 2005, Documed SA 26 Martindale, The extra Pharmacopoeia, 30th Edition, London; p.746 27 La Revue Prescrire 1994; 14 (146) : p.709 25 © Pharma-News page 8 Numéro 30, Décembre 2005 Tableau : Spécialités à base de dextrométhorphane commercialisées en Suisse 25 Dosage (sous forme de HBr*) par unité de prise par ml ASTHO-MED TOUX° 25mg/10ml 2.5 mg BEXINE° 25mg/10ml 2.5 mg 20.8mg/ 25 gttes 25mg/cpr CALMERPHAN-L° 15mg/5ml 3 mg CALMESINE-MEPHA° 15mg/5ml 3 mg EMEDRIN N° 12.5mg/5ml 2.5 mg PULMOFOR° 25mg/10ml 2.5 mg 25mg/ 30 gttes PULMOFOR HOT° 25mg/sachet PULMOFOR RETARD° 50mg/caps 25mg/10ml 2.5 mg TUSSALPRONT° 50mg/caps VICKS FORMULE 44 20mg/15ml 1.33 mg CALMINE° 7.33mg/pastille Préparations composées BENICAL° 10mg/5ml 2 mg HICOSEEN° 5mg/5ml 1 mg PRETUVAL° 10mg/5ml 2 mg 20mg/cpr PRETUVAL-C° 20mg/cpr Nom RHINOTUSSAL° VICKS MEDINAIT° 6.7mg/5ml (HBr) 1.33 mg 20mg/caps 15mg/30ml 0.5 mg Forme galénique sirop sirop gouttes comprimés sirop sirop sirop sirop gouttes granulés à dissoudre capsules sirop capsules sirop pastilles sirop sirop sirop comprimés comprimés effervescents sirop capsules sirop HBr signifie bromhydrate, il s'agit du sel de dextrométhorphane utilisé dans pratiquement toutes les préparations (sauf le RHINOTUSSAL°) en gras les formes solides les plus dosées TUSSALPRONT ° - A retenir pour le conseil : sirop et capsules à base de dextrométhorphane correspondant à BEXINE° ou PULMOFOR° attention aux interactions et risques de surdosage avec antidépresseurs, anorexigènes, -bloquants et antihistaminiques H2 effet central et risque de dépendance moindres qu'avec la codéine posologie : pour les adultes: 10ml 3-4x/jour pour les enfants de 6 à 12 ans: 5ml 3-4x/jour pour les petits enfants de 1 à 6 ans: 2.5ml 3-4x/jour respecter un intervalle de 4 à 6 heures entre les prises, de préférence après les repas contre-indiqué pendant la grossesse et l'allaitement © Pharma-News page 9 Numéro 30, Décembre 2005 Pour e n s a v o i r p l u s … Les soins des plaies (1/2) : plaies aiguës Pourunt r a i t e me nta dé qua td’ unepl a i e ,i lf a uts a voi rr e c onna î t r el et y pe de blessure auquel on a affaire ainsi que son ancienneté (plaie aigue ou c hr oni que )a f i nd’ a s s ur e runne t t oy a gee tune protection (pansement, compresse,..) adaptés. Dans ce numéro, nous allons aborder les plaies aiguës, puis les plaies chroniques feront l'objet d'un article dans le prochain numéro. a) Ecorchures : Perte superficielle de substance (épiderme), le derme restant intact. Il faut é l i mi n e rl e ss oui l l ur e sa ve cdel ’ e a u,pui sdé s i nf e c t e r31. La guérison est spontanée sous 28 une croûte sans laisser de cicatrice . b) Vésicules, cloques ou ampoules : Suite à un frottement, l ’ é pi de r mes edé c ol l ee ts e remplit de liquide . Un traitement est en général superflu; les cloques ne doivent pas être enlevées c a rl ’ é pi de r mej ouel er ôl edepa ns e me ntna t ur e l28,29. Si les vésicules sont g r a nde soudoul our e us e sonpe ut ,a pr è sdé s i nf e c t i on,ponc t i onne rl el i qui d eàl ’ a i ded’ une s e r i ng ues t é r i l ee t, s il e své s i c ul e sé c l a t e ntd’ e l l e s -mêmes, la peau devrait être enlevée 29. Da nsl e sde uxc a s ,l et r a i t e me ntquis ui tdoi tê t r ec e l uid’ unepl a i e( ne t t oy a ge ,dé s i nf e c t i on si nécessaire, pansement en milieu humide type hydrocolloïde pour favoriser la guérison) 28,29. c) Coupures :El l e ss a i g ne nts ouve ntbe a uc oupma i sl er i s qued’ i nf e c t i one s tf a i bl e ;l e sbor ds de la plaie sont nets mais des structures profondes, telles que vaisseaux, tendons ou nerfs, peuvent aussi être lésées. Le traitement se fait par un net t oy a g eàl ’ e a uoua ve cune solution de NaCl 0,9%, s ui vid’ unecompression s url apl a i e( =>hé mos t a s e )àl ’ a i ded’ une c ompr e s s es t é r i l epe nda nt15mi nut e s ,d’ unesurélévation de la zone ou du membre blessé, pui sdel ’ a ppl i c a t i ond’ unpa ns e me nt28. On peut également utiliser un pansement de suture autocollant (type STERI-STRIP°) afin de mieux fermer la plaie et, si celle-ci est grande et située sur une articulation, des points de suture sont parfois indispensables (suture directe : à faire dans les 6 à 8 heures après la blessure 28,31,32 ) 30. Lors de forte hémorragie oul or sd’ hé mor r a g i epul s a t i l e( =s i g ned’ unel é s i ona r t é r i e l l e ) ,l a pl a i enedoi ta l or spa sê t r ene t t oy é ema i sc ompr i mé eàl ’ a i ded’ unpa ns e me nts t é r i l e .Sic e de r ni e re s tànouve a ui mbi bédes a ng ,i lnef a utpa sl ’ e nl e ve rma i sr a j out e runenouve l l e couche par-dessus 28. MEDECIN d) Plaies perforantes : La blessure superficielle due à un corps étranger est souvent petite, ma i sl al é s i one s tpr of on ded’ oùunf or tr i s qued’ i nf e c t i on.Depl us ,i lva u tmi e u xnepas e nl e ve runc or psé t r a ng e rpr of ondé me nte nf onc éàc a us ed’ unr i s quedef or t ehé mor r a g i e 28 s ui t eàl ’ e xt r a c t i on . Attention à rappeler au patient le risque de tétanos suite à ce type de blessure 30. MEDECIN 28 Manuel pratique du pharmacien suisse 1999-2000 : p.328-368 Prescrire, Mars 1997 ; 17 (171) : p.205 30 Vademecum CAP V, 2003 p.816-820 29 © Pharma-News page 10 Numéro 30, Décembre 2005 e) Déchirures, lacérations : Les bords de la plaie sont mal délimités ou béants, la plaie est souvent profonde et peut saigner plus ou moins abondamment 28,31. S 'il y a un grand l a mbe a udec ha i r ,i lf a utl er e me t t r ee npl a c ea f i nd’ é vi t e rl ede s s è c he me ntdel apl a i ee tde di mi nue rl er i s qued’ i nf e c t i on31. Ce type de blessure nécessite souvent des points de suture, surtout si la profondeur de la plaie est supérieure à 5 mm, avec bords irréguliers ou béants ou si elle se situe aux articulations, aux mains ou au visage 28. Pour un résultat optimal, une plaie devrait être cousue dans les 6 à 8 premières heures 28,31,32, bien que ce soit toujours possible après un laps de temps plus long en avivant chirurgicalement les bords de la plaie et avec en plus un traitement antibiotique 31,32. MEDECIN f) Contusions : Enflures douloureuses avec épanchement sanguin sous-cutané. Il faut mettre le membre au repos, le soulever et appliquer une compresse froide ou une poche à glace (type COLD HOT PACK°, FORTACOLD°, etc) qui va soulager la douleur et l ’ œdè me28,31.Enc a sdes us pi c i ondef r a c t ur eoud’ e nt or s e MEDECIN g) Morsures : Elles ont un très fort risque infectieux car les bactéries présentes dans la salive pénètrent profondément dans les tissus. De plus, un risque de transmission de la rage ou du tétanos pa rl e sa ni ma ux,oue nc o r ede svi r usdel ’ hé pa t i t eBouduSI DA l or sdemor s ur e humaine ne doit pas être oublié 28,31. Un r i nç a get r è sa bonda ntàl ’ e a uest la première mesure a appliquer. Un savon désinfectant type SEPTIVON° devrait être utilisé, puis éventuellement une solution de Dakin 32.A l ’ e xc e pt i onde sbl e s s ur e sbé ni g ne s ,i lf a ut 31 inciter le patient à consulter . MEDECIN h) Brûlures : Réparties autrefois en quatre degrés (1, 2, 3, et 4ème degré) selon la profondeur des tissus atteints 28, on préfè r epa r l e ra uj our d’ huidet r oi sde g r é s( 1er, 2ème degré ème ème 31 superficiel, 2 degré profond et 3 degré) . Pour toute brûlure, la première mesure à appliquer immédiatement est de r e f r oi di ràl ’ e a u froide la zone atteinte pendant environ 15 minutes afin de diminuer au maximum la profondeur de la brûlure 28. - 1er degré :At t e i nt edel ’ é p i de r meuni que me nt ,a ve cr ouge urc ut a né e ,œdè mee t douleurs, type coup de soleil. La guérison est spontanée, mais on peut éventuellement a ppl i que runeé pa i s s ec ouc hed’ a nt i bi ot i que( FLAMMAZI NE°ouI ALUGEN PLUS° ) un ef oi spa rj oura f i ndemi ni mi s e rl er i s qued’ i nf e c t i onpa rde sba c t é r i e snor ma l e me nt absentes de la flore cutanée et r e c ouvr i rl al é s i ond’ unpa ns e me nts t é r i l e ,d’ une c ompr e s s es è c he t y pe TELFA° ou a l or s d’ un pa ns e me nt oc c l us i f de t y pe hydrocolloïde 28,31. - 2ème degré superficiel :At t e i nt edel ’ é pi de r mee tdude r mes upe r f i c i e la ve cf or ma t i on 31 de vésicules . Sous les cloques ou vésicules, la couleur est rouge car la peau est encore bien vascularisée 31 (ex :br ûl ur edueàl ’ e a uc ha ude ) .LeCHUVc ons e i l l edene pas percer les vésicules immédiatement mais seulement après 48 heures et en laissant le toit de la bulle ( = ponction), ceci pour diminuer le risque infectieux 31. Comme lors de brûlures du 1er degré, on applique une é pa i s s ec ouc he d’ a nt i bi ot i que ( FLAMMAZI NE°ou I ALUGEN PLUS° )unef oi spa rj oure tonr e c ouvr ed’ une c ompr e s s es è c he t y pe TELFA° , ou a l or s d’ un pansement occlusif de type hy dr oc ol l oï dequel ’ onnec h a ngepa sa va ntqu’ i lt ombe( e nv.10j our s )28,31. 31 Cours de formation continue SVP, 28.04.2005 : « soins des plaies aiguës et chroniques » Dr. W. Raffoul et Mmes J. Weller et N. Zellweger, infirmières au CHUV 32 Doc t e u r ,j ’ a i … 1996 ,Mé de c i n e&Hy gi è n e ,Dr .M-A Raetzo, Dr. A.Restellini © Pharma-News page 11 Numéro 30, Décembre 2005 - - 2ème degré profond :At t e i nt edel ’ é pi de r me ,dude r mes upe r f i c i e let profond. Sous les c l oque sl ape a ue s tdec oul e urbl a nc he ,l ag ué r i s ons pont a né en’ e s tpa spos s i bl eou 31 alors avec de grandes cicatrices. Le traitement est chirurgical . MEDECIN 3ème degré : Carbonisa t i onde st i s s usquis ’ é t e ndj us qu’ a uxmus c l e s ,t e ndonse tne r f s . 31 Le traitement est chirurgical . MEDECIN MEDECIN si rougeur cutanée étendue, brûlure du visage, des mains ou des parties génitales, brûl ur eé t e ndue( pl usquel as ur f a c ed’ unema i n = 1% del as ur f a c e corporelle), formation de grosses vésicules, destruction des tissus, brûlure électrique, toute brûlure non-cicatrisée après 10 à 12 jours ou lorsque cela touche un enfant 28,31. i) Brûlures chimiques : Elles sont définies comme les brûlures classiques, en fonction de la pr of onde urdel ’ a t t e i nt e .Lapr e mi è r ec hos eàf a i r ee s tunl a va g ea bonda ntàl ’ e au pendant 28,31 au moins 10 minutes (plus longtemps pour les yeux) . Soins des plaies aiguës - A retenir pour le conseil : i le xi s t epl us i e ur st y pe sdepl a i e sa i g üe squi ,pa r c equ’ e l l e sn’ ontpa st out e sl e même risque infectieux, ne nécessitent pas le même traitement pouré vi t e rl as ur ve nued’ unei nf e c t i on,l ene t t oy a g eàl ’ e a uf r oide ou avec une solution de NaCl 0,9% est la première chose à faire lors de toute blessure l e sdé s i nf e c t a nt sl e spl use f f i c a c e ss ontl ac hl or he xi di ne( MERFEN° )e tl ’ i ode ( BETADI NE° ) ,ma i sc e de r ni e r pr é s e nt e de sr i s que s d’ a l l e r g i ee t de nombreuses contre-indications l or sdebr ûl ur e s ,i lf a uti mmé di a t e me ntr e f r oi di ràl ’ e a uf r oi depe nda nte nvi r on 15 minutes les brûlures bénignes (1er degré, 2ème degré superficiel) peuvent être traitées à l ’ of f i c i ne ,l e sa ut r e sné c e s s i t e ntunec ons ul t a t i onmé di c a l e Le paracétamol L'introduction dans le domaine de l'OTC de l'emballage PANADOL° pocketpack nous invite à un petit rappel concernant le paracétamol. A l'heure actuelle, le paracétamol (ou acetaminophen dans les pays anglosaxons 36) est le traitement de référence et de première ligne en cas de fièvre ou de douleurs. Il n'a pas de propriété anti-inflammatoire et n'entraîne pas de lésions gastriques 33. C'est un médicament en général bien toléré. Il agit rapidement (10 à 60 minutes) et son action analgésique après administration d'une dose de 1 g chez un adulte disparaît en 6 heures environ 33. Il est métabolisé essentiellement par le foie. 33 www.biam.fr © Pharma-News page 12 Numéro 30, Décembre 2005 Le paracétamol est régulièrement associé à d'autres molécules dans le but d'augmenter son effet analgésique. Cependant, l'association paracétamol + codéine (CO-DAFALGAN°) augmente peu l'effet antalgique du paracétamol, au prix de plus d'effets indésirables, alors que l'association paracétamol + tramadol (ZALDIAR°) a encore moins d'intérêt 34. De même, il n'est pas démontré que la caféine renforce l'effet antalgique du paracétamol, bien que cette association soit courante en OTC (PANADOL EXTRA°, DIALGINE°) 35. Le paracétamol est le médicament de premier choix en cas d'arthrose. Dans l'arthrose du genou, par exemple, il a un effet comparable à celui du naproxène (APRANAX°, PROXEN°) et de l'ibuprofène (BRUFEN°). Si l'effet est insuffisant, des AINS peuvent être ajoutés pour du court terme. Le paracétamol est également un traitement efficace des douleurs postopératoires. C'est également le traitement de premier choix en cas de grossesse et d'allaitement. Il est à préférer à l'aspirine et aux AINS à tous les stades de la grossesse. Les effets secondaires du paracétamol sont rares. Il s'agit surtout de réactions hématologiques, d'hypersensibilité et de rash cutanés. Par contre, il faut savoir que l'ingestion de 10 à 15g de paracétamol chez l'adulte peut provoquer des dommages hépatiques et rénaux graves pouvant conduire au décès. Il est donc très important de rester attentif aux risques d'intoxication volontaire ou accidentelle ! Les conditionnements actuels de maximum 20 comprimés limitent heureusement le risque. Chez un adulte, la posologie usuelle est de 0,5 à 1 g toutes les 4 à 6 heures jusqu'à un maximum de 4 g par jour 36. En pédiatrie, pour le traitement de la fièvre (âge > 3 mois), on conseille les posologies orales suivantes : 10-15 mg/kg toutes les 4-6h, au maximum 60-75 mg/kg/24h 37. Pour l'analgésie, les doses orales peuvent être portées à 20 mg/kg/dose (rectal 25 mg/kg/dose) toutes les 6 heures avec une dose journalière maximum de 80-100 mg/kg 38. Le paracétamol ne doit être délivré qu'avec prudence aux patients souffrant de problèmes hépatiques ou rénaux et en cas d'alcoolisme. Signalons en marge que le nouveau conditionnement de PANADOL pocketpack° semble pratique pour les personnes qui se déplacent régulièrement avec leurs analgésiques en poche ou dans le sac. Il est rigide et prévient la désintégration des comprimés dans le sac à main. Cependant, il convient de remarquer qu'il coûte 25% plus cher au patient que le PANADOL° s t a nda r d,pui s qu’ i lyae ne f f e tqua t r ec ompr i mé sdemoi nspa re mba l l a gepourl emê mepr i x! Le paracétamol - A retenir pour le conseil : traitement de premier choix en cas de fièvre ou de douleur posologie à adapter en fonction du poids chez les enfants : en moyenne 15mg/kg/prise (max. 20 mg/kg/prise) toutes les 6 heures peu d'effets secondaires et d'interactions rester prudent en cas de troubles hépatiques, rénaux ou d'alcoolisme attention aux risques de surdosage ou de suicide 34 CQ, SSPh, 2005 La revue prescrire, 2001, 220. 586 36 Martindale, 32ème Ed. 72-2 37 www.swiss-paediatrics.org 38 Forum Med Suisse, no 17, 24 avril 2004 35 © Pharma-News page 13 Numéro 30, Décembre 2005 E n b r e f … LUR° Après le KETOZOL MEPHA° shampooing, voici un nouveau générique du NIZORAL°, un s ha mpooi ngc ont r el e spe l l i c ul e sl i é e sàl apr é s e nc ed’ unel e vur es url ec ui rc he ve l u.Tout comme les deux autres, le LUR° est dosé à 2% de kétoconazole, est en liste B et existe en 60 et 100 ml. Pour rappel, il existe aussi le TERZOLIN° dosé à 1% et en liste C. EFEXOR° 75 mg Wy e t hadé c i déder e t i r e rduma r c hél af or meg a l é ni que" s i mpl e "del ’ EFEXOR° ,pui s qu ’ i le s t surtout prescrit sous forme retard (ER) permettant une seule prise par jour. PEVARYL° Janssen-Cilag nous informe que de nouvelles ét ude sontpe r mi sd’ é t a bl i rquel ’ a ppl i c a t i onde PEVARYL°é t a i tpos s i bl edè sl ’ â gede2a nse nc a sdemy c os e . RIPIX° Cec ol l y r ec ont r el eg l a uc omen’ e s tpl uspr odui tpa rNova r t i se nr a i s ondel af a i bl ede ma nde sur le marché. Cette firme nous signale que la même association de béta-bloquant et de parasympathomimétique (pilocarpine) existe en Allemagne sous le nom de NORMOGLAUKON°. CIP ECO° Ceg é né r i quedel ’ a nt i bi ot i queCI PROXI NE°e xi s t a i tdé j àde pui sl ong t e mpsa uxdos a ge sde 250 et 500 mg mais, contraireme ntà l ’ or i g i na l ,a uc une f i r me n’ a va i te nc or e pr odui t d’ e mba l l a g ede250mgàs e ul e me nt6c ompr i mé s .Ma i nt e na ntc ’ e s tf a i tc he zEc os ol .Aquil e tour ? DOSPIR°, BRICANYL° et PULMICORT° Ac a us eduCFC qu’ e l l e sc ont i e nne nt ,c e st r oi ss pé c i a l i t é ss ousf or med’ a é r os ol -doseurs er seront interdites de vente dès le 1 janvier 2006. Le PULMICORT° aérosol-doseur sera à nouveau disponible avec un autre gaz propulseur, mais les autres spécialités disparaîtront du c omme r c e ,t outc omme l e BRI CANYL°s ol ut i on d’ i nha l a t i on. Les autres formes sont cependant maintenues. Note de l'éditeur Les avis exprimés dans le Pharma-News reflètent l'opinion de leurs auteurs en fonction des données disponibles au moment de la rédaction et n'engagent en aucune manière le CAP. © Pharma-News page 14 Numéro 30, Décembre 2005