Géo évènement 2007
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Géo évènement 2007
Géo-évènement 2007 Convergence cadastrale Réflexions, points de vue, interrogations des collectivités territoriales à travers le GT SIG Topo de l’AITF Petit lexique des sigles utilisés, par ordre d’apparition : GT : groupe de travail SIG : système d’information géographique AITF : association des ingénieurs territoriaux de France CT : collectivité(s) territoriale(s) DGI : Direction générale des impôts ÉDIGéO : norme française mise au point par le Conseil National de l'Information Géographique et permettant, selon un modèle conceptuel de données flexible, de modéliser n'importe quel lot de données suivant des principes normalisés. PCI : plan cadastral informatisé CDIF : centres départementaux des impôts fonciers CCTP : cahier des clauses techniques particulières IGN : Institut géographique national PACA : Provence Alpes Côte d’Azur EPCI : établissements publics de coopération intercommunale PLU : plans locaux d’urbanisme SCOT : schéma de cohérence territoriale CNIL : Commission nationale de l’informatique et des libertés RGE : référentiel à grande échelle OGE : Ordre des géomètres experts AFIGéO : association française pour l’information géographique L’exposé qui va suivre s’appuie sur le ressenti, les informations et les expériences de plusieurs dizaines de responsables SIG en CT. Au sein du GT SIG topo de l’AITF, tous les échelons territoriaux sont représentés de la petite commune, à la région en passant par les communautés de communes, les agglomérations ou les départements. Tous les agents qui ont fait remonter les informations à reproduire en séance, sont des praticiens, des gens qui exercent le métier de mise en œuvre d’un SIG en CT. Groupe de Travail GT SIG Topo de l’AITF géo événement 2007 / séance sur convergence cadastrale Le titre de cet exposé, donné en début de séance, parle d’inquiétude des CT devant le projet convergence. On verra à la fin de la matinée s’il convient de s’inquiéter et d’ajouter aux réflexions, points de vues et interrogations, le mot inquiétude. Cela dépendra du niveau d’écoute de l’attente des CT par les acteurs aujourd’hui chargés de la convergence. Le plan développé sera le suivant État des lieux Technique Juridique et diffusion Usage Construction d’un SIG Perspectives État des lieux Les CT et leurs partenaires associés (ministères et concessionnaires notamment) numérisent le plan cadastral dans le respect du protocole signé entre tous en 1993. Il a fallu s’adapter aux différentes évolutions financières et techniques. Les CT ont toujours compris la stratégie de la DGI de mener une politique globale qui a abouti à PCI Vecteur et EDIGéO, à l’équipement homogène des CDIF, à une évolution des conventions et donc des conditions de financement et mise à jour des CCTP. Aujourd’hui, dans la continuité et le respect du protocole de 1993, beaucoup de chemin a été parcouru. 50% des 100 000 000 millions de parcelles ont été numérisées, représentant 75 % de la population. Ce travail représente aussi 2000 conventions signées engageant près de 17 000 communes et quelques 25 départements. Malgré l’annonce du produit BD PARCELLAIRE® de l’IGN, les conventions sont en hausse (+150 % en 6 ans), preuve que les CT connaissent bien leur besoin. Des régions notamment PACA se sentent désormais impliquées par le processus. À l’exception de travaux de remembrement ou de remaniement, tous les projets de numérisation du plan cadastral ont été initiés par des CT qui sont les acteurs par lesquels se sont créés et se créent les tours de table et les partenariats locaux. Le PCI vecteur est au cœur de la problématique SIG des CT. Du reste, s’il fallait choisir une seule donnée (enquête AITF), les CT du type EPCI et Communes choisiraient le PCI Vecteur. Avec un prix moyen ramené à 1,5 € environ sur les 15 dernières années de numérisation (supérieur à 20 FF en 1993, inférieur à 0,5 € en 2007), CT et partenaires ont investi environ 80 000 000 € (80 millions). Sur la base des tarifs actuels, il ne manque qu’une douzaine de millions d’euros (1) pour finir la numérisation du cadastre. Il faut le faire. Technique Toutes les CT connaissent les problèmes de gestion du plan cadastral. Les échanges ne sont pas parfaits et la donnée initiale perd de sa qualité dans le temps Groupe de Travail GT SIG Topo de l’AITF géo événement 2007 / séance sur convergence cadastrale (par les procédures de mise à jour, par la qualité des échanges). La non continuité du plan entre deux communes n’est pas résolue (n’a jamais été reçue comme étant une priorité par la DGI qui gère feuille à feuille) (1bis), ce qui est dommageable pour les PLU ou les SCOT par exemple. On connaît la valeur et les précisions du cadastre et les acteurs locaux en professionnels gèrent tous ces problèmes. C’est leur lot quotidien. Heureusement il y a des améliorations. En tout cas, la donnée cadastre est une donnée parfaitement adaptée au monde des SIG en CT. L’émergence des SIG en France est passée, et passe encore, par la vectorisation du cadastre. Les CT et la DGI ont, depuis le début, leur destin lié à travers le SIG et via le PCI vecteur. Juridique et diffusion Les membres fondateurs, liés par les conventions, sont coproducteurs de la base de données constituée formée du cadastre numérique. La DGI conserve son droit d’auteur et possède la propriété intellectuelle ; les CT et leurs partenaires associés ont le droit de coproducteur (2). À ce titre, ils usent du cadastre à leur guise et ne sont pas limités pour les échanges, les cessions, les partages et même la diffusion y compris sous internet. Les seules limites sont celles de la CNIL (pas d’identifiant parcelle et adresse sur Internet) et celles de la DGI (affichage du millésime du plan en vue d’une production cartographique). Autant dire que la voie est grande ouverte pour enfin rendre le cadastre disponible au plus grand nombre. C’est une véritable attente. CT et partenaires sont satisfaits des conventions actuelles et souhaitent que celles-ci continuent (3). En effet, les accords actuels permettent, chaque fois qu’une initiative locale se dessine, la numérisation du cadastre, et ce, quelque soit l’échelon territorial. Usage . L’usage du cadastre est sans limite tellement il sert de support à de multiples applications (ce n’est pas l’objet de développer ce point). Il faut toutefois déterminer deux tendances - l’exploitation en direct des données au sein de chaque structure, au sein de chaque service, de chaque CT : il s’agit là d’exploiter les données pour ses besoins propres ; - la fédération du cadastre en vue d’une distribution : c’est notamment le cas des EPCI pour leurs communes, mais aussi des Conseils généraux voire des Régions. Étant donné le besoin de l’échelon territorial le plus fin (commune puis EPCI) pour travailler sur le PCI Vecteur, la mutualisation et la fédération organisées par un échelon territorial supérieur (Département ou Région) doivent tenir compte de celui-ci. Les CT sont capables de s’organiser et de fédérer leurs moyens. Il faut encourager toutes ces initiatives. . Dans l’usage il y a aussi les mises à jour : 40 % des CT reçoivent une mise à jour plus d’une fois par an et le rythme ne baissera pas dès lors que la DGI sera capable de livrer des mises à jour graphiques en correspondance avec un export MAJIC 2 version allégée (4). Groupe de Travail GT SIG Topo de l’AITF géo événement 2007 / séance sur convergence cadastrale Les mises à jour, c’est aussi l’évolution du plan via les documents d’arpentage notamment établis par l’OGE mais pour lesquels les CT doivent peser un bon quart (de l’investissement) en tant que donneur d’ordre. Le cadastre fait avancer un grand « paquebot SIG » dans lequel tous les acteurs, service public et secteur privé ont leur place (5). Les CT permettent au paquebot d’avancer. Il est normal et logique qu’elles continuent de diriger l’opération globale. C’est historique. À noter que les opérations de numérisation effectuées dans le temps se sont faites au rythme de la montée en puissance de la compétence SIG en CT. Plus de géomaticiens sur le marché ces dernières années a entraîné une augmentation des projets. Il y a adéquation entre besoin et ressources. Construction d’un SIG . On l’a vu, le cadastre PCI vecteur fait partie des données de référence d’un SIG communal ou intercommunal. Et on constate que d’autres données s’y appuient (s’accrochent sur les parcelles) notamment les données d’urbanisme. Les responsables SIG en CT, habitués à la gestion quotidienne des données et à l’intégration périodique du cadastre provenant de la DGI assurent (enquête AITF) qu’une modification géométrique du cadastre entraînerait un travail conséquent (40%) ou difficile (60%) pour recaler des données s’y appuyant. Aucun responsable ne déclare la tâche négligeable. Il serait tout à fait déraisonnable que les réflexions actuelles en terme de convergence cadastrale aboutissent à une décision qui entraîne la modification non concertée des données de référence (6). . De plus, il faut noter que toutes les CT (communes et EPCI notamment et quelques départements) ayant mis en œuvre un SIG possèdent en sus du cadastre vecteur, d’autres données de précision comme le canevas (haute précision) ou surtout les orthophotographies. Ces dernières sont aujourd’hui d’une précision de 30 à 50 cm. Personne ne comprend pourquoi on « transformerait » le cadastre en s’appuyant sur la BD Topo IGN ou la BD Ortho IGN d’une précision au mieux de 150 cm. Du reste, les CT sont prêtes à collaborer (enquête AITF) en mettant leurs données locales à disposition dès lors que tout le monde se trouve à partager les mêmes objectifs, en l’occurrence une convergence cadastrale optimisée et concertée. Ce sont toutes les données du SIG qu’il faudra transformer, et également celles des partenaires, en bloc, et pas seulement les données du cadastre. Ce n’est pas une opération simple. C’est un travail qui nécessite une forte organisation préalable. Il ne faut la faire que si l’enjeu est primordial et avec une véritable évaluation de l’impact. Attention à ne pas confondre, faire du SIG devenu instrument de gestion quotidienne, et faire de la simple cartographie. L’IGN est un acteur habitué au mieux à la moyenne échelle, à réaliser de la carte et faire de « l’annule et remplace » en guise de mise à jour. Cela n’a rien à voir avec l’activité SIG en CT. C’est pour cela que rien ne doit se faire sans l’accord de l’acteur SIG numéro un en France, les CT. Groupe de Travail GT SIG Topo de l’AITF géo événement 2007 / séance sur convergence cadastrale Perspectives Les CT ne sont pas demandeuses de la BD PARCELLAIRE® qui génère un deuxième cadastre. L’AITF a dès 1999 formulé par écrit sa position sur le RGE qui doit être composé du PCI vecteur, d’une orthophotographie locale et d’un référentiel adresse, la mise en œuvre du RGE (7) devant répondre aux règles de subsidiarité et de concurrence. Aujourd’hui, il est primordial au niveau national de ne plus jeter le trouble au sein des CT et des partenaires. Nous avons tous besoin du cadastre numérique et du même. La solution qui emporte l’adhésion, qui répond au besoin, qui valide les investissements déjà réalisés et qui reste dans la continuité logique et historique du développement SIG en France, est bien de terminer le cadastre en mode PCI vecteur et de tous s’organiser pour atteindre cet objectif via, selon le contexte local, la convention adéquate. Il semble aujourd’hui que tous les acteurs utilisateurs et gestionnaires SIG espèrent que le cadastre numérique soit très bientôt libéré (8) ... Il est encore le temps de cesser les opérations actuelles qui troublent et divisent. Pour le GT SIG Topo de l’AITF Denis DELERBA 1) En séance, il est annoncé 10 millions. Il semble que 12 soit plus approprié. 1bis) Y compris à l’intérieur d’une même commune, et même avec le projet de simplification sur la gestion informatisé du cadastre, l’ambiguïté subsiste sur les possibilités d’assemblage hors tolérances DGI, qui ne s’appliqueraient qu’à l’intérieur d’une feuille, et entre 2 feuilles d’une même commune. 2) Un groupe de travail DGI / AITF a permis d’aboutir en 2005 à ce constat qui permet à chaque partie d’exploiter au mieux les données cadastrales. En séance la DGI confirme que ce principe sera respecté. 3) En séance, la DGI et L’IGN annoncent avoir envisagé une évolution des conventions qui deviendraient tripartites DGI / IGN / Conseil généraux. Les conventions se termineraient en sifflet avec possibilité en fonction d’un besoin impérieux de se mettre en condition de convention actuelle. L’AITF préconise de conserver le système actuel qui permet les conventions quelque soit l’échelon territorial. Pourquoi changer ? Qui a été concerté ? 4) Lors de l’intégration des données cadastrales graphiques, le problème est de ne pas posséder une matrice cadastrale avec données alphanumériques en phase avec le graphique. La DGI doit prochainement proposer un export allégé en alphanumérique (identifiant, surface, identifiant propriétaire) mais en phase avec le graphique. Cette alternative a été imaginée en réunion DGI / AITF. 5) En séance, il a été fait allusion à une barque à trois acteurs IGN / DGI / OGE qui mènent et orientent la stratégie en matière de cadastre numérique ... C’est faire peu de cas des CT et des partenaires qui, avec la DGI, sont les acteurs historiques. 6) En séance, l’IGN et l’OGE affirment qu’il s’agit d’une opération devenue simple avec pléiade de sociétés pouvant le faire. Pourquoi cette charge pour les CT ? Qui fait ? Qui paie ? 7) En séance, M. CAILLAUD, député maire, président d’AFIGéO, rappelle que le RGE a été créé comme un concept et non un produit commercial estampillé. Il exprime le sentiment que le RGE voulu par les CT passe bien par le PCI Vecteur. 8) En séance, l’IGN aborde la question de l’abandon de diffusion sous licence, en matière de diffusion de la BD PARCELLAIRE® Groupe de Travail GT SIG Topo de l’AITF géo événement 2007 / séance sur convergence cadastrale