MUSIQUE Trois jeunes stars sur scène au Jard

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MUSIQUE Trois jeunes stars sur scène au Jard
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ACTUALITES
Lundi 5 juillet 2004
MUSIQUE
Trois jeunes stars sur scène au Jard
Samedi soir, le festival Musical’été de Saint-Dizier a pris une autre forme
en accueillant trois jeunes stars de la chanson. Mourad a pu chanter à la maison, devant son public. Il a été suivi
de Mario et de Jessica, de la Star Academy. Trois artistes en devenir qui ont communié avec le public.
L
a journée de samedi vient à
peine de débuter que déjà,
des fans se pressent devant
les grilles du parc du Jard. Venues
de Belgique en bus, un groupe de
jeunes filles tente d’apercevoir
leur star, Jessica Marquez.
Il n’est que 8 h. Mais ce n’est que
bien plus tard, à 19 h 30 précises,
que les hommes de la société
Mario et Jessica
ont ensoleillé le Jard.
Golden protection qui assurent la
sécurité laissent entrer les premiers spectateurs. Une course
commence devant les yeux protecteurs des bénévoles de la
Croix-Rouge et de la Protection
civile : celle pour se placer devant
la scène, au meilleur endroit pour
admirer Jessica.
Pour ces fans belges notamment,
le nom de Mourad leur est totalement inconnu, contrairement aux
centaines de Bragards présents.
Car c’est devant son public que
l’artiste originaire de Saint-Dizier a
tenu à présenter huit titres de son
prochain album. Présenté par
Marco, Mourad a fait son entrée
sur la scène à 21 h 15, visiblement
ému par l’accueil du public.
Un duo de charme
«Ca me fait chaud au cœur d’être là
ce soir devant vous ! », a lancé
Mourad, élégant pour son public.
Aux premiers rangs, certains spectateurs crient son nom. «Ca fait
plus de quinze ans que je le
connais», indique une femme.
«C’est un copain d’enfance. On était
en classe ensemble», ajoute un
jeune homme.
Face au public, Mourad a tout donné et ne s’est pas démonté. «“Face
aux éléments” est une chanson sur
les marins. Des gens qui partent et
qui parfois ne reviennent pas», a-t-il
présenté. Autre thème cher à
Mourad, l’amour. «“Juste un rien”
est l’histoire d’un couple qui s’aime
mais qui se sépare».
Un style, une voix, l’artiste a été
rejoint par Mario, une autre star
montante de la chanson. Les deux
hommes ont repris deux fois le
Moins nombreux que pour le concert de Corneille, les spectateurs ont répondu par milliers à l’appel des trois jeunes stars.
ampleur avec des titres comme
titre d’Elton John, “Don’t let the
“Maria Magdalena”, “Si fragiles”,
sun going down on me”. Un duo
“Tout se dire”. Dire que Jessica
qui a séduit les milliers de spectaétait au paradis samedi n’est pas
teurs. Mourad s’est ensuite éclipfaux. Ses fans, eux, étaient aux
sé pour laisser seul sur scène
anges. Après sa prestation, Jessica
Mario Barravecchia. L’artiste a
a signé de nombreux autographes
débuté avec son premier single
et a continué à communier avec
“On se ressemble”. Un titre repris
ses fans, dans la pénombre.
dès les premières notes de
Impossible de décrire ces momusique par son public. Il n’a pas
ments uniques de vie. Mario et
hésité à faire monter à ses côtés
Jessica ont promis de revenir.
Vanessa, l’une de ses nombreuses
Deux artistes de cœur qui ont refufans. C’est en italien que ce duo
sé de participer à la soirée pariinattendu a chanté “Cosa ne sai”
sienne de la Star Academy qui se
rappelant ainsi les origines de
déroulait au même moment que le
Mario.
Musical’Ete. Ils tenaient à chanter
Sous le signe du soleil
à Saint-Dizier. La première chaîne
de télévision avait pourtant insisté
Mario a rejoint l’ombre des coupour les faire venir au Parc des
lisses pour faire entrer dans la
Princes. Les deux jeunes stars
lumière Jessica. Rayonnante, la
n’ont pas cédé. Pour le plus grand
jeune chanteuse a tout donné à
plaisir des spectateurs du Jard.
ses fans. Elle a communiqué au
Hier soir, Natasha Saint-Pier a clôturé cette série de concerts
public sa joie d’être sur scène. Le
au parc du Jard devant une dizaine de milliers de personnes.
Frédérique Daoust
concert a alors pris toute son
Trois questions à Mourad
Le Journal de la Haute-Marne :
Vous souvenez-vous de votre première scène ?
Mourad : Bien sûr. C’était à SaintDizier, sur la place du Théâtre, un
jour de décembre 1993, lors du
Téléthon. J’étais très nerveux
avant de monter sur le podium
mais une copine, Véro, m’a rassuré et tout s’est bien passé.
Le JHM : Quelles sont les clefs du
succès ?
Mourad : Il n’y a pas de mystère,
c’est le travail. Il faut aussi être
sincère, patient et avoir de l’abné-
gation. Le succès n’est jamais
acquis. Tous les jours, c’est un
combat.
Le JHM : Que ressentez-vous
avant de monter sur scène ?
Mourad : Il est à peine 18 h 45 et je
commence déjà à être nerveux. Le
trac monte. Je vais donc effectuer
des exercices de relaxation et me
chauffer la voix. Chanter à SaintDizier est très important pour
moi. Je n’avais pas envie de présenter mon nouvel album devant
un public parisien mais à des gens
qui me connaissent.
DISTINCTION
Joinville : prix régional
pour deux lycéennes
Deux élèves du lycée Philippe-Lebon de Joinville font partie
des 50 lauréates du prix régional de la vocation féminine,
dont c’est la troisième édition, organisé par la région ChampagneArdenne. Les deux candidates ont été invitées la semaine dernière
à l’hôtel de Région pour recevoir un chèque de 765 €.
Mourad a présenté à son public les titres de son prochain album.
F E S T I VA L
Et ran… c’est parti pour le Chien à plumes
Ambiance de folie, samedi sur le site du Chien à plumes,
en bordure du lac de La Vingeanne. Certes, le vent du large était frais.
Mais ce fut une raison de plus pour que la foule s’amasse
sous le chapiteau et savoure toute une soirée durant,
les premières notes de la Tramp 2004.
Dès l’apparition du Ran, ça a
démarré en trombe. Les Bisontins
annonçaient un “cocktail toxique”,
c’est tout dire.
Une montagne de sons électropop et de rythmiques ravageuses
n’a mis que peu de temps à capturer le public, et à l’entraîner dans
un univers fait d’états d’âme, de
noir et blanc. Car pour “transporter” Ran est maintenant bien rodé.
Quatre ans déjà que ces jeunes
musiciens sillonnent l’Est de la
France, de tremplin en festival, de
petites scènes en premières parties (Ezekiel). Et dire qu’il faudra
patienter encore quelques mois
avant la sortie de leur premier
album.
Juste une “petite” pause, histoire
de régler le matériel encore peu
habitué aux saturations en tout
genre, et le groupe-phare de la soirée investit la scène.
Et tout à coup, dès les premières
notes, le chapiteau se trouve
Ran donne le ton de la Tramp.
bondé, le devant de scène mangé
par les spectateurs les plus téméraires, qui n’avaient qu’une seule
envie, être au plus près de Cry
Freedom Family. Avec cette formation nantaise, tout y est. Des looks
d’enfer, un décor africain à faire
pâlir les marabouts locaux. Pas un
pied de micro sans corne d’antilope, sans gris-gris colorés et lumineux, un décor de fond de scène
qui fixe le public droit dans les
yeux.
Tout y était, la Family pouvait dès
lors se lâcher. Deux heures d’une
ambiance terrible. Avec eux, pas
de compromission, ils sont venus
pour faire du son, et ils en font. Ils
excellent dans le rock métal, dans
le zouk, dans le reggae, dans le
hip-hop, alors ils mélangent le tout
et en ressortent des sons complètement déjantés, mais géniaux que
l’on nomme tout simplement Cry
Freedom Family. Visiblement, ça
décoiffe et ça plaît.
Mais avant de peut-être revoir l’un
(et pourquoi pas les deux), de ces
groupes au festival de début août,
Villegusien s’apprête déjà à recevoir, dès samedi prochain Le Tribu
Man Project et Mister Coktell.
Encore de chaudes heures en
perspective.
De notre correspondant
Jean-Claude Catherinet
Le public est déjà dans l’ambiance.
Iman Amrani et Christelle Lamirel étaient accompagnées
par le chef des travaux du lycée, Jacques Chiomento.
Pour participer, elles devaient
remplir certaines conditions. Il
s’agissait d’abord pour elles d’être
élèves ou apprenties dans une
classe de 2e année de CAP ou BEP
d’un lycée professionnel de l’Éducation nationale ou de l’enseignement agricole. Et, le plus important, de suivre une formation dans
laquelle la proportion de filles (au
niveau régional) est inférieur à
15 %. Autre critère, les formations
retenues devaient se situer dans
l’un des secteurs d’activité suivants : agriculture, alimentation,
automobile, bâtiment, métiers de
l’industrie ou transports routiers.
Préparant un BEP MPMI (métiers
de la productique mécanique
informatisée), Iman Amrani pouvait donc être candidate. De
même que Christelle Lamirel qui
est en seconde année de BEP électrotechnique. Toutes deux ont
donc établi leur dossier de candidature qu’il fallait déposer avant
le 31 mars. Un dossier comprenant une lettre d’appréciation du
professeur principal et une de
l’élève expliquant ses motivations.
Sélectionnées par le jury, les deux
lycéennes ont été accueillies mercredi à l’hôtel de région par JeanPaul Bachy, président de la région
Champagne-Ardenne et par
Dominique Dubois, le préfet de
région, pour recevoir leur prix.
Une récompense bien méritée
selon Jacques Chiomento, chef
des travaux au lycée PhilippeLebon, qui les a accompagnées.
De notre correspondant
Hubert Guillemin