Trois-Rivières, 13 septembre 2016 Par courrier

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Trois-Rivières, 13 septembre 2016 Par courrier
Trois-Rivières, 13 septembre 2016
Par courrier électronique
À l’attention du Dr Gaétan Barrette
Ministère de la Santé et des Services sociaux
1075, chemin Sainte-Foy, 15e étage
Québec (Québec) G1S 2M1
Objet : Reconnaissance de l’absence d’acceptabilité sociale de la fluoration de l’eau potable
Monsieur le Ministre,
Le 4 juillet dernier, lors d’une assemblée du conseil municipal de Trois-Rivières, les élus
municipaux ont adopté à l’unanimité une résolution qui reconnait la pétition parrainée par la
Coalition trifluvienne pour une eau très saine (CTETS) et ses 17 500 citoyens refusant à ce jour,
la fluoration de l’eau potable. Bien que la résolution adoptée ne soit pas une demande de
moratoire, les élus municipaux ont ainsi admis que le critère de l’acceptabilité sociale n’a pas
été respecté avant l’instauration de la fluoration comme le recommandait la Commission
parlementaire d’avril 2013.
Toutefois, la ville de Trois-Rivières persistant à maintenir son projet de la fluoration de l’eau, les
citoyens de Trois-Rivières seront donc soumis à un traitement médical contre leur gré : boire de
l’eau fluorée. Que 17 500 citoyens à ce jour prennent la peine, en toute connaissance de cause,
d’apposer leur nom sur une pétition contre une mesure dite de santé publique fait, hors de tout
doute, la démonstration que l’acceptabilité sociale pour la fluoration est absente. Pas une
semaine ne passe sans que deux ou trois lettres d’opinion soient publiées dans les journaux de
Trois-Rivières pour manifester l’opposition à cette mesure. Des scientifiques, des spécialistes,
des dentistes proposent des solutions plus acceptables socialement que la fluoration de l’eau
potable pour prévenir la carie dentaire.
En 2014, la Ville de Richmond a fait une consultation publique et la population a rejeté à 3
contre 1 la poursuite de la fluoration de leur eau potable, malgré une augmentation des taxes
municipales. C’était une preuve claire du rejet social de la fluoration malgré tous les efforts de
promotion de la fluoration effectués par la santé publique aux frais des contribuables. Devant
les pressions des citoyens, les villes de Calgary, AL, de Moncton, NB, de Prince-George, BC, de
Waterloo, de Windsor et dernièrement de Cornwall, ON, ont cessé la fluoration. Le pourcentage
de la population canadienne forcée de boire de l’eau fluorée a dégringolé et est passé de 45%
en 2007 à moins de 30% en 2016. Au Québec, ce pourcentage est passé de 18% en 2002 à 2,4%
en 2016 et le processus n’ira qu’en s’accentuant. Force est de constater que la fluoration n’a
plus l’acceptabilité sociale au Canada anglais et encore moins au Québec. Que faudra-t-il de plus
pour en faire la démonstration et pour que le gouvernement comprenne que la population ne
veut pas de fluorure de qualité industrielle dans son eau potable?
En aucun temps, la population de Trois-Rivières n’a été consultée par la Direction de la santé
publique. Dans tout le dossier de la fluoration, le Ministère n’a pas rempli son devoir
fondamental de consulter la population pour évaluer une condition sine qua non de
l’instauration de la fluoration, l’acceptabilité sociale. Or, la Coalition trifluvienne pour une eau
très saine a fait ce travail de consultation auprès de la population avec une pétition au coût nul
pour l’État! Avec déjà plus de 17 500 signataires à ce jour, alors que n’avons pas encore
quadrillé toute la ville, nous affirmons haut et fort que le processus permettant de vérifier
l’acceptabilité sociale fut réalisé et qu'il n'y a pas d'acceptabilité sociale pour la fluoration de
l’eau potable à Trois-Rivières : une consultation publique de plus ne serait qu’un autre gaspillage
des fonds publics et une mauvaise utilisation de l’argent des contribuables.
Nous sommes troublés par le manque de transparence en ce qui a trait à la fluoration et nous
vous exprimons notre profonde inquiétude. Pour faire suite à une demande d’accès à
l’information, nous avons pris connaissance d’une lettre envoyée au maire de Trois-Rivières,
datée du 8 juillet 2016 et signée par le Dr Horacio Arruda, laquelle invite le maire de TroisRivières « à explorer des avenues de solutions afin de consolider et d’harmoniser nos
efforts pour augmenter l'acceptabilité auprès des certains groupes de votre
municipalité » Il est clair que Dr Horacio Arruda ne tient pas compte de la demande des élus
municipaux de Trois-Rivières qui ont adopté à l’unanimité une résolution invitant le MSSS à
« prendre les moyens raisonnables pour consulter les Trifluviens et l'informer que
la nécessaire condition de l'acceptabilité sociale a été rencontrée pour la
fluoration de son eau potable » Il y a incohérence entre la demande des élus municipaux et
les objectifs poursuivis par le MSSS.
Le Ministère de la Santé et des Services sociaux et les Directions de la santé publique auront
beau prétendre que la fluoration de l’eau potable est une mesure de santé publique efficace,
peu coûteuse et sécuritaire, la population n’en veut pas! Il existe au moins 42 arguments solides
et très bien documentés justifiant l’opposition à cette mesure désuète, inefficace et dangereuse.
Un seul de ces arguments serait suffisant pour motiver le rejet de la fluoration de l’eau potable.
En conséquence,
 Considérant la reconnaissance par les élus municipaux de la non-acceptabilité sociale de
la fluoration de l’eau potable ;
 Considérant qu’une pétition d’une ampleur considérable fait office de vérification du
critère d’acceptabilité sociale et démontre indubitablement que la population ne veut
pas d’une eau publique fluorée ;
 Considérant que la consultation publique a été faite par la pétition citoyenne de la
CTETS et ce, à coût nul, avec ses plus de 17 500 citoyens qui aujourd’hui, refusent de
boire une eau fluorée ;
Nous, la Coalition trifluvienne pour une eau très saine, la Coalition Eau Secours et le Front
commun pour une eau saine demandons au gouvernement québécois et au MSSS de déclarer
l’arrêt immédiat de travaux visant la fluoration de l’eau à Trois-Rivières et d’abolir
définitivement le programme de fluoration de l’eau potable au Québec.
Nous proposons par ailleurs, que le MSSS puisse utiliser les deniers publics et les économies
engendrées par la cessation de la fluoration de l’eau potable par la mise en place de mesures de
prévention de la carie dentaire reconnues et efficaces par la promotion de la santé
buccodentaire telles que le brossage des dents obligatoire dans les écoles et l’éducation aux
saines habitudes alimentaires, comme par exemple, la réduction de la consommation des
produits sucrés.
Soyez assuré que nous soutiendrons des efforts de la Santé publique pour des mesures
respectant les droits de la personne et s’adressant aux populations les plus vulnérables.
Dans l’attente d’une réponse de votre part, nous vous prions de recevoir, monsieur le Ministre,
l’expression de nos sentiments distingués.
Joan Hamel
Porte-parole, Coalition trifluvienne pour une eau très saine
Martine Chatelain
Présidente, Coalition Eau Secours!
Gilles Parent, ND.A
Porte-parole scientifique, Front Commun pour une eau saine
c. c.
Dr Philippe Couillard, premier ministre du Québec