ce qui doit changer

Transcription

ce qui doit changer
N° 63 NOVEMBRE 2011
Editorial
L E T T R E D ’I N F O R M AT I O N D E L’AG E N C E R É G I O N A L E D E L’E N V I R O N N E M E N T D E H AU T E- N O R M A N D I E
En cette fin d’année 2011, une page
importante se tourne pour l’AREHN. Tout
d’abord, notre association emménage
avec quinze autres structures régionales
au tout nouveau Pôle régional des savoirs
mis à notre disposition par la Région
Haute-Normandie. Tout en restant dans le
centre-ville de Rouen, rive gauche cette
fois, nous aurons ainsi une meilleure
visibilité. Nous trouverons facilement
de plus grandes synergies avec nombre
de structures sœurs œuvrant dans les
domaines de la connaissance et de la
dossier
Mobilité :
ce qui doit
changer
culture.
Conscients de la nécessité d’entamer
une nouvelle étape, nous avons
souhaité engager une réflexion sur
l’évolution de nos missions. Un audit
de l’AREHN aura donc lieu en 2012.
Nous en tirerons toutes les
conclusions utiles à la définition de
nos orientations stratégiques.
Gageons que, sans cesser de
sensibiliser les Haut-Normands,
nous évoluerons vers davantage
d’accompagnement,
d’appui,
d’opérationnalité.
David Cormand
Président de l’AREHN
Nouveaux concepts,
nouveaux services
de la mobilité
l Parking-relais
l Pédibus
l Télétravail l Covoiturage
l Autopartage l Intermodalité
l Vélostation l Conciergerie
l TAD : transport à la demande
l Etc.
Pour en savoir plus, voir la suite
du dossier…
AU SOMMAIRE DE CE NUMERO
Dossier
Repères
Vient de paraître
Brèves
L’image qui parle
L’Agence
1
5
6
6
6
8
Avec le soutien
de la Région
dossier
«
S
elon vous, quel est le moyen de transport idéal ? » Réponse : « La voiture ! »
Tel est en raccourci le résultat du
« micro-trottoir » réalisé par l’AREHN à
Rouen*, à l’occasion de la Semaine de la
mobilité durable 2011. Oui, la voiture individuelle reste pour beaucoup d’entre nous
un moyen de transport vertueux et son
invention a véritablement révolutionné le
XXe siècle. A tel point que, depuis une
trentaine d’années, la mobilité totale
urbaine (tous modes confondus) augmentait sans cesse. Mais voilà, depuis 2006, on
constate une baisse de mobilité dans les
agglomérations de Lille et Lyon, liée en
grande partie à la baisse de la mobilité en
voiture.
Ces chiffres indiqueraient-ils la fin du
système « tout voiture » ? Le transport individuel est clairement en crise tant les problèmes et impasses se multiplient : pollution
routière, stress, accidents, temps perdu
dans les embouteillages, etc. Dans toutes
les grandes agglomérations françaises, les
problèmes de transports sont récurrents.
On n’a pas le choix, il faut trouver autre
chose !
La mobilité, un système global
Une mobilité « durable » consisterait à
repenser de manière fine nos pratiques en
fonction des caractéristiques des déplacements à effectuer (distances, horaires,
lieux…). Elle s’attacherait à optimiser et à
réduire nos besoins en mobilité individuelle. L’écomobilité ainsi définie est évidemment une modalité à responsabilité
partagée : les réponses à cette problématique sont aussi bien individuelles que collectives, technologiques que comportementales. Pour Julien Daniel, chef de projet à
La Crea, « la mobilité, qui n’est plus uniquement une question d’infrastructures, doit
être appréhendée dans un système plus global, au travers de ses différentes facettes :
l’urbanisme, la qualité de vie, la sociologie,
la culture, la formation, l’économie… Cette
approche amène donc naturellement de la
complexité, compte-tenu du nombre d’acteurs touchés […]. C’est tout l’enjeu du
Plan de déplacements urbains (PDU),
document de planification qui permet
d’inscrire dans le temps, d’une manière collective et en intelligence avec les réalités
2
des contextes, la stratégie de la mobilité sur
le territoire de La Crea ».
les enfants à l’école, on fait ses courses…
On se déplace aussi pour la restauration du
midi. Se déplacer pour aller travailler, c’est
donc tout un parcours que l’on peut qualifier de “chaînage” de la mobilité. »
Moins pratique que la voiture
Les obstacles au changement restent nombreux. Selon Anaïs Rocci, sociologue, ils
sont liés à la force de l’habitude, aux appré- Plan de déplacements
hensions face à l’inconnu, aux contraintes Une chose est certaine : changer nos comimaginées et perceptions erronées, ainsi portements en matière de mobilité ne se
qu’au manque de connaissances et de com- fera qu’en groupe pour bénéficier d’un effet
pétences en matière de mobilité. Près des de levier. D’où l’importance d’outils tels que
deux tiers (65 %) des personnes qui utili- les plans de déplacements (entreprise,
sent leur voiture tous les jours envisage- administration, établissement scolaire), les
raient d’utiliser d’autres moyens de trans- pédibus et vélobus.
port s’il était plus facile de passer d’un Un exemple : Easy Mouv est le plan de
mode de transport à l’autre**. Ils seraient déplacements interentreprises créé par le
52 % à le faire s’ils disposaient de meilleures Club de la Vatine sur les quatre zones d’acinformations (en ligne) sur les horaires, tivité situées au nord de Rouen – la Vatine,
47 % si les stations et arrêts
étaient mieux aménagés et
38 % s’il était possible d’acheter les tickets en ligne. Près
des trois quarts des Européens
(71 %) et 66 % des automobilistes utiliseraient les transports publics plus fréquemment s’il était possible
d’acheter un seul ticket valable
pour tous les modes de transport public.
Si l’on en croit la même
source**, les transports publics
sont généralement perçus
comme moins pratiques que
la voiture : insuffisance des
connexions, manque de fiabilité, fréquence de passage
insuff isante… Beaucoup
d’Européens appellent de
leurs vœux une meilleure
information, des tickets
uniques accessibles via Inter- Filo’r : transport à la demande dans l’agglomération rouennaise.
net, ou encore une intermodalité – passage d’un mode de transport à un l’Espace Leader, les Bocquets et la Bretèque.
autre – facilitée. Autant de pistes à explorer Son objectif est d’améliorer l’accessibilité
pour le développement de systèmes de des entreprises en favorisant les modes de
transports alternatifs à la voiture indivitransports plus performants…
duelle. 330 entreprises ont la possibilité
d’adhérer à cette démarche collective et
« Ne pas segmenter les fonctions »
Les collectivités territoriales ont un rôle volontaire.
particulièrement important à jouer en Poursuivant un but analogue, La Crea
matière de mobilité. Par leurs politiques encourage les entreprises et administrad’urbanisme et d’aménagement, elles orga- tions à élaborer un plan de déplacements.
nisent et répartissent les activités sur le Elle leur propose un réseau d’échanges et…
territoire (infrastructures de transports, une réduction de 15 % sur les abonnements
habitat, zones d’activité…). Leurs décisions de transports urbains de l’agglomération
sont d’autant plus importantes qu’elles pour leurs salariés.
impliquent des investissements de long
terme dont les impacts s’inscriront sur les Nouveau : le conseil en mobilité
décennies à venir. Schéma de cohérence Un personnage nouveau apparaît : le
territoriale, plan local d’urbanisme, plan de conseiller en mobilité. Il lui revient de facidéplacements urbains sont autant d’outils liter le passage à des modes de déplacements
qui permettent la mise en cohérence entre alternatifs à la voiture individuelle. Il fait la
l’urbanisme et la mobilité. « Dans une ges- promotion des plans de déplacements et
tion urbaine durable, il est important de ne accompagne les démarches, fait émerger
pas segmenter les fonctions, affirme Jean- des solutions en fédérant les partenaires
Marc Gohier, de l’Agence de l’environne- techniques… La liste est longue des publics
ment et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). auxquels il s’adresse : employeurs publics et
Ainsi, sur le chemin du travail, on dépose privés, administrations, commerces, étaLa CREA / Jean-Pierre Sageot
xnxbox / flickr.com
Passer du tout-voiture au « bouquet »
de solutions, voilà
sans doute la clé de
la nouvelle mobilité.
On redécouvre la marche !
D’ores et déjà, de
nouveaux concepts et services
ont fait leur apparition.
dossier
A.-S. de Besses / AREHN
J.-P. Thorez / AREHN
accompagner le changement, tels que
le marketing individualisé. » Selon
elle, tout semble s’organiser autour
d’un « capital mobilité » qui se
construit dès l’enfance, par l’apprentissage et l’expérience de certains
modes de transport, l’éducation
par la culture familiale… Cela
confirme l’intérêt ce que fait, par
exemple, l’association belge Pro Vélo
en proposant un brevet cycliste qui
permet aux enfants de 6 e d’être
autonomes sur la route. Evelyne
Pinson, de l’association Avélo, s’inscrit dans cette même démarche
d’initiation avec son réseau de
vélo-écoles pour enfants et adultes
en Haute-Normandie.
« Code de la rue »
Et on redécouvre la marche ! Le 15 septembre 2011, s’est tenu pour la première
fois un colloque national consacré au développement de la marche en ville. Organisé
A.-S. de Besses / AREHN
blissements d’enseignement,
de soins, de loisirs, mais aussi
habitants, salariés, élèves,
touristes…
Dans le même esprit, Rennes
Métropole a mis en place dès
2004 une mission de conseil
en mobilité à destination des
employeurs de son territoire,
étendue aux scolaires en 2007.
Résultat : une cinquantaine
d’établissements, totalisant
plus de 45 000 salariés sur les
200 000 de l’agglomération,
sont aujourd’hui engagés dans
un plan de déplacements Partage de la voirie sur le Barreau Malot à Franqueville-Saint-Pierre.
entreprise (PDE). Marion
Steunou, chargée du conseil en mobilité, Arriver à l’heure !
témoigne de l’intérêt d’une telle Vous remarquerez qu’il est davantage quesdémarche : « 26 % des salariés tion dans toutes ces démarches de pédagoengagés affirment avoir changé de gie, méthodologie, éducation, organisation
pratiques de déplacements depuis et communication que de mode de transla mise en place du PDE, et la part port ! Le pédibus est typique à cet égard :
de la voiture aurait diminué dans « Un pédibus, c’est tout simplement un bus
les mêmes proportions au sein des à pied ! Le conducteur est un parent
entreprises correspondantes. » Du accompagnateur, et les passagers sont les
côté des scolaires, 31 communes enfants. Le pédibus empreinte des lignes
sur les 37 de l’agglomération comp- régulières et identifiées, avec des horaires
tent aujourd’hui au moins une comme un vrai bus à moteur, indique
école engagée dans une démarche Robert Bouteloup, maire de La Bonnevilletype pédibus (autobus pédestre). sur-Iton (Eure) et pionnier régional du
Plus de 1 000 enfants utilisent ces pédibus. « Les objectifs du pédibus sont
multiples. Le premier est de prendre en
dispositifs chaque année.
En Haute-Normandie, l’AREHN et compte les problèmes de santé en propol’Ademe ont lancé en 2010 le club sant aux enfants un déplacement à pied, ce
écomobilité scolaire, un réseau qui leur permet de faire un minimum de
regroupant établissements sco- sport de plein air. Un autre objectif du
laires, parents d’élèves, collectivi- pédibus est de limiter les transports et la
tés locales, associations… Le club pollution atmosphérique aux abords de
met à leur disposition des supports l’école. Il donne l’occasion de redécouvrir
pédagogiques et méthodologiques, la nature au fil des jours, tout au long de
des outils éducatifs et de communi- l’année, et le plaisir de marcher avec les
cation. Il les accompagne dans leur copains et les copines, en toute sécurité.
projet, organise des ateliers d’échanges et Enfin, le pédibus permet... d’arriver à
des visites. Ce travail commence à porter l’heure ! » Ajoutons que c’est un bon moyen
ses fruits puisque 46 démarches dans l’en- pour les parents accompagnateurs de s’inseignement primaire ont été recensées dans tégrer dans la vie locale et de créer des
des communes et 3 dans des intercommu- liens avec d’autres parents et enfants.
nalités. 35 lignes de pédibus ont été pérennisées pour l’année scolaire 2010-2011 Un « capital mobilité »
Le secret de projets constructifs : faire pardans la région.
ticiper les citoyens. Par exemple, la Communauté d’agglomération Seine-Eure a
Information
créé une commission « mobilité » au sein du
sur le PDE
Conseil de développement durable réunisau siège
de l’AREHN.
sant des acteurs de la société civile. On
constate que si l’évolution des mentalités
semble bien lente, elle est réelle. Anaïs
Rocci, sociologue, nous donne quelques
clés : « Avec les mesures coercitives (régulation de la voiture) et incitatives (développement de l’offre de transport), l’information
et l’expérience apparaissent comme des
leviers phares pour changer les comportements. […] Une information ciblée et personnalisée sera plus efficace, et un changement engagé de manière volontaire plus
pérenne. D’où l’enjeu de développer des
outils de management de la mobilité pour
Contre-sens cyclable.
par le Centre d’études sur les réseaux, les
transports, l’urbanisme et les constructions publiques (Certu), il a réuni de nombreux acteurs de la sécurité routière, de la
santé, des transports, du développement
durable. Il est ressorti des échanges que,
pour développer les modes actifs tels que la
marche et le vélo, le décloisonnement des
approches et le rapprochement des acteurs
sont nécessaires !
Inspirée de l’expérience belge, la démarche
« code de la rue » constitue une avancée en
France : elle vise un meilleur partage de
l’espace public entre toutes les catégories
d’usagers. Elle est à l’origine du décret
* http://blog.ddhn.fr/post/C-est-quoi-l-écomobilité
** S ondage Eurobaromètre réalisé auprès de 25 570
citoyens européens des 27 Etats membres et publié le
24 mars 2011.
3
dossier
Ecomobilité
en Haute-Normandie
Ecoquartier du Val d’Arquet à Dieppe : création d’une voie verte piétonne,
apaisement de la circulation automobile (zone 30), convivialité
de l’espace rue - les voiries tertiaires*** sont réduites à un sens
unique et le stationnement sur rue y est impossible –, extension
de la ligne de bus au cœur de l’écoquartier, mutabilité des espaces
pour suivre l’évolution des besoins en stationnement.
A.-S. de Besses / AREHN
Partage de la voirie sur le Barreau Malot aménagé par La Crea
(agglomération rouennaise) à Franqueville-Saint-Pierre : transports
en commun, piste cyclable, chemins piétonniers, parking-relais de
40 places pour inciter les utilisateurs à prendre le bus… Innovant,
cet espace intègre différentes fonctions (voir p. 7) pour devenir un
véritable lieu de vie.
Pédibus à Rouen.
Autopartage : dans le projet urb&co, l’entreprise assure l’encadrement et la formation du porteur du projet, ainsi que le portage juridique et institutionnel. La société se retirera ensuite au bénéfice de la structure qui aura
été mise en place. L’autopartage permet à des abonnés de partager l’usage d’une flotte
de voitures 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Une personne roulant moins de 10 000 km
par an aurait financièrement intérêt à l’autopartage.
www.urbeco-mobilite.fr
Covoiturage : le Département de Seine-Maritime propose aux Seinomarins le covoiturage
comme alternative à « l’ autosolisme », via le site www.covoiturage76.net . Deux aires de
covoiturage d’une trentaine de places ont été créées.
Intermodalité : Atoumod simplifie la mobilité en Haute-Normandie. 15 « autorités organisatrices de transport » du territoire associent leurs compétences, leur savoir, leurs moyens.
Une première en France ! Résultat :
- un système billettique sur tous les réseaux de transport public ainsi qu’une carte à puce
unique ;
- une information multimodale proposée sur plusieurs médias (Internet en 2012, mobile
par la suite) ;
- une tarification avec un titre unique et avantageux pour un trajet intermodal.
http://www.atoumod.fr
Une solution radicale ?
L’Institut national de prévention et d’éducation pour la
santé a expérimenté dans neuf villes l’installation de panneaux directionnels indiquant les temps de parcours à
pied ou à vélo et non plus les distances, pour favoriser la
Transport à la demande : dans l’Agglomération Seine-Eure, une des lignes du Flexibus
marche. 16 % des habitants des villes
(transport à la demande adapté à la desserte des zones excentrées
concernées par l’expérimentation
ou à faible densité de population) a eu tellement de succès qu’une
ont déclaré avoir changé leur comligne régulière a été créée pour répondre aux besoins des habiportement : ils marchent plus, au
tants. Dans l’agglomération rouennaise, c’est Filo’r qui, depuis août
détriment de leur voiture… Depuis
2011 répond aux demandes des « périurbains », les « rabattant »
novembre 2011, un kit de signalévers des lignes existantes.
tique piétonne est proposé aux colVélo station : service de location de vélos de courte et longue durée
lectivités, comprenant notamment
de La Crea. Cette formule convient aux personnes qui hésitent à
une charte graphique des panacheter un vélo. Une subvention est proposée en fin de location pour
neaux, des outils de communical’achat d’un vélo neuf.
tion pour valoriser la démarche
Mobilité et insertion : depuis 1994, IFAIR est un outil d’aide à la mobiauprès des citoyens, un rappel des
e.
ch
voriser la mar
lité des personnes en insertion professionnelle. L’association localisée
onne : pour fa
ét
bénéfices
des modes actifs d’un
pi
ue
iq
ét
al
Sign
à Evreux et Louviers propose un ensemble de solutions transitoires qui
point de vue sanitaire et environnemental.
conduisent à une autonomie durable de la personne, dans une perspective de développeEnfin, si la mobilité pose tant de problèmes, et notamment durable.
ment la mobilité liée au trajet domicile-travail, pourquoi
Conciergerie équitable et durable : Facility Serv’ propose une large gamme de services
ne pas la supprimer totalement ?! Le télétravail, voilà une
aux adhérents du Club de la Vatine et à leurs salariés dans le but de leur faciliter la vie au
solution radicale pour éliminer les embouteillages, la poltravail et de réduire les déplacements. Elle fait appel aux commerces de proximité dans
lution et le risque d’accident de la route ! Mais attention,
une logique de développement durable et fait participer les acteurs de l’économie solidaire.
ce n’est pas la panacée. Car des études indiquent que le
Etablissement écoresponsable : dans son projet national de développement 2010-2015,
télétravail total entraîne un risque d’isolement et donc de
le Centre national de la fonction publique territoriale affiche une mission de promouvoir
perte de lien social. Un paradoxe quand le but de l’écomola culture du développement durable dans ses formations et sa gestion, de soutenir les
bilité est, justement, d’améliorer les conditions sociales !
En revanche, un télétravail partiel, ajusté en fonction
L’AREHN et l’Ademe ont lancé en 2010 le club écomobilité scolaire. collectivités dans leur prise
en compte des objectifs du
des conditions de circulations ou de parcours des personGrenelle Environnement et
nels, semble une
d’être un modèle d’établissolution intésement écoresponsable.
ressante à
Dans le but de réduire les
Pour en savoir plus
intégrer dans
déplacements des stagiaires
Sur l’écomobilité des scolaires :
un bouquet
et des agents du CNFPT, il
http://www.arehn.asso.fr/ecomobilite
de solutions
est prévu que les formations
http://www.haute-normandie.developped’écomobilité.
La
soient délocalisées.
ment-durable.gouv.fr
voiture doit devenir
un mode parmi
Sur les plans de déplacements :
*** Voirie locale desservant
d’autres, ni plus
http://www.orddhn.fr
les habitations, commerces,
ni moins.
activités…
DR
L. Gélard / AREHN
n° 2008-754 du 30 juillet 2008, qui grave dans le marbre
le principe de prudence à l’égard de l’usager vulnérable. Il
officialise le concept de « zone de rencontre ». Celle-ci,
intermédiaire entre l’« aire piétonne » et la « zone 30 » du
code de la route, renvoie à un usage de l’espace urbain plus
convivial. Le piéton devient prioritaire. Le double sens
cyclable est généralisé aussi bien dans les « zones 30 » que
dans les « zones de rencontre ». Depuis juillet 2010, les
collectivités doivent être en conformité avec ce principe.
Les villes peuvent aussi étendre les double sens cyclables
à la majorité ou à la totalité des rues en sens unique
comme cela a été fait à Illkirch, en Alsace, ou à Grenoble.
4
Empreinte Carbone :
DR
re p è re s
nous chaussons de plus en plus grand !
La France stabilise à peu près ses émissions de gaz à effet de serre, et
c’est une bonne nouvelle. En revanche, le Français émet de plus en plus !
La clé de ce paradoxe réside dans le mode de calcul. La fabrication de
ce que nous consommons émet des GES… ailleurs qu’en France.
L
DR
a dernière livraison de La Lettre du Carbone* nous en apprend de bien bonnes :
en gros, si nous voulons voir la réalité
en face en matière de rejets de gaz à effet de
serre (GES), il nous faut oublier les limites
de l’Hexagone ! Et cela semble logique :
après tout, lorsque nous achetons un
Une demande de la rédaction du 20-heures de TF1.
consommation électrique en fonctionnement et son élimination comme déchet. A
l’inverse, une rame de TGV fabriquée en
France et exportée entre dans le bilan français, alors qu’elle satisfait à des besoins
étrangers.
Cet aspect mondialisation est pris en
compte par l’indicateur ECO2 Climat, élaboré par Carbone 4 à la demande de la
rédaction du 20-heures de TF1. La chaîne
communique chaque mois à ses téléspectateurs le chiffre correspondant aux émissions du Français moyen en dioxyde de
carbone, en y incluant les autres GES. Si
l’on veut sensibiliser les Français à la lutte
contre le changement climatique, il est
important de communiquer sur des indicateurs correspondant à la réalité
de leur consommation. C’est le sens
du travail réalisé par l’équipe de
Carbone 4, cabinet de conseil en
stratégie carbone dont les associés
sont Jean-Marc Jancovici et Alain
Grandjean.
Carbone 4
Carbone 4
Ecrans plats
et tablettes numériques
L’analyse des graphiques est éclairante. Deux postes se détachent nettement dans l’empreinte carbone
Figure 1 : émissions moyennes de gaz à effet de serre engendrées du Français en 2010. Vous pariez
par une personne française en 2010 sans doute sur les postes « déplacements des personnes » et « chauffage », qui sont habituellement montrés du doigt. Erreur ! Il s’agit des
postes « alimentation » et « autres
biens de consommation », à l’intérieur desquels on notera le poids
relatif des postes « viandes » et
« produits électroniques » (figure 1).
La somme des deux dépasse nettement les chiffres correspondant
au chauffage ou à la voiture. C’est
important à relever dans une
Figure 2 : émissions moyennes de gaz à effet de serre engendrées optique opérationnelle. En effet, s’il
par une personne française en 1990 et 2010
est toujours difficile de proposer
microordinateur, s’il est effectivement uti- aux citoyens de moins se chauffer ou de se
lisé en France, c’est ailleurs qu’ont été passer de leur voiture, on a plus de marges
extraits les minerais des métaux qui le com- de manœuvre avec la consommation de
posent, que ses composants ont été fabri- viande ou de produits électroniques. La
qués et assemblés, qu’il a navigué pour arri- preuve ? La consommation de viande rouge
ver au Havre dans son conteneur. Jusqu’à baisse, mais pas à cause de son empreinte
présent, il n’entrait dans la comptabilité carbone. Ce n’est pas – encore ? – le cas
française des émissions de GES, publiée pour les écrans plats et les tablettes numéchaque année par le Citepa**, que pour sa riques…
Evolution des modes de vie
La tendance est à la hausse pour les émissions de GES, au sens de l’indicateur ECO2
Climat : là où le Citepa voit une baisse de
10 % des émissions nationales entre 1990
et 2010, les experts de Carbone 4 décèlent
une hausse de 25 %. Compte tenu de
l’accroissement démographique, l’augmentation des émissions par personne est
de 13 %. Comme le montre la figure 2, tous
les postes sont à la hausse, sauf celui de
l’alimentation. Celui des « autres biens de
consommation » explose, signe d’une évolution des modes de vie et des choix de
consommation. Rappelez-vous : en 1990,
la téléphonie mobile et l’informatique personnelle étaient quasi inexistants.
Entrons plus dans le détail. Il y a des bonnes
nouvelles : ainsi, entre 1994 et 2008, on
observe un « découplage » entre la production (PIB ou produit intérieur brut) et les
déchets, et plus encore les emballages. En
d’autres termes, à production (ou consommation) équivalente, on génère moins de
déchets et on a besoin de moins d’emballages qu’il y a 14 ans. Il y a aussi des nouvelles moins réjouissantes : les émissions
liées aux déplacements des personnes ont
augmenté de 11 % en 20 ans, quasi exclusivement du fait de la croissance du trafic
aérien. Cela tient à la forte baisse du coût de
l’énergie. Alors qu’en 1980 il fallait 734
heures de Smic pour s’offrir un vol ParisSingapour, il n’en fallait plus que 80 à 120
en 2005 ! A l’évidence, la « décarbonation »
de notre pays est encore bien timide. Rappelons qu’elle correspond à un engagement
pris devant la communauté internationale
en 2003, puis dans le cadre du Grenelle
Environnement en 2007.
* N° 2, septembre 2011, à télécharger sur
http://www.carbone4.com/fr/actualites/lettrecarbone/
La_Lettre_du_Carbone_2.pdf
** www.citepa.org
Calcul de l’empreinte carbone
L’indicateur ECO2 élaboré par Carbone 4 prend
en compte toutes les émissions nécessaires à
la fabrication de tout ce que consomment les
Français, que la production ait lieu en France
ou ailleurs, ce que l’on appelle la « consommation finale » :
- Achats d’aliments.
- Achats de produits manufacturés.
-A
chats de services (y compris les services
publics, par exemple les remboursements
de sécurité sociale, la justice…).
- Construction des logements.
- Consommation d’énergie des logements.
- Déplacements.
5
Vient
de paraître
Agenda 21, plan climat… N’hésitez
plus ! – Manifeste à l’attention des élus,
directeurs des services et chefs de
projets de développement durable
L
Le maraîchage bio
a le vent en poupe
Ecoquartiers en milieu rural ? Aménager
durablement les petites communes
Editions du Certu – Collection Dossiers, n° 227 –
209 p. – 2011 – 40 €.
A partir de nombreux exemples (dont celui de
Veulettes-sur-Mer), en s’appuyant sur une belle
iconographie et un format avantageux, un mode
d’emploi de la « durabilité » dans les communes
de moins de 2 000 habitants.
Par Orée et l’Ademe, avec plusieurs
partenaires – Peut être téléchargé sur
http://tinyurl.com/6ym4bq9 – 128 p. – 2010.
Un guide opérationnel issu de la réflexion
d’un groupe de travail.
Nombreux « retours d’expériences ».
L’étalement urbain :
un processus incontrôlable ?
Sous la direction de Y. Djellouli, C. Emelianoff,
A. Bennasr et J. Chevalier – Presses universitaires
de Rennes – 260 p. – 2010 – 16 €.
Ce travail universitaire propose une lecture « en
miroir » de situations urbaines variées, en France
(Rennes, Montpellier…) et en Afrique du Nord,
Italie, Belgique…
Inventaire territorial des gaz à effet
de serre, des polluants atmosphériques
et des consommations d’énergie
de la Communauté d’agglomération
Rouen-Elbeuf-Austreberthe
Par Air normand – Mars 2011.
A télécharger sur http://tinyurl.com/6ldxthp
Les graphiques et cartes de ce « tableau de bord »,
sont très instructifs. On y constate d’énormes
disparités en fonction des vocations des 71
communes composant La Crea : vocation agricole,
résidentielle, industrielle, routière, fluviale…
Par le Conseil d’architecture, d’urbanisme et
d’environnement de l’Eure (CAUE 27), 51, rue
Joséphine, 27000 Evreux – 144 p. – 2011.
Des solutions joliment illustrées aux problèmes
d’urbanisme qui se posent aux collectivités
rurales.
Toutes ces publications peuvent être consultées – et pour certaines empruntées ou prises gratuitement – au centre documentaire
de l’AREHN.
6
Où sommes-nous ? A la ville ?
Visiblement non. Il y a trop
d’herbe non tondue, les maisons
sont loin… A la campagne ? Pas
plus. En effet, où sont les
champs, les fermes… En réalité,
nous sommes dans un espace
d’un nouveau genre, à la limite
de la ville et de la campagne,
dans ce qu’on appelle maintenant l’espace périurbain.
Regardons de plus près. Les
arbres nouvellement plantés, le
gazon peu développé au premier
plan indiquent que le lieu vient
d’être aménagé. Les cheminements, les bordures en bois, le
ponton sur pilotis signent un
espace public. En soi, rien de
révolutionnaire. Sauf que…
1
1 million de repas durables
L’association haut-normande Les Défis ruraux,
basée à Allouville-Bellefosse (S-Mme), a fêté en
2011 son vingtième anniversaire. Coïncidence ou
pas, c’est le 10 juin de cette même année qu’était
servi le millionième « Bon repas de d’agriculture
durable ». Depuis 2004, en effet, l’association
assure la logistique de l’approvisionnement de la
restauration collective d’une centaine de collèges
et lycées en produits de qualité issus de la région.
Elle sélectionne également les producteurs – une
cinquantaine – dans le cadre d’une commission
d’éthique, en s’appuyant sur le diagnostic IDEA
(indicateurs de durabilité des exploitations
agricoles) proposé par le ministère de l’Agriculture.
E
Des poneys broutent l’herbe
La présence de l’eau n’est pas
naturelle sur ce coin de plateau
situé à la limite des communes
du Mesnil-Esnard et de Franqueville-Saint-Pierre, à quelques
kilomètres à l’est de Rouen. La
« mare » que l’on voit est en réalité un bassin destiné à recueillir
Eolien offshore
à Fécamp et au Tréport
Fécamp et Le Tréport font partie des cinq sites
retenus dans l’appel d’offres du gouvernement
pour l’implantation de parcs éoliens offshore sur
la Manche et l’Atlantique. A une quinzaine de
kilomètres au large de la cité des terre-neuvas
devraient, à terme, s’élever une centaine
d’éoliennes totalisant 500 mégawatts.
JPax.be / flickr.com
Lisières vivantes – Comment habiter
les bourgs de l’Eure ?
Parc de loisirs,
Franqueville-SaintPierre et Le MesnilEsnard (S.-Mme),
4 mai 2011.
Biobrèves, n° 94, mai 2011.
Le Grenelle II commenté – Impacts de la
loi n° 2010-788 d’engagement national
pour l’environnement sur le droit de
l’urbanisme
Sous la direction de Yves Jégouzo – Editions
Le Moniteur – 312 p. – 2011 – 25 €.
La densité et la complexité de la loi « Grenelle II »
méritaient quelques explications, qui sont ici
données par des spécialistes reconnus.
Un esp
Le Groupement régional des agriculteurs
biologiques de Haute-Normandie (GrabHN)
a dénombré, outre les projets des collectivités,
12 installations de maraîchers bio et 4 conversions
au bio entre le 15 mai 2010 et le 15 mai 2011,
pour une surface de 29 hectares. De plus, un
certain nombre de stagiaires avaient en 2011 des
projets d’installation en Haute-Normandie. Cela
montre l’intérêt actuel pour le maraîchage
biologique. L’importance des circuits courts et le
manque de productions maraîchères avaient été
relevés par la direction régionale de l’Agriculture
et de la Forêt en 2009. Malgré tout, l’interprofession
bio et agricole s’interroge encore sur la pérennité
de la filière, et notamment « sur la solidité
technique des porteurs de projet, ainsi que sur
l’existence de débouchés suffisants à moyen et
long terme ». Le GrabHN accompagne les projets
d’installation. Il a publié avec le soutien de la
Draaf Haute-Normandie une plaquette intitulée
« S’installer en maraîchage bio en Haute-Normandie ».
Par le CERDD et le Réseau des agences régionales de l’environnement – Collection Territoires
durables – A télécharger sur http://www.cerdd.
org/spip.php?article19273 – 2011.
Un petit document qui se veut simplissime,
destiné à faciliter les premiers pas d’une
collectivité dans le développement durable.
Le plan de déplacements inter-entreprises
Un outil de management
de la mobilité sur les zones d’activités
b r è ve s
Parc éolien offshore.
Au Tréport, la puissance installée sera de 750 MW.
Le choix des consortiums sera définitivement
arrêté en 2013, et les machines devraient être
construites entre 2015 et 2020. Fécamp se
positionne pour la maintenance du parc, de même
que Dieppe, tandis que l’assemblage pourrait avoir
lieu au Havre. De nombreux emplois devraient
être créés.
Green Univers, 11 juillet 2011.
C
Créer des emplois
et protéger la biodiversité On peut à la fois protéger la biodiversité et créer
de l’emploi. C’est ce que démontre une étude
récente, financée par Natureparif, l’Agence
régionale pour la nature et la biodiversité en
Île-de-France, et réalisée par le Centre d’études
de l’emploi (CEE).
Les « bio-emplois » sont ceux qui contribuent
à la connaissance, la gestion, la protection,
la valorisation et la restauration de la biodiversité.
Ils comprennent aussi les activités de
communication et de financement de projets
favorables à la biodiversité.
En Île-de-France, ils ne représentent aujourd’hui
que 1 emploi sur 1 000, et sont répartis à plus de
70 %, entre les activités associatives, les activités
de recherche et développement et l’administration
publique. De plus, pour deux bio-emplois, en
moyenne, un emploi induit est créé.
Des simulations montrent qu’une politique
mixte associant un soutien à la production
(par la commande publique, par exemple) et un
L’image qui parle
ace multifonctionnel périurbain
changement de pratiques (mesures
réglementaires) est préférable à
une politique privilégiant une seule
de ces directions.
Télécharger l’étude :
http://tinyurl.com/5rpmv4d
H
Haute-Normandie
terre de contrastes
Première émettrice de gaz à effet
de serre parmi les régions françaises,
et presque « dernière de la classe »
en matière d’agriculture biologique,
la Haute-Normandie compte,
en revanche, la plus forte proportion
d’emplois en éco-entreprises
(traitement des déchets, isolation,
patrimoine naturel…). L’Insee, qui
publie ces chiffres parmi de nombreux
autres, en partenariat avec l’AREHN,
attribue les plutôt mauvaises
performances de la Haute-Normandie
en matière de développement durable
parc de loisirs. On y court, on
s’y promène, on y joue (installations ludiques pour les enfants),
on pratique des exercices (parcours de santé pour les adultes)
sur des équipements rustiques.
Le parc est géré par un syndicat
regroupant les deux communes.
Pour parachever la présentation de la multifonctionnalité
de cet espace périurbain, ajoutons à la liste (hydraulique, biodiversité, loisirs) la mobilité
« douce ». Ce qui a structuré le
projet, ce fut dans un premier
au poids important de l’industrie
dans l’économie régionale.
Cahier d’Aval, n° 91, juin 2011.
L
La Haute-Normandie
change de climat
Une étude Safege-Explicit
commanditée par la Dreal de HauteNormandie apporte des précisions
quant aux effets du changement
climatique dans notre région.
L’évolution attendue des « extrêmes »
est spectaculaire :
• Augmentation du nombre de jours
de chaleur, qui serait en 2080 du
même ordre que le chiffre actuel
pour la région Centre.
• Diminution de moitié du nombre de
jours de gel, correspondant à ce que
connaît aujourd’hui la Bretagne.
• Multiplication des épisodes de
sécheresse.
Etude à télécharger le site de la Dreal :
Hydraulique
et biodiversité.
temps la nécessité de bien desservir le collège Hector-Malot
tout proche. Une voirie, baptisée « barreau Malot », a été
créée à l’usage exclusif des bus
(plusieurs lignes) et des
cyclistes, avec un parking-relais
de quarante places n
http://www.haute-normandie.
developpement-durable.gouv.fr/etude
-sur-la-vulnerabilite-de-la-a885.html
espèce en nuisible comprennent,
outre la préservation de la santé,
de l’agriculture, de la sylviculture ou
de la pisciculture, celle « de la flore
et de la faune ». Cette formulation
recouvre notamment le gibier, signe
d’une concession faite au lobby des
chasseurs. C’est à rapprocher d’une
note interne de la Dreal de HauteNormandie (2010) selon laquelle la
destruction des belettes, putois et
autres prédateurs visés par le décret
occasionne à l’agriculture
une perte annuelle d’environ
100 000 €. Ces « nuisibles »,
en effet, consomment
essentiellement des rongeurs
s’attaquant aux récoltes !
D
Décret nuisibles
Le ministère en charge de l’écologie
prépare un nouveau décret sur les
espèces « nuisibles », révisant celui de
1988. Principales nouveautés : l’usage
de toxiques pour tuer des animaux
devrait être interdit. Les motifs
pouvant justifier le classement d’une
Isobel333 / flickr.com
Gestion différenciée
On est frappé de constater que
dès les premiers mois de l’existence de cet espace, les oiseaux
y sont présents : on retrouve les
mêmes espèces que dans l’espace purement rural situé à
proximité, à savoir le bruant
jaune ou la fauvette grisette. Ils
trouvent là des arbustes pour
nicher et de la nourriture, avec
une certaine tranquillité. Pas
de pollution ! Aucun pesticide
n’est appliqué. Les espaces verts
sont gérés de manière différenciée. L’herbe est tondue en bordure des cheminements. Elle
pousse plus librement ailleurs.
Rien de contradictoire avec
l’autre vocation du site : celle de
J.-P. Thorez / AREHN
et à infiltrer doucement les
eaux de ruissellement. Il s’agit
là d’un aménagement hydraulique destiné à protéger la zone
pavillonnaire contre de risque
d’inondat ion par coulée
boueuse. De telles inondations
s’étaient produites en juillet
2007. Plusieurs autres bassins
de faible profondeur, inondés
temporairement, ont été aménagés par La Crea, maître d’ouvrage de l’ensemble. Clos de
jolies clôtures associant le bois
au grillage, ils hébergent de
temps en temps des poneys
chargés de brouter l’herbe.
Transrural Initiavives, n° 410, octobre 2011.
Belette : un« nuisible »
qui consomme des rongeurs.
7
L’accès du public (alors encore en chantier), boulevard de l’Europe, à Rouen.
En décembre 2011, l’AREHN quitte
le Cloître des Pénitents pour intégrer,
avec d’autres structures régionales,
le Pôle régional des savoirs, également
situé à Rouen, mais de l’autre côté de
la Seine. Un lieu dédié au savoir et à
l’apprentissage.
I
l y a exactement 14 ans, l’AREHN quittait le square André-Maurois
pour le Cloître des Pénitents. Elle rejoint maintenant le Pôle régional des savoirs, créé par la Région Haute-Normandie dans les
murs de l’ancienne école normale d’instituteurs, à Rouen rive
gauche. Cette nouvelle localisation offre l’avantage d’un regroupement avec 15 autres structures régionales œuvrant dans les
domaines de la culture, de la formation, de l’emploi, de la santé et de
l’environnement (voir ci-dessous). Chacun bénéficiera d’une meilleure
visibilité dans un site qui sera en partie ouvert au public, au niveau
de la Cité des métiers et du centre documentaire mutualisé. Dans
ce dernier, vous retrouverez l’intégralité du fonds documentaire de
l’AREHN, ainsi que les documentations du Cres-Ireps HauteNormandie, de Cardere, du Pôle Image Haute-Normandie et du Crefor.
Les autres structures
présentes au Pôle
régional des savoirs
Culture : Pôle Image Haute-Normandie,
Fonds régional d’art contemporain (Frac),
Agence régionale du livre et de la lecture
(ARL), Office de diffusion et d’information artistique de Normandie (Odia).
Science et environnement : Science
Action, Haute-Normandie Nature Environnement (HNNE), GIP Seine-Aval, Cardere (Centre d’éducation à l’environnement).
Santé : Observatoire régional de la santé
de Haute-Normandie (ORS), Centre
L’AREHN
emménage au
Pôle régional
des savoirs
Un bâtiment écologiquement exemplaire
Le bâtiment lui-même, qui sort de l’ordinaire. Construit à la fin du
XIXe siècle, il a longtemps abrité
l’Ecole normale de garçons.
Depuis 2006, la Cité des métiers
s’était provisoirement installée
dans la chapelle (XVIIIe siècle) qui
jouxte le bâtiment principal.
Celle-ci est appelée à devenir, dès
mai 2012, un amphithéâtre et une
salle d’expositions mutualisée.
Le Conseil régional, financeur du
projet, a souhaité que le bâtiment Une membrane climatique gonflable couvre la
cour intérieure.
soit écologiquement exemplaire :
- g éothermie (70 %) et gaz pour le chauffage ;
- 2 16 m2 de toiture photovoltaïque pour les consommations
électriques ;
- membrane climatique gonflable couvrant la cour intérieure.
A. Dudouble / AREHN
A. Dudouble / AREHN
l ’ a g e n ce
Accès
- Métrobus : arrêt Europe
(ligne Technopôle
Saint-Etienne-du-Rouvray).
- Bus 6 : arrêt Europe.
- Vélo : parking à vélo dans le
Pôle Régional des Savoirs.
régional d’éducation à la santé-Instance
régionale d’éducation pour la santé (CresIreps), L’Écrit santé (journal Globules).
Emploi et formation : Cité des métiers
de Haute-Normandie, Centre de ressources
pour la formation professionnelle
(CREFOR), Agence pour le développement
régional de l’économie sociale et solidaire.
NOUVEAU
Les chauves-souris et nous
Voici le fruit d’un partenariat entre
l’AREHN et le Groupe mammalogique
normand à l’occasion de l’année internationale de la chauve-souris, et en plein
Plan national d’actions en faveur des
chiroptères. Quelles espèces rencontre-t-on
A noter
- Adresse : 115, boulevard
de l’Europe, 76100 Rouen.
- Téléphone : inchangé (voir ci-dessous).
Réouverture du centre
documentaire : 3 janvier 2012.
dans notre région ? Posentelles vraiment des problèmes
de cohabitation ? Comment
les préserver ? Ces questions
basiques trouvent des
réponses dans ce document
unique en son genre.
Collection « Connaître pour
agir » – 4 p. en couleur –
Diffusion gratuite sur place –
Téléchargeable sur www.arehn.asso.fr –
Diffusion par correspondance ou en nombre :
consulter le centre documentaire de
l’AREHN – Avec le soutien de la Région
Haute-Normandie et des
Retrouvez l’AREHN
Départements de l’Eure
Les 4 et 5 février 2012 :
et de la Seine-Maritime.
salon Vert & Nature, au
Havre, Docks Café.
L’Agence
à votre service
Pôle régional des savoirs
115, bd de l’Europe
76100 Rouen
Secrétariat, réservations
Tél. : 02 35 15 78 17.
E-mail : [email protected]
Téléphone : 02 35 15 78 00
Télécopie : 02 35 15 78 20.
E-mail : [email protected]
Comptabilité
Tél. : 02 35 15 78 00.
E-mail : [email protected]
Centre documentaire :
Ouvert au public
le mercredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h ;
les mardi, jeudi, vendredi
et samedi de 14 h à 18 h.
Tél. : 02 35 15 78 19.
E-mail : [email protected]
Service conseils personnalisés Par courrier, courrier électronique
ou téléphone, ou sur rendez-vous.
Tél. : 02 35 15 78 16.
E-mail : [email protected]
Site Internet : www.arehn.asso.fr
Lettre bimestrielle éditée par l’Agence régionale
de l’environnement de Haute-Normandie, Pôle régional des savoirs,
115, bd de l’Europe, 76100 Rouen.
Abonnement 30,49 e pour un an (5 numéros)
Prix du numéro 4,57 e (6,10 e franco)
Directeur de la publication Jérôme Chaïb
Rédacteur en chef Jean-Paul Thorez
Dossier A.-S. de Besses et A. Dudouble
Edition Partenaires d’Avenir
Dépôt légal décembre 2011 ISSN1281-8461
Imprimé sur papier écologique certifié Iso 14001.

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