Savoir reconnaître et prévenirl`épuisement professionnel(ggf11724)

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Savoir reconnaître et prévenirl`épuisement professionnel(ggf11724)
Savoir reconnaître et prévenir
l’épuisement professionnel
Bulletin santé et mieux-être
L’épuisement professionnel survient lorsque les demandes dépassent notre capacité
à y répondre. La bonne nouvelle, c’est que les demandes trop exigeantes proviennent
bien souvent de nous-même. Bonne nouvelle? Bien sûr, car cela signifie que nous
pouvons nous guérir.
La nature de l’épuisement
professionnel
Un épuisement professionnel, ou burnout,
est défini comme un syndrome de détresse
psychologique intense lié au travail et caractérisé
par trois manifestations : une grande fatigue
émotionnelle; une attitude cynique et détachée
envers son travail; et une baisse importante
du sentiment d’accomplissement dans le
travail. Le diagnostic précis de ce syndrome fait
également l’objet de beaucoup de discussions.
Accumulation excessive de stress
Une accumulation excessive de stress serait
le principal élément déclencheur du burnout.
Et tout ce stress provient d’un idéal de
performance irréaliste et d’une poursuite du
succès professionnel à tout prix. Heureusement,
toutefois, il est possible de le prévenir ou, du
moins, de ralentir son évolution en apprenant à
en reconnaître les signes avant-coureurs.
Dépression ou burnout?
La dépression et l’épuisement professionnel
sont deux entités distinctes qui se soignent de
manière différente. De là l’importance de bien
les distinguer. Pour y arriver, souvenez-vous que
les symptômes de l’épuisement professionnel
ne sont reliés qu’au travail, alors que ceux de la
dépression concernent toutes les sphères de la vie
personnelle : famille, travail, amis, etc. Ainsi, alors
qu’une personne dépressive éprouve une perte
de plaisir et d’intérêt dans la vie en général, celle
qui vit un épuisement professionnel expérimente
une perte d’intérêt reliée uniquement à son travail.
Peu à peu, « au bout du rouleau », la personne
épuisée s’isole, et les autres domaines de sa vie
sont touchés. La personne dépressive, quant à
elle, est déjà découragée et brisée de fatigue;
son travail n’est pas en cause dans l’apparition
des symptômes, il est peut-être simplement la
« goutte qui a fait déborder le vase ».
Une autre façon de distinguer épuisement
professionnel et dépression est d’en analyser les
causes. Alors que l’épuisement professionnel est
déclenché par des ambitions professionnelles
déraisonnables, la dépression survient souvent
à la suite d’un événement ou d’une série
d’événements de la vie : décès d’un proche,
changement d’emploi, naissance d’un enfant,
maladie, etc. La dépression peut aussi être causée
par un déséquilibre biochimique dans le cerveau,
par des influences environnementales (famille,
culture ou société) ou par des traits dominants
de la personnalité. C’est précisément sur ce
déséquilibre qu’agissent les antidépresseurs.
Savoir reconnaître et prévenir l’épuisement professionnel 01/03
Apparition en quatre phases
L’épuisement professionnel se manifeste par
une foule de symptômes physiques, émotifs et
intellectuels et il se développe en quatre étapes :
L’idéalisme
Le niveau d’énergie de la personne est à
son maximum, et celle-ci est très motivée.
Ambitieuse, elle s’est fixé des objectifs très
élevés. Toute son énergie et tout son temps
sont investis dans son travail, et ce, même si
ses tâches sont très exigeantes.
Le plafonnement ou le plateau
La personne constate que tous ses efforts ne
lui permettent pas d’atteindre ses objectifs.
De plus, peu importent les compliments qu’on
lui fait, elle a le sentiment que ses efforts
ne sont pas reconnus par l’employeur et les
collègues. Or, plutôt que de revoir ses objectifs
et sa définition d’un travail bien exécuté, elle
redouble d’ardeur au travail, s’y consacrant les
soirs et les fins de semaine.
La désillusion
Cette période en est une de frustration. La
personne a l’impression qu’on ne reconnaît pas
justement ses efforts et qu’on lui en demande
toujours trop. Elle est déçue, fatiguée et elle
croit qu’elle ne pourra jamais atteindre ses
objectifs. Impatience, irritabilité et début de
prise de médicaments pour travailler davantage
ou réussir à dormir accompagnent cette
troisième phase sans compter l’apparition
d’autres symptômes qui commencent à nuire au
fonctionnement quotidien de l’individu.
Le découragement
La personne est démoralisée et découragée.
Ses réserves d’énergie sont épuisées, et
elle perd tout intérêt à son travail. C’est
l’épuisement professionnel.
C’est au cours de la phase 1 – l’idéalisme - que la
situation est le plus facilement réversible. En effet,
avant que l’essoufflement et le découragement
ne surviennent, la personne peut profiter de cette
puissante énergie qui l’habite et recentrer son
attention sur ses propres besoins. Cette prise de
conscience pourrait l’empêcher de sombrer dans
les stades plus avancés du syndrome et, par le fait
même, lui éviter l’invalidité.
Les signes avant-coureurs
Comme l’épuisement professionnel s’installe
graduellement, les signes physiques et
psychologiques ne sont pas très évidents à
reconnaître au début. Une humeur changeante
et de l’irritabilité sont les deux premiers signes
d’un épuisement professionnel.
Ainsi, les symptômes physiques peuvent se
manifester sous forme de fatigue généralisée, de
troubles digestifs, de nausées, de maux de dos,
de migraines, d’insomnie et de perte de poids.
Sur le plan émotionnel, les symptômes se
présentent de plusieurs façons : irritabilité,
impatience, désespoir, négativisme, diminution
de l’estime de soi, culpabilité, aversion pour
le travail, anxiété, susceptibilité, sentiment
d’abandon, colère et agressivité.
On retrouve également des symptômes sur le
plan cognitif : perte de mémoire, distraction,
indécision, confusion et perte de concentration.
Une humeur changeante et de l’irritabilité
sont les deux premiers signes d’un épuisement
professionnel.
Des personnes plus à risque?
Bien que nul ne soit à l’abri de l’épuisement
professionnel, les gens qui oeuvrent en relation
d’aide (soins de santé, éducation, milieu carcéral,
etc.) sont plus à risque, puisqu’ils investissent
une bonne part de leur énergie et de leurs
ressources personnelles dans leur profession.
Savoir reconnaître et prévenir l’épuisement professionnel 02/03
Quelques pistes de prévention
Selon les professionnels de la santé, pour éviter
de s’épuiser au travail, il faut avant tout adopter
une attitude moins rigide, plus souple envers
soi-même. Apprendre à dire « non » et à accepter
des charges de travail qui correspondent à
ses capacités n’est pas un signe de faiblesse;
c’est signe qu’on connaît ses limites.
Enfin, changer sa philosophie, restructurer
ses pensées et revoir son attitude à l’égard
du travail n’est pas une solution facile. Elle
demande du courage. Mais elle est la première
étape vers la réussite, beaucoup moins
pénible et plus profitable que d’endurer avec
résignation cet état d’épuisement.
Contenu fourni par le Groupe Pro Santé inc.
À l’extérieur du milieu de travail, les experts
suggèrent de s’adonner régulièrement à des
activités qui aident à gérer le stress. Par
exemple, le yoga, la méditation, un sport ou
une activité qui met à l’épreuve la créativité.
Différents programmes existent dans la
communauté pour éduquer les gens sur le
stress et le surmenage. Ils sont parfois même
offerts par les employeurs. Ils aident, entre
autres, à revoir sa définition du bonheur et de
la réussite professionnelle.
Les perfectionnistes, et ceux qui sont
très exigeants envers eux-mêmes et
les autres sont plus à risque.
www.standardlife.ca
Compagnie d’assurance Standard Life du Canada
GF11724A GL
10-2012
©2012 Standard Life, image reproduite sous licence.
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