« Le burnout, ou syndrome d`épuisement professionnel »

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« Le burnout, ou syndrome d`épuisement professionnel »
« Le burnout, ou syndrome d’épuisement professionnel »
Le syndrome d’épuisement professionnel est une spirale dangereuse susceptible de conduire à la désinsertion
sur le plan professionnel, social et familial.
Conséquence d’un déséquilibre entre les contraintes du travail et les ressources pour y faire face, le burnout se
traduit par un épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des
situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel.
Le travailleur peut se trouver dans un état physique et psychique tel qu’il ne peut pas poursuivre son activité de
travail ; ce qui peut être vécu comme une rupture, un écroulement soudain, alors que des signes avant-coureurs
pouvaient le laisser présager.
Prévenir et réagir.
La prévention des troubles liés au burnout passent par une analyse des dysfonctionnements organisationnels
et relationnels de travail, analyse qui doit être menée de manière collective, c’est-à-dire de façon paritaire et
participative. Il s’agit alors pour l’entreprise ou la structure considérée de :
• Sensibiliser les travailleurs afin qu’ils soient en capacité de détecter d’éventuels signaux émanant de leurs
collègues ou d’eux-mêmes, en les informant de l’existence d’outils de mesure et de structures d’aide spécifiques.
• Permettre la réflexion sur les aspects du bien-être et de l’efficacité au travail, en assurant un dialogue entre
travailleurs et encadrant.
• Réguler la charge de travail afin de maintenir un équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.
• Développer le soutien aux travailleurs et toutes les formes de reconnaissance du travail, en faisant preuve
de transparence et d’équité.
• Donner des marges de manœuvre au travailleur en le positionnant comme un acteur de confiance.
Face au burnout, le travailleur devra être pris en charge individuellement, en incluant le plus souvent un temps
d’arrêt de travail, permettant le repos, la reconstruction identitaire, la renaissance du désir de travailler et enfin,
le retour au travail. Des ressources internes et externes à l’entreprise sont appelées à se mobiliser et se coordonner : le manager direct d’abord, les RH, le service de santé au travail, le CHSCT, mais aussi le médecin traitant
et/ou le médecin spécialiste.
Vers la reconnaissance du burnout comme maladie professionnelle.
Dans le cadre du projet de loi relatif au dialogue social et à l’emploi, adopté par l’Assemblée nationale le 8 juillet
2015, l’amendement Hamon (N°335) marque une première étape importante dans la reconnaissance du burnout comme maladie professionnelle.
Seules les personnes victimes d’une incapacité d’au moins 25% sont autorisées à présenter un dossier de reconnaissance du burnout à des comités régionaux. Mais le niveau très élevé de ce seuil rend ce système peu efficace.
Chaque année, à peine 200 dossiers sont ainsi traités. Pour rendre le mécanisme plus accessible, des «modalités
spécifiques de traitement de ces dossiers » ont été décidées. Mais les députés sont restés assez vagues, les pistes
devant être précisées par voie réglementaire. Seule annonce : des praticiens spécialisés en psychiatrie pourraient être associés à l’examen de ces dossiers. Le député des Yvelines, Benoît Hamon, a toutefois obtenu du
gouvernement qu’un rapport sur l’intégration des affections psychiques dans le tableau des maladies professionnelles soit remis au Parlement avant le 1er septembre 2015.
Pour aller plus loin :
Guide d’aide à la prévention, “Le syndrome d’épuisement professionnel, mieux comprendre pour mieux agir”
Anact, INRS, Ministère du travail, mai 2015

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