2.3. La marchandise primaire est le travail en tant que produit d`une

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2.3. La marchandise primaire est le travail en tant que produit d`une
Précis d’économie objective / Propositions premières de science économique /
Chapitre 2 – La marchandise
2.3. La marchandise primaire est le travail en tant que produit d'une
dépense d'énergie humaine.
1. Les produits du travail, en échange desquels les travailleurs perçoivent des
salaires, entrent dans la composition de toutes les marchandises vendues par
les entreprises.
C’est l’une des raisons pour lesquelles ces produits, qui sont des services, constituent la
marchandise primaire. Une autre raison est que cette même marchandise entre dans la
production des administrations publiques et des associations à but non commercial. Et à
ces deux raisons s’en ajoute une troisième : toutes les organisations, familles comprises,
qui emploient du personnel, achètent de la marchandise primaire.
2. Tout titulaire d’un revenu du travail le tire de la vente de la marchandise
primaire
Y compris quand ce titulaire n’a pas conscience d’être un marchand, économiquement
parlant. Des critiques radicales et injustement inspirées de la vie économique ne
resteraient pas aussi fréquentes si ceux qui les colportent voulaient bien reconnaître que la
rémunération de leurs travaux fait également d’eux des marchands.
3. Nombre de ces marchands le sont malgré eux, mais c’est en évitement du
pire.
Pour donner l’exclusivité à la pratique de la subvention (du don, du transfert), il faut
interdire la pratique de l’échange marchand et, par conséquent, interdire aussi le salariat,
sous toutes ses formes, portant ainsi très lourdement atteinte à l’exercice des libertés
fondamentales.
4. La marchandise primaire étant le service du travail contre sa rémunération,
le marché primaire est celui du travail.
Si ce marché est, pour quelques raisons que ce soit, économiquement immature, alors il
peut pratiquement se révéler vain d’œuvrer à l’assainissement d’autres marchés avant
d’avoir, ne serait-ce qu’en théorie, progressé dans la reconnaissance de ce qui rend le
marché du travail plus objectif et plus impartial, donc moins pavé d’injustices. Que ce soit
admis ou non, le code du travail est de fait le premier livre du code du commerce.
5. Une économie politique n’est réaliste que si dans ses attendus initiaux elle
admet la primauté du marché du travail.
Les attendus initiaux d’une économie politique, à savoir de l’ensemble constitué par des
propositions premières de science économique et des préconisations majeures de
politique économique (sous ces appellations ou d’autres, cela va de soi), comportent ou ne
comportent pas la reconnaissance de la primauté du marché du travail. Or la machine que
constitue une économie politique dominante éloigne d’autant plus de la réalité de base
instaurée par la pratique des échanges marchands, et des transferts de termes de ces
échanges, qu’elle sert à refouler cette reconnaissance. Alors, l’aptitude collective aux
réflexes économiques les moins semeurs d’effets pervers s’en trouve diminuée.
6. Ce n’est pas parce que la marchandise primaire est le service du travail qu’il
n’existe pas une autre catégorie de marchandise élémentaire.
L’autre catégorie de marchandise élémentaire que le service du travail est, ce chapitre y
revient plus avant, le service du placement d’épargne en échange de sa rémunération. Les
marchés élémentaires sont ceux du travail et des placements d’épargne. L’absence du
plein-emploi est susceptible de provenir davantage de l’état du marché des placements
d’épargne que de celui du marché du travail, étant entendu que la corruption par
habitudes et dispositions légales inadéquates d’un seul de ces deux marchés est peu
probable.