Créée en 1965 - Club des Automobiles SOVAM

Créée en 1965 par André Morin, Parthenaisien, la Sovam a été construite à cent exemplaires. Cette voiture
a toujours la cote auprès de collectionneurs.
Ils sont tous venus pour sa sortie de garage : Jean-Claude Bernard, Dominique Prud'hom, André Morin et François Angeloni (de
gauche à droite).
Elle a fière allure. Elle rutile, fait un clin de phare. Elle sort du garage où elle a suivi une cure de restauration.
François Angeloni n'en finit pas d'admirer sa Sovam. Il y a six ans, il trouve une annonce dans un magazine
spécialisé : « Sovam à vendre ». Il parcourt des centaines de kilomètres pour aller voir cette voiture imaginée en
1965 par un Parthenaisien. « Elle était en bon état, souligne François Angeloni. Elle était peinte en rouge ». C'est
le coup de cœur. Il l'achète. Accompagné de sa femme, Brigitte, il participe avec sa belle cabriolet aux
randonnées organisées par le Rétro-club Sovam dont il est membre.
Une passion qui carbure
Pas question d'utiliser cette voiture au quotidien. « Je prends soin d'elle, précise le propriétaire passionné. Je ne
claque pas les portières trop fort. Je ne la stationne pas n'importe où et je ne la sors pas quand il pleut. »
Récemment, François a pris la décision de faire repeindre sa Sovam en blanc pour qu'elle retrouve son image
d'origine. Il l'a confiée à Jean-Claude Bernard, garagiste à Châtillon-sur-Thouet. « Je savais que je pouvais avoir
confiance en lui. » Mais pas question de totalement abandonner sa belle aux mains du professionnel. François
s'est rendu au garage tous les week-ends pour la poncer, démonter ses équipements… Et enfin, elle est prête. Il
met le contact, fait rugir le moteur. Il y a un petit bruit de nostalgie qui s'échappe de son pot. André Morin,
82 ans,
le
créateur
de
la
Sovam,
est
présent.
Il
se
souvient…
Très jeune, il reprend l'entreprise de carrosserie familiale à Parthenay. « A temps perdu, je transformais, au
marteau, des carrosseries de Traction, de Panhard », raconte-t-il. Mais il a des projets bien plus ambitieux. En
1962, à la tête d'une centaine de salariés, André Morin transfert son entreprise à Châtillon-sur-Thouet. Celle-ci
prend le nom d'Etalmobil. Il imagine et construit des véhicules-magasins. « Nous construisions des plateformes
spécifiques pour ces commerces ambulants et nous les habillions de manière à ce qu'ils soient pratiques. »
En 1965, c'est par amour qu'il crée la Sovam. « Ma femme, Nicole, aimait beaucoup les voitures, explique André
Morin. Elle voulait la sienne. Et moi, je voulais qu'elle soit fière de moi. » Pour elle, en fonction de ses goûts, il
imagine un véhicule « moderne, beau ». Exposée au Salon de l'automobile pour la première fois en 1966, la
Sovam y reçoit, trois ans plus tard, le prix de l'art et de l'industrie. « Un prix récompensant un produit français,
élégant et performant. » La voiture séduit. André Morin en fabrique une centaine d'exemplaires, tous vendus. Ce
succès lui permet de faire savoir ses compétences. Son entreprise reçoit des commandes de véhicules spécifiques
de Danone, Air France… « Malheureusement, une association avec une entreprise américaine a mis Etalmobil
en difficulté, commente André Morin. J'ai dû vendre ». Aujourd'hui, c'est Dominique Prud'hom qui pilote cette
entreprise. Et ça roule !