Imprimer au format PDF

Transcription

Imprimer au format PDF
Mimétisme
Le mimétisme est une ressemblance considérable entre deux espèces, dans le but d?en protéger une ou les deux, de
leurs prédateurs, qui sont habituellement communs. Le modèle sera en général une espèce dangereuse, vénéneuse,
par exemple, que les prédateurs redoutent, alors que le mime sera souvent inoffensif, d?où le but de ressembler,
que ce soit visuellement, olfactivement, ou auditivement, à une espèce dangereuse. Il y a aussi le troisième parti, le
dupe, qui est le prédateur que l?on cherche à éviter.
Les différents types de mimétisme sont distingués par leur utilité pour le mime : il y a le mimétisme défensif,
offensif, et l?automimétisme. Le camouflage peut être considéré comme un type de mimétisme, par contre il
diffère par le fait que le mime cherche à ressembler à son environnement, pour s?y réfugier, et non pas à une autre
espèce semblable.
Mimétisme défensif
Type de mimétisme le plus commun, le mimétisme défensif consiste en une espèce qui se fait passer pour une
autre, dans le but d?éviter une situation qui pourrait lui être nuisible. Il existe quatre types de mimétisme défensif :
Batésien, Müllérien, Mertensien, et Vavilovien.
Le mimétisme Batésien a lieu lorsque le mime possède des caractéristiques marquantes associées à une espèce
redoutable, mais ne possède pas l?attribut qui rend le modèle indésirable pour le dupe. Ce type de mimétisme
prend son nom de Henry Walter Bates (1825-1892), naturaliste et explorateur anglais, qui fut le premier à définir le
phénomène. Un excellant exemple est celui de l?inoffensif Malpolon Moilensis, à gauche, appellé le faux-cobra,
qui imite la coiffe du cobra indien (Naja Naja), à droite, dont le venin neurotoxique est redoutable.
Le mimétisme Müllérien est une distinction particulière du mimétisme, distinguée
par le naturaliste allemand
Fritz Müller (1821-1897). Il consiste en deux espèces partageant des caractéristiques très semblables, mais dont les
deux possèdent également l?attribut indésirable pour le prédateur. Tous deux bénéficient mutuellement de cette
ressemblance, en simulant une seule espèce dangereuse à leurs prédateurs communs, qui se cassent moins la tête à
savoir qui ne pas manger. Ce type de mimétisme avantage même le dupe, qui est moins porté à se tromper et
ingérer une espèce qui lui serait nuisible. Dans ce type de mimétisme, il est généralement accordé qu?aucune des
deux espèces n?est ni le modèle ni le mime, les deux remplissant réciproquement les deux rôles l?un pour l?autre.
Le plus remarquable exemple de mimétisme Müllérien est celui du papillon Monarque, en haut à gauche, qui
partage un complexe de Müller avec trois autres espèces, le papillon Reine, en bas à droite, le papillon Soldat, en
bas à gauche, et le papillon Vice-roy, en haut à droite.
Le mimétisme Mertensien est une forme bien plus particulière de mimétisme, plus complexe et quelque peu plus
malin. En effet, il est fondé sur le principe qu?un animal très toxique, se faisant attaquer par un prédateur, réussira
1
Mimétisme
à empoisonner ce dernier et causer sa mort, mais bien au détriment de sa propre vie. Quel est le but d?être
dangereux s?il faut mourir avant que son prédateur ne s?en aperçoive, d?autant plus qu?il n?y aura pas de
processus d?apprentissage chez les prédateurs? La théorie du mimétisme Mertensien, avancée par l?allemand
Wolfgang Wickler en 1968, et nommée en honneur de Robert Mertens (1894-1975), herpétologiste allemand,
propose donc que certains rôles de mimes et de modèles seraient véritablement i
nversés. Ainsi, l?espèce vénéneuse aurait évolué de façon à ressembler à une espèce moins dangereuse, puisque les
prédateurs
seront incommodés après avoir ingérés un individu de l?espèce
moins toxique, et n?attaqueront plus de leur vivant quoi que ce soit dont l?apparence y sera semblable. De cette
façon, l?espèce dangereuse se maintient en vie grâce à sa ressemblance à une espèce simplement désagréable, ou
peu vénéneuse. Dans cette catégorie de mimétisme se classe le cas du serpent corail (famille Micrurus), à droite, et
ses ressemblances: la couleuvre tachetée (famille Lampropeltis), en haut à gauche, le serpent faux-corail (famille
Erythrolamprus), en bas à gauche. Le modèle, ici, est le serpent faux-corail, qui, peu vénéneux, est très désagréable
à manger, et protège de cette façon les deux autres espèces: le très vénéneux serpent corail, et l'inoffensive
couleuvre tachetée.
Le dernier type de mimétisme défensif est le mimétisme Vavilovien, défini par le botaniste russe Nikolai Vavilov
(1887-1943). Ce type n?est pas occasionné naturellement, n?ayant lieu que dans les champs d?agriculture des
humains, lorsqu?une mauvaise herbe évolue de façon à ressembler à la plante que l?on essaie de cultiver. Ainsi,
c?est l?humain effectue la sélection naturelle, épurant l?espèce de la mauvaise, bien malgré lui.
Mimétisme agressif
Le principe du mimétisme agressif est simple, quoique inversé par rapport au mimétisme défensif : ici, c?est le
prédateur qui a évolué de façon à ressembler à une espèce inoffensive, pour pouvoir éviter d?être aperçu et
s?approcher de ses proies. Quelques exemples sont les plantes carnivores, qui, n?ayant l?air de rien, attirent des
insectes, les piègent, et les consomment. Un autre exemple est la buse à queue barrée (Buteo albonotatus), à
gauche, qui se joint à une volée d?urubus à tête rouge (Cathartes aura), à droite, une espèce nécrophage, avant de
plonger sur sa proie, qui n?avait rien à se soucier des urubus.
Automimétisme
Avant-dernier type de mimétisme, l?automimétisme consiste en une espèce qui tente de confondre ses prédateurs
en reproduisant des signes sur son propre corps, par exemple ayant des ronds imitant des yeux sur son derrière, se
donnant l?air d?avoir deux têtes, tel que des serpents dont la tête et la queue sont si semblables que le prédateur,
voulant éviter une morsure dangereuse, ne sait quel bout attaquer.
2
Mimétisme
Le mimétisme comique
Le mimétisme comique, moins connu, est exclusif à une espèce nord-américaine de primate, le Willus Césarus
Larousse. Son utilité est principalement sexuelle, pour séduire les femelles de son entourage, quoiqu?il puisse
également y avoir recours pour augmenter son statut social entre mâles de son clan. Il n'est pas clair dans quelle
activité s'adonne l'individu photographié.
Sources:
http://nbpbycharles.com/Images/Queen%20Buterfly%20A.jpg
http://www.inhs.illinois.edu/inhsreports/sep-oct99/monarch.gif
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/55/Viceroy_Butterfly.jpg
http://keyswildlife.files.wordpress.com/2008/11/mangrove-skippers-phocides-pigmalion-4.jpg
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/66/Indiancobra.jpg
http://www.itsnature.org/ground/reptiles-land/false-cobra/
http://herp-pix.org/lampropeltis/syspila5.JPG
http://conservationreport.files.wordpress.com/2009/01/erythrolamprus-bizona.jpg
http://www.vivanatura.org/Micrurus_tenerPh1.jpg
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/be/Cathartes_aura-in_flight-bodega_head.jpg
http://en.wikipedia.org/wiki/File:Cathartes_aura_-Florida_-USA_-flying-8-4c.jpg
http://www.facebook.com/photo.php?pid=10893105&op=2&o=global&view=global&subj=882590071&id=882590071
http://en.wikipedia.org/wiki/Mimicry
http://en.wikipedia.org/wiki/Batesian_mimicry
http://en.wikipedia.org/wiki/Henry_Walter_Bates
http://en.wikipedia.org/wiki/M%C3%BCllerian_mimicry
http://en.wikipedia.org/wiki/Fritz_M%C3%BCller
http://en.wikipedia.org/wiki/Vavilovian_mimicry
http://en.wikipedia.org/wiki/Aggressive_mimicry
3