JSAOM n° 8 - SAOM Algérie

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JSAOM n° 8 - SAOM Algérie
Journal
de la
N° 10 - Octobre 2016
Société Algérienne d’Oncologie Médicale
Publication officielle de la Société Algérienne d’Oncologie Médicale
Tél/Fax. 021 235 096 S.A.O.M http // www.SAOMDZ.org
ISSN 2392-5027
12 JICC
Les
es
Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Hôtel Marriott, Constantine
14 -16 Octobre 2016
IMMUNO-ONCOLOGIE
RECUEIL DES ABSTRACTS
Welcome To
Post ESMO 2016
October 16, 2016 Marriott Hotel, Constantine, Algeria
La Société Algérienne
d’Oncologie Médicale (SAOM)
Organise le POST ESMO 2016
16 Octobre 2016
Hôtel Marriott, Constantine, Algérie
Journal de la Société Algérienne d’Oncologie Médicale
édité par le Fascicule de la Santé
Copyright © 2016-10 Editions Les Fascicules de la Santé
Cité des 95 logements, Bt D N°1 Bis, Dely Ibrahim - Alger
[email protected]
www.lesfasciculesdelasante.org
023 25 43 41 /023 25 43 42
Sous le Haut Patronage de
Monsieur Le Ministre de la Santé
de la Population et de la Réforme Hospitalière
Et de
Monsieur Le Ministre de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique,
La Société Algérienne d’Oncologie Médicale (SAOM)
En collaboration avec
Etablissement Hospitalier DIDOUCHE Mourad, Constantine
Faculté de Médecine, Université 3, Constantine
Organisent
12 JICC
es
Les
Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Hôtel Marriott, Constantine
14-16 Octobre
IMMUNO-ONCOLOGIE
RECUEIL DES ABSTRACTS
XIIes JICC
Comité d’organisation
Président : Pr BENSALEM Assia
Pr BOUZID Kamel
Pr GRIFFI Fatiha
Pr TALEB-BACHRATZI Souad
Pr BENDRIDI Messaoud
Pr HANNACHE Kamel
Pr DJEMAA BENDJAZIA Aicha
Pr GERBAULET LEGAONACH Alain
Pr CHAOUCHE Hocine
Pr LEZZAR Abdeslam
Dr KHELIFI TOUHAMI Sofiane
Dr DJEGHIM Sabrina
Dr ATHAMNIA Houda
Dr HELLAL Chouaib
Dr NAMOUS Anissa Samah
Dr AMMARI Abdellaziz
Dr SAI Karim
DR BENMERZOUK Achraf
Dr BOUKHCHAM Hichem
Pr BOULACEL Abdelhamid
Dr SALAH LAOUAR Abdelhamid
Comité scientifique
Président : Pr BOUZID Kamel
Pr BENSALEM Assia
Pr DJEDI Hanane
Pr TALEB BACHTARZI Souad
Pr MAHFOUF Hassen
Dr SALAH LAOUAR Abdelhamid
RECUEIL DES ABSTRACTS
14 Octobre 2016
1re séance : 15H00-17H00
Modérateurs : M. ZITOUNI, A. ABERKANE, A. AOUATI, K. BOUZID, M. BOUZITOUNA, K. HANNACHE
2re séance : 17H00
Ouverture officielle des XII JICC
- Mr Le MSPRH : Mr Abdelmalek BOUDIAF
- Mr Le MESRS : Mr Tahar HADJAR
- Mr Le Coordinateur Plan Cancer Algérien : Pr. M. ZITOUNI
- Mr Le Wali de Constantine
- Mr Le DSP de Constantine
- Mr Le Recteur de la Faculté de Médecine de Constantine
- Mr Le Doyen de la Faculté de Médecine de Constantine
- Mr Le DG EHDM Constantine
- Mr Le Président du Conseil de l’ordre de Constantine
- Mr Le Président de la SAOM : Pr. K. BOUZID
- Mme La Présidente d’organisation des JICC : Pr. A. BENSALEM
Présentation Constantine : Histoire de Cirta, a travers les âges
15 Octobre 2016
3e séance : 8H30-10H15
Modérateurs : A. LANKAR, A. BENHARKAT, A. AYADI, N. TERKI, Z.C. AMIR, B. LARBAOUI
4e séance : 10H15-12H00
Modérateurs : H. CHAOUCHE, A. SEGUENI, A. BENMATI, A. DJEMAA, S. TALEB
12H00-13H00 : SYMPOSIUM AMGEN
Modérateur : Pr. K. BOUZID :
14H00-14H40 : SYMPOSIUM MSD
Pr. Kamel BOUZID (Alger)
5e séance : 14H40-16H50
Modérateurs : M. SADOUKI, A. SELLAHI, A. DAHDOUH, S. BENSACI, B. KRELLIL, D. BENSAAD
6e séance : 17H00-19H00
Modérateurs : S. MAKHLOUFI, M. BOUBAKEUR, A. BARKAT, Y. BENKHELLAF ,M. BENDRIDI, M. SAIDI, F. GRIFI
16 Octobre 2016 : POST ESMO 2016
1re séance : 15H00-17H00
Modérateurs : K. BOUZID, A. BENSALEM, M. OUKKAL, N. BESSAIEH, D. YEKROU, H. DJEDI
2re séance : 15H00-17H00
Modérateurs : Y. MEDJDOUB, H. MAHFOUF, A. BOUNEDJAR, L. BEDDAR, K. REKAI
11H30-11H45 : Clôture : Président SAOM : K. BOUZID
RECUEIL DES ABSTRACTS
COMMUNICATIONS ORALES
POSTERS THEMATIQUES
POSTERS LIBRES
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
EVALUATION DES LYMPHOCYTES INFILTRANT
LA TUMEUR (TIL) DANS LES CANCERS DE SEIN :
RECOMMANDATIONS INTERNATIONALES
N. Chaher, N. Terki
Service d’anatomie pathologique. Centre Pierre & Marie Curie. Alger.
Ces dernières années, l’évaluation morphologique des lymphocytes infiltrant la tumeur (TIL (Tumor Infiltrating Lymphocytes))
dans les cancers de sein a largement occupé le devant de la
scène, notamment dans le domaine de la recherche clinique.
évalué sur une simple coloration standard, le degré d’infiltrat en
TIL est en passe de devenir non seulement un marqueur prédictif de réponse au traitement (pour la chimiothérapie ou les
thérapies ciblées), particulièrement dans les cancers du sein triple-négatives et Her2 positives.
Ainsi, l’étude de plus de 3 500 tumeurs exprimant les récepteurs
hormonaux a permis de démontrer la valeur pronostique positive (marqueur de bon pronostic) des TIL dans les cancers du
sein triple-négatifs. De même, l’infiltrat en TIL est un marqueur
de bon pronostic et d’une meilleure réponse dans les cancers
du sein HER2+. Ce constat a conduit à l’élaboration précoce
mais très attendue de recommandations internationales pour la
lecture des TIL en 2014. Ce travail fondateur répond de façon
claire et didactique à 3 questions simples :
- Quelles zones examiner dans la tumeur ?
- Comment quantifier les TIL ?
- Pourquoi les TIL ont-ils une importance clinique ?
Le but de ce travail et passer en revue les recommandations internationales pour l’évaluation des TIL, de fournir une synthèse sur la
méthodologie de l’évaluation tout en insistant sur le rôle du pathologiste dans cette nouvelle approche du «profiling» des tumeurs.
On abordera également les limites de ces recommandations qui
trouveront certainement une « issue » dans les prochaines éditions.
EFFETS IMMUNITAIRES DE LA RADIOTHERAPIE,
CONSEQUENCES CLINIQUES.
Nicolas-Daly-Schveitzer (Toulouse)
L’utilisation d’un moyen, réputé immunosuppresseur et d’efficacité locorégionale, comme agent d’une immunothérapie anticancéreuse générale efficace constitue un paradoxe d’apparition
relativement récente. Il existe toutefois des arguments en faveur
de ce nouveau rôle de la radiothérapie (RT)* ainsi que des
moyens de la mettre en œuvre qui comportent des conséquences thérapeutiques cliniques potentiellement pertinentes.
- Les arguments : Il existe de nombreuses données expérimentales montrant que l’irradiation peut contribuer à une immunité anti-tumorale systémique. En clinique, il a été observé
depuis longtemps des effets immuno-modulateurs de la RT à
distance du site traité comme l’effet «abscopal» ou dans une
moindre mesure l’effet « bystander ». Par ailleurs, l’allure des
courbes de survie cellulaire pose la question de la «dernière
cellule» dont la destruction peut être la conséquence de plusieurs effets extracellulaires y compris immunologique additionnel pouvant expliquer que le contrôle local des tumeurs
reste un des éléments décisifs de la guérison des patients.
- Les moyens : Il est évident que l’amélioration des connaissances concernant les relations hôte-tumeur ainsi que les effets de la RT sur ces relations ont largement contribué à mieux
appréhender le rôle, direct ou indirect, que pourrait jouer la RT
dans la recherche d’un effet immunologique anti-tumoral et, par
conséquent, à concevoir le schéma des essais cliniques en
cours. Dans le même temps, la disposition de moyens techniques capables d’irradier de façon focale les lésions tumorales
avec un minimum d’effets secondaires limitants, a ouvert la
perspective de nouvelles approches thérapeutiques conférant à
la RT, seule ou combinée, une fonction immuno-thérapeutique.
- Les conséquences : Par voie de conséquence, il apparaît que
l’irradiation, même partielle, de lésions tumorales peut amorcer un
effet immunogène positif, généralement amplifié par une immu-
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nothérapie médicamenteuse associée. A la condition que les effets immunosuppresseurs de la RT ne soient pas tels qu’ils annihilent sa capacité à transformer la tumeur irradiée en une sorte de
“vaccin spécifique in situ”, la stratégie de traitement des tumeurs
«localisées» peut bénéficier de cette association. Par ailleurs, la
possibilité de traiter des syndromes métastatiques pauci ou oligométastatiques par l’association RT stéréotaxique corporelle et immunothérapie modifie en profondeur la stratégie de prise en
charge de ces situations considérées jusqu’alors comme palliatives. Il est donc aujourd’hui possible de considérer la modification pronostique, ou tout au moins la durée de survie, de patients
porteurs d’une maladie métastatique, souvent antérieurement
multi-traitée, comme réaliste.
(*) Ne sont envisagés ici que les effets immunologiques de la radiothérapie
externe des tumeurs dites « solides » à l’exclusion de la radio-immunothérapie et des hémopathies malignes.
EVOLUTION DU TRAITEMENT MEDICAL DU
CANCER DU CAVUM : DE LA CHIMIOTHERAPIE
A L’IMMUNOTHERAPIE
E. Kerboua ; K. Bouzid
Service d’oncologie médicale. Centre Pierre & Marie Curie - Alger
Le cancer du cavum est l’un des plus fréquents cancers des voies
aéro digestives supérieures (VADS ) au Maghreb ; son incidence
s’est stabilisée ces dernières années, mais reste élevée (5,5
/100.000 habitants chez l’homme et 2,1 chez la femme Registre
des tumeurs d’Alger 2012). Bien que les stades précoces soient
souvent curables, la plupart des cancers du cavum sont diagnostiqués à un stade avancé et posent un problème thérapeutique majeur. C’est un cancer radio curable et chimio sensible,
mais les récidives sont fréquentes malgré une réponse initiale.
Plusieurs protocoles de chimiothérapie sont utilisés dans notre
service, de l’historique méthothrexate, au 5 Fu associé au cisplatyl, puis aux taxanes et à la gemcitabine. Tout récemment la
thérapie ciblée avec les anti-EGFR (cetuximab et nimotuzumab)
vient enrichir l’arsenal thérapeutique, et enfin l’immunothérapie
pointe son nez et s’impose par ces résultats prometteurs. Nous
allons dans ce travail détailler les différentes étapes d’évolution
du traitement médical du cancer du cavum en Algérie.
IMMUNOTHERAPIE ET CANCERS DIGESTIFS
M. Oukkal et al.
Clinique d’Oncologie Médicale Amine Zirout (COMAZ),
CHU Beni-Messous – Alger.
L’immunothérapie s’est imposée ces dernières années comme
une approche incontournable dans le traitement médicamenteux des cancers. Avec des molécules innovantes issues de la
biotechnologie spécifiquement dirigées contre des protéines tumorales, permettant de lever un « verrou » du système immunitaire et déclenchent une réponse immune qui mène à la
stabilisation voire à la destruction de la tumeur.
L’immunothérapie a fait ses preuves dans le traitement de plusieurs cancers (peau, poumons, vessie…) avec des réponses et
des remissions de longue durée et parfois spectaculaire comme
dans le mélanome métastatique ou l’immunothérapie a révolutionné le traitement et le pronostic de ce cancer classiquement
résistant à tous les autres traitements médicamenteux.
Dans les cancers digestifs l’immunothérapie fait déjà partie de
l’arsenal thérapeutique classique avec l’utilisation des anticorps
monoclonaux, que ce soit les anti EGFR (cetuximab et panitumumab), les antiangiogéniques (bévacizumab ou afflibercept).
La nouvelle approche par inhibition des check points (PD-1 et
PD-L1) a montré son efficacité à l’exemple du nivolumab dans
le carcinome hépato cellulaire (CHC) ou le pembrolizumab dans
le cancer colorectal. La recherche de drivers ou de facteurs prédictifs de réponses à ces molécules innovantes permet de sélectionner les meilleurs candidats à ces traitements.
L’expression de PD-L1 serait un bon facteur prédictif de réponses aux anti PD-1 dans le mélanome, le cancer du rein et du
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XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
poumon. Le statut MMR serait un facteur prédictif de réponse à
l’anti PD-1 (pembrolizumab) dans plusieurs cancers en particulier les cancers colorectaux.
Les effets secondaires habituels de ces molécules sont le rash
cutané, la fièvre, la diarrhée, l’hépatite et les endocrinopathies
(hypothyroïdie, insuffisance surrénalienne ou hypophysaire).
L’immunothérapie pourrait constituer a court terme la voie royale
et l’approche la plus logique du traitement médicamenteux des
cancers néanmoins le coût actuel très élevé de ce traitement
constitue un frein indiscutable pour son développement et sa
généralisation notamment dans les pays a faible revenu.
IMMUNOTHERAPY :
THE FOURTH CORNESTONE IN ONCOLOGY
Mohamed RAHAL (Arabie Saoudite)
Cancer Immunotherapy has prompted a paradigm shift in oncology. It is now the four cornerstone of anti cancer treatment.
Immunotherapy has been chosen as the “clinical cancer advance of the year” by the American Society of Clinical Oncology
in its Clinical Cancer Advances 2016 report.
The immune system depends on multiple checkpoints or “immunological brakes” to avoid over-activation on healthy cells.
CTLA-4 and PD-1 / PDL-1 inhibitors have scored some impressive successes in recent years.
Immune checkpoint inhibitors are drugs – often made of antibodies – that unleash an immune system attack on cancer cells.
Recent clinical trials indicate that check point inhibitors are now
showing promise across broad tumor types mainly melanoma,
non small cell lung carcinoma, head and neck cancer, renal cell
carcinoma and Hodgkin Lymphoma among others, either as single agent or in combination.
Several points are unique in immuno-oncology:
- Therapeutic agents are used to target immune cells rather than
cancer cells.
- Unique pattern of toxicities related to immunologic enhancement produced by Checkpoint inhibitors. Some are serious,
need to be recognized and treated early with high dose steroids.
- Across numerous studies in different tumor types, it seems that
patients whose tumors express PD-L1, as detected by immunohistochemical assays, have numerically higher response rates
to PD-1/PD-L1 blockade than patients who do not express PDL1, but major responses were seen in PDL-1 non expressors.
Many challenges remain for combination immunotherapy. E system depends on multiple checkpoints or “
MÉLANOME MALIN MODÈLE DE L’IMMUNO-ONCOLOGIE ENTRE RÉVOLUTION ET RÉALITÉ THÉRAPEUTIQUE
R. Sai, D. Amokrane, A. Fellahi, F. Bouhacein, K. Bouzid
L’immuno-oncologie est une modalité de traitement évolutif qui
inclut immunothérapies visant à exploiter le système immunitaire propre du patient.
Le mélanome au stade disséminé est une maladie incurable
dont le pronostic est sombre dont la prise en charge est en
pleine révolution ces dernières années par l’émergence de nouvelles molécules qui ont pris place dans notre arsenal thérapeutique, les thérapies ciblées et l’immunothérapie qui ciblent
les points de contrôle du système immunitaire montrent qu’elles
peuvent induire des réponses tumorales objectives prolongées
et augmenter la survie globale (OS) des patients. Le vémurafénib, inhibiteur sélectif de BRAF, et l’ipilimumab, inhibiteur du
CTLA4, ont été les premiers validés suite à des études de
phase III montrant un bénéfice sur la survie globale. Puis les
inhibiteurs de PD-1 pembrolizumb et nivolumab et de PD-L1
sont en développement accéléré avec des résultats extrêmement encourageants dont les profils de toxicité et de réponse radiologique sont différents de ceux observés avec les agents
cytotoxiques et les thérapies ciblées. Les principales toxicités
immunologiques sont cutanées, gastro-intestinales, hépatiques
et endocrines Malgré ces avancées majeures, des questions
restent en suspens, notamment concernant l’intérêt potentiel
des différentes séquences et associations thérapeutiques qui
est une approche logique avec le potentiel pour améliorer encore l’ampleur de la réponse immunitaire
Perspectives et réalité illustrant notre petite expérience avec l’introduction du pembrolizumb 2 mg/kg en perfusion de 30 mn tous
les 21 jours chez 2 patients respectivement de 54 ans et 28 ans
porteurs d’un mélanome métastatique évolutif ayant montre une
stabilisation de la maladie avec amélioration de la qualité de vie
avec une assez bonne tolérance clinique et biologique et pourquoi pas espérer un bénéfice significatif sur la survie des patients
apportant ainsi de nouvelles perspectives thérapeutiques.
Conclusion : La prise en charge du mélanome métastatique est
donc en pleine mutation, marquée par des approches thérapeutiques innovantes. Néanmoins, la mise à disposition de ces nouveaux traitements soulève auprès des professionnels de santé
des interrogations quant à leur utilisation notamment l’intérêt potentiel des différentes séquences et associations thérapeutiques.
EVALUATION BIBLIOGRAPHIQUE
DE LA RECHERCHE EN ONCOLOGIE AU
MAGHREB ET EN AFRIQUE FRANCOPHONE :
LA POSITION DE L’ALGERIE
Alain Carayon*, Annick de Gaulle*, Charles Gombe- Mbalawa**, Jacqueline Godet*
* La Ligue Contre le Cancer (France)
** Institut national de Recherche en Sciences de la Santé (IRSSA- République
du Congo)
L’évaluation de la recherche en oncologie reste globalement peu
documentée en particulier au Maghreb et en Afrique francophone.
Cette évaluation s’avère toutefois complexe car si les approches
possibles sont nombreuses (niveaux de financements, nombre
de centres et unités de recherche, ressources humaines affectées, matériels dédiés…) toutes ont leur limite.
La démarche la plus objective, ciblant les résultats issus de la
recherche, s’appuie sur l’analyse bibliographique comme un
index de productivité même si cette option non exclusive ne
peut être considérée comme parfaitement représentative.
L’accès à la base de données MedLine par le moteur de recherche PubMed™ a constitué la source essentielle d’informations dans cette étude. L’analyse bibliographique, étalée sur une
période de 10 ans (2006 - 2015), a concerné 27 pays du Maghreb et d’Afrique francophone répartis en trois groupes : Maghreb (I), Afrique de l’Ouest (II), Océan Indien (III).
Durant cette période le nombre de publications recensé dans
les trois groupes s’élève à 5164 soit environ 55% des publications sur l’ensemble du continent africain (9336). On note toutefois des écarts importants attendus entre les pays allant de
2645 (Egypte) à 1 (Tchad).
Durant la période 2006-2015, l’Algérie est impliquée dans 116 articles soit 2,55% des publications maghrébines (4535). Ce taux a
été pondéré par nombre d’habitants et par le revenu national
consacré à la santé. Les équipes algériennes ont contribué à 86
publications soit 74% des publications. On observe une forte progression au cours des dernières années puisque 71 % des travaux ont été accomplis dans les 5 dernières années.
Les travaux ont été publiés dans 89 revues avec un Impact Factor (IP) moyen de 2,62. 60 sont issus d’une collaboration internationale auprès de 42 pays différents. 42 publications (36%)
ont été éditées dans des revues ayant un IP supérieur à 2.
La répartition des travaux a été étudiée en fonction des localisations anatomiques (17% concerne le sein et le sang) et des
domaines d’activité pour lesquels dominent les travaux de recherche fondamentale (28%).
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Même incomplètes, car elles ne tiennent pas compte des publications nationales, ces données donnent un éclairage objectif sur l’état de la recherche en oncologie en Algérie et de
son influence internationale. Si le taux de publications reste
manifestement en deçà des potentialités de l’Algérie, la qualité des travaux est attestée par un IP moyen honorable. En
outre, la progression des publications s’avère importante ces
dernières années et s’accorde avec un accroissement des
collaborations internationales. Cette synthèse doit permettre
aux responsables hospitalo-universitaires et ceux des ministères de tutelle d’orienter et d’affiner les stratégies permettant
de promouvoir la recherche nationale en oncologie.
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Répartition des publications entre les pays d’Afrique Francophone
et Anglophone
Algérie : répartition des publications par organes
Algérie : répartition des publications par domaine d’activité
Evolution du nombre de publications en Algérie par années.
Répartition des publications dans les pays du groupe I
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XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Nombre de publications entre les pays ayant collaboré avec une équipe algérienne.
Algérie : répartition des publications en fonction des wilayas
Algérie : nombre de publications par revues (triées en fonction de leur Impact factor)
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
CHIMIOTHERAPIE NEO ADJUVANTE DANS LE
CANCER DE LA VESSIE INFILTRANT LE MUSCLE.
A PROPOS D’UN CAS
M. Abada1, A. Bounedjar2
1. Unité d’oncologie médicale, EPH Ain Defla. 2. CHU Blida
C’est le patient B.M, âgé de 49 ans originaire et demeurant à Ain
Defla, qui présente un carcinome urothéliale de la vessie classé
T2 N2 M0, ayant reçu 3 cures de chimiothérapie néo adjuvante
type gemzar/carboplatine, une évaluation été faite après C3, objective une bonne réponse clinico-radiologique (disparition des
symptomatologies urinaire + régression tumorale de plus de 95%
p/p a l’examen antérieur). Le patient est adressé à la chirurgie par
la suite pour une cystoprostatectomie après son consentement.
Conclusion : La chimiothérapie néo adjuvante reste un standard
dans les tumeurs à haut risque de progression métastatique
(N+), ou elle doit comporter du cisplatine, ou le carboplatine si
la fonction rénale est perturbée.
MECANISMES MOLECULAIRES DE L’ACTIVITE
ANTI-TUMORALE DE L’OLEANDRINE
Abdennour S1, Derouiche M.T1, Azzouz M2
1. Université Constantine.
2. Université d’Alger, Faculté de médecine, Département de pharmacie.
3. Faculté de médecine, Département de pharmacie.
Introduction et objectif : L’oléandrine est le principal principe actif
du laurier rose (Nerium oleander L), famille des apocynacées,
communément appelé Defla en Algérie. Bien que cet hétéroside soit toxique, il présente des propriétés cytotoxiques et antitumorales prometteuses. L’objectif de ce travail est de faire une
revue de littérature sur les mécanismes moléculaires de l’activité anti-tumorale de l’oléandrine.
Matériels et méthode : Une recherche bibliographique sur PubMed/MedLine en utilisant différents mots clés MeSH a été complétée par des résultats publiés dans des revues non indexées
ainsi que des livres.
Résultats et discussion : Les principaux mécanismes mis en évidence pour expliquer l’activité anti-tumorale de l’oléandrine sont
l’apoptose, des mécanismes antiprolifératifs ou encore ceux impliquant un stress oxydatif. Ces résultats ont été synthétisés et
présentés sous forme de tableau.
Conclusion : Malgré sa toxicité importante, l’oléandrine, semble
posséder des propriétés anticancéreuses susceptibles d’être
exploitées en thérapeutique.
Mots clés : Nerium oleander, oléandrine, cancer
METASTASE THYROÏDIENNE D’UN CARCINOME
EPIDERMOIDE, LA OU NE L’ATTEND PAS
S.Achir, M.Frioui, M.Belacel, S.Mimouni.
Service d’endocrinologie du Centre Pierre et Marie Curie d’AlgerAlgérie
Introduction : Les métastases des cancers épidermoïdes sont
rares et souvent asymptomatiques. La localisation thyroïdienne
est exceptionnelle, ce qui fait l’originalité du cas rapporté.
Observation : Patiente âgée de 68 ans est opérée pour récidive d’un carcinome épidermoïde du cuir chevelu, un goitre volumineux est alors constaté par le chirurgien .L’échographie
cervicale révèle un goitre multi nodulaire plongeant et multiples
adénopathies latéro-cervicales gauches d’allure suspecte. Le
scanner thoracique objective en plus des anomalies citées des
localisations pulmonaires bilatérales. La cytoponction réalisée
sur les nodules, les ADP et une masse sous cutanée basicervicale revient en faveur d’ carcinome peu différencié évoquant
en premier lieu un carcinome épidermoïde sans éliminer un
carcinome anaplasique. La patiente est opérée ; une réduction
tumorale est réalisée ; le diagnostic histologique définitif : métastase d’un carcinome épidermoïde peu à moyennement différencié. Actuellement la patientes est sous chimiothérapie.
Conclusion : Devant des antécédents de carcinome épidermoïde et goitre suspect ; penser à une localisation métastatique
de ce carcinome qui est possible mais non rapporté par les données de la littérature.
LES ESSAIS CLINIQUES EN ALGERIE
11
Addou Abdelhamid1, M. Boumelik2, A. Boublenza2
1. Service de médecine légale. EPH Ain Sefra.
2. Service de médecine légale. CHU Sidi Bel Abbès
Un essai clinique ou essai thérapeutique est une étude scientifique réalisée en thérapeutique médicale humaine pour évaluer
l’efficacité et la tolérance d’une méthode diagnostique ou d’un
traitement. Il doit être fait selon une méthode scientifique rigoureuse et éprouvée afin de limiter toute erreur sans oublier que
des critères d’éthique sont indispensables dans tout essai clinique…Ces éléments constituent une norme de qualité internationale s’appliquant à la conception et à la réalisation d’essais
auxquels participent des sujets humains ainsi qu’à l’enregistrement et à la présentation des données relatives à ces essais.
L’objectif de cette communication est d’établir les principes de
bonnes pratiques cliniques pour les essais cliniques chez
l’homme en Algérie ainsi que les aspects réglementaires.
TUBERCULOSE PSEUDO TUMORALE PULMONAIRE ET PELVI-PERITONEALE MIMANT UNE TUMEUR OVARIENNE METASTATIQUE
F. Adila, F. Chiba, T. Brahimi, S. Benamara, A. Zitouni
Service de pneumologie. Hôpital central de l’armée Mohamed Seghir Nakkache
La tuberculose pelvi-péritonéale pseudo tumorale représente
une forme rare avec des particularités cliniques, radiologiques et
biologiques et pouvant donc mimer une néoplasie ovarienne à un
stade avancé. Nous rapportons le cas d’une jeune fille âgée de
24 ans chez qui le diagnostic de cancer ovarien avec ascite et
carcinose péritonéale avait été suspecté par son gynécologue ;
en effet la malade consultait pour une douleur pelvienne bilatérale avec un ballonnement abdominal. L’examen clinique était
pauvre en dehors d’une ascite de grande abondance. Les données de l’imagerie montraient une masse tissulaire ovarienne
suspecte de malignité avec des multiples adénopathies abdominales profondes, une ascite de grande abondance et un aspect de carcinose péritonéale. Sur le plan biologique le dosage
des CA125 était très élevé confrontant l’hypothèse maligne de
la présentation radio clinique. Dans le cadre du bilan préopératoire pour une laparotomie exploratrice une radiographie thoracique a été faite objectivant des nodules parenchymateux dont
certains sont excavés (alors que la patiente était asymptomatique sur le plan respiratoire). Le diagnostic de tuberculose multi
focale a été établi histologiquement par l’étude microscopique
des granulations péritonéale en grain de couscous, et bactériologiquement par la présence de BAAR au niveau de la culture
du liquide d’aspiration bronchique et au niveau du sang des règles. La malade a été mise sous traitement antituberculeux de
première ligne avec une nette amélioration clinique, radiologique et biologique «normalisation du taux des CA125» mais
elle garde une stérilité primaire «malgré deux tentatives de fécondation in vitro» après trois ans de mariage. Notre cas illustre la présentation atypique de la tuberculose pelvi-péritonéale
pseudo tumorale, la difficulté diagnostique et le pronostic fonctionnel sombre «risque de stérilité» chez une jeune patiente.
CANCER BRONCHIQUE : L’EXPERIENCE DU SERVICE DE PNEUMOLOGIE DE L’HOPITAL CENTRAL
DE L’ARMEE SUR LES CINQ DERNIERES ANNEES
(2011- 2015)
F. Adila, F. Ziane, F. Chiba, S. Guediri, A. Benzadi, A. Zitouni
Service de pneumologie. Hôpital central de l’armée Mohamed Seghir Nakkache
Le cancer bronchique constitué la première cause évitable de
mortalité chez l’homme à l’échelle mondiale et il représente
dans le service de pneumologie de l’Hôpital Central de l’Armée
l’affection non transmissible la plus fréquente. Sa fréquence est
variable d’année en année en fonction du recrutement et est
évaluée à une moyenne de 128 cas par an. S’agissant d’une
maladie chronique, elle engendre un ensemble de moyens diagnostiques et thérapeutiques que nous nous proposons d’évaluer dans ce travail. Notre étude est une étude rétrospective sur
dossier du malade, concernant tous les cas de cancer bron-
12
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
chique diagnostiqués sur une période de cinq années entre le 1er
janvier 2011 et le 31 décembre 2015 soit 640 malades. Le sexratio était de 9 hommes pour 1 femme ; l’âge varie entre 29 et
87 ans avec une moyenne de 68 ans; le délai de la première
consultation était long (trois mois en moyenne) ce que explique
en partie que plus 75% des malades étaient diagnostiqués au
stade localement avancé ou métastatique et qu’ils recevaient
donc une chimiothérapie palliative; le diagnostic de certitude de
néoplasie à été fait chez 9 malades sur 10 mais le délai d’obtention était relativement long (1 mois en moyenne) ; plus de
80% des malades ont étaient diagnostiqués par biopsie bronchique ou transthoracique et l’adénocarcinome était le type
histologique le plus fréquemment établi. Le constat qui ressort
de cette étude montre une activité en oncologie importante mobilisant l’ensemble du personnel et des moyens conséquents.
La stratégie globale de prise en charge doit être révisée pour
augmenter la rentabilité des méthodes diagnostiques, essentiellement la bronchoscopie mais aussi pour raccourcir le délai
de la première consultation par la formation du médecin généraliste et du spécialiste, éducation sanitaire des patients et l’augmentation de l’accès aux soins. L’amélioration du diagnostic a
pour objectif de limiter au maximum le délai de prise en charge
thérapeutique au moins chez les patients susceptibles de bénéficier d’un traitement curatif.
RARE CAS DE TRIPLE CANCERS METACHRONES
IMPLIQUANT VESSIE, PEAU ET ESTOMAC.
S.Adjmi, S.Belhadj, N.Adane, M. Sadouki
Service d’oncologie médicale HCA
Les tumeurs malignes primaires multiples (MPMTs) sont rarement observées dans la pratique clinique courante, cependant,
plusieurs mécanismes ont été impliqués dans la pathogénèse
de cette entité y compris les facteurs environnementaux (tabac,
virus, profession, etc.), une prédisposition génétique et un traitement au préalable (chimiothérapie ou radiothérapie). En outre,
l’augmentation de la survie des patients atteint d’un cancer, et
le développement des techniques améliorées de diagnostic et
de traitement ont tous contribué à l’augmentation de leur incidence. La présente étude rapporte le cas d’un homme âgé de
72 ans présentant trois tumeurs malignes primaires métachrones : un carcinome urothélial de haut grade, un carcinome
métatypique de la jambe gauche (forme frontière entre un carcinome basocellulaire et un carcinome épidermoïde) et un adénocarcinome peu différencié de l’estomac.
Mots clés : Triple cancers – primaires – métachrones – carcinome urothélial–
carcinome métatypique – adénocarcinome de l’estomac.
METASTASES PULMONAIRES ET OSSEUSES
D’UN CANCER DU PANCREAS.
S. Adjmi, S.Belhadj, M. Sadouki
Service d’oncologie médicale HCA
Le cancer du pancréas est un cancer relativement rare mais l’un
des cancers les plus létales. Longtemps silencieux cliniquement,
il est le plus souvent diagnostiqué à un stade métastatique. Les
options de traitement restent très limitées et seule la résection chirurgicale, rarement possible, offre une chance de survie prolongée. De loin, les métastases digestives sont les plus fréquentes ;
les localisations pulmonaires et osseuses restent exceptionnelles.
Mots clés : Cancer du pancréas – Métastases pulmonaires et osseuses.
LOCALISATIONS SECONDAIRES RENALE ET
CEREBRALE D’UN CANCER DU RECTUM :
A PROPOS D’UN CAS
R. Aftis1, F. Atif, K. Bouzid1, M. Hamida 2, S. Aityounes 2,
A. Laghraib3, C. Aimeur4
1. Service d’oncologie médicale centre Pierre et Marie Curie.
2. Service d’anatomie pathologie CHU Mustapha.
3. Service de radiologie CHU Mustapha 4. Service de radiologie CHU BEO.
Introduction : Le cancer colorectal est le 3e cancer en terme de
fréquence et le 2e en terme de mortalité, les localisations secondaires se situent le plus souvent au niveau du foie, du pou-
mon puis de l’os. Il existe d’autres sites métastatiques moins
fréquents qui sont décrits dans la littérature mais qui sont rarement observés en clinique, nous rapportons le cas d’une patiente suivie pour un néo du rectum avec métastases
pulmonaires, rénale et cérébrales.
Observation : il s’agit de Mme G.F âgée de 46 ans sans ATCD
particuliers traitée pour un cancer du rectum classé initialement
T4N1M0 type ADK bien différencié en 2012 ayant bénéficié
d’une chirurgie suivie d’une radiothérapie ,le scanner après radiothérapie a objectivé des métastases pulmonaires le RAS
était muté et la patiente a reçu une chimiothérapie de 1re ligne
type FOLFOX7 et Bévacizumab suite à laquelle elle a progressé
au niveau pulmonaire après 12 cures puis une 2e ligne lui a été
proposée à base de FOLFIRI-Bévacizumab, elle a reçu 12
cures puis elle a encore progressé au niveau pulmonaire avec
l’apparition d’une masse rénale biopsiée et dont l’étude anatomopathologique est revenue en faveur de métastase d’un cancer du rectum .La patiente a par la suite développé des
métastases cérébrales révélées par des crises convulsives environ un mois plus tard sur lesquelles elle a été irradiée, elle a
gardé pour longtemps un très bon état général, un traitement à
base de régorafenib était envisagé mais non reçu pour sa non
disponibilité. La patiente elle est décédée en Mai 2016.
Conclusion : il semble selon les données de la littérature que
l’envahissement secondaire du tractus urinaire n’est pas un
phénomène rare compte tenu du rôle de filtre du parenchyme
rénale et de la richesse de sa vascularisation créant un environnement favorable à la greffe d’emboles tumoraux qui est
sous estimée car il apparait à un stade tardif de la maladie métastatique et est souvent diagnostiqué à l’autopsie .Le rôle de la
ponction biopsie percutané est important dans le diagnostic permettant d’adapter la prise en charge adéquate et d’éviter une
chirurgie inutile ,le rectum reste quand même peu pourvoyeur
de métastases rénales par rapport aux autres sites primitifs .Les
métastases cérébrales des cancers colorectaux sont décrites
mais bien après celles du poumon , du sein et du mélanome .
Mots clés : adénocarcinome-rectum -métastases rénale et cérébrales,
CARCINOME ANAPLASIQUE DE LA THYROIDE.
A PROPOS D’UN CAS
R. Aftis, E. Kerboua, K. Bouzid
Service d’oncologie médicale. Centre Pierre et Marie Curie.
Introduction : Les cancers thyroïdiens représentent 1% des tumeurs malignes. On distingue les cancers bien différenciés se
développant à partir des cellules folliculaires qui sont de deux
types : papillaire (le plus fréquent) et vésiculaire, ils sont curables dans 90% des cas. Les cancers qui se développent à partir des cellules para folliculaires ou cellules C sont dit médullaires. D’autres formes de cancers, très rares, existent : les
cancers anaplasiques ou indifférenciés et qui sont de pronostic
effroyable. Le cancer anaplasique de la thyroïde est l’un des
cancers les plus graves, il représente environ 1,6% des cancers
de la thyroïde et son incidence annuelle est de l’ordre de 2/1 million d’habitants, prédomine largement chez les sujets âgés. Le
sex-ratio serait proche de 1 à 1,5, d’autres avancent une prédominance féminine.
Matériels et méthodes : Nous rapportons le cas d’une jeune patiente de 39 ans suivie depuis 2009 pour des nodules thyroïdiens
stables échographiquement. Jusqu’à septembre 2015, un nodule
latérocervical augmente rapidement de volume passant à une
masse d’environ 20 cm en 4 mois. Le diagnostic anatomopathologique n’a été fait qu’en janvier 2016 à un stade très avancé comprimant la trachée compliqué d’un syndrome cave supérieur,
d’adénopathies cervicales, médiastinales et de localisations pulmonaires. Une 1re ligne de chimiothérapie à base de doxorubicine
et de cisplatine a été entamée, après 4 cures, nous avons noté
une progression. La radiothérapie locorégionale n’a pas pu être
réalisée chez elle car il lui est impossible de se mettre en décubitus dorsal, une 2e ligne de chimiothérapie a été proposée à base
de paclitaxel et de carboplatine pour une seule cure puis arrêtée à
cause de la mauvaise tolérance clinique et biologique. L’évolution
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
a été dramatique marquée par l’augmentation continue de la
masse qui a fini par se fistuliser, se nécroser et saigner de manière
cataclysmique au moindre effort de toux, aucun geste chirurgical
hémostatique ou de propreté n’a pu être réalisé chez elle, elle est
décédée en Juillet 2016 soit après 10 mois et demi d’évolution.
Conclusion : Le pronostic du cancer anaplasique de la thyroïde,
surtout en cas de métastases reste sombre, leur agressivité est
liée à leur temps de dédoublement qui est extrêmement court.
La meilleure approche des cancers anaplasiques est préventive,
consistant en la thyroïdectomie précoce des goitres dès qu’ils
sont symptomatiques, évolutifs, comportant des nodules cliniquement, échographiquement ou cytologiquement suspects.
LYMPHOME HODGKINIEN ET LYMPHANGIOME
KYSTIQUE CERVICAL.
S.Aggoune ; F. Mokhtari ; Y. Hired ; M. Afraoucene ; H. Boukhelal.
Service d’oncologie pédiatrique. CHU Mustapha.
Introduction : Le diagnostique étiologique d’une masse cervicale obéit à une démarche codifiée, basée sur des arguments
cliniques (essentiellement l’âge et la localisation de la masse) et
des arguments radiologiques (initialement échographiques). La
hantise d’une néoplasie restant une préoccupation majeure.
Matériel et méthode : Nous rapportons le cas d’un enfant âgé de
5 ans, sans antécédents personnels ou familiaux particuliers,
suivi pour masse cervicale évoluant depuis 1 année, mesurant
10 cm de diamètre, molle non douloureuse, sans signe inflammatoire en regard, sans adénopathie locorégionale. L’examen
somatique par ailleurs étant sans particularité, notamment pas
de syndrome tumoral, ni de syndrome infectieux.
Résultats : L’IRM cervicale faite : aspect en faveur d’un lymphangiome kystique. Biopsie initiale de la masse non concluante. Une
deuxième biopsie faite une année plus tard vue l’augmentation du
volume de la masse, retrouve à l’étude anatomopathologique : un
Lymphome de Hodgkin de type scléro-nodulaire. L’enfant est
classé stade IIIB/b selon la classification de Ann Arbor, et est actuellement sous protocole de chimiothérapie MDH2003.
Conclusion : Le lymphangiome kystique qui représente 5% des tumeurs bénignes de l’enfant, n’est pas considéré dans la littérature
comme ayant un lien de causalité avec une éventuelle atteinte maligne, ou un état pré-malin. Ce cas pose la question soit d’une
éventuelle localisation secondaire du lymphome ayant siégé au niveau du kyste ou bien de l’association entre lymphangiome kystique et pathologie maligne, telle qu’on la retrouve déjà dans
d’autres malformations lymphatiques telles que le kyste branchiale.
BERBERINE EN ONCOLOGIE PEDIATRIQUE
S. Aggoune ; F. Mokhtari ; K. Ezziane ; N. Mahdi ; Y. Hired ;
H. Boukhelal
Service d’oncologie pédiatrique CHU Mustapha
Introduction : La neurologie connaît des troubles moteurs qui n’ont
pas de référents organiques (3% environ des troubles du mouvement ; 1 à 9% de l’ensemble des symptômes neurologiques). Ces
troubles ont des significations diverses : ils peuvent être l’expression originelle d’une authentique maladie mais également celle
d’un trouble psychiatrique (trouble obsessionnel et compulsif, trouble somatoforme, trouble factice ou pathomimie, simulation).
Matériel et méthodes : On rapporte l’observation d’un enfant
âgé de 5 ans, hospitalisé pour prise en charge d’un lymphome
de Burkitt cervical traité selon le protocole LMB2001 bras C3. Au
décours du traitement de consolidation (CYVE et IR1), l’enfant
présente des convulsions tonicocloniques généralisées durant
dix minutes avec un état dépressif. Il n’existait pas de déficit
post critique. Ces convulsions avaient tendance à la récidive.
Résultats : Devant ces convulsions récidivantes avec troubles
psychiatriques, la hantise d’une atteinte méningée vu le stade
thérapeutique nous a fait pratiquer une ponction lombaire qui
ne retrouvait pas de cellules blastiques. La tomodensitométrie
cérébrale était normale. Un bilan comportant un dosage de la
calcémie, phosphorémie, urée, créatinine sanguine ainsi que
l’ionogramme sanguin sont revenus normaux. L’électroencéphalographe était normal pour l’âge. On a été surpris par l’exis-
13
tence d’une hypoglycémie sévère concomitante aux épisodes
convulsifs. L’interrogatoire de la mère n’a pas permis de retrouver de cause évidente à ces hypoglycémies, jusqu’au jour ou
on s’aperçoit que la maman donnait une cuillère qu’elle répétait
trois fois par jour d’une façon quotidienne, d’une mixture
d’herbes médicinales qu’elle avait ramené de chez un herboriste. L’analyse de ce mélange au centre national de toxicologie
avait permis de retrouver une quantité importante de berbérine.
Conclusion : Les effets secondaires de la phytothérapie ont été
souvent évoqués ces dernières années : néphrotoxicité et carcinome urothélial, hépatotoxicité, interactions médicamenteuses.
Des plantes traditionnellement réputées sans risque peuvent ainsi
s’avérer toxiques dès lors qu’elles sont utilisées à large échelle.
LE CANCER DU SEIN : CLASSIFICATION MOLECULAIRE A SIDI BEL ABBES, ALGERIE.
Agher N 1*, Tou A 1*.
1.Service de pathologie, Centre Hospitalo-universitaire de Sidi Bel Abbès,
22000, Algérie.
* Laboratoire de cancer et environnement, université Djilali Liabès, Sidi Bel
Abbès, 22000, Algérie.
Objectif : L’hétérogénéité des anomalies moléculaires présentées
par les cancers mammaires et la connaissance approfondie de
ces cibles potentielle est une source prometteuse de thérapie ciblée. L’essor de ces cibles thérapeutiques permet d’envisager le
développement de combinaisons thérapeutiques personnalisées
adaptées aux caractéristiques tumorales intrinsèques. Le but de
notre travail est d’effectuer une étude descriptive, histopathologique et appliquer la classification moléculaire.
Matériel et méthodes : Nous avons sélectionné 237 cancers du
sein sur une période s’étalant de 2008 à 2014, au niveau du
service de pathologie du Centre Hospitalo-universitaire de Sidi
Bel Abbés, Algérie. Nous avons pu identifier pour chaque tumeur la classe moléculaire en fonction de son profil immunohistochimique par l’étude des récepteurs hormonaux estrogène
et progestérone, du statut de l’oncogène HER2neu et complété
par la technique Hybridation In Situ par fluorescence (FISH)
pour les cas HER2 score 2.
Résultats : selon la classification moléculaire des cancers du
sein notre échantillon présente :
- les tumeurs HER2 positives, dont le pronostic a été nettement
modifié par des thérapies ciblées : 35%
- deux grands types de tumeurs exprimant les récepteurs hormonaux (RH) : faiblement proliférantes et de bon pronostic luminal A, et proliférantes de moins bon pronostic luminal B avec
: Luminal A : 16% et Luminal B : 29%.
- tumeurs triple négatives (RE–, RP– et HER2–) : 20%.
Conclusion : La signature d’expression génomique dite “intrinsèque” qui distingue plusieurs grandes catégories de cancers du
sein a montré clairement son intérêt en clinique sur le plan pronostique et même thérapeutique. Ce qui nécessite l’importance
de développer le soin adéquat pour ces patientes et l’installation
des techniques nécessaires pour le choix thérapeutique.
Mots clés : Cancers du sein, Luminaux, HER2.
L’INSTABILITE PHENOTYPIQUE ET
GENOTYPIQUE AU NIVEAU DES CANCERS
Agher N 1*, Tou A 1*
1. Service d’anatomo-cyto-pathologiques, Centre Hospitalo-universitaire de
Sidi Bel Abbès, 22000, Algérie.
* Laboratoire de cancer et environnement, université Djilali Liabès,
Sidi Bel Abbès, 22000, Algérie.
Objectif : L’hétérogénéité des cancers présente un des problèmes majeurs de prise en charge thérapeutique qui peut expliquer la chute de beaucoup patients cancéreux après traitement. L’étude de ces changements au niveau de la tumeur
primitive et sa métastase et la connaissance approfondie de
points de différence améliorerait le choix thérapeutique et donc
augmenter la survie et la qualité de vie des patients. Notre travail avait pour objectif d’étudier le cancer primitif et son métastase sur tous ses volets afin de trouver des explications hypothétiques sur le comportement de la cellule mouvantes.
14
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Patients et méthodes : Nous avons effectué une étude comparative entre la tumeur primitive et son tumeur secondaire dans
10 cas de cancer colligés au niveau du service de pathologie du
Centre Hospitalo-universitaire de Sidi Bel Abbés, Algérie. Notre
travail consistait à corréler les données cliniques avec les aspects anatomopathologiques notamment une relecture histopathologique de l’ensemble des lésions et par le biais des
techniques immunohistochimiques en utilisant les anticorps antiHER2, anti- progéstérone, anti-œstrogène, anti-P53, anti-KI67,
anti-cytokératine, anti-Kappa, anti-Lamda etc, afin de comparer
entre la tumeur primitive et sa métastase sur le plan :
- degré de différenciation (grade histopathologique) ;
- potentiel prolifératif ;
- type de prolifération adopté par la cellule mouvante.
Résultats : Au terme de cette étude, la cellule cancéreuse mouvante, montre une variabilité aussi bien phénotypique que génotypique, par rapport à son homologue primitive.
Conclusion : cette variabilité peut expliquer l’échec du traitement qui est souvent basé sur le profil histopathologique et biologique de la tumeur primitive ne prenant pas en considération
les cellules tumorales, ayant eu la capacité de s’écarter de la tumeur primitive, emprunter le courant sanguin, et proliférer dans
un environnement autre que l’environnement initiale confirmant
de ce fait leur potentiel agressif et qui devrait être pris en compte
dans le choix thérapeutique.
Mots clés : Tumeur primitive, tumeur secondaire, phénotype, génotype.
NEOPLASIE DE LA VERGE CHEZ UN SUJET DE
62 ANS : A PROPOS D’UN CAS
A. Ainouche, N. Chikh, S. Raouli, M. Oukkal.
Clinique d’oncologie médicale Amine Zirout (COMAZ) Beau-Fraisier, CHU
Béni-Messous – Alger.
Introduction : Le cancer du pénis est une tumeur maligne rare,
qui se manifeste le plus souvent au niveau du gland ou de la
face interne du prépuce, plus rarement de la verge. Le cancer
du pénis se développe très lentement et n’est la cause de troubles qu’après un certain temps. Malgré la présence de symptômes souvent dès le début de la maladie, beaucoup d’hommes
atteints ne consultent que très tardivement, parce qu’ils ont
honte, peur ou répriment le problème. C’est un cancer très rare
en Europe mais en forte augmentation. En France, l’incidence
est estimée à 1 cas pour 100 000 hommes, soit moins de 1% de
l’ensemble des cancers. Il survient généralement dans le courant de la 6e décennie avec un maximum vers 80 ans. Environ
90% des tumeurs apparaissent au niveau du gland et/ou du prépuce. Les tumeurs primitives du corps pénien sont beaucoup
plus rares, en revanche les tumeurs secondaires, localisées aux
corps caverneux, témoignent d’une maladie systémique.
Matériel et méthodes : nous rapportons l’observation d’un patient
âgé de 62 ans aux antécédents de DNID sous traitement suivi
au niveau de notre clinique d’oncologie médicale Amine Zirout
(COMAZ) depuis janvier 2016 pour la prise en charge d’une néoplasie de la verge opérée par amputation génitale et orchidectomie + confection d’une périnéostomie et curage ilio-fémoral
bilatéral et dont le scanner post opératoire est revenu en faveur
d’un magma d’adénopathies iliaques externes bilatérales. Etude
anatomopathologique : carcinome épidermoïde bien différencié
de la verge classé pT4N1Mx selon la classification TNM 2009,
présence d’un ganglion inguinal droit métastatique. Traitement
médical : le patient est actuellement sous chimiothérapie type
capécitabine/cisplatine, dans le but de désinfiltrer le magma
d’adénopathies et le proposer à une éventuelle radiothérapie.
Conclusion : Le cancer du pénis est très rare. Il concerne avant
tout les hommes d’une soixantaine d’années. Avant 40 ans, un
cancer du pénis est extrêmement rare. Les hommes circoncis
ne sont presque pas concernés par la maladie. Le taux de survie à 5 ans selon les dernières statistiques publiées est de 62%,
a 10 ans, ce taux varie selon l’âge et est de l’ordre de 60%, aux
stades initiaux, T1 et T2, le taux de malades en vie, à 5 ans, est
de 70 à 90 %,aux stades avancés de la maladie, T3, le pourcentage de malades en vie, à 3 ans, est de 30%.
TERATOME SACROCOCCYGIEN GEANT,
A PROPOS D’UN CAS
K. Aït Idir1, F. Gachi2
1. Service de pédiatrie. Centre de consultations spécialisées de l’armée.
H-Dey Alger.
2. Centre de Pierre et Marie Curie Alger
Le tératome saccrococcygien (TSC) est une des tumeurs néonatales rares, souvent bénignes et touche préférentiellement les
filles. L’hémorragie aigue intra-tumorale représente un risque majeur d’anémie aiguë. La surveillance de ces tumeurs est réalisée
par l’Echographie Doppler. L’IRM ou la TDM précise l’anatomie,
le siège et l’extension. Il y a des différentes thérapeutiques in
utéro qui sont en cours d’évaluation pour réduire le risque hémorragique. Le mode de naissance est fonction de la taille et de
la composition de ces tératomes. La chirurgie reste un traitement
de choix associée ou non à une chimiothérapie. Parfois il s’agit de
tumeur maligne ou à potentiel malin avec risque élevé de dégénérescence. Nous vous présentons le cas d’Ikram qui a présenté
un TSC avec marqueurs tumoraux élevés et ayant nécessité une
ablation chirurgicale avec chimiothérapie.
CANCER RENAL ET METASTASES
THYROÏDIENNES. A PROPOS D’UN CAS
M. Allaoui1, H.A. Benabdellah1 H. Kehili1 , A. Benguedache1 ,
M. Kaid1, M. Baghdad1, F. Belghanem1, M. Allaoui1,
C. Mersali1, K. Bouallala1 , K. Bouzidi1 , N.Bessaih1 ,
Y. Beldjillali1 , C. Ouanzar2, M. Youssfi2 , M. Yamouni1 .
1. Service oncologie médicale EHU Oran.
2. Service urologie EHU Oran.
Introduction : Les métastases thyroïdiennes d’un cancer rénal
sont peu fréquentes. Leur distinction clinique avec une tumeur
maligne est difficile.
Cas clinique : nous rapportons le cas d’un homme de 74 ans hypertendu qui a consulté pour une masse cervicale avec dysphonie et dyspnée dont la biopsie de cette dernière est revenue
en faveur d’une métastase thyroïdienne d’un carcinome rénal.
Des examens complémentaires ont été réalisés objectivant la
présence d’une masse rénale droite avec aussi des métastases
pulmonaires, ce qui a amené à réaliser une néphrectomie élargie droite suivie d’une thérapie ciblée (Sunitinib).
Conclusion : Les métastases thyroïdiennes sont très rarement
observées en clinique et beaucoup plus fréquentes à l’autopsie. Elles peuvent être révélatrices du cancer du rein mais apparaissent souvent au cours du suivi d’un patient traité.
Mots clés : Métastase, glande thyroïde, carcinome rénal.
PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE
DES PROTOZOAIRES INTESTINAUX CHEZ
LES PATIENTS IMMUNODEPRIMES.
B. Allouache, S. Ahraou, M. Djaballah, T. Moulahem
Laboratoire de parasitologie-mycologie chu Benbadis Constantine
Les parasitoses intestinales demeurent un problème de santé non
négligeable. Les protozoaires représentent une grande famille de
parasites appartenant à la flore commensale du tube digestif humain, avec des tableaux symptomatiques très variables surtout si
le statut immunitaire du sujet affecté est affaibli. Dans le but de
déterminer le profil épidémiologique et clinique des protozoaires
intestinaux chez les patients immunodéprimés, notre étude prospective a été menée de Novembre 2015 à Janvier 2016 au niveau
du service de parasitologie et mycologie du C.H.U. Constantine.
L’étude a concerné des sujets adultes immunodéprimés. Chaque
patient a bénéficié d’une analyse parasitologique complète des
selles comprenant un examen direct macroscopique et microscopique, ainsi qu’une technique de concentration et de coloration.
Sur les 48 examens parasitologiques des selles pratiqués, 8
étaient positifs soit un taux parasitaire de 16.66%. Selon les
tranches d’âges, les sujets de plus de 40 ans étaient les plus touchés, une prédominance masculine a été constatée avec un sexe
ratio égal à 3. Parmi les parasites retrouvés, Blastocystis hominis
a été le plus isolé avec (37.50%), suivie par Endolimax nanus
(25%). Dientamoeba fragilis a été isolé chez un seul patient avec
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
un taux de 12.50%. Des mesures de prévention collective et individuelle doivent toujours être entretenues pour lutter contre ces
parasitoses surtout chez les sujets immunodéprimés.
Mots clés : Protozoaires intestinaux, Immunodépression, Examen parasitologique des selles, CHU. Constantine.
APPORT DE LA CYTOPONCTION A L’AIGUILLE
FINE DANS LE DIAGNOSTIC DE LA TUBERCULOSE GANGLIONNAIRE AVEC METASTASE GANGLIONNAIRE D’UN CANCER DU CAVUM : RARE
ASSOCIATION SYNCHRONE, A PROPOS D’UNE
OBSERVATION
Amiour Nassira, Allag Souad, Saidi Razika
Service d’histologie-embryologie-génétique CHU Constantine
Introduction : Les adénopathies cervicales représentent un motif
de consultation fréquent en pathologie ORL, la cytoponction
ganglionnaire un outil indispensable fournissant des informations diagnostiques précises immédiates et à moindre coût.
Objectif : Dans ce poster est décrit le cas d’un patient ayant présenté en même temps une tuberculose ganglionnaire et un cancer du cavum avec métastases ganglionnaires découverts
fortuitement par une cytoponction ganglionnaires à l’aiguille fine.
Matériel et méthodes : Cytoponction à l’aiguille fine faites au niveau de ces adénopathies ont ramené un liquide hématique
étalé sur des lames colorées par MGG. L’examen microscopique
a révélé un frottis à haute densité cellulaire composé de cellules
carcinomateuses sur un fond contient des débris nécrotiques
avec des granulomes inflammatoires nécrosants, le diagnostic
est retenu devant la présence de cellules de Langerhans associées à la nécrose caséeuse. Une biopsie du cavum a mis en évidence un carcinome indifférencié de type nasopharyngien.
Résultats : Le patient est alors adressé en oncologie médicale
un bilan d’extension est réalisé, un traitement anti bacillaire qui
constitue un facteur déterminant dans le pronostic et l’évolution
de ce cancer, est démarré en premier, une radiothérapie est entreprise par la suite, l’évolution est favorable
Conclusion : La cytologie joue un rôle essentiel dans la détection et le diagnostic du cancer. Le carcinome nasopharyngien
est fréquent en Algérie, son association avec la tuberculose doit
toujours être évoquée en particulier dans notre contexte endémique, elle constitue un facteur pronostique qui influence le
choix et les modalités thérapeutiques du cancéroncologie.
Mots clés : Cytoponction à l’aiguille fine, tuberculose ganglionnaire, cancer
du cavum.
VARIATION EN PEROPERATOIRE DU NERF
LARYNGE INFERIEUR (UN CAS)
Amrane CY, Henider N, Pr Grine I, Pr Boulacel H, Benachi Y,
Pr Belhoula H, Pr Boussafsaf B.
Laboratoire d’anatomie normale, CHU Constantine.
Service d’ORL CHU Constantine.
La chirurgie de la glande thyroïde nécessite une connaissance
parfaite de l’anatomie cervicale, il est donc très important de
bien connaître l’anatomie du nerf laryngé inférieur, de son origine à sa terminaison, sa situation et ses rapports dans la région
thyroïdienne. Le trajet du nerf laryngé inférieur est hautement
variable, donc la méconnaissance de l’anatomie de ce nerf et de
ces variations par le chirurgien, est la cause principale des paralysies récurrentielles. C’est une complication iatrogène grave
pouvant induire des troubles importants de la phonation, de la
respiration et de la déglutition, qui peuvent avoir d’importants
retentissements psychologiques limitant alors les capacités de
travail et la vie sociale des patients.
ARTERE SUBCLAVIERE DROITE ABERRANTE
EMBRYOLOGIE ET ASPECT RADIO-CLINIQUE
REVUE DE LA LITTERATURE
Amrane C Y, Grine I, Benjelloul M, Belhoula H, Boulacel H,
Benachi Y, Lecheuheb F Z, Boussafsaf B.
Laboratoire d’Anatomie Normale CHU Constantine.
Introduction : L’artère sub-clavière droite aberrante est la plus
15
commune des anomalies embryologique de la crosse aortique,
elle présente (0,4 à 3% de prévalence) est une malformation
congénitale où il existe à la fois une anomalie de position et du
trajet de l’artère sous-clavière droite. (Arteria lusoria) qui se dirige vers le haut et la droite dans le médiastin postérieur, elle se
manifeste par : une dysphagie, soit une toux chronique avec
une dyspnée cette anomalie peut être découverte TOGD et
confirmée par ANGIO-TDM thoracique.
Objectifs :
- Illustrer un aspect des anomalies des arcs aortique le 4e arc.
- Montrer son expression clinique.
- Montrer l’apport de l’imagerie pour l’exploration de cette anomalie.
Habituellement de la crosse de l’aorte naissent successivement
trois vaisseaux artériels :
1- le tronc artériel brachio-céphalique qui se divise
en deux artères :
• l’artère carotide commune droite.
• l’artère sous-claviculaire droite.
2- l’artère carotide commune gauche.
3- l’artère sous-claviculaire gauche.
Dans le cas présent, de la crosse de l’aorte naissent successivement trois vaisseaux artériels :
1- un tronc artériel qui se divise en deux artères :
• l’artère carotide commune droite ;
• l’artère carotide commune gauche.
Ce tronc est donc bi carotidien.
2- l’artère sous-claviculaire gauche ;
3- l’artère sous-claviculaire aberrante droite (ou l’artère lusoric
- arteria lusoria) qui se dirige vers le haut, l’arrière et à droite
puis passe derrière l’œsophage et enfin, se dirige vers la droite
et en avant pour atteindre la région sous-claviculaire droite et le
membre supérieure homolatérale.
L’artère sous-claviculaire aberrante ou (arteria lusoria) représente
l’anomalie la plus fréquente de l’arc aortique (4e arc aortique), elle présente (0,4 à 3% de prévalence). L’artère sous-claviculaire droite
aberrante est une malformation congénitale où il existe à la fois une
anomalie de position et du trajet de l’artère sous-clavière droite. (Arteria lusoria) qui se dirige vers le haut et la droite dans le médiastin
postérieur : elle est habituellement asymptomatique, mais chez certaines personnes, elle se manifeste par une dysphagie (compression
vasculaire de l’œsophage) produisant ce qu’on appelle une dysphagia lusoria. Dans des rares cas elle passe entre la trachée et l’œsophage ce qui explique la survenue de la dyspnée et de toux chronique.
Cette anomalie de l’artère sub-clavière droite aberrante peut-être révélée par un TOGD et confirmer par ANGIO-TDM thoracique.
Conclusion : Artère sub-clavière droite aberrante cause de dysphagie, de toux chronique et dyspnée a connu un progrès diagnostic grâce à l’apport de l’angio-TDM thoracique, qui permet
d’établir le diagnostic anatomique, apprécie l la compression
trachéale si elle existe et guide le traitement chirurgicale
LES ORGANES LYMPHOÏDES
Grine I 1, Boudine L 2, Amrane CY 2, Boukaabache L2, Benleghib N2,
Bendjelloul M2.
1. Laboratoire d’anatomie normale. Laboratoire de Recherche
“Médecine Préventive des Affections Chroniques.
2. Laboratoire d’anatomie normale. CHU de Constantine.
Le système immunitaire est constitué d’un ensemble complexe
d’organes individualisés et de tissus entre lesquels circulent, de
façon constante, des cellules immunocompétentes. Les organes
lymphoïdes font partie du système immunitaire, ils doivent leur
nom à la présence et au fonctionnement de lymphocytes. Ce
sont des organes spécialisés qui donnent naissance aux cellules
intervenant dans la défense de l’organisme. Il existe deux catégories d’organes lymphoïdes :
- Les organes lymphoïdes primaires ou centraux: constituent le lieu
de production et maturation des lymphocytes où ils acquièrent un
récepteur propre à chaque cellule (constitution du répertoire).
- Les organes lymphoïdes secondaires ou périphériques : sont
peuplés de cellules issues des organes lymphoïdes primaires et
sont le lieu où se produisent les différentes coopérations cellulaires aboutissant à une réponse immunitaire spécifique; ils cor-
16
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
respondent à un site de rencontre entre les cellules de la défense
immunitaire et l’agent extérieur à l’organisme. L’objet de cette
communication est de rappeler l’anatomie des organes lymphoïdes primaires (moelle osseuse et thymus) et les organes
lymphoïdes secondaires (Rate, ganglion lymphatique, MALT ou
formations lymphoïdes associées aux muqueuses, amygdales.)
CANCER DU COLON ET GROSSESSE
A. Anou, M.Djoudi, D.Boukhoukha, Z.Mekahlia, Z.Imessaoudene
Clinique Chirurgicale A, CHU Mustapha. Alger Centre
Introduction : les cancers coliques diagnostiqués au cours de la
grossesse sont rares. Ils sont caractérisés par un pronostic
sombre, en rapport avec un diagnostic souvent tardif où les
signes cliniques sont confondus avec les signes de la grossesse
notamment au premier trimestre et avec le caractère fréquemment agressif de ces tumeurs.
Matériel : nous rapportons le cas d’une patiente multipare âgée
de 38 ans sans antécédents médico-chirurgicaux particuliers,
chez qui le diagnostic d’un adénocarcinome colique gauche a
été réalisé suite à une symptomatologie +/- typique, qui évoluait
depuis 3 mois sur une aménorrhée de 4 mois. Les explorations
ont confirmé une grossesse de 16 semaines et le caractère non
métastatique du cancer.
Résultats : après concertation avec les obstétriciens et les oncologues une interruption thérapeutique de la grossesse (ITG) était
réalisée, suivie d’une préparation de la patiente à la chirurgie. L’intervention a été réalisée après 4 semaines de l’ITG, le geste chirurgical a consisté en une hémi colectomie gauche emportant en
monobloc l’ovaire gauche qui était accolé à la tumeur, les suites
postopératoires étaient sans particularité avec sortie de l’hôpital au
10e jour postopératoire avec un traitement médical et une lettre
pour l’obstétrique en vue d’une contraception. Le résultat anatomopathologique était en faveur d’un ADK bien différencié classé p T2
N0 M0 R0 V0 (18 ganglions prélevés et analysés), en immunohistochimie la recherche de la P53 était positive, aucun traitement
adjuvant n’a été instauré chez la malade après avis auprès des
oncologues, elle a été revu en consultation à 3 mois et 6 mois puis
PDV ? Pour être réadmise au 12e mois PO dans le cadre de l’urgence dans un tableau d’OIA qui évoluait depuis plusieurs jours,
sur carcinose péritonéale ayant entrainé le décès de cette malade.
Conclusion : Ce cas clinique confirme la nature agressive de
ces tumeurs et soulève pour nous la question : un cancer colique sur grossesse ne présent-il pas un cas à haut risque et ne
devrai-t-il pas bénéficier d’une chimiothérapie adjuvante notamment aux stades II de l’UICC ?
LES AVANCEES EN IMMUNO-ONCOLOGIE
(VUE D’ENSEMBLE)
Aouati- Bitat. C ; Benzadi. W ; Tolba. S ; Daksi. S ; Saidi
Laboratoire d’Histologie-Génétique Clinique
Introduction : Chaque année, environ 14 millions de cancers
sont diagnostiqués à travers le monde, responsables de plus
de 8 millions de décès. Le cancer représente la première cause
de mortalité chez les hommes et la seconde chez les femmes.
L’immuno-oncologie, constitue une avancée majeure dans le
traitement du cancer en utilisant notre propre système immunitaire pour lutter contre les cellules cancéreuses.
Principe : Notre système immunitaire est un mécanisme de défense naturelle, chargé d’éliminer les éléments qui agressent notre
corps ; Or les cellules cancéreuses échappent parfois au contrôle
des globules blancs et des lymphocytes T qui sont dotés de molécules conçues pour les aider à repérer ces cellules et à les détruire. Il faut noter que la réponse immunitaire varie selon les
patients, le type de cancer ciblé et de son état d’avancement.
C’est pourquoi les chercheurs s’intéressent aujourd’hui à la mise
au point de différentes approches : les molécules combinées, qui
ciblent différentes cellules du système immunitaire pour une efficacité décuplée, appelées encore les «inhibiteurs de points de
contrôle». Les cellules cancéreuses développent en effet parfois
des stratégies pour échapper au système immunitaire en bloquant
ce que l’on appelle les points de contrôle, dont le rôle est d’éviter
que le système immunitaire ne s’attaque aux propres cellules de
l’organisme. L’idée développée par la recherche médicale consiste
à produire des molécules qui viennent désactiver ces points de
contrôle, les «inhiber», et donc permettre de révéler la présence
des cellules cancéreuses au système immunitaire.
Historique : L’immuno-oncologie a des racines profondes. L’idée
d’utiliser l’immunité contre le cancer a au moins un siècle. Mais
la théorie associée, formulée à la fin des années 50, n’a pu être
démontrée que dans les années 90.
Les stratégies de l’immuno-oncologie : Plusieurs stratégies d’immunothérapies ont été développées pour lutter contre le cancer.
Depuis l’immunothérapie non spécifique avec les injections de
cytokines (IL-2, interféron alpha), il y a eu l’immunothérapie spécifique ciblée sur la cellule cancéreuse (anticorps monoclonaux
anti-CD20, anti-HER2/NEU, effecteurs cytotoxiques CTL).
Les principes de l’immunothérapie T : La cellule tumorale peut
échapper au contrôle du système immunitaire en verrouillant les
lymphocytes t lors de la présentation de l’antigène tumoral par
les cellules présentatrices on peut débloquer temporairement ces
verrous avec des inhibiteurs anti-ctl-4 ou anti-pd-1 et anti-pd-l1.
Les principaux cancers visés par l’immunothérapie : En plus du
mélanome métastatique, les immunomodulateurs ont donné
des résultats très intéressants pour traiter des tumeurs solides
immunosensibles, mais aussi des cancers non sensibles aux
anciennes immunothérapies (cytokines) comme le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC).
Y a-t-il des résistances ? Tous les patients ne répondent pas à ces
traitements. Les résultats sont spectaculaires chez certains et
inexistants chez d’autres. Pourquoi ? L’immuno-oncologie t représente-t-elle une avancée certaine ? Il s’agit d’une révolution dans
le traitement des cancers, y compris les plus agressifs et pour lesquels les options thérapeutiques sont aujourd’hui très limitées.
Analyse de l’ADN tumoral circulant : L’ADN tumoral circulant
(CTDNA) est un nouveau biomarqueur quantitatif sanguin, qui
permet par une simple prise de sang le suivi des mutations tumorales en cours de traitement.
Conclusion : Des progrès toujours plus prometteurs, restent à
confirmer dans les années qui viennent dans la prise en charge
des différents cancers; notamment en immuno-oncologie qui
constitue actuellement un véritable espoir dans le traitement des
cancers grâce aux thérapies innovantes. Des études prédisent
même la fin de la mortalité des cancers contractés avant l’âge
de 80 ans d’ici 2050.
Mots clés : Immuno-oncologie ; Immunothérapie ; Cancer ; ADN tumoral circulant.
REPONSE TUMORALE PRECOCE DES CCR
METASTATIQUES EN PREMIERE LIGNE PAR
LES ANTICORPS MONOCLONAUX
F. Atif, K. Bouzid
Centre Pierre et Marie Curie
Objectif : Déterminer l’impact des anticorps monoclonaux sur la
réponse tumorale dès la première évaluation morphologique
pour les CCRm en première ligne.
Matériels et méthodes : Analyse rétrospective de 96 patients entre
1/2011 et 7/2015 traités pour un CCRm en 1re ligne et suivis en oncologie oédicale du centre Pierre et Marie Curie d’Alger. La réponse tumorale précoce est définie comme la diminution des
lésions cibles à la première évaluation scannographique. L’étude
statistique des courbes de survie globale (SG) et survie sans progression (SSP) a été réalisée par la méthode de Kaplan-Meier et
comparaison par le test du log-Rank. L’élaboration d’un score pronostique selon une analyse multi variée (modèle de Cox).
Résultats : Une réponse tumorale précoce significative a pu être
observée chez des patients traités en utilisant plusieurs protocoles
de première ligne avec un taux de risque de décès variable. La
médiane de SG a été variable entre les répondeurs précoces et
les patients non-répondeurs. La réponse précoce représente une
variable pronostique en analyse uni et multi variée.
Conclusion : La réponse tumorale précoce détermine un sous-groupe
de patients avec un CCRm selon l’anticorps monoclonal utilisé.
Mots clés : CCRm, anticorps monoclonal, première ligne, réponse précoce.
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
INFILTRATION LYMPHOCYTAIRE ET SYSTEME HLA
AU COURS DU CARCINOME DU NASOPHARYNX
F. Atif, K. Bouzid
Centre Pierre et Marie Curie.
L’implication du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) dans
la pathogénie du Carcinome du nasopharynx (CNP) a été démontrée antérieurement. Plusieurs études ont suggéré qu’un risque
accru de CNP est associé à des phénotypes et à des génotypes
HLA particuliers, avec une certaine spécificité antigénique et allélique, variable selon l’origine géographique. En revanche, certains
antigènes HLA moins exprimés chez les patients que chez les témoins suggèrent un rôle protecteur de ces marqueurs quant au développement d’un CNP. L’infiltration lymphocytaire péri et intra tumorale est un facteur connu de bon pronostic. Notre modeste
travail a recherché l’impact de l’infiltration lymphocytaire tumorale sur
biopsie du cavum sur la survie et l’étude des Ag HLA B de la classe
I. Il s’agit d’une étude de type cas-témoins comparant des malades
non apparentés à des sujets sains toujours non apparentés. L’analyse a été réalisée sur une simple prise de sang. Nous avons prouvé
que l’infiltration lymphocytaire améliorait significativement la survie
et nous avons également identifié des Ag sans facteur de risque,
des Ag protecteurs et des Ag exposant au risque de survenue de
CNP. Ceci nous a permis dans l’ensemble de confirmer le concept
que les Algériens comme les autres populations maghrébines maintiennent une identité génétique de l’Afrique du Nord, qui, cependant,
incluent des traits issus de l‘Europe (Espagne), d’Asie et des USA.
Mots clés : Carcinome, Ag HLA B, Infiltration lymphocytaire, Nasopharynx.
UNE METASTASE CHOROÏDIENNE D’UNE
NEOPLASIE MAMMAIRE : A PROPOS D’UN CAS
K. Atoui, K. Djilat, R. Begag, S. Braikia
Oncologie médicale /Centre anti cancer - Sétif, Algérie
Les métastases choroïdiennes sont des tumeurs malignes oculaires, souvent diagnostiquées à un stade tardif ; leur fréquence
reste sous estimée par l’absence de leur recherche systématique,
elles sont de l’ordre de 10 à 38%. Le cancer primitif du sein est le
plus fréquent chez la femme (dans près de 87% des cas), alors
que le cancer bronchique est plutôt retrouvé chez l’homme. Les
métastases choroïdiennes sont rarement révélatrices du cancer
primitif. Leur révélation est témoin d’un cancer multiple avec un
mauvais pronostic vital.
Observation : Nous rapportons le cas d’une femme de 32 ans
sans antécédents particuliers qui présente une Tm du sein
gauche sur une grossesse évolutive ; elle a subit une interruption thérapeutique de la grossesse à 22 SA ; une chimiothérapie
néo adjuvante (3 FEC/3 docétaxel) ; puis une chirurgie type
PATEY gauche dont l’histologie montre un carcinome canalaire et
lobulaire infiltrant et carcinome in situ RH (+), her2 (++) ki 67
(40). Au cours de la radiothérapie adjuvante elle présente un nodule du sein controlatérale (CCI grade 3 SBR RH (+) HER2 (+++)
ki67(80) avec métastases pulmonaire, hépatiques et osseuses
La CAT était d’arrêter la radiothérapie et la patiente est adressée a notre niveau pour une chimiothérapie. Notre conduite était
de commencer une chimiothérapie palliative type (trastuzumab+navelbine) + acide zoledronique. Entre la 2e et 3e cure elle
présente des troubles visuel (flou visuel avec une baisse de
l’acuité visuelle) ; un examen ophtalmologique avec une échographie B met en évidence des métastases choroïdiennes.
Conclusion : Les métastases choroïdiennes ne sont pas les plus
fréquentes des métastases de cancer du sein mais leur recherche s’impose devant toute symptomatologie clinique ophtalmologique. Leurs existence est de mauvais pronostic (qui est
lié à l’évolutivité de la lésion primitive et à l’association fréquente
à d’autres sites métastatiques).
Mots clé : Cancer de sein ; métastase choroïdienne ; échographie B.
LONGUE SURVIE D’UN CANCER DE REIN
METASTATIQUE : CAS CLINIQUE
D. Attab,
Service d’oncologie médicale EPH Dellys, Algérie
Introduction : le cancer du rein est peu fréquent, 3e cancer chez
17
l’homme après la prostate et la vessie ; il survient après 60 ans
et prédomine chez l’homme. La chirurgie est le traitement de
référence, les thérapies ciblées ont amélioré la survie des
stades métastatiques, le pronostic des formes avancées est
sombre avec une survie qui ne dépasse pas 10% à 2 ans.
Présentation du cas : patient BM âgé de 68 ans retraités de commerce qui présentait depuis 2011 des otalgies droites pour lesquelles il était traité et suivi en ORL, après persistance des
douleurs et apparition des troubles de l’équilibre une TDM cérébrale était effectuée ; un processus cérébelleux était mis en évidence qui était traité par exérèse en monobloc en avril 2012 suivi
de radiothérapie. L’anatomie pathologie : métastase cérébrale d’un
carcinome rénale à cellules claires, une TDM TAP objectivait une
tumeur rénale gauche de 28/23 mm, il bénéficiait de néphrectomie
totale élargie gauche, l’anatomie pathologique : carcinome a cellules claires du rein, grade 2 de Furhman envahissant la graisse
péri rénale, péri hilaire et les vaisseaux du hile : Pt1aNxM1. Après
4 mois de rémission :localisations secondaires pancréatiques, duodénales et hépatiques, il bénéficiait d’une thérapie ciblée type suntinib 50 mg 4on/2off pendent 5 mois puis réduction de dose a 37,5
en continu pendent 3 mois et arrêt définitif a cause d’effets secondaires : diarrhée grade IV et altération de l’état général ; 6 mois
après amélioration clinique et biologique il était mis sous 2e thérapie ciblée : sorafenib 800 mg par jour, actuellement à 10 mois de
traitement qui est bien toléré, sa maladie est stable avec bon état
général PS à 1 et 3 ans et demi de survie.
Conclusion : Le cancer du rein métastatique est de pronostic
sombre mais la bonne qualité de chirurgie de la tumeur primitive
et des métastases et le développement des thérapies ciblées
peuvent améliorer la survie.
OSTÉONÉCROSE DES MAXILLAIRES PAR
BIPHOSPHONATES. ATTITUDE PRÉVENTIVE
ET PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE
Attia*, Mendjel**.
Pathologie et chirurgie buccale
Les biphosphonates sont des molécules synthétiques analogues
du pyrophosphate, couramment utilisées pour le traitement d’affections bénignes et d’affections ostéolytiques malignes grâce a
leurs propriétés principalement anti résorbant osseux. Actuellement se sont les BPS nitrogénés les plus utilisées et les plus efficace, mais aussi les plus incriminées dans l’apparition d’une
complication grave et imputable : ostéonécrose des maxillaires.
ONM par BPS : le développement inattendue d’os nécrotique
dans la cavité buccale chez un patient recevant un traitement
par bisphosphonates et qui n’a pas reçue une radiothérapie de
la tète et du cou. La meilleure thérapie est préventive, la prise
en charge n’est que symptomatique. A travers de ce travail,
nous nous proposons de vous présenter un bref rappel sur l’ostéonécrose des maxillaires par bisphosphonates pour justifier
l’intérêt d’une collaboration multidisciplinaire dans la prévention
de l’apparition de cette complication handicapante, avec illustration à la fin par quelques cas cliniques.
Mots clés : Biphosphonates, oncologie, ostéonécrose des maxillaires, prévention, traitement symptomatique.
MALIGNANT PERITONEAL MESOTHELIOMA AS
A RARE CAUSE OF ASCITES: A CASE REPORT
Atik. S, Medjkane. M, Oulguima. R,Rahou. D, Sadouki. M
Department of Medical Oncology
Military Hospital of Algiers M. S. Nekkache, Algeria
Introduction: Peritoneal mesothelioma is a rare tumor with diagnostic and therapeutic problems. The peritoneum is the second
most common site for development of mesothelioma, it is associated in 30-45% of cases with a synchronous pleural mesothelioma. Clinical symptoms and findings can be confusing and
diagnosis can be easily overlooked especially in cases where
there is no previous asbestos exposure.
Case presentation: We report a case of malignant peritoneal
mesothelioma in a 77-year-old woman who presented with ascites. The absence of inhalational exposure to asbestos, cau-
18
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
sed diagnostic confusion, and evaded radiological detection.
Conclusion: We concluded from this case that peritoneal Mesothelioma although rare, should be considered among the differential diagnosis of ascites.
INTERET DU PET-SCANNER DANS LA RECHERCHE
D’UNE TUMEUR PRIMITIVE D’UNE METASTASE
GANGLIONNAIRE CERVICALE : A PROPOS D’UN
CAS AVEC REVUE DE LA LITTERATURE
Atik. S, Medjkane. M, Oulguima. R, Rahou. D, Sadouki. M
Service d’oncologie médicale, HCA, Alger - Algérie.
Introduction : Les métastases ganglionnaires cervicales de site
primitif inconnu ont actuellement une incidence annuelle de l’ordre de 0,34 cas pour 100 000/an et représentent 3% des cancers des VADS. La tomographie d’émission de positons (tep)
connaît actuellement un essor considérable en pathologie cancéreuse. Sa place est bien établie dans la prise en charge du
cancer du poumon et du lymphome, mais ses indications sont
moins bien connues dans le cadre des cancers des voies aérodigestives supérieures, cela laisse poser plusieurs questions au
clinicien : quelles sont les indications et les limites du tep-scan
dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique du patient atteint d’un cancer des VADS ?
Discussion : Le cas clinique présenté montre l’intérêt du petscan dans la recherche de la tumeur primitive d’une adénopathie cervicale métastatique, au terme d’une série d’examens
para cliniques (imagerie et endoscopie) exhaustifs qui sont revenus négatifs. Mais qu’en est-il des autres préconisations du
pet-scan ? Et quelles sont ses limites ?
Conclusion : Si la tep au 18 fdg semble très prometteuse dans l’aide
à la détermination des volumes cibles en radiothérapie, sa mise en
œuvre soulève encore des problèmes que seule une étroite collaboration entre les différents protagonistes permettra de résoudre.
IMMUNOTHERAPIE PASSIVE DANS LE CANCER
DE L’OVAIRE : BEVACIZUMAB DANS LE CANCER
DE L’OVAIRE : EXPERIENCE DU SERVICE D’ONCOLOGIE MEDICALE CAC DE BATNA.
S. Ayachi¹, W.Benbrahim¹, A. Benlaloui¹, Aouragh¹, K.Bouzid²
1. Service d’Oncologie médicale CAC Batna.
2. Service d’Oncologie médicale CPMC Alger.
Introduction : L’immunothérapie a complètement révolutionné le
pronostic et le traitement des cancers, c´est une nouvelle classe
thérapeutique qui a pour finalité d’inverser le déséquilibre entre la
réponse immune et le développement tumoral soit en jouant sur
les mécanismes d’activation ou d’inhibition des réponses immunitaires en ciblant les molécules immuno-modulatrices (immunothérapie active) ou en agissant sur des cibles tumorales par
l’intermédiaire d’anticorps (immunothérapie passive), parmi ces
cible dans le cancer de l’ovaire l’angiogenèse, qui représente une
composante majeur dans la pathogénie de cette pathologie.
Objectif : Evaluer le profil thérapeutique des patientes ayant un cancer de l’ovaire sous bévacizumab pris en charge au CAC de Batna.
Méthodologie : Une étude épidémiologique descriptive, rétrospective a été réalisée, portant sur 100 patientes suivies au CAC de
Batna pour cancer de l’ovaire stade III ou IV d’emblée ou en récidive métastatique ayant bénéficié de bévacizumab. Les données
sont recueillies sur le mode actif à partir de dossiers cliniques de
patientes du service d’oncologie médicale. Nous avons utilisé la
classification CIMO2 pour le codage de la topographie et de la morphologie, le logiciel SPSS pour l’analyse statistique des données.
Résultats : La tranche d’âge la plus touchée est de 55-65 ans,
le type histologique dominant dans cette étude est le cystadénocarcinome séreux qui représente 57.8% suivis du cystadénocarcinome mucineux avec 12% des cas, 85.7% de la
population de notre étude avait des métastases hépatiques
Une CHEL a été réalisée chez 33.3% des patientes, 80.8% des
patientes ont reçu une chimiothérapie type carboplatine + paclitaxel dont 22.5% été associé au Bévacizumab avec une réponse complète chez 38.9% des patientes sous bévacizumab,
et une moyenne de survie en mois de l’ordre de 24.46 mois.
Conclusion : L’immunothérapie passive dirigée contre la composante angiogénique dans le cancer de l’ovaire est une option thérapeutique très intéressante qui permet d’augmenter la survie au
stade localement étendu ou métastatique d’une façon significative.
Mots clés : Cystadénocarcinome de l’ovaire, immunothérapie passive, anticorps anti VEGF, Bévacizumab.
OPIOID-INDUCED CONSTIPATION: RISK FACTORS
AND IMPACT ON TREATMENT ADHERENCE. EXPERIENCE OF MEDICAL ONCOLOGY DEPARTMENT
OF CHU HASSAN II FEZ. ABOUT 170 CASES.
M. Azegrar, R. Kanab, S.Baggar, FZ. El M’rabet, S. Arifi, N. Mellas.
Medical oncology department of CHU Hassan II Fez, Morocco.
Background: Palliative care is provided to patients with various
advanced chronic diseases, and many of them experience severe
pain due to these diseases. Opioids are the most powerful existing
analgesics; they are considered necessary for as high as 80% of
patients receiving palliative care. An analgesic treatment is effective if the benefit of analgesia is higher than the impact of its side
effects. Constipation is the most frequently reported adverse effect
in patient receiving chronic strong opioid therapy. It can be a more
frequent cause of distress than pain. This is why opioid-induced
constipation needs a preventive approach, based on a patient’s
education and the systematic use of a laxative.
Methods: This is a cross-sectional study conducted in the oncology department of Hassan II University Hospital of Fez and
which lasted for 3 months (March - May 2015). We evaluated
through a questionnaire associated with clinical examination the
prevalence and risk factors of opioid-induced constipation in 170
cancer patients then we objectified the impact of constipation
on compliance to treatment with opioids.
Results: The median age was 45 years (19-72) with a sex ratio of
1,3.Three types of opioid-induced constipation risk factors were
identified; those related to lifestyle: low intake of food and liquids
(70.5% of patients), dehydration (52.9%) physical inactivity (64.7%),
those related to concomitant pathologies: hypercalcemia (4% of patients), spinal cord compression (5%) and diabetes (23.5%) and
those related to the dose and method of administration: a dose
greater than 120mg/day was received in 63.5% of patients, duration
of treatment was greater than 6 months in 72.3% and the oral route
in 87.6%. Opioid therapy was modified in 30% of patients, including
a decrease in the dose in 17.6% of cases, temporary arrest in
23.5%, and a final judgment of morphine in 0.4% of patients.
Conclusion: Patients treated with opioids for cancer pain commonly endure constipation symptoms that limit their work productivity and overall health-related quality of life while adhering
to treatments that provide little relief. This adverse effect should
be addressed correctly with patients in the clinical consultation.
Further research is needed to identify more efficacious constipation therapies for this patient population.
TOLERANCE ET CAUSES DE REPORT DE CHIMIOTHERAPIES AU SEIN DU SERVICE D’ONCOLOGIE
MEDICALE CHU HASSAN 2 FES
M. Azegrar, S. Baggar, R. Kanab , H. Chachoue, H. Bedoudou,
B. Aboueljaoud, L. Atreche, L. Amaadour, Z. Benbrahim,
FZ. Lmrabet, S. Arifi, N. Mellas.
Service d’oncologie médicale - CHU Hassan II de Fès.
Introduction : Le cancer du sein est une maladie hétérogène
constituant un problème de santé majeur. L’objectif du traitement adjuvant est de pouvoir proposer à chaque patiente un
traitement adéquat ou personnalisé, afin de réduire le risque de
rechute tout en minimisant les toxicités. Toutefois les toxicités
liées à la chimiothérapie sont assez fréquentes, et les reports
des cures ne sont pas rares. Le but de cette étude est d’analyser le profil de tolérance à la chimiothérapie adjuvante dans le
cancer du sein, et d’identifier les principales causes de report.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur des patientes suivies pour un cancer du sein localisé,
traitées au service d’oncologie médicale du CHU HASSAN II.
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Cette étude concerne 410 patientes suivies pour cancer du sein
localisé ayant bénéficié d’une chimiothérapie adjuvante. La tolérance et les causes de report ont été analysées en fonction de
différents paramètres clinique.
Résultats : 40% des patientes ont présenté une toxicité hématologique, essentiellement de grades 1, 2 et 3. Les toxicités digestives étaient de l’ordre de 59,4%. 24,8 % des patientes ont
eu une mucite, alors que 11,9% ont présenté une toxicité hépatique. Les autres toxicités notamment : cutanéo-muqueuses
chez 10% des patientes, et la toxicité cardiaque a été constaté
chez 6% des patientes. On a eu recours aux facteurs de croissance chez 2% des malades, une réduction des doses chez
3,4% des patientes, l’interruption de traitement a eu lieu chez
1,9% des patientes. Les causes de report étaient essentiellement dues à des complications hématologiques chez 70,4% des
cas dominé par les neutropénies grade 2 et 3. La toxicité hépatique de la chimiothérapie était la cause de report dans 10,6%
des patientes. La toxicité cardiaque chez 9,6% des patientes. Et
la toxicité cutanéo-muqueuse chez 4,9% des patientes.
Conclusion : L’analyse du profil de tolérance à la chimiothérapie
permet de définir les patientes prédisposées aux effets secondaires de la chimiothérapie pour une meilleure prise en charge.
Les causes de report ont été dominées par les complications
hématologiques, suivies des toxicités hépatique, cardiaques, et
cutanéo-muqueuses.
REPONSE HISTOLOGIQUE COMPLETE D’UN
CANCER GASTRIQUE : A PROPOS DE DEUX CAS
Badaoui, A. Baye, R. Miloudi
EPH Sœurs BEDJ. Chlef
Le cancer gastrique est connu par sa fréquence (5e cancer dans
le monde) et son pronostic très défavorable (15% de survie à 5
ans). Les progrès thérapeutiques et les différentes études ont
montré l’intérêt de la chimiothérapie péri opératoire dans le traitement des cancers gastriques localement avancés. Nous rapportons deux observations de cancers gastriques jugés initialement
non résécables, ayant reçu une chimiothérapie péri opératoire
selon le protocole EUX (3 cures avant chirurgie et 3 après) avec
exérèse tumorale (gastrectomie des 4 /5e + curage) et dont l’étude
histopathologique en faveur d’une réponse histologique complète.
LOCALISATION VESICALE D’UN CARCINOME
PEU DIFFERENCIE DE TYPE NEURO ENDOCRINE
M.A. Baghli, Z. Boukli-Hacene, M. Kalaidji
Faculté de médecine de Tlemcen, Université de Tlemcen.
Service de pathologie CHU Tlemcen
Nous rapportons un cas d’un carcinome peu différencié de type
neuro endocrine de siège vésical chez un homme de 65 ans révélé
sur une résection transurétrale vésicale, qui présente des antécédents d’un carcinome prostatique, ainsi qu’une insuffisance rénale
aigue et une dilatation des cavités pyélo-calicielles. Une étude histopathologique a objectivé une prolifération tumorale peu différenciée,
formée principalement de larges plages de cellules carcinomateuses
a cytoplasme peu abondant et à noyau atypique. Une activité mitotique élevée, des atypies cytonucléaires. Une étude immunohistochimique a été effectuée (Chromogranine A, Synptophysine, et CD
56 positifs, et négativité de plusieurs autres marqueurs «PSA, PAP,
CK34bétaE12»). Un diagnostic de carcinome peu différencié de
type neuro endocrine de siège vésical a été finalement retenu. Une
discussion avec revue de littérature est effectuée.
LESION CUTANEE A TYPE DE TUMEUR TRICHILEMMALE PROLIFERANTE MALIGNE. A PROPOS
D’UN CAS
M.A. Baghli, Z. Boukli-Hacene, M. Kalaidji
Faculté de médecine de Tlemcen, Université de Tlemcen.
Service de Pathologie CHU Tlemcen
Introduction : Décrire la prise en charge diagnostique d’une tumeur particulière : tumeur trichilemmale proliférante maligne.
Matériels et méthodes : Nous rapportons le cas d’un homme
présentant une formation kyste du cuir chevelu.
19
Résultats : Un patient âgé de 63 ans a été adressé pour prise
en charge d’un kyste du cuir chevelu. Le diagnostic après
exérèse chirurgicale a été celui d’une tumeur trichilemmale
proliférante maligne. L’étude histochimique a objectivé cette
lésion particulière.
Discussion : Le terme de kyste ou tumeur trichilemmal proliférant (KTP) a été introduit dans les années 80, avec auparavant,
quelques cas rapportés de «kystes trichilemmaux transformés
en carcinomes épidermoïdes». D’après la plus grosse série (63
patients) de la littérature, le KTP touche plus fréquemment les
femmes (2,5F/1H), avec dans cette série un âge moyen de 60
ans (21 à 88 ans). Ces tumeurs, le plus souvent asymptomatiques, se localisent principalement sur le cuir chevelu (78%).
Elles surviennent le plus souvent sur une «loupe» (kyste trichilemmal) préexistante depuis plusieurs mois ou années. La prise
en charge consiste en une exérèse chirurgicale (marge 1 cm) et
en une surveillance à long terme. Les critères de malignité des
KTP sont actuellement mal définis et non consensuels. Une
étude histologique est faite, ainsi qu’une revue de littérature.
LES MARQUEURS DE SURFACE DES CELLULES
LYMPHOÏDES : IMPLICATION DES CD DANS LE
DIAGNOSTIC ET LE TRAITEMENT DU CANCER
Barhouchi Badra*, Boutaleb Hinda, Djebli Assia,
Hammoudi Naoual & Sanhadji Kamel.
Les antigènes CD (cluster of differentiation), signifient un groupe
de marqueurs de différenciation. Ce sont des molécules spécifiques à la surface des cellules de notre corps. Chaque cellule
possède à sa surface un ensemble de molécules dévolues à la
communication intercellulaire inhérente à l’organisation des organismes pluricellulaires (développement, morphogénèse et remodelage des tissus) et aux propriétés de régulation et
d’adaptation à l’environnement. Toutes les cellules possèdent
un ou plusieurs CD. La nomenclature CD a été proposée et établie par le premier groupe de travail HLDA (Human Leucocyte
Differentiation Antigen) et la Conférence Internationale sur les
antigènes des leucocytes humains HCDM (Human cell differentiation molecules), de Paris en 1982. Une série d’anticorps
ont été alors proposés pour une spécificité donnée suite à des
tests sur des cellules données, par immunofluorescence, Western Blot et avec des techniques de biologie moléculaire. La
réactivité observée a été enregistrée et une immense base de
données a été générée et confiée aux statisticiens pour établir
de nouveaux CD et enrichir ainsi la liste de ces marqueurs.
D’après le dixième Workshop HLDA en 2014 (Wollongong, Australie), 371 CD différents ont été identifiés. Ils sont particulièrement utiles pour la classification des globules blancs, cellules du
sang qui nous protègent contre les infections. Les CD sont identifiés à l’aide d’anticorps générés spécifiquement et dirigés contre
les molécules de type CD ciblées. En utilisant ces anticorps antiCD dans le laboratoire sur des échantillons de sang ou sur des
coupes de ganglions lymphatiques, il est possible de déterminer
avec précision le type de cancer. Aujourd’hui, certains de ces anticorps anti-CD peuvent être utilisés en clinique humaine comme
médicaments dans le traitement de certains cancers (prostate,
sein, rein, poumon etc.). Ces médicaments appelés anticorps
monoclonaux, sont dirigés uniquement contre le type de cellule
qui contient la molécule cible spécifique de CD. Quelques exemples de marqueurs CD ciblés dans le traitement du lymphome: Rituxan : anticorps monoclonal anti-CD20, Zevalin : anticorps
anti-CD20, Bexxar : comparable à Zevalin, Gazyva : cible l’antigène CD20, utilisé dans le traitement initial de la leucémie lymphoïde chronique, Arzerra : cible l’antigène CD20, Campath : cible
l’antigène CD52 dans les lymphomes T périphériques, Adcetris :
cible l’antigène CD30 et il est attaché à un médicament de chimiothérapie et utilisé dans le lymphome aplasique à grandes cellules. En conclusion, la découverte est l’enrichissement de la liste
des CD et le développement des anticorps monoclonaux correspondants ont permis, d’une part, de mieux comprendre les mécanismes de certaines réponses immunitaires et les cellules
spécifiques impliquées dans sa régulation et, d’autre part, de dé-
20
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
velopper des molécules dirigées contre certains marqueurs tumoraux utilisés dans les thérapies ciblés du cancer.
Mots clés : nomenclature des CD, workshop HLDA, techniques, traitement
du cancer, médicaments.
DEFAILLANCE RENALE CHEZ L’ENFANT SECONDAIRE AU SURDOSAGE EN METHOTREXATE
CHEZ L’ENFANT CANCEREUX
D.D Batouche1, A. Zoubir1, F. Benhamed1, MA. Negadi1,
H. Rezk-kellah2, A. Boumeden2
1. Unité dialyse enfant- Réanimation pédiatrique, CHU Oran.
2. Service de toxicologie CHU Oran.
3.Service d’oncologie pédiatrique. Centre Emir Abdelkader Oran.
Introduction : Le méthotrexate (MTX) est un cytostatique utilisé
pour le traitement des tumeurs solides et des hémopathies malignes. Son élimination est essentiellement rénale et sa toxicité
peut se voir pour des doses > 500mg /m². Notre objectif est décrire l’aspect évolutif de la néphrotoxicité au méthotrexate à travers 2 vignettes cliniques.
Matériels-Méthodes : Nous rapportons 2 cas d’insuffisance rénale
aigue lors d’un surdosage au méthotrexate (MTX). Les enfants
sont initialement traités au centre de pédiatrie Emir Abdelkader
Oran. Ils reçoivent une chimiothérapie selon le protocole, comportant du HDMTX (méthotrexate à haute dose) et une association VP-HOLOXAN pendant 13 semaines. Un sauvetage par
l’acide folinique est débuté au service d’oncologie pédiatrique 24
à 36 heures après l’injection de MTX à des doses de 15 à 25 mg
à répéter toutes les six heures pendant 48 à 72 heures et est
adapté aux dosages de MTX. Après une hydratation et alcalinisation des urines. Les enfants sont adressés pour un support
technique par l’épuration extra rénale en unité de dialyse enfant du
service de réanimation pédiatrique du CHU Oran. L’insuffisance
rénale est définie par le critère RIFLE. Le dosage de la créatinine
sanguine est réalisé chaque jour avant chaque séance de dialyse. Le dosage sanguin du méthotrexate est réalisé à J0 de la
cure et chaque jour après la cure en début de dialyse.
1er cas : MA adolescent de 11 ans atteint d’un ostéosarcome fémoral, traité par MTX à haute dose (9 g/m²) chez lequel une insuffisance rénale aiguë oligurique de gravité RIFLE (F) avec une
créatinémie de 45mg/l, est apparue après la 2 cure de MTX.
L’échographie rénale élimine tout obstacle sur voie excrétrice et
montre des reins échogènes. La cinétique sanguine de la créatinine et du méthotrexate est listée dans le Tableau 1. La prise en
charge thérapeutique consiste en administration d’acide folinique
à posologie élevée, associée à une épuration extrarénale par HDI
(hémodialyse intermittente) quotidienne pendant 11 jours. L’évolution est favorable. La fonction rénale s’est normalisée au bout
de la deuxième semaine du traitement.
2e cas : Une adolescente de 14 ans opérée d’un ostéosarcome
ostéogénique de l’extrémité inférieure du fémur droit, puis traitée à haute dose par le MTX. 12 g/m², à la quatrième cure, une
insuffisance rénale sévère oligo-anurique de gravité RIFLE (F)
Tableau 1 : Profil évolutif sanguin de la créatinine et du méthotrexate
Taux sériques
J0
J1
MTX ( mmo/l)
0
1600 900 750 560 500 400 365 250 80
Créatinine (mg/l) 6,5 8
J2
35
J3
30
J4
25
J5
19
J6
17
J7
12
J8
9
J9
7
Figure. 1 : profil évolutif des taux sanguins de la créatinine
et du méthotrexate.
J10
6
10
s’installe avec une créatininémie à 67 mg/l. L’échographie rénale montre des reins de taille normale d’échostructure échogène sans dilatation des cavités excrétrices. Des complications
extra rénales à type de mucite gastro intestinale importante et
une insuffisance hépatique se sont manifestées à j 6 de traitement. Une séance d’épuration extra rénale est décidée à j 3 du
traitement pendant 9 jours mais la patiente décéda au 10e jour
du traitement dans un tableau d’insuffisance hépato cellulaire.
La cinétique sanguine quotidienne du méthotrexate et de la
créatininémie est la suivante (Figure 1).
Conclusion : Le MTX à haute dose est un traitement de nombreuses pathologies onco-hématologiques, il peut induire une morbidité importante. La gestion de sa toxicité passe par la prévention
selon des mesures bien codifiées qui doivent être bien suivies.
METASTASE CAECALE D’UN CARCINOME
CANALAIRE DU SEIN (A PROPOS D’UN CAS)
Bechairia W, Chelihi R, Djedi H
Service d’oncologie médicale CHU Annaba
Introduction : Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent
chez la femme, tant en incidence qu’en mortalité. Les métastases
osseuses, pulmonaires et hépatiques sont fréquentes, mais les
métastases digestives sont plus rares et rapportées de façon occasionnelle. Leur diagnostic est difficile nécessitant le recours à
un anatomopathologiste pour trancher de leur origine secondaire.
Les métastases digestives sont fréquemment dérivées du cancer
lobulaire du sein plutôt que du cancer canalaire.
Observation : Une femme de 70 ans, qui était suivie depuis 2009
pour un carcinome mammaire gauche classé T4N1M0, elle avait
bénéficié d’une chimiothérapie néo-adjuvante type 6 AT (doxorubicine/docétaxel), puis chirurgie type Patey gauche. L’examen anatomopathologique de la pièce opératoire montre un foyer résiduel
de 40mm de diamètre infiltrant la peau et la limite chirurgicale profonde, 10N+/10N, réponse histologique à la chimiothérapie grade
3 de Chevallier, immunohistochimie récepteurs hormonaux (RO :
80%, RP: 80%) Her2 : score 3+, puis radiothérapie, puis elle recevait une hormonothérapie par létrozole. La patient était restée
asymptomatique jusqu’au mois de juin 2015 ou une scintigraphie
osseuse était réalisée à l’occasion de l’apparition des douleurs osseuses) revenant en faveur de localisation secondaire osseuse.
Un traitement à base de bisphosphonates avec changement de
l’hormonothérapie avait été initié, l’évolution clinique était acceptable avec amélioration de la douleur osseuse, biologie baisse du
taux des ca15/3, et bonne évolution radiologique, aucune autre récidive métastatique n’avait été documentée au cours de ce traitement jusqu’au mois de mars 2016 ou la patiente avait consulter
aux urgences chirurgicales pour un arrêt des matière et des gaz
avec vomissements (syndrome occlusif), un ASP montre des niveaux hydro-aériques, une échographie abdominopelvienne mettant en évidence un syndrome occlusif mécanique, épaississement
colique droit, un nodule du foie. Un traitement médical a base de
laxatifs était réalisé puis elle était mise sortante. Une colonoscopie
avec biopsie était réalisé mettant en évidence une muqueuse caecale nodulaire, anatomie pathologique : métastase caecale d’un
processus carcinomateux mammaire (CK20-, CDX2-).
Immunohistochimie récepteurs hormonaux (RH -, Her2 score
3+). TDM CTAP : plusieurs micronodules hépatiques le plus volumineux mesure (45x39 mm), un épaississement de la paroi
caecal, remaniements osseux mixtes intéressant toute la squelette. Taux de CA15/3>300u/ml. Un traitement a base de chimiothérapie avec thérapie ciblée était initié le mois d’avril 2016,
la tolérance au traitement été acceptable, un bilan radiologique
et biologique pour l’évaluation de l’efficacité du protocole thérapeutique a été demandé, les résultats sont en cours.
Conclusion : Les métastases digestives du cancer du sein sont
très rares ; la présence de symptômes gastro-intestinaux chez
une malade atteinte de cancer du sein doit faire suspecter une
atteinte digestive et la faire confirmer par une endoscopie digestive, afin de proposer un traitement palliatif dans des cas sélectionnés (chimiothérapie ou traitement hormonal), en sachant
toutefois que le pronostic est très réservé.
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
NUTRITION AND THE ORAL CAVITY CANCER.
THE MEDICAL ONCOLOGY DEPARTMENT OF
THE UNIVERSITY HOSPITAL HASSAN II OF
FEZ’S EXPERIENCE
Hanae Bedoudou1, Bouchra Abou El Jaoud1, Layla El Achhab1,
Zineb Benbrahim1, Fatima Zahrae El M’rabet1, Samia Arifi1,
Mohammed Noureddine Elamine Elalami3, Khalid Hassouni2,
Nawfel Mellas1
1. Medical oncology department, university hospital of Fez.
2. Radiotherapy department.
3. Otorhinolaryngology department, university hospital of Fez.
Introduction: Oral cavity cancer is the 12th malignancy in order
of frequency. Its treatment is based on surgery followed by
chemo radiation and sometimes chemotherapy alone. The peculiar location and the type of treatment often worsen the nutritional status of patients.
Methods: We report the results of a retrospective study on 33
patients with oral cavity cancer. They were recruited in the medical oncology department of the university hospital Hassan II of
Fez, over a period of 6 years between January 2010 and December 2015. The average time from diagnosis was 2.5 years.
Results: The sex ratio in our population was 0.75. The mean age
was 59 years. 50% of male patients had toxic habits. 30% of male
patients and 10% of female patients had comorbidities. 57% of patients had a mobile tongue cancer. Half of these cancers was classified as non-metastatic (56%). Squamous cell carcinoma represented 96% of the cases. In our study, 32% of patients were hospitalized in our medical oncology department due to severe malnutrition, requiring parenteral nutrition in 76% of hospitalizations
and fluid and electrolyte supplementation in all remaining cases.
We used jejunostomy on 53% of these cases. Weight loss was
amounted to 21 Kg over 2 months on average. BMI was between
14 and 19.9 kg/m². General symptoms were the first clinical signs
reported in our series (asthenia, anorexia). Other risk factors were
associated: pain (92%), mucositis (33%), hyposalivation (16%) and
dysgueusia (16%). The albumin rate at admission was 21 g/l on
average. The death of 23% of patients so far is directly related to
dietary disorders. The data analysis showed that the weight loss
severity is associated with longer durations of hospitalization and
a high rate of systemic and physical adverse events. Malnutrition’s
main predictive factors in our study were the female sex (81% of
malnourished patients were female), the anatomical location and
the T (unlike the lymph node N and metastasis status M).
Conclusion: Nutritional status is a prognostic factor in oral cavity caner. The prevention and management of nutritional disorders should start as soon as the disease is diagnosed.
SUPPORTIVE CARE FOR RESPIRATORY CANCER
THE EXPERIENCE OF MEDICAL ONCOLOGY
DEPARTMENT, UNIVERSITY HOSPITAL, FEZ.
H. Bedoudou, B. Abou El Jaoud, L. Amaadour, Z. Benbrahim,
F.Z El M’rabet, S. Arifi, N. Mellas.
Introduction: Supportive care is the treatment of choice when lung
cancer remission is not achievable with anticancer treatments. It
also involves management of several disease-related symptoms.
Methods: We reexamined the data of two retrospective series:
394 cases of non-small cell lung cancer (NSCLC) and 46 cases
of small cell lung cancer (SCLC) treated in medical oncology
department in the university hospital of Fez from January 2009
to December 2015.
Results: 85.5% of NSCLC cases and 87% of SCLC cases were diagnosed at an advanced stage and needed symptoms palliation.
For 17% of both series, who were PS 3-4, the supportive care approach was exclusive. Palliative radiation therapy was mainly used
for brain (22%) and bone (30%) metastases. In the case of tracheal or bronchial obstructions, interventional bronchoscopy is a
relatively recent technique in our center: 15% of the patients had
prostheses after an extrinsic compression, in the vast majority of
the cases by a NSCLC. The management of pleural effusions happens to be a daily routine in the day unit. 22% of the patients had
pleural effusions, but only a third of them needed thoracocenthe-
21
sis and oxygenotherapy. Pain, superior vena cava obstruction and
other symptoms were managed in parallel with the disease’s usual
treatment, although cough and hoarseness seem to have less attention from the clinicians. The role of chemotherapy in a palliative
strategy was guided by many factors, especially the histological
sub type: in general, Systemic treatment was rapidly commenced
on SCLC because of its massive initial response.
Conclusion: Providing palliative care to lung cancer patients has
a synergetic effect, with other specific treatments, on the improvement of their quality of life. These techniques should be
included in a multimodal management as soon as the first symptoms develop, rather than as a last resort. The challenge in our
department is the delay of multidisciplinary interventions.
LES SOINS DENTAIRES CONSERVATEURS
CHEZ LES PATIENTS IRRADIES
I. Belaid, N. Ghodbane
Service d’odontologie conservatrice. CHU Constantine
La radiothérapie cervico-faciale constitue une des modalités thérapeutiques lors de la prise en charge des patients atteints de cancers des
voies aéro-digestives supérieures. Elle cause malheureusement des
séquelles bucco-dentaires plus ou moins importantes selon la dose
d’irradiation, la localisation du champ d’irradiation et les soins préventifs
octroyés avant radiothérapie. Ces séquelles peuvent même porter atteinte à la qualité de vie du patient en cas de soins non appropriés en per et/ou en post-radiothérapie. Le médecin dentiste doit être
le moins conservateur en préradiothérapie et éradiquer tout foyer infectieux, et le plus conservateur possible en per et post-radiothérapie pour minimiser le risque de complications infectieuses difficiles à
gérer sur un terrain irradié. Il doit aussi être à la page par rapport aux
dernières données acquises de la science pour pouvoir prodiguer les
soins les plus efficaces et éviter les fautes iatrogènes. A travers ce
travail, nous allons projeter la lumière sur les répercussions de la radiothérapie sur la cavité orale et les modalités de prise en charge dentaire en odontologie conservatrice et endodontie.
DOUBLE CANCER METACHRONE
(POUMON ET ESTOMAC) A PROPOS D’UN CAS
S. Belhadj, S. Adjmi, M. Sadouki
Service d’oncologie médicale HCA
Nous rapportons un rare cas d’une double localisation métachrone d’un carcinome épidermoïde du poumon chez un patient
âgé de 74 ans, diabétique sous anti diabétiques oraux (ADO) et
tabagique en raison de 40 paquets/année, ayant bénéficié d’une
lobectomie supérieure droite avec résection de la paroi thoracique et dont un scanner de contrôle deux mois plus tard retrouve une masse gastrique suspecte de la grande courbure.
Une fibroscopie œsogastroduodénale (FOGD) complétée par
une biopsie et une étude anatomo-pathologique concluent à un
adénocarcinome gastrique tubuleux bien différencié. Le patient
a bénéficié par la suite d’une gastrectomie 4/5 avec anastomose
gastro-jéjunale sur anse en Y. L’association d’un cancer du poumon et de l’estomac est rare. Bien que l’étiologie soit incertaine,
le pronostic reste sombre.
IMPLICATION DE LA VOIE TLR4/NF-κB VIA L’INDUCTION DE LA NO SYNTHASE 2 ET LE TNF-Α DANS
LES MECANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES MIS
EN JEU AU COURS DE LA RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE ET LE CANCER ASSOCIE A UNE COLITE
Mourad Belkhelfa1, Sarra Benkhelifa 1;4, Hayet Rafa *1;4,
Ait Younes Sonia2, Said Belhadef 3, Yvan De Launoit 4,
Hassen Mahfouf 3, Nadira Delhem *4 et Chafia Touil-Boukoffa *1
(* contribution égale des auteurs)
1. Equipe: Cytokines et NO-Synthases, Laboratoire de biologie cellulaire et
moléculaire (LBCM), Faculté de sciences biologiques, USTHB, Alger, Algérie.
2. Service d’anatomo-pathologie, Hôpital Mustapha Pacha, Alger, Algérie.
3. Service d’Oncologie, Hôpital de Rouiba, Alger, Algérie.
4. Institut de Biologie de Lille, UMR 8161, CNRS, Institut Pasteur de Lille, France.
Introduction : les patients atteints de maladies inflammatoires
chroniques de l’intestin, (MICI) ; Maladie de Crohn et la rectoco-
22
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
lite hémorragique, et en particulier une rectocolite hémorragique
(RCH) sévère sont associés à un risque accru de développer un
cancer colorectal (CCR) (30-50%), sous le nom de cancer associé à une colite (CAC) qui est un sous type de CCR. Malgré les efforts considérables, la compréhension de mécanismes immunologiques impliqués dans la genèse et la progression de certaines
tumeurs demeure mal connue, notamment au cours du CAC, et
pourrait différer entre le CAC et d’autres formes de cancer colorectal, tel que le CCR sporadique. Signalons que les données accumulées à nos jours concernant le rôle de la signalisation
TLR4/NF-kB dans les mécanismes physiopathologiques mis en
jeu au cours du CAC ont été rapportées par des études précliniques, tandis que les données concernant l’humain sont rares.
Objectif : l’objectif de notre étude est d’élucider la contribution de
la voie TLR4/ NF-kB dans la genèse de la CAC via l’induction de
la NO synthase 2 (NOS2) et le TNF-α.
Matériels et méthodes : L’analyse de l’expression des ARNm codant le TLR4, le TNF-α, et la NOS2 au niveau de la muqueuse colique a été réalisée par une PCR quantitative en temps recel
(RT-PCR). De plus, l’expression protéique de TLR4, NF-kB/iKK et
de la NOS2 a été évaluée au niveau des biopsies coliques par différentes techniques (immunohistochimie, Western blot, Immunofluorescence). Nous avons également étudié la corrélation entre
la production du TNF-α et de Monoxyde d’azote (NO) in vivo dans
les deux cohortes de patients. Enfin, nous avons examiné ex vivo
l’effet du Lipopolysaccharide sur la production du NO et du TNFα par la muqueuse colique via la voie NF-kB.
Résultats : L’analyse transcriptomique a montré une surexpression
du transcrit des gènes considérés au niveau de la muqueuse colique de deux cohortes de patients, notamment chez les patients
CAC. De plus, l’analyse protéique du TLR4 et de la NOS2 a montré une surexpression au niveau de la muqueuse colique des patients en comparaison avec la muqueuse saine. De même, notre
étude concernant l’analyse protéique du NF-kB et iKK par immunofluorescence a montré une intensification du marquage au niveau de la muqueuse colique, notamment chez les patients CAC.
Une corrélation positive statistiquement significative a été notée
entre le taux élevé de NO et le taux du TNF-α chez les deux cohortes de patients. Notre étude a montré avec intérêt une relation
entre le TLR4 t la production du TNFα /NO via la voie NF-kB au
niveau des cultures de biopsies coliques des patients RCH et CAC.
Conclusion : notre étude suggère l’implication de la voie TLR4/NFkB dans le développement et la progression du CAC via l’induction
de la NO-Synthase 2 et le TNF-α. Par conséquent, une meilleure
compréhension des mécanismes de cancérogenèse de CCR pourrait fortement aider au développement des stratégies thérapeutiques et préventives des cancers colorectaux, notamment le CAC.
PLACE DE LA RADIOTHERAPIE DANS LA PRISE
EN CHARGE DES LYMPHOMES MALINS NON
HODGKINIENS
Belmiloud H1,2, Boukerche A1,2.
1. Service de radiothérapie, EHSO Emir Abdelkader d’Oran.
2. Faculté de médecine, Université d’Oran1.
L’objectif de l’étude était de faire le point sur les dernières études
rétrospectives et prospectives afin de préciser les schémas et les
indications de la radiothérapie dans les lymphomes malins non
hodgkiniens. La place de la radiothérapie dans le traitement des
lymphomes malins non hodgkiniens est différente selon le type histologique et le stade. La radiothérapie est une bonne option dans
les lymphomes malins non hodgkiniens folliculaires, cutanés, digestifs et orbitaires. Dans les lymphomes malins non hodgkiniens
de haut grade, quelques études suggèrent que la radiothérapie
pourrait être utilisée en fin de chimiothérapie dans certaines situations. Un seul essai randomisé a étudié la question du niveau de
dose d’irradiation dans les lymphomes malins non hodgkiniens,
sans différences entre les bras faible et forte dose. La radiothérapie des lymphomes malins non hodgkiniens de bas grade est toujours une option très intéressante alors que son utilisation dans
ceux de haut grade est parfois recommandée, quoique des essais
randomisés soient nécessaires afin de mieux comprendre son rôle.
SUIVI APRES RADIOTHERAPIE POUR UN CANCER DES VOIES AERODIGESTIVES SUPERIEURS
Belmiloud H1,2, Boukerche A1,2.
1. Service de radiothérapie, EHSO Emir Abdelkader d’Oran.
2. Faculté de médecine, Université d’Oran1.
La prise en charge des cancers des voies aérodigestives supérieures nécessite souvent un traitement multimodal lourd au
sein duquel s’intègre la radiothérapie. La toxicité reste importante malgré les améliorations apportées par la radiothérapie
moderne. Après traitement, les patients sont confrontés à des
problématiques différentes selon le délai post-thérapeutique.
Ainsi, le suivi à court terme permet d’évaluer la cicatrisation des
effets de la toxicité aiguë et la réponse au traitement. Le suivi à
plus long terme permet de dépister les seconds cancers et récidives à distance ainsi que d’évaluer et de prendre en charge
les séquelles tardives. Les soins de support médicaux et psychosociaux restent indispensables, même plusieurs années
après rémission complète. L’objectif de ce travail était de préciser les modalités du suivi à court et long terme des patients
ayant bénéficié d’une radiothérapie pour un cancer des voies
aérodigestives supérieures.
HORMONOTHERAPIE DANS LES CANCERS
DU SEIN METASTATIQUE RECEPTEURS
HORMONAUX POSITIFS
H.Benabdelah2, A.Bengueddach1,2, H.Khellafi3, N.Aoufi3,
A.Benkhalfoun3, S.Negadi1, A.Tabet Zatla1, M.Kaid2, H.Kehili2,
C.mesali2, M.Baghdad2, M.Allaoui2, H.Elhouari4, Y.Beldjilali2,
M.Yamouni2
1. Service d’oncologie médicale Mostaganem.
2. Service d’oncologie médicale Ehuoran.
3. Service d’oncologie médicale Témouchent.
4. Service d’oncologie médicale Saida
Patients et méthodes : Il s’agit dune étude rétrospective descriptive, faite sur dossiers de patientes suivies pour un cancer
du sein métastatique avec récepteurs hormonaux positifs aux
Services d’oncologie médicale de Mostaganem, Témouchent,
EHU Oran et Saida durant une période de clinique s’étalent du
1er décembre 2013 au 30 juillet 2016.
Résultats : Nous avons collecté 44 dossiers de patients avec un
cancer de sein métastatique à récepteurs hormonaux positifs.
L’âge moyen est de 59 ans [38 et 76 ans]. Les métastases osseuses étaient retrouvées dans 83.3% des cas, 66.7% étaient métachrone et 16.7% synchrones. L’intervalle libre dépassait les 2 ans
dans 66.7%. 21 des patientes (48 %) ont reçu un antiaromatases,
8 du faslodex (18 %), 7 du tamoxifene (16%). La tolérance était
bonne chez toutes les patientes, l’efficacité était marquée par 40%
de réponse complète 50% de réponses partielles et 3 décès.
Conclusion : L’hormonothérapie est l’option préférentielle pour les maladies à RH+, en cas de maladie non agressive. Ces résultats devront être confirmés par une étude régionale avec plus de patientes.
Mots-clés : Cancer du sein, traitement, hormonothérapie
PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE DU CANCER DU
SEIN AU CENTRE HOSPTALO-UNIVERSITAIRE
DE TLEMCEN
S.Benbekhti, L. Henaoui, N. Chabni, K. Meguenni
Service d’épidémiologie et de médecine préventive, CHU de Tlemcen.
Introduction : Le cancer du sein par sa fréquence représente un
problème de santé publique. C’est le cancer le plus fréquent
chez les femmes dans le monde et représente 16% de l’ensemble des cancers féminins.
Objectif : Connaitre le profil épidémiologique du cancer du sein
au CHU de Tlemcen.
Matériel et méthodes : Etude descriptive rétrospective durant
une période de 6 mois en 2009. La collecte des données a été
faite à partir des dossiers des malades atteints de cancer du
sein au CHU de Tlemcen. La saisie et l’analyse des données
ont été faite à l’aide du logiciel Epi info6.
Résultats : Au total, 320 patients atteints du cancer du sein ont été
inclus dans notre étude avec un sexe ratio de 0,02. La tranche
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
d’âge la plus touchée était de 40 à 49 ans avec un pourcentage
de 34%. 73% étaient mariées, 10% célibataires et 3% divorcés.
60% des malades n’avaient pas de profession. 35% des malades étaient originaires de la wilaya de Tlemcen, 20% de la Wilaya d’Oran, 10% de Sidi Belabbès, 5% de Tiaret, Mascara et Ain
Témouchent 5% chacune, Mostaganem, Saida et Relizane 2%
chacune. La répartition selon la localisation du cancer est égale
à droite et gauche avec 48% de chaque côté. Antécédents gynéco-obstétricaux : 42% des patientes étaient ménopausées, 5%
étaient sous contraception. La répartition selon la conduite à
tenir ; 70% des patientes ont été opérées.53% ont bénéficiés
d’une chimiothérapie, 18% de radiothérapie et 18% de radio-chimiothérapie. La présence de métastases a été retrouvée chez
34,6% des cas dont 29% de localisation osseuse.
Conclusion : Dans la wilaya de Tlemcen, comparativement aux autres régions d’Algérie, le cancer du sein occupe la première place
en termes d’incidence chez la femme. Un dépistage précoce reste
le principal moyen de lutter contre la maladie, il permet d’améliorer les chances de survie ainsi que l’issue du cancer du sein.
Mots-clés: Cancer du sein, Epidémiologie, Tlemcen
LES MÉTASTASES OSSEUSES SECONDAIRES
AU CANCER DU SEIN AU CENTRE HOSPITALOUNIVERSITAIRE DE TLEMCEN
S. Benbekhti, N. Chabni, L. Henaoui, K. Meguenni
Service d’épidémiologie et de médecine préventive, CHU de Tlemcen.
Introduction : Les métastases sont la plus grande cause de
décès parmi les patientes atteintes de cancer du sein. Si la majorité des cancers peuvent métastaser à l’os, certaines tumeurs
sont plus ostéophiles que d’autres. Les tumeurs du sein sont
parmi les tumeurs les plus ostéophiles.
Objectif : Estimer la fréquence des métastases osseuses secondaires au cancer du sein et repérer leurs localisations.
Matériel et méthodes : Etude descriptive rétrospective durant le
premier semestre de l’année 2009. La collecte des données a
été faite à partir des dossiers de malades atteints de cancer du
sein ayant pratiqué une scintigraphie osseuse au niveau du service de médecine nucléaire du CHU de Tlemcen dans le cadre
d’un bilan d’extension.
Résultats : La scintigraphie osseuse a détecté 90 métastases
osseuses sur un total de 320 patients atteints d’un cancer du
sein, soit un taux de 28,12%. 98% étaient de sexe féminin.
Presque 1/3 des sujets avait un âge entre 40 et 49 ans. 16%
des métastases osseuses étaient secondaires à un cancer du
sein gauche, 12% du sein droit et 0,12% secondaires à un cancer du sein bilatéral. Le rachis cervical a représenté la localisation la plus fréquente, suivi par le gris costal, le sternum, la
région sacro-iliaque et le fémur avec respectivement 41%, 13%,
10%, 9% et 6%. Autres localisations rares : épaule, massif facial, humérus, genou, clavicule et crâne. D’autres métastases
ont été retrouvées, à savoir : métastases hépatiques 4%, métastases pulmonaires 1% et spléniques 0,3%.
Conclusion : Les examens d’imagerie jouent un rôle important
dans le diagnostic des métastases osseuses. La scintigraphie
osseuse permet souvent de repérer des métastases osseuses
d’une façon précoce. On y a donc parfois recours lors du suivi
après un traitement du cancer, même s’il n’y a aucun symptôme
de métastase osseuse.
Mots-clés: cancer du sein, cancer ostéophile, localisations osseuses secondaires, scintigraphie osseuse.
LE PORT DU SOUTIEN-GORGE ET LE RISQUE
DU CANCER DU SEIN : ETUDE CAS TEMOINS AU
CAC DE BATNA
W. Benbrahim¹, S. Ayachi¹, A Benlaloui1, I Hadef 1, S.Aouragh1,
A. Ammari 1, K.Bouzid².
1. Service d’oncologie médicale, CAC Batna, Algérie.
2. Service d’oncologie médicale, CPMC Alger, Algérie.
Introduction : Le cancer du sein est une pathologie multifactorielle. D’après certaines études, le port du soutien-gorge pourrait augmenter le risque du cancer du sein probablement en
23
rapport avec l’accumulation des toxines, par compression des
ganglions et canaux lymphatiques.
Matériel et méthodes : Notre recherche a été menée afin de vérifier
l’hypothèse d’une association entre le port du soutien-gorge et le
risque du cancer du sein. Nous avons mené une étude cas-témoins
au niveau du service d’oncologie médicale, 654 femmes ont été recrutées (218 cas de cancer du sein apparié à 436 témoins hospitaliers). Après une saisie des données utilisant le logiciel SPSS
version 20, la mesure de l’association entre le port du soutien-gorge,
les facteurs de reproduction (la parité, l’état matrimonial, l’allaitement, la contraception, la ménopause), l’histoire familiale, et le
risque du cancer du sein a été réalisée par régression logistique
conditionnelle (modèle de COX) tenant compte de l’appariement.
Résultats : Notre étude a montré que le port du soutien-gorge
n’augmente pas le risque du cancer du sein, avec un OR de
1.037 [IC à 95% : 0.47-2.7] et p= 0.92.
Conclusion : Le port du soutien-gorge n’augmenterait pas le
risque du cancer du sein.
Mots-clés : cancer du sein, étude cas-témoins, facteurs de reproductions,
soutien de gorge.
PRISE EN CHARGE PROTHETIQUE DES
PATIENTS ATTEINTS DES CANCERS DES
VOIES AERO-DIGESTIVES SUPERIEURES.
A PROPOS DE DEUX CAS CLINIQUES
K. Bendi, H. Seraoui
Service de prothèse dentaire, CHU Constantine.
La survenue d’un cancer des voies aéro-digestives supérieures
est actuellement responsable d’une mortalité élevée, les séquelles des traitements pour obtenir la guérison peuvent entrainer une dégradation de la qualité de vie des patients d’un
point de vue fonctionnel, esthétique et social. L’association
radio-chirurgicale constitue la modalité thérapeutique curative
la plus efficace. Cependant, les conséquences de la radiothérapie sont très importantes et peuvent aller jusqu’à l’ostéoradionécrose. Quant à la chirurgie d’exérèse, elle occasionne
d’importantes pertes de substance ce qui compliquent toute réhabilitation ultérieure. On propose à travers deux cas cliniques,
des techniques de réhabilitations prothétiques buccales chez
deux patients, le premier atteint d’une ostéoradionécrose mandibulaire, et le deuxième d’une perte de substance suite a une chirurgie d’exérèse d’un chondrosarcome du maxillaire supérieur.
CANCER DE L’ŒSOPHAGE RADIO-INDUIT APRES
CANCER DU SEIN. A PROPOS D’UN CAS
W. Benbrahim¹, S. Ayachi¹, A Benlaloui1, I. Hadef 1, Y. Balla3,
A. Ammari 1, K. Bouzid².
1. Service d’oncologie médicale, CAC Batna, Algérie.
2. Service d’oncologie médicale, CPMC Alger, Algérie.
3. Service de radiologie Clinique Ibn Sina Batna, Algérie.
Contexte : L’incidence du cancer de l’œsophage varie beaucoup à travers les régions du monde ; On distingue des régions
à haut risque (Afrique du Sud, Moyen-Orient, Asie...) et des régions à risque faible (Europe). Il représente 15% des cancers digestifs (4e rang). Il est beaucoup plus fréquent chez l’homme
avec un sex-ratio de 15. Les habitudes alcoolo-tabagiques et les
carences alimentaires sont les facteurs de risque les plus importants. Dans 10% des cas, le cancer de l’œsophage est précédé d’un cancer ORL (métachrones), et ils sont découverts
simultanément dans 8 à 18 % des cas (synchrones). Les radiations ionisantes sont une rare cause (< 1/300 cas) dont le rôle est
suggéré devant le risque plus élevé observé, chez les survivants
de l’explosion atomique d’Hiroshima, et en cas d’antécédent d’irradiation médiastinale (maladie de Hodgkin, cancer du sein).
Cas clinique : Nous rapportons le cas de notre patiente B.S née
en 1957, G6P5, sans antécédents particuliers. Suivie depuis
2000 pour néoplasie mammaire traitée par chimiothérapie néoadjuvante, chirurgie mammaire radicale, radiothérapie et hormonothérapie (pendant 5 ans). En février 2012, la patiente s’est
présentée au niveau du service d’oncologie médicale avec une
importante altération de l’état général, dysphagie grade IV, et
24
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
une gastrostomie d’alimentation, avec un IMC à 15,62. La première fibroscopie a objectivé un syndrome tumoral cervical sténosant, la tomodensitométrie a montré un processus tumoral
du sinus piriforme gauche avec extension vers la bouche œsophagienne, et l’étude anatomopathologique était en faveur d’un
carcinome épidermoïde bien différencié et mature de l’œsophage. Une chimiothérapie néo-adjuvante à base de docétaxelcisplatine-5 FU a été introduite (9 cures), Après les 9 cures, une
réponse clinique estimée à 100% a été observée et l’évaluation
radiologique a objectivé la disparition de la masse œsophagienne et la persistance de deux adénopathies jugulo-carotidiennes. Puis une chimiothérapie orale à base de capécitabine
en monothérapie a été instaurée (14 cures), la dernière cure a
été réalisée le 09/12/2014. La dernière tomodensitométrie est
revenue normale (simple condensation parenchymateuse d’allure séquellaire). Actuellement, elle est en rémission complète,
le dernier scanner réalisé le 11 janvier 2016 a montré un remaniement séquellaire pulmonaire.
LE ROLE DE L’IMMUNOHISTOCHIMIE DANS
LA CLASSIFICATION ET LA PRISE EN CHARGE
DES TUMEURS MAMMAIRES
Bendaoud1 A, Ziane1 I, Kelkoul2 B, Moulessehoul1 S,
Addou-Klouche 1 L.
1. Laboratoire de Biotoxicologie. Université Djillali Liabés de Sidi-Bel-Abbès.
Algérie. 2. Laboratoire d’Anotomo-pathologie. Hopital militaire régional
d’Oran. Algérie
Introduction : L’immunohistochimie est une technique très répandue dans les services et les cabinets de pathologie, qui est
caractérisée par un temps technique court, une rapidité d’interprétation. Elle permette de corréler à la morphologie, la taille et
l’architecture de la lésion, de s’orienter plus ou moins vers des
diagnostics de certitude et d’établir le caractère invasif ou in situ,
un sous type histologique (canalaire/lobulaire) et de différencier
le potentiel bénin ou malin de certaines lésions complexes. Les
récepteurs hormonaux (œstrogènes et progestérone) et l’oncogène Her2 ont d’emblée un impact thérapeutique et Ils permettent d’optimiser la prise en charge oncologique.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective sur 140
cas de cancer du sein diagnostiquées et traitées au niveau de
l’hôpital militaire régional universitaire d’Oran (HMRUO), nous
avons dosés les récepteurs (RO, RP, HER2, Ki67) par technique
immunohistochimique, et nous avons étudié les corrélations entre
les résultats obtenus et les différents facteurs histo-clinique.
Résultats : Selon les résultats de IHC Les récepteurs hormonaux étaient positifs dans 56.48 % avec une intensité de marquage (25%-85%), [RO+(52.48% ), RO-(44.68% )] et [RP+ (
53.9%), RP- (43.97% )], nous avons remarqué une corrélation
entre les RO et la taille de la tumeur, grade SBR et envahissement ganglionnaire ce qui n a pas était remarqué avec les RP,
ils étaient corrélé avec l’âge de la patiente. La tumeur du sein
surexprimait le récepteur her2 dans (26.95 %) des cas, il a était
associé avec la taille tumorale et le type histologique.
Conclusion : Malgré les difficultés de standardisation l’immunohistochimie est la technique de référence pour déterminer le statut des récepteurs hormonaux et HER2 dans les carcinomes
mammaires, il s’agit d’une méthode idéale pour le dépistage et
la différence avec d’autres méthodes, elle est réalisable quelles
que soient les conditions de fixation des tissus. Son optimisation
passe par la mise au point d’une technique correcte et d’un apprentissage de l’interprétation des immunomarquages.
Mots clés: cancer du sein –immunohistochimie – RO –RP –Her2
ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE DES TUMEURS
GANGLIONNAIRES PRIMITIVES DE L’ADULTE
DANS LA WILAYA D’ORAN DE 1996 A 2014
F. Bendjelid, A.B. Derkaoui, H.Messid, F/Z. Besbes,
N. Nait Bahloul, N. Guetarni, F. Ammour, Z. Ahmed Fouatih
Introduction : dans ce travail, nous désignerons par tumeurs
ganglionnaires primitives, les cancers primitifs dont les localisations sont codées C.77 dans la CIMO3. Les cancers dé-
crits sont survenus chez des sujets âgés à partir de 16 ans.
Objectif : décrire les caractéristiques épidémiologiques des tumeurs ganglionnaires primitives de l’adulte dans la wilaya
d’Oran sur une période de 18 ans allant de 1996 à 2014 ainsi
que leurs incidences (brute, standardisée et spécifique par âge).
Matériel et méthode : il s’agit d’une étude descriptive dont les
données ont été extraites du Registre de Cancer d’Oran qui est
un registre de population datant de 20 années et faisant partie
du réseau régional de l’ouest algérien. Le codage des localisations et des morphologies des tumeurs se fait selon la CIMO
(CIMO3 : Classification Internationale des Maladies pour l’Oncologie, 3e révision) et la CIM 10 (Classification Internationale des
Maladies, version 10). La saisie et l’analyse se font par le Can-reg
(logiciel établi par le CDC d’Atlanta) et l’Epi-info version6.
Résultats : le nombre de cas de tumeurs ganglionnaires primitives notifiés chez les adultes durant ces 18 années est de
1032. Le sex-ratio = 1,26 avec 577 cas chez le sexe masculin
et 455 cas chez le sexe féminin.
- Chez le sexe masculin, l’âge moyen est de 46,78±1,6 ans. La
localisation la plus fréquente est représentée par les aires ganglionnaires de la tête, du cou et de la face (18,5%) mais la plupart des localisations n’ont pas été précisées (56,3%). La
morphologie la plus fréquente est la maladie d’Hodgkin (26,5%)
suivie du lymphome malin SAI (22%) puis du lymphome malin
non hodgkinien (20,8%). La tranche d’âge la plus touchée est
celle des 16-24 ans (17,67%). Une régression du nombre de
cas est observée à partir de 75 ans.
- Chez le sexe féminin, l’âge moyen 43,78±1,8 ans. La localisation
la plus fréquente est représentée aussi par les aires ganglionnaires de la tête, du cou et de la face (19,6%). La morphologie la
plus fréquente est la maladie d’Hodgkin (30,3%), suivie du lymphome malin non hodgkinien (19,3%) puis du lymphome malin
SAI (18,7%). La tranche d’âge la plus touchée est aussi celle des
16-26 ans (20%). Tableau 2.
Conclusion : les tumeurs ganglionnaires primitives de l’adulte
représentent environ 5% de l’ensemble des cancers notifiés
dans la wilaya d’Oran durant ces 18 dernières années et
concernent essentiellement les adultes jeunes.
Mots-clés : tumeurs ganglionnaires primitives, LMNH, maladie d’Hodgkin,
adultes, registre du cancer d’Oran, incidence.
Tableau 2
Sexe
Masculin
Féminin
Localisation
Taux d’incidence Taux d’incidence
brut/100000 habi- standardisé/100000
tant
habitant
LMNH
4,4
4,9
Maladie d’Hodgkin
1,8
1,7
LMNH
Maladie d’Hodgkin
2,7
1,6
3
1,4
L’IMPORTANCE DE LA TECHNIQUE IMMUNOENZYMATIQUE DANS LA DÉTECTION DE LA FONCTION
HORMONALE DU CANCER DE LA THYROÏDE DANS
LA WILAYA DE SIDI-BEL-ABBES, ALGERIE.
Bendouida Achwak Fatna1, Harir N1, Moulessehoul S1,
Rih A1, Diaf M1, Belhandouz L2.
1. Département de Biologie, Faculté des sciences de la nature et de la Vie,
Université Djillali Liabès, Sidi-Bel-Abbès, Algérie.
2. Service de la chirurgie générale du centre hospitalier universitaire (CHU) Dr.
Hassani Abdelkader de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès, Algérie.
Introduction : Le cancer de la thyroïde est le néoplasie endocrinien le plus fréquent, même si dans l’ensemble, il représente
moins de 1% de toutes les affections malignes. Le but de cette
étude est d’évaluer la fonction hormonale des patients traités au
service de la chirurgie générale du CHU Dr. Hassani Abdelkader
de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès pour un cancer thyroïdien.
Matériel et méthode : L’étude a été réalisée à travers une enquête
épidémiologique rétrospective descriptive étalée sur dix ans ciblant des patients opérés pour un cancer thyroïdien. Un bilan thyroïdien a été réalisé grâce aux dosages d’hormones thyroïdiennes
FT3 et FT4 qui sont basés sur la technique immuno-enzymatique
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
compétitive et le dosage de l’hormone TSH qui fait appel à la technique immuno-enzymatique de troisième génération à deux sites
ou technique sandwich. Lorsque le taux sanguin de TSH est élevé
et de FT3, FT4 est diminué, on pense à une hypothyroïdie. Inversement, lorsque le taux sanguin de TSH est bas et de FT3, FT4
est élevé, on pense à une hyperthyroïdie.
Résultats : De janvier 2004 à décembre 2013, 78 patients ont
été opérés pour un cancer thyroïdien après un bilan hormonal
préopératoire classique : 63 femmes (80.8%) et 15 hommes
(19.2%) avec un âge moyen de 45 ans. Cette pathologie se présente sous forme du goitre multinodulaire, goitre binodulaire et
goitre uninodulaire respectivement chez 20.5%, 24.4%, 55.1%
des cas. Le bilan thyroïdien de nos patients avant la prise du
traitement des hormones thyroïdiennes reflète l’euthyroïdie chez
46.2% des cas, l’hyperthyroïdie chez 5.1% des cas et l’hypothyroïdie chez 41% des cas. Après le traitement hormonal, notre
étude a montré l’euthyroïdie, l’hyperthyroïdie et l’hypothyroïdie
respectivement chez 87.2%, 1.3% et 3.8% des cas.
Conclusion : La technique immuno-enzymatique utilisée pour
doser les hormones thyroïdiennes permet d’évaluer le fonctionnement de la thyroïde sous l’effet du traitement hormonal. Ce
qui résulte que les traitements lévothyroxine et carbimazole ont
été très efficaces respectivement pour l’hypothyroïdie et l’hyperthyroïdie chez des patients atteints du cancer de la thyroïde.
Mots-clés : Cancer ; Thyroïde ; Chirurgie ; Dosages ; Technique immunoenzymatique.
LE CANCER DU REIN : EXPERIENCE DES SERVICES D’ONCOLOGIE MEDICALE (EHU ORAN,
MOSTAGANEM, AIN-TEMOUCHENT, SAIDA)
A. Bengueddach1,2, H.Benabdelah2, H.Khellafi3, N. Aoufi3,
A. Benkhalfoun3, S. Negadi1, A. Tabet Zatla1, H. Elhouari4,
M. Kaid2, H. Kehili2, C. Mersali2, M. Baghdad2, M. Allaoui2,
Y. Beldjilali2, M,Yamouni2
1. Service d’oncologie Médicale EHU Oran.
2. Service d’oncologie Médicale Mostaganem.
3. Service d’oncologie Médicale Témouchent.
4. Service d’oncologie Médicale Saida.
Patients et méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective, faite
sur dossiers de patients suivis pour un cancer du rein aux Services d’Oncologie Médicale de EHU Oran , Mostaganem, Témouchent, et Saida durant une période entre 2012 et 2016.
Résultats : Nous avons collecté 20 dossiers de patients avec un cancer du rein. L’âge moyen était de 61,7 ans [16 et 91ans]. le cancer
du rein était révélé par des douleurs lombaires (80%). Les métastases pulmonaires étaient retrouvées dans 50% des cas, osseuses
(25%), hépatiques (20%), cérébrales (5%) et thyroïdiennes (5%).
80% des métastases étaient synchrones et 20% métachrones. Le
type histologique le plus retrouvé est le carcinome à cellule claire
(90%), le traitement a consisté en une néphrectomie élargie (85%),
(85%) des patients ont reçu une thérapie ciblé par TKI, (10%) une
simple surveillance et (25%) un traitement symptomatique.
Conclusion : le diagnostic du cancer du rein reste toujours tardif, la chirurgie est le traitement standard des formes localisées
et une option préférentielle des formes métastatiques, la thérapie ciblée à base d’anti-antigéniques est le traitement de référence en situation métastatique.
Mots-clés : Cancer du rein, traitement, néphrectomie, thérapie ciblé TKI
IMMUNOTHERAPIE PASSIVE DANS LES CANCERS
COLORECTAUX : BEVACIZUMAB DANS LES CANCERS COLORECTAUX : EXPERIENCE DU SERVICE
D’ONCOLOGIE MEDICALE DE BATNA
A. Benlaloui¹, W. Benbrahim¹, S. Ayachi¹, Aouragh¹, I. Haddef¹,
K. Bouzid.
Service d’Oncologie médicale CAC Batna.
Introduction : L’existence d’une immunité anti tumorale ouvre de
nombreuses opportunités thérapeutiques en oncologie. On distinguera des techniques d’immunothérapies actives visant à stimuler
et non pas à remplacer la réponse immunitaire anti tumorale de
l’hôte et les approches d’immunothérapie passive : administration
25
de cytokines ou d’anticorps thérapeutiques et transfert adoptif de
lymphocytes. Le bévacizumab (AC anti VEGF) est une arme thérapeutique primordiale dans le TRT des cancers colorectaux.
Objectif : Evaluer le profile thérapeutique des patientes ayant
un cancer colorectal sous bévacizumab pris en charge au CAC
de Batna.
Méthodologie : Une étude épidémiologique descriptive, rétrospective est réalisée, portant sur 36 patients suivis au CAC de
Batna pour cancers colorectaux stade IV d’emblé ou en récidive métastatique ayant bénéficié de Bévacizumab. Les données sont recueillies sur le mode actif à partir de dossiers
cliniques de patientes du service d’oncologie médicale. Nous
avons utilisé la classification CIMO2 pour le codage de la topographie et de la morphologie, le logiciel SPSS pour l’analyse
statistique des données.
Résultats : La moyenne d’âge de la population étudier est de l’ordre de 52 ans avec des extrêmes âges ente 24 et 76 ans avec un
sexe ratio de 1, dans cette série le cancer du côlon représente
77,8% des cas, le stade IV représente 77.8% suivis de stade III
qui représente 13% dans cette série, 44.4% de la population dans
notre étude avait des métastases hépatiques et 63.9% avait un full
Ras muté. Une hémi colectomie a été réalisée chez 50% des patients de la série. 83.3% des patients ont reçue une chimiothérapie type xeliri ou xelox + bévacizumab en 1ière ligne, 47.3% en 2e
ligne et 13.1% en 3e ligne et 5.6% en 4e ligne avec une réponse objective chez 77.27% des patientes sous bévacizumab en 1re ligne
stabilisation chez 25% des patients en 2e ligne et 5.5% de stabilisation en 3e ligne avec 2.7% de réponse complète en 3e ligne.
Conclusion : Le bévacizumab est une arme thérapeutique primordiale dans la prise en charge des cancers colorectaux avec
statut Full Ras Braf muté.
Mots clés : Cancer colorectal, Full Ras muté, immunothérapie passive, anticorps anti VEGF, Bévacizumab.
LE POLYMORPHISME C677T DE LA MTHFR ET LE
RISQUE DE SURVENUE DU CANCER DU PANCREAS
DANS UNE POPULATION DE L’EST ALGERIEN
M. Benletreche1, K. Benmohammed2, Chirouf3, D. Satta1, N. Abadi4
1. Faculté des sciences de la nature et de la vie. Département de biologie animale, Laboratoire de biologie et de génétique Université Constantine1- Algérie.
2. Service endocrinologie et diabétologie,
Faculté de médecine, Université Constantine 3, Algérie. 3. Service oncologie,
Faculté de médecine, Université Constantine 3, Algérie.
4. Service de biochimie, Laboratoire de biologie et de génétique,
Université Constantine 3, Algérie.
Rationnel et objectif : Le cancer du pancréas est un cancer de
mauvais pronostic dont l’étiologie exacte est toujours méconnue; le tabagisme ainsi que le diabète sucré en constituent les
seuls facteurs de risque bien établis.
La méthylène tétrahydrofolate réductase (MTHFR) est une enzyme
clé dans le métabolisme des folates, dont les preuves épidémiologiques et de laboratoire ne cessent de confirmer son incrimination
dans le processus de carcinogénèse. Toutefois, le rôle exact du
polymorphisme C677T de la MTHFR et le risque de survenue du
cancer du pancréas reste encore sujet de controverse.
L’objectif principal de notre étude est de déterminer la relation
entre la mutation C677T de la MTHFR, et la survenu d’un cancer du pancréas dans une population de l’Est, Algérien.
Population et méthodes : Il s’agit d’une étude cas - témoins, qui
s’est déroulée en 2016 et qui a concerné 16 patients présentant un cancer du pancréas suivi au CHU de Constantine, service d’oncologie médicale, et de radiothérapie et 18 témoins
présumés sains recrutés au niveau du service de médecine du
travail. L’étude génétique a été réalisée au Laboratoire de génétique du CHU de Constantine.
Résultats : La fréquence des deux génotypes C/T, et C/C était
similaire dans les deux populations, témoins et cancéreux,
33,33%, 37,5% respectivement. Le génotype homozygote
muté TT, correspond à une fréquence de 25 % chez les cancéreux, et de 27,78 % chez les témoins; ainsi l’allèle T présente
une fréquence de 43,75 % chez les cancéreux ; alors que chez
les témoins, sa fréquence est de 44,44 %.
26
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Conclusion : Il n’existe pas de relation entre le polymorphisme
C677T du gène de la MTHFR et le risque de survenue de cancer du pancréas dans notre population étudiée à l’instar de plusieurs études publiées jusqu’à ce jour. Cependant, une étude
multicentrique avec un échantillon plus grand est nécessaire
pour conforter ces résultats.
EPSTEIN-BARR VIRUS AND BREAST CANCER
H. S Bensaber1, M. Mellouli2, T. Sahraoui1, Elkebir FZ.1
1. Faculté des sciences, Département de Biologie, Laboratoire de Biologie
du Développement et de la Différenciation (LBDD).
Université d’Oran Ahmed Benbella. 31000 Algérie.
2. Institut Pasteur d’Alger.
In western Algeria, breast cancer ranks 1st. It represents 30%
of cancers in women. The etiology of prostate cancer remains
unknown studies have also reported the presence of the genome of Epstein-Barr virus (EBV) in tumor cells of breast cancer primarily in infiltrating types. This suggests a potential role
of EBV in tumor progression [1,2].
Objective: To test different techniques to identify the effect of
EBV in the development of mammary carcinomas. We tried to
provide clarification as to the presence of serological markers involved in tumor breast cancer,
Method: This study included twenty-four patients in western Algeria, January 2009 to June 2009 in gynecology (CHUO), the Pasteur Institute of Sidi férruj and Developmental Biology Laboratory
and differentiation. The techniques used: histological frozen sections, the ELISA, Immunofluorescence and Western blot [3].
Results: The extreme ages are 28 and with an average of 73
ans 45.83 ans. the left breast is the seat of the ICC and found
more dominant, the majority of sera explored show positive serological profiles: VCA IgG antibody, positive in 20/24 patients,
IgA and IgG VCA EA at 2/24, antibodies EBNA19/24 and VCA
IgM is negative in all patients.
Conclusion: Our results are consistent with those found in the literature and the association between EBV and the etiology of
breast cancer remains unclear.
Keywords: EBV. Breast carcinomas, tumor progression.
CORTICOSURRENALOME ASSOCIE A UNE
TUMEUR DU SEIN : A PROPOS D’UN CAS
S. Bensalem, C. Guettari, S. Boudaira
Unité d’endocrinologie-diabétologie, service de médecine interne, HMRUC,
Constantine
Introduction : Les tumeurs surrénaliennes sont une pathologie qui
est devenue de plus en plus fréquente mais pose des problèmes
diagnostiques et thérapeutiques. Devant toute masse surrénalienne, les questions à poser sont de préciser la présence ou non
de sécrétion, la bénignité ou la malignité et l’opérabilité ou non.
Observation : C’est la patiente B.A, âgée de 65 ans, porteuse
d’une tumeur maligne du sein gauche, type carcinome canalaire
infiltrant, traitée par chirurgie, curage suivie de chimiothérapie
adjuvante. Au cours de visites de contrôle chez son oncologue,
la patiente signale l’apparition d’un hirsutisme. De là, elle fut
orientée vers un endocrinologue ou un bilan biologique demandé
a retrouvé un taux de SDHEA a trois fois la normale. Les autres
bilans (ionogramme, FNS, métanéphrine plasmatique, aldostéronémie) sont revenus normaux. Une TDM abdomino-pelvienne
a objectivé une masse surrénalienne de 4 cm, suspecte de malignité, de densité spontanée supérieure à 10 uH et absence
d’évacuation du produit de contraste (WAA et WR) faisant évoquer un corticosurrénalome. La patiente fut orientée en chirurgie,
mais la patiente a refusé l’intervention (car déjà pré-lourdement
opérée pour sa néoplasie du sein). L’abord psychologique de la
patiente devient une nécessité, surtout que le corticosurrénalome associé a sa néoplasie du sein peut être traité par chirurgie seule si pris a temps avant l’extension locorégionale.
Conclusion : La prise en charge du cancer du sein, en particulier et tous les cancers, en général, nécessite une prise en
charge multidisciplinaire, en comité de concertation et un suivi
long à la recherche d’éventuelle progression, extension ou apparition d’une autre néoplasie associée.
DEDIFFERENCIATION D’UNE TUMEUR SURRENALIENNE BENIGNE: A PROPOS D’UN CAS
S. Bensalem, C. Guettari,S. Boudaira
Unité d’endocrinologie-diabétologie, service de médecine interne, HMRUC,
Constantine.
Introduction : Le corticosurrénalome malin est une tumeur rare qui
représente 0.1% environ des cancers. La prédominance est féminine dont le sex-ratio est de 1.5. Elle peut être révélée par une
masse abdominale, des douleurs abdominales, un amaigrissement, une anorexie, une fièvre, une thrombose veineuse et/ou un
incidentalome surrénalien. Nous rapportons une observation d’une
transformation maligne d’une tumeur surrénalienne bénigne.
Observation : C’est le cas d’un patient L.Z, 60 ans, porteur d’une
masse surrénalienne depuis plus de 10 ans. Cette masse a été
découverte fortuitement lors d’une échographie abdomino-pelvienne faite dans le cadre d’un contrôle d’une lithiase rénale. La
masse surrénalienne était de 4 cm, bien limitée. Le patient refusant l’intervention, revient 10 ans après avec un tableau clinique
fait de douleurs abdominales, perte de poids et sueurs nocturnes.
Un scanner surrénalien fait a trouvé une volumineuse masse surrénalienne de 20 cm, mal limitée, de densité spontanée supérieure
à 10 uH et absence d’évacuation du produit de contraste (WAA et
WR). La biologie montre des SDHEA élevées à 5 fois la normale.
Le patient a été opéré. L’anatomopathologie a conclu à un corticosurrénalome avec score de Weiss supérieur à 3 et mitoses
anormales. Le bilan étant négatif, le cas est classé stade II.
Conclusion : Le corticosurrénalome malin est une tumeur rare
mais grave. Il y a intérêt d’opérer toute masse surrénalienne bénigne soit-elle (avec critères d’opérabilité présents) vu le risque
de transformation maligne.
IMMUNOTHERAPIE ET EFFETS SECONDAIRES
A. Bensehamdi(1); A. Bensalem(2)
1. Service d’oncologie médicale OEB.
2. SOM EH Didouche Mourad, Constantine.
Introduction : Nouveaux traitements, nouveaux effets indésirables ;
la toxicité des inhibiteurs de check point est moindre par rapport
aux chimiothérapies, néanmoins, les effets secondaires liés à l’immunité sont fréquents et peuvent survenir de manière retardée.
Principaux effets secondaires : Les premiers effets indésirables décrits avec les inhibiteurs de check point ont été des asthénies sévères et des syndromes pseudo-grippaux. Mais ces médicaments
peuvent aussi induire des complications auto-immunes à spectre
très large : pathologies cutanées (vitiligo), colites auto-immunes,
pneumopathies interstitielles ainsi que des maladies endocriniennes : insuffisance antéhypophysaire, dysthyroïdie, diabète.
Quel bilan à chaque cycle de traitement ? Au moment de la mise
en place d’une immunothérapie, le bilan doit comprendre une NFS
avec dosage des plaquettes, un ionogramme ; dosage de la créatinine, un bilan hépatique, un bilan thyroïdien, et une imagerie thoracique de référence, l’examen clinique est systématique. Comment
gérer les EILI ? Avant tout, le traitement est fondé sur les recommandations disponibles ; généralement il s’agit d’un traitement symptomatique, associé à des corticoïdes ou des immunosuppresseurs,
ces deux classes médicamenteuses étant utilisées avec une posologie décroissante progressive. L’immunothérapie doit être suspendue pour les cas les moins graves voire arrêtée définitivement
en cas de complications sérieuses. Si le traitement est repris, une
vigilance particulière est recommandée en raison du risque de rechute ou de nouvel effet indésirable. En revanche, il est nécessaire
de suspendre définitivement le traitement en cas d’effet secondaire
mettant en jeu le pronostic vital, d’impossibilité de réduire la corticothérapie, de l’existence d’effets de grade 2 ou 3 persistants ou
en raison d’une toxicité sévère ou de grade 3 qui récidive. Certains
proposent de diminuer les doses ou d’espacer les cures, mais il
n’existe aucune preuve de l’intérêt de cette approche.
Conclusion : Les oncologues prescripteurs doivent être sensibilisés au risque d’effets secondaires avec la prescription de check
point inhibiteurs. La prise en charge repose avant tout sur la mise
en place d’une équipe pluridisciplinaire qui sera à même de donner un avis spécialisé sur chacun des effets secondaires détecté.
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
PRISE EN CHARGE DES CANCERS DE LA VESSIE
(EXPERIENCE DU SERVICE D’ONCOLOGIE MEDICALE CAC DE SETIF). A PROPOS DE 100 CAS.
H.Benyoucef, K.Bouzid, N.Serrar , S.Braikia.
Service d’oncologie médicale CAC Sétif.
Introduction : Deuxième cancer urologique, il est plus fréquent
chez l’homme (plus de 80% des cas), d’histologie le plus souvent
de type carcinome transitionnel superficiel, et qui pose un problème de prise en charge diagnostic et thérapeutique.
Objectifs : Faire ressortir le profil des patients pris en charge dans
le service, le staging ainsi que l’attitude thérapeutique préconisée.
Matériels et méthodes : Etude rétrospective de 100 dossiers de
patients présentant un carcinome urothélial de la vessie colligés
au service d’oncologie médicale de Sétif recrutés à partir des différents services de chirurgie urologique de l’Est et du Centre Algérien, du 1 janvier 2015 au 31 juillet 2016. 87 hommes et 13
femmes, d’âge moyen de 64 ans avec des extrêmes d’âges allant
de 33 ans à 86 ans. Les troubles urinaires type brulures mictionnelles et hématurie sont les signes fonctionnels les plus souvent
retrouvés. Le type carcinome urothélial papillaire est le plus retrouvé et le grade 1 est le plus fréquent. 58% des patients présentent une tumeur superficielle et 20% des patients sont
métastatiques au moment du diagnostic, les métastases pulmonaires et osseuses sont les plus fréquentes. La mitomycine intra
vésicale est le traitement de référence dans le service des formes
superficielles et la poly chimiothérapie par voie systémique qui associe un sel de platine et la gemcitabine est le traitement de référence des formes infiltrantes ou métastatiques.
Conclusion : Le cancer de la vessie à notre niveau posent un
problème diagnostic et thérapeutique, la forme superficielle est
la plus fréquente mais pose un problème de récidive et les
formes infiltrantes ou métastatiques ont un mauvais pronostic et
pose un problème thérapeutique.
ASSOCIATION NEOPLASIE VESICALE ET
NEOPLASIE PROSTATIQUE. A PROPOS D’UN CAS
H. Benyoucef, K. Bouzid, N. Serrar, S. Braikia.
Service d’oncologie médicale CAC Sétif.
Nous rapportons le cas du patient A.A âgé de 67 ans admis à notre
niveau en novembre 2015, le début de la symptomatologie remontre à 3 mois auparavant marqué par des hématuries et des
brûlures mictionnelles. La TDM A/P objective une hypertrophie
prostatique, une biopsie mis en évidence carcinome prostatique.
Le bilan d’extension (TDM thoracique scintigraphie osseuse) est
sans particularité. Le patient a été opéré (prostatectomie avec cystectomie partiel). L’étude histologique de la pièce opératoire est en
faveur d’un carcinome prostatique score de Gleason 4=2+2 stade
pT2a avec carcinome urothélial stade pT3a. Le patient est mis
sous surveillance, après 6 mois il développe une récidive locale
dont la biopsie avec étude IHC en accord avec localisation rectal
d’un carcinome peu différencié dont l’origine urothélial est très compatible. Le patient a été orienté au service de radiothérapie ou il a
bénéficié de 35 séances de radiothérapie pendant 7 semaines.
LE LYMPHOME PRIMITIF DE LA FOSSE CEREBRALE POSTERIEURE: A PROPOS D’UNE OBSERVATION ET REVUE DE LA LITTERATURE.
Berguellah. A ; Laarouk. E ; Denni. M ; Djemaa. A
Service de radiothérapie CHU Constantine. Faculté de médecine, université
de Constantine 3.
Introduction: Le lymphome primitif du système nerveux central
(LPSNC) est un lymphome non hodgkinien (LNH), représente 3%
des tumeurs primitives du système nerveux central et 1-2% des
LNH, prend naissance dans le cerveau, la moelle épinière, les méninges ou l’œil à l’exclusion de toute localisation systémique. A
prédominance périventriculaire, la localisation fosse cérébrale postérieure (FCP) est exceptionnelle, classiquement la population à
risque est immunodéprimée, la médiane d’âge entre 50 et 60 ans.
Le sex-ratio 1,5, traitement par chimiothérapie, corticothérapie et radiothérapie ; de pronostic mauvais, avec risque de rechutes élevés.
27
Matériel et méthode : patient de 60 ans, immunocompétent,
OMS 3, évolution cinq mois par un syndrome cérébelleux avec
trouble du langage et la marche, à l’IRM formation tumorale vermio-hémisphérique droite unique de plus de 51.48 mm en hypo
signal T1 hyper T2 flair inhomogène rehaussée fortement par le
gadolinium comprimant le quatrième ventricule, biopsie par exérèse tumorale partielle, le diagnostic positif d’un LNH diffus à
grande cellule B, risque de malignité élevée, le bilan d’extension négatif, 3 cures de chimiothérapie type MVBP suivi de 2
cures aracyline, radiothérapie conformationnelle à l’accélérateur mutilâmes, encéphale in toto de consolidation afin d’englober l’ensemble des méninges cérébrales 40 Gy + boost FCP 5
Gy en fractionnement classique.
Résultats : 1 mois après traitement, les céphalées ont disparues avec
reprise de la marche, au scanner cérébral régression du volume tumorale actuellement est en rémission clinique et radiologique.
Discussion : Les modalités d’irradiation rapportées dans la littérature sont très variables ; les doses délivrées à l’encéphale
in toto varient entre 26 et 54 Gy, le boost reste controversé, la
réduction de dose en cas de RC après chimio est en cours
d’évaluation dans plusieurs études.
Conclusion : en choisissant la meilleure modalité, la radiothérapie garde une place importante dans le contrôle local des
LPSNC chez les patients de moins de 60 ans et probablement
sur la survie globale.
COMPARAISON DES PROFILS EPIDEMIOLOGIQUES
DU CANCER DE LA PROSTATE ENTRE L’OUEST ALGERIEN (SAIDA & ORAN) ET L’OUEST MAURITANIEN (NOUAKCHOTT)
Berroukche Abdelkrim*,1, Mohamed Lamine Ely2,3
1. Laboratoire de bio-toxicologie, pharmacognosie et valorisation biologique
des plantes, Département de Biologie, Faculté des Sciences, Université
Tahar-Moulay de Saida 20000, Algérie.
2. Département de biologie, Faculté des sciences, Université Tahar-Moulay
de Saida 20000, Algérie.
3. Centre national d’oncologie et hôpital d’Amitié de Nouakchott, Mauritanie.
Objectifs : Cette étude tend à contribuer à la réalisation d’une
comparaison entre deux profils épidémiologiques du cancer de
la prostate (CaP) chez des patients issus de deux populations
maghrébines différentes (Algérie et Mauritanie).
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, réalisée
entre 2014-2016, portant sur une série de 124 cas de CaP dont 64
patients Algériens colligés au service d’oncologie de l’hôpital de
Saida et le service d’urologie du CHU d’Oran et 60 patients Mauritaniens hospitalisés dans le centre national d’oncologie et l’hôpital
d’Amitié de Nouakchott. Un suivi biologique du marqueur tumoral
PSA (antigène spécifique de la prostate) a été effectué, chez les
deux populations, dans des laboratoires d’analyse de biologie médicale utilisant la même technique de dosage sérique du PSA.
Résultats : L’âge médian n’est pas significativement différent
entre les deux populations de patients atteints de CaP; 74 ans
chez les patients Algériens et 70 ans chez les patients Mauritaniens. Il n’a pas été observé une corrélation significative entre
l’âge des patients de deux pays et le PSA (p ˃ 0,05) alors
qu’une corrélation positive significative entre les protocoles opératoires utilisés et le PSA a été présente (p = 0,032).
Conclusion : Le cancer de prostate affecte essentiellement les
hommes âgés de plus de 50 ans dans les deux pays maghrébins et cette étude comparative a montré les mêmes méthodes
de dépistage, de diagnostic et de traitements thérapeutiques du
CaP utilisées dans les deux pays.
Mots clés : Cancer de prostate, Oncologie, Urologie, PSA.
ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE DES CANCERS HEMATOLOGIQUES DE L’ENFANT DANS LA WILAYA
D’ORAN DE 1996 A 2014
F/Z. Besbes, F. Bendjelid, H. Messid, A. B. Derkaoui,
N. Nait Bahloul, N. Guetarni F. Ammour, Z. Ahmed Fouatih
Introduction : dans ce travail, nous désignerons par cancers hématologiques, les cancers primitifs dont les localisations sont
28
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
codées C.40 dans la CIMO3. Les cancers décrits sont survenus chez des sujets âgés de 0 à 15 ans révolus.
Objectif : décrire les caractéristiques épidémiologiques des cancers hématologiques de l’enfant dans la wilaya d’Oran sur une
période de 18 ans allant de 1996 à 2014 ainsi que leurs incidences (brute, standardisée et spécifique par âge).
Matériel et méthode : il s’agit d’une étude descriptive dont les
données ont été extraites du registre de cancer d’Oran qui est un
registre de population datant de 20 années et faisant partie du
réseau régional de l’ouest algérien. Le codage des localisations
et des morphologies des tumeurs se fait selon la CIMO (CIMO3 :
Classification Internationale des Maladies pour l’Oncologie, 3e révision) et la CIM 10 (Classification Internationale des Maladies,
version 10). La saisie et l’analyse se font par le Can-reg (logiciel
établi par le CDC d’Atlanta) et l’Epi-info version 6.
Résultats : le nombre de cas de cancers hématologiques notifiés
chez les enfants durant ces 18 années est de 152. Le sexe ratio
= 1,23 avec 84 cas chez le sexe masculin et 68 cas chez le sexe
féminin. Chez le sexe masculin, l’âge moyen est de 9,48±0,8 ans.
La localisation la plus fréquente est la moelle osseuse (environ
74%). La morphologie la plus fréquente est la leucémie SAI
(21,4%) suivie de la leucémie myéloïde aigue (20%) puis de la
leucémie lymphoïde SAI (15,5%). La tranche d’âge la plus touchée est celle des 10-15 ans (46,4%). Chez le sexe féminin, l’âge
moyen 8,39±1 ans. La localisation la plus fréquente est la moelle
osseuse. La morphologie la plus fréquente est la leucémie aiguë
(27,9%), suivie de la leucémie myéloïde aigue (22%) puis de la
leucémie lymphoïde (14,7%). La tranche d’âge la plus touchée
est celle des 10-15 ans (45,6%). Tableau 3.
Conclusion : les cancers hématologiques représentent 0.7% de
l’ensemble des cancers notifiés dans la wilaya d’Oran durant
ces 18 dernières années.
Tableau 3.
Sexe
Localisation
Masculin Leucémie lymphoïde
Féminin
Leucémie myéloïde
Leucémie SAI
Leucémie lymphoïde
Leucémie myéloïde
Leucémie SAI
Taux d’incidence Taux d’incidence
brut/100000 habi- standardisé/100000
tant
habitant
0,6
0,8
0,3
0,4
0,4
0,4
0,5
0.5
0.3
0,6
0.6
0.3
ASSOCIATION CANCER DE PROSTATE ET CANCER DE VESSIE : A PROPOS D’UNE OBSERVATION
Bettache GN, Boudinar FZ, Zeroual S, Sadji N, Louala F,
Azzouz N, BelaliaS, Betkaoui F, Rekai k, Zemmour A, Larbaoui B
Centre anti cancer «EHS Emir Abdelkader» Oran.
Le cancer de la prostate constitue le 1er cancer urologique chez
l’homme suivi par le cancer de la vessie, avec un pic d’incidence
chez le sujet âgé. La survenue simultanée d’un cancer de prostate et d’un cancer de la vessie pose un problème de prise en
charge thérapeutique. Nous rapportons le cas d’un patient qui
a présenté un cancer de prostate puis 4 ans après il a présenté
une néoplasie de la vessie.
Observation : Monsieur BM âgé de 77 ans diagnostiqué en 2011
d’un adénocarcinome prostatique Gleason 6 (3+3), PSA > 100
ng/ml métastatique au niveau osseux traité par hormonothérapie type analogue LH-RH, PSA nadir 21ng/ml
En 2015 devant l’apparition d’une hématurie macroscopique terminale une cystoscopie fut réalisée avec biopsie posant le diagnostique d’un carcinome urothélial de vessie localement
avancé. Chimiothérapie 1re ligne : gemcitabine + carboplatine
fut marquée par un mauvaise tolérance hématologique, avec à
l’évaluation une stabilité de la tumeur vésicale et une progression biologique des taux de PSA et apparition de nouvelles lésions osseuses ; passage à une chimiothérapie 2e ligne type
docetaxel et denosumab avec maintient de l’hormonothérapie ;
l’évolution fut marquée par une bonne réponse clinique, biologique et maintient de la stabilité au niveau de la tumeur vési-
cale ; au bout de 6 mois apparition de nouvelles lésions osseuses et une progression biologique, nécessitant la mise en
route de l’acétate d’abiraterone, l’état général du patient s’est
dégradé nécessitant l’arrêt de tout traitement spécifique et le
maintient de soins de support. Le patient est décédé 5 ans
après le diagnostique de sa néoplasie de la prostate en situation métastatique et 18mois après le diagnostique de la néoplasie vésicale. La prise en charge thérapeutique des patients
ayant une association de néoplasie de la prostate et de la vessie doit prendre en considération les facteurs pronostiques et
l’espérance de vie du patient, et doit être discuté en réunion de
concertation pluridisciplinaire.
PLACE INCONTOURNABLE DE L’IMMUNO-ONCOLOGIE DANS LE CANCER DU POUMON D’ORIGINE
PROFESSIONNELLE
Bordji Y1,3, Rezk-kallah B2,3
1.Service de médecine du travail, EPSP Hammam Bou-Hadjar,
Ain Témouchent. 2. Service de médecine du travail, EHU d’Oran.
3. Laboratoire de recherche santé environnement, Université d’Oran 1.
La part des cancers attribuable au travail représente entre 4 et
8% des nouveaux cas par an et sont pour 70% de type bronchopulmonaire. Les ouvriers non qualifiés sont les principales victimes avec une surmortalité dans certains secteurs (BTP,
combustibles). Ces cancers sont le plus souvent la conséquence
d’une exposition datant de dizaines d’années et à ce titre, le lien
entre les deux reste difficile à établir. Le cancer du poumon reste
l’un des plus meurtriers des cancers. Alors que les thérapies ciblées ont permis d’aider certains patients. Une nouvelle stratégie thérapeutique à changer la prise en charge. Il s’agit de
l’immuno-oncologie. L’objectif de notre étude est de faire bénéficier le salarié en activité ou en retraite atteint d’un cancer du poumon d’une indemnisation et d’une prise en charge par un
traitement immuno-oncologique pour combattre la maladie et prolonger leur durée de vie. Parmi les 85 maladies présumées d’origine professionnelles en Algérie, huit tableaux réparent le cancer
broncho-pulmonaire primitif. Les agents cancérogènes responsables sont les rayonnements ionisants, l’acide chromique et les
chromates et bichromates alcalins ou alcalinoterreux et chromate
de zinc, les produits de distillation des houilles et des pétroles,
l’arsenic et composés minéraux, l’amiante, les opérations de grillage, des mates de Nickel, la Sidérose professionnelle par inhalation de poussières ou fumées, le bischlorométhyl éther. La
sous-déclaration des maladies professionnelles est souvent liée
à la méconnaissance par le salarié et l’employeur de la règlementation en vigueur ; à l’absence de la recherche d’une étiologie professionnelle par les médecins traitants pour certaines
pathologies et à une législation basée sur les tableaux de maladies professionnelles, par ailleurs, trop rigide.
CANCER DU SEIN A UN STADE PRECOCE :
QUELLE PREVALENCE DANS LA POPULATION
DE FEMMES ACTIVES
Bordji Y.
Service de médecine du travail, EPSP Hammam Bou-Hadjar, Ain Témouchent, Algérie.
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme.
Il représente plus du tiers de l’ensemble des nouveaux cas de
cancer chez la femme. Lorsqu’un cancer du sein est diagnostiqué, il est important d’en déterminer le stade. La stadification
décrit dans quelle mesure un cancer s’est propagé et permet
de déterminer si le cancer du sein est à un stade précoce, localement avancé ou métastatique. Le carcinome canalaire
in situ est le type de cancer du sein non infiltrant le plus courant. L’objectif est d’évaluer la prévalence des travailleuses atteintes du cancer de sein à un stade précoce chez les femmes
en activité professionnelle. Il s’agit d’une enquête rétrospective
menée pendant une durée de dix ans de juin 2006 à juin 2016.
La population de l’étude est exclusivement féminine. Elle est
composée de 738 salariés. Le nombre d’employées atteinte de
cancer du sein est de 13 cas. Le dépistage a permis de diag-
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
nostiquer plus de la moitié des cas et ce durant les trois dernières années. Le carcinome canalaire in situ est dominant il représente 11 cas soit une prévalence de 1.5%. Comme tout acte
médical, le dépistage organisé du cancer du sein présente à la
fois des avantages et des inconvénients. Pour optimiser ses bénéfices et limiter ses effets négatifs, ce programme s’appuie sur
des critères scientifiques stricts, ainsi que sur une démarche
d’assurance-qualité régulièrement révisée.
CARCINOMES DE LA TROMPE DE FALLOPE.
A PROPOS D’UN CAS CLINIQUE
S. Bouacha, W. Naidja, N. Kouadri, H. Djedi
Service d’oncologie médicale. Centre anti cancer CHU Annaba.
Introduction : Les cancers épithéliaux primitifs de la trompe, le
plus rare de tous les cancers gynécologiques, représentent 0,1
à 1,98% de l’ensemble des cancers gynécologiques et mammaires. Du fait de la proximité de l’utérus et de l’ovaire, le diagnostic de cancer primitif de la trompe est très difficile à affirmer
et repose sur des critères très rigides. Sa fréquence est souvent sous-estimée du fait des similitudes cliniques, histopathologiques et évolutives avec la pathologie ovarienne d’où la
difficulté et le retard diagnostique à l’origine du pronostic péjoratif de ces cancers et la non codification du traitement.
Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 68
ans, sans antécédents pathologiques particuliers, O/D à Annaba.
En juin 2015 elle se plaignait d’une augmentation du volume abdominal ; la motivant à consulter ou une échographie abdominopelvienne a objectivé une formation mixte solido-kystique
pariétale antérieure de siège ombilicale, dont l’étude histologique
était en faveur d’une prolifération carcinomateuse probablement
secondaire. L’IRM et la TDM AP retrouvaient une masse annexielle latéro-utérine droite de 4cm de grand axe, une hernie
ombilicale siège de trois formations tissulaires juxtaposées à
contours irréguliers dont la plus volumineuse été de 2 cm de diamètre d’allure secondaires. Le reste du bilan d’extension négatif
et le taux sanguin du Ca125 à 2 fois la normale. Une colpo-hystérectomie totale avec annexectomie bilatérale, appendicectomie
et omentectomie ont été réalisés en juillet 2015 ; dont l’anatomie
pathologie avait révélé un carcinome papillaire séreux de haut
grade de la trompe droite avec métastases épiploïque et pariétale
diffuses, stade IIIc de FIGO. La patiente a ensuite bénéficié de 8
cycles de chimiothérapie à base de paclitaxel, carboplatine. Une
évaluation après 4 cures été en faveur d’une bonne réponse, et
après fin de traitement on a constaté une réponse complète ; disparition totale des lésions de carcinose péritonéale.
Conclusion : Cancer rare d’étiologie inconnue. Les signes cliniques sont souvent dissociés et parfois trompeurs. Le diagnostic préopératoire est cependant possible ; à une condition
primordiale, y penser. Le traitement est similaire à celui du cancer de l’ovaire. Des études sont attendues pour une meilleure
définition de la maladie, du rôle des taxanes en chimiothérapie
de première ligne et des facteurs pronostic.
CONTRIBUTION A LA RECHERCHE DE L’ASSOCIATION ENTRE LES POLYMORPHISMES TP53
ARG72PRO ET MDMD2 309T > G ET LA SURVENUE DU RETINOBLASTOME DANS UN ECHANTILLON DE LA POPULATION ALGERIENNE
A. Mama Boubkeur1, L. Louhibi1, F.Z. Moghtit1,
R. Abderrahmane1, K. Mahmoudi2, M. Aberkane3, N.Saidi- Mehtar1.
1. Laboratoire de génétique moléculaire et cellulaire. Département de génétique moléculaire appliquée. Faculté des sciences de la nature et de la vie.
Université des Sciences et de la Technologie d’Oran (USTOMB), Oran,
31000, Algérie.
2. Faculté de médecine, Université d’Oran, 3100, Algérie.
3. Hôpital pédiatrique de Canastel, service d’ophtalmologie. Oran.
Le rétinoblastome est une tumeur pédiatrique oculaire rare survenant généralement avant l’âge de 5 ans. Son incidence est
décrite autour de 1 sur 15 000 à 20 000 naissances. L’inactivation bi-allélique du gène RB1 constitue la principale origine génétique du développement tumoral. La perte du gène RB1 ne
29
confère pas un avantage de croissance du fait d’une activation
de la voie p53. Des évènements qui viendraient bloquer ou atténuer cette voie semblent donc nécessaires pour le développement du rétinoblastome tel que le gène suppresseur de
tumeur TP53 et le proto-oncogène MDM2 qui régule négativement p53. En effet, les liens étroits entre MDM2, TP53 et RB1
dans la tumorigénèse du rétinoblastome font que le polymorphisme du codon 72 qui siège au niveau de l’exon 4 du gène
TP53 ainsi que le SNP309 T>G du gène MDM2, seraient de
bons candidats dans le développement de ce cancer. L’objectif
de ce travail, était de réaliser une étude cas/témoin afin de rechercher une éventuelle association entre le SNP c.2015 G>C
du gène TP53 (p.Arg72Pro, rs1042522) et le SNP T309 G du
gène MDM2 (rs2279744) dans la survenue du rétinoblastome
sur un échantillon de la population Algérienne. Cette étude a
concerné 73 sujets atteints de rétinoblastome et 100 sujets normaux non apparentés. Le génotypage des deux polymorphismes a été réalisé par PCR/RFLP. Nos résultats ont montré
qu’il n’existe aucune association entre les deux polymorphismes
et la survenue du rétinoblastome dans la population Algérienne
(p>0,05). Ce résultat pourrait exclure l’éventuelle implication de
ces polymorphismes dans la survenue du rétinoblastome dans
notre population. En conclusion, une étude sur un plus grand
nombre de sujets doit être réalisée afin de confirmer ou d’affirmer nos résultats. Il serait également intéressant d’explorer
d’autres polymorphismes des gènes de la voie p53 susceptibles d’être impliqués dans la survenue du rétinoblastome.
Mots clés : Rétinoblastome, RB1, TP53, MDM2, Arg72Pro, T309G, PCR-RFLP.
EVALUATION DES ACTIVITES DE DEPISTAGE
DU CANCER DU COL DE L’UTERUS AU NIVEAU
DE LA WILAYA DE BECHAR ENTRE 2009 ET 2013
Boublenza L.1, Chiah B.1, Sidaoui A.1, Berbaoui Y.2
1. LAMAABE, Département de biologie, Faculté SNV-STU, Université de
Tlemcen.
2. Service de dépistage du cancer du col de l’utérus, Clinique Kerroumi
Mohammed, Bechar.
Le cancer du col de l’utérus qui est un véritable problème de santé
publique, il occupe la deuxième place des cancers ciblant la population féminine en Algérie. Le but de cette étude visant à évaluer
les activités de dépistage du cancer du col de l’utérus au niveau de
la wilaya de Bechar. Dans ce cadre d’étude, l’évaluation a estimé
5 580 frottis cervico-utérin réalisés entre les années 2009 et 2013,
dont le taux de réalisation le plus important était de 26% en 2011.
Les Frottis ont été réalisés à un âge tardif, avec un pic majeur observé entre 41 et 45 ans, (21%). Le taux des frottis était jugé de
bonne qualité dans 60,2%. Les changements réactionnels bénins
représentaient 49,8%, essentiellement inflammatoires, alors que
35,3% des frottis effectués étaient normaux. Les anomalies des
cellules épithéliales ont représenté 4,1% de l’ensemble de frottis.
Les pouvoirs publics sont interpellés pour mettre en place une politique de dépistage organisé. Pour atteindre le taux optimal de dépistage, des efforts devraient être développés en matière de
sensibilisation, afin d’encourager l’émetteur (corps de la santé) et
le récepteur (la population cible) à ce type d’action publique.
Mots clés : cancer, col, Frottis, dépistage, Bechar.
CARYOTYPE ET CELLULES TUMORALES :
INTERRETS ET LIMITES. EXPERIENCE DU
LABORATOIRE DE GENETIQUE MEDICALE
APPLIQUEE A L’OPHTALMOLOGIE
Boucif-Debab Zoulikha1,2 Y.S Brachemi1,2, A.N. Messal3 I. Belaid1, T. Sahraoui 2, FZ. El Kebir ², A. Idder ¹.
1- Laboratoire de génétique médicale appliquée à l’ophtalmologie. E.H.S d’ophtalmologie d’Oran. 2- Laboratoire de biologie du développement et de la différentiation. Université d’Oran Es Sénia. 3- Département de Génétique
Moléculaire Appliquée. Université des sciences et de la technologie d’Oran.
Le caryotype permet l’étude de la garniture chromosomique d’un
individu et décèle les remaniements génétiques, constitutionnels
ou acquis, portant au moins sur 1 “bande” soit environ 103 à 104 K
bases. Cet examen peut être réalisé selon l’indication sur lymphocytes sanguins ou cellules tumorales (dont moelle osseuse).
30
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Les cellules sont mises en culture, éventuellement en présence
d’un mitogène, les mitoses sont bloquées en métaphase par un poison du fuseau, les chromosomes dispersés par choc hypotonique
et une succession de bandes sur chaque chromosome est mise en
évidence par les techniques de marquage. Nous rapportons notre
expérience sur des cellules tumorales analysées au niveau du laboratoire de génétique médicale appliquée à l’ophtalmologie et spécialisé en cytogénétique, les anomalies sont de type acquises, nous
présentons deux formes :
- Les leucémies, elles sont caractéristiques : cas de la leucémie myéloïde chronique.
- Les tumeurs solides, elles sont généralement multiples par
contre le caryotype constitutionnel du malade reste normal (un
seul organe est touché, les autres organes sont normaux). La
réalisation des caryotypes sur les cellules tumorales reste un
examen très précieux dans le diagnostic de certains cancers
particulièrement les leucémies. Cependant nous faisons face à
certaines difficultés techniques (sensibilité et résolution).
Mots clés : Caryotype, Chromosome, Tumeurs solides.
QUEL EST LA MEILLEURE OPTION POUR LA PRISE
EN CHARGE D’UN SEMINOME TESTICULAIRE
STADE II ? A PROPOS D’UN CAS.
A. Boudersa, A. Alidra, N. Neche, H. Djedi,
Centre anti cancer CHU Annaba.
Introduction : Les tumeurs germinales testiculaires sont rares,
elles représentent 1 à 2% des cancers humains, et la première
chez les adolescents et cancer du jeune adulte. En Algérie, selon
l’INSP d’Alger 2012 : 0,9/100 000 H. La chimiothérapie basée sur
les sels de platine a considérablement modifié le pronostic. La
révolution thérapeutique comme le résultat de l’individualisation
des facteurs pronostic permettant l’adaptation de stratégie médico-chirurgicale basée sur le stade clinique et la biologie.
Observation : Nous rapportons le cas d’un patient 17 ans, lycéen
ayant des antécédents d’ectopie testiculaire droite opéré à l’âge
de 4 ans (orchidopexie), il s’est présenté pour la prise en charge
d’un séminome testiculaire IIA, et il a subi une orchidectomie droite,
TDMTAP post opératoire : multiples adénopathies rétro péritonéale
iliaque et péri aortique, le plus volumineux est 13 mm (IIA) + lyse
de l’isthme L5, la scintigraphie est négative, patient asymptomatique, PS 1. Après discussion multidisciplinaire, une chimiothérapie
adjuvante a été proposée: cisplatine + étoposide, le patient a reçu
4 cures ; la TDM TAP post chimiothérapie ont montré une régression complète des adénopathies rétro péritonéales, il n’a pas reçu
une radiothérapie ; Enfin nous lui avons mis sous surveillance. Un
mois plus tard, nous avons reçu le patient avec des douleurs lombaires intenses, mauvais état général, perte de poids, PS 3, une
IRM lombaire a été demandée, il montre des ganglions volumineuses rétro péritonéales la plus volumineuse mesure 60 mm +
lésions osseuses nodulaires: une hémopathie maligne ou un lymphome ont suspectés (biopsie ganglionnaire avec IHC : métastases ganglionnaires d’un séminome), la biopsie osseuse non
réalisée a cause de l’état général très altéré du patient. Nous avons
décidé de mettre le mettre sous chimiothérapie 2e ligne type endoxan, il a reçu une seule cure de chimiothérapie et il est mort.
Discussion : Pour ce patient, nous avons choisi l’option d’une
chimiothérapie adjuvante, mais la maladie se progresse en
moins de deux mois, et cela nous permet de poser une question: si une radiothérapie adjuvante a été proposée immédiatement, quelle sera l’évolution de la maladie ?
Conclusion : Jusqu’à ce jour, il n’y a pas de standard dans la prise
en charge des séminomes stade II; elle diffère selon les écoles et
les différentes équipes. L’identification de nouveaux facteurs pronostiques peut aider pour une meilleure décision thérapeutique.
CLINICO-EPIDEMIOLOGICAL AND MANAGEMENT
OF GASTRIC ADENOCARCINOMA.
F.Z Boudinar, K. Rekai, N.G. Bettache, B. Larbaoui
Department of medical oncology, CAC Emir Abdelkader Oran. Algeria.
Introduction: The incidence of gastric cancer varies widely by
country and population. The gastric cancer is the fourth most
frequently occurring malignancy and the most common cause of
death from cancer worldwide. 80-90% of patients are ultimately
diagnosed at an advanced stage. Surgical resection of the local
disease is the gold standard therapy; chemotherapy and radiotherapy have improved loco-regional control rates and distance.
The prognosis is poor with a survival rate at 5 years not exceeding 15% for all stages combined.
Objective: The aim of our study was to analyze the clinic-epidemiological and therapeutic characteristics of patients diagnosed with gastric adenocarcinoma in a 3 year period.
Patients and methods: We retrospectively analyzed 80 patients
with gastric carcinoma admitted to the medical oncology department between January 2012 and december 2015.
Results: All of our patients was from the west Algeria. The mean
age was 57 years, with range (28-87 years), 55 male and 25 female, the performance status was score 1 (45 patients), score
2 (26 patients), score 3 (9 patients).
Risk factors: tobacco (54,5%), alcohol tobacco (6%) gastric
ulcer (13,43%). 50% localized in antrum, 20,5 %fundus, 17%
cardia.the histological diagnosis was confirmed in all cases with
100% of adenocarcinoma from endoscopy. HER2 : 3+ found in
6,45% .According to TNM classification, the majority of patients
were in stage III ( 55%), stage IV (43,22%), only 3% were in
stage I. 64,5% of patients received chemotherapy, neo-adjuvant
chemotherapy in 5%, adjuvant in 47,5%, palliative in 47,5%.
58,06% of patients received one line, 4,83% received 2 lines,
1,61% received 3lines.the response was stability in 30 %, RC in
1,61%, RP 11,11%, progression 39 %.
Conclusion: The majority of patients was diagnosed at late stages,
with explains the poor prognosis of these cancer. A greater understanding of molecular changes associated with gastric cancer
is needed to guide surgical and medical therapy .the strategy in
the multidisciplinary management can improve the prognosis.
SECONDARY BREAST CANCER AFTER TREATMENT OF THE LYMPHOMAS: A RETROSPECTIVE
STUDY OF 12 CASES
Boudinar F/Z1, Boukerche A2 , Larbaoui B1.
1. Department of medical oncology CAC “ Emir Abdelkader” Oran. Algeria.
2. Department of radiotherapy CAC “ Emir Abdelkader” Oran. Algeria.
Introduction: Secondary breast cancer represents 6 to 9% of secondary neoplasia after treatments for lymphomas. Mostly they appear 10 years after the end of treatments for lymphomas. The most
important risk factors are mantle field irradiation and the young age.
The means of screening and treatments are still in discussion.
Materials and methods: Retrospectively, we report 12 cases of
secondary breast cancer after treatments for lymphomas, admitted at our department between 2005 to 2014.
Results: Mean age is 33 years, range (19- 49) years, 11 patients
was Hodgkin lymphoma, 1 case NHL The stage IB in 1 case, 3
cases ST IIA, 3 cases ST IIB, 2 cases ST IIIB, 3 cases ST IVB.
The treatment was chemotherapy in all patients ABVD/MOPP (4
to 12 cycles), cervical radiotherapy 35 gy in 1 case, mantelet in
8 cases, mantelet+y inverse in 2 cases (35-40 gy) the mean
time of appear the breast cancer was 138 months (60-264). The
treatment of breast cancer was surgery (PATEY) in 9 cases,
chemotherapy in 7 cases, anything in 2 cases evolution 6 cases
on life, 3 dead, 2 cases PDV.
Conclusion: Breast cancer is the most frequently secondary
cancer after the treatments for lymphomas. It’s necessary to
control with radiological methods for these women.
COMMENT DETERMINER LA DENSITE OSSEUSE
DE L’EXTREMITE DISTALE DE L’HUMERUS
A L’AIDE DE LA RADIOLOGIE ?
Boudine Leila, Grine Iman, Boukabache Leila,
Hammoudi Si Salah.
Laboratoire d’anatomie médico-chirurgicale, Faculté de médecine. Alger.
Laboratoire d’anatomie Normale, Faculté de médecine. Constantine.
Introduction : Les ostéosynthèses des fractures complexes de
l’extrémité distale de l’humérus sont parfois des échecs du fait
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
d’une ostéoporose avancée. Le but de cette étude est d’évaluer
et de comparer 3 méthodes permettant de déterminer la qualité
osseuse de l’extrémité distale de l’humérus.
Matériel et méthode : la densité osseuse (DO) de 21 humérus
distaux a été déterminée par la technique de l’absorptiométrie
bi-photonique à 2 niveaux. Puis un scanner et des radiographies
de face stricte ont été réalisés. La densité de l’os spongieux a été
estimée à l’aide de l’imagerie scannographique. L’index corticomédullaire (CMI) a été calculé comme étant l’épaisseur corticale
divisée par la largeur diaphysaire sur les radiographies de face.
Résultats : la DO moyenne était de 0.559 g/cm2. Les spécimens
masculins avaient une DO significativement meilleure que celle
des spécimens féminins. Le CMI était en moyenne de 1, 431 et
la densité spongieuse métaphysaire mesurée au scanner était
de 0.444 g/cm2. Une corrélation significative a été trouvée entre
la densité spongieuse métaphysaire et le CMI (r=0,61).
Discussion : La mesure de l’indexe cortico-médullaire directement sur des radiographies de face de l’humérus distal permet
une évaluation de la densité osseuse de l’humérus distale ; cette
mesure est plus facile que celle faite sur le scanner qui n’est pas
toujours facile d’accès en urgence lors d’une fracture de la palette
humérale et bien entendu qu’avec la densitométrie osseuse.
Cette donnée est très importante pour l’évaluation de la qualité
osseuse qui aidera le chirurgien dans sa décision thérapeutique.
SYNDROME DE CANCERS MULTIPLES.
A PROPOS D’UN CAS.
M. Boudour, M. Oukkal.
Clinique d’oncologie médicale Amine Zirout (COMAZ), CHU Beni Messous,
Alger.
Introduction : Le tabac dégrade de nombreuses substances
toxiques qui provoquent des cancers notamment les cancers
multiples qui se définissent par l’existence d’une ou plusieurs
tumeurs primitives dans des organes différents.
Présentation du cas : Nous rapportons l’observation d’un patient
K.M âgé de 57 ans suivi à notre service d’oncologie médicale
Amine Zirout (COMAZ) depuis 2013 pour la prise en charge
d’une néoplasie du larynx associée à une néoplasie du rectum.
Dans ses antécédents on retrouve un tabagisme a raison de 80
paquets/an sevré actuellement. L’histoire de sa maladie remonte à aout 2013 marqué par une dysphonie l’exploration par
un scanner cervico-thoraco-abdomino-pelvien revient en faveur
d’un processus tumoral laryngé transglottique métastatique
(adénopathies cervicales bilatérales multiples) associé à un
processus circonférentiel irrégulier et asymétrique du moyen rectum. Des biopsies ont été faites :
- sur le processus sus glottique : carcinome épidermoïde bien
différencié mature sus glottique
- sur le processus rectal : adénocarcinome moyennement différencié et remanié de la muqueuse rectale.
Le malade a reçu une chimiothérapie type (capécitabine + oxlaliplatine + cétuximab) 19 cures devant la récidive rectale un
changement de protocole a été fait type (folfiri +bévacizumab)
il en a reçu 5 cures.
Conclusion : Le tabac arrive en tête de toutes les causes de
cancers évitables, et devant l’association de plusieurs cancers
la prise en charge dépend du pronostic le plus péjoratif.
LEUCEMIE MYELOMONOCYTAIRE JUVENILE.
A PROPOS D’UN CAS
F/Z. Boudouaya, C. Boubidi, N. Benmouffek , N. Belaziz ,
F. Boulahmer, A. Mekki*
Service de pédiatrie A CHU Neffissa Hamoud*
La leucémie myélomonocytaire est une hémopathie maligne
clonale rare et agressive de la petite enfance, caractérisée par
une prolifération médullaire excessive des monocytes et des
macrophages fréquemment associée à des caractéristiques cytologiques évocatrices de myélodysplasie sans blocage de différentiation des monocytes/macrophages. Le diagnostic des
LMMJ est rendu difficile par l’hétérogénéité de leur présentation. La splénomégalie reste le signe le plus constant. Une pâ-
31
leur, des adénopathies, des signes respiratoires ou cutanés
peuvent s’y associer. Le frottis sanguin montre une monocytose
(> 1 G/L) associée à une myélémie, et des polynucléaires basophiles anormaux. Aujourd’hui, le typage génétique fait partie
intégrante de la démarche diagnostique d’une LMMJ et permet
d’identifier une mutation dans plus de 90% des cas. Le pronostic des LMMJ est globalement sombre. Le seul traitement potentiellement curatif est la greffe de moelle osseuse avec 35%
de rechute post greffe. Nous rapportons le cas de nourrisson Z.
Skender âgé de 5 mois, sans antécédents familiaux ou personnels pathologiques particuliers porteur d’une leucémie myélomonocytaire juvénile révélée par une splénomégalie.
Examen d’admission : syndrome tumoral : hépatomégalie globale
+ splénomégalie IIl. Absence de syndrome hémorragique. Eruption
cutanée. Absence de signe clinique évocateur d’un syndrome de Noonan ou de neurofibromatose type 1. Hémogramme : GB=37
000/mm, Pn 12000 (32%), Lym 15000 (41%), Mono 4800 (13,2%).
Hb : 12g/dl (VGM 77 fl, CCMH 34 g/dl). Plt : 112 000/mm 3. Frottis
sanguin : GB : hyperleucocytose avec une monocytose supérieure
à 19%, une myélémie constituée de quelques myélocytes, métamyélocytes, absence de blastes. GR : anisocytose avec microcytose. Plt : ++. Médullogramme : signes de dysmyélopoièse sans blastose. Etude génétique : présence de la mutation c.214 G ˃ A
(p.Ala72Thr) exon 3 du gène PTPN11. Prise en charge : surveillance.
Evolution : après un recule de 18 mois notre enfant présente
une stabilisation clinique et biologique malgré qu’il réunie deux
critères de mouvais pronostic (hémoglobine F élevée et le type
de mutation du gène PTPN11).
PRISE EN CHARGE DES KCS DE VESSIE CHEZ
SUJETS AGÉS
B. Boudra, W Boughrara, A. Djemaa
Service de radiothérapie oncologie, CHU Ibn Badis - Constantine
Centre anticancéreux de Constantine.
Objectifs : Faire apparaître le profil épidémiologique, diagnostic
et thérapeutique.
Patients et méthodes : étude rétrospective de 2007 à 2010 ou 44
patients âgés de plus de 70 ans ont été recrute au service de radiothérapie. Les survies calculés par la méthode de Kaplan-Meyer.
Résultats : La moyenne d’âge est de 76 ans, 3 femmes et 41
hommes ; 35 pts soit 79% sont tabagique et un IK< 70% chez 22
pts soit 50% ; Batna, Constantine et Sétif sont les régions les plus
touchés avec un taux de 60%, le carcinome épidermoïde représente 27% et le carcinome transitionnel 73% ; les stades T3 et T4
représente 49% ; T2 : 22% et TX ; 29%. 6 pts sont métastatiques
d’emblée. 6 pts ont bénéficié d’une association chimiothérapie et
radiothérapie. 6 autres pts ont bénéficiés d’une radiothérapie palliative seule. 32 patients ont eu une radiothérapie exclusive à visée
curatrice. La survie globale à 2 ans est de 29%.
Conclusion : La radiothérapie seule était bien tolérée chez les patients. Les protocoles de radio-chimiothérapie concomitante avec
radiothérapie bifractionnée et hypofractionnée n’ont pas donné de
complications majeures, les résultats s’expliquent par le taux élevé
des stades localement avancés et l’IK bas chez la moitié des patients. L’intérêt de soins de support et une diététique personnalisée doivent faire partie intégrante des protocoles de prise en
charge en oncogériatrie. La prise en charge est obligatoirement
multidisciplinaires par les urologues, les oncologues médicaux,
les oncologues radiothérapeutes et les onocogériatres.
RADIOTHERAPIE CONFORMATIONNELLE DES
CANCERS DE LA PROSTATE. A PROPOS D’UNE
SERIE DE 41 PATIENTS
B. Boudra ; W. Boughrara ; A. Djemaa
Service de radiothérapie oncologie, CHU Ibn Badis - Constantine
Centre anticancéreux de Constantine.
Introduction : Il s’agit d’une évaluation des effets secondaires
immédiats d’un traitement par radiothérapie 3D conformationnelle avec escalade de doses.
Patients et méthodes : Il s’agit de 41 patients traiter au CAC de
Constantine en 2014 pour un ADK de la prostate localement avance.
32
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Résultats : L`âge moyen est de 67,8 ans, le délai moyen de
consultation est de 12 mois, les signes cliniques révélateurs sont
les signes de prostatisme (pollakiurie, rétention urinaire, dysurie).
Dans 98% des cas il s`agit d`un ADK, dont 82% le score de
Gleason est > 7, 18% < 7. Les stades III et IV représentent 65% ;
les stades II 35%. Les PSA > 20 : 59% et les PSA < 20 : 41%
avec un IK > 80%. 17 de Nos patients ont bénéficiés d’une radiothérapie conformationnelle en 3D à la dose de 74Gy aux
rayons X 18 MV associée à une hormonothérapie, 21 patients
sont métastatique d’emblée et 3 patients opérés avec marges
infiltrés. 70% des patients ont présenté des diarrhées à la troisième semaine du traitement ; 2 patients une radio-épithélite à
la 5e semaine n’ayant pas nécessite l’arrêt du traitement. La radiothérapie a été bien tolérée par tous les patients, 2 patients
ont présenté des métastases, l’un ganglionnaire six mois après
la fin de la radiothérapie et l’autre osseuse onze mois après la
fin de la radiothérapie. 15 patients soit (88%) ont un recul de
plus de 16 mois sans signes de récidive, 2 patients présentent
des troubles du transit et 1 patient une cystite grade II, quelques
patients ont évoqués une baisse de la libido que nous avons
mis sur le compte de l’hormonothérapie.
Conclusion : Le peut d’effets secondaires remarqués et que
avons gérés facilement nous encouragent à poursuivre ce travail (escalade de dose) garant d’un bon résultat thérapeutique
tout en prenant en compte au départ deux paramètres qui à
mon sont importants ; l’IK qui doit être > 80% et un très bon
contourage des volumes cibles et des organes à risques.
IMMUNOTHERAPIE : NOUVELLE ARME CONTRE
LE CANCER DE LA PROSTATE. REVUE DE LA LITTERATURE
W. Boughrara
Centre anticancer. CHUC.
Introduction : L’adénocarcinome prostatique représente la troisième
cause de décès par cancer chez les hommes dans les pays développés. La prise en charge est alors chirurgicale ou par radiothérapie. Les cas métastatiques sont traités par privation androgénique
et l’introduction d’une chimiothérapie par docétaxel. Les formes résistantes à la castration bénéficient d’hormonothérapies (acétate
d’abiratérone et enzalutamide) et de thérapies ciblées à tropisme
osseux telles que le dénosumab. La première autorisation de mise
sur le marché (aux Etats-Unis), en 2010, d’une immunothérapie anticancéreuse thérapeutique contre le cancer de la prostate : le sipuleucel-T, immunothérapie cellulaire active autologue.
L’adénocarcinome de la prostate : un cancer immunogénique. Le
fait que le cancer de la prostate soit la cible de la première immunothérapie anti tumorale validée, l’adénocarcinome prostatique exprime fortement de très nombreux antigènes associés aux tumeurs
comme le plus connu d’entre eux, le PSA, mais aussi la PAP, le
PSMA, le PSCA, MUC-1, STEAP-1. Ces TAA constituent des cibles spécifiques de l’immunité cellulaire anti tumorale, et tout particulièrement des lymphocytes T CD8 cytotoxiques. De plus, les
traitements conventionnels du cancer de la prostate, radiothérapie et hormonothérapie anti-androgénique, induisent des modifications immunologiques favorables à l’immunité anti tumorale.
Stratégies d’immunothérapie anti tumorale du cancer de la prostate : L’immunothérapie anti tumorale repose conjointement sur
l’immunité innée via les lymphocytes Natural Killer et sur l’immunité adaptative par le biais des cellules présentatrices d’antigènes, les cellules dendritiques essentiellement, puis des
effecteurs cellulaires T et tout particulièrement des CTL. Trois
étapes principales doivent se succéder pour obtenir une réponse immunitaire anti tumorale : la présentation antigénique,
l’activation des effecteurs cellulaires et le homing au sein de la
tumeur de ces effecteurs cytotoxiques. De façon théorique, ces
interventions sont classées en stratégies d’immunothérapies
passives et actives. L’immunothérapie passive correspond à
l’administration d’anticorps spécifiques et à la thérapie cellulaire
adoptive. L’immunothérapie active vise l’amplification d’une
réaction immunitaire cellulaire spécifique vis-à-vis d’un antigène
tumoral par une vaccination thérapeutique.
Limites actuelles et perspectives : Ces limites sont inhérentes à
toute nouvelle stratégie thérapeutique hautement spécialisée,
à savoir un coût de développement colossal, une standardisation et une reproductibilité encore difficiles et des résultats chez
l’homme encore limités. Une autre limite de ces immunothérapies est l’évaluation de la réponse tumorale. Les perspectives
sont alléchantes car il s’agit tout de même d’associer une nouvelle classe thérapeutique à l’arsenal anti tumoral actuel.
Conclusion : Les stratégies d’immunothérapie anti tumorale vont
probablement bouleverser le traitement du cancer de la prostate. Le pronostic de ce cancer, déjà révolutionné par les avancées thérapeutiques de ces dernières années, devrait ainsi
encore s’améliorer dans la décennie à venir, l’autorisation du sipuleucel-T, aux Etats-Unis, consacre des décennies de travaux
de recherche dans ce domaine et ouvre la porte aux dizaines de
vaccins et autres techniques de transfert adoptif actuellement
en phase de développement clinique pour tout type de cancer.
ETAT DES LIEUX DES CANCER DE LA PROSTATE
AU CAC. A PROPOS D’UNE SERIE DE 273 CAS
W. Boughrara ; B. Boudra ; A. Djemaa
Service de radiothérapie oncologie - CHU Constatine
Introduction : Le cancer de la prostate est le 1er cancer chez
l`homme après 50 ans est l`incidence est de 35 pour cent mille habitants et la 2e cause de mortalité par cancer chez l`homme. Pas d
signes d`appels à un stade précoce, le diagnostic est clinique (TR,
échographie endo-rectale, taux de PSA), le traitement est basé sur
la chirurgie, la radiothérapie, l’hormonothérapie ; la chimiothérapie
pour la maladie métastatique après échappement hormonale.
Objectif de l`étude : Faire apparaître la fréquence de ce cancer
(formes évoluées), ainsi que le profil épidémiologique, diagnostic et thérapeutique.
Patients et méthodes : Etude épidémiologique rétrospective
étalée sur six ans, concernant 273 patients, colligés et traités au
CAC de Constantine.
Résultats : L`âge moyen est de 70 ans (44-91 ans) ; la tranche
d`âge la plus fréquente est entre (60-80 ans). Le délai moyen de
consultation est de 20 mois avec des extrêmes allant de 2 à 36
mois, les signes cliniques révélateurs sont les signes de prostatisme (pollakiurie, rétention urinaire, dysurie), les douleurs osseuses sont retrouvé dans 70% des cas. Dans 98% des cas il
s`agit d`un adénocarcinome, dont 24% le score de Gleason est
entre 8-10, 25% entre 5-7 et 51% entre 2-4. Les T3 :53,9% ;
T2 :27,6% ; T4 :19%. Les N1 : 22% et Nx : 78% ; les M+ : 72%.
Les PSA > 20 :28% et les PSA<20 : 72%. 55% de nos malades
ont eus une radiothérapie seule et 44% ont eus une radiothérapie associée à une hormonothérapie.
Conclusion : Le cancer de la prostate constitue un véritable problème de santé publique. Le délai lent du diagnostic explique la
fréquence des stades localement avancés et des métastases
osseuses. L`absence de dépistage, l`espérance de vie qui s`allonge, l`absence de RCP rendent très difficile et très coûteuse
la prise en charge de ce cancer.
PRISE EN CHARGE DES GLIOBLASTOMES AU
CAC DE CONSTANTINE
W. Boughrara ; B. Boudra ; A. Djemaa
Service de radiothérapie oncologie - CHU Constantine.
Introduction : Les glioblastomes également connu sous le nom d’astrocytome de grade IV sont des tumeurs primitives malignes du système nerveux central les plus fréquentes et les plus agressives. Ils
surviennent à tout âge mais surtout entre 45 et 70 ans ; ils siègent
le plus souvent au niveau des hémisphères cérébraux, ce sont le
plus souvent des lésions volumineuses, profondes et inopérables.
L’évolution est souvent très rapide en 2-3 mois, les signes annonciateurs sont généralement des céphalées, des nausées, des vomissements ; (HIC) ; des changements dans le comportement, une
fatigue, troubles visuels. La chirurgie, la radiothérapie ainsi que la
chimiothérapie sont les traitements standards de cette pathologie.
Objectif : Nous avons mené une étude dont l’objectif était l’évaluation des résultats des différentes modalités thérapeutiques
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
utilisés dans la prise en charge des glioblastomes et la survie
moyenne de la maladie.
Matériels et méthodes : Etudes rétrospective menée entre 2013
et 2014, ou nous avons colligés 24 patients avec une tumeurs
cérébral dont 7 patients avaient un glioblastome, l’âge variant
entre 29 et 72 ans, avec un âge moyen au diagnostic 50 ans, 4
hommes et 3 femmes ; sex-ratio = 1,33, les signes d’appels sont
céphalées +/- déficits moteurs, crises convulsives, tout les patients ont bénéficié d’une TDM et/ou IRM avant la chirurgie ,une
exérèse complète a pu être réalisée pour 3 patients et une biopsie /exérèse partielle pour 4 patients, Suivi d’une radio-chimiothérapie concomitante ; chez 3 patients (radiothérapie : dose
complète de 60 gy a raison de 2 Gy par jour étalé sur 6 semaines
associé au temozolomide. Une radiothérapie exclusive pour 4
patients dont 2 patients ont eu une radiothérapie palliative.
Résultats : Les 3 patients qui ont bénéficiés d’une RCC ont une
survie de 12 mois, les autres patients sont décédés au bout de
6 mois. Aucune complication majeure n’a été constatée pendant le traitement.
Discussion : Les glioblastomes sont les tumeurs cérébrales les
plus agressives, ou le pronostic est sombre surtout en l’absence
d’exérèse chirurgicale satisfaisante, ou chez les patients âgés
avec un IK<70 %, en présence de signes neurologiques déficitaires importants, la survie médiane sans traitement à partir du
diagnostic est de 3 mois, avec un traitement standard c’est-àdire chirurgie, radiochimiothérapie et chimiothérapie adjuvante
est de 14 mois. Le bénéfice de ces trois traitements en terme de
survie est maintenant clairement démontré, mais il reste modeste en attendant d’autres traitements plus efficace type thérapie ciblée (bévacizumab) et d’éventuelles nouveaux vaccins.
CANCER ULTERIEUR CHEZ UNE SURVIVANTE
D’UN PREMIER CANCER : A PROPOS D’UN CAS
E. Bougherira.
EPH Bouguerra Boulares, Tebessa.
L’incidence des cancers a augmenté au cours des dernières décennies à travers le monde. Cette évolution s’explique principalement par le vieillissement de la population, par l’amélioration de la
performance des outils diagnostiques et par la mise en place
d’actions de dépistage. Par ailleurs, les progrès thérapeutiques ont
conduit à une augmentation de la survie des patients atteints de
cancers (28,8 millions de survivants de cancer à 5 ans dans le
monde). Ces survivants sont ainsi davantage confrontés au risque
d’un second cancer primitif (SCP). Par définition, un second cancer primitif (SCP) est une nouvelle tumeur primitive infiltrante diagnostiquée chez un individu déjà atteint par un cancer et qui n’est
ni une récidive, ni une métastase, ni un cancer multifocal ou multicentrique. Plusieurs facteurs ont été évoqués pour expliquer cet
excès de risque, tels que les habitudes de vie (tabagisme, consommation d’alcool), les facteurs de susceptibilité génétique, les facteurs environnementaux et les effets carcinogènes tardifs des
traitements réalisés (radiothérapie, chimiothérapie). Cependant,
ces facteurs varient d’un pays à l’autre. Ainsi selon des données
françaises récentes, le risque de second cancer chez les personnes atteintes de premier cancer est augmenté de 36 % par rapport au risque en population générale (risque relatif égal à 1,36).
Ce même risque est estimé à 14% selon les données américaines. Nous rapportons un cas d’un second cancer primitif (adénocarcinome broncho-pulmonaire confirmé par immuno-histochimie) survenu chez une patiente traitée auparavant pour un
adénocarcinome du col utérin actuellement en rémission complète.
INTERET DE LA BIOLOGIE MOLECULAIRE DANS
L’ETUDE DU GENOME : CAS DE CANCER
Bouguetaia Mohamed El Amine (1), Sarah Mellali(2), K. Haoud
(2)
, S. Moulessehoul (2)
1. Service de chirurgie, hôpital pédiatrique de Canastel,Oran.
2. Laboratoire de biotoxicologie, Université Djillali Liabès, Sidi Bel Abbès.
Les techniques de biologie moléculaire sont aujourd’hui devenues
incontournables dans la prise en charge des cas de cancer. En effet, la recherche des anomalies chromosomiques dans le génome
33
des cellules cancéreuses et l’identification des translocations des duplications délétions ou mutations génétique en utilisant ces outils de
la cytogénétique moléculaire constituent des méthodes précieuses
dans l’évaluation diagnostique et pronostique des pathologies humaines notamment dans le cas du cancer avec une prise en charge
thérapeutique la plus adaptée possible. Le choix des techniques cytogénétiques dans l’exploration des anomalies chromosomiques est
maintenant très étendu, du fait que les méthodes d‘investigation ont
considérablement évolué, passant de l‘étude morphologique en bande
des chromosomes (Caryotype) à l‘hybridation in situ fluorescente
(FISH) et maintenant à l‘hybridation génomique comparative sur chromosomes (CGH-arrays), la quantification génique en multiplex (MLPA)
et analyse chromosomique sur puce à ADN (ACPA). Toutes ces approches ont un positionnement différent en termes, de richesse d’information fournies, et de délais de rendu résultat, Notre objectif est
d’écrire et d’évaluer l’intérêt de chaque technique dans l’étude de génome (protocole, avantage, limite…), parce qu’il est fondamental de
les maitriser toutes parfaitement afin de pouvoir les mettre en œuvre indifféremment. Au cours de ces dernières années, de nombreuses autres altérations ont pu être identifiées et trouvent particulièrement leur place en absence d’anomalie cytogénétique récurrente. On constate que de la biologie moléculaire propose des
techniques toujours à la pointe de l’innovation et la grande sensibilité de ces techniques leur a permis de s’imposer comme le gold standard pour l’analyse cytogénétique des cancers.
LES TUMEURS CARDIAQUES : RESULTATS DE
LA CHIRURGIE A PROPOS DE 100 PATIENTS
R. Boukarroucha, N. Messikh ; S. Cherif ; B. Aziza ; R. Lakhal ;
S. Bendjaballah ; Karima Bouguerra ; Chourouk Rakouk ; F. Aimer,
R. Bouharagua, H. Boudelaa ; R.Bellara, R. Nazal, A. Brahami.
Service de chirurgie cardiaque, EHS Erriadh, Constantine, Algérie.
Objectifs : La littérature des tumeurs cardiaques notamment primitives reste relativement restreinte car leur fréquence est faible comparée à celle des tumeurs secondaires métastatiques,
elle est entre 0.001% et 0.28% ; mais grâce l’imagerie moderne,
le diagnostic est devenu de plus en plus précoce permettant un
traitement chirurgical curatif et un pronostic meilleur notamment
pour les tumeurs bénignes.
But de l’étude : Rapporter l’expérience de notre service dans la
prise en charge des tumeurs cardiaques. Leurs présentations
cliniques, les modalités thérapeutiques, la morbi-mortalité et la
fréquence des récurrences.
Patients et méthodes : De janvier 2000 à décembre 2015, 100
patients ont subi une chirurgie à cœur ouvert pour tumeur cardiaque. Il s’agit de 35 hommes et 65 femmes. L’âge moyen est
de 48,79 ans avec des extrêmes (5-77 ans). La symptomatologie protéiforme est dominée par la dyspnée (71% des patients
aux stades II-III de la NYHA, parfois le symptôme d’appel était
des palpitations, lipothymies/syncopes, parfois par des complications emboliques. L’ETT a permis le diagnostic de masse
intra cardiaque dans tous les cas. Pour certains malades une
TDM thoracique a été réalisée.
Résultats : L’exérèse chirurgicale sous CEC dont 12 patients
sous assistance circulatoire ; l’examen anatomopathologique de
la pièce opératoire ont précisé le type et la nature de la tumeur,
92% des tumeurs sont bénignes et 70% d’entre elles sont des
myxomes. L’oreillette gauche est le siège de prédilection (67 patients). Par ailleurs on note 1 sarcome peu différencié polymorphe
; 2 fibrosarcome ; 1 rhabdomyosarcome embryonnaire chez une
fillette de 5 ans, 1 sarcome de 67 ans, 1 angiosarcome, 2 lymphome malin non hodgkinien. La mortalité opératoire, toutes tumeurs confondues est de 6% (6 patients) ; Les complications
immédiates ; BAV complet 2 patients. Le contrôle était en
moyenne entre 1 mois et 7 ans ; on note un décès tardif (3%) de
cause extra cardiaque ; 3 récidives ont été retrouvées (2 pour les
myxomes, 1 pour un fibrosarcome). Par contre il y a eu une très
bonne évolution chez la patiente atteinte d’un LMNH.
Discussion : Les tumeurs malignes sont souvent infiltrantes se
manifestant par une dysfonction myocardique préopératoire ou
post opératoire comme c’est le cas de nos 3 patients décédés.
34
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Pour les LMNH cardiaques le pronostic et meilleur sous réserve
d’un traitement adjuvant bien conduit. Pour les tumeurs bénignes qui sont dominées par le myxome, le traitement chirurgical radical est le seul garant des récidives sauf pour les
myxomes entrant dans le cadre de syndromes tumoraux, ou la
récidive est souvent inévitable.
Conclusion : Grâce à l’imagerie médicale moderne, le diagnostic de tumeur cardiaque peut être posé avant la survenue de
complications graves ; pour peu qu’on la suspecte cliniquement.
Le pronostic des tumeurs cardiaques bénignes dépend de la qualité du traitement chirurgical, la chirurgie donne de très bons résultats immédiats et à distance en insistant sur un suivi périodique
et régulier ; par contre pour les tumeurs malignes, il reste sombre
et dépend de la précocité de la prise en charge chirurgicale, ce qui
n’est pas évidant vu que es tumeurs ne deviennent symptomatique qu’à un stade avancé, en plus il faut des protocoles bien codifiés pour ces tumeurs très rares et aussi très graves.
SARCOME CARDIAQUE : A PROPOS D’UN CAS
R. Boukarroucha, N. Messikh ; S. Cherif ; B.Aziza ; R .Lakhal ;
S. Bendjaballah ; Karima Bouguerra ; Chourouk Rakouk ;
F. Aimer, R. Bouharagua, R. Bellara, R. Nazal, A. Brahami.
Service de chirurgie cardiaque, EHS Erriadh, Constantine, Algérie.
Introduction : Tumeur maligne primitive exceptionnelle. Le diagnostic repose sur l’imagerie et l’étude anatomopathologie. Le pronostic est sombre. Le traitement repose sur la chirurgie a cœur
ouvert associe si besoin a la chimiothérapie voir la radiothérapie.
Le but de poster est de faire rappeler de cette affection.
Méthodes : Nous rapportons l’observation d’une jeune femme
âgée de 39 ans sans antécédent présentant depuis quelque mois :
une asthénie, chute pondérale avec dyspnée .Une échocardiographie faite en urgence a révélé une volumineuse masse intra
OG avec 2 parties : l’une grossièrement arrondie sessile accolée
a la paroi latérale de l’ OG, l’autre accolé au niveau de l’anneau
mitral postérieur très mobile prolabant dans le VG très mobile mesurant 38 mm, IM grade II.VG : 54/ 32 mm, PAPS : 70 mm hg, FE :
70%, épanchement circonférentiel de 14 mm en ant. Exploration
per opératoire : 3 masses tumorales : l’une auriculaire gauche infiltrante de 24 mm ovalaire, la deuxième est polylobée de 36 mm
siégeant à la paroi latéral d’OG, la dernière infiltrant la petite valve
mitrale. Le geste : la résection carcinologique était impossible avec
résection de propreté des parties saillantes, résection de la petite
valve mitral suivie de remplacement mitral sous CEC.
Résultats : L’étude anatomopathologique en faveur d’un sarcome cardiaque. Les suites post opératoires était marqué par
deux récidives cardiaques (3 mois et 4 mois), une résection
sous circulation extracorporelle. Pour la seconde la chirurgie a
été récusée ainsi que la le complément du traitement.
Conclusion : Affection grave et exceptionnelle nécessitant un
diagnostique et un traitement précoce.
Mots clefs : Sarcome du cœur, masse infiltrant, circulation extracorporelle.
LYMPHOME CARDIAQUE PRIMITIF COMPRESSIF.
A PROPOS D’UN CAS
R. Boukerroucha ; S. Cherif ; B. Aziza ; N. Messikh ; R. Lakhal ;
S. Bendjaballah ; Karima Bouguerra ; Chourouk Rakouk ;
A. Brahami
EHS Erriadh chirurgie cardio-vasculaire. Constantine.
Introduction : Les LMNH sont des syndromes lymphoprolifératifs à cellules matures qui peuvent toucher n’importe quel organe lymphoïde. Leurs incidence est en augmentation. Le
diagnostic repose sur l’analyse multidisciplinaire (morphologique, immunologique et cytogénétique et/ou moléculaire) d’une
biopsie tumorale. Les lymphomes malins non hodgkiniens cardiaques sont très rares. Toutes les structures cardiaques peuvent êtres atteintes, mais il existe une prédilection au niveau du
myocarde et péricarde par rapport à l’endocarde et le tissus valvulaire .leurs manifestations cliniques sont non spécifiques, souvent insidieuses. Le pronostic spontané à court terme est
constamment défavorable à cause d’une prolifération tumorale
rapide d’où l’urgence diagnostique et thérapeutique de cette af-
fection. Le diagnostic doit être précoce malgré qu’il est difficile
et ceci pour une prise en charge thérapeutique adaptée. Grace
au développement de l’imagerie médicale notamment l’IRM, le
diagnostic du LMNHC s’est amélioré.
Observation : Patiente F.Z âgée de 45 ans aux antécédents de tuberculose traitée et HCV positive. La symptomatologie révélatrice
était des complications emboliques droites : Embolie pulmonaire et
thrombophlébite. L’échocardiographie trans-thoracique pratiquée en
urgence : masse au niveau de l’OD + épanchement péricardique.
TDM thoracique: tumeur médiastinale infiltrante. La malade a été
opérée en urgence dans un tableau de détresse respiratoire. Sous
CEC+assistance circulatoire: l exploration objective une tumeur infiltrant les axes vasculaire, et toutes les cavités cardiaques. Le geste
: résection maximale et non radicale. Les suites opératoires ont été
marquées par un BAV complet nécessitant une stimulation définitive. Anatomopathologie : LMNH. Suivi au service d’hématologie
: 8 cures de chimiothérapie sans radiothérapie. Evolution favorable clinique, radiologique, écho cardiographique hormis une baisse
tardive de la fraction d’éjection (48%) secondaire à l’adriamycine.
TDM de control après 12 mois: régressions des ADP préexistantes.
Conclusion : Le lymphome cardiaque primitif (LCP) est la tumeur cardiaque primitive la plus rare (1,3%). La chimiothérapie
représente l’essentiel du traitement des lymphomes cardiaques
et doit être entreprise en urgence. L’option chirurgicale est à réserver uniquement en cas de complication mécanique avec répercussion hémodynamique.
PARAGANGLIOME CERVICAL.
A PROPOS D’UN CAS
Z. Boukli-Hacene1, A. Baghli1, M. Inal2, M. Kalaidji1
1. Service de pathologie, CHU Tlemcen.
2. Service d’oto-rhino-laryngologie, CHU Tlemcen.
Introduction : Les tuméfactions latéro-cervicales constituent un
motif assez fréquent de consultation en ORL. Il s’agit souvent
d’adénopathies, mais un paragangliome peut en être la cause.
C’est une tumeur neuroendocrine rare, très vascularisée, développée à partir des paraganglions, le plus souvent au niveau
du corps de la carotide ou du glomus jugulaire (90%). Elle est
histologiquement bénigne mais agressive par sa situation, en
rapport avec les gros vaisseaux du cou et les nerfs crâniens.
Nous rapportons un cas de localisation latéro-cervicale.
Matériel et méthodes : La patiente A.L. âgée de 57 ans, a présenté un tableau clinique dominé par une grosse masse latérocervicale gauche allant du pole inferieur de la parotide au
cartilage thyroïde, indolore de consistance dure, bien limitée mobilisable seulement dans le plan horizontal. La TDM cervico-faciale a objectivé un processus lésionnel tissulaire, de 85 mm de
grand axe, développé dans la profondeur des parties molles
sous angulo-maxillaire gauche. Il était constaté en peropératoire,
une masse tissulaire mal limitée, non encapsulée et hémorragique, entourant la carotide primitive refoulant la jugulaire interne et le nerf X, rendant laborieuse son exérèse. L’examen
histologique de la pièce opératoire mettait en évidence une prolifération tumorale d’aspect endocrinoïde, d’architecture lobulée
et cordonale, faite de cellules arrondi ou ovoïde, globuleuse, présentant un cytoplasme faiblement éosinophile, abondant, renfermant un noyau régulier, vésiculeux, nucléolé. Ces structures
reposent sur un fond lâche, comportant un réseau capillaire à
paroi fine. L’immunomarquage a montré que les cellules tumorales sont positives avec l’anti-synaptophysine et l’anti-chromogranine A et négatives avec l’anti-cytokératine. Les cellules sus
tentaculaires entourant les nids des cellules tumorales expriment
la protéine S100. L’aspect histologique réalisé est caractéristique
d’une localisation latéro-cervicale gauche d’un paragangliome.
Discussion : Les paragangliomes représentent 0,012% des tumeurs du cou. Une fréquence relativement élevée serait retrouvée
entre 30 et 60 ans. Elles sont de topographie essentiellement inter carotidienne et jugulo-tympanique ou vagale. La symptomatologie est généralement pauvre. Il s’agit essentiellement d’une
tuméfaction latéro-cervicale unique et isolée ayant évoluée progressivement sur plusieurs années. La TDM et surtout l’IRM per-
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
mettent une caractérisation tissulaire et un bilan lésionnel précis des paragangliomes. Leur diagnostic est histologique. Elles
expriment les marqueurs des tumeurs neuroendocrines et n’expriment pas les marqueurs épithéliaux. L’évolution se fait vers l’extension tumorale progressive, en générale très lente, avec possibilité d’infiltration des structures vasculaires, nerveuses et osseuses. La malignité est définie par la présence de métastases
ganglionnaires, ou à distance du site primitif. Le traitement de cette
affection bénigne reste chirurgical. La radiothérapie complémentaire est préconisée dans les tumeurs inextirpables ou d’exérèse incomplète.
Conclusion : Un paragangliome peut être évoqué devant une
tuméfaction cervicale isolée. C’est une tumeur neuroendocrine,
richement vascularisée, d’évolution lente, généralement bénigne mais localement agressive.
LIPOSARCOME MULTICENTRIQUE.
A PROPOS D’UN CAS
Z. Boukli-Hacene, A. Baghli, M. Kalaidji
Service de pathologie. CHU Tlemcen.
Introduction : Les liposarcomes représentent 10 à 15% des
sarcomes des tissus mous de l’adulte. Les liposarcomes
myxoïdes représentent 40 à 50% de l’ensemble des liposarcomes. Leur taille moyenne est de 10 cm (entre 5 et 20
cm).L’âge de prédilection se situe entre 30 et 70 ans. Les localisations préférentielles des liposarcomes sont les membres
inférieurs et le rétro péritoine. Nous en rapportons un cas
d’une localisation multiple de trois tumeurs liposarcomateuses
de type myxoïde, de siège rétro péritonéale, cuisse gauche et
pariétale, de volume très hétérogène, sans atteinte pulmonaire, hépatique ou osseuse.
Matériel et méthodes : Le patient B.B.M âgé de 24 ans, sans antécédents pathologiques particuliers qui avait présenté 7 mois
avant son admission des lombalgies gauches irradiant vers l’hypochondre gauche avec une altération de l’état général et un
amaigrissement important. L’IRM abdomino-pelvienne avait montré un volumineux processus tumoral rétro péritonéal gauche de
15 cm L’examen montrait une masse au niveau de la cuisse
gauche et une masse pariétale. L’aspect macroscopique des 3
nodules: 10, 15 et 4 cm de consistance molle, bien limité d’aspect
homogène, lobulé et myxoïde par endroits. L’examen histologique
avec un échantillonnage correct a retrouvé des nodules d’une
même prolifération néoplasique mésenchymateuse faite d’un fond
lâche renfermant des éléments cellulaires allongées à noyau ovalaire montrant un cytoplasme optiquement vide, baignant dans
une matrice myxoïde abondante riche en vaisseaux capillaires.
L’aspect histologique réalisé est caractéristique d’une triple localisation d’un liposarcome myxoïde. L’immunomarquage a montré
que les cellules tumorales sont positives avec l’anti-mdm2, l’antiCDK4 et négatives avec l’anti-CD34.
Discussion : Le diagnostic est souvent tardif en raison du polymorphisme clinique et l’évolution à bas bruit de la tumeur.
Seul l’examen anatomopathologique apporte le diagnostic de
certitude et permet de classer la tumeur selon sa variété histologique. Un échantillonnage correct doit être effectué afin de ne
pas méconnaître une composante à cellules rondes qui doit être
prise en compte lorsqu’elle représente plus de 10% de l’ensemble de la tumeur ; à potentiel fortement métastatique.
Conclusion : Les liposarcomes multicentriques sont rares. Le
pronostic est lié aux possibilités d’une exérèse complète et au
grade histologique.
LE CHIRURGIEN DENTISTE FACE AUX
MALADES CANCEREUX.
Boukri karima
Spécialiste en odontologie conservatrice. EPSP Dréan. El Tarf.
La chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie sont les trois modalités de traitement du cancer, chaque modalité entraîne des répercussions diverses sur les tissus durs et les parties molles de la
cavité buccale. En l’espace de quelques semaines, les conséquences aiguës des traitements anticancéreux se manifestent sous
35
la forme d’une mucite de divers degrés de sévérité, d’une xérostomie,
d’infections buccales, dont la candidose est la variété la plus fréquente, ainsi que des modifications plus au moins prononcées du
sens gustatif. Les lésions tardives sont les caries actiniques, le trismus et en particulier l’ostéoradionécrose. De ce fait, les malades
sont confrontés, non seulement aux problèmes physiques et psychiques de leur affection de base, mais à ces effets indésirables qui
peuvent persister à vie. Connaitre ces séquelles permet de les prévenir , de les traiter et de les distinguer d’une rechute de la maladie cancéreuse. La prise en charge odontostomatologique du patient cancéreux fait partie intégrante d’une prise en charge multidisciplinaire et un examen buccal régulier est indispensable.
LOCALISATION INGUINO-SCROTALE D’UNE
VOLUMINEUSE TUMEUR LIPOMATEUSE CHEZ
UN ENFANT DE 2 ANS. A PROPOS D’UN CAS
M. Boulechfar, S. Boulkedid, L. Beddar
Laboratoire de cytologie et d’anatomie pathologique CHU de Constantine.
Introduction : Lipoblastome est une tumeur mésenchymateuse
bénigne du tissu graisseux embryonnaire, C’est une tumeur rare
survenant presque exclusivement chez le nourrisson et l’enfant
dont l’étiopathogénie n’est pas encore bien établie, l’âge moyen
est de 2 ans, c’est la variante immature de lipome/lipomatose de
l’enfant ressemblant au liposarcome myxoïde, elle touche dans la
majorité des cas les tissus sous-cutanés des extrémités et du
tronc, d’autres localisations ont été rapportées : la face, le cou, la
parotide, le médiastin, le thorax, l’abdomen et le scrotum ,cette tumeur présente un bon pronostic avec un taux de récidives faible.
Objective : L’intérêt de cette question est de présenter cette tumeur observée exclusivement chez le nourrisson et de déterminer les traits histologiques caractéristiques et les critères de
bénignités de lipoblastome, donc le rôle du pathologiste est primordial dans la prise en charge diagnostique de cette tumeur
qui est rare et qui pose un problème de diagnostic différentiel
avec le liposarcome myxoïde.
Matériels et méthodes : Nous rapportons le cas d’un enfant âgé
de 2 ans sans antécédents particuliers, et qui présentait une volumineuse masse inguino-scrotale. A l imagerie : L’échographie
montre une volumineuse masse hyper-échogène homogène
évocateur de tissu graisseux de siège inguino-scrotal, en effet cet
aspect peut s’observer dans les processus tumoraux ainsi que
dans les lésions kystiques compliquées. Le caractère bien limité
et homogène décrit dans notre observation, également rapporté
dans les cas publiés est en faveur de la bénignité.
Discussion : Le lipoblastome pose un diagnostic différentiel principalement avec le liposarcome myxoïde qui présente des aspects histologiques semblables à ce lipome fœtal, le fond
mucoïde semble en rapport avec le degré d’immaturité donne un
aspect trompeur avec le stroma myxoïde du liposarcome sachant
que les deux tumeurs présentent une vascularisation plexi forme.
Chez l’enfant de moins de 10 ans le liposarcome myxoïde est exceptionnel, il faut d’abord penser à un lipoblastome et rechercher
la présence ou non d’atypies, donc un échantillonnage adéquat
de la tumeur à l’examen macroscopique est primordial à fin de
déterminer le caractère bénin de cette tumeur.
Conclusion : En conclusion le lipoblastome représente un
groupe de lésions rares dont l’éthiopathogénie reste encore
discutée. Il s’agit probablement d’une prolifération anormale
des cellules graisseuses et des lobules immatures, c’est une
tumeur de croissance lente qui touche exclusivement le nourrisson et l’enfant, dont l’âge de survenue est inférieur à 3 ans
dans 90% des cas, Il existe une prédominance masculine avec
un sexe ratio de 3/1, cette tumeur présente un bon pronostic
avec un taux faible de 22% des cas.
TRICHOBLASTOME MALIN : ENTITE NOUVELLEMENT DEFINIE. A PROPOS D’UN CAS
M. Boulechfar, F. Bouldjenib, L. Beddar
Laboratoire de cytologie et d’anatomie pathologique, CHU de Constantine.
Introduction : Le trichoblastome malin, ou carcinome trichoblastique, est une entité rarissime nouvellement individualisée,
36
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
dont cinq observations uniquement ont été rapportées dans la
littérature. Il correspond à une prolifération épithéliale maligne
d’origine annexielle, présentant des caractères morphologiques
pouvant rappeler l’aspect d’un trichoblastome ou d’un trichoépithéliome; ailleurs, elle peut être confondue avec un carcinome
basocellulaire ou encore un carcinome sébacé.
Objective : L’intérêt de cette question est de présenter cette tumeur annexielle maligne vu sa rareté, elle est caractérisée par
des traits histologiques évocateurs mais qui est confondue souvent avec le carcinome basocellulaire, cette tumeur annexielle
présente une forte agressivité locale et un potentiel métastatique à distance alors que le carcinome basocellulaire ne donne
jamais de métastase. Donc le rôle du pathologiste et déterminant dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique.
Matériel et méthode : Dans notre observation nous rapportons
le cas d’un homme de 66 ans sans antécédents particuliers, et
qui présentait une masse tumorale de petite taille pré-auriculaire gauche, L’histologie de la pièce opératoire concluait à un
CB. Deux ans plus tard, une récidive sous la forme d’une lésion
tumorale du sillon naso-génien gauche de grande taille (4 cm)
et d’évolution rapide, cette tumeur infiltre en profondeur le tissu
sous-cutané avec destruction de l’os.
Discussion : Le carcinome trichoblastique (CT) est une tumeur
annexielle rare, habituellement survient de novo, la transformation d’un trichoblastome préexistant est toutefois possible. Il
peut siéger dans le dos, la partie antérieure du tronc et les membres supérieurs et inférieurs. Les éléments qui orientent vers
une histogenèse folliculaire sont la présence de mucine dans le
stroma, les aspects rubanés, cribriformes ou arborescents et
les invaginations rappelant la papille pilaire. Le carcinome trichoblastique a souvent été assimilé au carcinome basocellulaire. Cependant, dans le trichoblastome malin il n’y a pas
d’image de rétraction ni de palissade. Le pronostic du CT est
plus mauvais et le risque de récidive est élevé.
Conclusion : Le carcinome trichoblastique est une tumeur annexielle maligne rare. Sa présentation n’est pas spécifique et le
diagnostic est toujours histologique, elle présente une forte
agressivité locale et un potentiel métastatique à distance. Sa
prise en charge n’est pas codifiée. La chirurgie est considérée
comme un standard. En cas de critères cliniques d’agressivité
locale, un traitement adjuvant par radiothérapie est souhaitable.
UN VACCIN CONTRE LE CANCER,
C’EST POSSIBLE ?
S. Boulfekhar1, R. Reggad1, S. R. Braikia1, A. Bensalem2.
1. Service d’oncologie médicale, CAC de Sétif.
2. Service d’oncologie médicale, EH Didouche Mourad, Constantine.
Traiter le cancer en utilisant notre propre système de défense,
le système immunitaire : ce concept, c’est l’immunothérapie.
Evoqué de longue date, il est en passe de bouleverser la prise
en charge des cancers. Chercheurs et médecins explorent les
nombreuses pistes possibles pour faire en sorte que le système
immunitaire s’attaque de façon efficace aux cellules cancéreuses. L’immunothérapie anticancéreuse peut être :
- non spécifique : stimulation générale du système immunitaire ;
injection de cytokines stimulatrices ou inhibitrices, inhibition de
cellules immunosuppressives.
- spécifique : apport d’anticorps ou d’effecteurs cellulaires spécifiques d’antigènes tumoraux donnant une immunité passive
ou active : passive (administration d’effecteurs) exemple : Injection d’anticorps monoclonaux. Active (administration d’un
antigène pour initier une réponse immunitaire adaptative) c’est
la vaccinothérapie. La vaccinothérapie est un traitement qui
consiste à utiliser un antigène pour stimuler le système immunitaire afin qu’il produise des anticorps pouvant combattre une
maladie. L’antigène peut provenir d’un virus, d’une bactérie ou
d’une cellule cancéreuse. Dans le traitement du cancer, on a
recours à la vaccinothérapie pour introduire dans le corps des
antigènes fabriqués à partir de cellules cancéreuses; cette
technique vise à inciter le système immunitaire à reconnaître
les autres cellules cancéreuses et à les détruire.
COMPLICATIONS THERAPEUTIQUES DU TRAITEMENT HORMONAL PAR TAMOXIFENE DANS LE
CANCER DU SEIN
W. Boulfoul, A. Ladjeroud, S. Sami, K. Bouzid
Service d’oncologie médicale centre Pierre et Marie Curie Alger.
Introduction : Le cancer du sein est hormono-dépendant dans
environ 70% des cas. L’hormonothérapie est la première thérapie ciblée utilisée dans le traitement du cancer du sein. Elle joue
un rôle majeur dans la prévention des récidives et dans la réduction du risque de mortalité par cancer du sein. Les anti-œstrogènes, dont le tamoxifène, sont l’hormonothérapie de référence chez la femme pré-ménopausée porteuse de tumeurs
exprimant les récepteurs hormonaux (RH+).
Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 42
ans, pré ménopausée, traitée au service d’oncologie médicale du
centre Pierre et Marie Curie pour néoplasie classée T1N1M0 du
sein gauche en 2008 par chirurgie radicale suivie de chimiothérapie, radiothérapie puis une hormonothérapie type tamoxifène pendant 6 ans. Explorations en Avril 2016 de métrorragies évoluant depuis 3 mois ont révélé une masse endométriale suspecte. Une
biopsie était en faveur d’un adénocarcinome. Patiente opérée le
01/06/2016. L’étude histologique révèle un adénocarcinome de
l’endomètre classé pT3cN1M0. Patiente programmée pour chimiothérapie et radiothérapie adjuvante.
Conclusion : La connaissance des effets secondaires du traitement hormonal et le suivi régulier des patientes est primordial
afin de diagnostiquer les complications à un stade précoce et
permettre une prise en charge adaptée.
CANCER BRONCHIQUE CHEZ LA FEMME : EXPERIENCE DU SERVICE D’ONCOLOGIE MEDICALE
DU CENTRE PIERRE ET MARIE CURIE D’ALGER
W. Boulfoul, S. Ould elhadj, E. Kerboua, K. Bouzid
Introduction : Le cancer pulmonaire est la première cause de
mortalité par cancer dans le monde, favorisé par le tabagisme.
Le carcinome pulmonaire non à petites cellules est une maladie
hétérogène dont la prévalence augmente chez les femmes. Des
facteurs épidémiologiques, pathologiques et hormonaux expliquent les différences tumorales entre hommes et femmes.
Matériel et méthodes : Nous rapportons une série rétrospective
de 11 patientes suivies pour cancer broncho pulmonaire, dans
notre service d’oncologie médicale centre Pierre et Marie Curie
d’Alger de janvier 2011 au juin 2016.
Résultats : Onze femmes ont été répertoriées. L’âge moyen est de
58 ans (35 - 78). 2 patientes étaient exposées au tabagisme passif et une d’entre elles était tabagique active. Sur le plan histologique nous avons : carcinome épidermoïde (n=5), adénocarcinome
(n=5), 1 carcinome neuroendocrine à grandes cellules (n=1). L’étude
de la mutation de l’EGFR faite chez 3 patientes est revenue négative. Les stades TNM sont comme suit : stade IV (n=9), Stade
IIIA (n=2). Les sites métastatiques sont : plèvre (n=4), cerveau (localisations révélatrices) (n=4), foie (n=3), os (n=1). 2 patientes ont
bénéficié d’une chirurgie d’exérèse, 9 d’une chimiothérapie et 4 d’une
radiothérapie encéphalique. 7 patientes sont évaluables pour la réponse : Une stabilité, 4 réponses partielles, 2 progressions. La survie moyenne est de 12,14 mois.
Conclusion : Une meilleure compréhension des différences moléculaires des tumeurs pulmonaires chez l’homme et la femme
permettra d’ouvrir de nouvelles voies de recherche et de développer des prises en charge plus personnalisées afin d’améliorer
le pronostic de patients atteints d’un cancer bronchique.
Mots clés : Cancer bronchique, femme, chirurgie, chimiothérapie
LE PAZOPANIB DANS LE TRAITEMENT DES SARCOMES DES TISSUS MOUS TYPE SYNOVIALOSARCOME: A PROPOS d’UN CAS
W. Boulfoul, S. Ould El hadj, E. Kerboua, K. Bouzid
Introduction : Les sarcomes des tissus mous (STS) sont des affections rares. Il s’agit d’un groupe hétérogène de cancers des
tissus conjonctifs. Au stade localisé, le traitement repose sur la
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
chirurgie et la radiothérapie. Au stade métastatique, le traitement est la chimiothérapie systémique. Les STS sont des tumeurs peu chimio sensibles pour lesquelles un nombre limité
de molécules efficaces sont disponibles.
Observation : Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 22 ans,
traité pour un synovialosarcome du poignet droit avec métastases
pleuro-pulmonaires. Le début de la symptomatologie remonte à 5
ans par l’apparition d’une masse tumorale du poignet droit (progressive), n’ayant pas gêné le patient jusqu’à apparition d’un épanchement pleural de moyenne a grande abondance ayant entrainé
une dyspnée .L’étude cytologique et biologique du liquide de ponction pleurale est revenue en faveur de tuberculose traité par chimiothérapie anti tuberculeuse ,vue l’évolution défavorable une
biopsie de la masse du poignet et de la plèvre a mis en évidence
un synovialosarcome. L’IRM du poignet droit faite le 18/08/2014 a
objectivé une formation nodulaire superficielle au niveau de la face
palmaire du poignet droit de 39/16/56mm. Le scanner thoracique
fait le 23/07/2014 est revenu en faveur de volumineuse poche pleurale droite ovalaire, mesurant 14,33/26,45 cm, compressive occasionnant une atélectasie, multiples nodules sous pleuraux intra
parenchymateux droits le plus gros de 3 cm et une déviation des
éléments du médiastin vers le coté gauche avec compression. Cliniquement on note un épanchement pleural de moyenne abondance, nécessitant une ponction 1 jour sur 2, avec dyspnée d’effort
et douleurs thoraciques. Le patient a été mis sous chimiothérapie
type AI : adriamycine et ifosfamide. L’évaluation a été faite après 3
cures est revenue en faveur de progression clinque et radiologique
avec toxicité hématologique grade 4 La décision thérapeutique était
de mettre le patient sous pazopanib à raison de 800 mg/j en continu.
Après 5 cures on a eu une réponse complète clinique (disparition de
la dyspnée, de l’épanchement pleural et des douleurs thoraciques avec une nette amélioration de l’état général et réponse partielle radiologique, le même traitement a été poursuivi jusqu’à la 9e
cure avec la même réponse clinique et radiologique. La toxicité était
surtout cutanée grade 2 avec décoloration des cheveux. Après 12
mois de réponse partielle le patient a présente des localisations secondaires cérébrales, pour lesquelles a été irradié. Le pazopanib a
été repris chez lui un mois plus tard, après 6 cures, l’évaluation objective une progression radiologique mais, cliniquement asymptomatique. La décision était de mettre le patient sous navelbine par
voie orale, une évaluation est prévue après 3 cures.
Conclusion : Le pazopanib s’est récemment distingué comme
une option thérapeutique valable dans le traitement des patients
atteints de sarcomes des tissus mous métastatiques. L’amélioration de la prise en charge de ces affections constitue un besoin
de santé s’inscrivant dans le cadre de priorités établies
La patiente a été traitée par mastectomie bilatérale et de chimiothérapie suivie d’une radiothérapie de la paroi thoracique et l’aire
ganglionnaire sus-claviculaire gauche à la dose de 46 Gy.
Conclusion : Les cancers du sein représentent de 6,3 à 9% des
néoplasies secondaires après traitement pour MH, mais le risque
est beaucoup plus élevé chez les jeunes filles traitées avant 20
ans. Les facteurs favorisants sont : l’irradiation, la jeunesse lors
du traitement, la chimiothérapie, et peut-être des facteurs génétiques. Ces femmes doivent bénéficier d’une surveillance sénologique très régulière et prolongée, cela au minimum dès la fin de
la 10e année après la fin du traitement de la MH. Le traitement
chirurgical reste classique. Cependant, la radiothérapie et la chimiothérapie sont modulées selon le traitement reçu pour la maladie de Hodgkin. Cette population de femmes à haut risque doit
donc bénéficier d’un programme de surveillance approprié.
PRODUCTION D’ANTICORPS MONOCLONAUX
ET LEUR UTILISATION EN CANCEROLOGIE
Boutaleb Hinda, Barhouchi Badra, Djebli Assia,
Hammoudi Naoual, Sanhadji Kamel
Les anticorps monoclonaux constituent un ensemble de molécules toutes identiques et ne reconnaissent qu’un seul épitope de
la surface d’un antigène complexe. Ils proviennent d’un clone de
lymphocytes B activés, c’est-à-dire d’un groupe de cellules issues
d’un seul et unique lymphocyte B. Les anticorps monoclonaux ont
pris place aujourd’hui dans le traitement de différentes formes de
cancers. Ils jouent un rôle primordial dans le domaine du diagnostic, de la recherche, de l’immunothérapie anti-tumorale et des
thérapies ciblées. Dans le domaine de l’oncologie, de nombreux
anticorps monoclonaux font partie de ces médicaments innovants
qui marquent un tournant important dans le traitement de plusieurs
cancers. En 1975, les premiers anticorps monoclonaux ont été
produits par Kӧhler et Milstein en utilisant une méthode qui est devenu rapidement l’une des technologies clés de l’immunologie.
Cette technique consiste à former des hybrides entre les lymphocytes B de souris immunisées avec un antigène donné et des cellules de myélome murin appelé hybridomes. Ces derniers
combinent les propriétés sécrétrices d’anticorps des cellules B activées et celles de l’immortalité des cellules de myélome. Figure 2.
Mots clés : Pazopanib, Sarcomes, Tissus Mous
CANCER DU SEIN BILATERAL APRES MALADIE
DE HODGKIN : A PROPOS D’UN CAS
Boutira FZ, Labiod I, Boukerche A.
Service de radiothérapie, EHSO Emir Abdelkader d’Oran
Faculté de médecine, Université d’Oran1.
Introduction : Les cancers du sein représentent 6 à 9% des
néoplasies secondaires à la maladie de Hodgkin (MH) et surviennent dans la décennie suivant la fin des traitements. Leurs
principaux facteurs favorisants sont la radiothérapie sus-diaphragmatique et l’âge jeune. Leurs modalités de dépistage et
de traitement sont à l’heure actuelle controversées.
Observation : Nous rapportons le cas de Mme L.A âgée de 51 ans,
suivie au service de radiothérapie de l’EHS Emir Abdelkader d’Oran
depuis 2015, irradiée en 1984 pour maladie d’Hodgkin (MH), ayant
ultérieurement développée un cancer du sein bilatéral. L’âge d’irradiation était de 18 ans, Le délai d’apparition du cancer du sein était
de 396 mois. L’âge au diagnostic de la tumeur mammaire était de
51 ans. La taille tumorale pathologique était de 60 mm pour le sein
gauche et de 90 mm, pour le sein droit La tumeur était classée T3
pour les deux seins. Il s’agissait d’un carcinome canalaire infiltrant.
Un envahissement ganglionnaire axillaire de 2N+/12N a été noté
pour le sein gauche et de 10N-/10N pour le sein droit, un grade
SBR de II des récepteurs hormonaux positifs et un HER2 négatif.
37
Fig 2.
38
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Des nouvelles technologies dans la production d’anticorps monoclonaux sont apparues récemment comme le phage display
par création d’un système d’anticorps à partir de phage recombinant ainsi que les souris transgéniques. L’intérêt de l’utilisation
des anticorps monoclonaux pour un traitement contre le cancer
réside dans la spécificité de ceux-ci à être diriger et à détruire
des cellules cibles. Les anticorps peuvent être utilisés à l’état
nu ou servir de vecteur afin de transporter un agent toxique
(toxine, radio-isotope, drogues anticancéreuses) au niveau du
site anti tumoral. En conclusion, l’utilisation des anticorps monoclonaux en cancérologie représente un des grands progrès
des dernières années avec de nombreuses nouvelles molécules en développement qui permettront de continuer à améliorer la survie des patients atteints de cancers.
Mots clés : anticorps monoclonaux, production, hybridome, utilisation thérapeutique, cancers.
RADIOTHERAPIE CONFORMATIONNELLE DU CARCINOME BASOCELLULAIRE DU CONDUIT AUDITIF
EXTERNE : PLAN DE TRAITEMENT D’UN CAS
Boutira FZ, Kaddouri N, Labiod I, Zergoug I, Boukerche A
Service de radiothérapie, EHSO Emir Abdelkader d’Oran.
Faculté de médecine, Université d’Oran1.
Le carcinome basocellulaire du conduit auditif externe (CAE) est
une pathologie rare. Il a un taux de croissance lent, un très faible
potentiel de propagation et donne rarement des métastases ganglionnaires. La radiothérapie représente une des armes thérapeutiques dans la prise en charge des cancers du conduit auditif
externe. Les développements techniques, survenus lors de ces
dernières années, ont permis l’évolution vers des techniques de
conformation tridimensionnelle offrant une meilleure adaptation
de la distribution de la dose à la forme du volume cible. Ainsi, les
organes à risque sont mieux préservés. Cette technique nécessite
une parfaite connaissance de la radio-anatomie de l’oreille, de
l’histoire naturelle de ce cancer, mais également une balistique
élaborée et une dosimétrie la plus précise possible. L’objectif de
ce travail est de décrire les modalités d’irradiation conformationnelle du carcinome basocellulaire du conduit auditif externe. Nous
rapportons le plan de traitement d’un cas de carcinome basocellulaire du conduit auditif externe chez un patient traité au sein de
notre service de radiothérapie de l’EHS Emir Abdelkader d’Oran.
La radiothérapie conformationnelle est un tournant dans la prise
en charge des cancers du conduit auditif externe par radiothérapie. Elle permet un traitement personnalisé tout en sachant précisément la dose reçue par les organes à risque de voisinage ; elle
est utilisée en pratique courante.
LE CANCER PRIMITIF DE LA THYROÏDE A ORAN.
ETUDE DESCRIPTIVE DE 1996 A 2014
Bouzidi A.Z, Messid Bouziane Meflah H, Derkaoui AB,
Guetarni N, Besbes F.Z, Bendjelid F, Ammour F,
NAIT Bahloul N, Ahmed Fouatih Z
Service d’épidémiologie et Médecine préventive CHU d’Oran.
Introduction : Le cancer primitif de la thyroïde est un cancer relativement rare. Il est plus fréquent chez les femmes que chez les
hommes. Son incidence est en augmentation à travers le monde.
Son diagnostic, repose sur l’examen anatomopathologique de la
pièce opératoire de thyroïdectomie. On distingue les cancers différenciés de la thyroïde, papillaires ou vésiculaires, les cancers
médullaires et les cancers indifférenciés ou anaplasiques.
Objectif : Décrire les caractéristiques épidémiologiques du cancer de la thyroïde primitif dans la wilaya d’Oran sur une période
de 19 ans allant de 1996 à 2014.
Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude descriptive dont les
données ont été extraites du registre de cancer d’Oran qui est un
registre de population datant de 21 ans et faisant partie du réseau régional de l’ouest algérien. Le codage des localisations et
des morphologies des tumeurs se fait selon la CIMO (CIMO3 :
Classification Internationale des Maladies pour l’oncologie, 3e révision et la CIM10 : Classification Internationale des Maladies,
version 10). La saisie et l’analyse se font par le Can-reg4 (logi-
ciel établi par le CDC d’Atlanta) et l’Epi-info version6.
Résultat : Sur les 21 108 cancers toutes localisations confondues notifiées durant ces 19 ans, on retrouve 569 cas de cancer
thyroïdien primitif. Chez le sexe masculin, l’âge moyen est de
48,23 ± 4 ans. La morphologie la plus fréquente est le carcinome
papillaire (34,4%) suivie du carcinome à cellules géantes et à
cellules fusiformes (13,3%). Le taux d’incidence standardisé =
0,6/100 000 habitants. Chez le sexe féminin, l’âge moyen est de
46,20±1,7 an. La morphologie la plus fréquente est le carcinome
papillaire (40,6%) suivie du carcinome vésiculaire (16,7%). Le
taux d’incidence standardisé = 2,9/100 000 habitants.
Conclusion : Le pronostic du cancer primitif de la thyroïde est,
globalement excellent. Il dépend des principaux facteurs suivants : l’âge et le type histologique. Les patients ayant un cancer bien différencié âgés de moins de 45 ans lors du diagnostic,
ont un bon pronostic, les patients âgés de plus de 45 ans lors
du diagnostic ou ayant un cancer vésiculaire peu différencié ont
un pronostic plus grave, alors que les patients ayant un cancer
anaplasique ont un pronostic mauvais quelque soit leur âge.
CORRELATION ENTRE LA REPONSE AU CETUXIMAB ET LA TOXICITE CUTANEE DANS LE CANCER
COLORECTAL METASTATIQUE : EXPERIENCE DE
LA CLINIQUE D’ONCOLOGIE MEDICALE AMINE ZIROUT (COMAZ).
N. Brahimi, A. Abdellaoui, M. Oukkal
Introduction : Le récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) est surexprimé dans de nombreuses tumeurs
solides. Son inactivation entraîne un effet inhibiteur sur la croissance et la dissémination des cellules tumorales. Il représente
donc une cible attractive pour le traitement de certains cancers.
Plusieurs molécules ont déjà été enregistrées tandis que d’autres sont toujours en cours d’évaluation. Des effets secondaires
d’ordre dermatologique, le plus souvent sous forme de rash cutané qui peut être sévère et invalidant, sont fréquemment observés lors de l’administration de ces thérapies ciblées dont le
cétuximab. Les mécanismes physiopathologiques qui sous-tendent l’apparition de ces effets cutanés sont méconnus.
Méthodes et matériels : Nous présentons une série rétrospective
de 67 patients ayant un cancer colorectal métastatique traités
par chimiothérapies+ cétuximab suivis à la clinique d’oncologie
médicale Amine Zirout (COMAZ) sur une période allant de mai
2012 à novembre 2015.
Résultats : Dans notre série de travail, une toxicité cutanée a été
retrouvée chez 46 patients (71%) avec des degrés de G1, G2
chez 65% (30 cas) et 30% des patients (16 cas) ayant une toxicité sévère G3, G4 a type de (dermite, folliculite, fissures, paronychies, rash cutané) dans la plus part des cas il s’agissait d’
une toxicité cumulée après plusieurs cycles de traitement sauf
chez 7% des patients (3 cas) qui ont présenté une intolérance
ayant nécessité un arrêt du traitement. La toxicité cutanée était
corrélée à une réponse radiologique satisfaisante chez 59%
des patients (27 cas) dont on trouve 7% parmi ces répondeurs
(3 cas) qui ont présenté une toxicité G4 d’où l’intensité du rash
imposée un arrêt temporaire et traitement adéquat pour éventuelle rémission des lésions cutanées et 34% des patients
(16cas) sont non répondeurs malgré l’observation de la toxicité
cutané chez eux, 31% des patients (21 cas) n’ont pas présenté
une toxicité cutanée dont 23% sont des répondeurs (05cas) et
76% sont non répondeurs (16 cas). Le délai moyen de progression sous chimiothérapie + cétuximab étant de 41 semaines
pour les répondeurs avec toxicité cutané et 9 semaines pour les
répondeurs sans toxicité cutanée.
Conclusion : Une corrélation entre l’importance du rash et la réponse de la tumeur a pu être démontrée dans certaines études
et d’autres études que les niveaux d’expression de l’EGFR de
la tumeur ne sont pas associés à l’efficacité avec un anticorps
anti-EGFR et que la thérapie par anticorps anti-EGFR doit être
limitée aux patients dont les tumeurs expriment de type sauvage KRAS. Si ce lien s’avère réel, le rash pourrait être utilisé
comme marqueur de l’activité anti tumorale.
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
CANCER DU COL UTERIN AVEC METASTASES
CEREBRALES : A PROPOS D’UN CAS
Brahmi M, Bourezzane N, Boukerche A.
Service de radiothérapie, EHSO Emir Abdelkader d’Oran.
Faculté de médecine, Université d’Oran1.
Les métastases cérébrales au cours des cancers sont fréquentes. Leur fréquence dépend fortement de la tumeur primitive
et de son histologie. Elles se retrouvent dans près de 25% des
autopsies de malades décédés de cancer. Les cancers primitifs
les plus fréquemment à l´origine sont les cancers bronchiques,
mammaires, colorectaux et rénaux. Le cancer du col utérin est
très rarement à l’origine des métastases intracrâniennes. Ces
métastases sont plus fréquemment observées avec des tumeurs
du col utérin peu différenciées, généralement supra-tentorielles,
survenant à un stade avancé de la maladie et dans un cadre de
néoplasie poly-métastatique. Elles ne représentent que 0,5 à
1,2% dans les différentes séries rapportées dans la littérature
avec un pronostic qui reste sombre. Nous rapportons l’observation clinique d’une jeune patiente âgée de 45 ans qui a présenté
un carcinome épidermoïde bien différencié du col utérin classé
initialement stade IIb, traitée par chimio radiothérapie concomitante. Six mois après la fin du traitement, elle présent une symptomatologie neurologique avec un syndrome d’hypertension intracrânienne. Le bilan d’extension retrouve des métastases
cérébrales sus et sous tensorielles associées des métastases
ganglionnaires lombo aortiques. La patiente a reçu une chimiothérapie palliative et une radiothérapie pan encéphalique à la
dose de 20 Gray en 5 fractions avec un décès qui est survenu
six mois après son traitement radiothérapique.
ANGIOSARCOME DU SEIN : A PROPOS D’UN CAS
1
S.R. Braikia, 2 H. Zidane
Service d’oncologie médicale CAC Sétif
Introduction : Ce travail se base sur l’étude de l’angiosarcome
du sein à partir d’un cas d’observation. Il s’agit d’une tumeur
vasculaire très rare qui touche presque exclusivement la
femme. L’âge moyen de survenue est de 35 ans. Elle se manifeste généralement par une masse d’allure bénigne qui augmente rapidement de volume sans adénopathie satellite. Son
pronostic est très péjoratif. C’est la plus maligne des tumeurs
mammaires la moyenne de survie après le diagnostic est de 2
ans. Le décès survient suite à un processus métastatique se
produisant par voie hématogène. Le but de notre travail est de
suivre l’évolution de la maladie et tester la réponse à la chimiothérapie palliative et apprécier la médiane de survie.
Patient et observation : Nous rapportons le cas d’une patiente
B.S, 32 ans, sans antécédents particuliers, célibataire, opérée au
mois de mars 2015, chirurgie de type Patey suite à l’apparition
d’une tumeur maligne du sein droit dont l’étude anatomopathologique a conclue un angiosarcome de haut grade du sein sans atteinte ganglionnaire. Par la suite la malade a été adressée vers
le service de radiothérapie ou un bilan d’extension a été fait, objectivant des métastases pulmonaires bilatérales. La malade a
été mise donc sous chimiothérapie 1re ligne type paclitaxel hebdomadaire dont la première évaluation est prévue après 9 cycles.
Discussion : Le traitement repose sur la chirurgie. Elle est souvent radicale, mais un traitement chirurgical conservateur est
possible pour les petites tumeurs. Le curage ganglionnaire axillaire est recommandé, malgré leur caractère peu lymphophile.
Le rôle de la chimiothérapie et de la radiothérapie est encore
discuté. La radiothérapie adjudante postopératoire est peu indiquée car le traitement chirurgical conservateur est moins fréquent et les ganglions souvent négatifs, mais elle semble avoir
un rôle essentiel dans le contrôle des récidives locales après le
traitement chirurgical conservateur. La chimiothérapie standard
est non satisfaisante, car la chimiorésistance est fréquente.
L′hormonothérapie n’a habituellement pas de place, vu l’absence habituelle d’expression des récepteurs hormonaux. Le
trastuzumab ne peut être introduit dans la plupart des cas car
l′Herceptest est souvent négatif. La surexpression d’EGFR
(HER1), pourrait suggérer une réponse favorable de ces tu-
39
meurs aux traitements ciblant EGFR (anti HER1). D’autres thérapeutiques sont envisageables tel les sels de platine et les inhibiteurs de poly-ADP ribose polymérase (PARP). Pour notre
patiente on a opté pour le paclitaxel hebdomadaire en se basant sur la sensibilité de ce type histologique à cette molécule
(traitement histoguidé-signsarc).
Conclusion : En raison de la rareté de la maladie, des études
prospectives concernant le traitement adjuvant ou néo adjuvant
sont limitées et pas de lignes directrices fondées sur des
preuves existantes. La réponse à la chimiothérapie semble être
faible. Le pronostic est très péjoratif. C’est la plus redoutable
des tumeurs mammaires, et seule une chirurgie précoce permet d’espérer des survies plus longues.
Mots clés : Angiosarcome ; sein ; chimiothérapie.
DIAGNOSTIC CYTOLOGIQUE DU LYMPHOME DE
BURKITT
Chabil Ahlem Mounia, A. Sekhri
Laboratoire d’histologie-embryologie génétique. CHU Constantine
Introduction : La responsabilité des déficits immunitaires
comme facteur de risque pour la survenue de lymphomes malins est bien connue. L’incidence des lymphomes malins non
hodgkinien est significative et conduit à l’inclusion des patients
concernés dans le stade de SIDA au même titre que la survenue d’une infection opportuniste. La présentation cytologique
est si caractéristique qu’elle peut permettre un diagnostic formel à elle seule, sans complément histologique.
Matériel et méthode : Ponction ganglionnaire ; geste simple, peu
douloureux, facile à réaliser devant toute adénopathie superficielle. Aiguille fine. Etalement direct du suc recueilli sur lames
fixées à l’air libre. Coloration au May Grunwald Giemsa (MGG).
Diagnostic cytologique : Le diagnostic cytologique du Burkitt typique repose sur :
- Infiltration massive et uniforme des cellules cernées par une
petite couronne cytoplasmique très basophile, parfois vacuolisée, avec de nombreuses mitoses, parsemée de macrophages.
- Les cellules de Burkitt petites ou moyennes, à noyaux arrondis
avec une chromatine en petites mottes, nucléolés. La présence
de cytoplasme criblé par des vacuoles est un élément important.
- Le caractère cohésif de l’infiltration cellulaire.
Difficultés diagnostic L’aspect cytologique peut être atypique :
- Existence d’une maturation plasmocytaire plus ou moins prononcée,
- Mélange de centroblastes, immunoblastes et de plasmocytes
diluant les cellules de Burkitt.
- Participation minoritaire des cellules de Burkitt typiques.
Burkitt-like.
Conclusion : Le rôle des virus comme cofacteur inducteur commence à être bien inventorié. Ce sont essentiellement des lymphomes B diffus de haut grade, le plus souvent de type Burkitt
dans les localisations ganglionnaires.
NEOPLASIE GASTRIQUE METASTATIQUE AU FOIE
EN REMISSION DEPUIS 3 ANS : A PROPOS D’UN
CAS.
A. Chadli - M. Oukkal
Clinique d’Oncologie Médicale Amine Zirout (COMAZ), CHU Beni-Messous.
Introduction : Jusqu’à 2008 le cancer gastrique était au 4e rang
des cancers les plus fréquents. Selon Globocan 2012, il y avait
environ 952 000 nouveaux cas de cancer de l’estomac dans le
monde soit 6,8% de tous les cancers donc le cinquième des
cancers les plus fréquents. Plus de 70% des cas des cancers de
l’estomac touchent les pays en développement. Actuellement,
trois pays d’Asie de l’Est : la Chine, le Japon et la Corée représentent 60% du total des cas. Les Etats-Unis, l’Afrique et la région de la Méditerranée orientale ont les taux d’incidence les
plus faibles. Les taux du cancer gastrique en fonction de l’âge
sont 2 fois plus élevés chez l’homme que chez la femme.
Présentation du cas : Nous présentons le cas du patient S.A de
70 ans qui présente une néoplasie gastrique métastatique au
foie. Antécédents : tabagique à 30 paquets/ans ; cholécystec-
40
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
tomisé en 1998. L’histoire de la maladie semble remonter à novembre 2012 marquée par l’apparition de brûlure épigastrique
et d’une masse épigastrique exploré par une endoscopie + biopsie revenant en faveur d’un adénocarcinome ; le patient a bénéficié d’une gastrectomie des 4/5. L’anatomopathologie de la
pièce opératoire retrouve un adénocarcinome bien différencié
stade pt3N2Mx - Her2 positif. Le bilan d’extension «TDM-TAP»
retrouve des métastases ganglionnaires (adénopathie hilaire
hépatique) ; le patient a reçu une chimiothérapie 1re ligne : capécitabine + cisplatine + trastuzumab «9 cures». L’évaluation
retrouve une stabilité, malade suivi en consultation régulière durant 10 mois jusqu’à progression (métastase hépatique), il est
mis sous «capox + trastuzumab» depuis 3 ans avec une fenêtre thérapeutique de 3 mois. A ce jour il est stable à sa 21e cure
de chimiothérapie (24/08/2016) avec un recul de 3 ans.
Conclusion : Le cancer de l’estomac a un taux de survie faible
dans ses formes métastatiques. La meilleure compréhension
des bases moléculaires des cancers gastriques a été accompagnée de la mise au point de nouvelles stratégies thérapeutiques qui ont amélioré le taux de survie des patients.
ANALYSE DE LA DISTRIBUTION DES LYMPHOCYTES T4 ET T8 DANS LE CANCER DU SEIN N- ET
N+. A PROPOS D’UNE SERIE DE 100 CAS.
N. Chaher1, N. Boutakil2, S. Rezig2, M. Ghellab1, M. Hamidatou1, N. Terki1
Service d’anatomie pathologique. Centre Pierre & Marie Curie. Alger.
Université M’hamed Bougara de Boumerdès. Faculté des sciences. Boumerdès
1
2
Ces dernières années, l’évaluation morphologique des lymphocytes infiltrant la tumeur (TIL (Tumor Infiltrating Lymphocytes)
dans les cancers de sein a largement occupé le devant de la
scène, notamment dans le domaine de la recherche clinique.
évalué sur une simple coloration standard, le degré d’infiltrat en
TIL est en passe de devenir non seulement un marqueur prédictif de réponse au traitement (pour la chimiothérapie ou les
thérapies ciblées), particulièrement dans les cancers du sein triple-négatives et Her2 positives. Des observations récentes ont
permis d’apprécier l’importance qualitative et quantitative de l’infiltrat lymphocytaire des tumeurs : L’infiltration par une majorité
de lymphocytes TCD4+ (T helper) est en général associée à un
mauvais pronostic alors que l’importance des CD8+(T cytotoxiques) serait plus associée à un pronostic favorable.
But du travail : Nous nous sommes proposés de comparer la
distribution des lymphocytes T4 et T8 dans les tumeurs mammaires avec métastases ganglionnaires (N+) axillaires et sans
métastases ganglionnaires axillaires (N-).
Matériel et méthodes : Pour cela nous avons considéré une
série de 100 cas de carcinomes infiltrants du sein. 50 cas N+ et
50 cas N-. Une analyse qualitative et quantitative des T4 et T8
a été réalisée à l’aide des anticorps anti CD4 et anti CD8.
Résultats et commentaires : La proportion des TILs est < 50%
de la tumeur dans 80%. 66% des tumeurs montrent une prédominance de lymphocytes T4 avec un taux de 76% dans le
groupe des tumeurs N+ versus 45% dans le groupe des tumeurs N-. Nos résultats n’ont pas pu être comparés à ceux de
la littérature en raison de l’originalité du travail. Cependant ils
nous ont permis de confirmer le caractère péjoratif de la richesse du stroma en lymphocytes T4 (tumeurs N+).
Conclusion : Ces résultats préliminaires méritent que l’on se
penche sur cette nouvelle approche pour un meilleur profiling
des carcinomes mammaires et éventuellement pour la prédiction de l’évolution métastatique.
UTILISATION PROLONGE DU DOCETAXEL, PLUS
DE 65 CYCLES DANS LE CANCER DE LA PROSTATE RESISTANT A LA CASTRATION: A PROPOS
D’UN CAS
R. Chelihi H. Djedi.
Service d’oncologie médicale. CAC Annaba.
Introduction : A un stade précoce de la maladie, le cancer de la
prostate peut être curable grâce à la chirurgie et ou la radiothéra-
pie mais vu que la majorité des cas sont diagnostiqués à un stade
localement avancé voir métastatique, le traitement médical a pris
une place primordiale surtout après résistance à la castration.
Présentation du cas : Nous rapportons le cas d’un patient âgé de
63 ans aux antécédents de diabète, HTA chronique et coronaropathie en bonne évolution sous traitement médical et surveillance
périodique. Il présente depuis juillet 2008 le problème d’une néoplasie de la prostate d’emblé métastatique (stade IV). Le diagnostique était posé après une micro biopsie prostatique étagée
justifiée par un taux de PSA total > 100ng/ ml dont le résultat anatomopathologique revenant en faveur d’un adénocarcinome
prostatique score 9 (5+4) de Gleason. Le bilan d’extension mettait en évidence des localisations secondaires osseuses sans
d’autres lésions viscérales.
Malade mis sous hormonothérapie; 16 mois plus tard une progression clinique et biologique était noté. Après une manipulation de cette thérapie, la maladie était déclaré résistante à la
castration et le malade mis sous chimiothérapie à base de docetaxel à dose réduite en association avec et les bisphosphonates et les corticoïdes en maintenant l’analogue LH/RH avec
des contrôles périodiques de sa fonction cardiaque. Depuis novembre 2009 jusqu’à ce jour le malade avait bénéficié de 68 cycles de docetaxel dont la tolérance était acceptable avec des
fenêtres thérapeutiques de deux mois chaqu’une justifiées par
la bonne évolution clinique et biologique de la maladie.
Conclusion : Depuis l’introduction de la chimiothérapie dans le
traitement du cancer de la prostate résistant à la castration, le
docetaxel représentait le standard à ce stade de la maladie et
malgré qu’un nombre limité de cures a été adopté, son utilisation prolongé a prouvé une efficacité avec le maintien d’une
bonne qualité de vie.
CONTROLE QUALITE DES PREPARATIONS CYTOTOXIQUES (METHODES CHROMATOGRAPHIQUES VERSUS METHODES SPECTRALES)
Chellouai Zineb, Benachour Hussein, Ghenimi Fatima Zahra,
Belhadjin Chahinaz, Moussaoui Rachid.
Le contrôle qualité analytique des préparations cytotoxiques est
considéré comme primordial. Il constitue un outil indéniable de garantie de la qualité des préparations pour le patient. Plusieurs méthodes analytiques sont actuellement disponibles comme les
techniques séparatives chromatographiques (HPLC) et les techniques spectrales (UV-Visible, IR, PIR, Raman), ces techniques
doivent viser un maximum de sécurité pour le personnel. Compte
tenu de l’intérêt croissant de mettre en place des systèmes de
contrôle qualité analytique qualitatif et quantitatif, nous proposons
de faire le point sur les principales méthodes séparatives et spectroscopiques actuellement réalisées. Les performances, les avantages, les inconvénients et les limites de chacune de ces méthodes
sont discutées et comparées. Il a été noté que parmi ces techniques ceux qui offrent une très bonne sensibilité aux faibles
concentrations (HPLC), et d’autres qui sont considérées comme
des méthodes non invasives avec une rapidité de mise en œuvre
(Spectroscopie Raman et PIR) garantissent ainsi la sécurité du
personnel et la sécurité du patient. La connaissance des méthodes
actuelles, l’apport et le développement de nouvelles méthodes innovantes de dosage, doit permettre un meilleur contrôle et une
maitrise de processus des préparations cytotoxiques dont le but
de garantir la qualité du produit final, ainsi de mettre en œuvre des
initiatives d’amélioration continue.
Mots clés : Préparations cytotoxiques, contrôle qualité analytique, techniques
séparatives, techniques spectroscopiques.
SARCOME CARDIAQUE PRIMITIF.
A PROPOS D’UN CAS
S. Cherif ; B. Aziza ; N. Messikh ; A. Rouabhia ; R .Lakhal ;
R. Boukerroucha ; S. Bendjaballah ; A. Brahami
EHS Erriadh, chirurgie cardio-vasculaire – Constantine
Introduction : Les tumeurs cardiaques primitives sont rares (0,001
à 0,03 %). Ces tumeurs, le plus souvent bénignes, sont dans la
moitié des cas des myxomes, plus rarement des lipomes, des fi-
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
broélastomes ou des rhabdomyomes. Environ 25% des tumeurs
cardiaques primitives sont malignes, et il s’agit le plus souvent
de sarcomes. Les sarcomes sont les tumeurs malignes primitives
du cœur les plus fréquentes, dérivant du tissu conjonctif cardiaque. Peuvent survenir à tout âge, mais ils sont plus fréquents
chez l’adulte jeune entre 30 et 50 ans. Ils affectent préférentiellement le cœur droit et par ordre de fréquence décroissant :
l’oreillette droite, l’oreillette gauche, le ventricule droit, le ventricule
gauche et le septum interventriculaire.
Observation : Patient âgé de 60 ans aux antécédents d’un carcinome de la glande parotide en 2014 opéré et traité par chimio et
radiothérapie. Opéré à notre niveau le 13 septembre 2015 pour
masse du ventricule droit découverte suite à une symptomatologie cardiaque (douleur thoracique atypique, dyspnée d’effort)
avec altération de l’état général (amaigrissement, asthénie). Le
malade a été opéré sous CEC (assistance circulatoire) : l’exploration objective une tumeur infiltrant la paroi du ventricule droit
étendue jusqu’ au l’oreillette droite. Le geste : biopsie de la masse
vue l’impossibilité de l’exérèse totale. Les suites opératoires ont
été simples. Anatomopathologie : angiosarcome.
Malade orienté après quelques jours de l’intervention vers un
centre d’oncologie médical ou il a bénéficié de plusieurs
séances de chimiothérapie avec une évolution favorable clinique et radiologique. Le dernier contrôle 11 mois après l’intervention objective une baisse de la fraction d’éjection à 44%.
Conclusion : Les sarcomes sont les plus fréquents des tumeurs
malignes du cœur. Les symptômes classiques comprennent les
signes d’obstruction intracardiaque et d’embolisation systémique ou les signes généraux, mais le diagnostic est souvent
fait lors d’une échocardiographie systématique. L’IRM et le
scanner apportent leur aide au diagnostic. Le pronostic qu’elles
soient primitives ou secondaires, est effroyable. La décision thérapeutique doit être multidisciplinaire et en cas de chirurgie,
celle-ci doit permettre une résection complète mais La décision
dépendra de la taille et surtout de la localisation de la tumeur.
Une chimiothérapie rapide peut améliorer le pronostic.
METASTASES CEREBRALES D’UN ADENOCARCINOME DU RECTUM : A PROPOS D’UN CAS.
M. Cheriguene 1,2, A. Boukerche 1,2
1. Service de radiothérapie, EHSO Emir Abdelkader d’Oran.
2. Faculté de médecine, Université d’Oran1.
Les métastases cérébrales du cancer rectal sont extrêmement
rares. Leur rareté malgré la fréquence du cancer rectal reste
paradoxale et énigmatique. Nous rapportons le cas d’une jeune
femme âgée de 46 ans chez qui a été découverte une métastase cérébrale d’un adénocarcinome du rectum connu et traité
6 ans auparavant. La symptomatologie était dominée par un
syndrome d’hypertension cérébrale. L’imagerie cérébrale a objectivé des lésions parenchymateuses cérébrales et cérébelleuses, et la prise en charge thérapeutique était palliative
(traitement médical et une radiothérapie parencéphalique).
RECHERCHE DU PAPILLOMAVIRUS HUMAIN DANS
DES LESIONS CANCEREUSES DU COL DE L’UTERUS DANS UNE REGION DE L’OUEST ALGERIEN
F. Chikh 1, A. Nahet1, L. Boublenza1, N. Sadouki2
1. LAMAABE, Département de biologie, Faculté SNV-STU, Université de
Tlemcen.
2. Laboratoire virus et cancer, Institut Pasteur d’Alger.
Certains types de papillomavirus humains (HPV) sont des
agents étiologiques probables du cancer du col utérin qui gagne
la deuxième place des cancers ciblant la population féminine
dans le monde. Il est retrouvé dans 99.7% des cas de cancer.
La relation directe entre le cancer du col de l’utérus et l’infection
par les HPV est donc bien établie, ce qui a value un prix Nobel
de médecine en 2008 au Pr Hausen. L’objectif de ce travail est
de détecter l’ADN d’HPV à partir des biopsies de cancer du col
de l’utérus par la technique de PCR classique. Au total, 25 prélèvements biopsiques obtenus de lésions cancéreuses du col
de l’utérus ont fait l’objet de la détection d’HPV dont l’âge moyen
41
des patientes de 45 ans moyenne et, la plus jeune avait 29ans
et la plus âgée avait 80 ans. La prévalence des HPV était de
100% dans les cancers du col utérin. De ce fait, les stratégies
de préventions primaire (vaccination prophylactique contre les
HPV) et secondaire (dépistage cytologique et/ou virologique)
peuvent être proposées pour réduire l’incidence des lésions précancéreuses et des cancers du col de l’utérus.
LE ROLE DE LA CYTOLOGIE MAMMAIRE ET DE
LA BIOLOGIE MOLECULAIRE DANS LE CANCER
DU SEIN
Daksi.S1, Aouati-Bitat.C 2, Tolba 3, Saidi 4, Benzadi 5
1,2,3,4,5. Laboratoire d’histologie embryologie et génétique clinique. CHU de Sétif.
Introduction : Le cancer du sein est l’une des tumeurs malignes
les plus fréquentes en Algérie et il représente le premier cancer
chez la femme. La cytologie mammaire et plus particulièrement
la cytoponction fait partie intégrante du bilan sénologique, avec
l’examen clinique et la mammographie, dans le cadre du diagnostic et le suivi. La méthode a pour atout son caractère faiblement invasif, sa rapidité de réponse, son faible coût, sa grande
spécificité vis-à-vis du diagnostic de malignité.
Objectif principal du travail : La cytoponction permet :
- L’exploration d’une masse palpable.
- L’exploration d’une lésion non palpable sous contrôle de l’imagerie échographique.
- L’authentification d’un carcinome cliniquement évident mais
non opérable, avant la mise en route d’une chimiothérapie.
- L’authentification d’une récidive intra-mammaire, en cas de
traitement conservateur, ou d’une récidive sous-cutanée ou
d’une localisation métastatique ganglionnaire, en cas de cancer mammaire diagnostiqué.
Objectif secondaire :
- Possibilité de faire un examen immuno-cytochimique sur des
prélèvements cytologiques à la recherche de la surexpression
d’un oncogène HER2 par la mise en évidence de la protéine
HER2 à l’aide d’un anticorps spécifique anti-HER2. Une surexpression de la protéine HER2 est associée à un pronostic clinique défavorable pour la patiente.
- Possibilité de faire un examen par la FISH (Fluorescent In Situ
Hybridation) sur des prélèvements cytologiques qui consiste à
celui d’une hybridation de l’ADN du patient avec une sonde ADN
fluorescente reconnaissant le gène HER2.
- Possibilité de faire un examen à la recherche des mutations
des gènes BRCA 1, BRCA2.
Conclusion : La cytologie mammaire et plus particulièrement la
cytoponction est actuellement une méthode parfaitement reconnue faisant une partie intégrante du bilan sénologique. La
cytologie combinée à la biologie moléculaire va permettre une
meilleure approche diagnostic et pronostic du cancer du sein.
Mots clés : Cytologie mammaire, Cytoponction, Cancer du sein, Oncogène
HER2, Immuno- cytochimie, Fluorescent In Situ Hybridation, BRCA1, BRAC2.
IMPLICATION DES HORMONES
D’ORIGINE ADIPOCYTAIRE DANS
LA CANCÉROGÉNÈSE MAMMAIRE
S. Dalichaouche. N. Abadi.
Laboratoire de génétique et biologie moléculaire université Constantine 3
Les données de l’OMS, révèlent que la fréquence des cancers
est plus de dix fois supérieure dans les pays développés et est
corrélée aux apports énergétiques, à la sédentarité et à l’indice
de masse corporelle (IMC) exprimé en kg/m². On estimait alors
qu’environ 6 % de cancers chez la femme était attribuables au
surpoids ou à l’obésité. Le cancer du sein est à la fois le cancer
le plus fréquent chez la femme dans les pays développés, et
aussi la première cause de décès par cancer chez la femme.
Ainsi, le risque relatif de mortalité par cancer du sein augmente
proportionnellement avec l’IMC, passant de 1 pour un IMC inférieur à 25 kg/m² à 1,34 en cas de surpoids, 1,63 en cas d’obésité, 1,70 en cas d’obésité sévère et 2,12 en cas d’obésité
massive. Le cancer du sein est multifactoriel, le rôle des hormones paraît essentiel. L’obésité, qui est un facteur de risque de
42
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
développement du cancer du sein, s’accompagne d’une diminution du taux circulant d’adiponectine (Adi) et d’une augmentation de celui de leptine (Lep), suggérant une implication de
ces deux adipokines dans la cancérogenèse mammaire. Donc
Les liens entre obésité et cancer du sein pourraient résulter de
l’action d’adipokines, hormones d’origine adipocytaire. Des travaux ont confirmé d’une part, la présence de récepteurs à la
leptine et à l’adiponectine sur des biopsies de tumeurs mammaires et d’autre part, les activités pro et anti prolifératives de
ces adipokines sur des modèles cellulaires. La présence de ses
récepteurs sur les cellules de cancers du sein montre qu’elle
peut agir directement sur ces cellules : elle est de fait capable
de stimuler leur prolifération. Les voies d’action empruntées
sont endocrine, paracrine et autocrine. De plus, la leptine serait
capable de s’opposer aux traitements anti-estrogéniques.
Ces observations suggèrent que le blocage de la leptine aurait
un intérêt thérapeutique dans les cancers du sein.
Mots-clés : Obésité, Adipocytes,Adipokines,Leptine-Adiponectine,
Cancer du sein.
LE CANCER DU SEIN MASCULIN A ORAN.
DE 2000 A 2013
A.B. Derkaoui, F. Bendjelid, H. Messid, F/Z. Besbes, N. Nait Bahloul,
N. Guetarni, F. Ammour, L. Mokhtari, Z. Ahmed Fouatih
Service d’épidémiologie et de médecine préventive du CHU d’Oran. Faculté
de médecine d’Oran- Université d’Oran 1 Ahmed Benbella.
Introduction : Le cancer du sein masculin représente environ 1%
des cancers masculins toutes localisations confondues. A Oran, les
données épidémiologiques correspondent à la situation dans le
monde. Cette étude sur 13 années se propose de décrire la répartition des cas par tranches d’âge, l’évolution de l’incidence brute et
standardisée par année, les types histologiques retrouvés etc.
Méthodes : Les données sont extraites du Registre du Cancer
d’Oran qui représente une base de données d’environ vingt ans.
Les informations sont recueillies activement, codées par la CIM3 puis saisies et traitées par le Canreg 4 et EPI info V.6.
Résultats : Entre 2000 et 2013, sur les 6470 cas de cancers
masculins toutes localisations confondues, le cancer du sein a
concerné 82 hommes ce qui représente 1,3% des cas collectés
durant ces 13 années avec un taux brut de 0,7/100 000 hab et
un taux standardisé à 1/100 000. Bien qu’il soit rare, ce cancer
est observé à un âge relativement jeune. On retrouve ainsi 3
cas chez des sujets âgés entre 20 et 35 ans. Puis l’incidence est
relativement stable autour d’une dizaine de cas par an. La
tranche d’âge la plus touchées est celle des plus de 75 ans.
Conclusion : le cancer du sein masculin, malgré son incidence
faible, représente un cancer au pronostic relativement sévère
quand il survient chez un sujet jeune. Il est souvent considéré
comme étrange et affecte le patient et son entourage plus habitué à être confronté au cancer du sein féminin qui occupe le
premier rang des localisations cancéreuses féminines.
Mots-clés : cancer - sein masculin - Registre du cancer d’Oran - incidence
brute et standardisée.
ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE DES CANCERS
HEMATOLOGIQUES DE L’ADULTE DANS
LA WILAYA D’ORAN DE 1996 A 2014
A. B. Derkaoui, F. Bendjelid, H. Messid, F/Z. Besbes,
N. Nait Bahloul, N. Guetarni, F. Ammour, Z. Ahmed Fouatih
Introduction : les tumeurs malignes ganglionnaires primitives
de l’enfant serons abordés dans ce travail, de par leurs fréquence croissante leurs difficultés diagnostiques et thérapeutiques elles ont un intérêt particulier et mérites d’êtres étudiées
d’une manière plus approfondie.
Objectif : établir le profil épidémiologique des tumeurs malignes
ganglionnaires primitives de l’enfant dans la wilaya d’Oran sur
une période de 18 ans allant de 1996 à 2014 ainsi que leurs incidences (brute, standardisée et spécifique par âge).
Matériel et méthode : il s’agit d’une étude descriptive rétrospective sur dossiers de patients dont les données ont été extraites du registre de cancer d’Oran sur une période de 18 ans
allant de 1996 à 2014. Le codage des localisations et des mor-
phologies des tumeurs se fait selon la CIMO (CIMO3 : Classification Internationale des Maladies pour l’Oncologie, 3e révision)
et la CIM 10 (Classification Internationale des Maladies, version
10). La saisie et l’analyse se font par le Can-reg (logiciel établi
par le CDC d’Atlanta) et l’Epi-info version 6.
Résultats : le nombre de cas tumeurs malignes ganglionnaires
primitives de l’enfant durant ces 18 années est de 237 cas avec
un sexe ratio = 2.23 avec 163 cas notifiés chez le sexe masculin et 73 cas chez le sexe féminin, la moyenne d’âge est de 8.8
+/- 4 .2 ans. La localisation la plus fréquente et de loin est celle
des ganglions de la région inguinale ou jambe avec une fréquence de 71% suivie des ganglions lymphatiques de la tête
face et cou avec une fréquence de 12.2%.
La morphologie la plus fréquente le lymphome malin SAI avec
35 % des cas suivi de la maladie de Hodgkin avec une fréquence de 32.9 %, en troisième position le lymphome malin non
Hodgkinien avec une fréquence de 24.5 %. Le taux d’incidence
standardisé est de 6.6 par 1000000 habitants.
Conclusion : avec un taux d’incidence de 6.6 par 100 000 hab
dans la wilaya d’Oran les tumeurs malignes ganglionnaires primitives de l’enfant devraient avoir plus d’attention en matière de
recherche et de prise en charge.
Mots-clés : Tumeurs malignes ganglionnaires primitives, enfant, LMNH,
maladie de Hodgkin, Adultes, registre du cancer d’Oran, incidence.
APPROCHE EPIDEMIOLOGIQUE DU CANCER
COLORECTAL CHEZ LE SUJET JEUNE
L. Debbah, H.Djedi, I. Amraoui
Service d’oncologie médicale CAC Annaba.
Introduction : Le cancer colorectal en Algérie constitue un véritable problème de santé public qui devrait inciter les services
concernés à recourir à un dépistage de masse en vue de prévenir et de diagnostiquer ce type de cancer dangereux.
Résultats : De janvier 2012 à décembre 2014, seize patients de
moins de 40 ans atteints d’un cancer colorectal ont été colligés
au service d’oncologie médicale du CAC Annaba. L’âge médian
était de 32 ans avec des extrêmes allant de 21 à 40 ans. Le
sexe ratio était de 1. Sept des patients étaient des stades II,
deux au stade IIA, quatre patients aux stades IIIB, et deux au
stade IVA métastatiques d’emblée. La localisation recto sigmoïde reste le site électif chez nos jeunes patients. Douze de
nos patients ont reçu une chimio de type adjuvante xelox, les
deux cas de cancers rectaux ont bénéficié d’une chimio-radiothérapie concomitantes et les cas métastatiques ont bénéficié
d’une chimiothérapie palliative associée à une thérapie ciblée
selon le statut RAS. Onze de nos patients sont actuellement en
rémission, trois sont progression et un est décédé.
Conclusion : Le cancer colorectal reste rare chez les jeunes de
moins de 40 ans dans notre région puisqu’il ne représente que
9% de l’ensemble des malades recrutés durant la période
2012-2014. La part de l’hérédité dans notre étude est de
18,75%, L’amélioration pronostique et thérapeutique du cancer
colorectal chez le sujet jeune passe par un dépistage familial,
une étude génétique par biologie moléculaire, d’où la nécessité
d’une consultation d’oncogénétique.
MARQUEURS PREDICTIFS D’EFFICACITE
DE L’IMMUNOTHERAPIE ANTICANCEREUSE.
ETAT ACTUEL ET PERSPECTIVES
Aoulia Dekaken1, Adel Gouri2, Mohamed Chefrour3,
Joseph Ciccolini4
1. Service de médecine interne, EPH El Okbi, Guelma, Annaba, Algérie.
2. Laboratoire de biochimie, CHU Annaba, Faculté de médecine, Annaba, Algérie
3. Laboratoire de biochimie, Hôpital Universitaire La Timone, Marseille, France.
4. Clinical pharmacokinetics laboratory, SMARTc unit, Inserm S 911 CRO2, La
Timone University Hospital of Marseille, France.
L’immunothérapie constitue une nouvelle approche dans la prise
en charge des cancers. Alors qu’une dizaine d’essais en immunothérapie sont actuellement en cours pour différentes localisations,
la recherche de déterminants prédictifs devient primordiale pour augmenter l’efficacité et personnaliser les schémas thérapeutiques. Nous
avons choisi dans ce travail de passer en revue les principales mo-
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
dalités d’immunothérapie (cytokine recombinante et immuno-modulateurs ciblants les checkpoint inhibitors) et mettre en évidence
pour chacun d’eux les principaux marqueurs associés à la réponse
clinique. Pour de nombreux anticorps (anti-HER2/neu, anti-EGFR)
un test compagnon est déjà utilisé dans la clinique pour sélectionner
les patients. En revanche, aucun marqueur n’est utilisé dans la pratique pour l’immunothérapie active à base d’inhibiteurs de points
de contrôle (anti-PD1, anti-PDL1 ou anti- CTLA4). A l’ère de la médecine personnalisée et à cause des contraintes économiques, le
développement de l’immunothérapie nécessite une meilleure sélection des patients. L’identification de tests compagnons représente
le défi à l’avenir pour le succès de cette thérapie.
CIBLES MOLECULAIRES DES ANTICORPS MONOCLONAUX EN ONCOLOGIE : TRAITEMENTS ACTUELS ET PISTES DE DEVELOPPEMENT
M.T Derouiche , S. Abdennour
1
2
1. Laboratoire de pharmacologie, Faculté de médecine de Constantine.
Université Constantine III.
2. Laboratoire de toxicologie, Faculté de médecine de Constantine. Université
Constantine III.
Les anticorps monoclonaux sont un produit biotechnologique qui
s’est imposé comme un moyen pharmacologique privilégié dans
la lutte contre les tumeurs cancéreuses qu’elles soient solides
ou bien des hémopathies malignes. Leur mise au point représente une interface fructueuse en entre l’oncologie, l’immunologie et la pharmacologie. Le but de ce travail est double :
d’abord inventorier par une analyse de la littérature les cibles
moléculaires des anticorps monoclonaux humanisés, actuellement utilisés en oncologie avec les indications correspondantes.
Ensuite passer en revue des cibles potentielles d’anticorps monoclonaux en développement clinique avancé. Cette étude a
permis aussi de révéler des travaux originaux qui traitent d’une
potentielle activité des anticorps monoclonaux de nature immunostimulante à long terme, dirigée contre les cellules cancéreuses. Cet effet serait du à l’induction d’une immunité adaptative anti-tumorale via les lymphocytes T CD4+ et CD8+.
Mots clés : anticorps monoclonaux, immunologie, oncologie.
IMPACT DES SUPPLEMENTS EN ZINC SUR
LE RISQUE DE CANCER DE LA PROSTATE
Derradj. M, Djaballah. M, Belaid. C, Salhi. H, Baghriche. I
Le zinc est un oligo-élément essentiel au bon fonctionnement de
l’organisme. Les tissus de la prostate contiennent dix fois plus de
zinc que tout autre tissu de l’organisme. Par ailleurs, les cellules
d’adénocarcinome de la prostate perdent leur capacité à concentrer ce minéral. Cette perte est un facteur de développement et
de progression du cancer de la prostate. C’est la base de l’hypothèse que la restauration d’un haut niveau de zinc dans les cellules prostatiques pourrait permettre une prévention ou un
traitement de ce cancer. Pour vérifier cette hypothèse, nous avons
tenté d’analyser plusieurs études qui ont évalué l’impact des suppléments en zinc sur le risque de cancer de la prostate.
Méthode : Plusieurs études ont démontré que des niveaux adéquats de zinc ont un effet protecteur : Dans une étude, chez les
hommes ayant une consommation élevée de légumes, ceux qui
complétés par au moins 15 mg/jour de zinc avait une réduction
de 57% du risque de cancer de la prostate par rapport à ceux
qui n’ont pas pris de zinc. Dans une autre étude, les hommes
dont la consommation de zinc était la plus élevée avaient 36%
moins de risques de mourir du cancer de la prostate que ceux
qui en consommaient le moins. Dans cette étude il s’agit d’une
part de l’apport alimentaire naturel en zinc et non d’une supplémentation et d’autre part du rôle de l’apport de zinc à partir du
diagnostic du cancer de la prostate. Cependant il a également
été prouvé que l’excès, tout autant que la carence, peut favoriser le cancer de la prostate. On a découvert qu’une consommation quotidienne supérieure à 100 mg de suppléments de
zinc (soit 10 fois et plus la dose quotidienne recommandée de
11 mg) semble doubler le risque de souffrir d’un cancer de la
prostate. Dans une autre étude, il a été prouvé que la supplé-
43
mentation en zinc chez les sujets atteints du cancer de la prostate provoque une augmentation de l’expression des gènes des
métallothionéines, ce qui est significativement corrélé à une résistance à la chimiothérapie par le cisplatine et à la radiothérapie dans les cellules cancéreuses.
Conclusion : Les études épidémiologiques disponibles ont des
résultats divergents et ne permettent pas de conclure à l’intérêt
d’un supplément en zinc. Cependant un régime alimentaire
équilibré et riche en zinc est indispensable pour préserver le
rôle antioxydant protecteur de ce minéral.
DIAGNOSTIC DES INFECTIONS FONGIQUES
INVASIVES EN ONCOLOGIE
Djaballah M, Belaid C, Derradj M, Beghriche I, Salhi H, Bensalem A.
Laboratoire central EH Didouche Mourad. Constantine
Les infections fongiques invasives sont des problèmes majeurs en
cancérologie et peuvent être graves et mortelles puisque de diagnostic difficile pour de multiples raisons. Premièrement les examens
mycologiques standards (examen direct, examen anatomopathologique, ou cytologique et culture) sont souvent pris par défaut.
Ainsi, la sensibilité des hémocultures pour les candidoses disséminées est estimée à 50%. De même le lavage bronchiolo-alvéolaire (LBA) n’est contributif que dans 50% des aspergilloses.
Deuxièmement quand un examen mycologique à partir d’un site
non stérile montre la présence d’un champignon, sa signification est
à discuter en fonction de la commensalité du germe (exemple : les
candida sont commensale de la peau et des muqueuses) et la majorité sont présents dans l’environnement comme le cas des aspergillus. Troisièmement la pathologie fongique bien qu’en pleine
croissance ces dernières années les équipes médicales ont tendance à la sous estimer, vue les difficultés diagnostiques. En effet
la symptomatologie des infections fongiques graves se résume le
plus souvent à une fièvre et/ou à une pneumopathie persistante
sous antibiotiques. Ces difficultés diagnostiques ont eu pour conséquence la multiplication des efforts de la communauté scientifique,
ce qui à conduit à proposer des critères consensuels pour les infections fongiques. C’est pourquoi l’EORTC (European organisation for research and treatment of cancer) et le MSG (Mycosis study
group) ont réuni un comité pour proposer des critères diagnostics
consensuel. Ce consensus repose sur l’association des critères cliniques et microbiologiques chez un patient ayant des facteurs de
risques de développer une infection invasive. Nous exposons dans
ce travail les critères de diagnostics de se consensus selon
(EORTC-MSG). (Qui classe l’infection fongique en trois niveau de
probabilité : prouvée, probable et possible) et les différentes études
concernant la place des infections fongiques invasives chez le sujet immunodéprimé atteint de cancer.
MELANOME MALIN DU RECTUM :
A PROPOS D’UN CAS
K. Djebbes, S. Djeghim, A. Bensalem
Service oncologie médicale, établissement hospitalier Didouche Mourad,
Faculté de médecine, Université 3, Constantine.
Introduction : Les mélanomes malins sont des tumeurs malignes développées aux dépend du système pigmentaire. La localisation ano-rectale se caractérise par sa rareté : 3e rang
après les localisations cutanées et oculaires ; et par son mauvais pronostic. Nous rapportons dans ce travail un cas de mélanome malin suivi au service d’oncologie médicale à l’établissement hospitalier Didouche Mourad, Constantine.
Cas clinique : Mr. T.H âgé de 64ans, sans antécédents particuliers, admis au service d’oncologie médicale pour la prise en
charge d’un mélanome rectal avec rectorragies et douleurs abdominales, évoluant depuis avril 2016. L’examen clinique retrouve des nodules de carcinose abdominale et adénopathie sus
claviculaire gauche avec au toucher rectal, un aspect de blindage.
La recto-sigmoidoscopie montre un processus du bas rectum et
l’examen anatomopathologique révèle un mélanome malin du rectum avec CK négatif, quelques cellules tumorales qui sont PS100,
HMB45 positif. Le bilan d’extension montre des métastases hépatiques, rétro-péritonéales, pulmonaires et cérébrales. Un flash
44
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
de radiothérapie cérébrale a été fait ainsi qu’au niveau rectal à
visée hémostatique. Une chimiothérapie à base de paclitaxel carboplatine a été entamée; en attendant le résultat de la recherche BRAF 600. Le patient a bénéficié de 4 cures.
Discussion : Le mélanome malin est une affection rare (1-3%
des mélanomes), 0,25-1,25 de toutes les tumeurs anales. Le
diagnostic du mélanome rectal reste, dans la plupart des cas,
très tardif. Le délai entre les signes révélateurs et la consultation est variable. Le diagnostic ne peut être qu’histologique. La
recherche de BRAF doit être systématique afin de faciliter la
prescription thérapeutique. Le protocole paclitaxel-carboplatine
est faisable mais la meilleure thérapeutique est l’utilisation des
anti-BRAF (vémurafénib, dabrafénib).
Conclusion : Les mélanomes rectaux sont des tumeurs rares, malgré leur aspect macroscopique caractéristique, leur diagnostic est
généralement tardivement porté. Leur pronostic reste redoutable
surtout lié à l’évolution métastatique. La chirurgie reste la principale arme thérapeutique. L’espoir en oncologie est le développement de nouvelles armes thérapeutiques ; comme c’est le cas,
dernièrement, de l’immunothérapie qui a connu un vrai essor dans
différentes tumeurs ; principalement les mélanomes malins.
TUMEURS A CELLULES GEANTES SOUS
DENOSUMAB. A PROPOS D’UN CAS
K. Djebbes1, R. Maza2, A. Bensalem1
1. Service oncologie médicale, établissement hospitalier Didouche Mourad,
Faculté de médecine, Université 3, Constantine.
2. Ancien chef de service orthopédie, CHU Constantine.
Introduction : La tumeur à cellules géantes, est une tumeur qui
peut être bénigne ou maligne (grade I : bénigne, grade II : bénigne agressive, grade III : maligne) ; touchant principalement
les épiphyses des os longs. Le traitement a été amélioré ces
dernières années par l’avènement de nouvelles molécules,
telles que le denosumab. Le denosumab est un anticorps monoclonal, qui a pour cible le système RANK/RANKL, indiqué
dans les tumeurs à cellules géantes. Nous rapportons dans ce
travail, un cas de tumeur à cellules géantes du genou, suivi au
service d’oncologie médicale.
Cas clinique : Mlle. Z.F âgée de 27 ans, sans antécédents particuliers, admise au service d’oncologie médicale pour la prise
en charge d’une tumeur à cellules géantes grade III du genou
gauche, évoluant depuis 5 ans, marquée par l’installation des
douleurs avec impotence fonctionnelle. Le diagnostic était posé
en 2012 : tumeur à cellules géantes métaphyso-épiphysaire du
condyle fémoral gauche (grade III) ; d’où une résection par curetage avec comblement ciment était faite. En 2013; une récidive au niveau des parties molles a conduit à une résection
carcinologique (reprise chirurgicale) et l’étude anatomopathologique montrait une tumeur à cellules géantes maligne ; avec un
bilan d’extension négatif. La malade était mise sous denosumab (3cycles seulement). Cependant, en 2016, une deuxième
récidive a été notée devant l’arrêt du traitement par denosumab ; confirmée par l’échographie des parties molles; la patiente fut réopérée mais avec conservation du genou. L’étude
anatomopathologique montrait : une tumeur à cellules géantes
maligne touchant le creux poplité et une partie de la cuisse (face
antéro-médiane). La patiente a repris le traitement par denosumab. Après 4 mois de traitement, une évaluation clinique et radiologique a montré un bilan d’extension négatif sans signes
cliniques apparents. La poursuite du traitement par denosumab
a été retenue en réunion de concertation pluridisciplinaire.
Discussion : La tumeur à cellules géantes est une tumeur osseuse
qui peut être bénigne ou maligne, relativement rare (4-5%).Elle
affecte surtout l’adulte jeune entre 20 à 40 ans ; avec un pic d’incidence à la 3e décennie. Son siège principal est épiphyso-métaphysaire. C’est une tumeur purement lytique. Le traitement est
avant tout chirurgical avec un risque significatif de récidive locale.
L’indication du denosumab a permis de diminuer ce risque.
Conclusion : Le diagnostic des tumeurs à cellules géantes est
facile, en cas de forme typique. Le diagnostic différentiel inclut
surtout les lésions touchant les régions épiphysaires des os
(chondroblastome, chondrosarcome à cellules claires). Le traitement est d’abord chirurgical (curetage-comblement pour les
formes peu évolutives ; résection chirurgicale pour les lésions
agressives avec extension aux parties molles ou en cas de récidive). L’indication du Denosumab a permis d’éviter la chirurgie
radicale et les récidives.
PRESENTATION DES AXES DE RECHERCHES
DE L’UR2I
Djebli Assia, Boucheham Abdeldjalil, Barhouchi Badra, Bedouh
Yazid, Boutaleb Hinda, Hammoudi Naoual, Gouasmia Yassine,
Barberis Abdelhaq et Sanhadji Kamel
L’unité de recherche en immunologie et immunopathologie (UR2I)
fonctionne en tant que telle. Elle est structurée comme suit :
- Un laboratoire de recherche in vitro, formé de 8 équipes, prenant en charge les défis actuels en matière d’immunologie, d’immunovirologie, d’immunopathologie, d’immunologie de la transplantation, des cancers et des cellules souches ainsi que les développements biotechnologiques en particulier en matière de vaccins et de molécules recombinantes.
- Un laboratoire de recherche in vivo au sein d’une structure de
modèles animaux intitulé “centre commun pour animaux de laboratoire” de type P3.
Objectifs de l’UR2I : Développement des recherches dans les
domaines des défenses immunitaires et les maladies immunitaires, Développement des outils de caractérisation des maladies infectieuses, en particulier celles qui sont répandues en
Algérie. Mise en place de modèles animaux d’expérimentation
mimant les pathologies humaines. Participation à la veille biologique concernant en particulier les maladies émergentes et
ré émergentes chez le vivant. Création d’une banque de cellules souches en vue de greffes.
Les projets proposés pour chacun des axes de recherches :
1er projet : Les cellules souches. L’isolement et la purification
des cellules souches permettront de régénérer et de réparer
pratiquement tous les tissus endommagés (cœur, peau, os, cartilage…). Figure 3.
2e projet : L’induction de la tolérance immunitaire permettra de
pratiquer des greffes sans tenir compte de l’identité génétique
(restriction HLA) et, ainsi, apporter une solution à la pénurie du
don d’organes.
1er projet : Thérapie génique. Figure 4.
Mettre au bénéfice du patient une médecine personnalisée dans
le traitement des maladies graves (maladies génétiques, cancers, déficits immunitaires…) en remplaçant, dans les cellules
du malade, les gènes défectueux par des gènes sains.
Fig 3. 1er Axe de recherche : différenciation des cellules hématopoïétiques et transplantation.
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
VACCINATION ET CANCER
45
(Vaccins thérapeutiques et préventives du cancer exclus)
H. Djedi, L. Debbah
Service d’oncologie médicale, centre anti cancer - CHU Annaba, Algérie.
Fig 4. 2e Axe de recherche : transfert de gènes à visée thérapeutique et thérapie cellulaire
2e projet : Modèles animaux de laboratoire. Le modèle de la souris «SCID humanisée» est précieux car il permettra de mettre en
place un «banc d’essai» pour les tests in vivo directement et exploitables chez l’homme (traitements nouveaux, vaccins…).
En résumé, l’étude des mécanismes des réponses immunitaires
in vitro et dans les modèles expérimentaux in vivo chez l’animal
permettra la compréhension des mécanismes des maladies du
système immunitaire et en particulier l’immunité anti-tumorale.
NO INHIBITION IN LPS-STIMULATED RAW 264.7
CELLS BY PYRACANTHA COCCINEA
S. Djeddia,b, A. Rodrígueza, A.M. Mahmoudc, F. Algieria, M.D.M.
Contrerasd,e, J. Garrido-Mesaa, T. Vezzaa, A. Segura-Carreterod,e and J. Galveza
Centro de Investigación Biomédica, Armilla, University of Granada, Granada, Spain.
Department of Biology, Faculty of Science, University of BadjiMokhtar Annaba, Algeria.
c
Physiology Division, Department of Zoology, Faculty of Science, Beni-Suef
University, Egypt.
d
Functional Food Research and Development Center, Bioregion Building,
Health Science Technological Park, Granada, Spain.
e
Department of Analytical Chemistry, Faculty of Sciences, University of Granada, Granada, Spain.
a
b
Medicinal plants have been a source of a wide variety of biologically
active compounds for many centuries. These plants have been
used extensively, as crude material or after the extraction of their
key active compounds, for treating various disease conditions.
This study was designed to investigate the anti-inflammatory effects of the Greek medicinal plant Pyracantha coccinea (fruits
and leaves) extracted with dichloromethane, methanol/water
(80:20, v/v) and water (infusion).
The dichloromethane and methanol/water leaves crude extracts
significantly decreased nitrite accumulation in LPS-stimulated
RAW 264.7 cells indicating that they potentially inhibited the nitric
oxide (NO) production in a concentration dependent manner.
Based on the results from inhibition of NO production, this extracts were also tested against LPS-stimulated CMT-93 cells as
well as IL-1β-stimulated Caco-2 cells. Furthermore, the most active one was selected for further identification studies using liquid
chromatography coupled to high resolution mass spectrometry.
Preliminary results obtained from this study indicated that the
leaves extracts markedly reduced the expressions of inflammatory cytokines in a dose dependent manner (IL-6, TNF-α and IL1β) which could possibly ameliorate the inflammation.
In conclusion, the current study revealed the anti-inflammatory
effect of firethorn leaves extracts and gives scientific support to
the folk usage of this plant.
Keywords: Anti-inflammatory activity, Traditional medicinal herbs,
Pro-inflammatory cytokines.
Acknowledgment: Dr. Samah Djeddi thanks Erasmus Mundus–Al Idrisi II
program for the financial support of her Post-Doctoral scholarship (academic
year 2014-2015).
L’immunosuppression chez les personnes atteintes de cancer
est fréquente, d’une part à cause de la maladie et, d’autre part,
en raison des médicaments utilisés .Elle est très variable selon
l’âge, le type, le stade d’évolution et le protocole utilisé et entraine souvent diminution du nombre et de la fonctionnalité des
lymphocytes notamment les TCD4 avec une normalisation entre
3 et 6 mois après arrêt du traitement. Les personnes atteintes
de cancer sont donc plus vulnérables aux maladies infectieuses
dont les complications graves telles que pneumonies sont plus
fréquentes et le risque de décès est plus élevé. La vaccination
de ces personnes et de leur entourage familial, mais aussi les
soignants, permet d’abaisser ce risque. Malheureusement, on a
peu de données sur l’effet et l’efficacité des vaccinations faites
avant, pendant et après traitement du cancer et les études disponibles concernent surtout les infections invasives à pneumocoque et la grippe avec très peu d’informations sur les autres
vaccins. Nous rapporterons dans notre travail une revue de la
littérature sur le sujet avec des recommandations qui restent
d’ailleurs mal appliquées même ailleurs.
NB/ Les vaccinations thérapeutiques et préventives du cancer ne seront pas
abordées.
DRAME FAMILIAL : ADENOCARCINOME BRONCHIQUE STADE IV CHEZ LE PERE ET SA FILLE
H. Djedi, W. Hamdi, L. Debbah
Dans notre pratique quotidienne, les cas familiaux de cancers
ne sont pas rares mais malheureusement nous ne disposons
pas en Algérie de plateau de diagnostic génétique et on continue à assister aux drames familiaux ou plusieurs membres de
la même famille décèdent de l’évolution de leur cancers diagnostiqués souvent aux stades avancés. Nous rapportons l’histoire d’un patient âgé de 62 ans, père de 6 ans aux antécédents
d’HTA, insuffisance coronarienne et tabagisme à raison de
30P/A, chez qui le diagnostic d’adénocarcinome bronchique
stade IV (métastases osseuses et pleurales) a été pose en Décembre 2013. Il a alors reçu une chimiothérapie associant pemetrexed, carboplatine et acide zoledronique avec maintenance
après la 4eme cure par le pemetrexed et le bisphosphonate vu
la réponse objective favorable. Un an après (décembre 2014),
on diagnostique chez sa fille âgée de 31 ans un adénocarcinome bronchique stade IV (métastases cérébrales et hépatiques) pour lequel elle eu une radiothérapie décompressive sur
l’encéphale suivie d’une chimiothérapie palliative par pemetrexed et cisplatine dans le même service que son père d’ailleurs ils venaient souvent ensemble. Malheureusement en
décembre 2015 les deux ont eu une maladie progressive avec
un grand impact psychologique pour eux ainsi que toute la famille, d’où une prise en charge onco-psychologique plus une
deuxième ligne par docetaxel chez le père et gemcitabine chez
la fille. Malheureusement la fille est décédée en mars 2016 (survie globale = 17 mois) alors que son père abattu par ce drame
continu à recevoir sa chimiothérapie.
CANCER DU SEIN ET TUMEUR NEUROENDOCRINE.
A PROPOS D’UN CAS
A. Djelil, A. Ladjeroud, K. Bouzid
Centre Pierre et Marie Curie.
Le carcinome neuroendocrine primitif du sein est une tumeur rare,
il touche essentiellement le système broncho pulmonaire et le tractus gastro-intestinal. L’association du carcinome mammaire et de
tumeur neuroendocrine est rare mais peut être retrouvé dans certains cas d’où la nécessité de ne pas méconnaitre l’intérêt de biopsier toute lésion secondaire lorsque cela est possible.
Introduction : Les carcinomes neuroendocrines mammaire représentent moins de 0.1% de tous les cancers et moins de 1% des
tumeurs neuroendocrine. Nous rapportons un cas de CCI du sein
droit traité en 2010 avec récidive métastatique hépatique d’ont l’exé-
46
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
rèse chirurgicale est revenue en faveur de tumeur neuroendocrine.
Patient et observation : Il s’agit de Mme B.N âgée de 56 ans traitée pour cancer du sein droit en 2010 type CCI SBR2 RH+ HER2en décembre 2014 lors d’une écho de contrôle : lésion d’allure secondaire de 11 mm complété par un scanner puis IRM abdominal confirmant le caractère malin ; une biopsie hépatique a été demandé : méta hépatique d’un CCI RH+ HER2- une chimio première
a été indiqué et après évaluation stabilité lésionnelle la malade fut
opérée et au compte rendue anatomopathologique : tumeur neuroendocrine d’origine hépatique chromogranine et NSE+ ki < 2%.
Un entéroscanner et octréoscanner : sans anomalie fibro et coloscopie : polype sigmoïdien biopsie (anatomie pathologie en cours).
Marqueurs NSE : 25 et chromogranine : 356 après évaluation NSE :
34 chromogranine : 540 (en augmentation).
Discussion : La biopsie de toute lésion secondaire est nécessaire à chaque fois qu’elle est accessible et c’est de ses résultats qu’en découlera la prise en charge. Une composante
neuroendocrine lors de la mastectomie en 2010 a était négligée ? Une relecture de tous les blocs anapath est nécessaire
afin de pouvoir prendre une décision thérapeutique. L’apparition d’un second cancer est toujours à craindre en l’absence de
réponse thérapeutique. L’intérêt des RCP reste primordial.
Conclusion : Les tumeurs endocrines du sein sont des tumeurs
rares, elles peuvent être primitives ou secondaires. Le diagnostic de certitude repose sur l’étude histologique, et plus particulièrement l’étude immunohistochimique.
LE CANCER BRONCHIQUE NON A PETITES
CELLULES; LE POINT DE VU DU CHIRURGIEN
A. Djender, A Haddam, A. Nekhla, N. Mahi, K. Achour
CHU Bab El Oued. Service de chirurgie thoracique.
Le cancer bronchique est responsable de la 1re cause de décès
chez l’homme et de la 3e cause chez la femme. Un facteur oncogène est clairement établit : le tabac. Le diagnostic demeure
tardif malgré les progrès enregistrés en médecine puisque 40%
des patients diagnostiqués le sont à un stade métastatique. La
survie globale tous stades confondue ne dépasse pas les 18%.
Le diagnostic repose sur 2 piliers la TDM et l’endoscopie bronchique et biopsie. La lobectomie est le Gold standard. Le curage
doit être systématique de type pédiculaire et médiastinal. La résection par vidéothoracoscopie est validée pour les stades T1,
T2. Les résections atypiques sont acceptables dans certains cas.
La chirurgie oncologique thoracique est classée comme une chirurgie spécialisée nécessitant un nombre minimum de 50 procédures par ans. C’est une chirurgie qui doit être envisagée et
discuté lors de Réunions de Concertation Pluridisciplinaire.
TRAITEMENTS DES METASTASES OSSEUSES
PAR DENOSUMAB : UNE ETUDE RETROSPECTIVE
A PROPOS DE 26 CAS
R. Hachichi, A. Bensalem
Service oncologie médicale, Etablissement hospitalier Didouche Mourad, Faculté de médecine, Université 3, Constantine.
Introduction : Les métastases osseuses désignent un cancer qui
a pris naissance dans une autre partie du corps et qui s’est propagé aux os. On appelle parfois ce cancer des os secondaire ou
cancer des os métastatique. Les métastases osseuses sont différentes d’un cancer qui prend naissance dans les os (appelé
cancer des os primitif). Les métastases osseuses sont bien plus
courantes que le cancer des os primitif. Certains types de cancer
sont plus susceptibles de se propager aux os que d’autres ; le
cas le plus souvent du cancer du sein, prostate, poumon, rein et
thyroïde. Le traitement des métastases osseuses des cancers a
connu d’importants progrès. Plusieurs molécules ont été développées dans le traitement des métastases osseuses dont le denosumab (anticorps monoclonal humain de type IgG2).
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective faite
à partir de dossiers des patients, suivis dans le service d’Oncologie Médicale pour des néoplasies associés à des métastases
osseuses traités par le denosumab et autres traitements. Sur
26 dossiers consultés, Les paramètres étudiés ont été : l’âge,
tumeur primitive, nombre de malades traités par denosumab ou
autres traitements ; denosumab en 1re ligne ou 2e ligne, le nombre des cures, effets secondaires.
Résultats : Sur 26 patients étudiés, l’âge moyen de découverte
était de 56 ans (32-75 ans). L’origine des métastases étaient : cancer du sein : 84.61 % des cas (n=22). Cavum : 3.8% des cas (n=
1), ADK de la prostate : 3.8% des cas (n=1), carcinome papillaire
du rein : 3.8% (n=1), GIST : 3.8% (n=1). 50% des cas (n=13) sont
traités par denosumab, et 50% par autres traitements (acide zolidronique, flash radiothérapie, etc.) Pour les patients traités par denosumab, 23% (n=3) le denosumab était prescrit en 1re ligne et
77% des cas (n=10) en 2e ligne. En moyenne, le nombre de cycle
est de 07 cycles (21-2). Parmi les effets secondaires notés, une
patiente (7.69%) a présenté une ostéite avec sinusite maxillaire et
une autre (7.69%) a développé des lésions érythémateuses de la
face dorsale des deux mains et un patient (7.69%) a présenté une
hypocalcémie. Les réponses étaient des réponses complètes sur
scintigraphie, chez 3 patientes (23,07%), une réponse subjective
chez 6 patientes (46,15), avec diminution de la prescription des
morphiniques dans 100% des cas et une stabilisation dans les
signes cliniques chez 4 patientes (30,76%).
Conclusion : Le denosumab offre la possibilité d’intervenir causalement dans le mécanisme pathophysiologie de la destruction de
l’os, Le denosumab permet de prévenir les complications osseuses
(fracture pathologique, irradiation de l’os, compression médullaire,
ou intervention chirurgicales sur l’os) chez l’adulte avec des métastases osseuses dues à des tumeurs primitives solides.
SURVIE A PLUS DE 4 ANS D’UN MELANOME
MALIN DE LA PEAU : A PROPOS D’UN CAS
R. Hachichi – A. Bensalem
Service oncologie médicale, Etablissement hospitalier Didouche Mourad,
Faculté de médecine, Université 3, Constantine.
Introduction : Le mélanome est une forme rare de cancer de la
peau, mais c’est aussi le plus dangereux. Il prend naissance
dans les mélanocytes. Une tumeur cancéreuse se forme
lorsque la croissance de ces cellules se dérègle. Les mélanomes sont souvent bruns ou noirs, mais ils peuvent aussi prendre d’autres teintes. Nous rapportons dans ce travail un cas de
mélanome malin suivi au service d’oncologie médicale à l’établissement hospitalier Didouche Mourad, Constantine.
Cas clinique : Mr. H M âgé de 47 ans, sans antécédents particuliers, admis au service d’oncologie médicale pour la prise en
charge d’un mélanome malin. Le début de la symptomatologie remonte à décembre 2012 par la découverte d’un naevus anormalement augmenté de volume, une exérèse a été faite avec étude
anatomopathologique revenant en faveur d’un mélanome malin
avec niveau d’invasion III selon Clark, absence de mutation BRAF.
Une chimiothérapie à base de docetaxel + carboplatine a été entamée, Le patient a bénéficié de 6 cures puis d’une évaluation.
L’état a été jugé stable et une surveillance a été instaurée. En mai
2013, lors d’un contrôle périodique, une TDM abdomino-pelvienne
a été demandée et a objectivé quelques ADP coelio-mésentérique
et un petit nodule pulmonaire. Ce qui a nécessité de rajouter 4
cures de chimiothérapie. En septembre 2013, une 2e TDM thoracoabdomino-pelvienne a montré un nodule calcifié de la lingula infra-centrimétrique, une SPM homogène, une ADP axillaire droite
3 cm x 2.5 cm, une biopsie a été faite avec étude anatomopathologique et est revenue en faveur d’un mélanome malin, BRAF non
muté. En janvier 2015, le malade a fait une occlusion intestinale
aiguë, il a été opéré dans le cadre d’urgence, l’étude anatomopathologique de la pièce opératoire est revenue en faveur d’un mélanome malin, l’étude immunohistochimie a été demandée. En
août 2016, un PET scanner a été fait et a montré une fixation d’une
adénopathie rétro-pectorale droite suspecte sans autres anomalies. Le malade va être présenté à la RCP le 18/08/2016.
Discussion : Lorsqu’il est dépisté rapidement, le mélanome présente
l’un des meilleurs taux de guérison de tous les cancers, par contre,
non traité, le mélanome se propagera graduellement aux couches
plus profondes de la peau. Lorsqu’il atteint le système sanguin ou
le système lymphatique et il est alors souvent mortel. Le diagnos-
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
47
tic ne peut être qu’histologique. La recherche de BRAF doit être systématique afin de faciliter la prescription de traitement adéquat.
Conclusion : Les mélanomes sont des tumeurs dont le diagnostic est
généralement tardivement porté. Le pronostic et la survie dépendent de nombreux facteurs, le développement de nouvelles armes
thérapeutiques a permis d’améliorer le pronostic et la survie.
RESECTION PARIETALE POUR RECIDIVE
LOCALE D’UN SARCOME PHYLLODE DU SEIN
AVEC RECONSTRUCTION PAR UN LAMBEAU
MUSCULO-CUTANE PEDICULE DE LATISSIMUS
DORSI. A PROPOS D’UN CAS.
R. Hachichi 1, S. Bensalem 2 , A. Bensalem 1
Service de chirurgie thoracique et vasculaire, CHU Tizi Ouzou.
CORTICOSURRENALOME : A PROPOS D’UN CAS
1. Service d’oncologie médicale, Etablissement Hospitalier Didouche Mourad,
Faculté de médecine, Université, Constantine.
2. Unité d’endocrinologie-diabétologie, Service de médecine interne, HMRUC,
Constantine.
Introduction : Le corticosurrénalome malin est un cancer de la
glande surrénale situé au-dessus des reins qui se développe aux
dépens de la couche externe de la glande surrénale (cortex), il peut
donc être responsable dans près de la moitié des cas d’hypersécrétion d’hormone corticostéroïdes. Nous rapportons dans ce travail
un cas d’un corticosurrénalome suivi au service d’oncologie médicale à l’établissement hospitalier Didouche Mourad, Constantine.
Cas clinique : Mme I.F âgée de 37 ans, sans antécédents particuliers, admise au service d’oncologie médicale pour la prise en
charge d’un corticosurrénalome. Le début de la symptomatologie
remonte à 2 ans, marqué par l’apparition d’œdème avec aspect
bleuté généralisé «visage érythrosique» du à un hypercorticisme
causé par une masse surrénalienne gauche. En mars 2016, la
patiente a été opérée sur la masse surrénalienne (exérèse d’une
tumeur d’environ 3 cm) dont l’étude de la pièce opératoire est revenue en faveur d’un corticosurrénalome. La patiente a été mise
sous hydrocortisone (surveillance en endocrinologie). En juin
2016, lors d’un contrôle périodique, une TDM abdomino-pelvienne
a été demandée et a objectivé une formation de densité liquidienne de la loge surrénalienne gauche, qui a nécessité des surveillances rapprochées. En juillet 2016, une 2e TDM AP a montré
une masse surrénalienne gauche avec signes d’envahissement
locorégionaux. Devant cette reprise de la masse, son extension et
son inopérabilité, la patiente a été mise sous mitotane.
Conclusion : Le corticosurrénalome malin est une tumeur rare,
du sujet adulte entre 40-50 ans ainsi que chez l’enfant de moins
de 15 ans. La prise en charge nécessite une équipe pluridisciplinaire et une concertation entre anatomopathologie, chirurgie,
endocrinologie et oncologie médicale.
RETROSPECTIVE STUDY OF EVALUATING
SCREENING ACTIVITIES OF PRECANCEROUS
CERVICAL LESIONS IN A SOUTHERN REGION
OF ALGIERS BETWEEN 2008 AND 2011
Khawla Zahra Hadef1, Amira Nahat1, Ibrahim Benamar 1,
Samia Belifa Et Lamia Boublenza
1. LAMAABE, Département de Biologie, Université de Tlemcen
Cervical cancer is the second cancer targeting the female population in Algeria. It represents a serious public health problem. A retrospective study of 1,931 Pap smears (FCV) performed in Medea
“South of Algiers” between 2008 and 2011 was realized to contribute to the evaluation of cancer screening activities, and show interest FCV in cervical lesions screening. Of the total sample, 57.7%
of FCV performed were normal, benign reactive changes (CRB) represented 21.9%, while abnormalities of epithelial cells accounted
for 14.5%. Atypical squamous cells of undetermined significance
(ASC-US) were about 17%, intra-epithelial lesions of low grade (LSIL)
were 8.5%, while intraepithelial high-grade lesions (HSIL) were 1.3%.
Furthermore, this analysis showed that the percentage of smears
in 2011 was higher than in previous years (31%), and the age range
of 41 à 45 years was the most representative with 19,9%. A rate of
84% indicates women who presented for screening for the first time,
representing a very high rate compared to those who have done a
control (16%). The cervical cancer remains the second most common cancer of women in Algeria, which challenges the need for systematic monitoring policy of genital affections, establishing screening at an early stage with the review by FCV.
Keywords Pap smear, Screening, Precancerous lesion, Cervical cancer.
H. Hambli, F. Khichane, D. Kouiten, A. Benlarbi, M. Hedjem,
S. Amroun, S. Bouguettouf, S. Meimouni, D. Djellad,
S. Abrouche, A. Nekhla
Les tumeurs phyllodes du sein (TPS) sont des tumeurs fibro-épithéliales rares qui représentent 0,3 à 0,9% des tumeurs primitives du sein chez la femme. La classification de l’OMS a
distingué trois catégories de TPS : bénignes, borderline et malignes ; et a considéré le terme de «tumeurs phyllodes» comme
la nomenclature la plus appropriée. Malgré cela, les appellations
restent divergentes entre la littérature anglo-saxonne utilisant le
terme de cystosarcome phyllode et européenne les englobant
sous le terme de tumeurs phyllodes. Les tumeurs phyllodes malignes représentent 10 à 30% de toutes les tumeurs phyllodes
avec une plus grande fréquence de récidive locale et de métastases. Leur traitement est essentiellement chirurgical, avec peu
d’intérêt pour les traitements adjuvants. Nous rapportons le cas
d’une femme de 36 ans, présentant une récidive locale d’un sarcome phyllode du sein droit après mastectomie. Cette récidive
atteignant les articulations chondro-sternales des 3e et 4e cotes.
Nous avons procédé chez elle à la résection en masse des 3e et
4e cotes et une résection partielle du sternum emportant la peau
de l’ancienne cicatrice avec reconstruction pariétale par un lambeau musculo-cutané pédiculé de grand dorsal.
LOCALISATION SECONDAIRE CUTANEE D’UN
CARCINOMA HEPTOCELLULAIRE (CHC).
A PROPOS D’UN CAS
M. Haminoumna - M. Oukkal.
Clinique d’oncologie médicale Amine Zirout (COMAZ), CHU Beni Messous-Alger.
Introduction : Le carcinome hépatocellulaire est le cancer primitif le
plus fréquent du foie qui se développe fréquemment sur une cirrhose exceptionnellement sur un foie sain. C’est une tumeur hyper
vascularisée dont la diffusion métastatique s’effectue le plus souvent via les vaisseaux portes, induisant des métastases viscérales.
Présentation du cas : Nous rapportons l’observation du patient B.A
âgé de 56 ans, suivi à la clinique Amine Zirout pour un CHC sur
un foie sain avec des métastases cutanées. Les antécédents personnels : pas d’antécédents toxiques (tabac et alcool), maladie
hémorroïdaire. L’histoire de la maladie remonte à un an marquée
par des épisodes de coliques hépatiques persistantes, dont l’exploration par une échographie abdominale et TDM TAP avaient
objectivé la présence d’un nodule hépatique sur le segment 2 qui
a été biopsié revenant en faveur d’un carcinome hépatocellulaire
fibro-lamellaire. Le patient a été programmé pour une transplantation hépatique, entre temps apparition d’un nodule cutané localisé sur le cuir chevelu de 4 cm de diamètre d’aspect brunâtre
et de consistance ferme. Une biopsie a été faite objectivant une
localisation cutanée métastatique d’un hépato carcinome dans sa
forme assez bien différenciée. Devant cette extension, la décision
thérapeutique a été changé, la chirurgie est récusée et la patiente
est mise sous sorafenib : C1 reçue le 30/08/2016.
Discussion : Le CHC se caractérise par un pronostic sombre
(survie à 5 ans < 5%) et la présence de métastases est un élément qui aggrave le pronostic. La prévalence de métastases
varie selon les séries de 30.8 à 91,5%. Elles sont pulmonaires
dans 66%, suivis des localisations ganglionnaires, surrénaliennes et rarement osseuses. Les métastases cutanées sont
très rares et sont exceptionnellement révélatrices du CHC.
Conclusion : Le CHC avec localisation secondaire cutanée est
une situation rare, toutefois il faut un examen Clinique complet
devant tout CHC car la découverte de métastases changera totalement le pronostic et la stratégie thérapeutique de la maladie.
48
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
LA PLACE DE LA RADIOTHERAPIE
DANS LE CANCER DE LA VESSIE
Hamzi Lakhdar, Drif Boualem
Centre anti cancer de Sétif.
Le cancer de la vessie deuxième cancer néologique. 7e cancer
dans le monde. Le tabac et les produits chimiques ; principaux
facteurs. La résection transurétrale a pour but diagnostique et
thérapeutique. La cystectomie radicale est le traitement de référence. La radiothérapie est une alternative pour les malades qui
refuse la chirurgie ou qui ils ont des contre indication a la chirurgie. Un nouveau concept est celui de la présentation d’organe
vésicale. Par l’association d’une radio chimiothérapie et de la radiothérapie. Le but de cette présentation est de préciser les modalités de protocole et les patients éligibles, décrire de la
radiothérapie conformationelle d’après une revue de la littérature.
ACTIVATION STATE OF P-STAT3 AND P-STAT5,
DEMONSTRATED BY IMMUNOHISTOCHEMICAL
ANALYSIS, AS PROGNOSTIC MARKERS IN HEPATOCELLULAR CARCINOMA (HCC): A PILOT STUDY
Noria Harir ; Soumia Zeggai ; Feriel Sellam ; Nesrine. M. Mrabent ; Rachida Salah ; Abdenacer Tou
Laboratory of Molecular Microbiology, Proteomics and Health Djillali Liabes
University of Sidi bel Abbes, Algeria.
Hepato-carcinogenesis is a multiphase process involving the
deregulation of various signaling pathways. Aberrations of STAT3
signaling in various cancer models (including HCC) were appreciated before STAT5; therefore investigators initially concentrated
on targeting STAT3. However, STAT5 emerged as an equally important activated transcription factor in many cancers ; it can also
act as a tumor suppressor by inhibiting expression of NPM1-ALK.
As for solid tumors, the role for STAT5 is controversial.
Aim: we studied the phosphorylation level of STAT3, STAT 5 in
hepatocellular carcinoma using immunohistochemistry (IHC)
and correlate these parameters to clinico-pathological features.
Materials and methods: Nine hepatocellular patients from
Amiens University Hospital were reviewed in the study. P-STAT3
((Tyr-705) antibody (Cell Signaling Technology, Beverly, MA) at
a 1:150 dilution) and p-STAT5 ((Tyr-705) antibody (Cell Signaling Technology, Beverly, MA) at a 1:150 dilution) expressions in
their tumor tissues were examined using IHC, and evaluated
their association with clinico-pathological features.
Results: A total of nine patients with mean age of 69, 22 years
and a range of 59 to 80 years were including in this study. P-STAT
3 nuclear expression was observed in 33,3% of the cases. No
obvious relationships were found between p-STAT3 expression
and clinico-pathological features. The phosphorylation status of
STAT5 was observed by immunohistochemical analysis in 22,2%
of all cases. The frequency of positivity was significantly associated with sex (p=0.02). However, there was no significant difference in other clinico-pathological features, p-STAT5 expression
was positively correlated with p-STAT3 expression (P= 0.006).
Conclusion: The data suggest that p-STAT3 and p-STAT5 activation is involved in HCC tissue.
INVERSE CORRELATION BETWEEN P-STAT3 AND
EGFR, P53 PROTEINS IN ADENOCARCINOMA
LUNG CANCER.
Noria Harir ;Soumia Zeggai ; Feriel Sellam ; Nesrine. M. Mrabent ;
Rachida Salah ; Abdenacer Tou
Laboratory of Molecular Microbiology, Proteomics and Health Djillali Liabes
University of Sidi bel Abbes, Algeria.
Introduction: The signal transducer and activator of transcription 3
(STAT3) play a key role in the downstream pathway of the epidermal growth factor receptor (EGFR) in adenocarcinoma lung
cancer and promote cell proliferation, invasion and angiogenesis.
Aim: The objective of this study is to evaluate the status of the
phosphorylation STAT3, EGFR and p53 expression in adenocarcinoma lung cancer.
Methods: The expressions of p-STAT3 ((Tyr-705) antibody (Cell
Signaling Technology, Beverly, MA) at a 1:150 dilution), EGFR
(Mob 461-05, Ventana, dilution 1/20, incubation 30min) and p53
(clone DO-7, DAKO, dilution 1/50°, incubation 32 min, prétraitement CC1-64’), were evaluated by immunohistochemical staining of tissue microarrays from 45samples of resected lung
adenocarcinoma.
Results: Expression of p-STAT3, EGFR and p53, was detected
in 24, 5%, 60% and 55, 6% of the samples, respectively. An inverse correlation was observed between p-STAT3 expression
EGFR, P53 expression.
Discussion: EGFR plays a fundamental role in the malignant
proliferation of cells in various human cancers [1]. STAT3 is a
key pathway, because it regulates survival in NSCLC [2].Although EGFR and p-STAT3 expression was noted in 60% and
24, 5% of our patients, respectively and a controversial relationship between p-STAT3 and EGFR were seen in this study.
There are some reports that p-STAT3 inhibition results in enhanced p53 expression. In our study, we noticed that p-STAT3
expression inversely correlates with the p53 expression, as previous observed in others studies.
Conclusion: The correlation of protein expression may help in
the understanding of activated pathways of adenocarcinoma
lung cancer, which may act in the oncogenesis and drug resistance of this tumor.
References:
1. Yarden Y, Sliwkowski MX. Untangling the ErbB signaling network. Nat Rev
Mol Cell Biol 2001;2:127-137.
2. Song L, Turkson J, Karras JG, Jove R, Haura EB. Activation of Stat3 by receptor tyrosine kinases and cytokines regulates survival in human non-small
cell carcinoma cells. Oncogene 2003;22:4150-4165.
L’EXPRESSION DE PD-L1 DANS LES CANCERS
ET SON ASSOCIATION AVEC LES RESULTATS
CLINIQUES
N. Heba1, K. Ghecham1, W. Zibani1, F. Hellel1, Y. Boucheham1,
F. Yahia Bey1, M. Sadouki1
1. Service d’oncologie médicale, Hôpital central de l’armée, Alger, Algérie.
PD-L1 est une molécule immuno-inhibitrice qui inhibe l’activation des
lymphocytes T, conduisant à la progression des tumeurs. La surexpression de PD-L1 dans les cancers tels que le cancer de l’estomac,
le carcinome hépatocellulaire, le carcinome des cellules rénales, le
cancer de l’œsophage, le cancer du pancréas, le cancer de l’ovaire
et le cancer de la vessie est associée à de mauvais résultats cliniques. En revanche, l’expression de PD-L1 est en corrélation avec
de meilleurs résultats cliniques pour le cancer du sein et le carcinome
à cellules de Merkel. La valeur pronostique de l’expression PD-L1
dans le cancer du poumon, le cancer colorectal et le mélanome est
controversée. Le blocage des anticorps qui ciblent PD-1 et PD-L1 ont
atteint des taux de réponse remarquable chez des patients cancéreux qui ont des tumeurs surexprimant le PD-L1. Cependant, en utilisant PD-L1 comme un biomarqueur prédictif exclusif pour l’immunothérapie du cancer est contestable en raison de la faible précision
de la coloration immunohistochimique du PD-L1. Les facteurs qui affectent la précision de cette coloration sont les suivants. Tout d’abord,
les anticorps utilisés ont une sensibilité différente. Deuxièmement,
dans les différentes études, la valeur de positivité de la coloration
du PD-L1 est différente. Troisièmement, l’expression de PD-L1 dans
les tumeurs ne sont pas uniformes, et le temps d’échantillonnage et
l’emplacement peut affecter les résultats de la coloration de PD-L1.
Par conséquent, une meilleure compréhension du microenvironnement de la tumeur et l’utilisation d’autres biomarqueurs est nécessaire
pour mieux identifier les patients qui bénéficieront des immunothérapies anti PD-1 et anti PD-L1.
CANCER DU SEIN OCCULTE REVELE PAR DES
METASTASES GANGLIONNAIRES AXILLAIRES.
A PROPOS D’UN CAS
N. Heba1, K. Ghecham1, W. Zibani1, F. Hellel, 1Y. Boucheham1,
F. Yahia Bey1, M. Sadouki1
1.Service d’oncologie médicale. Hôpital central de l’armée, Alger, Algérie.
Introduction et objectifs : le cancer du sein occulte présentant
des métastases axillaires est une présentation inhabituelle et
peut être un défi diagnostique et thérapeutique. Son incidence
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
est de 0,3-1,0% de tous les cancers du sein, et en raison de sa
rareté, son histoire naturelle n’a pas encore été clairement documentée. Ici, à travers ce document nous passons en revue
les concepts actuellement disponibles sur le diagnostic, le traitement et le pronostic de cette maladie rare.
Patients et méthodes : Nous rapportons l’observation d’une patiente de 47 ans qui a présenté une adénopathie axillaire droite
de 20 × 30 mm sans masse palpable dans les deux seins. Bien
que l’histologie d’adénocarcinome métastatique a été identifiée
dans le ganglion lymphatique, la mammographie a échoué à
détecter la tumeur primaire. L’immunohistochimie a montré que
la biopsie du ganglion lymphatique a été positive pour les récepteurs d’œstrogène et de progestérone, ce qui suggère le
sein, comme le site de la tumeur primaire. L’IRM du sein était
normal, en plus du scanner thoraco-abdomino-pelvien.
Résultats : puisque le cancer du sein occulte était le diagnostic le
plus probable, une mastectomie a été effectuée. La microscopie des
19 prélèvements systématiques n’a pas réussi à trouver la lésion primaire du sein. Le curage axillaire était le siège d’une métastase ganglionnaire d’un adénocarcinome mammaire (9N+
8R+/14N). Après l’opération, la patiente a été traitée avec une chimiothérapie adjuvante suivie de radiothérapie. Elle est actuellement
sous tamoxifène sans preuve de la maladie avec un suivi de 14 mois.
Conclusion : le cancer du sein primaire occulte avec des métastases axillaires est une entité très rare. Dans l’ensemble, le
pronostic pour le cancer du sein occulte est équivalent ou légèrement supérieur à celui des tumeurs mammaires primaires détectables. Son traitement reste très controversé et doit être dans
une approche pluridisciplinaire.
REPONSE D’UNE METASTASE LEPTOMENINGEE
SOLITAIRE D’UN CANCER DU SEIN A L’HORMONOTHERAPIE
N. Heba1, K. Ghecham1, W. Zibani1, F. Hellel, 1Y. Boucheham1,
F. Yahia Bey1, M. Sadouki1
1. Service d’oncologie médicale, Hôpital central de l’armée, Alger, Algérie.
Les métastases lepto-méningées sont une complication qui apparaît chez 3 à 5% des patients atteints d’un cancer. Le diagnostic repose sur l’évaluation clinique, l’analyse des images
radiographiques et du liquide céphalorachidien. La chimiothérapie intrathécale avec la radiothérapie sont le traitement standard;
augmentant la survie médiane de 3 mois mais se compliquant
souvent par des effets secondaires graves. Des cas traités avec
hormonothérapie ont été décrits, avec une réponse neurologique
d’au moins 12 mois et une survie de plus de 19 mois. Notre objectif est de faire, à travers une revue d’un dossier, une mise au
point sur les outils de diagnostic, les traitements actuellement disponibles, et les thérapies potentielles futures notamment l’hormonothérapie qui peut être efficace et non toxique pour les
patients atteints de métastases méningées.
RETOMBEES CLINIQUES DU DIAGNOSTIC
TARDIF DU CANCER MAMMAIRE CHEZ LA
FEMME ALGERIENNE JEUNE
S. Henouda1, A. Bensalem.2, 3, L. Rouabah.1
1. Laboratoire de biologie moléculaire et cellulaire, Faculté des sciences de
la nature et de la vie, Université Constantine I, Constantine, Algérie.
2. EH Didouche Mourad, Constantine, Algérie.
3. Faculté de médecine, Université Constantine 3, Constantine, Algérie.
Introduction : Le cancer du sein constitue actuellement un des
principaux problèmes de santé publique en Algérie. Celui de la
jeune femme est caractérisé par un profil agressif et un mauvais pronostic.
Etude : Cette étude vise à étudier le phénotype des cancers du
sein de la femme jeune algérienne de 40 ans et moins. Méthodes: Afin de mieux comprendre les déterminants et la biologie tumorale pouvant expliquer des caractéristiques plus
précoces ou plus agressives des cancers du sein en Algérie, un
groupe de 135 femmes ayant un carcinome du sein diagnostiqué à un âge ≤ 40 ans, originaires de l’est a été étudié.
Résultats: 65.9% des patientes ont un âge compris entre 36-40
49
ans avec un âge moyen égal à 36.29 ans. 62.9% des patientes
étaient en surpoids ou obèses. 75.6% des cas ont eu des grossesses à terme. 29.6% des cancers étaient diagnostiqués au
cours de grossesse ou après un accouchement. 34.1% des cas
avaient une histoire positive du cancer mammaire. Dans 87.4%
des cas le signe révélateur était l’autopalpation d’un nodule. Les
stades II et III, avec envahissement ganglionnaire, de haut
grade SBR (II et III) et à récepteurs hormonaux positifs étaient
prédominants. Un retard du diagnostic a été observé chez une
proportion notable des patientes de cette série. Une chimiothérapie néoadjuvante a été prescrite dans 17,8%. 74.1% des patientes ont subi un traitement chirurgical radical avec curage
axillaire selon la technique de Patey. 40.7% des patientes ont eu
des métastases distales après le diagnostic. La taille clinique
moyenne était de l’ordre de 4,88 cm. Les tumeurs triples négatives ont été trouvées chez 25.2% des patientes. Il s’agissait
d’un carcinome canalaire infiltrant dans 71.1%.
Conclusion: Le cancer du sein chez les patientes jeunes est en
faveur de forme évoluée et de pronostic défavorable.
Mots clés: cancer du sein, jeune femme, forme évoluée.
COMPREHENSIVE ANALYSIS OF BRCA1
AND BRCA2 GERMLINE MUTATION AND TUMOR
CHARACTERIZATION: A PORTRAIT OF EARLYONSET BREAST CANCER IN SETIF.
Sarra Henouda,1Assia Bensalem,2Rym Reggad,4Nedda Serrar,4
Leila Rouabah, and 5Pascal Pujol
1
Laboratory of Molecular and Cellular Biology, Faculty of Natural and Life
Sciences, Mentouri Brothers University, Constantine, Algeria.
2
Medical Oncology Department, EH Didouche Mourad, Constantine, Algeria.
4
Medical Oncology Department, Anti-Cancer Center of Setif, Setif, Algeria.
5
Department of Medical Genetics, Montpellier Regional University Hospital
Center, Montpellier, France.
Breast cancer is the most common female malignancy and the
leading cancer mortality cause among Algerian women. Germline mutations in the BRCA1 and BRCA2 genes in patients with
early-onset breast cancer have not been clearly identified within the Algerian population. It is necessary to study the
BRCA1/2 genes involvement in the Algerian breast cancer occurrence. We performed this study to define germline mutations
in BRCA1/2 and their implication in breast cancer among young
women from eastern Algeria diagnosed or treated with primary
invasive breast cancer at the age of 40 or less who were referred to Anti-Cancer Center of Setif, Algeria. Case series were unselected for family history. Eight distinct pathogenic mutations
were identified in eight unrelated families. Three deleterious mutations and one large genomic rearrangement involving deletion
of exon 2 were found in BRCA1 gene. In addition, four mutations within the BRCA2 gene and one large genomic rearrangement were identified. Novel mutation was found among
Algerian population. Moreover, five variants of uncertain clinical
significance and favor polymorphisms were identified. Our data
suggest that BRCA1/2 mutations are responsible for a significant proportion of breast cancer in Algerian young women. An
initial portrait of the early-onset breast cancer patients in Setif
was generated pointing out that hormone receptor-positive tumors, local advanced stages and elevated nuclear grade are
the major characteristcs of these patients.
Keywords: Breast cancer, young women, BRCA, Setif, Algeria.
CANCER DU SEIN CHEZ LA FEMME JEUNE.
EXPERIENCE DU SERVICE D’ONCOLOGIE
MEDICALE EHU ORAN
M.Y. Kaid, H. Kehili, H. Bennabdellah, M. Allaoui, A. Bengueddach, M. Baghdad, C. Mersali, K. Bouallala, K. Bouzidi, Y. Beldjillali, M. Yamouni
Service d’oncologie médicale de l’EHU Oran
Objectif : Le cancer du sein est le premier cancer chez la femme
dans le monde ; avec une prévalence plus élevée dans les pays
développés et un âge moyen de survenue entre 50 et 70 ans.
L’objectif de l’étude était d’analyser le profil épidémiologique du
cancer du sein chez la femme jeune au sein de notre service.
50
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Patientes et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective
concernant 50 patientes atteintes de cancer de sein âgées de
45 ans et moins, traitées entre Janvier 2014 et juin 2016.
Résultats : L’âge moyen était de 38,91 ans et 40% avaient un
antécédent familial de cancer, 22% des patientes étaient célibataires, 66% des patientes ont pris une contraception orale.
Cinq patientes avaient une mastopathie bénigne, 66% des patientes avaient un cancer du sein du coté droit. La tumeur était
d’emblée métastatique dans 30% des cas et les sites métastatiques étaient essentiellement osseux et hépatiques. Le type
histologique carcinome canalaire infiltrant était prédominant
avec un grade II et III de SBR dans 70% des cas. L’expression
des récepteurs hormonaux était notée dans 50% des cas avec
22% des tumeurs qui surexprimaient le HER2. Le traitement
consistait à une chimiothérapie chez 62,2% des patientes avec
une chirurgie locale qui a été pratiqué dans 37,7% des cas.
Conclusion : L’incidence du cancer du sein chez les patientes
jeunes est élevée. Dans notre contexte, il se distingue par un retard diagnostique expliquant le stade avancé au moment du
diagnostic. Les caractéristiques biologiques sont souvent plus
agressives, notamment le grade histologique élevé et la faible
expression des récepteurs hormonaux.
Mots clés : cancer du sein, femmes jeunes, profil particulier.
CANCER DU SEIN BILATERAL.
A PROPOS DE 06 CAS
F. Kara ; S. Difi ; K. Bouzid
Unité d’oncologie médicale, service de chirurgie générale clinique Debussy,
annexe du centre Pierre Marie Curie, Alger centre.
Introduction : Le cancer du sein bilatéral n’est pas une entité
rare. L’objective de cette étude a été de préciser la fréquence,
les facteurs de risques, les caractéristiques cliniques biologiques, le pronostic de cet entité.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 6
cas de cancer du sein bilatérale (synchrone et métachrones),
de janvier 2010 au décembre 2015 211 patientes étaient prise
en charge pour cancer du sein en unité d’oncologie médicale
au service de chirurgie à la clinique Debussy annexe du centre
pierre marie curie Alger centre, L’incidence du cancer du sein bilatérale était de 2.84 pour 100 patientes.
Conclusion : Le cancer du sein unilatéral constitue un facteur de
risque de développer un cancer controlatérale, une surveillance à
vie est nécessaire au cours d’un cancer du sein pour détecter un
cancer controlatéral, son pronostic dépend à la fois du stade du premier et du deuxième cancer et le traitement de ce cancer doit obéir
au même règles qui président au traitement du premier cancer.
VINORELBINE ORALE METRONOMIQUE
ET CANCER DU SEIN METASTATIQUE :
ALTERNATIVE MOINS TOXIQUE. EXPERIENCE
DU SERVICE D’ONCOLOGIE MEDICALE
H. Kehili2, H. Benabdelah2, M. Kaid2, A. Bengueddach1,2,
S. Negadi1, M, Baghdad2, F, Benghalem2, A. Tabet Zatla1,
C. mesali2, M. Allaoui2, Y. Beldjilali2, M.Yamouni2
1. Service d’oncologie médicale Mostaganem.
2. Service d’oncologie médicale EHU Oran.
Introduction : En phase métastatique, une chimiothérapie optimale combine efficacité, tolérance et perturbation à minima de
la qualité de vie. Dans ce contexte, l’utilisation de la vinorelbine
métronomique en association avec la capécitabine offre une
nouvelle alternative thérapeutique aux patientes atteintes de
cancer du sein.
Méthodes : Il s’agit dune étude rétrospective descriptive, faites sur
dossiers de patientes atteintes de cancer du sein métastatique
suivies au Service d’Oncologie Médicale de Mostaganem durant
une période de clinique s’étalent du 30 juin 2015 au 15 juin 2016.
Résultats : 38 dossiers de patientes atteintes d’un cancer du sein
localement avancé ou métastatique ont été étudiés. Les patientes
ont reçu une chimiothérapie associant capécitabine 1000 mg/m2
2 × par jour de J1 à J14 et la vinorelbine 50 mg trois fois par semaine (protocole métronomique). La toxicité était marquée par
une neutropénie grade 3 chez une patiente et une thrombopénie
chez une patiente aux antécédents de lymphome.
Conclusion : l’association vinorelbine métronomique et capécitabine confère un excellent profil de tolérance. Ces résultats devront
être confortés par un recrutement plus important de malades.
Mots clés : vinorelbine, métronomique, cancer du sein métastatique.
PRISE EN CHARGE DU CANCER DU POUMON
Khaldi. H, Lahmer. K, Madouri. R, Boukerche. A
Introduction : Quarante personnes meurent du cancer du poumon chaque jour en Algérie, soit 15 000 décès par an. Huit mille
nouveaux cas d’atteinte par cette maladie sont recensés annuellement. A Oran, près de 1000 cas de cancer de poumon est
enregistrée chaque année. D’où l’importance de souligner les
risques liés à la consommation du tabac.
Objectifs : Etude des caractéristiques épidémiologiques, cliniques
et thérapeutiques du cancer bronchique primitif à l’ouest algérien.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective de 177
cas de cancer bronchique primitif traités de 2014 à 2015 au service de radiothérapie du centre anti cancer d’Oran.
Résultats : L’âge moyen est de 64 ans avec un minimum à 32
ans et un maximum à 85 ans. Les malades originaires d’Oran
représentent 40% des patients. 83.3% des patients sont mariés
et 72.2% sont de niveau socioéconomique moyen. Trente trois
patients ont présenté des antécédents familiaux de cancer et
66.7% sont tabagiques. Le motif de consultation est la toux dans
28.5%, l’hémoptysie dans 23.8%, les douleurs thoraciques dans
14.3%, la dyspnée dans 14.3% et autres facteurs dans 19 %
des cas. Le délai moyen entre le premier symptôme et la
consultation est de 9 mois. Le sex-ratio est égal à 12. Le type
histologique prédominant est le carcinome épidermoïde dans
62% des cas. Les stades I, II, III et IV représentent 5.2%, 7.4%,
61.5% et 25.8%. Seize patients ont bénéficié d’une chirurgie à
type de lobectomie, bilobectomie, pneumonectomie avec curage ganglionnaire et 77% des patients ont reçu une chimiothérapie. Nous avons adopté le traitement hypo fractionné
délivrant 3Gy par séance et 5 séances par semaine. L’équivalent de dose en fractionnement classique est de 66Gy.
Conclusion : Le cancer bronchique primitif est une affection très
fréquente à l’ouest algérien. Sa prise en charge est multidisciplinaire. Une prise en charge rapide des patients peut améliorer les résultats.
PRISE EN CHARGE DU CANCER DU COL UTERIN
A L’OUEST ALGERIEN
Khaldi. H, Lahmer. K, Madouri. R, Boukerche. A
Introduction : Le cancer du col utérin est fréquent à l’ouest algérien.
Il est le deuxième cancer chez la femme après le cancer du sein
avec une incidence de 11.8 cas pour 100 000 habitants selon le
registre du cancer d’Oran.
Objectifs : Etude des caractéristiques épidémiologiques, cliniques,
thérapeutiques des cancers du col utérin à l’ouest algérien et des
résultats post thérapeutiques.
Méthodologie : Une étude prospective de 116 cas de cancer du
col utérin traités en 2014 et 2015 au service de radiothérapie oncologie du centre anti cancer d’Oran.
Résultats : L’âge moyen est de 58.5 ans avec un minimum à 32
ans et un maximum à 83 ans et le pic de fréquence est situé entre 50 et 60ans. Dix neuf patientes ont présenté des antécédents
familiaux de cancer tels que le cancer du col utérin, le sein, le
colon et le foie. Trente six patientes ont présenté des antécédents
médicaux d’hypertension artérielle, diabète ou cancer. La taille
moyenne de la tumeur est égale à 6 cm, le délai moyen entre le
premier symptôme et la consultation est de 7 mois et le motif de
consultation est dans 88% des cas une métrorragie. Le type histologique prédominant est le carcinome épidermoïde avec 84%
des cas. Les tumeurs classées aux stades I, II, III et IV représentent respectivement 27%, 42.5%, 12% et 18.3%. Quarante
et une patientes ont bénéficié d’une colpohystérectomie avec annexectomie bilatérale et lymphadénectomie et huit patientes ont
eu une colpohystérectomie avec annexectomie bilatérale simple.
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Soixante dix patientes ont reçu une chimiothérapie à base de cisplatyl hebdomadaire 40mg/m2.Toutes les patientes sont traitées
par radiothérapie conformationnelle aux photons X des accélérateurs linéaires de 18MV. Nous avons adopté le fractionnement
classique délivrant 2 Gy par séance et 5 séances par semaine,
la dose totale est de 46 Gy. Nous avons continué l’irradiation par
curiethérapie de haut débit de dose au Cobalt 60 délivrant 25 v
Gy en 5 fractions et 3 jours. L’équivalent de dose entre radiothérapie externe et curiethérapie est 77.3 v Gy. Les complications
précoces constatées sont les troubles digestifs à type de nausées, vomissements et diarrhées. Selon la date des dernières
nouvelles 75.5% des patientes sont en rémission complète, 20.4%
des cas sont en rémission partielle, 2% sont en progression et
2% sont perdues de vue.
Conclusion : La radiothérapie conformationnelle associée à la curiethérapie de haut débit de dose donne un meilleur contrôle local dans le traitement des cancers du col utérin.
IMMUNOTHERAPIE; L´EVOLUTION DANS
LA PRISE EN CHARGE DES CANCERS
BRONCHIQUES NON A PETITES CELLULES
S. Khelifi Touhami- A. Bensalem
SOM - EH Didouche Mourad Constantine.
Le concept de l’immunothérapie anti-tumorale a considérablement évolué durant ces dix dernières années après avoir
longtemps représenté une option thérapeutique marginale en
cancérologie en dépit de forts arguments documentant le rôle
du système immunitaire dans le contrôle de la prolifération des
cancers et notamment les cancers bronchiques non à petites
cellules pour les quels les inhibiteurs des points de contrôle
de la réponse immunitaire ont montré une efficacité extrêmement intéressante en termes de survie. Un gain en survie globale est constaté, tout en préservant la qualité de vie sous
traitement par rapport aux chimiothérapies classiques. Même
si l’efficacité de l’immunothérapie ne semble concerner qu’un
faible nombre de patients (taux de RO environ 20 %) elle semble durable : Courbe de survie en plateau avec un taux de survie d’environ 20 % à deux ans. De nombreuses questions
restent à poser pour les populations spécifiques: personnes
âgées, avec comorbidités, PS 2, présence de métastases cérébrales. Enfin, de nombreux essais sont en cours, évaluant
l’utilisation de ces immunothérapies en seconde ligne, en association ou pas avec une chimiothérapie.
IMMUNOTHERAPIE DES CANCERS : AVANCEES
RECENTES
S. Khelifi Touhami- A. Bensalem
SOM - EH Didouche Mourad Constantine
Le concept de l’immunothérapie anti-tumorale né à l´aube du
20e siècle par les injections intra tumorales de bactéries par
William Coley. Depuis, elle a considérablement évolué et actuellement elle s’impose comme le 4e et le plus important pilier
du traitement contre les cancers. Ce succès de l’immunothérapie résulte du fait que l’objectif n’est plus uniquement d’activer le système immunitaire contre la prolifération tumorale,
mais de tenir compte également du microenvironnement immunosuppresseur induit par la tumeur. Parmi ces mécanismes, les molécules de co-stimulation inhibitrices : CTLA4,
PD1 exprimées par les lymphocytes T dans le stroma des tumeurs pourraient expliquer leur manque d’efficacité à inhiber
la croissance tumorale. L’inhibition de l’interaction de ces molécules avec leurs ligands : CD80, PDL1 a permis de réactiver
ces lymphocytes T anti-tumoraux. Dans des essais de phase
I et II, une efficacité de ces traitements a également été observée dans d’autres tumeurs : Maladie de Hodgkin, cancers
de la tête et du cou, cancer de la vessie, cancer de l’estomac,
etc. Ces traitements ont ouvert un nouveau chapitre d’effets
secondaires de type auto-immun prévisibles de par la levée
du frein sur le système immunitaire. La recherche de biomarqueurs associés à ces traitements constitue l´enjeu d’avenir
pour cette nouvelle classe thérapeutique.
NOUVELLE CLASSE THERAPEUTIQUE.
NOUVEAUX EFFETS INDESIRABLES
51
S. Khelifi Touhami- A. Bensalem
SOM - EH Didouche Mourad Constantine.
L´immunothérapie est une nouvelle classe thérapeutique est en
plein essor, notamment du fait de l’élargissement de ses applications à différentes localisations tumorales mais aussi par la diversité des cibles potentielles. La tolérance de des médicaments
est bonne, mais avec des événements de type immunitaire, rares
mais parfois graves, nécessitant une prise en charge spécifique.
Ces traitements ont ouvert un nouveau chapitre d’effets secondaires de type auto-immun prévisibles de par la levée du frein sur
le système immunitaire. La recherche de biomarqueurs associés
à ces traitements constitue l´enjeu d’avenir pour cette nouvelle
classe thérapeutique. Pour bien prendre en charge ces effets, une
excellente communication entre le patient et le soignant doit être
établie afin de porter un diagnostic de façon précoce et d’administrer rapidement des corticoïdes ou des immunosuppresseurs
en cas d’effets indésirables graves liés à une immunothérapie.
SARCOME A CELLULES CLAIRES DU REIN.
A PROPOS D’UN CAS PEDIATRIQUE
M.Kout, S. Ketit, S. Boulkeddid, M. Zaarour, L. Beddar.
Laboratoire central d’anatomie et cytologie pathologique, CHU Constantine.
Le sarcome à cellules claires du rein est une tumeur maligne rare
de l’enfant, où elle représente 3% de l’ensemble des tumeurs rénales pédiatriques. La fréquence des métastases osseuses et
son agressivité ont conduit à son individualisation hors du groupe
des tumeurs de Wilms et d’instituer rapidement une chimiothérapie. Nous rapportons le cas survenus d’un garçon âgé de quatre
ans, explorés pour une masse abdominale. Un traitement chirurgical suivi d’une chimiothérapie a été réalisé. Le diagnostic a été
porté par l’examen histologique. L’évolution était favorable.
CADRE LÉGISLATIF ET RÉGLEMENTAIRE DE LA
PRISE EN CHARGE DES MALADIE CANCEREUSE
Dr Labani Bouazza
Service de médecine légale de l’EPH de Saida.
L’amélioration de la prise en charge du cancer doit s’appuyer sur
la planification des besoins et des moyens correspondants. La
loi à venir devrait instituer le principe de la révision périodique du
schéma directeur d’organisation du système national de santé
par voie réglementaire, L’objectif étant de maîtriser l’offre de soins
et d’assurer sa répartition de manière rationnelle et équilibrée.
ADENOCARCINOME GASTRIQUE STADE IV.
APROPOS D’UN CAS
M. Lakehal, S. Matlaoui
Unité d’oncologie médicale.EPH Mohamed Dendane Azzaba Skikda.
Introduction : le cancer gastrique, représente 2 % des cancers
et 15% des cancers digestifs. L’adénocarcinome est la tumeur
la plus fréquente de l’estomac. Elle représente prés de 90% de
toutes les tumeurs gastriques. Le pronostic est mauvais, pire
que la plupart des autres tumeurs solides de l’adulte. Il représente, à l’échelle mondiale, la 2e cause de décès par cancer
avec près de 700 000 décès/an. De même que l’incidence, la
mortalité a également diminué au cours des vingt dernières années. Les formes potentiellement curatives, accessibles à un
traitement chirurgical, ne représentent que moins de la moitié
des cas au diagnostic, mais beaucoup de patients sont exposés
à une récidive métastatique. Ainsi les formes métastatiques restent encore majoritaires et leur pronostic marqué par une médiane de survie spontanée de l’ordre de 3 à 6 mois.
Présentation de cas : Nous rapportons le cas d’un homme de 49
ans atteint d’un adénocarcinome gastrique, tubuleux peu à
moyennement différencié, tabagique, consultait pour des épigastralgies évoluant dans un contexte d’altération de l’état général et une perte de poids. Il n’existait ni consommation alcoolique
notable ni antécédents familiaux ou personnels particuliers. La fibroscopie haute montrait : un processus ulcéro-bourgeonnant.
Histologiquement : une prolifération tumorale maligne indifféren-
52
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
ciée largement ulcérée. La tomodensitométrie thoraco-abdominale révélait un processus tumoral bourgeonnant gastrique avec
extension lymphatique locorégionale. On visualisait également de
multiples adénopathies rétro-gastrique, hilaire splénique, péripancréatique, sous pylorique et lombo-aortiques (16 mm). Une
gastrectomie partielle des 4/5 + splénectomie + pancréatectomie
partielle était faite en août 2014. Le patient est classée :
PT3N3bM1, le scanner postopératoire objectivait un syndrome interstitiel basilobaire, inferieur gauche, un épanchement pleural
gauche +atélectasie en regard ; adénopathie précarinaire de 13
mm, et latéro-aortique gauche. Une chimiothérapie palliative par
oxaliplatine, épirubicine et capécitabine était instaurée. Après 4
cures, on notait une réponse objective complète avec un scanner
thoraco-abdomino-pelvien normale et disparition complète des
adénopathies et des lésions thoraciques. Une TDM était faite trois
mois Après fin de chimiothérapie (6 cures) était toujours normale.
Actuellement et 22 mois après la découverte de sa néoplasie, le
patient est en bon état général et il est sous surveillance.
Conclusion : Le traitement spécifique du cancer gastrique métastatique repose sur la chimiothérapie systémique qui permet un
allongement de survie et une amélioration de la qualité de vie, Les
schémas anciens CF et ECF et dérives restent des standards internationaux. En effet, tous les schémas retenus offrent une médiane
de survie de l’ordre de 8 à 11 mois maximum. La place de la chirurgie dans la prise en charge des cancers gastriques est marginale.
REPONSE COMPLETE D’UN CANCER DU SEIN
AVEC METASTASES OSSEUSES MULTIPLES
D’EMBLEE : A PROPOS D’UN CAS
M. Lakehal, I. Matlaoui
Unité d’oncologie médicale, EPH Mohamed Dendane, Azzaba, Skikda.
Introduction : Les atteintes métastatiques osseuses sont les plus
fréquentes dans le cancer du sein. Avec 5% de présentations métastatique d’emblée. L’imagerie tient un rôle primordial dans la
mise au point, particulièrement la scintigraphie .Le diagnostic précoce et les progrès thérapeutiques de ces dernières années ont
fortement augmenté la qualité et l’espérance de vie. Les patients
avec des métastases uniquement osseuses présentent, dans la
plupart des cas, une positivité pour les récepteurs hormonaux et
peuvent être traités en première ligne par hormonothérapie.
Objectif : étude clinique, thérapeutique, et pronostic
Présentation de cas : Nous rapportons l’observation d’une femme
avec Cancers du sein métastatique d’emblée ; âgée de 60 ans suivie pour un carcinome mammaire gauche a été révélé par l’autopalpation de deux nodules mammaires gauches et une mastodynie.
L’échomammographie a montré trois nodules du sein gauche retro
aréolaires à contours irréguliers, fines micro calcifications, multiples
adénopathies gauches de 5mm .la biopsie a objectivé un carcinome canalaire invasif SBRII, avec à l’immunohistichimie : RH fortement positifs, HER2 négatif, Ki67 : 60%. A l’examen clinique : une
masse mammaire gauche de 3 cm, mobile, sensible. Creux axillaires libres. La radiographie thoracique et l’échographie abdominopelvienne étaient normaux, alors que la scintigraphie osseuse a
montré des localisations osseuses secondaire multiples. La patiente
est classée : T3N0M1. Elle a bénéficié d’une chimiothérapie palliative type : doxorubicine/docetaxel + acide zolidronique ; l’évaluation
après CT4 a montré un état stationnaire des métastases osseuses
avec régression de la masse mammaire. Après fin de chimiothérapie, une hormonothérapie type létrozole a été associée au bisphosphonate, une évaluation âpres la dix-huitième cure a montré
une réponse complète selon les critères RECIST: échomammographie normale et une scintigraphie osseuse négative. Actuellement discussion d’un traitement locorégional optimal après cette
réponse de la maladie au traitement médical.
Conclusion : Le squelette est le site de prédilection des lésions secondaires. La scintigraphie osseuse demeure l’examen de choix
pour la détection des métastases osseuses. Leur traitement n’est
pas encore standardisé. Il associe, selon la topographie et l’envahissement tumoral et en fonction de la symptomatologie clinique
: chimiothérapie, hormonothérapie, bisphosphonates, radiothérapie et/ou chirurgie. L’hormonothérapie est l’option préférentielle
pour les maladies à RH+. Leur espérance de vie est supérieure
aux patients avec lésions secondaires viscérales. Les études actuelles visent à améliorer nos connaissances des mécanismes moléculaires des métastases osseuses afin de déterminer des cibles
thérapeutiques potentielles.
Mots-clés : Métastase osseuse, métastase unique, cancer du sein, hormonothérapie, biphosphonates.
CHIMIOTHERAPIE DE PREMIERE INTENSION
DANS UN CANCER DE L’OVAIRE STADE III
INOPERABLE
M. Lakehal
Unité d’oncologie médicale, EPH Mohamed Dendane, Azzaba, Skikda.
Introduction : Le cancer ovarien est la cinquième principale cause
des décès par cancer chez la femme et a la mortalité la plus élevée des cancers gynécologiques.IL est plus fréquent après la ménopause avec un maximum chez les septuagénaires. Les
symptômes habituellement ne deviennent pas apparents jusqu’à
ce que la tumeur comprime ou envahisse des structures adjacentes, En conséquence, deux-tiers de femmes avec le cancer
ovarien ont avancé (Stade III ou IV) au moment de diagnostic.
Le taux de survie de cinq ans est au moins 75% si le cancer est
logé aux ovaires et diminue à 17% chez les femmes diagnostiquées avec des métastases à distance. La prise en charge thérapeutique du cancer ovarien est multimodale, avec chirurgie et
chimiothérapie, et est réalisée de préférence dans des centres
spécialisés. L’oncologue médical rencontre dans sa pratique quotidienne souvent des difficultés pour traiter ce cancer, deux types
de problèmes peuvent être cites :
- Problème diagnostic : confusion possible avec d’autres sites
néoplasiques endomètre, sein, digestif.
- Problème thérapeutique d’où la nécessité de la concertation
multidisciplinaire
Présentation de cas : Nous rapportons l’observation d’une femme
M/F ; âgée de 62 ans, ménopausée, elle a posé un problème diagnostic ; elle a consulté pour des douleurs abdomino-pelviennes,
dont une série d’explorations a été faite sans trouver l’étiologie (coloscopie, échographie A/P…). Enfin une TDM abdomino-pelvienne
a objectivé une carcinose péritonéale (épaississement péritonéal
nodulaire multifocal : gâteaux épiploïques et un épanchement de
faible abondance, endomètre épaissi et ovaires non vus), CA125
à 768UI/ml. Alors elle a fait un curetage biopsiques avec biopsie
péritonéale revenant en faveur de carcinome papillaire séreux
d’origine ovarienne. La patiente est classée : stade III. Elle a bénéficié d’une chimiothérapie première type : paclitaxel/carboplatine
six cures associée au bévacizumab ; l’évaluation après CT3 selon
les critères RECIST a montré une réponse partielle avec régression
significative des nodules de carcinose. Après CT6 une deuxième
évaluation a montré une réponse complète avec disparition des nodules péritonéaux. Actuellement discussion d’une chirurgie radicale
puis continuer avec le bévacizumab en monothérapie.
Conclusion : Le standard actuel reposant sur l’association paclitaxel et carboplatine a amélioré la survie des malades surtout pour
les stades III et IV, et actuellement l’ajout d’un agent anti-angiogénique permettrait de confirme ce bénéfice a long terme en améliorant la survie sans récidive et la survie globale avec une qualité de
vie acceptable. Dans le nouveau schéma de traitement, le bévacizumab et la chimiothérapie sont administrés conjointement pendant 6 mois. Au cours des 9 mois suivants, seul le bévacizumab est
administré (ce qui fait un total de 15 mois). Avec cette approche,
la rechute du cancer de l’ovaire est retardée jusqu’à 18 mois en
moyenne, soit 6 mois de plus qu’avec la chimiothérapie seule.
SARCOME CARDIAQUE RECIDIVANT.
A PROPOS D’UN CAS
R. Lakehal, R. Boukarroucha, F. Aimer, R. Bouharagua, F. Guériti, N. Rahmoune, S. Bendjaballah, B. Aziza, R. Bellara, R.
Nazal, A. Brahami.
Service de chirurgie cardiaque, EHS Erriadh, Constantine, Algérie.
Objectifs : Tumeur maligne primitive exceptionnelle. Le diagnostic repose sur l’imagerie et l’étude anatomopathologie. Le
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
pronostic est sombre. Le traitement repose sur la chirurgie a
cœur ouvert associe si besoin a la chimiothérapie voir la radiothérapie. Le but de poster est de montrer la gravité de
cette affection.
Méthodes : Nous rapportons l’observation d’une jeune femme
âgée de 39 ans aux antécédent de résection non carcinologique
d’un sarcome cardiaque depuis quelques mois avec refus de la
patiente de chimiothérapie présentant une dyspnée brule.une
échocardiographie faite en urgence a révélé une volumineuse
masse intra OG polylobée gênant le fonctionnement de la prothèse mitrale.VG : 54/32 mm, PAPS : 70 mm hg, FE : 70%. Exploration per opératoire : Plusieurs masses tumorales volumineuses infiltrantes et gênantes le fonctionnement de la prothèse
mitrale. Elle a bénéficié d’une résection de propreté des parties
saillantes avec conservation de la prothèse mitrale sous CEC.
Résultats : Les suites post opératoires était simples avec malade envoyé pour chimiothérapie.
Conclusion : Affection grave et exceptionnelle nécessitant un
diagnostique et un traitement précoce.
Mots clefs : Sarcome cardiaque récidivant, chimiothérapie, circulation extracorporelle.
COMPLEXE DE CARNEY CHEZ UN GARÇON DE
10 ANS : A PROPOS D’UN CAS
R. Lakehal, R. Boukarroucha, F. Aimer, R. Bouharagua, F. Guériti, N. Rahmoune, S. Bendjaballah, B. Aziza, R. Bellara, R.
Nazal, A. Brahami.
Service de chirurgie cardiaque, EHS Erriadh, Constantine, Algérie.
Introduction : Le complexe de Carney est une maladie génétique caractérisée par l’association d’anomalies pigmentaires
de la peau, de myxome, de tumeurs ou de dysfonctionnement des tumeurs endocrines et des schwannomes. La prévalence est inconnue Le but de ce poster est de montrer ce
rare syndrome.
Méthodes : Nous rapportons l’observation d’un enfant âgé de
10 ans aux antécédents de tumeurs testiculaires présentant une
masse intra VG. En préopératoire. Radiographie pulmonaire :
ICT : 0 ,50. ECG : RRS. Echocardiographie : Masse homogène
bilobée à base d’implantation large implantée au niveau du VG.
Exploration per opératoire : Masse 7/5 cm blanchâtre, polylobée a base d’implantation large incrusté au niveau de la paroi
postérieur du VG. Le geste était une résection de la masse emportant sa base d’implantation.
Résultats : Les suites post opératoires était simples.
Conclusion : Affection rare a transmission autosomique dominante responsable de myxomes, pigmentation cutanée et hyperactivité endocrine. Les myxomes cardiaques se manifestent
à tout âge et se rencontrent dans n’importe quelle cavité cardiaque. Les manifestations comprennent embolie, insuffisance
cardiaque et arrêt cardiaque. Les myxomes se rencontrent
aussi au niveau de la peau, du sein, de l’oropharynx et l’appareil génital féminin. Les myxomes cardiaques doivent être retirés par chirurgie. Le traitement des autres manifestations doit
être discuté et peut inclure un suivi, de la chirurgie, ou un traitement médical en fonction de la localisation de la tumeur, de sa
taille, de l’existence de signes cliniques de masse tumorale ou
d’excès hormonal, et de la suspicion d’une tumeur maligne.
Mots clefs : Myxome, Complexe de Carney, circulation extracorporelle.
RHABDOMYOSARCOME EMBRYONNAIRE CHEZ
UNE FILLETTE DE 5 ANS : A PROPOS D’UN CAS
R. Lakehal, F. Aimer, R. Bouharagua, A. Babouri,
R. Boukarroucha, S. Bendjaballah, B. Aziza, D. Bouhroum,
R. Bellara, R. Nazal, A. Brahami.
Service de chirurgie cardiaque, EHS Erriadh, Constantine, Algérie.
Introduction: Les tumeurs cardiaques primaires sont extrêmement
rares. 25% des tumeurs cardiaques primaires sont bénignes. Les
sarcomes cardiaques primaires demeurent exceptionnellement
rares. Incidence relative des rhabdomyosarcomes est chez les
enfants : 41%. Le rhabdomyosarcome représente 10% des sarcomes. Ils sont diagnostiqués par diverses modalités d’image-
53
rie cardiaque, telles que l’échocardiographie, l’imagerie par résonance magnétique et la tomodensitométrie. Le but de ce poster est de rapporter ce cas rare et de montrer sa gravité.
Méthodes : Nous rapportons l’observation d’une fillette âgée de
5 ans aux antécédents de décompensation cardiaque droite présentant un épanchement péricardique de grande abondance et
une tumeur de l’OD. En préopératoire : Tableau droit. Radiographie pulmonaire : ICT : 0,55 .ECG : RRS. Echocardiographie :
VG : 24,5/18,6 mm. Exploration per opératoire : Epanchement
péricardique de grande abondance, infiltration de l’OG, l’OD, la
VCS en prenant l’espace inter aorto-cave et inter-aorto-pulmonaire rendant le contrôle de ces structures et la cannulation de
la VCS difficile et présence d’adénopathies. La VCI était très infiltrée. Exploration après arrêt du cœur : Tumeur bilobée, friable
de couleur jaunâtre prenant toute l’OD et s’étendant vers la valve
tricuspide, la VCS et la VCI .Le geste : Résection de la masse
emportant avec elle la paroi de l’OD, une partie de la VCS, VCI
et le SIA et la valve tricuspide septale. Fermeture du SIA par un
patch synthétique, reconstitution de la paroi atriale droite et la
VCS et I par un patch synthétique.
Résultats : Les suites per opératoires étaient défavorables avec
sortie de pompe impossible et décès de l’enfant en per opératoire par choc cardiogénique rebelle. L’étude anatomopathologique revenue en faveur d’un embryosarcome cardiaque.
Conclusion : Les sarcomes représentent 90% des tumeurs malignes. Les observations cardiaques sont déterminées principalement par la localisation de la tumeur et par le degré d’obstruction
intra cavitaire. Ces tumeurs sont intra cavitaires et polypoïdes,
ou diffuses et infiltrantes, L’ETT est un outil de dépistage initial
moyennent efficace. La TDM et l’IRM offrent une caractérisation
supérieure des tissus mous et permettent de déterminer l’étendue de l’infiltration de la tumeur. Le pronostic extrêmement médiocre malgré leur résection complète, la chimiothérapie ainsi que
l’auto transplantation. De nouvelles thérapies sont donc nécessaires pour améliorer la survie des patients chez qui l’on a diagnostiqué cette tumeur agressive.
Mots clefs : Embryosarcome cardiaque, chirurgie, circulation extracorporelle.
ANGIOSARCOME DU VENTRICULE DROIT :
A PROPOS D’UN CAS
R. Lakehal, R. Boukarroucha, F. Aimer, R. Bouharagua,
F. Guériti, N. Rahmoune, S. Bendjaballah, B. Aziza, R. Bellara,
R. Nazal, A. Brahami.
Service de chirurgie cardiaque, EHS Erriadh, Constantine, Algérie.
Introduction : L’angiosarcome cardiaque est le plus fréquent des
sarcomes cardiaques différencies (37% des sarcomes).Touche
l’homme adulte. Son siège de prédilection est l’oreillette droite
dans 90% ces cas. Le but de ce poster est de présenter ce type
exceptionnel de tumeurs malignes cardiaques.
Méthodes : Nous rapportons l’observation d’un homme âgé de
60 ans aux antécédents de carcinome de la glande parotide
opéré en Juillet 2014 puis traité par chimiothérapie et radiothérapie présentant une masse intra VD. A son admission: Malade présente une dyspnée à l’effort ; douleur thoracique
atypique.ECG : Rythme sinusal régulier. ICT : 0, 56.Echocardiographie: Présence d’une masse homogène grossement arrondie, infiltrant la paroi libre de VD et la jonction auriculo
ventriculaire droite. L’exploration révèle : Une induration du VD
qui parait infiltré par un processus tumoral. Malade opéré sous
assistance circulatoire. L’exploration retrouve : Une masse infiltrante de la paroi de VD étendue jusqu’à l’OD. On a procédé à :
Une biopsie de la masse, tumorectomie partielle.
Résultats : Les suites post opératoires était simples avec une
étude anatomopathologique en faveur d’un angiosarcome avec
envoie du patient a la chimiothérapie.
Conclusion : L’angiosarcome constitue avec le sarcome cardiaque indifférencié les tumeurs cardiaques primitives les plus
fréquentes. Le traitement est la chirurgie associée à la chimiothérapie. Son pronostic est sombre.
Mots clefs : Angiosarcome, tumeur maligne, circulation extracorporelle.
54
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
NSE : INTERET DE DOSAGE ET CONTRAINTES
PRATIQUES
M.A. Lamri, I. Yahia, A. Houas, H. Bachtarzi, A. Brahmia, N.
Ould Bessi, N.Habak, M. Benmahdi, A. Khelif, M. Aitabdellah A.
Chikouche
Laboratoire de biochimie CPMC, Alger.
Introduction : L’enolase neuro spécifique (NSE) est un marqueur
de la différenciation neuroendocrine retrouvé dans les cancers
du poumon à petites cellules. Ce marqueur tumoral est également retrouvé dans les neuroblastomes et les tumeurs neuroendocrines. De plus, de nombreuses études soulignent l’intérêt du NSE dans les atteintes cérébrales ou son dosage est réalisé au niveau du LCR.
Objectifs : Réaliser la mise au point du dosage du NSE. Proposer aux cliniciens une cinétique de suivi du NSE pour apprécier
l’efficacité de la thérapeutique.
Matériels et Méthode : Il est souhaitable que le prélèvement soit
réalisé sur tube citraté. Le dosage est réalisé par la méthode Time
Resolved Amplified Cryptate Emission (TRACE). L’appareil utilisé est le B.R.A.H.M.S Kryptor (Thermoscientific).
Résultats : La calibration de la méthode est réalisé en 2 points
(Cal1=9,37 ng/ml, Cal2=79,30ng/ml). Le contrôle de qualité est
effectué par l’intermédiaire d’un niveau de contrôle normal Tumor
Marker Control 1TMC1 (δ=9,27ng/ml) et d’un niveau de contrôle
pathologique Tumor Marker Control 2 TMC2 (δ=88,5ng/ml). L’analyse du contrôle de qualité montre que la mise au point du NSE
est satisfaisante.
Conclusion : Le dosage du NSE dans notre laboratoire est actuellement réalisé. La seule contrainte de ce marqueur réside dans
le rendu du résultat. En effet la stabilité des réactifs nous oblige
à rassembler les échantillons pour une meilleure qualité du résultat et donc du suivi thérapeutique.
Mots clés : NSE, cancers pulmonaires à petites cellules, dosage TRACE,
contraintes pratiques.
CANCER DE LA PROSTATE : LES RECIDIVES
SOUS ABIRATERONE : EXPÉRIENCE DU SERVICE
D’ONCOLOGIE MÉDICALE DU CENTRE PIERRE
ET MARIE CURIE D’ALGER. UNITÉ HOMME
S. Lanasri, S. Ouled Elhadj, E. Kerrboua, K. Bouzid
Introduction : Le cancer de la prostate est le cancer masculin le
plus fréquent, c’est la deuxième cause la plus fréquente de décès par cancer chez l’homme. Bien que ce soit un cancer hormono-dépendant mais l’hormonorésistance constitue un énorme
problème thérapeutique chez ces patients.
But de l’étude : Les récidives sous abiratérone.
Méthodes et matériels : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 8 malades suivis dans notre service pour cancer de la
prostate métastatique hormono-résistant de 2011 au 2015.
Résultats : L’âge moyen est de 66 ans (58-75), Les patients qui ont
bénéficié de : biopsie n=7 et prostatectomie n=1. Tous les malades
sont classés au stade IV (métastatique) ; Gleason 6 : n=1, Gleason 7 : n=1 et Gleason 8 : n=4. Selon le site métastatiques : os n=7,
ganglions n=2, poumon n=3, foie n=1, infiltration de moelle n=1.
Tous les malades ont reçu de l’hormonothérapie de première ligne.
Radiothérapie : RT conventionnelle n=2, RT décompressive n=2.
Traitement complémentaire: zométa n=7 et denosumab n=2. Chimiothérapie avant l’abiratérone : n=3 et ceux qui n’ont pas reçu n=3.
L’évaluation de la réponse : récidive n=2, stabilité n=1, décès n=2,
arrêt du traitement n= 3 (effets indésirables). La survie moyenne
est de 11 mois.
Conclusion : Bien traité lorsqu’il est détecté tôt, le cancer de la
prostate devient difficile à prendre en charge lorsqu’il est métastatique et résistant la thérapie hormonale. L’acétate d’abiratérone offre un nouvel espoir.
MENINGIOMATOSE : A PROPOS D’UN CAS
S. Lanasri ; S. Ouled Elhadj ; E.Kerrboua ; K.Bouzid
Introduction : La méningiomatose est rare et ne représente que
1.5% des formes clinique de méningiome. Elle peut être isolée
ou rentrant dans le cadre de la maladie neurofibromatose 2.
Observation : Mme M. D âgée de 46 ans sans antécédents particuliers, issue d’un mariage consanguin ; en 1993 elle a présenté
des dorsalgies, fourmillements et une faiblesse musculaire des
deux membres inférieurs, elle a été opérée en neurochirurgie.
En 2003, il y’a eu une reprise évolutive de la même symptomatologie nécessitant une réintervention chirurgicale. En 2015 elle
a été réopérée pour une compression médullaire sur méningiome
dorsal dont l’étude anatomopathologique est revenue en faveur
d’un méningiome spammomateux grade I de L’OMS. L’aspect à
l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) est en faveur d une
méningiomatose intra durale dorsale étagée entrant dans le cadre d’une neurofibromatose type 2 à l’origine d’une compression
médullaire et un schwannome de l’acoustique bilatérales. L’examen clinique a montré des troubles aux membres inférieurs type
fourmillements douleur et troubles de l’équilibration à la marche.
Discussion : La méningiomatose est une forme rare de méningiome multiple, définit par la présence au moins de deux méningiomes au niveau de différentes localisations anatomiques,
elles peuvent être isolées (sporadique) ou faisant partie des neurofibromatoses type 2, ou bien secondaire à des radiations ionisantes, pouvant apparaitre simultanément ou non ; avec prédominance féminine, elle est rare chez l’enfant. La relation méningiome et hormones est controversée : pas d’impact des contraceptifs oraux chez la femme par contre chez l’homme le risque
est augmenté par la prise de forte dose d’acétate de ciprotérone
et des analogues androgéniques. Il siège souvent en supra tentoriel, uni ou bilatérale mais aussi en trans osseux, intracrâniennes
et intrarachidienne (rarissime). La conduite à tenir est une surveillance sauf si le malade est symptomatique, croissance rapide
des lésions, lésions multiples ou présence d’œdème, la chirurgie est le traitement de choix. Arrêt de tout traitement hormonal
avant tout geste opératoire (androcure pendant 6 mois). Elle est
de bon pronostic avec une survie prolongée.
Conclusion : La méningiomatose ou méningiome multiple est une
maladie bénigne et rare, touchant souvent la femme, sa prise en
charge dépend de la localisation, volume, nombre et en fin de
la symptomatologie. Le grade et le type histologique sont similaires au méningiome solitaire. Le pronostic reste bon malgré le
nombre de lésion avec survie prolongée.
PREVALENCE ET DIAGNOSTIC PRECOCE DU
CANCER DU SEIN DANS LA WILAYA DE TLEMCEN
LARADJ Zazou Khalida, FIZAZI Anissa, Hadjer Boukhetache
Département de Biologie, Faculté des sciences Djillali Liabes, Université de
Sidi-Bel Abbès.
Introduction : Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez
la femme, une femme sur 8 est actuellement touchée par ce type
de cancer et ce chiffre pourrait grimper à une sur 7 d’ici vingt ans.
Le cancer du sein est d’une gravité fatale, il est la principale cause
de mortalité chez la femme entre 35 et 65 ans d’où vient l’importance de la mise en place des moyens effectifs et accessibles
pour le dépistage précoce de cette maladie. Le corps médical de
la wilaya de Tlemcen a mobilisé plusieurs techniques pour le dépistage et le traitement précoce de cancer du sein, des études
rétrospectives portantes ainsi sur ce type de cancer diagnostiqué ont été rétablies par collecte actives des dossiers médicaux
au niveau de CHUT.
Objectifs : Estimer la prévalence du cancer du sein dans la wilaya de Tlemcen. Déterminer les principales techniques effectives
utilisées pour le dépistage précoce du cancer du sein.
Méthodes : Pour réaliser ce travail on c’est basé sur les données
du registre de cancer de la wilaya de Tlemcen qui concernait les
résultats de l’étude rétrospective portant sur tous les cancers diagnostiqués et/ou traités en 2015, sur les données fournis par le
personnel du CHUT et sur les statistiques données par l’association El Amel qui a lancé une campagne de sensibilisation auprès de la population féminine à travers la wilaya de Tlemcen,
le dépistage en question a compris un examen clinique, un examen radiologique (échographie mammaire et mammographie)
et éventuellement un examen histologique.
Résultats : On a constaté que le cancer du sein prend la première
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
place des cancers enregistrés chez les deux sexes touchant 23%
des cas enregistrés et 41,9% des cancers enregistrés seulement
chez les femmes avec un âge moyen de 49 ± 2 ans, on a remarqué que au cours des années, l’âge moyen de diagnostic se
rajeunisse. Suite au dépistage effectué par l’association El Amel,
il est indiqué que plus de 80% des femmes atteintes du cancer
du sein sont accueillies dans les structures sanitaires dans un
stade plus ou moins avancé, rendant inefficace tout traitement.
Conclusion : Les techniques de dépistage utilisées révèlent toujours que plus de 70% des cancers du sein accueillis au niveau
de CHUT sont diagnostiqués dans des stades avancés, ce qui
nécessite de développer des approches nouvelles. Le développement du dépistage organisé du cancer du sein permet de diagnostiquer de façon plus précoce les cancers, et d’en permettre
une prise en charge rapide avec amélioration de la survie.
Mots clés : cancer, sein, dépistage, précoce.
PLACE DE LA RADIOTHERAPIE DANS LE TRAITEMENT DU SARCOME MENINGE, A PROPOS D’UNE
OBSERVATION ET REVUE DE LA LITTERATURE.
Laarouk. E, Berguellah. A, Denni. M, Djemaa. A
Service de radiothérapie CHU Constantine. Faculté de médecine, université
de Constantine 3.
Introduction : Les sarcomes primitifs du système nerveux central (SNC) sont des tumeurs rares 1%. Ils surviennent avec prédilection chez l’enfant et l’adolescent, sans distinction de sexe,
Ils peuvent néanmoins se rencontrer à tout âge, leur mode d’expression variable, tumeurs solides uniques ou multiples ou infiltration méningée diffuse. Il regroupe les fibrosarcomes, les hémangiopéricytomes, les chondrosarcomes, les léiomyosarcomes et les rhabdomyosarcomes. La symptomatologie clinique
est non spécifique, liée à une hypertension intracrânienne, le traitement est avant tout chirurgical, suivi ou non de la radiothérapie, le pronostic de ces tumeurs demeure sombre par récidive
ou progression évolutive dans moins de 2 ans.
Matériel et méthode : Février 2014, une patiente âgée de 57 ans
sans antécédents particuliers fut orientée en radiothérapie pour
prise en charge d’un sarcome primitif méningé évoluant depuis
7 mois par des hémicrânies gauches paroxystiques, une parésie du membre supérieur des paresthésies et crises convulsives,
au scanner cérébral, une masse ostéolytique de la voute du crane
pariétale gauche prenant fortement le contraste étendue au parenchyme cérébral fronto-pariétal gauche, résection chirurgicale
d’une pièce de 8x6 cm, le diagnostique anatomopathologique,
prolifération tumorale maligne à cellules rondes, à l’immunohistochimie, immuno-réaction intense pour l’anticorps anti protéine
S100, le diagnostic de sarcome méningé fut retenu, traitée par
radiothérapie Conformationnelle adjuvante 8 semaines après par
3 faisceaux sur le CTV (volume tumoral anatomoclinique) à la
dose 60 Gy en fractionnement/ étalement classique.
Résultat : Fin traitement juin 2014, amélioration clinique, scanner de contrôle à 3, 9 et 15 mois, réponse complète à l’exception d’un volet osseux pariétal gauche, IRM cérébrale à 20 mois
RC, pas de récidive locale ni de métastases.
Conclusion : Malgré la rareté des données de la littérature sur la prise
en charge des sarcomes primitifs méningés, la radiothérapie adjuvante assure le contrôle local tumoral et probablement à distance.
GIST ANORECTAL. A PROPOS D’UN CAS
(AVEC REVUE DE LA LITTERATURE)
F. Louala, N. Sadji, A. Zemmour, F. Boudinar K. rekai, G. Bettache, C. Belalia, F. Betkaoui, N. Azouz, S. Zeroual, B. Larbaoui
Centre anti cancer Emir AEK, Oran - Algérie.
Introduction : Les tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) sont
des tumeurs mésenchymateuses peu fréquentes. Les plus courants sont GIST de l’estomac (60-70%), l’intestin grêle (20% -25%),
alors que seulement environ 5% de tous les GIST siègent au niveau du rectum. Elles expriment CD117 et c-kit proto-oncogène
à l’immunohistochimie.
Observation : Mr. ML âgé de 41 ans sans antécédents pathologiques
particuliers est suivi au service d’oncologie médicale depuis
55
09/04/15 pour la prise en charge d’une tumeur anorectale. Rectoscopie a montré au niveau du canal anal une formation ulcérovégétante de 6 cm s’étendant sur 5 cm avec une biopsie revenant
en faveur d’un GIST CD117+. Opéré le 23/03/15 une amputation
abdominopérinéale a été faite, l’étude anatomo-pathologique a
confirmé une tumeur stromale anorectale (GIST) de haut risque avec
une immunohistochimie CD117 + et CD34 + imatinib (GLIVEC)
en adjuvant a été débutée le 12/05/2015 avec rémission complète.
Conclusion : La résection chirurgicale complète nécessite souvent une amputation abdomino-périnéale. Le pronostic a été profondément modifié grâce à un inhibiteur de la tyrosine kinase (imatinib), en particulier dans les formes avancées.
A PROPOS DE 19 CAS D’HEPATOBLASTOME
C. Louni - F. Gachi, N. Mahchouche, K. Khettab, K. Bouzid
Unité d’oncologie pédiatrique. CPMC, Alger
Introduction : L’hépatoblastome est la plus fréquente des tumeurs
malignes primitives du foie, elle touche essentiellement le jeune
enfant de moins de 3 ans. L’exérèse radicale constitue le geste
principal du traitement. Le pronostic est amélioré par l’emploi
d’une chimiothérapie de plus en plus efficace.
Patients et méthodes :
- Une étude rétrospective à l’unité d’oncologie pédiatrique.
- Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) Alger.
- 19 cas d’hépatoblastome ont été répertoriés.
- Sur une période de 7 ans (2008 – 2015).
- Etude : clinique, imagerie, thérapeutique et évolutive.
Résultats : L’âge du diagnostic : [6 mois - 7 ans]. Sex-ratio global : 2,16 M/F. Le signe d’appel essentiel était la découverte d’une
masse abdominale. L’imagerie a été réalisée chez tous les malades. Le dosage des marqueurs tumoraux (AFP) et l’étude anatomopathologique ont confirmé le diagnostic. Les malades ont
reçu de la chimiothérapie et un traitement chirurgical. Le taux de
survie était de 57% avec un recul moyen de 30 mois.
Conclusion : Il s’agit d’une tumeur rare dont l’incidence semble
augmenter ces dernières années. Son diagnostic est rapidement
évoqué sur l’association d’une tumeur du foie avec un taux d’alpha-fœto-protéine sérique élevé. Le traitement repose sur une
poly chimiothérapie et l’exérèse chirurgicale en toute sécurité. Le
pronostic de cette tumeur est bon dans l’ensemble ; la survie est
élevée dans les formes de risque standard que dans les formes
de haut risque caractérisées par la présence d’au moins un des
facteurs suivants : présence de métastases, atteinte diffuse du
foie, un taux d’alpha-fœto-protéine normal, rupture tumoral ou
envahissement vasculaire.
L’INFORMATION DU PATIENT
Maachou Khadidja
Etablissement public hospitalier de Saida
L’importance de l’information du malade dans le cadre du consentement libre et éclairé (devoir du médecin) ainsi que le caractère
approprié de cette information aux facultés de compréhension
du patient. Le défaut d’information est susceptible d’engager la
responsabilité civile du médecin. En cas d’un enfant, le consentement de ce dernier est insuffisant. Il faut le consentement du
tuteur légal précédé par une information.
ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE DU CANCER DU COL
UTERIN AU NIVEAU DE LA WILAYA DE SIDI BEL
ABBES
Mansour Fatima Zohra Insaf ; Rahmani Soraya.
Département de Biologie, Faculté des sciences de la nature et de la vie-Université de Sidi Bel Abbès.
Introduction : Le cancer du col utérin qui constitue un véritable problème de santé publique est un cancer viro-induit par les papillomavirus humains dont plus spécifiquement les types 16 et 18 détectés dans 70% des cas [1]. Depuis des décennies, la stratégie
de dépistage du cancer du col de l’utérus découle du fait qu’il s’agisse
d’une maladie progressive qui débute par des lésions intra-épithéliales pouvant aboutir au développement d’un cancer in situ ou
d’un cancer invasif à la suite d’un processus de longue durée [2].
56
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Objectif : L’objectif de notre travail consiste d’une part à évaluer
les activités de dépistage du cancer du col utérin et de suivre les
conditions socio-économiques des femmes en procédant par une
étude rétrospective entre 2002 et 2009, commençant d’abord par
montrer la place de ce cancer par rapport aux autres cancers puis
à établir un état de lieux le concernant à travers un questionnaire.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée
du 01.01.2002 au 31.12.2009 soit une période de huit ans, sur 6
559 patientes ayants fait un frottis cervico-vaginal (FCV) et dont
la lecture a été faite au niveau du service d’anatomie pathologie.
Les paramètres pris en considération sont : l’âge ; nombre de frottis effectués par année ; répartitions des frottis selon les résultats ;
répartition des cancers du col utérin selon les types ; fréquence
du cancer du col utérin par année ; relation entre le nombre de frottis et les cancers du col utérin enregistré entre 2002 et 2009.
Résultats et discussions : 1- Place du cancer du col par rapport
aux autres cancers : Les résultats de cette étude indiquent que
le cancer du col utérin occupe la troisième place avec une proportion
de 6,56% après celui de l’ovaire suivi par le cancer du sein. 2- Evaluation des activités de dépistage du cancer du col utérin :
- L’âge : Le taux de réalisation de frottis était le plus élevé dans
la tranche d’âge de 41 à 45 ans. La plus jeune femme avait 11
ans et la plus âgée avait 88 ans.
- Nombre de frottis effectué par année : Le nombre de frottis réalisé entre 2002-2009 est en nette augmentation surtout en 2009 avec
2310 FCV, cela est peut être du à une meilleure sensibilisation.
- Répartition des frottis selon les résultats : L’interprétation des
résultats se fait par le cytotechnicien ou le cytologiste. Pour réduire les marges d’erreurs de faux négatifs et faux positifs, un
control doit être effectué par un laboratoire de référence au niveau des unités de cytodiagnostics.
- Répartition des cancers du col utérin par tranche d’âge : Sur
les 154 patientes atteintes par le cancer du col utérin, 25 n’ont
pas mentionnées leurs âges. Selon cette étude, le cancer du col
utérin atteint son pic dans la tranche d’âge de 46-50 ans et 5660 ans avec un pourcentage de 12,98%, l’âge moyen du cancer invasif du col utérin est de 46,80 ans.
- Répartition du cancer du col utérin : Dans cette étude, sur l’ensemble des cancers du col utérins déclarés 87% (134 cas) se
sont révélé des carcinomes épidermoïdes, 10% (15 cas) des adénocarcinomes et 3% (5 cas) des carcinomes adénosquameux.
- Fréquence du cancer du col utérin par année : Cette étude montre que le nombre de cas de cancer du col utérin est presque stable entre 2002-2008 à l’exception de 2007 ou on, peut remarquer
qu’il ya eu un recul ; contrairement à cette année, le cancer du
col utérin a atteint un pic de 26% en 2009 ce qui est alarmant
vu le taux de FCV réalisés en cette année 35%.
Conclusion : Depuis 2001, le ministère de santé a lancé le programme
de dépistage du cancer du col utérin afin de mieux maitriser cette
maladie à évolution lente . Nous donc procéder à son évolution au
niveau de la wilaya de SBA. Le but était de refléter l’état de connaissance des femmes de ce cancer et de l’intérêt de son dépistage, mais
en parallèle, on a pu attribuer à une modeste action de sensibilisation auprès de ces dernières et surtout leur expliquer que c’est une
maladie qui peut être évité car elle met 10 ans pour se manifester.
Références bibliographiques :
[1] Brun J-L (2007). Vaccination contre le papillomavirus humain. France :
Elsevier Masson.
[2] Diouri M.K (2008).Dépistage du cancer du col utérin aux préfectures de Rabat et de Skhirat TEMARA : Etat des lieux et perspectives. Mémoire de maitrise, santé publique. Institut national d’administration sanitaire.
UN PYODERMA GANGRENOSUM REVELANT
UN LYMPHOME MALIN NON HODGKINIEN
M. Mahboub1,2, A. Gasmi 1,3, L. Griche 2, A. Behar 1,2
1. Faculté de médecine Université Sétif 1, Sétif, Algérie.
2. Service de chirurgie générale, CHU Sétif.
3. Service des maladies infectieuses, CHU Sétif.
Le pyoderma gangrenosum (P.G.) constitue une pathologie inflammatoire peu fréquente et de diagnostic difficile pouvant
conduire à une multitude de traitements avec risque d’extension des
lésions, associé dans 50% des cas à un processus dysimmunitaire
ou tumoral sous-jacent. Nous rapportons le cas d’un jeune patient
âgé de 19 ans orienté de l’infectieux pour une lésion ulcéro-nécrotique
au niveau de la paroi thoracique associée à une tuméfaction basithoracique dont la double biopsie révélait un P.G. associé à un LMNH.
Nous essayons à travers ce cas clinique, de dégager une conduite
appropriée devant une lésion ulcérée inhabituelle ou d’évolution défavorable et d’attirer l’attention et suggérer la possibilité d’un PG pouvant lui aussi révéler une lésion sous-jacente.
Key Words : pyoderma gangrenosum, lymphome malin, dermatose.
UN MODE DE REVELATION RARE DU CANCER
COLIQUE : L’ABCES DU PSOAS
M. Mahboub1,2, D. Khénénou 1, A. Behar1,2
1. Service de chirurgie de générale CHU Sétif 19000 Algérie.
2. Faculté de médecine université Sétif 1.
L’abcès du psoas (AP) est une pathologie rare secondaire à l’extension d’une infection intra ou rétro péritonéale. Dans notre pays,
la tuberculose et la maladie de Crohn restent les 2 principales causes
de l’AP secondaire ; la cause néoplasique est certes exceptionnelle
mais ne doit pas être écarté. Nous rapportons l’observation de 2 cas
de patients âgés respectivement de 66 et 58 ans présentant un abcès du psoas, confirmé à la TDM abdominale cependant le diagnostic étiologique n’a pu être fait qu’après intervention chirurgicale
dans les 2 cas ; c’était un adénocarcinome colique ; L’exploration
morphologique n’ pas permis de rattacher l’abcès à une pathologie
colique et le drainage percutané écho guidé ou chirurgical peut s’avérer délétère dans le cas où l’origine est néoplasique ; il devient impératif de pousser les investigations, une fois le diagnostic d’abcès
confirmé afin d’éliminer une cause néoplasique sous-jacente.
Keywords : cancer- abcès du psoas-colon-drainage-chirurgie.
EFFETS SECONDAIRES DE LA RADIOTHERAPIE
SUR LA CAVITE BUCCALE
L. Maiza, S. Mechaouf, F. Ghazel, A. Sahbi
Chirurgien-dentiste, HCA Alger
Les effets secondaires de la radiothérapie cervico-faciale sur la
cavité buccale sont nombreux et sans une prise en charge et une
préparation buccale avant, pendant et après radiothérapie, ces
effets ne feront que se compliquer et s’aggraver mettant même
la vie du patient en péril. Le but de ma communication est d’informer, sensibiliser et montrer les différents cas de complication
reçu au sein de notre service de stomatologie de l’HCA à fin de
prévenir et diminuer l’apparition de cas similaire.
Mots clés : effets secondaires, complication, prévenir
DIFFICULTES DIAGNOSTIQUES DE L’EXPRESSION
PRIMITIVE ORBITAIRE DES HEMOPATHIES MALIGNES
F. Mazari 1, K. Ait Idir2, S. Khimoud1 L. Chelbabi1, L. Chachoua1
1. Service d’ophtalmologie, CHU Nafissa Hammoud. Hussein Dey. Alger
2. Service de pédiatrie. Centre de consultations médicales spécialisées
de l’Armée, H-Dey. Alger.
But du travail : Le but de notre présentation est de montrer les difficultés rencontrées à notre niveau en ophtalmologie, dans le diagnostic des hémopathies malignes chez l’enfant et l’adulte quand
l’expression primitive de ces hémopathies est ophtalmologique.
Matériel et méthodes : Nous rapportons 4 cas cliniques, de patients d’âge différents, dont deux d’âge pédiatrique. Ils ont présenté une localisation orbitaire primitive d’une hémopathie maligne soit d’une leucémie ou d’un lymphome malin.
Résultats : L’âge de nos patients est successivement de 3, 5, 75
et 78 ans, le diagnostic étiologique final retrouvé était respectivement un sarcome granulocytaire, un lymphome de Burkitt, un
lymphome malin non Hodgkinien de type Malt et une leucémie
aiguë lymphoblastique. L’exophtalmie a constitué le signe d’appel. Caractérisée par une installation rapide, uni ou bilatérale, associée à des signes inflammatoires. Les résultats de l’examen clinique, biologiques et radiologiques malgré n’ont pas été concluants
dans un premier temps. L’évolution ainsi que les résultats anatomopathologies ont permis d’approcher le diagnostic étiologique.
Conclusion : La localisation orbitaire inaugurale ou l’expression
primitive des hémopathies malignes est très rare, le diagnostic
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
est le plus souvent retardé, car ni la clinique, ni l’imagerie, malgré ses progrès, ne sont caractéristiques de cette maladie.
DEPISTAGE ORGANISE DU CANCER COLORECTAL
PAR LE TEST IMMUNOLOGIQUE DANS LA WILAYA
DE BEJAIA. (Projet pilote)
C. Mazouzi, R. Ait Ahcen, M. Belloul, M. Laoussati,
M. Hamdi cherif, K Bouzid
Le cancer colorectal représente un problème de santé publique
en Algérie et dans le monde plusieurs étude ont démontré qu’il
est possible de diminuer la mortalité par ce cancer, dans une population prise dans son ensemble en utilisant un test de dépistage, actuellement le test de dépistage le plus sensible serait le
test immunologique. En Algérie jusqu’à l’heure actuelle aucune
étude pilote n’as vus le jour pour ce cancer meurtrie, c’est devenu une réalité de procéder à ce type de dépistage pour cela
le comité national crée en Mars 2016 recommande son initiation
par des zones pilote. Nous proposons dans le thème de notre
communication affichée une stratégie de dépistage de masse par
le test immunologique dans la wilaya de Bejaia.
Mots-clés : Cancer colorectal, dépistage, test fécal immunologique,
ETUDE DES FACTEURS PRONOSTIQUES DU
CANCER DU COLON DANS L’OUEST ALGERIEN
Meddah D 1, Hassini N 2, Sahraoui T 1, Elkebir FZ 1
1. Laboratoire de biologie du développement et de la différenciation. Département de biologie, Faculté des sciences de la nature et de la vie. Université d’Oran.
2. Département de biologie, Faculté des sciences de la nature et de la vie. Université d’Oran.
Le cancer colorectal (CCR) est un problème, mondial, de santé publique. Avec une incidence, annuelle, d’environ 1,2 million de nouveaux cas et une mortalité, annuelle, de plus de 700 000 décès,
le nombre, absolu, de cas est en augmentation constante, du fait
du vieillissement et de l’expansion des populations, dans le
monde. En Algérie, le cancer colorectal est classé en troisième position, après le cancer du poumon et de la vessie, chez l’homme
et le cancer du sein et du col utérin, chez la femme. Notre travail
a pour objectif d’illustrer quelques facteurs de risque dans une population du nord ouest Algérien durant les 13 dernières années (2000
à 2012). L’échantillonnage comporte 1656 patients atteints de cancer du côlon (878 hommes soit 53% et 778 femmes soit 47%). Les
résultats obtenus ont révélé une légère prédominance masculine
avec un sex-ratio de 1,14 une fréquence élevée de l’atteinte maligne du côlon gauche (72,8%) par rapport au côlon droit (27,1%)
respectivement. Selon la classification de TNM, 56,6% des patients
présentent des tumeurs aux stades III et IV. En conclusion, le type
colon gauche domine dans les deux sexes par rapport à la localisation du colon droit et cela au niveau des différentes wilayas. Les
résultats obtenus à l’issue de cette étude nous renseignent plus particulièrement sur la situation épidémiologique du cancer du colon
à travers l’ouest Algérien. A cet effet, il serait fort intéressant de réaliser une enquête nutritionnelle afin de déterminer le rôle important
de l’alimentation dans l’étiologie de ce type de cancer.
Mots clés : Cancer du côlon, Epidémiologie, Age, Sexe, Localisation,
Classification TNM, Prévention.
CARCINOME NEUROENDOCRINE DU SEIN.
A PROPOS D’UN CAS
Meddour R1, Lagueb S1, Boudinar F2,4 , Boukrissa M3,4, Boukerche A1,4
1. Service de radiothérapie, EHSO Emir Abdelkader d’Oran.
2. Service d’oncologie médicale, EHSO Emir Abdelkader d’Oran
3. Chirurgie - UMC, CHUO
4. Faculté de médecine, Université d’Oran1.
Introduction : Les carcinomes neuroendocrines touchent essentiellement le système broncho-pulmonaire et le tractus gastro-intestinal. Les localisations mammaires sont rares. Elles représentent moins de 0.1% de tous les cancers mammaires et
moins de 1% des tumeurs neuroendocrines. Le diagnostic est
évoqué sur des critères morphologiques et confirmé par l’expression des marqueurs neuroendocrines (chromogranine et synaptophysine) par plus de 50% des cellules tumorales. Nous rap-
57
portons l’observation d’une patiente atteinte d’un carcinome neuroendocrine primitif du sein non métastatique.
Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 32 ans ayant
consulté pour un nodule du sein gauche de 6 cm de diamètre ou
l’étude histologique du prélèvement de la micro-biopsique a révélé une tumeur neuroendocrine avec remaniements inflammatoires et nécrose. Le bilan d’extension étant négatif, une mastectomie gauche avec curage ganglionnaire ont été réalisés.
L’étude anatomopathologique était en faveur d’un carcinome neuroendocrine avec un pT de 6 cm et un curage suffisant et négatif. Par ailleurs, l’étude immunohistochimique a confirmé la nature
neuroendocrine (une expression de la chromogranine et de la synaptophysine par les cellules tumorales) avec des récepteurs hormonaux fortement exprimés et sans l’expression du HER 2. La patiente a reçu une chimiothérapie adjudante (3FEC/3TXT) suivie
par une radiothérapie conformationelle (3D) de la paroi thoracique
gauche et des aires ganglionnaires sus et sous claviculaires homolatérales à la dose de 50 grays dans un but prophylactique.
Conclusion : Le carcinome neuroendocrine primitif du sein est
une entité rare, d’individualisation récente. Il est impératif de distinguer entre une tumeur neuroendocrine primitive ou secondaire
du sein à cause de l’attitude thérapeutique qui diffère.
LA CHIRURGIE DES CANCERS
BRONCHOPULMONAIRES N2
Y. M. Medjdoub, K. Meskouri, A. Hadj Sadok, S. Boussensla,
Tchouar, Isnasni, G. Benai
Service de chirurgie thoracique, CHU Mustapha
L’envahissement ganglionnaire dans les cancers bronchiques signe
une agressivité tumorale mal contrôlée et de mauvais pronostic quelque soit le stade de l’envahissement. Les cancers bronchiques non a petites cellules classés N1 sont des cancers qui sont
chirurgicaux, les cancers N3 sont exceptionnellement chirurgicaux
alors que la controverse existe toujours dans les cancers bronchiques classes N2 depuis les deux essais “EORTC 08941’’ et “intergroup 0139”. Pour les cancers N2 de découverte fortuite per opératoire leur exérèse peut être réalisée en raison du pronostic honorable allant jusqu’a 40% de survie à 5 ans ; cependant les N2
documentés et donc diagnostiqué en pré - opératoire, la chirurgie
première a un pronostic beaucoup plus faible et une induction chimiothérapie donne des résultats biens meilleurs que la radio chimiothérapie seule à la condition, évidente, qu’il n’y ait pas de risque
chirurgical élevé. Le cancer bronchique est le plus mortel des cancers et l’élargissement des indications chirurgicales aux formes
de cancers autrefois considérés comme inopérables constitue un
bon moyen pour réduire cette mortalité.
Mots clés : Cancers bronchiques, métastases ganglionnaires, chimiothérapie,
chirurgie.
L’INFERTILITE ET LE RISQUE DE CANCER
DU SEIN : FAUT-IL S’INQUIETER
Sarah Mellali, K. Haoud, S. Moulessehoul
Laboratoire de biotoxicologie, Université Djillali Liabès, Sidi Bel Abbès, Algérie
L’infertilité et le cancer du sein sont deux problèmes majeurs de la
santé des femmes. L’hypothèse d’un lien entre ces deux pathologies a été supposée, du fait que le risque ultérieur de cancer du
sein augmente avec la nulliparité et l’âge tardif de la première grossesse. Notre objectif était de conduire une méta-analyse des études
prospectives récentes portant sur le risque de cancer du sein chez
les patientes infertiles notamment celles traitées pour endométriose
ou syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), afin de d’évaluer
le niveau de risque. Notre méta-analyse a inclus 11 études publiées
entre janvier 2000 et mai 2015 et réalisée sur un total de 2 560 patientes. Les résultats ont été calculés selon la cause de l’infertilité,
SOPK et endométriose, ainsi que de manière globale. Trois
études ont montré une augmentation significative du risque de cancer du sein dans une population de femmes infertiles, une étude a
montré une diminution significative de ce risque, les 7 autres études
n’ont pas montré d’influence de l’infertilité sur le risque. Notre métaanalyse portant sur les études sélectionnées n’a pas montré d’association significative entre infertilité et cancer du sein : odds ratio
58
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
(OR) = 1,05 ; intervalle de confiance (IC) 95% (0,96-1,16). Une analyse en sous-groupe portant sur l’endométriose et le SOPK n’a pas
montré d’association significative non plus, avec un OR de 1,02 (IC
95% : 0,87-1,19) et 1,19 (IC 95% : 0,93-1,51), respectivement. Cette
étude est rassurante, l’infertilité ne constitue pas un facteur de risque
identifié de cancer du sein et ne nécessite pas une surveillance sinologique accrue. Cependant les femmes à haut risque de cancer
du sein notamment celles porteuses d’une mutation génétique de
BRCA1 ou BRCA2 ; un examen clinique biannuel dès 20 ans, puis
dès l’âge de 30 ans et un bilan annuel devraient être réalisé.
Mots clés : Cancer du sein ; Infertilité, Méta-analyse, Syndrome des ovaires
polykystiques, Endométriose.
LES FACTEURS DE RISQUE DU MYELOME MULTIPLE
Sarah Mellali, K. Haoud, S. Moulessehoul
Laboratoire de biotoxicologie, Université Djillali Liabès, Sidi Bel Abbès, Algérie
Le myélome multiple (MM) ou maladie de Kahler est une hémopathie maligne caractérisée par une multiplication maligne des
plasmocytes. Il représente 10 à 20% du total des hémopathies
malignes, ce qui le situe au deuxième rang par ordre de fréquence
après les lymphomes. Plusieurs études ont été menées afin de
mettre en évidence les facteurs de risque potentiel de MM. Notre travail est une synthèse et une méta-analyse de nombreux
travaux réalisés sur le MM dans ces dernières décennies afin de
cerner les grands facteurs de risque liés au MM. Nous avons inclus 22 études qui se sont intéressées aux facteurs de risque
professionnels ; le mode de vie (tabac, alcool, indice de masse
corporelle) ; l’implication des autres maladies et le facteur génétique. Les données indiquent qu’il existe une grande diversité
de facteurs de risque qui pourraient être associés au myélome
multiple. En effet, plusieurs associations significatives s’impose,
y compris le travail agricole, la profession de pompier, de coiffeur, l’exposition aux produits chimiques ou des pesticides, le surpoids et l’obésité, les habitudes de consommation d’alcool, l’anémie pernicieuse (carence en vitamine B12), la spondylarthrite ankylosante et les polymorphismes.
En conclusion, le MM est une maladie multifactorielle, qui englobe
une grande variété de facteurs de risque et qui couvrent de nombreux aspects de la vie. Des recherches approfondies sont nécessaire pour clarifier le rôle de ces facteurs dans le développement du myélome multiple.
Mots clés : Myélome multiple; Méta-analyse, Facteur de risque, Hémopathie
maligne.
GLIOMATOSE CEREBRALE : A PROPOS D’UN
CAS AU SERVICE DE RADIOTHERAPIE DE
ANNABA ET REVUE DE LA LITTERATURE
Menasria. M
Service de radiothérapie, CAC Annaba.
Introduction : La gliomatose cérébrale est une néoplasie primitive infiltrante et rare du cerveau, elle se caractérise par une prolifération gliale diffuse touchant au moins deux lobes cérébraux.
Elle peut survenir d’emblée (gliomatose primaire) ou apparaître
secondairement par diffusion d’un gliome primitivement focal (gliomatose secondaire). La présentation clinique et radiologique est
souvent trompeuse et le diagnostic histologique difficile. Enfin,
les gliomatoses posent un problème thérapeutique spécifique par
rapport aux autres tumeurs gliales en raison de la toxicité de la
radiothérapie panencéphalique et de l’impossibilité de réaliser une
réduction chirurgicale de la tumeur.
Objectifs : nous rapportons un cas de gliomatose cérébrale chez
un homme de 56 ans, traitée à notre service de radiothérapie et
nous allons décrire les particularités clinique, anatomopathologique, thérapeutique et pronostique.
Matériel et méthodes : Il s’agit du monsieur B.M, âgé de 56 ans,
sans antécédents pathologiques particuliers. Le début de la symptomatologie remonte à un mois, marqué par l’apparition brutale d’un
syndrome d’HIC avec amaurose de l’œil gauche et confusion mentale. L’IRM cérébrale a révélé l’existence de 2 foyers, l’un frontotemporal droit et l’autre pariéto-occipital gauche, leurs aspects radiologiques évoquaient en premier lieu des localisations cérébrales
secondaires, mais devant l’absence de lésion primitive, une biopsie a été réalisée, cette dernière a retrouvé un gliome grade IV.
Le patient a reçu un traitement symptomatique. Une irradiation
conformationnelle tridimensionnelle selon un schéma hypo fractionné s’était imposée chez lui vue le caractère menaçant de l’HIC,
il a donc reçu 30 Gy en 10 fractions, et fut réorienté chez son oncologue pour une chimiothérapie à base de témozolamide.
Discussion : Cette entité anatomoclinique rare, reste de diagnostic
difficile, son pronostic est lié à l’âge, à l’état fonctionnel, au grade
histologique et à la différenciation oligodendrogliale. La chimiothérapie initiale semble permettre d’obtenir une amélioration clinique ou radiologique chez près d’un tiers des patients. La survie spontanée apparaît extrêmement variable allant de moins de
1 mois à 16 ans d’où la difficulté d’évaluer l’efficacité des thérapeutiques. De façon étonnante, le pronostic apparaît plus favorable chez l’homme (médiane de survie 17 mois).
Conclusion : La gliomatose cérébrale est une forme rare de tumeur
gliale. Elle pose un problème pronostic en raison de son diagnostic
tardif, de son inopérabilité, ainsi que de l’impossibilité de réaliser
une radiothérapie externe à forte dose vue son caractère diffus. Aucun protocole thérapeutique ne semble être efficace au long terme.
CANCER DU SEIN CHEZ LA FEMME JEUNE. A PROPOS D’UN CAS AU SERVICE DE RADIOTHERAPIE DE
ANNABA ET REVUE DE LA LITTERATURE
Menasria. M
Service de radiothérapie, CAC Annaba
Introduction : le cancer du sein constitue un problème de santé public, c’est le premier cancer de la femme dans le monde et la première cause de mortalité par cancer chez la femme, l’âge de survenu chez nous est inférieur à la moyenne dans le monde. Le cancer du sein de la femme jeune de moins de 35 ans représente 6 à
8% de l’ensemble des cancers du sein, le contexte familial et génétique (mutation du BRCA1, BRCA2, P53) y joue un rôle important. Son incidence a considérablement augmenté ces dernières années et sa survenu chez le sujet jeune est caractérisée par un profile clinique défavorable avec un haut risque de récidive métastatique précoce. Le traitement repose essentiellement sur la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie.
Objectifs : nous rapportons un cas de cancer du sein chez une
jeune femme de 22 ans, traitée à notre service de radiothérapie,
et nous allons décrire les particularités (clinique, anatomopathologique, thérapeutique et pronostique) de cette entité.
Méthode : il s’agit de la patiente K.H âgée de 22 ans, aux antécédents
familiaux de carcinome mammaire chez la grand-mère. Le début de
la symptomatologie remonte à un an, marqué par la découverte à l’autopalpation, d’un nodule du du sein gauche de 1 cm de diamètre, négligé par la jeune femme, c’est l’apparition de mastodynie qui l’a motivée à consulter en ambulatoire où les investigations ont conclu à une
mastopathie fibrokystique. Une excision chirurgicale du nodule a été
donc faite, mais l’étude anatomopathologique a révélé la présence
d’un carcinome canalaire infiltrant non spécifique, étendu sur 30 mm
de diamètre, arrivant au contact des limites d’exérèse, récepteurs aux
œstrogènes et à la progestérone positifs et Her2 négatif. Le bilan d’extension est négatif. La patiente a reçu 6 cures de chimiothérapie première à base de 3 FAC/3 docetaxel puis elle a subi une mastectomie gauche avec conservation de la plaque aréolaire, associée à un
curage ganglionnaire axillaire homolatéral, les 11 ganglions prélevés
étaient indemnes. Elle a ensuite bénéficié d’une radiothérapie externe
conformationnelle en 3 dimensions, à la dose de 50 Gy sur la paroi
thoracique gauche et de 46 Gy sur les aires ganglionnaires sus et sous
claviculaires homolatérales.
Discussion : bien que le cancer du sein chez la femme jeune de
moins de 35 ans reste rare, il représente 6 à 8% de tous les cancers du sein. On constate qu’en Algérie il survient à un âge précoce, d’où l’intérêt de la sensibilisation des femmes à haut risque
(antécédents familiaux de cancer) et l’instauration d’un dépistage
individuelle précoce les ciblant (examen clinique, échographie
mammaire, mammographie et consultation d’oncogénétique).
Conclusion : le jeune âge au diagnostic de cancer du sein semble être un facteur de pronostic péjoratif, ainsi que le profil de la
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
tumeur qui est souvent plus agressive, d’où la nécessité d’un diagnostic précoce pour assurer une prise en charge optimisée. L’apport psychologique est une entité non négligeable dans la prise
en charge des patientes jeunes suite au traitement entretenu.
CARCINOME LOBULAIRE MAMMAIRE REVELE PAR
UNE METASTASE RECTALE, A PROPOS D’UN CAS
D. Merrad, C. Sedkaoui, K. Tazibt, H. Ammour, R. Laliam
Service d’oncologie médicale, CHU. Mohammed Nedir, Tizi-Ouzou, Algérie.
Introduction : Le carcinome lobulaire infiltrant représente 4 à 10%
des cancers du sein. Son diagnostic clinique et radiologique est
difficile, il métastase le plus souvent au niveau du tractus digestif,
il est plus fréquemment bilatéral, son pronostic est différent de
celui des carcinomes canalaires.
Observation : C’est la patiente A. L, âgée de 46 ans, célibataire, suivie à notre service depuis le mois de juin 2014 pour prise en charge
d’un carcinome lobulaire mammaire infiltrant bilatéral révélé par des
rectorragies dont la colonoscopie et la biopsie étaient revenues en
faveur d’une localisation secondaire d’une néoplasie mammaire.
Examen clinique : Patiente en moyen état général (PS 2) avec des
signes cliniques à type de rectorragies, asthénie et pâleur cutanéomuqueuse et des signes biologiques à type d’une bicytopénie (anémie et thrombopénie). Vu son état général altéré et la perturbation
de son bilan biologique (anémie et thrombopénie ayant nécessité
plusieurs transfusions sanguines) et vu que les récepteurs hormonaux
étaient positifs, on a décidé de la mettre dans un premier temps sous
hormonothérapie et biphosphonates. Par la suite, devant l’amélioration de son état général, la patiente a été mise sous chimiothérapie orale : capécitabine à doses réduites. Au bout de 3 cures on
a constaté une amélioration clinique et biologique d’où la décision
d’augmenter progressivement les doses de capécitabine.
Conclusion : Malade vivante, avec initialement une bonne réponse
clinique et une stabilité radiologique jusqu’au mois d’août 2016
puis altération de l’état général et progression de la maladie (soit
18 mois de survie globale).
TUMEURS STROMALES GASTRO-INTESTINALES.
A PROPOS D’UNE SERIE DE 20 CAS
Z. Merad
Anatomie et cytologie pathologique, Centre hospitalo-universitaire de Sidi Bel Abbès
Introduction : Les GIST sont les tumeurs mésenchymateuses les
plus fréquentes du tube digestif, elles prennent naissance à partir des cellules interstitielles de Cajal. Sur le plan moléculaire, les
GIST sont caractérisées par l’existence de mutations de l’un des
deux gènes cibles C-Kit et PDGFRA codant pour des récepteurs
transmembranaire Tyrosine Kinase.
But de travail : Déterminer les caractéristiques histopathologiques et
immunohistochimiques des GIST ainsi le risque de récidive tumorale.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au service d’Anatomie et de Cytologie Pathologiques du CHU
de Sidi Bel Abbès colligeant 20 cas durant une période de 10 ans
entre 2004-2014.
Résultat : La moyenne d’âge de notre série était de 56 ans avec
des extrêmes allant de 17 ans à 85 ans et plus de 57% des patients étaient âgés plus de 60 ans avec une prédominance masculine (sex-ratio de 1.37). Les localisations tumorales primitives
étaient respectivement : l’estomac (52%), jéjunum (25%), duodénum (15%) et masse mésentérique (10%). La taille tumorale
moyenne était de 10 cm avec des extrêmes de 3 cm à 26 cm.
Le diagnostic histopathologique est confirmé sur pièces opératoires (52%) et orienté sur biopsies (48%). L’examen microscopique avait trouvé une prolifération de cellules fusiformes dans
50% des cas, cellules épithéloïdes dans 40% et 10% mixtes. Un
index mitotique supérieur à 5/50 CFG était retrouvé dans 60% des
cas et l’expression du CD117 était positive dans 95% des cas.
Discussion : Les GIST sont des tumeurs rares, représentent moins
de 1% des tumeurs du tube digestif. L’immunohistochimie est
nécessaire et très utile pour poser le diagnostic des GIST et d’éliminer les autres diagnostics différentiels.
Conclusion : La localisation tumorale, la taille ainsi que l’index
mitotique représentent les facteurs prédictifs de récidive des GIST.
APERÇU DES METHODES ACTUELLES
DE DOSIMETRIE BIOLOGIQUE
59
A.N. Messal-Djelti1, L. Louhibi1, Z. Boucif4, A. Boudjema1,
F.Zemani1, L Barrios2, M R Caballín3, N.Saidi-Mehtar1,
N, J F Barquinero3 .
1. Département de génétique moléculaire appliquée. Faculté des sciences. Université des sciences et de la technologie d’Oran (USTO), 31000 Oran, Algérie.
2. Unitat de biologia cellular. Departament de biologia cellular, fisiologia i immunologia. Universitat autònoma de Barcelona, E-08193, Bellaterra, Spain.
3. Unitat d’antropologia biològica. Departament de biologia Animal, biologia vegetal
i ecologia. Universitat autònoma de Barcelona, E-08193, Bellaterra, Spain.
4. Laboratoire de cytogénétique, Etablissement hospitalier spécialisé d’ophtalmologie, Hammou Boutliliss, Oran.
L’évolution de la demande mondiale en énergie fera que l’Algérie développera dans un futur proche l’énergie nucléaire. Ceci nécessitera une compétence dans ce domaine et notamment dans
l’évaluation de l’effet des rayonnements émis en cas d’accidents.
La dosimétrie biologique est donc essentielle dans des cas d’expositions accidentelles. A cet effet, nous avons établi une courbe
d’étalonnage dose/effet, par la méthode de cytogénétique en coloration uniforme. Les conditions expérimentales choisies sont les
mêmes que celles utilisées par l’équipe du Pr. Barquinero (UAB,
Barcelone, Espagne). La courbe a été établie pour le laboratoire
algérien à partir d’un prélèvement sanguin d’une personne algérienne, saine, sans antécédents à une exposition aux rayonnements
ionisants. La fréquence des chromosomes dicentriques augmente
avec la dose et l’analyse statistique montre que les valeurs obtenues
suivent une distribution de type poisson révélant ainsi que les irradiations ont été faites de manière correcte et homogène. La
courbe dose/effet a été obtenue à partir du dénombrement des dicentriques, obéisse au modèle linéaire quadratique et la relation
dose/effet s’exprime par l’équation Y = c + α D + β D2 permettant
ainsi d’estimer la dose d’une surexposition possible.
Mots cléfs : Dose/ effet, dosimetry, linéaire quadratique, POISSON, courbe
Références bibliographiques :
International Atomic Energy Agency – Cytogenetic Analysis for Radiation Dose
Assessment. Technical Report Series n° 405, IAEA, Vienna, 2001.
Stephan.G, Oestreicher.U and Romm.H. Biological dosimetry. In Chromosomal Alterrations (G. Obe and Vijayalaxmi, Eds. ).Springer-Verlag, Berlin, 2007.
TURAI, I., The IAEA’s Co-ordinated Research Project on Biodosimetry,
1998–2000, Int. J. Appl. Radiat. Isot. 52 (2000) 1113–1116.
Wu H, Durante M, Furusawa Y, George K, Kawata T, Cucinotta FA. 2003. MFISH analysis of chromosome aberrations in human fibroblasts exposed to energetic iron ions in vitro. Advances in Space Research 31 :1537 – 1542.
Yoshida. M.A, Hayata. I, Tateno. H, Tanaka. K, Sonta. S, Kodama. S, Kodama.
Y and Sasaki. M.S, The chromosome network for biodosimetry in Japan. Radiat. Meas. 42, 1125-1127 (2007).
EFFET DE LA VITAMINE C IN VITRO SUR LA PROLIFERATION LYMPHOCYTAIRE ET LA SECRETION
DE CYTOKINE (IL 2) AU COURS DU DIABETE DE
TYPE 2.
Meraou A1, Merzouk H1, Belbraout S2, Medjdoub A1
1. Laboratoire de physiologie, physiopathologie et biochimie de la nutrition.
2. Université de Moncton.
Introduction. Le diabète de type 2 représente la forme la plus répandue de diabète, sa fréquence croit dans les pays développés mais aussi dans les pays en voie de développement, il est
caractérisé par une résistance à l’insuline et une carence relative de sa sécrétion, il est associé à des perturbations immunologiques et à un stressOran oxydatif qui est un facteur déclenchant ou aggravant le cancer, Certains antioxydants peuvent améliorer ces anomalies. Objectif. Les objectifs de ce travail sont de
déterminer les effets bénéfiques et la vitamine C sur la prolifération lymphocytaire, stress oxydative et la sécrétion de cytokine
chez une population diabétique.
Matériel et méthodes. L’isolement des lymphocytes se fait à partir d’un prélèvement sanguin, par centrifugation dans un gradient
d’histopaque. Les cellules isolées sont mises en culture en présence
d’un antioxydant (vitamine C). L’indice de prolifération ainsi qu’un
paramètre du stress oxydatif (protéines carbonylées) et l’IL2 (interleukine) sont évalués chez les témoins et les patients diabétiques.
Résultats. Les résultats obtenus montrent que la vitamine C améliore
la prolifération lymphocytaire, la sécrétion de l’IL2, en effet, une ré-
60
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
duction des teneurs en protéines carbonylées (P-CAR) a été observée notamment chez les diabétiques. Les altérations immunitaires et
les perturbations de la balance redox associées au diabète peuvent
être corrigées par la consommation d’aliments riches en vitamine C.
OSTEOSARCOME DU GENOU AVEC METASTASE
PULMONAIRE UNIQUE CHEZ UNE FILLE DE 17ANS
Messekine. N, Mebarki. M
Service d’oncologie médicale. EPH Mascara
Introduction : Les ostéosarcomes constituent un groupe hétérogène de tumeurs ayant des particularités anatomocliniques et
évolutives diverses. La qualité de la prise en charge initiale est
un facteur déterminant du pronostic.
Objectifs, Méthodes, Résultats : Nous rapportons le cas d’une jeune
fille de 17 ans sans antécédents particuliers, suivie dans notre service pour prise en charge d’un ostéosarcome grade II du genou
gauche avec métastase pulmonaire unique et qui a reçu une chimiothérapie première (3 cures), l’évaluation radiologique objective
la disparition complète de la métastase pulmonaire. Une chirurgie
type : Amputation mi cuisse gauche été réalisée et suivie de chimiothérapie (3 cures). La patiente est mise sous contrôle régulier.
Conclusion : la chimiothérapie première dans les ostéosarcomes
garde sa place
LE CANCER DU FOIE PRIMITIF A ORAN.
RESULTATS DE 19 ANNEES D’ENREGISTREMENT
1996-2014
H.Messid Bouziane Meflah, F. Bendjelid, F/Z. Besbes,
A.Z. Bouzidi, N. Nait Bahloul, N. Guetarni, N. Midoun,
F. Ammour, L. Mokhtari, Z. Ahmed Fouatih
Introduction : Selon la CIMO-3 (Classification Internationale des
Maladies pour l’Oncologie, 3e révision), les tumeurs malignes du
foie sont codées C22.0.
Objectif : décrire les caractéristiques épidémiologiques des cancers du foie dans la wilaya d’Oran sur une période de 19 ans
allant de 1996 à 2014 ainsi que leur incidence.
Population et méthode : il s’agit d’une étude descriptive dont les
données ont été extraites du registre de cancer d’Oran qui est un
registre de population datant de 21 années et faisant partie du réseau régional de l’ouest algérien. Le codage des localisations et
des morphologies des tumeurs se fait selon la CIMO (CIMO3 : Classification Internationale des Maladies pour l’Oncologie, 3e révision)
et la CIM 10 (Classification Internationale des Maladies, version
10). La saisie et l’analyse se font par le Can-reg4 (logiciel établi
par le CDC d’Atlanta) et l’Epi-info version6.
Résultats : Sur les 21108 cancers toutes localisations confondues
notifiées durant ces 19 années, on retrouve 154 cas de cancer du
foie primitif (0.72%). Le sex-ratio est de 1,16. Chez le sexe féminin, on a notifié 71 cas dont l’âge moyen est de 59,00 ± 4,4 ans.
La morphologie la plus fréquente est le carcinome (3%) suivie du
carcinome hépatocellulaire, SAI (22,5%) et de l’adénocarcinome
(18%). Le taux d’incidence standardisé = 0.7/100000 habitant. Chez
le sexe masculin, on a notifié 83 cas dont l’âge moyen est de 59,24
± 3,8 ans. La morphologie la plus fréquente est le carcinome hépatocellulaire, SAI (30,1%) suivie du carcinome (27%), de l’adénocarcinome (19%) et du cholangiocarcinome (4%). Le taux d’incidence standardisé = 0.8/100 000 habitant.
Mots clés : Cancer du foie primitif - Incidence - Morphologie - Registre du cancer d’Oran.
SARCOME GRANULOCYTAIRE REVELATEUR
D’UNE LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE
F.Mokhtari ; S.Aggoune ; L.Sadeg ; B.Bouhamed ; N.Mahdi ; Y.Hired ; M.Afraoucene ; H.Boukhelal
Service d’oncologie pédiatrique. CHU Mustapha.
Introduction : Le sarcome granulocytaire (SG), plus connu sous
le nom de chlorome, est une tumeur extra médullaire rare, composée de précurseurs myéloïdes immatures L’incidence du SG
parmi les leucémies aiguës myéloblastiques (LAM) de l’enfant
est évaluée entre 3 et 4%. Les régions les plus fréquemment
concernées sont les os crâniens, le sternum, les côtes, les ver-
tèbres, le bassin, ainsi que les ganglions lymphatiques et la peau.
Des localisations plus rares sont décrites ; type cérébrale.
Matériel et méthode : Nourrisson de 29 mois hospitalisé en novembre 2015, orientée d’une consultation d’ophtalmologie devant
la constation d’une atteinte ophtalmologique bilatérale avec atteinte
cérébrale à l’IRM orbitaire (volumineux processus tumoral de l’étage
antérieur de la base du crâne) pour suspicion de tumeur solide.
Résultats : L’examen clinique objectiva une exophtalmie grade
3 à gauche et 2 à droite avec rougeur et larmoiement. Des signes
d’insuffisance médullaire : pâleur cutanéomuqueuse, syndrome
hémorragique (gingivorragies) avec un syndrome tumoral fait
d’adénopathies inguinales et d’une splénomégalie type 2. La numération formule sanguine retrouve une bicytopénie, avec au frottis 24% de cellules blastiques. La ponction e moelle osseuse avec
immunophénotypage retrouve CD33+, CD13+, MPO + concluant
à une LAM de type 5.
Conclusion : Le sarcome granulocytaire est une manifestation rare
des LAM. Cette tumeur peut précéder l’apparition des signes cliniques et biologiques de la leucémie. La rareté de la localisation
cérébrale du sarcome granulocytaire pose généralement un problème de diagnostic, surtout en l’absence d’anomalie hématologique. Le traitement répond à celui des LAM avec un pronostic qui reste sombre.
LE GENOTYPAGE D’ADN D’HPV : UNE ETUDE DE
CANCERS ANO-GENITAUX DANS LA POPULATION
DE L’OUEST ALGERIEN
Nahet A1, Hassaine H1, Boublenza L1, Masdoua N1,
Pretet J-L2,3, Mougin C 2,3
1. LAMAABE «laboratoire de microbiologie appliquée à l’agroalimentaire,
au biomédicale et à l’environnement», Université de Tlemcen.
2. Université de Franche-Comté, UBFC, EA3181, LabEx LipSTIC, 25000 Besançon, France.
3. CHRU de Besançon, laboratoire de biologie cellulaire et moléculaire, Inserm
CIC 1431, 25000 Besançon, France.
Les Papillomavirus Humain (HPV) responsables de lésions épithéliales cutanées ou muqueuses, sont associées à certains types
de cancers plus particulièrement le cancer du col utérin, ce dernier est étroitement lié à une infection par ce virus, d’où l’intérêt
de l’introduction du test HPV dans son dépistage.
Objectifs : étudier la prévalence des papillomavirus humains (HPV)
dans des cancers cancers ano-génitaux chez des patients résidant dans la région ouest de l’Algérie durant une période comprise entre 2010 et 2014.
Matériel et méthodes : L’ADN extrait d’échantillons fixés au formol et inclus en paraffine provenait de 39 cancers de la sphère
ano-génitale, la présence d’ADN d’HPV a été recherchée en utilisant le test INNO-LiPA HPV Genotyping Extra®.
Résultats : La prévalence des HPV était de 100% dans les cancers du col utérin, 40% dans les cancers du vagin, 17% dans l’ensemble des cancers de la vulve, 33% dans les cancers de l’anus.
Conclusion : L’ensemble de nos résultats est globalement en accord avec ceux de la littérature. Des études de plus grande ampleur s’avèrent nécessaires pour promouvoir la vaccination antiHPV en Algérie.
Mots clés : Cancers ano-génitaux, HPV, Génotypage, Test INNO-LiPA.
DETECTION D’HPV DANS DES CANCERS DES VADS
ET DES CANCERS CUTANES DANS LA POPULATION
DE L’OUEST ALGERIEN
Nahet A1, Hassaine H1, Boublenza L1, Masdoua N1, Pretet J-L2,3,
Mougin C2,3
1. LAMAABE «laboratoire de microbiologie appliquée à l’agroalimentaire,
au biomédicale et à l’environnement», Université de Tlemcen.
2. Université de Franche-Comté, UBFC, EA3181, LabEx LipSTIC, 25000 Besançon, France.
3. CHRU de Besançon, laboratoire de biologie cellulaire et moléculaire, Inserm
CIC 1431, 25000 Besançon, France.
Selon le Centre international de recherche sur le cancer, environ deux millions de nouveaux cas de cancer survenant annuellement dans le monde sont attribuables à des infections. Un
tiers de ces cancers (32,5 %) seraient attribuables spécifiquement aux papilloma virus humains.
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Objectifs : étudier la prévalence des papillomavirus humains dans
des cancers de localisation différente chez des patients résidant
dans la région ouest de l’Algérie durant une période comprise entre 2010 et 2014.
Matériel et méthodes : L’ADN extrait d’échantillons fixés au formol et inclus en paraffine provenait de 10 cancers des VADS et
36 cancers de la peau. La présence d’ADN d’HPV a été recherchée en utilisant le test INNO-LiPA HPV Genotyping Extra®.
Résultats : La prévalence des HPV était 0% dans les cancers de
l’amygdale et du larynx et 6,4% dans les cancers spinocellulaires.
Conclusion : Des études épidémiologiques de plus grande ampleur avec une exploration de facteurs de risque (tels que tabagisme, exposition solaire), devraient permettre de mieux appréhender l’étiologie de ces cancers et s’avèrent nécessaires pour
proposer des actions de santé.
Mots clés : HPV, cancers des VADS, cancers cutanés, génotypage, Test INNO-LiPA.
ETUDE RETROSPECTIVE DES CANCERS DU SEIN
DE LA FEMME JEUNE DANS LE SERVICE D’ONCOLOGIE MEDICALE CHU ANNABA
W. Naidja, S. Bouacha, N. Kouadri, H. Djeddi
Service d’Oncologie Médicale CAC Annaba
Introduction : Le cancer du sein est de loin le plus fréquent des cancers de la femme, il touche 12% des femmes tout âge confondu, et
11% des femmes de moins de 35 ans, les données de la littérature
sont pauvres, en raison du faible nombre de séries et de la définition de l’âge jeune (<40, < 35, < 30 ans ?). Le cancer du sein représente la première cause de décès 7% chez les moins de 30 ans.
Le contexte familial et génétique joue un rôle majeur dans la survenue
de ce cancer .Ces cas sont réputés agressifs, avec un profil épidémiologique, diagnostic, pronostic local et général moins favorable et
une survie à 5 ans inférieure à celle de la population générale.
Objectif : Cette étude descriptive rétrospective a pour but de décrire le profil du cancer du sein de la femme jeune ; épidémiologie, clinique, pathologie, évolution et pronostic.
Patients et méthodes : L’étude concerne 14 patientes dont l’âge
≤ 40 ans sur une série de 660 cas de cancer du sein prises
en charge, durant l’année 2013 au service d’oncologie médicale CAC Annaba.
Résultats : La fréquence du cancer du sein chez la femme jeune
dans notre étude est 2%du nombre global du cancer du sein, la
moyenne d’âge est 37 ans, la contraception orale est rapportée
dans 55% des cas, les antécédents familiaux dans 21% des cas.
Le délai moyen de consultation est de 6 mois et le nodule auto
palpable était révélateur dans 75% des cas, il s’agissait cliniquement de 7 cas classées T2 N1 M0, 3 cas T1 N0 M0, 2 cas
T1N1M0, 1 cas T4C N1M0 et 1 cas T2 N1M1 os. Le sein n’a pu
être conservé dans aucun cas, il y avait 85% de carcinome canalaire infiltrant 58% et 14% grade II et III respectivement, 35%
d’envahissement gg, 14% d’emboles vasculaires, un cas de triple négatif, 79% HER2 +, 14% RH. La chimiothérapie et la radiothérapie ont été instituées, l’hormonothérapie et la thérapie
ciblée étaient en fonction de l’immunohistochimie, une seule récidive est notée ; métastases osseuses dans un délai de 6 mois.
Conclusion : Le recul, trop court et le nombre limité d’événements,
dans cette série, ne permettent pas de mettre en évidence les
paramètres pronostiques discriminants. Le cancer du sein chez
les femmes jeunes se distingue par des caractéristiques biologiques souvent plus agressives, par une plus grande prédisposition génétique et par un retard diagnostic, il se présente sous
formes plus évoluées et de pronostic plus défavorable que chez
les femmes plus âgées. Une amélioration du pronostic est possible par un traitement adapté aux facteurs pronostiques.
EPIDEMIOLOGIE DES CANCERS MAMMAIRES
CHEZ LA FEMME A ORAN INCIDENCES ET
ESTIMATIONS REGIONALES 2000- 2014
N. Nait Bahloul*, F. Ammour*, A. Lounis A.Derkaoui N.Guetarni,
F. Bendjelid, H.Messid, F.Besbes, L. Mokhtari*, Z. Ahmed Fouatih*
*SEMEP CHU Oran
Introduction : Le cancer du sein est le premier cancer de la femme
61
dans le monde, en Afrique du nord et en Europe. Son Incidence
augmente de 2.4%/an depuis 20 ans. Pathologie très fréquente,
touchant la femme de plus en plus jeune et une femme sur 10 est
actuellement atteinte par cette pathologie. Chaque année dans le
monde, un million de cancers du sein est découverte et 400 000
femmes en meurent.
Objectifs : étudier l’évolution de l’incidence du cancer du sein chez
la femme dans la Wilaya d’Oran durant la période 2000-2014.
Préciser la tendance de l’évolution du cancer du sein féminin dans
la région Ouest et sud Ouest du pays (données de 2014)
Population et méthodes : Exploration des données du registre
épidémiologique de population de la Wilaya d’Oran. Incluant toutes
les tumeurs à comportements malins et primitifs du cancer du sein
(C50.0 - C50.9) chez la femme dans la wilaya d’Oran, sur une
période allant de 2000 à 2014. Les sources de donnée de plus
en plus complètes incluant tous les établissements de santé qu’ils
soient étatiques ou privés, les laboratoires d’anatomopathologie,
l’état civil, sécurité sociale etc. Le recueil des données selon un
mode actif. L’analyse des données est faite par les logiciels épi
info et Can reg.
Résultats : Sur une période de 15 ans (2000 - 2014), on a enregistré 3864 cas de cancer du sein chez la femme (CIE10 :
C50), Il est classé au 1er rang de tous les cancers de la femme.
Il représente une fréquence de 43,4% par rapport à l’ensemble
des cancers de la femme (8898). L’âge moyen est de 47±1,4 ans,
il touche de plus en plus la femme jeune (42% ont moins de 45
ans), le pic de fréquence est entre l’âge de 45 et 49 ans avec
une fréquence de 17.5%. Son incidence ne cesse d’augmenter,
elle passe de 36,9 /100 000 pour la période de 1996 à 2004 à
40 /1000 000 habitants pour la période de 2000 à 2014. La totalité des registres de l’ouest et sud ouest du pays place le cancer du sein féminin au sommet des cancers de la femme.
Mots clés : Epidémiologie, cancer, sein, incidence, femme, registre du cancer d’Oran.
CHIRURGIE DES TUMEURS DE LA PAROI
THORACIQUE
A.Nekhla, M.Hedjem, H.Hambli, D.Kouiten, A.Benlarbi, S.Amroun,
S.Bouguetof, S.Meimouni, D.Djellad, S.Abrouche, B.Guedmime.
Service de chirurgie thoracique et vasculaire. CHU Tizi Ouzou.
Les tumeurs de la paroi thoracique représentent un véritable challenge pour tout chirurgien thoracique, car, non seulement elles
posent le problème impératif de la résection large, mais posent
le problème surtout du recouvrement de la perte de substance,
qui peut être conséquente, mettant en jeu le pronostic vital.
Le traitement de ces tumeurs repose en fait sur quatre principes :
- La chirurgie est le seul traitement curatif de la maladie et de la
douleur.
- Le bilan pré opératoire doit définir les patients pouvant relever
d’une chirurgie.
- Les progrès réalisés en réanimation et dans les matériaux de
substitution ont repoussé les limites de résection.
- Enfin, le résultat final relève plus d’un travail multidisciplinaire
que des prouesses techniques d’un seul opérateur.
Sur le plan étiologique, ces tumeurs représentent un ensemble
hétérogène : tumeurs primitives, métastases, ou extension par
contiguïté. Sur une période de 42 mois, de janvier 2013 à juin
2016, 40 patients présentant une tumeur de la paroi thoracique
ont été pris en charge dans notre service. L’objectif de ce travail
est de montrer les différents aspects de ces tumeurs, leur approche diagnostique et thérapeutique, et ceci à la lumière de notre expérience et de la revue de la littérature.
CANCER PULMONAIRE ENVAHISSANT LA PAROI
A. Nekhla
Service de chirurgie thoracique et vasculaire. CHU Tizi Ouzou.
L’atteinte de la paroi thoracique par un cancer bronchique non à
petites cellules, passe d’abord par l’atteinte de la plèvre qui joue
un rôle déterminant dans la diffusion par contiguïté de ce cancer.
Au fur à mesure de son expansion, la tumeur finit par atteindre
la plèvre et l’envahir, cela quel que soit son siège initial au sein
62
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
du parenchyme et donc la fréquence d’un tel envahissement est
d’autant plus grande que la tumeur est plus grosse. À l’inverse,
des petites tumeurs périphériques peuvent avoir une extension
vers la paroi plus importante que vers le reste du parenchyme.
Depuis la publication de Nohl-Oser en 1962, l’envahissement de
la plèvre est reconnu comme un caractère anatomo-pathologique
pronostic et répond à la classification de Hammar modifiée. Il s’est
traduit par un up-staging du pT1 en pT2 dans la classification
TNM. Quant à Travis et al., ont souligné l’importance, à côté de
l’envahissement de la plèvre viscérale, du franchissement des
scissures, et l’importance pronostique de l’envahissement de la
plèvre du médiastin, du péricarde, et de la paroi thoracique. A la
lumière de l’expérience du service et d’une revue de la littérature, nous proposons de revoir l’aspect clinique, radiologique, pronostic et thérapeutique de ces envahissements de la paroi par
le cancer bronchique non à petite s cellules.
CANCER DU SEIN ET GROSSESSE.
A PROPOS DE UN CAS
N. Nèche, I. Boulouh H. Djedi
Service d’oncologie médicale - CAC Annaba
Introduction : L’association d’un cancer du sein et d’une grossesse
est un évènement rare défini par la survenue d’un cancer du sein
durant la grossesse ou durant l’année suivant l’accouchement.
C’est un événement rare qui comporte un conflit d’intérêt fœtomaternel, et qui pose plusieurs problèmes diagnostiques, thérapeutiques, et surtout pronostiques. La prise en charge des cancers du sein associés à une grossesse reste délicate et doit être
gérée par une équipe multidisciplinaire associant gynécologuesobstétriciens et cancérologues.
Présentation du cas : Nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 40 ans, qui consulte en 2014 en gynécologie suite
à l’apparition de deux masses au niveau du sein droit ; cette découverte remonte à 2 ans négligée par la malade qui constate
une aggravation de la pathologie par l’allaitement motivant la patiente à re-consulter ; après bilans et étude anatomopathologique,
la malade a subit une mastectomie le 05/02/2015. Avant de commencer sa chimiothérapie adjuvante, découverte d’une grossesse
évolutive de 18 semaines ; décision après concertation de mettre la malade sous chimiothérapie adjuvante type FAC à raison
de 6 cures, avec suivi régulier de la grossesse. La malade a accouché à 36 semaines, un mois après la fin de la chimiothérapie,
accouchement par voie basse d’un enfant vivant bien portant de
2,6 kg de poids, Apgar scoré à 8, la malade a été par la suite présenté à la radiothérapie puis mise sous hormonothérapie.
Conclusion : Les données de la littérature permettent aujourd’hui
de répondre à un certain nombre de questions concernant le cancer du sein survenant au cours de la grossesse et de la (les) grossesse(s) survenant après un cancer du sein. Il reste cependant des
incertitudes importantes concernant notamment le devenir des fœtus exposés in utero à une chimiothérapie. Face à cette difficile association, une prise en charge multidisciplinaire est de rigueur.
EXTENSIVE IMMUNOGLOBULIN PRODUCTION
CORRELATION WITH TUMOR MASS IN PATIENTS
SUFRING OF MULTIPLE MYELOMA FROM EST OF
ALGERIA
Khawla Otmani1*, D. Naimi1,2, M. Benhalilou3 N. Boudersa4
1*. Laboratory of microbiological engineering and applications molecular biology and cellular physiology. Animal biology Department. Natural science and
life Faculty.
Constantine1 Mentouri University, route de Ain el bey, Constantine.
2.Higher National School of Biotechnology, (ENSB) Constantine, nouveau pôle
universitaire ali mendjli BPE66, 25100, Constantine.
3. Department of hematology hospital Dr Ben Badis, Constantine.
4. Department of Rheumatology hospital Dr Ben Badis, Constantine.
Multiple myeloma (MM) is a hematological cancer in a clonal expansion of fully differentiated B cells (plasma cells) in the bone marrow. It is characterized by osteolysis and a monoclonal immunoglobulin secretion that can develop an immune deficiency and severe renal impairment. Studies on myeloma in mice demonstrated
the quantitative relationship between the serum myeloma protein
concentration and tumor weight. The aim of this study is to assess
whether the quantity of serum immunoglobulin is associated with
bone marrow plasma cell percentage (MPC%) in myeloma patients
from the East of Algeria. The serum and bone marrow samples of
40 MM patients aged between 35 and 60 years from three wilayas
in the East of Algeria were taken at the diagnosis phase in 2014 and
2015 and analyzed: monoclonal M component synthesis were measured by immunoelectrophoresis and myelogram was carried out.
The results obtained show a large interindividual variability in subjects where immunoglobiline concentration was between
[MIg](46.6g/l-1.69g/l) means [18.58 ±15.73g/l] and myeloma plasma
cell percentage (MPC%)[2%_80%] means [8.96±17.74%]. Moreover,
(MIg) secretion do not present any correlation with (PC%) (r= 0.1624;
P = 0.3168). Our results suggest that in this study no relationship was observed between serum myeloma M protein concentration and bone marrow plasma cell percentage.
Key words: Multiple myeloma (MM), Monoclonal Immunoglobulin (MIg),
Myeloma plasma cell percentage (MPC%)
TRAITEMENT DES CANCERS
I. Ouahab, A. Behar.
Service de chirurgie générale. CHU de Sétif.
Le traitement du cancer est apprécié par plusieurs spécialistes
en concertation. Ils formulent de propositions thérapeutiques reposant sur des référentiels de pratique. L’annonce du cancer, doit
être mieux coordonnée entre radiologue, spécialiste d’organe,
cancérologue et médecin traitant. Il faut en effet, veiller à mettre en place un environnement où le patient atteint de cancer sent
qu’il y a du lien entre les différents médecins concernés par la
prise en charge. Les trois principaux traitements des cancers reposent sur la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie. La
prise en charge implique avant tout soins, que s’instaure une relation de confiance entre le malade et son médecin. Il faut donc
améliorer les soins et être à l’écoute des patients atteints de cancer avec un bon accompagnement médico-social.
Mots clés : Cancer, traitement, concertation pluridisciplinaire.
PRISE EN CHARGE DES CORTICOSURRENALOMES
(EXPERIENCE DU SERVICE)
S.Ould Hadj, E. Kerboua , K. Bouzid
Service d’oncologie médicale, EHS-Centre Pierre et Marie CURIE, Alger.
Introduction : Le corticosurrenalome (CS) est une tumeur maligne
qui se développe aux dépends du cortex surrénalien. Il s’agit d
une tumeur rare révélée cliniquement par une sécrétion hormonale anormale ou un syndrome de masse. Il est toujours évoqué lors de la découverte d’un incidentalome surrénalien en dépit de sa faible incidence.
Matériel et méthodes : A travers Une étude rétrospective sur 10 ans
(2006 à 2016), incluant 10 patients (7H/3F) avec un âge moyen est
de 43 ans (30-57), le délai entre l’apparition du premiers symptôme
et la prise en charge est de 8 mois (2-15), la symptomatologie révélatrice est représenté surtout par : douleurs lombaire (n=6), HTA
(n=1), syndrome de Cusching (n=2), dyspnée + hémoptysie (n=1).
L’imagerie est faites chez tous nos patients TDM abdomino-pelvienne.
La scintigraphie osseuse (n=6). La biopsie (chirurgicale) également
faite chez tous nos patients et a été contributive dans tous les cas.
4 patients (n=4) ont bénéficies d’une immunohistochimie et les résultats étais tous vimentine positif. 7 patients (n=7) étais d’emblés
métastatiques dont (n=4) foie et os, (n=2) ganglionnaires et (n=1)
multiples ; les patients traités par chirurgie (n=8) dont 1 patients
chirurgie complète carcinologique, (n=6) résection tumorale partielle ; (n=1) tumeur inextirpable. La chimiothérapie est faite chez
9 patient (n=9) : (n=6) cisplatine/etoposide associé au lysodren, (n=3)
lysodren seule,(n=1)pas de traitement médicale. Concernant la radiothérapie 1 patients (n=1) la reçue a visée de compressive.
Résultats : La réponse thérapeutique clinique et a l’imagerie était :
chez les 6 patients recevant chimiothérapie associé au lysodren
(n=6) : Stabilité (n=2) et progression (n=1), décès (n=3) ; les patients
recevant lysodren seule : stabilité (n=1), progression (n=2), DC (n=1) ;
concernant la toxicités des drogues : les 9 patients recevant chimiothérapie + lysodren : (n=2) Aplasie fébriles et (n=1) Transfusion
avant chimiothérapie ; sur 3 patients recevant lysodren seul : (n=1)
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
perturbation du bilan biologique, (n=1) anorexie + asthénie. La survie moyenne est de 12 mois.
Conclusion : Le corticosurrenalome reste une tumeur de pronostic
sévère diagnostiquée à un stade souvent tardif, la résection chirurgicale éventuellement associée au lysodren en adjuvant en
constitue le seul traitement curatif.
REPONSE COMPLETE DES METASTASES CEREBRALES CHEZ UNE PATIENTE ATTEINTE D’UN
CANCER DU SEIN HER 2 + SOUS TRASTUZUMAB :
A PROPOS D’UN CAS
S. Ouzit, S. Raouli, M. Oukkal.
Clinique d’oncologie médicale Amine Zirout - Bouzaréah – Alger.
Introduction : Le cancer du sein est la 2e cause de survenue de
métastases cérébrales chez les femmes, après le cancer du poumon non à petites cellules. Leur incidence est de 5 à 20%. Les
femmes atteintes de cancers du sein triple négatif et HER2+ sont
particulièrement à risque de voir leur cancer se propager dans le
cerveau. La dissémination métastatique touche les zones les plus
irriguées du cerveau : les hémisphères cérébraux, le cervelet et
le tronc cérébral. La symptomatologie est variable (crises comitiales, HIC, hémorragie cérébrale) et le diagnostic est confirmé grâce
à l’imagerie cérébrale (TDM/IRM). Le traitement est basé sur la
radiothérapie, la chirurgie, la thérapie ciblée et la chimiothérapie.
Dans les cancers du sein Her 2 + les thérapies ciblées utilisées
sont les anti Her2 : Ac monoclonal (trastuzumab) ou l’inhibiteur de
la tyrosine kinase (lapatinib) dont l’efficacité face aux métastases
cérébrales a été prouvé par de nombreuses études.
Matériels et méthodes : Nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 44ans célibataire sans antécédents pathologiques
particuliers, suivie au sein de notre clinique d’oncologie médicale
Amine Zirout (COMAZ) depuis janvier 2013 pour néoplasie du sein
gauche avec métastases osseuses et pulmonaires d’emblée. Le
début de la symptomatologie remonte à 2010, marqué par l’autopalpation d’un nodule axillaire gauche négligé, la patiente ne consulte
que deux après suite à l augmentation de la taille de ce nodule. A
la micro biopsie : CCI grade II de SBR RH (+) HER 2 (1+) Ki67 à
20%. La patiente a été opérée par mastectomie gauche + curage
homolatéral. A l’examen anatomopathologique de la pièce opératoire : CCI grade III de SBR, 5N+/RC+/6N RH (+) HER 2: non fait.
TDM TAP : micro nodules pulmonaires bilatéraux. Scintigraphie osseuse : ostéose métastatique diffuse. La patiente a été mise sous
chimiothérapie 4 cures de docetaxel/doxorubicine (en attendant de
récupérer l’ Her 2 de la pièce opératoire) + acide zolédronique, puis
4 cures de docetaxel/trastuzumab acide zolédronique, puis relais
par hormonothérapie (anti œstrogène) + trastuzumab pondant 19
mois. Suite à l’apparition de vertiges + céphalée une IRM cérébrale
a été demandé mettant en évidence des localisations secondaires
cérébrales. Un scanner TAP a été demandé dans le cadre du bilan d’extension objectivant une progression en nombre des localisations secondaires pulmonaires. La patiente a bénéficié d’une
radiothérapie locale et a été mise sous chimiothérapie type capécitabine + trastuzumab + acide zolédronique dont elle a reçu 12
cures mais devant l apparition d’un syndrome main pied grade III
avec stabilité lésionnelle aux scanner de contrôle la patiente a été
mise sous hormonothérapie (Anti aromatase + analogue de la LHRH) + trastuzumab. Au scanner cérébral de contrôle : réponse complète avec disparition de toutes les lésions secondaires.
Conclusion : L’atteinte métastatique cérébrale reste extrêmement
péjorative, étant responsable de la moitié des décès de patientes.
Les tumeurs avec surexpression d’Her 2 évoluent de manière privilégiée au niveau cérébral. Le traitement de référence des métastases cérébrales reste la radiothérapie, éventuellement associée à un traitement systémique, l’irradiation favorisant le passage
de la barrière hémato-méningée. En pratique, face à l’apparition
de métastases cérébrales alors qu’un traitement à base de trastuzumab est en cours, un traitement local doit être privilégié, s’il est
réalisable ; l’irradiation est indiquée dans tous les cas. À l’issue de
cette radiothérapie, la reprise du traitement à base de trastuzumab
semble un choix raisonnable, étant donné l’augmentation de la perméabilité de la barrière hémato-méningée par l’irradiation, ainsi que
l’efficacité indéniable de cette thérapeutique dans ce cas là.
63
RECIDIVE INGUINALE D’UN CARCINOME ENDOMETRIAL 5 ANS APRES HYSTERECTOMIE. INTERET DE
L’IMMUNOHISTOCHIMIE
H. Rabehi ; R. Bekhouche ; N. Nait Slimane ; R. Khiali ; S. Ammari ; M. Taieb.
Chirurgie générale, EPH Ain Taya
Le cancer de l’endomètre est le plus fréquent des cancers gynécologiques. Il se déclare généralement après 50 ans ; la ménopause.
Plus l’âge de manifestation est jeune, plus les récidives sont fréquentes, survenant majoritairement dans les 3 ans qui suivent le traitement initial. Les récidives surviennent dans la grande majorité des
cas dans le bassin ; récidives centrales. Les récidives régionales
ne sont pas exceptionnelles, peuvent être ganglionnaire sous forme
de métastases. Les options thérapeutiques dépendant de l’étendue
de la récidive, cette dernière doit être minutieusement évaluée par
les examens cliniques, biologiques et radiologiques. Nous rapportons le cas d’une femme, célibataire, opérée en 2011 (40 ans) pour
cancer de l’endomètre ayant subi une colpohystérectomie inter annexielle avec curage ganglionnaire iliaque bilatéral. L’étude histopathologique concluant à un ADK moyennement différencié dans
sa forme végétante localisée. Aucun traitement adjuvant n’a été instauré. L’évolution est sans particularité. En 2015, la patiente présente
une masse inguinale droite d’évolution rapide atteignant 10 cm de
grand axe. Les examens morphologiques réalisés (TDM, Colonoscopie, Angioscanner) ne retrouvent aucun processus intra abdominal ni pelvien évident. Les marqueurs tumoraux sont normaux :
ACE = 0.4 ng/ml, CA125 = 24 UI/ml. Une cytoponction réalisée revenant en faveur d’une cytologie maligne en rapport avec une métastase ganglionnaire d’un ADK moyennement différencié. La tumeur primitive de cette métastase n’a pas pût être définit. Réopérée en Mars 2016, la patiente a subi une exérèse totale de la tumeur
inguinale (R0) avec curage ganglionnaire extensif de l’aine droite.
L’étude histopathologique de la pièce de résection conclue à une
métastase ganglionnaire d’un ADK peu à moyennement différencié sans pouvoir identifier la tumeur primitive. Une immunohistochimie
réalisée sur la pièce opératoire récente (2016) et secondairement
sur les blocs de la première intervention (2011), identifie la tumeur
primitive et conclue à une métastase ganglionnaire du carcinome
endométrial. La patiente a été adressée en oncologie médicale pour
traitement adjuvant. Chez notre patiente, la récidive ganglionnaire
a posé le problème du diagnostic de certitude de la tumeur primitive. L’immunohistochimie a été discriminative.
ETUDE DU ROLE DES LYMPHOCYTES TH1 DANS
LA PROGRESSION TUMORALE AU COURS DU
CANCER COLORECTAL : IMPACT PRONOSTIQUE
Hayet Rafa1;4, Sarra Benkhelifa1;4, Mourad Belkhelfa1,
Said Belhadef2, Ait younes Sonia3, Yvan de Launoit4,
Hassen Mahfouf2, Nadira Delhem4, Chafia Touil-Boukoffa1
1: Equipe Cytokines et NO Synthases, Laboratoire de biologie cellulaire et moléculaire (LBCM), Faculté de sciences biologiques, USTHB, Alger, Algérie.
2: Service d’oncologie, hôpital de Rouiba, Alger, Algérie.
3: Service d’anapathologie, Hôpital Mustapha Pacha, Alger, Algérie
4: Institut de biologie de Lille, UMR 8161, CNRS, Institut Pasteur de Lille, Université´ Lille-Nord de France, Lille, France
La progression du cancer colorectal est associée à la suppression de la réponse anti-tumorale ainsi qu’à l’échappement immunitaire. Bien que, la diminution de nombre de lymphocytes
Th1 chez les patients atteints de tumeurs à un stade avancé, par
rapport aux patients atteints de tumeurs primitives, suggère un
rôle associatif. En effet, les cellules Th1 sécrètent des cytokines
telles que l’IL-2 et l’IFN-γ qui favorisent la réponse immunitaire
anti-tumorale notamment par l’activation des lymphocytes T cytotoxiques (LTC). L’objectif de notre travail était d’étudier l’impact
pronostique des lymphocytes Th1, qui ont des fonctions importantes dans le soutien de l’activité des LTC. Nous avons étudié
l’expression in situ des marqueurs de la voie Th1: T-bet, CD3,
CD4 et des cellules LTC : CD8, à différents stades de la progression tumorale colorectale par Immunohistochimie. Nous avons
64
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
également opté pour mesurer la production d’IFNy dans les plasmas de 120 patients Algériens atteints de CCR. Notre étude a
montré une surexpression des marqueurs de la voie Th1 et de
cellules LTC au niveau des muqueuses coliques pathologiques. Nous avons constaté qu’un nombre élevé de lymphocytes
Th1 est fortement associée à un meilleur pronostic et de longue
survie chez les patients atteints de CCR. Au regard global, notre étude suggère l’association entre les lymphocytes Th1 et l’amélioration d’état clinique des patients. Nos résultats ouvrent également des perspectives prometteuses quant à l’utilisation des
thérapies cellulaire pour booster la voie Th1.
TUMEUR STROMALE DU DIVERTICULE DE MECKEL.
DECOUVERTE OPERATOIRE FORTUITE.
A PROPOS DE DEUX CAS
H. Rabehi ; E H Haicheur ; N. Nait Slimane ; R. Khiali ; S. Ammari ; M. Taieb.
Chirurgie générale, EPH Ain Taya.
Les tumeurs stromales sont rares, elles sont préférentiellement à
localisation gastrique (50 à 70%) et grêlique (20 à 30%). Une tumeur stromale du diverticule de Meckel (DM) est assez exceptionnelle, de rares cas ont étés publiés dans la littérature. Nous rapportons deux cas de tumeur stromale du DM fortuitement découverts à la fin de l’intervention chirurgicale, au moment de la préparation-fixation de la pièce opératoire pour l’étude histopathologique.
Le 1er cas, patient de 56 ans consultant pour un tableau de cholécystite aiguë lithiasique. Une échographie faite, confirmant la cholécystite, retrouve en plus une masse de la fosse iliaque droite. Une
TDM abdominale, un entéroscanner soulèvent le diagnostic de tumeur stromale, d’une tumeur carcinoïde appendiculaire ou un carcinome du grêle. Le 2e cas, femme de 59 ans, admise pour volumineuse masse pelvienne droite à l’origine de plusieurs épisodes
de subocclusion. La TDM puis l’entéroscanner concluent à un lymphome digestif. Les deux patients ont été opérés, l’exploration opératoire retrouve une masse iléale extra luminale, soulevant le diagnostic fort probable de tumeur stromale. Il a été réalisé une résection
iléale emportant la tumeur avec anastomose entérale immédiate.
A l’ouverture des pièces opératoires, entérotomie longitudinale, nous
découvrons que la masse est développée autour d’un orifice normalement constitué. Cet orifice se continuant par un espace en vase
clos, l’ouverture de cet espace nous fait alors poser le diagnostic
d’une tumeur du DM. (Iconographie morphologique et opératoire).
La nature stromale des tumeurs est affirmée à l’histopathologie, l’immunohistochimie confirmant définitivement ce diagnostic. Les patients ont été mis sous imatinib, avec une évolution favorable avec
un follow-up de 14 mois pour le premier et 4 mois pour le second
cas. La tumeur stromale du DM ne se manifeste qu’au stade de
volumineuse masse compressive. Pour ce, lors de toute exploration morphologique abdominale, le tube digestif doit être minutieusement étudié à la recherche d’un éventuel DM avant toute manifestation évolutive. Le traitement du DM relève de la chirurgie
d’exérèse. Dans le cas d’une tumeur stromale, en raison du stade
avancé de la tumeur, une chimiothérapie adjuvant -imatinib- est très
souvent instaurée. L’évolution au long cours est favorable.
CORRELATION BETWEEN HER2 OVER EXPRESSION AND CLINIC PATHOLOGICAL CHARACTERISTICS IN GASTRIC CANCER
Rahmani Soraya, Demmouche abbassia
Department de biologie ; Faculté des sciences de la nature et de la vie ; Université de Sidi Bel Abbès.
At present, a human epidermal growth factor receptor 2 (HER2)based concept of tumor biology has been established, a monoclonal humanized antibody directed against HER2, is a pivotal
agent for the management of HER2 positive (HER2+) metastatic breast cancer. It is also known that HER2 has a predictive value in gastric cancer; however, its association with the prognosis of this disease remains uncertain. The purpose of this study
was to evaluate both the relationship between HER2 over expression in the tumors of gastric cancer patients, and the prognosis
of these patients who have had curative resection.
Materials and methods : A total of 39 consecutive patients with gastric cancer diagnosed At the Pathologies Departments of Algerian
west region (the Military Hospital of Oran city and the Central University Hospital of Sidi Bel Abbes city) from January 2010 to December 2013between were included in this retrospective study. All
tumor samples were examined for HER2 expression by immunehistochemistry. A retrospective review of the medical record was
conducted to determine the correlation between the presence of
HER2 over expression and clinic pathological factors.
Results : The HER2+ rate was 15.1%. HER2 over expression was
associated with histological grade (P=0.044) and Lauren classification (P=0.036). There was no significant difference in the 2year overall survival between HER2+ and HER2- patients
(P=0.396). Multivariate analysis showed that HER2 was not an
independent prognostic factor.
Conclusions : HER2 over expression in tumors was associated
with histological grade and Lauren classification in gastric cancer patients with curative resection. However, HER2 was not an
independent prognostic factor for gastric cancer in our study.
Keywords: Stomach neoplasm, Human epidermal growth factor receptor 2,
Prognosis
DOULEUR ET CANCER
R. Reggad ; M.H Reggad ; S. Boulfekhar ; S.B Raikia
Service d’oncologie médicale. CAC de Sétif.
La plupart des personnes traitées pour un cancer ressentent des
douleurs à un moment donné de la maladie. Ces douleurs ne doivent pas être minimisées, surtout si elles durent et même si elles
sont peu intenses. Souffrir physiquement a des répercussions importantes sur la qualité de vie, le moral, l’espérance, la vie professionnelle, les relations avec ses proches et avec les professionnels de santé. Quelles que soient sa cause et son intensité,
prévenir et traiter la douleur sont des priorités, tout au long de
la maladie. Aujourd’hui, grâce aux progrès de la médecine, les
spécialistes considèrent que près de 90 % des douleurs peuvent
être soulagées. De nombreuses solutions, par médicaments ou
par d’autres méthodes, existent pour traiter la douleur.
STEROID AROMATASE INHIBITORS IN METASTATIC
BREAST CANCER AFTER DISEASE PROGRESSION
TO NON STEROID INHIBITORS EFFICACY
K.Rekai, A. Zemmour, F. Louala, N. Azzouz, F. Betkaoui,
G. Bettache, S. Belalia, N. Sadji, F.Z. Boudinar, B. Larbaoui
Medical oncology center “Emir Abdelkader” Oran - Algeria.
Intoduction : Aromatase inhibitors are standard treatment for steroid dependent breast cancer. The aim of the paper was to present the efficacy of steroid aromatase inhibitor (exemestane)
usesd in the treatment of breast cancer patients with disease progression to non steroid aromatase inhibitors, such as Letrozole
and anastrozole.
Methods : We included 68 patients that received steroid aromatase
inihibitors after disease progression to non steroid aromatase inhibitors. All patients were treated at our institute during the period from
June 2008 to June 2014. Average age of the patients was 59 years
(range : 40-78 years). With ECOG status 0-2. Disease involment
of one organ was registered in 70,5% patients sand two or more
organ was found in 29,4% patients. Metastatic disease in all patients was treated with non steroid aromatase inhibitors: 41,1% patients received letrozole and 58,8% were given anasrozole.
Results : In addition to the spectacular effect on outcomes and
time to progression, both in bone and elsewhere, improving bone
health is an important aspect of giving patients the best possible
treatment. We would now recommend everolimus, in addition to
exemestane, for all post-menopausal women with hormone-resistant advanced cancer until further progression of their cancer.
Out of 68 treated patients 11,7% had complete response 20,5%
responded with partial response. Stability was found in 35,2% patients and tumour control rate (TCR) in 67, 6% patients. Better TCR
was achieved in patients with non visceral metastases, but the difference did not reached statistical significance. Side effects were
mild (grade 1 and 2) expressed mostly as menopausal discom-
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
forts, musculoskeletal pain and gastrointestinal distress.
Conclusion : Although a small number of patients was studied, the
achieved RR and TCR responses. Are indicative for the application
of steroid aromatase inhibitors in the treatment of metastatic breast
cancer after failure of non steroidal aromatase inhibitors. Toxic effects were mild. We did not observed any difference in the patients
group previously treated with Letrozole and Anasrtozole
NEOADJUVANT CHEMOTHERAPY ON ADVANCED
GASTRIC CARCINOMA
K.Rekai, F. Boudinar, A. Zemmour, F. Louala, N. Azzouz,
F. Betkaoui, C. Belalia, G. Betache, N. Sadji, N.Zeroual, B. Larbaoui
Médical oncology department. Anti cancer center Emir AbdelkaderOran - Algeria
Introduction: The gastric cancer is the second leading cause of
cancer death worldwide. Surgery remains the most important and
curative treatment of gastric cancer. Most of them are locally advanced at diagnostis and neoadjuvant chemotherapy should improve the resectability. We report our experience in managment
of unresectable locally gastric cancer.
Patients and methods: Retrospective study from january 2010 to
december 2012, 35 locally advanced gastic cancer were staged
T3-T4, N+ and M0 by imaging (thoraco abdominal scan) and fiboscopy. Patients had 4 courses of chemotherapy. The toxicity
and the resecability was evaluated.
Results: Protocols involving either 5FU - cisplatin or docetaxel- 5
FU- cisplatin was used (CF and DCF). After 4 courses an evaluation of a thoraco abdominal scan showed: Evaluation of a scan
showed: 9 patients were able to be operated and 5 patients received
adjuvant chemotherapy. Stability was obtained in 14 patients. 5 patients stopped because of nutritionnel status aggravation. 7 patients
developed liver and peritoneal metastases. On the other hand chemotherapy was relatively well supported and essentially haematologic, digestive with mucitis, nausea and vomiting.
Conclusion: Neoadjuvant chemotherapy seems to stabilize unresectable locally advanced gastric cancer , surgery was possible at least 1/3 of cases.However a good staging and patients
selection is needes to confirm the hypothesis.
ASSOCIATION SYNCHRONE D’UN ADENOCARCINOME COLIQUE ET BRONCHIQUE : A PROPOS
D’UN CAS
H.Remouche, A.Benguedeche, F.Mohammed Brahim.
EPH Sidi Ali Mostaganem, Chu Oran.
L’association synchrone d’une double tumeur maligne bronchique
et colique est rare et l’étiologie reste obscure. Dans notre expérience
nous rapportons une observation d’un patient S.M âgé de 56 ans,
commerçant asthmatique, tabagique 10 PA suivi depuis juin 2010
pour un adénocarcinome colique sur un polype villeux dégénéré,
pour lequel le patient s’est opéré en juillet 2010, il a bénéficié d’une
exérèse colique segmentaire, avec des marges de sécurité
saines. L’étude histologique a mis en évidence l’aspect d’un adénocarcinome lieberkuhnien classé Pt1N0M0. 2 mois après la chirurgie notre malade a présenté une dyspnée d’effort associée à une
hémoptysie de petites abondance. Un bilan comportant un scanner thoraco-abdominal, une fibroscopie bronchique a révélé un adénocarcinome bronchique avec des localisations spléniques classé
T4N2M1. Monsieur S.M a reçu 6 cycles de chimiothérapie associant cisplatine - gemcitabine permettant la disparition complète de
la tumeur pulmonaire et des métastases spléniques. Monsieur S.M
est en rémission complète avec un suivi médian de 14 semaines.
METASTASE RECTALE D’UN CARCINOME
LOBULAIRE MAMMAIRE : A PROPOS D’UN CAS
H. Remouche,Y. Bounkhala,F. Mohamed Brahim
Service de chirurgie générale, CHU Oran.
Service d’oncolgie mèdicale, CHU Oran.
Introduction : le risque de métastases à distance de cancer de
sein est de 50% (hépatique, ganglionnaire, osseuse, pulmonaire
et cérébrale). Les métastases de siège gastro-intestinal sont très
rares, en particulier les localisations péritonéales et rectales qui
65
représentent un site inhabituel estimé à moins de 1%.
Observation : nous rapportons le cas d’une patiente traitée en
2002 pour un cancer lobulaire infiltrant mammaire pT2 (30 mm)
N3 (13 N+/16) M0 par chirurgie (patey), chimiothérapie, radiothérapie puis hormonothérapie. Elle présente en 2013, 11 ans
plus tard, des symptômes de type distension abdominale et syndrome rectal avec diarrhée. La rectosigmoïdoscopie montre la
présence d’un anneau rectal sténosant à 10 cm de la marge anale.
L’examen pathologique du prélèvement de biopsie rectale révèle
l’aspect d’une métastase d’un carcinome lobulaire infiltrant
mammaire. L’étude immunohistochimique (IHC) confirme l’origine
mammaire : positivité des récepteurs hormonaux, de cytokératine CK 7 et de mammaglobine avec négativité de CK 20, de PAX8
et de HER2neu. Le traitement de cette rechute métastatique
par chimiothérapie puis hormonothérapie a permis d’obtenir une
stabilité de la maladie d’une durée de 24 mois.
Conclusion : Bien que le risque de cancer colorectal soit double
chez les patientes ayant un antécédent de cancer du sein, la suspicion clinique de métastase rectale après un syndrome rectal
doit être évoquée même en l’absence d’autres sites métastatiques.
Cette observation souligne l’intérêt de l’IHC.
Keywords : cancer mammaire – lobulaire – métastases digestives
CANCER DE L’OVAIRE : LES FEMMES QUI ONT
SUBI UNE ASSISTANCE MEDICALE A LA PROCREATION SONT ELLES PLUS A RISQUE ?
Rouaz Ali, Rouaz née Fizazi Anissa
Département de biologie, Faculté des sciences Djillali Liabes, Université de
Sidi-Bel Abbès
Introduction : L’infertilité touche 15 % des couples qui cherchent
à obtenir une grossesse. Un couple sur dix aura recours aux traitements AMP, ces techniques sont des pratiques cliniques et biologiques permettant la procréation en dehors du processus naturel. Mais comme toutes techniques médicales, les techniques
d’AMP ne demeurent pas sans risques. Les femmes hypofertiles
en cours d’une AMP sont fréquemment exposées à des médicaments pour stimuler leurs activités ovariennes, et ce a des doses
élevées et pendant des périodes prolongées. Des doutes subsistent quant à l’innocuité de ces médicaments et leurs risques
potentiels de provoquer un cancer de l’ovaire, d’autant que l’infécondité est un facteur de risque connu.
Objectif : Dans ce contexte nous avons mené une étude dont l’objectif sera d’établir le lien pouvant exister entre le cancer de l’ovaire
et la stimulation de l’ovulation au cours d’une assistance médicale à la procréation (AMP).
Matériel et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective portant sur 547 femmes infertiles programmées pour AMP
au niveau de trois centres d’AMP (El Mawloud, Makhzan El Asrar, Anis) implantés à la wilaya d’Oran.
Résultats et discussion : Les résultats de notre étude nous ont permis de constater que l’âge moyen des patientes était de 33,26 ±
3 ans et la durée moyenne d’infertilité était de 7± 2 ans. Notre étude
ne démontre aucun lien entre la stimulation ovarienne et le risque
du cancer de l’ovaire, car aucune des patientes de notre cohorte
n’a connu ce risque. Toute fois des hyper stimulations ovariennes
(HSO) ont été observée chez 2,37% d’entre elles, mais ces HSO
n’ont pas représenté un réel risque pour nos patientes car elles ont
été maitrisé à temps par l’annulation du cycle de stimulation. Nos
résultats corroborent avec ceux de la littérature : d’après 25 études,
totalisant 182 972 femmes seulement 05 ont concluent que le risque
du cancer de l’ovaire étaient accrus chez les femmes qui ont suivie une stimulation ovarienne durant une AMP.
Conclusion : Cette étude nous a permis de constater que la stimulation ovarienne utilisée dans les traitements contre l’infertilité n’augmenterait pas le risque du cancer de l’ovaire, Toute fois
et afin de confirmer ces résultats, la surveillance de ces patientes
devrait se poursuivre sur une longue période dans la mesure où
la plupart des femmes étudiées sont encore jeunes et que les
cancers peuvent survenir par la suite.
66
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
MANAGEMENT OF THYMIC EPITHELIAL TUMORS
(TETs)
Y. Rouizi, M. Gamaz, K. Bouzid,
Service d’oncologie médicale. Centre Pierre et Marie Curie. Algiers, Algeria.
Introduction : Les tumeurs thymiques sont des néoplasies humaines rares développées au dépend des cellules épithéliales
du thymus. Prédominées par les thymomes, elles représentent
30% de l’ensemble des masses du médiastin antérieur chez
l’adulte. Le carcinome thymique est rare, souvent associé à un
syndrome paranéoplasique et de pronostic sombre. La prise en
charge de ces tumeurs est multidisciplinaire faisant appel à de
nombreuses modalités thérapeutiques ; la chimiothérapie fait parie de cet arsenal thérapeutique et prolonge la survie notamment
dans les thymomes avancés ou récidivants.
Matériel et méthodes : 13 patients (2 femmes et 11 hommes,
moyenne d’âge : 43 ans) ont été pris en charge au niveau du service d’oncologie médicale du centre Pierre et Marie Curie d’Alger entre 2010 et 2015. Trois patients présentaient un carcinome
thymique et 10 un thymome. 30% des patients étaient asymptomatiques et la masse a été découverte fortuitement.15% ont
présenté une myasthénie, 46% ont présenté des symptômes relatifs à la masse médiastinale et chez 8% d’entre eux, les métastases osseuses ont té révélatrices. Tous les patients ont reçu
une chimiothérapie type ADOC pendant 3 à 6 cycles. 7 patients
(54%) ont reçu une 2e ligne de chimiothérapie : 3 patients (23%)
ont reçu du pemetrexed et 4 patients ont reçu de la gemcitabine.
Résultats : Réponse complète 3(23%), réponse partielle 4(31%),
maladie stable 1(7%) et progression 4(31%) obtenues avec protocole ADOC. Toxicité : 3 décès (23%), toxicité hématologique
(neutropénie G3-G4 :38%, anémie G3-G4 :31%). Toxicité digestive
(vomissements G3-G4:31%, mucite G3-G4:31%), neuropathie
périphérique dans 31%. gemcitabine : 1RP (7%), 1SD (7%) and
1 PD (7%). pemetrexed : réponse partielle 1 (7%), non évaluée
chez 2 patients (toxicité G4). Survie globale : 23 mois (3-68). Délai moyen de récidive : 7mois (2-24mois).
Conclusion : Le protocole à base de cisplatine semble efficace
mais au prix d’une toxicité non négligeable. En seconde ligne de
traitement, aucun protocole n’a démontré de supériorité
METASTASE CEREBRALE UNIQUE REVELATRICE
D’UN ADENOCARCINOME BRONCHIQUE : A PROPOS D’UNE OBSERVATION
Sadji N, Belalia S, Betkaoui F, Bettache GN, Zemmour A, Louala
F, Azouz N, Zeroual S, Boudinar FZ, Rekai K, Larbaoui B.
Etablissement hospitalier spécialisé en oncologie médicale «Emir Abdelkader»,
centre anti cancer d’Oran
Introduction : Le cancer broncho-pulmonaire (KBP) est la première
cause de métastases cérébrales. Le plus souvent, le diagnostic de (KBP) est évoqué devant la présence ou la persistance de
symptômes respiratoires. 10% des cancers bronchiques non à
petites cellules (CBNPC) sont asymptomatiques.
Observation : Mr TA, âgé de 43 ans, tabagique chronique de 30 paquets/année, porteur d’un processus intracrânien frontal gauche, qui
a bénéficié d’une résection cérébrale subtotale le 27/04/15 (révélant l’aspect d’une métastase cérébrale d’un adénocarcinome), suivie d’une radiothérapie sur l’ensemble de l’encéphale. Le bilan d’extension a retrouvé un processus pulmonaire droit du lobe supérieur,
dont la ponction scanno-guidée revenant en faveur d’un processus
carcinomateux suite auquel le patient a subi une lobectomie supérieure droite avec un curage ganglionnaire médiatisnal. L’examen
anatomopathologique de la pièce opératoire a conclu à un adénocarcinome pulmonaire moyennement différencié sans infiltration ganglionnaire. Le patient a reçu 5 cycles de chimiothérapie de première
ligne (paclitaxel-carboplatine) en association avec bévacizumab.
L’évolution initiale était rapidement favorable, avec une réponse partielle de 58% au niveau cérébral et une absence de récidive pulmonaire. Quatre mois plus tard (après l’arrêt du traitement de première ligne), le patient a présenté une progression tumorale au niveau cérébral, où il a été mis sous chimiothérapie de deuxième ligne
de type pemetrexed. Mais, au bout du sixième cycle, le patient s’est
aggravé sur le plan neurologique, avec une augmentation de 61%
du processus tumoral cérébral, ce qui a nécessité l’arrêt du traitement de deuxième ligne et la mise sous corticothérapie à forte dose,
avec une réévaluation de la symptomatologie.
Conclusion : La prise en charge des KBP avec métastase cérébrale est pluridisciplinaire. Le pronostic est souvent sombre,
corrélé à la prise en charge initiale, notamment à la double opérabilité thoracique et cérébrale pour les CBNPC résécables avec
une métastase cérébrale unique et accessible, complétée par une
irradiation cérébrale et une chimiothérapie post opératoire pour
diminuer les récidives et améliorer la survie.
TRANSFORMATION SARCOMATOIDE D’UNE METASTASE PULMONAIRE D’UNE TUMEUR A CELLULES GEANTES : A PROPOS D’UN CAS.
Y. Rouizi, R. Aftis, E. Kerboua, K. Bouzid.
Service d’oncologie médicale. Centre Pierre et Marie Curie. Alger - Algérie.
Introduction : les tumeurs à cellules géantes sont des tumeurs
de l’os touchant l’adulte jeune et siégeant préférentiellement au
niveau de la région métaphyso-épiphysaire des os longs. D’histogenèse incertaine, elle représente 20% de l’ensemble des tumeurs bénignes osseuses. Cependant, ces tumeurs peuvent récidiver voire métastaser. La survenue de métastases est un phénomène rare, la localisation pulmonaire est la plus fréquente et
est souvent multiple. D’incidence rare, il y a peu d’études sur le
traitement systémique de ces formes métastatiques dans la littérature. L’objectif de cette observation est de rapporter notre
conduite thérapeutique devant ce type de tumeurs.
Matériel et méthodes : nos rapportons le cas d’une patiente prise
en charge au niveau du service d’oncologie médicale du centre
pierre et marie curie d’Alger et qui présente une transformation
maligne d’une métastase pulmonaire secondaire à une tumeur
à cellules géantes mandibulaire récidivante. La patiente a été mise
sous chimiothérapie cytotoxique type AI (adriamycine + ifosfamide) associée à un AC monoclonal type denosumab.
Résultats : après 6 cures, une réponse partielle au niveau pulmonaire et mandibulaire ont été obtenues.
Conclusion : Considérée comme bénigne, les tumeurs à cellules
géantes peuvent métastaser vers des organes vitaux, dont l’évolutivité est imprévisible. Leur prise en charge reste sujette à de
nouvelles approches thérapeutiques.
ETUDE RETROSPECTIVE DU PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE DES CANCERS DES VOIES AERO-DIGESTIVES SUPERIEURES ENTRE 2007 ET 2015
DANS LA WILAYA DE TLEMCEN ET LA DETECTION
HPV PAR PCR
Sabri S1, Boublenza L1, Nahet A1, Chik F1, Tabet Aouel S1,
Hadj Allal F2
1. LAMAABE, Département de biologie, université de Tlemcen.
2. Service d’ORL, CHU Tlemcen.
Les facteurs étiologiques à l’origine des cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS) sont principalement l’alcool et le
tabac. Cependant, de nombreuses études épidémiologiques et
moléculaires mettent en avant le rôle des papillomavirus humains
à haut risque (HPV-HR) dans la survenue d’une fraction de ces
cancers notamment dans le cancer de l’oropharynx. L’objectif de
cette étude est de réaliser une étude rétrospective du profil épidémiologique des cancers des VADS enregistrés entre 2007 et
2015 dans la région de Tlemcen et d’autre part, de détecter l’ADN
HPV à partir des coupes tissulaires inclue en paraffine par technique de réaction de polymérisation en chaine. Au total, 449 cas
des cancers des VADS ont été enregistrés sur les neuf ans, avec
un pic en 2009 (21%). La prévalence la plus importance était celle
du cancer de larynx avec 313 cas (70%). Sur 26 biopsies qui
ont fait l’objet de la détection d’ADN d’HPV, un seul HPV a été détecté au niveau des amygdales parmi les cas de cancer des VADS
analysés. Les cancers des VADS induits par des HPV oncogènes
sont de meilleur pronostic avec un taux de survie supérieure aux
cancers non induits par les HPV. La recherche du virus dans ces
cancers et plus particulièrement dans celui de l’oropharynx serait
donc intéressante pour adapter le traitement en fonction du sta-
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
tut HPV et notamment de mettre en place des traitements moins
lourds et moins invasifs chez les patients HPV positifs.
Mots clés : HPV – cancer des VADS – Biopsie - PCR.
MELANOME MALIN MODELE DE L’IMMUNO-ONCOLOGIE ENTRE REVOLUTION ET REALITE THERAPEUTIQUE
R. Sai, D. Amokrane, A. Fellahi, F. Bouhacein, K. Bouzid
L’immuno-oncologie est une modalité de traitement évolutif qui inclut immunothérapies visant à exploiter le système immunitaire propre du patient. Le mélanome au stade disséminé est une maladie incurable dont le pronostic est sombre dont la prise en charge
est en pleine révolution ces dernières années par l’émergence de
nouvelles molécules qui ont pris place dans notre arsenal thérapeutique, les thérapies ciblées et l’immunothérapie qui ciblent les
points de contrôle du système immunitaire montrent qu’elles peuvent induire des réponses tumorales objectives prolongées et augmenter la survie globale (OS) des patients. Le vémurafénib, inhibiteur sélectif de BRAF, et l’ipilimumab, inhibiteur du CTLA4, ont
été les premiers validés suite à des études de phase III montrant
un bénéfice sur la survie globale. Puis les inhibiteurs de PD-1 pembrolizumb et nivolumab et de PD-L1 sont en développement accéléré avec des résultats extrêmement encourageants dont les profils de toxicité et de réponse radiologique sont différents de ceux
observés avec les agents cytotoxiques et les thérapies ciblées. Les
principales toxicités immunologiques sont cutanées, gastro-intestinales, hépatiques et endocrines Malgré ces avancées majeures, des questions restent en suspens, notamment concernant
l’intérêt potentiel des différentes séquences et associations thérapeutiques qui est une approche logique avec le potentiel pour
améliorer encore l’ampleur de la réponse immunitaire.
Perspectives et réalité illustrant notre petite expérience avec l’introduction du pembrolizumb 2 mg/kg en perfusion de 30 mn tous
les 21 jours chez 2 patients respectivement de 54 ans et 28 ans
porteurs d un mélanome métastatique évolutif ayant montre une
stabilisation de la maladie avec amélioration de la qualité de vie
avec une assez bonne tolérance clinique et biologique et pourquoi pas espérer un bénéfice significatif sur la survie des patients apportant ainsi de nouvelles perspectives thérapeutiques.
Conclusion : La prise en charge du mélanome métastatique est
donc en pleine mutation, marquée par des approches thérapeutiques innovantes. Néanmoins, la mise à disposition de ces
nouveaux traitements soulève auprès des professionnels de santé
des interrogations quant à leur utilisation notamment l’intérêt potentiel des différentes séquences et associations thérapeutiques.
67
mettront de valider le NMP22 comme test de référence. En situation de surveillance, l’association NMP22-cytologie pourrait
se substituer à la cystoscopie. Le NMP22 a une meilleure sensibilité que la cytologie urinaire comme test de dépistage ou de
surveillance des tumeurs de la vessie.
Mots clés : Cancer de la vessie. Cytologie. Tests urinaires/Marqueurs urinaires.
NMP22
NEOADJUVANT CHEMOTHERAPY ASSOCIATED
WITH ZOLEDRONIC ACID IN LOCALLY ADVANCED
BREAST CANCER - PROSPECTIVE STUDY (2012 2014)
S. Sakhri
Medical oncology department, Algiers - Algeria
Introduction: Clinical studies have demonstrated synergistic antitumor effects of chemotherapy (CT) and zoledronic acid (AZ). In
the essay Neo - AZURE, to determine whether the addition of AZ
to neoadjuvant chemotherapy gives compléte histological responses.
We report a prospective evaluation comparing compléte pathological response between different sub-biomolecular groups.
Methods: from 2012 to 2014, 432 patients received neoadjuvant
chemotherapy + AZ. The main objective is the complete histologic response. Secondary endpoints were clinical response according to RECIST criteria, estimate the overall survival of patients targeted by the study, assess bone density before and at
the end of chemotherapy, the side effects associated with the treatment protocol, and Quality life.
Results: histologic complete response with zoledronic acid was
40.13%. The higher in the subgroup Her2 / luminal (RH ± Her2+)
and under Her2+ (HR-Her2+) and the lowest rate was observed
in the triple negative group as classified by Sataloff, overall survival was 45.77 months for subgroups (Her2 / luminal and in Her2+
group) vs 44.11 months for triple negative group.
Conclusion: These data suggest a possible direct antitumor effect of AZ in combination with CT. The studies were recently published in the Proceedings of the American Academy of Sciences
(PNAS) shows that bisphosphonates namely zoledronic acid the
ability to block the abnormal growth of signals transmitted via the
HER receptors, these studies demonstrated that the same can
inhibit zoledronic acid tyrosine kinases in case of secondary transfer and thereby potentiate and treat breast cancer became resistant primary treatment.
Keywords: antitumor activity; breast cancer; neoadjuvant chemotherapy; pCR;
zoledronic acid.
ACTUALITE SUR LES OUTILS DE DEPISTAGE ET
DE DIAGNOSTIC DU CANCER DE LA VESSIE
UN LIPOSARCOME RETRO PERITONEAL GEANT
PRIS POUR UNE TUMEUR SURRENALIENNE A
L’IMAGERIE ; A PROPOS D’UNE OBSERVATION.
Introduction : Les cancers urologiques, notamment de la vessie
et de la prostate, sont en nette recrudescence en Algérie, favorisé par la forte consommation du tabac et l’augmentation de l’espérance de vie de la population. Le diagnostic et la surveillance
des tumeurs de la vessie sont essentiellement fondés sur le couple cystoscopie- cytologie, mais il existe aussi des tests urinaires
très spécifiques et très sensibles, dont la combinaison avec le
couple «cystoscopie-cytologie» pourrait être plus performante.
Objectif du travail : Nous discutons : L’intérêt de la cytologie urinaire.
La fiabilité de la cytologie urinaire. La place de cet examen par apport aux nouveaux tests de dépistage des lésions urothéliales.
Les nouveaux tests alternatifs à la cytologie traditionnelle, on peut
citer : Le NMP22 (Nuclear Matrix Protein-22). Le BTA stat (BTAsignal transducer and activator transcription). Le BTA TRAK (Total Reference AirKema). L’ImmunoCyt™. UroVysion™ et quel avenir pour ces marqueurs urinaires ? Intérêt de la combinaison de
la cytologie avec les tests urinaires.
Conclusion : En situation de dépistage, seule une meilleure sélection des populations à dépister (tabagique, hématurique) et
l’élimination systématique des facteurs cliniques favorisants la
fréquence des faux positifs (lithiase, dérivation urinaire) per-
Introduction : Le liposarcome rétroperitonéal est une tumeur mésenchymateuse maligne rare, d’évolution progressive. Cliniquement asymptomatique ce qui explique le retard diagnostic.
Arrivé au stade de tumeur abdominale volumineuse, nous rapportons ce cas vu en consultation d’endocrinologie.
Observation : Mme B.A, âgée de 56 ans, mariée et mère de 4
enfants sans antécédents pathologiques particuliers, orientée pour
la découverte d’une masse surrénalienne a l’imagerie. Elle a présenté 2 mois avant son admission des lombalgies gauches irradiant vers l’hypochondre gauche, un amaigrissement non chiffré. L’examen montre une masse étendue de l’hypochondre
gauche sensible à la palpation responsable d’une gène à la
marche, de consistance peu ferme, le contact lombaire est positif. L’échographie abdomino-pelvienne montre une masse de
14 cm de grand axe appartenant a la loge surrénale gauche, L’IRM
Saidi, Aouati-Bitat, Tolba, Daksi, Benzadi
Laboratoire d’histologie, embryologie et génétique clinique. CHU de Sétif.
M. Sakouhi1, L. Benasla2, A. Attar3, T. Guendouzi4
1- Maitre assistante en endocrinologie-diabétologie. Faculté de Médecine.
Université Djilali Liabés de Sidi-Bel-Abbés (Algérie).
2- Medecin spécialiste en endocrinologie-diabétologie. EPH Sidi-Djilali,
Sidi-Bel-Abbès (Algérie).
3- Maitre assistant, service anatomie pathologique. Université Djilali Liabés
de Sidi-Bel-Abbès (Algérie).
4- Professeur a l’université de Sidi-Bel-Abbès, service de chirurgie générale
CHU de Sidi-Bel-Abbès.
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XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
abdomino-pelvienne objective un volumineux processus tumoral rétro péritonéal gauche dont l’appartenance anatomique est
difficile a établir. L’examen clinique ne comporte pas des signes
cliniques évoquant un phéochromocytome, ou des signes d’un
hypercorticisme malin, les bilans hormonaux effectués confirment
l’absence de tout hyperfonctionnement surrénalien. L’ablation chirurgicale est réalisée, les suites opératoires sont simples, l’examen histologique redresse le diagnostic en trouvant une prolifération maligne d’un liposarcome pléomorphe. Un scanner réalisé montre des localisations secondaires pulmonaires et osseuses
ostéocondensantes, une chimiothérapie est décidée.
Conclusion : Le liposarcome rétroperitonieal est caractérisé par
sa grande latence clinique. Son diagnostique se fait tardivement
au stade de masse abdominale, parfois difficile malgré l’apport
de l’imagerie. Le traitement nécessite des exérèses élargies, suivie par la radiothérapie ou la chimiothérapie selon le cas.
UN PHEOCHROMOCYTOME MALIN METASTATIQUE BIOLOGIQUEMENT SILENCIEUX ; A PROPOS D’UNE OBSERVATION.
M.Sakouhi1, M.Talbi2, H.Chehab3, T.Guendouzi3.
1. Endocrinologie-diabétologie, Faculté de médecine, université Djilali Liabés
de Sidi-Bel-Abbés (Algérie).
2. Maitre assistant en anesthésie-réanimation, Faculté de médecine, université Djilali Liabés de Sidi-Bel-Abbés (Algérie).
3. Service chirurgie générale, université Djilali Liabés de Sidi-Bel-Abbès (Algérie).
3. Service de chirurgie générale, Faculté de Médecine, université Djilali Liabés de Sidi-Bel-Abbés (Algérie).
Introduction : Le phéochromocytome est une tumeur rare, il est
malin dans environ 10 % des cas. Sa prévalence parmi les incidentalomes surrénaliens est entre1,5% à 13%. Les métastases
à distance sont le plus souvent pulmonaires, hépatiques et osseuses indiquent la nature maligne de la masse.
Observation : Patiente âgée de 29 ans, sans antécédents familiaux particuliers, aux antécédents personnels d’une obésité et une
dystrophie ovarienne, au cours de l’investigation d’une aménorrhée,
une tumeur surrénalienne gauche de 4,5 cm /3,8 cm est découverte a l’imagerie, des explorations hormonales pratiquées sont revenues négatives. L’examen clinique ne montre pas une HTA, ni
hypotension orthostatique ni signe en faveur d’un phéochromocytome. La chirurgie pratiquée, et l’étude histologique apporte le
diagnostic insoupçonné d’un phéochromocytome, sans infiltrations
des ganglions, sans effraction de la capsule. La patiente a ce stade
a des localisations pulmonaires bilatérales et hépatiques.
Conclusion: les phéochromocytomes biologiquement silencieux sont
très rares, cliniquement sont complètement asymptomatiques, et quand
ils sont malins ce qui est aussi rare, leur prise en charge thérapeutique nécessite une radiothérapie métabolique, une chimiothérapie
et une résection chirurgicale des récidives afin d’améliorer la survie.
ASSOCIATION CANCER DU SEIN ET CHORIOCARCINOME : A PROPOS D’UN CAS
S. SAL, A. Guergour, K. Bouzid
Service d’oncologie médicale, CPMC, Alger
Introduction : Le choriocarcinome est une tumeur épithéliale maligne dérivant des cellules trophoblastiques ; tandis que le cancer
du sein est tumeur d’origine glandulaire, l’association des 2 cancers est très rare, nous rapportant dans ce travail un cas clinique
d’une femme jeune qui a développé ces 2 cancers simultanément.
Matériels et méthodes : On a étudié le cas d’une femme âgée de
36 ans qui a un choriocarcinome et une néoplasie mammaire
gauche, dont le diagnostic est fait suite à des métrorragies à répétition et la palpation d’une adénopathie axillaire gauche ; les explorations ont revenu en faveur d’un choriocarcinome grade II et
néoplasie mammaire classée T4bN2aM0, on avait commencé par
un protocole de chimiothérapie de choriocarcinome : etoposide,
actinomycine ; puis la patiente s’est faite opérée dont elle a subi
une hystérectomie, annexectomie, mastectomie et curage axillaire.
ensuite une chimiothérapie adjuvante pour la cancer mammaire :
cyclophosphamide, adriamycine, 5 fluro-uracil et docétaxel puis
trastuzumab. La patiente actuellement est en rémission complète.
Discussion : Concernant le choriocarcinome ; les patientes dont
la maladie est à un stade plus avancé (stades II, III,et IV), un traitement combiné de chirurgie et de chimiothérapie permet d’obtenir une guérison dans la moitié des cas.au contraire le carcinome mammaire à un stade avancé a un pronostic sombre dont
le taux de survie à 5 ans est 20%.
Conclusion : L’association néoplasie mammaire et choriocarcinome est rare, mais une bonne prise en charge multidisciplinaire
permettra un meilleur pronostic.
ROLE DU FROTTIS CERVICO-VAGINAL DANS LE
DEPISTAGE DU CANCER DU COL DE L’UTERUS
Seghiri N.H, Sekhri. A
Service d’Histologie embryologie et génétique clinique CHU Constantine
Introduction : Le cancer du col de l’utérus est toujours à l’heure
actuelle un des cancers les plus fréquents dans le monde où il
occupe le deuxième rang des cancers chez la femme en
termes d’incidence et le premier rang en termes de mortalité.
Matériels et méthodes : Les quatre étapes de la réalisation d’un
frottis cervico vaginal sont : 1. le prélèvement : deux techniques
de prélèvement du frottis cervicovaginal : le frottis conventionnel ; et le frottis en couche mince ou en suspension liquide. 2.
La fixation soit par spray ou émergence des lames dans un mélange alcool absolu éther. 3. Coloration des lames : Papanicolaou ou de Harris Shorr. 4. L’observation au microscope optique.
Résultats : L’interprétation des frottis se fait selon la classification de Bethesda : a. Absence de lésion intra épithéliale ou de
malignité, b. Anomalies des cellules malpighiennes, c. Anomalies de cellules glandulaires, d. Autres lésions malignes.
Conclusion : Le dépistage du cancer du col de l’utérus par le frottis cervical reste une priorité de santé publique en Algérie. Ce cancer est en diminution dans la plupart des pays européens où le
dépistage existe, qu’il soit spontané ou organisé. La plupart des
dépistages organisés misent actuellement sur l’amélioration du
taux de couverture de la population cible. Le plan cancer se propose «d’élargir l’offre de frottis» et de «développer les actions d’information auprès des femmes».
EPIDEMIOLOGY AND RISK FACTORS FOR EXOCRINE PANCREATIC CANCER IN A NORTHERN
AFRICAN POPULATION
Feriel Sellam1; Noria Harir1,2, Nesrine.M. Mrabent1,
Rachida Salah1, Mustapha Diaf1
1. Department of biology, Djillali Liabes University of Sidi bel Abbes, Algeria 1
2. Laboratoire de Microbiologie Moléculaire, Proteomics et Santé
Background: The etiology of pancreatic cancer remains largely
unknown. Although epidemiological studies have reported that
many environmental factors may contribute to the development
of pancreatic cancer, only age and cigarette smoking have been
established as consistent risk factors for the disease.
Objective: Studying the biological clinical and histological features
of patients with pancreatic cancer in order to assess the possible
risk factors for pancreatic cancer in a North African population.
Methods: An epidemiological retrospective descriptive study has been
performed at the level of surgery department of the university hospital of Sidi bel Abbes region, western Algeria, from 2007 to 2013.
Results: A total of 87 patients were diagnosed with cancer of the pancreas (55 males and 32 females) with a mean age of 63.1 years,
ranging from 16 to 96 years old, and a sex ratio of 1.71. In 92% of
cases, pancreatic tumors were located at the head of the pancreas;
the most predominant histological type was the adenocarcinoma;
cigarette smokers represented the rate of 24.3% and alcoholics
13.5%. The most recorded disease among patients medical history
was diabetes mellitus (25.28%). About 35.63% was the prominent
rate of patients who underwent cholecystectomy and was diagnosed with pancreatic cancer after an average duration of 5.23 years.
Our patients were mostly diagnosed with cancer at M1 and T3 stages.
Conclusion: According to our results, cholecystectomy could possibly be a risk factor for pancreatic cancer in Algerian population.
Keywords: Pancreatic cancer. Epidemiology. Risk factors. Northern African
population
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
INCIDENCE ET MORTALITE PAR CANCER DE
L’ŒSOPHAGE DANS LA REGION DE SIDI BEL
ABBES ENTRE 1991 ET 2014
Feriel Sellam1, N. Harir1, M.N. Mrabent1, R. Salah1
1. Université Djillali Liabès, Sidi-Bel-Abbès
Objectif : Il existe une grande disparité d’incidence du cancer de l’œsophage à travers le monde. L’épidémiologie du cancer de l’œsophage
a considérablement évoluée au cours des 30 dernières années. Nous
avons entrepris une étude épidémiologique consistant à recenser les
cas des patients souffrant de ce type de pathologie sur les vingt-trois
dernières années (1991-2014) dans la région de Sidi bel Abbès.
Matériel et méthodes : L’étude a été réalisée au niveau du service de chirurgie du CHU de Sidi-Bel-Abbès, où les données hospitalières ont été recueillies en routine, suivant différents critères
de sélection de la cohorte. 84 patients présentant un cancer œsophagien ont été inclus. Le diagnostic reposait sur les comptes
rendus anatomopathologiques, para cliniques et chirurgicaux.
Résultats : Un total de 88 patients retenus, 51 hommes et 32 femmes,
d’âge moyen 68,67 ans avec un sex-ratio de 1,59. De nombreux
contrôles appariés tel que : le sexe, l’âge, le site anatomique, le type
sanguin, les antécédents ont été introduits dans notre enquête.
Selon nos statistiques l’incidence de ce type de cancer est en
nette augmentation vu que le nombre de patients souffrant de
cette pathologie est passé de 25% (5 femmes, 17 hommes) entre (1991- 2000) à 59,09% (25 femmes, 27 hommes) entre (20002010) et 15,9% (3 femmes, 11 hommes) entre (2011-2014). La
majeure partie de nos patients n’a aucun antécédent particulier,
le tabac se classe en 2e position avec 29,2%. 19,31% ont succombé à la pathologie (11,3% femmes, 7,95% hommes) en particulier durant les années 2000. Le carcinome épidermoïde représente le type histologique le plus fréquent avec 63,41%.
Conclusion: Le nombre de nouveaux cas de cancers a considérablement augmenté entre les deux dernières décennies chez
l’homme comme chez la femme. Cette augmentation s’explique en
grande partie par l’accroissement de la population, qui mécaniquement augmente le nombre de cas. Au niveau de notre région,
les femmes affichent des taux de cancer œsophagien systématiquement inférieurs aux hommes, de même durant cette période,
ses taux d’incidence de ce cancer ont évolué différemment selon
le sexe. La pathogénèse des cancers digestifs est cependant complexe et il est maintenant reconnu que des facteurs chimio-préventifs
puissent agir différemment chez les hommes et les femmes et d’une
section à l’autre du tube digestif. L’augmentation du taux de mortalité peut s’expliquer par le diagnostic tardif, en Algérie le diagnostic
n’est posé, dans 80 % des cas, qu’à un stade tardif où la tumeur
est devenue incurable, ce qui souligne la nécessité de mettre en
place de bien meilleurs programmes de dépistage.
Mots clés : cancer, œsophage, incidence, mortalité.
OBSERVANCE DES CHIMIOTHERAPIES ORALES
CYTOTOXIQUES DANS LA MALADIE CANCEREUSE
(EXPERIENCE DU SERVICE D’ONCOLOGIE MEDICALE CAC DE SETIF). A PROPOS DE 130 CAS
N. Serrar
Service d’oncologie medicale CAC Sétif.
Introduction : Compte tenu de l’augmentation récente et importante de l’utilisation des chimiothérapies par voie orale dans le
traitement du cancer, une compréhension de l’adhésion des patients est devenue un élément crucial.
Objectifs : L’objectif était l’établissement du profil épidémiologique
clinique et para-clinique des patients sous chimiothérapie orale
cytotoxique et l’évaluation du rôle du pharmacien dans l’éducation thérapeutique et l’amélioration de l’observance de la chimiothérapie orale au niveau du CAC de Sétif.
Matériels et méthodes : Etude transversale sur 130 patients, 58%
femme et 42% homme, pris en charge au niveau du CAC de Sétif, du 01 janvier au 29 février 2016 pour différents types de cancer,42% cancer colorectal, 21% cancer du sein,15% cancer gastrique,22% autre localisation. Recevant un traitement à base de
chimiothérapie orale : 83% capécitabine, 11% vinorelbine et 6%
cyclophosphamide et dont 88% en association avec une chi-
69
miothérapie par voie intraveineuse.
Résultats : A propos de la non-observance liée a l’oublie, 19% des
patients ont affirmé qu’ils ont oublié de prendre leur médicaments
et 48% ne savaient pas quoi faire face à une situation d’oublie. En
outre 13% ont pensé à arrêter leur traitement suite à la survenu des
effets indésirables, ces derniers ont été constatés chez 92% des
patients dont les plus fréquents sont dûs à la toxicité digestives
et hématologiques de ces molécules.
Conclusion : La non-observance et l’arrêt précoce peuvent être
d’importants obstacles à la réussite du traitement, l’éducation thérapeutique et l’information des patients sur ce type de traitement
et les précautions à prendre constituent l’élément clé pour mieux
accepter leurs traitements.
L’UTILISATION DE LA MITOMYCINE. A PROPOS DE
63 CAS. (EXPERIENCE DU SERVICE D’ONCOLOGIE
MEDICALE CAC DE SETIF)
N. Serrar
Service d’oncologie medicale CAC Sétif.
Introduction. Le cancer de la vessie est le premier cancer urologique chez l’homme, les tumeurs superficielles sont les plus fréquente, d’histologie le plus souvent de type carcinome urothélial.
Objectifs. Faire ressortir le profil des patients pris en charge dans le
service, le staging ainsi que les modalités d’utilisation de la mitomycine.
Matériels et méthodes. Etude rétrospective de 63 dossiers de patients présentant un carcinome urothélial superficiel colligés au service d’oncologie médicale de Sétif recrutés à partir des différents
services de chirurgie urologique de l’Est et du Centre Algérien, du
1 janvier 2015 au 30 juin 2016. 57 hommes et 6 femmes, d’âge
moyen de 63 ans avec des extrêmes d’âges allant de 33 ans à 86
ans. Les troubles urinaires type brulures mictionnelles et hématurie sont les signes fonctionnels les plus souvent retrouvés. Le stade
le plus fréquent est le stade PT1 et le grade le plus retrouvé est le
grade 1. Mitomycine en instillations intra vésicales de 40 mg est le
protocole de chimiothérapie de référence dans le service.
Conclusion. Le carcinome urothélial superficiel est la tumeur vésicale la plus fréquente, c’est une tumeur de bon pronostic mais avec
un taux élevé de récidive. Le traitement repose sur une chirurgie
par voie endoscopique suivie ou non des instillations intra vésicales.
L’EFFET DU TABAGISME PASSIF DANS
LA PERSISTANCE D’HPV A HAUT RISQUE
Serour Y 3, Bendahmane M 3, Abbou Baker F 1,2
1. Service de la gynécologie obstétrique de la Maternité de Sidi Bel Abbès
2. Service de planning familial de la maternité de Sidi Bel Abbès
3. Faculté des sciences de la nature et de la vie de l’Université Djillali Liabés
de Sidi Bel Abbès.
Le tabagisme passif a souvent été incriminé comme un facteur de
risque possible dans la persistance de l’infection au HPV. Notre
objectif est de préciser les relations étiologiques entre l’inhalation
du tabac et l’infection d’HPV HR, visant spécifiquement les
femmes qui avaient été identifiées comme porteuses d’HPV hautement risqué. Notre travail consiste à faire une étude prospective clinique réalisée en 2013, sur 120 femmes âgées entre 35 et
55 ans, dépistées au niveau de service de gynécologie obstétrique
de la maternité de Sidi Bel Abbes. Nos résultats montrent que la
notion du tabagisme actif reste très rare chez la femme Algérienne.
En revanche, 90% des patientes porteuses d’HPV HR dans notre série sont mariées à des fumeurs. La durée d’exposition au
tabac dans notre série était en moyenne plus de 12 ans. Les résultats du test HPV ont montré que toutes les infections HPV HR
persistaient pendant une moyenne de 18,5 mois [IC à 95%, 16.922.1 mois]. La cytologie a indiqué que 83,9% des frottis réalisés
étaient anormaux, classifiés en frottis type ASC-US (33,33%), frottis type LSIL (44,44%), et frottis HSIL (22,22%). L’examen histologique a indiqué que 68% des patientes avaient des lésions cervicales de types CIN1 et 22% des CIN2.
En conclusion, l’inhalation semble empêcher la guérison spontanée des lésions cervicale, elle agirait comme promoteur
lorsque le virus HPV serait présent.
Mots clés : Tabagisme - lésions précancéreuses - HPV - col utérin.
70
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
ETUDE DU POLYMORPHISME C677T DU GENE DE
LA METHYLENETETRAHYDROFOLATE REDUCTASE CHEZ DES PATIENTS PRESENTANT UN
CANCER DE L’ESTOMAC
Sifi K (1, 2), Hanachi S (1,2), Boudaoud K (2,3), Djemaa A (2,3),
Filali T (2,6), Benlatreche C (1,2), Abadi N (1,2)
1. Laboratoire de biochimie du CHU de Constantine.
2. Laboratoire de biologie et de génétique moléculaire de l’université de Constantine
3. Service de gastroentérologie du CHU de Constantine
4. Service de radiothérapie.
Introduction : La 5,10 méthylène tétrahydrofolate réductase
(MTHFR) dirige le cycle des folates vers la méthylation de l’ADN et
agit directement sur le niveau de synthèse de l’ADN. Cette activité
varie selon les polymorphismes de l’enzyme et l’apport alimentaire
en folates. Le polymorphisme C677T du gène MTHFR qui conduit
à la formation d’un variant enzymatique à activité réduite (variant
thermolabile), est celui qui a fait l’objet du grand nombre d’étude dans
le cadre du cancer et particulièrement celui du poumon.
Objectifs : a. Déterminer les fréquences alléliques et génotypiques
du polymorphisme C677T de la MTHFR dans une population de patients présentant un cancer du poumon et chez des témoins originaires de l’est Algérien. b. Etablir la relation entre le polymorphisme
C677T du gène de la MTHFR et le cancer du poumon.
Patients et méthodes : Ont participé à cette étude 50 patients présentant un cancer gastrique et 101 témoins. Ce polymorphisme a
été recherché par PCR/digestion par l’enzyme de restriction HinfI.
Résultats : Nos résultats ont montré une prédominance du cancer
du poumon chez les hommes que chez les femmes avec un sex
ratio de 5.2.L’âge moyen des patients était de 57±10.72 ans chez
les femmes et de 62.54±10.35 ans chez les hommes avec des valeurs extrêmes de 52 à 62 ans. L’adénocarcinome est le type histologique le plus fréquent avec un pourcentage de 64.52%, suivi
du carcinome épidermoïde avec une fréquence de 22.58% et le
poumon droit est la localisation la plus fréquente ave un pourcentage de 54.84%.Les facteurs de risques des patients étaient dominés
par la consommation de cigarette avec un pourcentage de 87.10%.
Les fréquences des allèles 677T MTHFR et 677C MTHFR étaient
de 33,16% et 66,84%, respectivement, dans le groupe des témoins et de 37,1% et 62.9%, respectivement, pour les patients
présentant un cancer du poumon. 48.27% de nos patients ont
présenté le génotype C/T, 38.71% le génotype C/C et12.9 % le
génotype T/T. Des odds ratio avec un intervalle de confiance (IC
95%) ont été calculés à fin de déterminer un lien possible entre
le polymorphisme de la MTHFR et le cancer du poumon.
L’odds ratio TT vs CC était égale à 1.95 avec p= 0.69 non significatif, celui de TT+CT vs CC est égale à 1.0819 avec p= 0.94
non significatif. La P-value pour les deux comparaisons est supérieur à 0.05, donc il n’y a aucune association entre le polymorphisme en question et le risque d’un cancer du poumon.
Discussion : La MTHFR intervient dans le métabolisme de l’acide
folique et des nucléotides nécessaires à la synthèse et la réparation de l’ADN. Des variations dans les fonctions de la MTHFR
jouent probablement un rôle dans l’étiologie du cancer du poumon. Jusqu’à présent, plusieurs études sur le polymorphisme
C677T de la MTHFR et le cancer du poumon ont montré des
résultats contradictoires ou non concluants.
Conclusion : Nos résultats corroborent avec les résultats de nombreuses études.
FACTEURS DE RISQUE CANCERIGENES CHEZ UNE
SERIE DE 50 CANCEREUX SUIVIS AU CHU ANNABA
Wafa Soudani1, Hanane Djeddi2, Fatma/Z. Hadjadj-Aoul3
1. Laboratoire de Chimie thérapeutique, Département de Pharmacie, Faculté
de Médecine Annaba.
2. Service d’hémato-oncologie CHU Annaba et Centre Anticancéreux CAC Annaba.
3. Laboratoire de Chimie thérapeutique, Département de Pharmacie, Faculté
de Médecine Alger.
Introduction et objectif. Il existe de nombreux facteurs pré-exposants
au cancer, ils sont appelés cancérigènes ou carcinogènes, les facteurs de risque cancérigènes peuvent être internes (génome, mutation, hormone, etc.) et/ou externes (Tabac, alcool, exposition professionnelle, produit chimique, pollution chimique, origine physique,
biologique, etc.). Les pharmaciens et oncologues accusent la pollution chimique (pesticides, etc.) d’être responsable d’une grande
majorité des cancers, à côté du tabac qui induit un quart des décès par cancer, en plus de l’exposition en milieu professionnel aux
produits chimiques cancérigènes. L’objectif de notre travail était de
déterminer les facteurs de risque cancérigènes chez une série de
cinquante (50) cancéreux suivis au CHU Annaba.
Matériel et Méthode. Nous avons réalisé une enquête rétrospective descriptive sur la fréquence et la nature des facteurs de
risque chez une cinquantaine (50) de patients cancéreux sous
bévacizumab prétraités et /ou traités en association avec une chimiothérapie, une hormonothérapie ou d’autres moyens thérapeutiques tel que la radiothérapie et la chirurgie, suivis au niveau
du service d’hémato- oncologie CHU Annaba, prédominés par
les femmes âgées de 45 à 85 ans.
Résultats et discussion : L’exposition prolongée aux certains facteurs endogènes ou exogènes pouvait augmenter le risque d’avoir
un cancer ; le facteur endogène chez la femme : le traitement hormonal par les inducteurs de l’ovulation venait en première position chez 14% des cas, ceci est relié à la prédominance féminine et au localisation prédominante du cancer du sein (46%) dans
notre étude, Le facteur exogène : le tabac venait en deuxième
position chez 6%, ceci est expliqué par la prédominance de la
tranche des chômeurs 66% dans notre étude, vue la relation préexistante du tabac avec le chômage. Cependant, l’exposition professionnelle et l’Alcool ont représenté seulement 2% dans notre étude ; ces résultats ne peuvent être généralisés sur la population vue un effectif restreint dans notre étude.
Conclusion : Le respect des mesures de sécurité face à ces facteurs de risque cancérigènes reste le moyen le plus efficace de
prévention contre le cancer. Une bonne hygiène de vie basée sur
une alimentation saine riche en nutriments antioxydants (Vitamines, B-carotènes, etc.) avec un exercice physique quotidien
permet de réduire le risque du cancer. Enfin, Nous sollicitons les
autorités de santé d’encourager les moyens et les programmes
de sensibilisation pour la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme
afin de prévenir l’induction du cancer.
LA PRISE EN CHARGE EN SITUATION D’URGENCE
CHEZ LES PATIENTS SUIVIS POUR CANCER
BRONCHIQUE
S. Souilah, F/Z. El Allia, S. Khodja, K. Saadi, M. Kacemi, N. Djami,
N. Dermech, K. Khenouf, R. Yahiaoui, Y. Benbetka, S.Taright, R.
Amrane, A. Fissah
Service de pneumologie CHU Bab El Oued
Le terme d’urgence oncologique se réfère à toute situation clinique liée au cancer ou à la thérapie anticancéreuse, requérant
des soins rapides et présentant un risque vital ou des troubles
fonctionnels permanents si des mesures thérapeutiques ne sont
pas entreprises rapidement. L’objectif de notre étude était de déterminer la fréquence et les motifs des consultations aux urgences
des patients atteints d’un cancer bronchique (CB) ainsi que les
modalités et les résultats de leur prise en charge.
Patients et méthodes : Etude rétrospective portant sur tous les patients atteints d’un CB suivi au sein du service de pneumologie du
CHU Bab El oued de janvier 2010 à juin 2016 et ayant présenté
une symptomatologie aigue nécessitant une consultation d’urgence.
Résultats : Parmi les 858 patients atteints d’un CB suivis au service durant cette période, 718 (83,7%) avaient consulté en urgence
principalement pour une altération de l’état général (37,7%),
plainte respiratoire (40,6 %), douleur (19 %), convulsion (12%) ou
syndrome infectieux sévère (1,98 %). Le motif de consultation était
essentiellement lié à une toxicité du traitement dans 35 % des cas
et à une progression tumorale dans 29,8% des cas. Les principaux
diagnostics retenus étaient un syndrome cave supérieur (5,4 %),
des métastases cérébrales (15,6 %), une compression médullaire
(5,9%), des épanchements pleuraux et péricardiques (10,2%), une
infection sévère (2%), une détresse respiratoire (2,8%), une maladie thromboembolique (13,3%), anémie grade 3-4 (23,6%), neutropénie grade 3-4 (8%), thrombopénie grade 3-4 ( 4%), hyponatrémie( 3,1%) et hypocalcémie (0,8%). Les principaux traitements
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
administrés comportaient une radiothérapie décompressive chez
21,7% des patients, des anticoagulants dans 13,3% des cas, une
transfusion sanguine dans 23,6% des cas et des corticoïdes (23,8%),
une antibiothérapie (13,3%). A court terme, la mortalité était de 3,37%
Conclusion : Les patients atteints d’un CB consultent fréquemment
aux urgences pour des complications liées au cancer ou son traitement ce qui souligne l’importance d’une mise en place précoce
des soins de support parallèlement au traitement carcinologique.
TUMEUR NEUROENDOCRINE BRONCHIQUE
REVELATRICE D’UN SYNDROME DE WERMER
S. Souilah, F/Z. El Allia,Y. Benbetka, S. Taright, R. Amrane, A. Fissah
Service de pneumologie CHU Bab El Oued
Le syndrome de Wermer ou néoplasie endocrinienne multiple de
type 1 (NEM1) est un syndrome héréditaire à transmission autosomique dominante lié aux mutations d’un gène dénommé
MEN1 et situé sur le chromosome 11. Cette maladie génétique prédispose au développement de lésions hyperplasiques et tumorales
des glandes endocrines. Qu’il s’agisse de formes sporadiques ou
familiales, le diagnostic de NEM1 doit être évoqué chez tout patient présentant au moins deux des cinq lésions majeures (hyperpara thyroïdisme, atteinte pancréatique endocrinienne, hypophysaire, surrénalienne, thymique et bronchique). Nous rapportons
un cas de NEM 1 de présentation inhabituelle révélé par l’atteinte
la moins fréquente : l’atteinte bronchique. Il s’agit d’une femme de
36 ans non tabagique aux antécédents de nodule thyroïdien colloïde, hospitalisée pour exploration d’une opacité du lobe pulmonaire inferieur gauche. Le diagnostic de tumeur neuro endocrine
à grandes cellules était posé après biopsie d’une lésion endo-bronchique et exérèse chirurgicale, une chimio-radiothérapie adjuvante
avait permis une rémission de 7 mois. Dans les mois suivants, la
patiente avait présenté un ensemble de symptômes pelviens et
digestifs (sans signes d’hypersécrétion hormonale) ayant permis
de diagnostiquer des tumeurs pancréatiques et ovarienne gauche.
L’analyse histologique et immuno histochimique des pièces opératoires après exérèse concluait à une prolifération maligne de type
neuroendocrine. Le diagnostic de NEM1 a été confirmé cliniquement devant l’association de deux atteintes cardinales (pancréas
et bronches), de deux atteintes mineures (thyroïde et ovaire) en
plus de l’existence d’une hyperparathyroïdie familiale (l’enquête
familiale visant à déterminer les sujets à risque en vu d’un suivi
avait retrouvé deux cas d’hyperparathyroïdie). La confirmation génétique n’a pu être réalisée du fait du décès précoce de la patiente.
ERCC1: FACTEUR PREDICTIF DE SURVIE ET DE
REPONSE A LA CHIMIOTHERAPIE A BASE DE CISPLATINE DANS LES CBNPC DE STADES AVANCES
S. Souilah1, ZC. Amir2, R. Amrane1, A. Fissah1
1. Service de pneumologie, CHU Bab El Oued.
2. Service d’anatomie-pathologique, CHU Mustapha.
Introduction. L’excision repair cross-complementing group 1 (ERCC1)
s’oppose par son action réparatrice de l’ADN à l’effet cytotoxique du
cisplatine et son niveau d’expression est un facteur important de sensibilité à cette drogue. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact d’ERCC1 sur la réponse tumorale et la survie des patients atteints de CBNPC de stades avancés, traités par un platine.
Méthodes. Analyse de la survie et de la réponse tumorale en fonction du niveau d’expression d’ERCC1 (recherchée par immunohistochimie), chez une cohorte de patients atteints de CBNPC
suivi dans un cadre de prise en charge de routine.
Résultats. Chez 77 cas de CBNPC colligés, l’expression d’ERCC1
était faible dans 64,9% des cas et forte chez 35,1% des cas. Chez
les 52 patients traités par du cisplatine, la survie et la réponse tumorale
étaient meilleures dans le groupe à faible expression par rapport au
groupe avec forte expression: 14,35 mois versus 9,49 mois
(p=0,022), Réponse Objective : 42,4% versus 0% (P=0,001). Aucune
différence significative n’était retrouvée en fonction du niveau d’expression de la protéine chez les patients traités par carboplatine.
Conclusion. Une surexpression d’ERCC1 chez les patients traités par du cisplatine est prédictive d’une mauvaise réponse tumorale et une survie plus courte.
CANCERS VIRO-ASSOCIES
71
F.Taibi-Zidouni1, S.Dahmani1, FZ. El-Kebir2, T.Ooka3, H. Melouli 1
1. Laboratoire virus et cancers, Institut Pasteur d’Algérie
2. Laboratoire de biologie du développement et de la différenciation, Université
Es-Sénia-Oran, Algérie
3. Laboratoire de virologie moléculaire, r.t.h Laennec, Lyon, France
Il est bien admis que le risque de développer un cancer augmente
rapidement avec l’âge, ce dernier est le principal facteur de risque.
Aux nombres de facteurs de risques figurent des antécédents
familiaux de cancers, de certains types de maladies bénignes
ou de maladies inflammatoires. Bien que les arguments épidémiologiques soient encore discutés pour certains cancers, les
études moléculaires effectuées ont largement incriminé 7 virus
comme des facteurs de l’oncogenèse chez l’homme (10,5% des
cancers humains), c’est le cas de : HBV, HCV, EBV, HPV, HTLV1,
HHV8 et du VIH 1/2. Ces virus pourraient agir en association avec
des facteurs génétiques, immunologiques ou environnementaux
lesquels fourniraient ou faciliteraient les évènements mutationnels supplémentaires à la progression tumorale. Plusieurs cancers sont suspectés être d’étiologie virale, mais l’association est
difficile à prouver. Cependant, l’état de la recherche permet à ce
jour de lier certains virus Comme l’HPV et l’EBV au développement de plusieurs types de cancers chez l’homme. Des études
effectuées soit au niveau de notre laboratoire soit, soit dans le
cadre de collaborations internationales ont permis d’apporter des
données intéressantes :
- Dans l’association de l’HPV avec le cancer du sein chez la femme ;
- Dans l’expression des marqueurs moléculaires de l’EBV avec
le cancer du col de l’utérus ;
- Dans l’étude (sur le plan fondamentale et appliqué) de l’association EBV avec le cancer du nasopharynx.
DEPISTAGE DU CANCER DU COL UTERIN ENTRE
LA CYTOLOGIE ET LA BIOLOGIE MOLECULAIRE
Tolba. S1 Aouati-Bitat.C2, Daksi.S3, Saidi4, Benzadi1
1,2,3,4,5 : Laboratoire d’histologie, embryologie et génétique clinique. CHU de Sétif.
Introduction : Le cancer du col utérin est confirmé comme étant la
première tumeur solide viro-induite par l’HPV. Il est placé au deuxième
rang des cancers féminins dans le monde, après le cancer du sein.
Le développement du dépistage par examen cytologique a permis
une diminution drastique de la mortalité par cancer du col utérin. Par
ailleurs, les limites du dépistage cytologique semblent pouvoir être
améliorées par le recours à d’autres techniques, comme la recherche
du portage du virus HPV oncogène sur le col.
Objectif principal : Intérêt de la combinaison entre biologie moléculaire
et cytologie dans le dépistage le diagnostic et le traitement du cancer du col utérin à propos des cas dépistés dans notre service.
Objectifs secondaires : Rôle de la cytologie dans le dépistage du
cancer du col utérin. Les tests VPH ont une valeur prédictive négative plus élevée. Pour les femmes de plus de 30 ans, un test
Pap négatif et un résultat VPH négatif permet d’augmenter l’intervalle de dépistage à 5 ans. Quand la sensibilité augmente, il
en va de même de la probabilité que tous les cas soient réellement positifs. Rôle de la biologie moléculaire et la cytologie dans
la prise en charge thérapeutique.
Conclusion : Vu que l’agent responsable du cancer du col est
le papilloma virus, Des tentatives d’association entre le test HPV,
la biologie moléculaire et la cytologie dans les procédures du
dépistage, du diagnostic et du Traitement sont dans le domaine
de discutions dans plusieurs pays du monde.
Mots clés : VPH et cancer du col utérin, Cytologie, Biologie moléculaire du
VPH, Tests moléculaires
ANALYSE DE L’IMMUNOSCORE DANS
LES CARCINOMES COLORECTAUX
Mona Trabelsi 1*, Habib Jaafoura2, Maher Kharrat1,
Klibi-Farah Faten2
1.* Laboratoire de génétique humaine, Faculté médecine de Tunis.
2. Service d’anatomie et de cytologie pathologiques. Institut MT Kassab de Tunis.
Introduction : Probablement à cause de sa grande fréquence dans
le monde et de son augmentation à l’échelle nationale, le cancer
colorectal (CCR) a fait l’objet de très nombreux travaux concer-
72
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
nant sa cancérogenèse. Ces dernières années, l’incidence du CCR
est passée de 8% en 1998 à 13% en 2006, justifiant que l’on s’intéresse à cette pathologie pour essayer de comprendre les mécanismes biologiques qui la sous-tendent en relation avec les paramètres environnementaux et immunitaires spécifiques à notre
population. Notre objectif était d’étudier les mécanismes moléculaires et immunitaires du CCR visant à mieux comprendre sa
genèse et son évolution afin d’identifier de nouvelles marqueurs
pronostics et prédictifs ainsi que de nouvelles cibles thérapeutiques.
Matériels et méthodes : Nous portons sur une étude rétrospective de 100 patients qui ont été opérés au CHU Charles Nicolle
et les pièces chirurgicales ont été analysées dans le laboratoire
d’anatomie et de cytologie pathologiques afin de déterminer les
caractéristiques anatomopathologiques. Tous les dossiers des
patients ont été consultés afin de collecter toutes les informations
nécessaires à l’élaboration de ce travail. Nous avons analysé le
profil d’expression immunohistochimique (IHC) des principales
protéines de l’immunoscore à savoir CD3/CD8.
Résultats : 90 des 100 pièces répondaient histologiquement à
des adénocarcinomes Lieberkhûnien. Dans 9 cas un continent
mucineux est noté. La localisation recto-sigmoïdienne est la plus
fréquente et elle représente 75%. 62 cas ont montré des
images d’engainement péri-nerveux et/ou d’emboles vasculaires.
L’analyse des deux marqueurs immunitaires CD3+ et CD8+ étaient
surexprimés dans les tumeurs primaires en comparaison avec
la muqueuse saine. Discussion et conclusions : L’analyse des principaux lymphocytes du système immunitaire dans le microenvironnement tumoral était indispensable pour bien comprendre l’influence de la réponse immunitaire sur la survie des patients. Cependant, nous avons constaté que CD3 et surtout CD8 pourraient
être considérées comme des marqueurs de haut pronostic mieux
que la stadification TNM.
Mots clés : Cancer colorectal, Immunoscore, CD3, CD8, Immunohistochimie,
densité.
ADENOCARCINOME DU COLON CHEZ L’ADOLESCENT (A PROPOS D’UN CAS)
Z. Yahia, H. Djedi
Service d’oncologie médicale, Centre anti-cancer CHU Annaba. Algérie.
Introduction : le cancer colorectal est le cancer le plus fréquent
chez les deux sexes confondu, il se situe au troisième rang après
le cancer du sein et de la prostate, il représente le 3e cancer
chez l’homme et le 2 e cancer chez la femme, c’est la 4éme
cause de mortalité par cancer. L’âge médian du diagnostic est
de 72 ans chez l’homme et de 75 ans chez la femme, rare avant
50 ans (6% des cas), ça survenue chez le sujet jeune est rare
seulement 1% des cas. Ils surviennent avant 30 ans en particulier en présence de facteurs génétiques ou maladies prédisposante associées ; les deux syndromes familiaux les plus
incriminés sont la polypose adénomateuse familiale et le syndrome de cancer colorectal héréditaire non polyposique. Le cancer colorectal chez l’adolescent est souvent associé à un mauvais pronostic, et seul le diagnostic précoce permet d’améliorer le pronostic. La prise en charge du cancer chez l’adolescent
nécessite une attention particulière vu le bouleversement
(physique, affectifs et socio-psychologique). L’objectif de notre
observation est de faire le point sur les caractéristiques des cancers colorectaux chez l’adolescent et montrer que le cancer colique en occlusion existe chez l’adolescent.
Matériel et méthode : nous rapportant l’observation d’un jeune
patient, âgé de 19 ans, sans antécédent pathologique particulier,
suivi au sein de notre service d’oncologie médicale CAC de Annaba depuis 2014, suite à la survenu des douleurs abdominales
et arrêt de matière et de gaz, un ASP est pratiqué objectivant
des niveaux hydro-aériques, et la TDM abdominale montre un
épaississement du colon transverse. Le patient a été opéré dans
le cadre de l’urgence pour occlusion intestinale aigu sur tumeur
du colon transverse, une laparotomie exploratrice est réalisée,
mettant en évidence une grosse masse de 10 cm adhérente à
l’estomac et envahissement du colon transverse avec magma
d’adénopathies du méso-transverse. Une biopsie de la masse
et prélèvement des adénopathies coelio-mésentériques : infil-
tration colique transverse par un processus adéno-carcinomateux moyennement différencié. Le chirurgien a procédé d’une
hémi-coléctomie droite étendu au colon transverse emportant
la tumeur avec curage ganglionnaire (23 ganglions). L’étude anatomopathologique de la pièce opératoire : adénocarcinome libérkuhnien moyennement différencié infiltrant toute la paroi colique, 9N+/23N, classer PT4N1MX. Au bilan d’extension la TDM
thoraco-abdomino-pelvienne : présence d’une volumineuse
masse tumorale intra-péritonéale en regard de la région intergastrosplénique en faveur de localisation secondaire. Le patient
a reçu une chimiothérapie première a base de capox, après 4
cures l’évaluation a retrouvé une progression locorégionale, multiple nodules tissulaires intrapéritonéaux avec volumineuse
masse intrapéritonéale, épaississement circonférentiel bourgeonnant de l’angle colique gauche (carcinoses péritonéales).
Le patient a été mis sous chimiothérapie 2e ligne à base de capiri-bévacizumab (full ras en cours), après 6 cures l’évaluation
met en évidence une augmentation de volume du processus tumoral intrapéritonéal et multiples adénopathies intra et retro péritonéale. Le résultat de full ras : ras sauvage, décision d’entamer cetuximab-capécitabine en 3 e ligne, après avoir reçu 2
cures le patient consulte pour des douleurs abdominale sur syndrome sub-occlusif et anémie grade III, récusé a la chirurgie (blindage complet), mis sous traitement symptomatique (sulfate de
morphine 60 mg/12 h avec transfusion sanguine), la cure a été
différé et le malade est décédé en décembre 2015.
Discussion : Le cancer colorectal peut survenir chez le sujet jeune,
le diagnostic est souvent tardif rendant ainsi le pronostic très sombre d’où l’intérêt des conseils génétique, du dépistage par hémoculte et coloscopie au moindre signe appel. Le traitement est
avant tout chirurgical mais le traitement médical garde une place
de choix dans l’arsenal thérapeutique.
Conclusion : le jeune âge au diagnostic de cancer colorectale
semble être un facteur de pronostic péjoratif ainsi que le profil
de la tumeur qui est plus agressif d’où nécessité d’un diagnostic précoce pour assurer une prise en charge optimisée, l’apport
psychologique est une entité non négligeable de la prise en charge
des patients jeunes suite au traitement entretenu et de ses complications ainsi que de leurs familles.
TUMEUR DESMOÏDES CHEZ UNE JEUNE FEMME
TRAITEE PAR HORMONOTHERAPIE (A PROPOS
D’UN CAS)
Z. Yahia, H. Djedi
Service d’oncologie médicale, Centre anti-cancer CHU Annaba. Algérie.
Introduction : les tumeurs desmoïdes ou fibromatose agressive correspond à une prolifération myo-fibroblastique monoclonale produisant en abondance du tissu collagène hyalinisé de type desmoïde (tendon), elle est souvent mal limitée
et envahis les tissus avoisinant, ce qui rend son exérèse large
difficile. Le risque de récidive après chirurgie d’exérèse est très
variable selon les études peut atteindre jusqu’à 68% ce qui rend
difficile le choix de leur traitement optimal, la tumeur desmoïde
n’a pas de potentiel métastatique. Ce sont des tumeurs rare
0.03% toute les tumeurs confondus avec une incidence de 2
à 4/100 000 Hab, se développe principalement dans le grand
droit de l’abdomen après une intervention chirurgicale ou une
grossesse, mais peut se développer sur les membres, au niveau du cou et au niveau mésentère.
Matériels et méthode : nous rapportant l’observation d’une jeune
patiente B.M étudiante, célibataire, âgée de 22 sans antécédents
médicaux pathologiques particulier opérée en 2012 dans le cadre de l’urgence pour péritonite appendiculaire, 3 mois après la
patiente a constaté une augmentation progressive de son abdomen, une échographie abdominopelvienne a objectivé un fibrome utérin sous séreux de 9 cm, mise sous duphaston pendant 4 mois, mais vu la non réponse au traitement et l’augmentation très remarquable du volume abdominal, une IRM abdominopelvienne a retrouvé une masse tissulaire pariétale pelvienne antérieur polylobé a contour régulier infiltrant les muscles
droits de l’abdomen, latéralisé à gauche, hyper-vascularisée, me-
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
surent 88X63X97 mm. Laparotomie exploratrice a retrouvé une
volumineuse masse développée au dépend de la paroi abdominale antérieure faisant 20X15X10 cm de diamètre, très hémorragique fixée au plan profond jugée inextirpable, le chirurgien
a procédé à une biopsie tumorale qui est revenu en faveur d’une
tumeur desmoïde. La patiente a bénéficiée d’une hormonothérapie à base de tamoxifène 20 mg/j pendant 4 mois, l’évaluation clinique mensuelle était encourageante en rapport avec une régression
du volume abdominale. Une IRM A/P d’évaluation a objectivé une
bonne réponse ; la masse mesure 35 mm de grand axe. Suivie d’une
chirurgie d’exérèse (tumorectomie + résection de la sangle abdominale). L’examen anatomopathologique confirme le diagnostic de
tumeur desmoïde. Actuellement la patiente est en rémission
complète et suivie régulièrement en consultation pour des contrôle
trimestrielle la 1 re année et semestrielle la 2 e année.
Discussion : parmi les facteurs de risque de développer une tumeur desmoïde ; les traumatismes et les hormones c’est sur cette
hypothèse repose l’efficacité de certaine thérapeutique antihormonale (anti-oestrogène) par la présence de certain récepteurs
des hormones dans les cellules tumorales.
Conclusion : les tumeurs desmoïdes sont des tumeurs rares, l’importance de l’imagerie et de l’histologie pour établir son diagnostic,
le traitement de choix reste la chirurgie d’exérèse large, les antioestrogènes est une arme intéressante en cas de tumeur volumineuse inopérable.
LE CANCER DU REIN DE L’ADULTE DE PLUS DE
60 ANS
Tfeil Yahya, Diagana Mouhamedou
Service d’urologie HCZ DE Nouakchott (Mauritanie).
Objectif : Evaluer l’incidence, les circonstances de découverte,
les facteurs pronostiques et l’évolution du cancer du rein de l’adulte
de plus de 60 ans.
Matériel et méthodes : Les dossiers de 100 patients ayant un cancer du rein, opéré entre janvier 2010 et décembre 2014, ont été
revus. Vingt-neuf patients (29%) sont âges de plus de 60 ans.
Résultats : Le carcinome rénal à cellules claires est le type histologique le plus fréquent, retrouvé chez 20 patients (69%). Après
une durée de suivi moyenne de 20 mois, 20 patients (69%) sont
sans lésions apparentes, et 9 (31%) sont décédés de leur cancer.
Conclusion : malgré sa rareté, le cancer du rein semble être fréquemment diagnostiqué après 60 ans. Le stade pathologique tumoral au moment du diagnostic apparait différent dans cette série selon que le cancer survient chez un sujet plus âgé. La survie n’est pas affectée par l’âge ce qui montre toute la gravité du
cancer survenu chez des personnes âgées. Renal cell carcinoma
in adults more than 60-years-old.
A PROPOS D’UN CAS. MELANOME MALIN PRIMITIF
INTRACRANIEN
R. Yaici, R. Benkali, A. Bounedjar
Service d’oncologie médicale. CHU Frantz Fanon -Blida.
Le mélanome malin cérébral primitif est rare; il représente 1% de
tous les mélanomes et 0,07% de toutes les tumeurs cérébrales.
Cette entité anatomique est de nature agressive pouvant métastaser à d’autres organes; jusqu’a ce jour moins de 25 cas ont étaient
rapportés en littérature. Le traitement proposé en première intention
reste local à savoir une exérèse totale de la tumeur intra parenchymateuse suivie de radiothérapie ce qui est corrélé a une bonne
survie; une fois que la maladie migre aux méninges la médiane
de survie sera de 10 semaines. Dans ce cas rapporté, il s’agit d’un
homme de 32 ans qui a présenté des céphalées suivies de vomissements (syndrome d’HIC), une IRM faite en urgence retrouve
un processus intracrânien expansif temporal droit de 80 mm. Il a
donc subit une exérèse subtotale R2 de la tumeur. Etude anapath
et immunohistochimique concluent à un mélanome malin d’origine
indéterminée. Après avoir examiné toute la peau les muqueuses
ainsi que l’appareil digestif et ophtalmique on retient le DC de primitif cérébral. IRM post op objective un reliquat tumoral de
59×45×35 mm de diamètre avec remaniement hémorragique de
la loge de résection. On commence donc une chimiothérapie type
73
paclitaxel/sel de platine, IRM d’évaluation faite après la 4e cure dans
laquelle on note une régression de la taille de presque 50%. Après
la 5e cure il a reçu une radiothérapie complémentaire de 36 Gray.
IRM post radiothérapie retrouve juste un remaniement hémorragique de la loge opératoire. Actuellement en rémission complète.
Conclusion : il est difficile de retenir le diagnostique d’un mélanome malin primitif intracrânien en l’absence de tout mélanome
cutané, la clé pour y parvenir se trouve dans un bon examen clinique et surtout histopathologique et IHC. Pour la stratégie thérapeutique, il n’y a pas eu de consensus vu la rareté de la pathologie mais la meilleure attitude reste l’exérèse chirurgicale Totale suivie de radiothérapie.
METASTASES AXILLAIRES D’UN CARCINOME
THYROÏDIEN: A PROPOS D’UN CAS
D. Yekrou. K. Rekai- H. Cheheb, S. Sadji, F. Bereksi Reguig
Service d’oncologie médicale CHU de Sidi Bel Abbes.
Introduction : Le carcinome papillaire de la thyroïde est le type
histologique le plus fréquemment rencontré dans les cancers de
la thyroïde. Il représente 60% des cancers thyroïdiens. Leur diffusion est essentiellement lymphatique sous forme de métastases
ganglionnaires, cervicales et sus claviculaires Les métastases
axillaires sont extrêmement rares. De rares cas ont été décrits
dans la littérature. Nous rapportons le cas d’un carcinome papillaire avec métastases axillaires bilatérales, et discuterons les
implications cliniques et thérapeutiques.
Patientes et observation : Madame B.M âgée de 58 ans, ayant
pour antécédents chirurgicaux une lobo-isthmectomie en 2002,
puis une totalisation chirurgicale en 2004, admise en janvier 2016
pour exploration d’une masse latéro-cervicale gauche, ferme et
mobile par rapport aux plans profond et superficiel, de 8x9 cm.
Le reste de l’examen clinique révèle la présence de multiples
adénopathies axillaires bilatérales, fermes et mobiles dont la plus
volumineuse mesure 9 cm de grand axe. La biopsie exérèse
d’une adénopathie axillaire droite (côté controlatéral) retrouve
une métastase ganglionnaire d’un carcinome papillaire de la thyroïde avec effraction capsulaire. La tomodensitométrie cervicothoracique note la présence d’un processus tumoral latéro-cervical gauche, largement nécrosé de 9x8x6 cm. Un lobe thyroïdien droit siège de multiples nodules hypo-denses, des adénopathies cervicales et axillaires, et des lésions suspectes au
niveau du parenchyme pulmonaire. Une thyroïdectomie totale
avec curage ganglionnaire cervical est décidée, complétée par
à une ablation des ganglions axillaires macroscopiquement atteints. Des cures d’iode radioactif (IRA-thérapie) ont été réalisées. Au cour d’un bilan de fin de traitement la patiente présente
des métastases pulmonaires en lâchés de billes, c’est un cancer réfractaire à l’iode 131. Patiente est en cour de traitement
sorafenib avec une bonne évolution clinique et radiologique.
Conclusion : Cas de localisations multiples évolutives, un traitement par inhibiteurs de tyrosine kinase peut être proposé. Ce
type de traitement est en cours d’évaluation. L’apparition de nouvelles molécules ciblées permettra peut-être d’améliorer encore
le pronostic des cas de Métastases de localisation inhabituelle.
Mots clés : Thyroïde .carcinome papillaire. Radio réfractaire. Sorafinib.
CANCER DU SEIN TRIPLE NEGATIF ET IMMUNOTHERAPIE (DONNEES DE LA LITTERATURE)
D. Yekrou. H. Cheheb, K. Rekai, S. Sadji, F. Bereksi Reguig
Service d’oncologie médicale CHU de Sidi Bel Abbes.
Introduction : L’immunothérapie est en passe de révolutionner la prise
en charge des cancers. Alors qu’une dizaine d’essais en immunothérapie sont actuellement en cours pour différentes localisations, plusieurs essais cliniques son en cour chez les femmes atteintes d’un cancer du sein. Actuellement, les différentes stratégies d’immunothérapie font l’objet de nombreux essais partout dans le monde dans diverses localisations tumorales : sein, ORL, côlon, ovaires, glandes
surrénales, sarcomes, mélanome, poumon, rein, vessie.
Immuno-modulateurs et cancers du sein : l’anticorps cible PD1, une molécule présente à la surface des lymphocytes T, les cellules de l’immunité censées éliminer les cellules dangereuses pré-
74
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
sentes dans l’organisme. Or, l’essor des immuno-modulateurs
est parti du constat que les cellules tumorales échappent aux lymphocytes T et prolifèrent dans l’organisme en toute impunité. C’est
en comprenant comment elles y parviennent que les immunomodulateurs ont pu voir le jour et rencontrer un tel succès dans
les essais cliniques. PD-1 se lie à une autre molécule présente
à la surface des cellules tumorales, PDL-1. Cette association rend
les cellules tumorales invisibles au système immunitaire, En se
fixant sur PD-1, le pembrolizumab empêche les cellules tumorales de passer inaperçues aux yeux du système immunitaire. Cette molécule a montré un signal d’activité dans un essai clinique précoce pour les femmes atteintes de cancer du sein
triple négatif. Par ailleurs, le pembrolizumab est actuellement en
développement plus avancé pour les cancers de la tête et du cou,
les cancers pulmonaires et d’autres localisations. Il est utilisé pour
prendre en charge les mélanomes avancés en pratique courante.
Un nouvel essai avec un immuno-modulateur, le pembrolizumab,
est en cour pour les patientes atteintes de cancer du sein triplenégatif, à l’institut Curie. Dans les autres études cliniques précoces,
le pembrolizumab a induit une réduction tumorale, de façon durable, chez environ 20% des patients traités pour des cancers de
la tête et de cou métastasés. Il a également entraîné une réponse
immunitaire durable chez 38% des patients traités pour des tumeurs très agressives: les mélanomes cutanés métastatiques, indique la médecin-chercheur. Nous attendons donc les résultats
chez les femmes atteintes de cancer du sein avec impatience.
Mots clés : cancer du sein triple négatif ; anticorps cible PD-1 ; immunothérapie
GESTION DES EFFETS INDESIRABLES DE L’IMMUNOTHERAPIE (DONNEES DE LA LITTERATURE)
SERVICE D’ONCOLOGIE MEDICALE CHU DE SIDI
BEL ABBES.
D. Yekrou. H. Cheheb, K. Rekai, S. Sadji, F. Bereksi Reguig
Service d’oncologie médicale CHU de Sidi Bel Abbes.
Introduction : L’immunothérapie aide à reconnaitre les cellules
tumorales comme non soit, stimule la réponse immunitaire ; lève
l’inhibition du système immunitaire qui contrôle la croissance tumorale. Les principaux effets secondaires de l’immunothérapie :
- Toxicité cutanée 16% : se manifeste par un rash ; érythème ;
lésions maculo papillaires. Exemple : lipilimumab dans les mélanomes malins.
- Toxicité digestive 12% : œdème et ulcération colique à la colonoscopie.
- Toxicité respiratoire 7% type pneumopathie.
- Toxicité endocrinienne 6% type dysthyroïdie.
- Autres toxicités : Hématologique : lymphocytopénie (47% ; grade
3/4: 16%), anémie (28%; grade 3/4: 3%), thrombocytopénie (14%).
Hépatique : majoration AST (16%; grade 3/4: < 2%)
Gestion des effets indésirables sous immunothérapie : Immunologie 8 WCLC 2015 - D’après Davies M et al. Abstr. Oral15.02,
actualisé grade CTC Gestion). Grade 1 : asymptomatique, diagnostic biologique : continuer. Grade 2 : symptômes légers à modérés, anomalies biologiques de grade 2 : suspendre l’immunothérapie, soins de support, méthylprednisolone I.V. 0,5-1 mg/kg/j
jusqu’à stabilité En cas d’amélioration : corticothérapie orale (60
mg, 2 semaines), envisager la reprise de l’immunothérapie. En
cas d’aggravation : traiter comme un grade 3-4, hospitaliser le
patient, prise en charge multidisciplinaire. Grade 3 : arrêter l’immunothérapie (sauf si dysthyroïdie), hospitalisation indiquée, méthylprednisolone I.V. 2-4 mg/kg/j jusqu’à stabilité réfractaire. En
l’absence d’amélioration ou en cas de progression, un traitement
immunosuppresseur peut être requis : infliximab 5 mg/kg, mycophénolate mofétil 1 g x 2/j, cyclosporine ou Ig IV.
Surveillance : Cliniques : diarrhées, colite, douleurs abdominales,
sang/mucus selles, rash, prurit, dysthyroïdie hypotension, déshydratation, asthénie, pneumopathie. Biologiques : TSH, Ionogramme sanguin, bilan hépatique, fonction rénale.
Conclusion : Trois cibles de blocage immunitaire : anti PD1, anti
PDL1, anti CTLA4 ont amélioré le taux de réponse, de la SSP,
et de la SG de plusieurs cancers épidermoïdes localement avancée et ou métastatiques avec un bon profil de toxicité.
PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE CLINIQUE ET THERAPEUTIQUE DES GLIOBLASTOMES. EXPERIENCE DU
SERVICE D’ONCOLOGIE MEDICALE CHU DE SIDI
BEL ABBES.
D. Yekrou. K. Rekai- H. Cheheb, S. Sadji, F. Bereksi Reguig
Service d’oncologie médicale CHU de Sidi Bel Abbes.
Introduction : Les gliomes représentent un ensemble complexe
et hétérogène de tumeurs cérébrales primitives. C’est les plus
la plus fréquentes et la plus agressives. L’incidence : 10/100 000
habitants par an.
Objectif de l’étude : Notre étude a comme objectif de préciser le
profil épidémio-clinique thérapeutique et évolutif du glioblastome,
Matériel et méthodes : Chez 9 malades, colligés entre 2011 et
fevrier 2016 au sein du service d’oncologie médicale au CHU
Hassani AEK de Sidi Bei Abbès.
Résultats : L’âge de nos malades était compris entre 26 et 55 ans
avec un âge médian de 38, 2 ans, une prédominance masculine
à 78, 75% était notée avec un sexe Ratio de 2,1. Cette tumeur
s’est manifestée par un syndrome d’hypertension intracrânienne dans 53,22%, un déficit moteur dans 66,12%, des
crises convulsives dans 22,58% et des troubles des fonctions supérieures dans 37,1%. La tomodensitométrie (TDM) était demandée chez tous les malades quant à l’imagerie par résonance
magnétique (IRM) n’a été demandée que chez 6,45%, la localisation la plus fréquente était pariétale. Le geste chirurgical avait
consisté à une exérèse partielle chez 48,39%, une exérèse totale chez 8,67%, et une biopsie chez 42,64%. 5 malades de notre série avaient reçu un traitement post-opératoire, 2une radiothérapie seule, 5 une radiothérapie associée à une chimiothérapie concomitante, 2 une radiothérapie associée à une chimiothérapie concomitante et suivie d’une chimiothérapie adjuvante à base de témozolomide. La médiane de survie de nos malades était de 8,5 mois. L’évolution à 3 mois était marquée par
une stabilisation chez 32,56%, une rémission complète chez
2.89% une aggravation chez 14.17%, 3%, récidive le décès chez
4 patients. La probabilité de survie globale était de 34.19% à 6
mois, 45.16% à 12 mois, 14.19% à 18 mois, et 9.3% à 24mois.
Conclusion : Les glioblastome : se sont des tumeurs les plus fréquentes des tumeurs du SNC. Leur prise en charge est multidisciplinaire.la ; chirurgie est le traitement de référence le pronostic est lié à la nature de la tumeur.
Mots clés : glioblastome-chirurgie-radiothérapie-chimiothérapie- la médiane
de survie.
PRISE EN CHARGE DES METASTASES CHOROÏDIENNES EN RADIOTHERAPIE EXTERNE : ETUDE RETROSPECTIVE ET SYNTHESE DE LA LITTERATURE
Z. Youbi1, 2,*, S. Yossi2, O. Chapet2
1. Department of radiation therapy, Ibn Rochd universitary hospital, Casablanca,
Morocco.
2. Department of radiation therapy, Lyon Sud Hospital, Lyon, France.
Objectif : Les métastases choroïdiennes sont rares au cours de
l’évolution des cancers solides et constituent des sites métastatiques exceptionnels mettant en jeu le pronostic fonctionnel visuel. Nous avons effectué une étude rétrospective afin de
déterminer l’intérêt de la radiothérapie externe pour le traitement
des métastases choroïdiennes.
Patients et méthodes : Nous avons revu les dossiers de 28 patients avec des métastases choroïdiennes qui présentaient un
cancer du sein (n=15), du poumon (n=9), ovaire (n=1), rein (n=1),
prostate (n=1), sans primitif retrouvé (n=1). L’âge médian était
58 ans (Extrêmes : 34 à 71 ans). Le stade tumoral avant la découverte des métastases choroïdiennes était métastatique pour
50% des patients. L’atteinte oculaire était unilatérale (n=22) ou
bilatérale (n=6). Les doses délivrées variaient de 20 à 50 Gy avec
un fractionnement de 3 à 5 Gy en technique 2D (n=5), conformationnelle 3D (n=21), modulation d’intensité (n=2). Le schéma
de prescription le plus utilisé délivrait 30 Gy en 10 fractions (64%)
par l’intermédiaire de 2 faisceaux de photons d’énergie 6 MV.
Résultats : En fin d’irradiation, 13 patients (46%) ont présenté une
amélioration des symptômes ophtalmologiques. Pour les autres,
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
une stabilisation des symptômes a été notée (n= 15). Aucun patient n’a présenté de dégradation visuelle. Aucune toxicité aigüe
ou tardive de grade 2-3 n’a été objectivée. Le type histologique
n’influençait pas la réponse (p=0,5). Il n’existait aucune relation
dose-réponse dans notre série.
Conclusion : La radiothérapie externe est une technique utile dans
le traitement palliatif des métastases choroïdiennes. Les toxicités aigues et tardives restent acceptables.
FEBRILE NEUTROPENIA INDUCED BY CHEMOTHERAPY IN SOLID CANCERS: EXCEPTIONAL
COMPLICATIONS BUT RAPIDLY FATAL
Z. Youbi*, B. Bilal, N. Benchakroun, Z. Bouchbika, A. Taleb, N.
Tawfiq, H. Jouhadi, S. Sahraoui, A. Benider
Department of radiation therapy, Ibn Rochd universitary hospital, Casablanca,
Morocco.
Introduction : Febrile neutropenia occurred in 13% of patients treated for solid tumors. The purpose of this study is to describe the
clinical and therapeutic profile of febrile neutropenia.
Patients and methods : This is prospective study in oncology and
radiotherapy center of University Hospital of Casablanca during
one year (2013). All patients who presented fever ≥ 38 ° C and
neutropenia after chemotherapy were included. Database was
analyzed by SPSS 20 with ANOVA one factor.
Results : 25 patients were included. Median age was 45 years [1173 years] and sex ratio (M/F) was 0.4. The cancer sites were: breast
(10 cases), cervix (3), nasopharynx (3), germ cell tumors (2), osteosarcoma (2), rectum (2), bladder (1), oral cavity (2). Tumors were
metastatic (17 cases) or locally advanced (5 cases) or localized (3
cases). The chemotherapy regimens incrimined were:
- PF (3 cases) and docetaxel (3 cases).
- FOLFOX4, docetaxel/carboplatin, AC60, 3AC60 +3 T, docetaxel/capecitabine, API/AI with 2 cases for each.
- TAC, gemcitabin, BEP, 3FEC + 3 T, gemzar/carboplatin, EP, TPF:
one case for each.
The median time between chemotherapy and aplasia was 12
days. According to the WHO grading, neutropenia was grade 4
in 20 patients. Anemia, thrombocytopenia and mucositis were
associated with neutropenia in respectively 17, 12 and 16 patients.
Bi- antibiotic (gentamycin/triaxon) was administered in 15 cases,
22 patients received growth factors (ESA), 19 transfusions (red
blood cells or platelets). The evolution was favorable in 21 patients. Unfortunately we recorded 4 patients (16%) in our study.
Difference in median platelet (patients died versus favorable group)
was close to significance (p = 0.063). Median duration of hospitalisation was 6.4 days.
Conclusion: Febrile neutropenia is very deadly in our context despite taking standardized load. The combination of mucositis, anemia, thrombocytopenia or mucositis explains this high mortality.
EVALUATION DU NADPH ET SA RELATION AVEC
LE RAPPORT TH1/TH2 CHEZ DES PATIENTS ATTEINTS DE LYMPHOME NON HODGKINIEN EXPOSES OU NON AUX PESTICIDES
Meriem Rabia Zahzeh * Mourad Aribi ** Touria Zahzeh
*Université de Sidi bel abbes. Algérie.
**Université de Tlemcen. Algérie.
Introduction. Le lymphome non hodgkinien (LNH) est un cancer
affectant les lymphocytes B, T et NK. De nombreuses études ont
rapporté une corrélation positive entre l’exposition aux pesticides
et l’apparition de cette néoplasie. Par ailleurs le nicotinamide adénine hydrogène dinucléotide phosphate (NADPH) est un antioxydant puissant qui joue plusieurs rôles essentiels dans le métabolisme. Aussi l’homéostasie du système immunitaire et le développement de la réponse immunitaire sont coordonnés par les
cytokines produites par les cellules Th1 et Th2. Un déséquilibre
de la balance Th1/Th2 est donc directement impliqué dans l’apparition de cancers comme le LNH. Au cours de notre étude le
NADPH, le rapport Th1/Th2 à travers le dosage de l’interleukine
4 (IL-4) et de l’interféron gamma (INF-γ) ainsi que la relation entre ces deux paramètres ont été étudiés chez des patients atteints
75
de la LNH exposés ou non aux pesticides.
Matériels et méthodes. 100 patients atteints de LNH et 40 témoins,
exposés ou non aux pesticides, ont été recrutés pour une étude
cas-témoins au niveau des centres hospitalo-universitaires de
Tlemcen et de Sidi Bel-Abbès Algérie. Les niveaux de NADPH
sériques ont été mesurés par dosage immuno-enzymatique
ELISA. Le ratio Th1/Th2 a été estimé à partir du dosage de l’IL4 et de l’INF-γ par kit Quantikine ELISA sandwich. Les relations
entre le NADPH et la balance Th1/Th2 et entre les pesticides et
le LNH ont été déterminées.
Résultats. Les niveaux de NADPH ont été significativement augmentés chez les patients par rapport aux témoins (p=0.000). Le
ratio Th1 / Th2 a été significativement diminué chez les patients
par rapport aux contrôles (p<0.001). En outre, le NADPH a été
fortement associé au LNH (Odds ratio commun de Mantel-Haenszel = 5,55; intervalle de confiance 95% 2,22-13,88; P= 0,000).
Aussi, les niveaux de NADPH ont été corrélés négativement au
rapport Th1/Th2 (r=-0,498 [P=0,004] et r=-0,327 [p=0,006]).
Conclusions. Les pesticides ont un rôle dans la lymphomagénèse
et conditionnent l’évolution des LNH ainsi que le pronostic du patient.
L’exposition aux pesticides ainsi que la relation entre le NADPH et
le rapport Th1/Th2 devrait être prises en compte lors de l’élaboration des nouvelles stratégies thérapeutiques contre la maladie.
Mots clés. Lymphome non hodgkinien, pesticides, NADPH, rapport Th1/Th2.
CLINICAL-PATHOLOGICAL FEATURES AND HISTOLOGICAL VARIANTS OF HODGKIN LYMPHOMA:
A STUDY OF 526 PATIENTS.
S.Zeggai¹, N.Harir¹, A.Tou²
1. Molecular microbiology laboratory, Health and proteomics, Department of
biology, UDL-SBA, Ex- ITMA, SidiBel Abbes, Algéria
2. Environment and cancer laboratory, Department of pathology, Central University Hospital, street Belahcel Mourad Sidi Bel Abbes, Algeria.
Context: Hodgkin’s lymphoma is an uncommon disorder with heterogeneous clinical, histological and epidemiological characteristics.
Aims: The aim of this study was to describe the epidemiological
and histo-pathological characteristics in patients with Hodgkin lymphoma in Western Algeria.
Methods and material: Our retrospective descriptive study was
conducted at the departments of Haematology in Western Algerian
hospitals over 11 years (2001–2011). Statistical analysis used:
SPSS 18.0.
Results: 526 patients were identified in our study. There were 273
males and 253 females, with a male to female ratio of 1,07. The
mean age of the patients was 33,33 years (range 14-89), most of
patients were young adults ([20-29] years (38.2%)). Nodular sclerosis was the most frequent histological type (51%) followed by mixed
cellularity (26%); it was more common among female patients whereas cellularity mixt was more common among male patients comparing to female patients. Staging classification of the disease indicated high frequency of early stage II with 184 cases (35%).
Conclusions: Most of patients were young adults with nodal lymphoma at early stage of disease; and a dominance of nodular sclerosis as histological type. Further studies are required to determine
the factors that play a major role in the etiology of this disease.
Key-words: Epidemiology, histological type, Hodgkin’s lymphoma, western Algeria.
METASTASE CEREBRALE DANS LE CANCER DE
LA VESICULE BILIAIRE : A PROPOS D’UN CAS
H. Zeggari, F. Atif, K. Bouzid
Centre Pierre et Marie Curie-Alger
Introduction : le cancer de la vésicule biliaire est une tumeur de
la femme âgée. Dans 75% des cas le diagnostic est tardif, la maladie lithiasique chronique reste la plus incriminée. L’adénocarcinome est le type histologique le plus fréquent (80% des cas)
et reste de mauvais pronostic avec survie globale à 5 ans de 5
à 15% atteignant 26% si la résection a été curative.
Objectif : ce travail montre la rareté de la métastase cérébrale
dans ce type de tumeur.
Méthode de travail et matériel : Patiente âgée de 62 ans hypertendue et diabétique de type 2 aux antécédents familiaux de can-
76
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
cer de l’ estomac chez un frère, d’adénocarcinome de la prostate chez un autre et suivie en oncologie médicale (CPMC) pour
néoplasie de la vésicule biliaire diagnostiquée devant des crises
de cholécystite à répétition avec mise en évidence au scanner
abdomino pelvien d’ un processus de la vésicule biliaire avec extension hépatique au segment 4 dont la biopsie hépatique
confirme l’origine primitive vésiculaire de type adénocarcinome
moyennement différencie avec des multiples nodules péritonéaux
, ascite de petite abondance et une adénomegalie hilo-médiastinale dont la plus volumineuse mesure 23 mm dans la loge de
Barety. Une chimiothérapie est décidée vu le bilan pré thérapeutique correct, la présence de métastases et l’inopérabilité de
type cisplatine + gemcitabine. Après 3 cures de chimiothérapie,
la patiente a présenté des épisodes de convulsion avec mise en
évidence de multiples métastases sus et sous tentorielles sur
la TDM cérébrale et dont la plus volumineuse était pariétale
gauche de 21 mm et 15 mm. La patiente est décédée par progression foudroyante de la maladie avant même qu’elle ne reçoive son irradiation cérébrale.
Conclusion : les métastases cérébrales reste une localisation rare
au cours des adénocarcinomes de la vésicule biliaire et ne nécessitent pas une recherche systématique sauf en cas de signe d’appel. Leur survenue demeure un élément de mauvais pronostic.
Mots clés : Adénocarcinome, Métastase cérébrale, Vésicule biliaire.
ADENOCARCINOME DE LA GLANDE LACRYMALE :
A PROPOS D’UN CAS
S. Zeroual, G. Betteche, N. Sadji, FZ. Boudinar, K. Rekai,
S. Belalia-Betkaoui, F. Louala, A. Zemour, S. Drir, A. Nesrat,
B. Larbaoui.
Centre anti-cancéreux Emir Abdelkader Oran.
Introduction : L’adénocarcinome de la glande lacrymale est une
tumeur rare. Cette affection représente 5 à 7% des tumeurs épithéliales de la glande lacrymale, plusieurs variétés d’adénocarcinome sont individualisées.
Observation : Mr S.A âgé de 45 ans, originaire et demeurant à Oran.
Consulte pour une tuméfaction de l’angle interne de l’œil droit. Le
début de la symptomatologie est caractériser par l’apparition d’une
masse en regards de la paupière supérieure de l’œil droit associée à une exophtalmie les investigations para-cliniques confirment
la présence d’une lésion tumorale. Une exérèse tumorale de l’angle interne de l’œil droit est réalisée, associée à une radiothérapie. L’évolution clinique n’est pas satisfaisante caractérisée par une
aggravation d’une exophtalmie avec la présence d’un processus
invasif sur imagerie. Une deuxième exérèse a était faite suivis d’une
chimiothérapie protocole CDDP-DOXO.
Conclusion : la survenue d’un adénocarcinome au niveau de la
glande lacrymale est rare, le franchissement capsulaire est le caractère invasif détruisant les os orbitaires sont des facteurs de
mauvais pronostic
DEREGULATION DES VOIES DE SIGNALISATION
(P53, BCL-2, KI67 ET MDM2) DANS LES LYMPHOMES
GASTROINTESTINAUX DE MALT AU STATUT HELICOBACTER PYLORI POSITIVE.
S. Zeggai¹, N. Harir¹, A.Tou², M. Medjamia³, A. Belkacem
1. Laboratoire de microbiologie moléculaire, Proteomics et Santé, Département
de biologie, Université Djillali Liabes-Sidi Bel Abbes Algérie.
2. Département de pathologie, Centre hospitalier Universitaire–Sidi Bel
Abbes, Algérie.
3. Département de pathologie, Hôpital Militaire Régional Universitaire d’Oran,
Algérie.
Introduction : Hélicobacter pylori est responsable de multiples pathologies gastroduodénales telles que la gastrite, l’ulcère et lymphome gastrique. Dans les pays en voie de développement, l’infection à Hélicobacter pylori constitue un problème de santé publique. But : Le but de ce travail était de réaliser une étude immunohistochimique, pour évaluer l’expression du p53, Bcl-2,
mdm2, et l’index de prolifération Ki67 dans les lymphomes gastro-intestinaux (LGI) de MALT.
Patients et méthodes : Cette étude portée sur 15 cas de LGI de
MALT de bas grade, colligés au sein de l’Hôpital Militaire Régional
Universitaire d’Oran (HMRUO), durant une période de 5 ans, allant de 2009 à 2013. L’expression de p53, Bcl-2, mdm2 et le Ki67, était évaluée par immunohistochimie.
Résultats : L’âge moyen des patients était de 52,47 ans, avec
un sex-ratio de 1.5 en faveur des hommes. Les LGI de MALT
étaient situés au niveau de l’estomac dans 73,3% des cas, avec
une prédominance macroscopique d’un aspect ulcéreux dans
53,3%. La prévalence de l’infection à Hélicobacter pylori était de
100%. Bcl-2 et P53 étaient positive dans 66,7% et 26,7 % respectivement, tandis que mdm2 était négative dans 100% des cas.
L’index de prolifération Ki-67 était d’une moyenne de 7,12%.
Conclusion : Une bonne connaissance des aspects épidémiologiques, et des caractéristiques immunohistochimiques, permettra
la progression du diagnostic et la prise en charge des LGI de MALT.
Mots clés : LGI de MALT, immunohistochimie, Hélicobacter.pylori, p53, Bcl-2,
MDM2, Ki-67.
ASSOCIATION DE NEOPLASIES (NEOPLASIES
DU POUMON ET DE LA VESSIE) LIEE AU TABAC :
A PROPOS D’UN CAS
K. Zerrouki, S. Challal, M. Oukkal
Clinique d’oncologie médicale Amine Zirout (COMAZ). Hôpital Beni Messous,
Alger.
Introduction : Le cancer broncho pulmonaire est le cancer le plus
fréquent dans le monde, En Algérie ses taux d’incidence sont en
augmentation suivant la consommation tabagique. La néoplasie
de la vessie est de plus en plus fréquente, ayant comme facteur
de risque commun avec le cancer du poumon : le tabac. La prise
en charge thérapeutique dépendra du type histologique
Présentation du cas : nous rapportons le cas d’un patient MS âgé
de 82 ans aux antécédents d’HTA, d’hypertrophie bénigne de
la prostate, et d’intoxication tabagique à raison de 40 paquets année, opéré en 2009 sur la carotide droite et mise en place d’un
pacemaker en 2012. Il est suivi à notre niveau (clinique d’oncologie médicale Amine Zirout) pour la prise en charge d’une néoplasie de la vessie associée à une néoplasie pulmonaire de découverte fortuite lors d’un scanner thoraco abdomino pelvien.
Le scanner TAP et la biopsie scanoguidée du nodule pulmonaire
confirme le diagnostic d’un adénocarcinome mixte bien différencié
avec origine pulmonaire primitive à l’immuno histochimie classé
T1b N0 M0 (stade IA) associé à une tumeur de la vessie. Bilan
d’extension : négatif. Le patient a subi une résection trans urétrale totale de la tumeur vésicale : carcinome urothélial papillaire
de haut grade n’infiltrant pas le muscle classé pT1a. Le patient
a été mis sous instillation intra vésicale de mitomycine pour sa
néoplasie vésicale et a été adressé en chirurgie thoracique pour
une éventuelle intervention de sa néoplasie pulmonaire.
Conclusion : Le cancer du poumon représente la 1re cause de mortalité chez l’homme, est d’autant plus grave s’il s’associe à d’autres cancers, Le pronostic est amélioré par le diagnostic précoce
et la prise en charge adéquate, La lutte contre le tabac permet de
diminuer le risque des différents cancers qu’il pourrait engendrer
ADENOCARCINOME COLIQUE REVELE PAR DES
ADENOPATHIES CERVICALES
W. Zibani, F. Hellel, F. Yahia Bey, M. Sadouki.
Service d’oncologie médicale de l’HCA
Parmi les cancers les plus fréquents dans le monde ainsi qu’en
Algérie, le cancer colique qui est souvent révélé par des signes
digestifs, mais parfois par des signes extra digestifs surtout au
stade métastatique ce qui rend le diagnostic plus difficile. Notre
patiente n’avait pas de signes fonctionnels digestifs mais des adénopathies cervicales multiples dans un contexte d’altération de
l’état général, des biopsies faites retrouvent des métastases d’une
tumeur carcinomateuse. Un bilan radiologique fait retrouve de multiples métastases. Dans le cadre de la recherche du primitif une
coloscopie faite retrouve le primitif. Etudes des gènes RAS faits
sur les différentes biopsies. Les adénopathies cervicales font pensées en 1er à des tumeurs des voies aérodigestives supérieurs,
ce qui n’était pas le cas de notre patiente.
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
CARCINOME METAPLASIQUE A DIFFERENTIAITION FUSIFORME DU SEIN: A PROPOS D’UN CAS
A PROPOS DE 3 CAS D’OSTEOSARCOME
MANDIBULAIRE
Les carcinomes métaplasiques du sein sont définis selon l’organisation mondiale de la santé comme des carcinomes canalaires infiltrants, comportant des zones de remaniements métaplasiques (de type épidermoïde, à cellules fusiformes, chondroïdes et osseux ou mixtes). Ils constituent un groupe tumoral hautement hétérogène, ils sont rares et peu documentés,
leur fréquence est estimée à moins de 1% de l’ensemble de la
pathologie tumorale maligne du sein. Il est important d’identifier les carcinomes métaplasiques parmi les autres types du cancer du sein étant donné que la prise en charge thérapeutique
est différente et plus lourde. Le traitement de choix de cette famille de tumeur maligne reste la chirurgie. La radiothérapie, la
chimiothérapie et l’hormonothérapie n’ont pas jusqu’à présent
fait leurs preuves de façon certaine. Une nouvelle approche moléculaire des tumeurs du sein en général pourrait modifier cette
contribution maigre et mal cernée des traitements systémiques. Nous rapportons donc le cas d’une patiente suivie dans
notre service tout en précisant les caractéristiques histopathologiques ; cliniques ; radiologiques et thérapeutiques avec
un recul d’un an depuis le diagnostic initial.
PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE DES CANCERS
COLORECTAUX CHEZ LE SUJET AGE
H. Zidane ; A. Bendjedia ; A. Briguen ; S. Braikia
Service d’oncologie médicale, CAC Sétif
NEPHROTOXICITE DU CISPLATINE CHEZ L’ENFANT
ADMIS EN REANIMATION PEDIATRIQUE.
A. Zoubir, D. D Batouche
Unité de dialyse enfant-Service de réanimation pédiatrique CHU Oran.
Introduction : Le cisplatine largement utilisé au cours de protocole
de la polychimiothérapie a très vite révélé sa toxicité rénale. Le but
est de décrire l’aspect clinique et évolutif de cette néphrotoxicité.
Patients et méthodes : Etude rétro-prospective de 2001-2013 des IRA
toxiques, admises en unité dialyse enfant sur un score de RIFLE (I)
et (F), nous avons relevé toutes les néphropathies au cisplatine.
Résultats : 8 filles et 2 garçons avec un âge moyen de 114 ±11,5
mois. La pathologie tumorale est secondaire à un cancer du
cavum (2 cas), tératome thoracique (3 cas), néphroblastome
(4 cas) dont un est récidivant sur un rein unique, neuroblastome (1 cas). L’IRA est apparue en moyenne après 4,375 mois
après la cure de chimiothérapie, pour des doses cumulées de
584,25 mg. A l’admission : un coma stade 2 b avec une défaillance hémodynamique et un tableau de CIVD chez un patient.4 patients avaient une diurèse conservée et 4 autres étaient
en oligurie. Une anémie clinique avec une hémoglobine à 8,5
g/l était présente chez tous les patients, une urée sanguine
moyenne de 2,21 g/l, une créatinémie de 31,8 mg/l. Une hypomagnésémie était notée chez 2 patients. Un enfant a été mis
sous support hémodynamique, après une ventilation mécanique. Tous les patients ont été hémodialysés 6 jours/7 avec
une durée moyenne de 4 mois (3-12 mois). La récupération rénale est en moyenne de 5,5 mois. 2 enfants sont décédés par
défaillance multi organe. 2 enfants sont au stade 2 de l’insuffisance rénale chronique.
Discussion : Le cisplatine est un des produits de chimiothérapie
les plus actifs par la toxicité aigue du cisplatine, liée à une nécrose tubulo-interstitielle par toxicité directe du platine sur l’épithélium des voies urinaires. Cette toxicité, désormais bien
connue, est largement prévenue par une hydratation suffisante,
permettant une diurèse abondante. Le deuxième aspect de la
toxicité rénale du cisplatine est une toxicité cumulative, dose
dépendante, liée à une réduction néphrotique progressive au
cours du temps (2 de nos patients sont au stade 2 de l’insuffisance rénale chronique. La survenue d’une tubulopathie est
fréquente au cours des traitements par cisplatine. Cette tubulopathie se manifeste notamment par une fuite urinaire de
magnésium, responsable d’une hypomagnésémie comme
cela a été observé chez 2 de nos patients.
Conclusion : La toxicité rénale par la chimiothérapie complique
la prise en charge de ces patients.
77
S. Adane, M. Sadouki (HCA).
Il s’agit de 3 cas de sexe masculin que nous avons traités pour
ostéosarcome mandibulaire. Age moyen 51 ans. Tous porteurs
de prothèses dentaires, tabagiques. Le début des troubles était
soit suite à l’extraction dentaire ou tuméfaction de la gencive.
Apres persistance de la symptomatologie une biopsie pratiquée
: revient positive. Le geste chirurgical était carcinologique chez
seulement un patient, chez qui une chimiothérapie adjuvante
pratique, avec survie sans progression de 18 mois. Pour les
deux autres patients stabilité des lésions. D’où l’intérêt de dépister rapidement ces tumeurs mandibulaires et les traiter
Hanane Aliane, Nawel Madani, Amel Belhadj, Nassima Mkedder,
Souhila Boubou, Soumeyya Ghomari
Service d’oncologie médicale. Centre hospitalo-universitaire de Tlemcen.
Faculté de médecine. Laboratoire Toximed université de Tlemcen.
Introduction : Les sujets âgés constituent une population hétérogène, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la
personne âgée se définit comme tout individu ayant un âge
chronologique supérieur ou égal à 60 ans. Dans la plupart des
cas, le cancer colorectal est une maladie du sujet âgé, il survient, en grande majorité, chez les personnes âgées de plus de
65 ans. Depuis plusieurs années, l’évaluation gériatrique qui a
montré de multiples bénéfices, a permis une amélioration notable de la prise en charge en oncologie.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée
au service d’oncologie médicale du CHU Tlemcen portant sur 50
patients âgés de 65 ans et plus, atteints d’un cancer colorectal durant une période allant du 1er juin 2014 au 31 mai 2016.
L’objectif de cette étude est d’établir les différentes données épidémiologiques, cliniques, endoscopiques, histologiques et thérapeutiques du cancer colorectal chez cette tranche d’âge.
Résultats : Cinquante patients ont été colligés. L’âge moyen est de
71 ans, avec une légère prédominance masculine (56%). La notion de cancer familial a été retrouvée chez 26 % des patients, de
diabète (22%), HTA (33%), cardiopathie (8%). Les principaux motifs de consultation sont représentés par des rectorragies (36%), les
douleurs abdominales (22 %), les troubles de transit à type de
constipation (20%) et de diarrhée (11%) et un syndrome occlusif
(11%). Le délai moyen de consultation est de 12 mois. Le côlon est
atteint dans 64 % des cas. L’aspect endoscopique de la tumeur est
dominé par l’aspect ulcéro bourgeonnant (83%). 87% des tumeurs
sont des adénocarcinomes liberkhuniens. 81% des patients ont été
classés stade III et IV. Une chirurgie a été réalisée chez 94 % des
patients, elle était curative dans 66% des cas. L’indication de chimiothérapie adjuvante ou palliative a été posé chez 37 patients.
Après une évaluation oncogériatrique, 27 ont reçu le protocole selon
les recommandations, le traitement a été adapté chez 6 patients et
4 patients n’ont reçu que des soins de support. La toxicité était digestive (80%), hématologique (50%) et neurologique (65%).
Conclusion : Les sujets âgés atteints d’un cancer colorectal méritent d’être traités au même titre que les sujets plus jeunes .ces
traitements doivent être ciblés et adaptés en fonction de l’âge et
des comorbidités associées. Seule une collaboration des oncologues et des gériatres renforcée dans le cadre d’une concertation
pluridisciplinaire facilitera la prise en charge de ces patients.
METASTASE ORBITAIRE D’UN CARCINOME
MAMMAIRE : A PROPOS D’UN CAS
Hanane Aliane ; Radjaa Larhbali ; Nassima Mekkeder ; Souhila
Boubou ; Soumeyya Ghomari
Service d’oncologie médicale. Centre Hospitalo-universitaire de Tlemcen.
Faculté de Médecine. Laboratoire Toximed. Université de Tlemcen.
Introduction : Les métastases oculaires sont rares 2 à 8 % de
l’ensemble des lésions malignes de l’orbite. Le cancer du sein
est le premier cancer pourvoyeur de telles métastases. Nous
rapportons le cas de métastase orbitaire d’un cancer du sein.
78
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Présentation : Madame S A, âgée de 54 ans, ménopausée, traitée depuis 2009, pour carcinome mammaire gauche triple négatif, par chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie. En 2011, la
patiente a présenté des métastases orbitaires gauches révélées
par exophtalmie et une baisse de l’acuité visuelle confirmée par
IRM orbitaire. La patiente a bénéficié d’une chimiothérapie palliative selon le protocole docétaxel-épirubicine après un traitement à base de corticoïdes, une radiothérapie orbitaire. Après
9 cures, nous avons notés une amélioration clinique de l’exophtalmie et de l’acuité visuelle, et radiologique. Le traitement a été
complété par une hormonothérapie type anti-aromatase. La patiente est régulièrement suivie en consultation de contrôle.
Conclusion : La présence de symptômes ophtalmiques chez une
malade ayant un antécédent de cancer du sein doit faire suspecter une atteinte orbitaire métastatique. Un traitement urgent serait
nécessaire vu que le pronostic fonctionnel de l‘œil est mis en jeux.
NOUVEAUTES DANS LA PRISE EN CHARGE
DES MELANOMES : IMMUNOTHERAPIE
A. Ammari 1, A. Benlaloui1, I. Hadef1, W. Benbrahim1, A. Bensalem2
1
2
SOM CAC Batna.
SOM - EH Didouche Mourad Constantine.
Avant 2011, les patients atteints de mélanomes avancés avaient
un pronostic moyen inférieur à un an. Mais face à ce terrible
cancer, une voie très prometteuse a changé la prise en charge
: l’immunothérapie et plus spécifiquement, l’immunomodulation
anti-tumorale. En schématisant, la cellule tumorale est capable
d’échapper à la vigilance du système immunitaire notamment
en inhibant l’activation des lymphocytes T. De nouvelles immunothérapies anticancéreuses peuvent aujourd’hui cibler ces modulateurs-clés de l’immunité : “check points immunologiques” et
ainsi déverrouiller le système immunitaire qui peut alors se mobiliser contre les cellules tumorales. Deux grandes nouvelles
classes de thérapie sont disponibles pour le traitement du mélanome métastatique : l’immunothérapie, qui comprend les antiCTLA-4 et les anti-PD-1/anti-PD-L1 et les thérapies ciblées avec
les inhibiteurs de BRAF et de MEK. Les nouvelles immunothérapies ont permis, pour la première fois, de modifier significativement la survie des patients souffrant d’un mélanome de stade
IV. Ces approches se caractérisent par un éventail de toxicités
nouvelles qui doivent être connues et pris en charge.
METASTASES OSSEUSES DANS LE CANCER
COLO RECTAL
N. Bacha, M. Beninal, A. Recioui, S. Belhadef, H. Mahfouf
Les métastases osseuses sont la cause la plus fréquente des
fractures spontanées de l’adulte, elles sont le plus souvent dues
au cancer du sein chez la femme, et de la prostate chez
l’homme, les néoplasies du poumon et du rein sont également
pourvoyeuses de métastases osseuses, celles-ci sont cependant beaucoup plus rare dans le cancer colorectal (environ 4%).
Matériel et méthodes : Etude rétrospective sur une période de
4 ans (juin 2012 à août 2016) réalisée au niveau du service
d’oncologie médicale de Rouiba, qui porte sur les cas de métastases osseuses secondaires à un cancer colorectal.
Résultats : 14 cas de personnes ayant des métastases osseuses secondaires à un cancer colorectal ont été retrouvés,
avec 11 cas de métastases synchrones (dont 1 patient qui avait
des localisations secondaires osseuses isolées, les 10 autres
ont présenté une maladie métastatique diffuse avec des localisations viscérales) sur un total de 225 patients atteints de
CCRM d’emblée soit : 5.7% ; et 3 cas de patients qui ont vus apparaitre des métastases osseuses métachrones après un délai
de 7 et 10 ans pour ceux qui ont bénéficié d’un traitement adjuvant, et de 3 mois chez un patient métastatique d’emblée (ganglions). Le siège de la tumeur primitive était dans 35.71% au
niveau du rectum, 35.71 % également au niveau du sigmoïde,
21.42% au niveau de la charnière recto sigmoïdienne et 7.1%
au niveau du côlon droit, 5 patients sur les 14 n’ont pas été
opéré sur le primitif, ils ont tous bénéficié d’un traitement à base
de biphosphonates associé à une chimio thérapie + thérapie ci-
blée chez 13 patients, quant au 14e il n’a pas bénéficié de thérapie ciblée (méta os isolée). Cinq malades ont reçu de la radiothérapie et tous ont été mis sous traitement antalgique.
Conclusion : Les métastases osseuses dans le CCR restent
rares en comparaison avec d’autres cancers, elles sont cependant redoutables pour le patient qui voit sa qualité de vie ainsi
que son pronostic vital significativement réduits.
SURVEILLANCE A DOMICILE DES PATIENTS
EN COURS DE TRAITEMENT ONCOLOGIQUES
A. Ammari 1, S. Ayachi1, Aouragh1, W. Benbrahim1, A. Bensalem2
1
2
SOM CAC Batna.
SOM - EH Didouche Mourad Constantine.
Les traitements des patients cancéreux vont aujourd’hui beaucoup plus loin que la seule chirurgie, chimiothérapie et/ou radiothérapie. Une attention toute particulière est notamment portée
aux conditions de traitement et à la “qualité de vie”. Il est bien
admis que le maintien du patient au domicile constitue un élément
essentiel, surtout pour les patients nécessitant beaucoup de soins
à domicile. Ces patients sont eux-mêmes dans ce désir. Cela ne
les empêche pourtant pas d’appréhender le retour à la maison,
loin du milieu médicalisé qui leur apparaît souvent, malgré ses
contraintes, extrêmement sécurisant. A domicile, ils ne retrouvent
pas cette permanence des soins qu’ils ont connue dans le milieu
hospitalier, et surtout, ils se sentent investis d’une fonction de surveillance qui peut parfois leur sembler très lourde à assumer. D’où
la nécessité de développer autour du patient et de son entourage
une prise en charge pluridisciplinaire. Cela suppose qu’entre ces
différents intervenants puisse être établie, dès le diagnostic posé
et les modalités thérapeutiques mises en place, une “transmission de confiance”, elle-même déterminante pour un suivi ultérieur
de qualité faisant la place aux spécificités de chacun dans la limite de ses compétences propres.
LE TPX EN NEO ADJUVANT DANS LE CANCER
DU CAVUM LOCALEMENT AVANCE (EXPERIENCE
DU SERVICE : SOMUR)
R. Bechka, L. Haddouche, H. Mahfouf
Service d’oncologie médicale universitaire de Rouiba : SOMUR
Introduction : Le cancer du cavum, peut fréquent en Europe, représente un problème de santé publique dans le Maghreb, et
l’Asie du sud est, qui représente une entité clinique, biologique
et radiologique à part.
But : Evaluation du protocole TPX (docétaxel, cisplatine, capécitabine), dans le cancer su cavum en situation néo adjuvante.
Matériels et méthodes : Etude rétrospective à propos de 30 patients traités à notre niveau de 2012 au 2015.
Résultats : La moyenne d’âge c’est 45.6 ans (22-81 ans), 80% sont
des hommes, 50% sont révélés par des ADP cervicales, 20% par
une hypoacousie, 10% par obstruction nasale et 7% par des épistaxis. 33% des patients étaient en stade III, 26% étaient au stade
IVA, 17% étaient au stade IIIB. Tous les patients étaient en bon état
générale OMS 0. 73% ont le type histologique UCNT, 27 % le type
carcinome épidermoïde de peu à bien différencié, tous les patients
ont reçu le protocole TPX (3 cures) plus facteur de croissance, 11
patients ont fait des vomissements G2-G3, 6 patients ont fait des
diarrhées G2, 3 patients ont fait des mucites GIII, 2 patients ont fait
des neutropénie G4, 2 patients ont fait un syndrome main-pied, tous
les patients ont fait une alopécie G3, 70% des patients ont eu une
réponse partielle de plus de 50%, dans notre série survie sans progression est de 14,4 mois et la survie globale est de 17.4 mois.
Conclusion : Le protocole TPX semble donner des bons résultats dans le cancer du cavum localement avancé, avec des toxicités tolérables.
NEOPLASIE DE L’INTESTIN GRELE.
EXPERIENCE DU SERVICE : SOMUR
M. Bechou, S. Belhadef H. Mahfouf
Service oncologie médicale universitaire de Rouiba
Les tumeurs malignes de l’intestin grêle sont rares, représentent
entre 1 et 6% des tumeurs du tube digestif. L’adénocarcinome
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
est le sous type histologique le plus fréquent, représentant environ 35% à 45% de toutes les tumeurs. Il peut se présenter
sporadiquement, ou en association avec des maladies génétiques ou maladies inflammatoires chroniques intestinales. Du
fait que l’intestin grêle est relativement inaccessible à l’endoscopie et l’absence de signes cliniques spécifiques, son diagnostic reste difficile et souvent retardé de plusieurs mois après
le début des symptômes. Nous rapportons dans cette étude
l’expérience du service «SOMUR», c’est à propos de 18 cas de
néoplasie de l’intestin grêle ; 12 patients de sexe masculin ; les
âges extrêmes était entre «38 et 86 ans» l’âge moyen était 62
ans, le type histologique le plus fréquent était l’adénocarcinome.
Le rôle du traitement adjuvant après une résection chirurgicale
R0 n’est pas encore claire, vue la rareté des séries rapportées
dans la littérature. L’association capécitabine et l’oxalliplatine
est hautement active, avec une survie globale médiane de 15
mois chez les patients ayant un stade avancé et métastatique.
A travers cette étude, on a pu décrire les aspects cliniques,
para-cliniques et les différentes modalités thérapeutiques.
Conclusion : Le pronostic des tumeurs malignes de l’intestin
grêle à long terme encore réservé pourra s’améliorer avec les
traitements complémentaires, d’où la nécessité d’inclusion de
patients dans des essais cliniques.
LE CARCINOME MEDULLAIRE DU SEIN.
A PROPOS DE 3 CAS
Wassila Benamar, Soumeyya Ghomari
Service d’oncologie médicale. Centre hospitalo-universitaire de Tlemcen.
Faculté de médecine. Laboratoire Toximed université de Tlemcen.
Introduction : Le carcinome médullaire représente 1% des cancers du sein infiltrant. Il se manifeste davantage chez les femmes
de moins de 50 ans. Sa bordure est souvent ronde et bien définie,
il ressemble parfois à un fibroadénome à la mammographie ou à
la palpation lors de l’examen clinique des seins. Cinq critères histologiques doivent être présents afin de poser le diagnostic.
- Les contours microscopiquement nets, non infiltrant.
- Le stroma est riche en lymphocytes ou «lymphoïde».
- L’architecture est de type syncitiale (>75 %).
- Des atypies nucléaires modérés ou marqués.
- Il n’existe pas de glandes ou de lésions de carcinome intra canalaire.
Nous rapportons dans notre présentation, trois cas de patientes
traitées au niveau du service d’oncologie médicale du CHU
Tlemcen, pour cancer médullaire du sein,
Présentation :
Trois patientes ont été répertoriés dans notre service, l’âge
moyen est de 48 ans [34, 58]. Le motif de consultation est la
découverte à l’autopalpation, d’un nodule mammaire dont la
taille moyenne est de 4 cm, au niveau du quadrant supéro-externe du sein gauche. La durée moyenne d’évolution est d’un
mois et demi. Les tumeurs était classée stade II a. Une intervention type Patey a été réalisée. L’étude anatomopathologique
a révélé l’aspect d’un carcinome médullaire, de grade II de SBR
(2/3), sans envahissement ganglionnaire, récepteurs hormononégatifs et Her 2 négatif. Les patientes ont reçu une chimiothérapie adjuvante à base d’anthracycline suivie de taxane suivie
par une radiothérapie. Les trois patientes sont régulièrement
suivies en consultation de contrôle à ce jour.
Conclusion : Le carcinome médullaire typique du sein est une forme
rare des tumeurs malignes mammaires, il est découvert chez les
femmes jeunes. Il n’exprime pas les récepteurs hormonaux et l’Her
2. Son traitement est calqué sur celui des autres tumeurs mammaires. Le pronostic de cette forme histologique est favorable.
ANEMIE CHEZ LES SUJETS AGES ATTEINTS
DE CANCER TRAITES PAR CHIMIOTHERAPIE
Wassila Benamar, Soumeyya Ghomari
Service d’oncologie médicale. Centre hospitalo-universitaire de Tlemcen.
Faculté de médecine. Laboratoire Toximed université de Tlemcen.
Introduction : Le sujet âgé atteint d’un cancer, développe fréquemment une anémie, elle peut être liée à la maladie elle-même
79
ou être secondaire au traitement. Les produits de chimiothérapie
les plus responsables de cette toxicité sont méthotrexate, les anthracyclines, les nitrosurées, les vincaloides etc. Le défaut de régénération médullaire que caractérise le sujet âgé, peut compliquer
l’hémato-toxicité secondaire à la chimiothérapie. Le traitement de
l’anémie repose sur le traitement symptomatique et préventif.
Matériel et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective, durant le premier trimestre 2016, incluant les patients âgés
de plus de 65 ans, atteints de cancer et traités par chimiothérapie afin de vérifier l’impact du traitement anti cancéreux (la chimiothérapie) sur le taux d’hémoglobine ainsi que l’efficacité des
traitements anti anémiques.
Résultats et discussion : Soixante et un patients ont été colligés. L’âge moyen au diagnostic est de 68 ans [65 -82]. 46 patients étaient atteints d’un cancer localement avancé et/ou
métastatique, mammaire (27%) pulmonaire (15%) et colique
(15%). Après un bilan pré thérapeutique, nous avons diagnostiqué une anémie chez 36% des patients. Dés l’instauration de
la chimiothérapie, nous avons notés dans notre série, une augmentation de la fréquence de l’anémie atteignant 82% des patients, de grade II, entre la 3e ou la 4e cure de chimiothérapie.
Les protocoles utilisés sont à base d’anthracycline (35℅), sels
de platine (18℅). Une supplémentation ferrique a été proposée
chez tous nos patients, associé à une transfusion sanguine
chez 15 % de patients. Les facteurs de croissance hématopoïétique ont été indiqués chez 40% des patients avec une
amélioration des taux d’hémoglobine.
Conclusion : Pour limiter la fréquence de l’anémie, il faut veiller
à avoir une alimentation saine et équilibrée. Le traitement standard repose sur la transfusion sanguine iso groupe iso rhésus
en cas d’anémie mal tolérée en plus des traitements médicamenteux qui stimulent la production de globules rouges.
STRATEGIE DE MAINTENANCE DANS LE CCRM.
NOTRE EXPERIENCE
M. Beninal, N. Bacha, S. Belhadef, H. Mahfouf
Contexte : Le cancer colorectal métastatique est un cancer avec
un taux élevé de mortalité, la prise en charge des métastases
non résécables a considérablement changé avec l’utilisation des
drogues de chimiothérapie associé à la thérapie ciblée comme
les anti-angiogénique (bévacizumab) dans l’induction et la maintenance avec ou sans fluoropyrimidine dont beaucoup d’études
ont démontré son efficacité dans l’amélioration du PFS et OS.
Méthodes : Etude épidémiologique rétrospective du traitement
de maintenance après 1re ligne incluant 47 patients de CCRm,
ayant reçu 06 mois de CAPOX-BEVA+/- Ac zolidronique (si métastase osseuse) comme TRT de 1 ère ligne indépendamment
du statut RAS, traités et surveillés au niveau du service d’oncologie médicale de Rouïba.
Buts : PFS et OS
Résultats : Au total, 47 patients avec CCRm ont été enregistré
dans une période de 4 ans dans le service d’oncologie médicale de Rouiba, Sex-ratio= 1,35 (prédominance masculine), la
médiane d’âge 57,5 ans, les circonstances de découverte de la
maladie ; réctorragie 34%, trouble du transit 24%, obstruction intestinale 22%, DLR abdominale 20%.Statut RAS ; WT 34% MT
38% non fait 28%. 58% des patients ont bénéficié d’une chirurgie ciblant la Tm primitive, 27% d’une chirurgie en urgence (péritonite, occlusion), le site métastatique le plus fréquent est le
foie 42%. 32 patients ont reçu une maintenance âpres stabilisation de la maladie ou âpres une réponse à la 1re ligne
(CAPOX-BEVA), on a eu recours à deux armes : Arme 1= 63%
des patients ont reçu CAP-BEVA (PFS=23,25 OS=31,1 mois).
Arme 2= 37% sous surveillance (PFS=17,5 OS=37 mois). Toxicité : Arme 1= hypertension, protéinurie, thrombocytopénie.
Arme 2= sans toxicité.
Conclusion : Le traitement de maintenance est une très bonne
alternative qui pourrait garder la maladie sous control sans l’intensité d’un traitement complet et afin de retarder la progression, améliorer la survie tout en évitant la toxicité cumulative et
le plus important améliorer la qualité de vie des patients.
80
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
MECANISME D´ACTION DES ANTI-PD1
A. Benmerzouk*, A. Bensehamdi*, H. Boukhecham*,
S. Ghoubiche*- A. Bensalem**
*SOM EPH Ibn Sina OEB
** SOM EH Didouche Mourad Constantine.
Le récepteur PD-1 (programmed-death-1) est un récepteur inhibiteur des cellules T qui interagit directement avec les ligands présents dans les tissus périphériques et les cellules tumorales, PD-L1
et PD-L2 (programmed-death ligand-1/2), empêchant l’activité cytotoxique de la cellule T. Cette interaction se produit dans la phase
effectrice de la réponse immunitaire. Comme le CTL4-a, le PD-1
appartient à la super famille des CD28. Mais contrairement à lui, il
n’est pas exprimé que par les cellules T, mais aussi par les cellules
B et différentes cellules myéloïdes. Il se fixe à son ligand, le PD-L1,
présent à la surface des APC. Comme le CTL-4, le PD-1 activé
par son ligand PD-L1 réduit l’activation des cellules T. Certaines
cellules cancéreuses expriment à leur surface le PD-L1, probablement pour réduire la réaction immunitaire à leur encontre. Différentes molécules sont en cours de développement pour bloquer
l’interaction PD-1/PD-L1, certaines sont des anticorps monoclonaux anti PD-1, d’autres des anticorps monoclonaux anti PD-L1.
DIFFICULTÉS DIAGNOSTIQUES ET PRISE EN
CHARGE DES PHÉOCHROMOCYTOMES MALINS
A. Djemaa1, K. Benmohammed1, S. Khensal1, H. Benaamoune2,
L. Beddar3, Chirouf4, A. Lezzar
1- Service Endocrinologie CHU Constantine
2- Service de Chirurgie A, CHU Constantine
3- Service d’Anatomie Pathologique, CHU Constantine
4- Service Oncologie CHU Constantine
Les phéochromocytomes sont des tumeurs neuroendocrines issues des cellules chromaffines de la médullo-surrénale et sécrétant des catécholamines. Bien que rares, représentant 1/100
000 à 500 000 habitants, ils doivent être dépistés car ils constituent une cause curable de l’hypertension artérielle, peuvent
être mortels à l’occasion d’un pic hypertensif, et sont malins
dans 15% des cas. Toutefois, le diagnostic histologique de malignité est très difficile. Seule la découverte d’une extension locorégionale, de métastases à distance dans des tissus non
chromaffines (foie, os) peuvent affirmer la malignité. Le pronostic en est alors sévère. La survie à 5 ans avec des tumeurs
malignes est d’environ 50%.
Le traitement de première intention est chirurgical, même avec des
métastases, dans le but est d’éliminer le maximum de tissu fonctionnel actif. D’autres options anti tumorales adjuvantes peuvent
être envisagées : le iodoMIBG131, le radiopeptide DOTATOC, la chimio-embolisation ou l’ablation par radiofréquence des métastases
hépatiques, la radiothérapie externe, la chimiothérapie CVD (cyclophosphamide, vincristine et dacarbazine) et l’inhibiteur de la tyrosine kinase (sunitinib). Nous vous rapportons les cas de 3
patientes présentant un phéochromocytome malin et illustrant ces
difficultés de diagnostiques et de prise en charge de cette pathologie rare dans notre pays. Elles sont âgées de 45, 35 et 34 ans, hypertendues mal contrôlées mais dont l’HTA n’a jamais été explorée
et la découverte de la masse surrénalienne était dans le cadre de
l’exploration de douleurs abdominales. Des métastases d’emblée
hépatique, confirmée par l’étude histologique, ont été retrouvées
chez une patiente. Dans les deux autres cas, il n’existait pas de métastases rendant litigieux le diagnostic de malignité. Cependant une
récidive post opératoire locorégionale a été notée chez une de ces
2 patientes confirmant ainsi ce diagnostic. Aucun complément thérapeutique n’a été proposé pour ces patientes devant la non disponibilité des produits efficaces en Algérie, en dehors de la
chimiothérapie CVD tentée chez la patiente présentant des métastases hépatiques avec une efficacité partielle. Les 3 patientes sont
toujours suivies en Endocrinologie avec un recul de 2 ans sous traitement symptomatique de l’HTA. Le diagnostic de malignité du
phéochromocytome étant difficile, le suivi au long court est alors nécessaire afin de dépister des récidives locorégionales et des métastases. Cependant, la plupart des traitements efficaces sont
onéreux et ne sont pas disponibles dans notre pays compliquant
ainsi la prise en charge de cette pathologie rare.
ASPECTS EPIDEMIOCLINIQUES, THERAPEUTIQUES
ET PRONOSTIQUES DU CANCER DU SEIN TRIPLE
NEGATIF NON METASTATIQUES.
M. Benmouhoub, F. Yahlali, M.A Zoubiri, R. Yaici, A. Bounedjar
Service d’oncologie médicale hôpital Frantz Fanon CHU Blida.
Introduction : Les cancers du sein triple-négatifs (CSTPN), représentent 15 à 20% des cancers du sein. Maladie agressive
avec un taux élevé de métastases à distance précoces et de
pronostic défavorable. Le but de notre étude est de rapporter
les particularités épidémiologiques, histologiques, cliniques et
thérapeutiques de tous les CSTPN non métastatiques pris en
charge dans notre service.
Matériels et méthodes : Nous avons revu rétrospectivement 26
cas de CSTN (stade I, II, III. RE 0% RP 0% et HER2 score 0 ou
non amplifié après FISH) colligés au service d’oncologie médicale entre septembre 2014 et aout 2016, les caractéristiques
épidémiologiques, clinico-pathologiques et thérapeutiques ont
été analysées.
Résultats : Les CSTPN représentent 13.6 % (26 patientes) de
l’ensemble des cas, l’âge moyen est de 48.5 ans (28-79), 5 patientes (19.23%) ont moins de 35 ans (âge médian 33 ans), 21
patientes ont plus de 35 ans (âge médian 52.2 ans). 16 patientes (61.53%) sont en pré ménopause, 15 patientes (57.7%)
présentent des antécédents familiaux de néoplasie, le délai
moyen de consultation est de 9.3 mois. Sur le plan histologique :
le carcinome canalaire infiltrant est le plus prédominant 69.2%
(n=18), la taille tumorale moyenne est de 35 mm, 11.5% (n =3)
moins de 20 mm. L’envahissement ganglionnaire est observé
chez 15 patientes (57.7%). Le grade SBR est de III chez 14 patientes (53.8%) et de II chez 12 patientes (46.1%). Dans notre
série les patientes âgées de plus de 35 ans sont diagnostiquées
à un stade plus avancé, avec un envahissement ganglionnaire
plus important que les patientes âgées de moins de 35 ans.
Sur un suivi de 23 mois, une chimiothérapie adjuvante a été administrée chez 24 patientes (92.3%), 2 (7.7%) patientes ont reçu
une chimiothérapie néo adjuvante. Les rechutes : 8 (30.7%) patientes ont présenté une rechute à distance, et 2 (7.7%) récidives locale, dans un délai moyen de 7.62 mois (1-26).
Conclusion : Cette série met en évidence la rareté des cancers
du sein triple négatif, tumeurs plus fréquentes chez des femmes
jeunes de moins de 50 ans, elles sont de plus grande taille, très
agressives avec un pronostic péjoratif.
CARCINOME PARATHYROÏDIEN.
A PROPOS D’UN CAS
S. Bensalem, C. Guettari, M. Boumaaza, S. Boudaira, A. Zaioua
Introduction : Le cancer parathyroïdien est une tumeur rare, représente moins de 0,0005% des tumeurs.
Observation : Nous rapportons le cas de notre patiente L.N, âgée
de 55 ans, admise pour l’exploration et la prise en charge d’hyperparathyroïdie primaire avec hypercalcémie (PTH à X la normale, Calcémie a 144 ng/l. L’échographie cervicale montre un
nodule latéro-trachéal droit, bien limité avec présence de
quelques micro-calcifications. Ce nodule mesure 40 X 18 X 16
mm. La patiente a été opérée et a bénéficié d’une adénectomie.
L’anatomopathologie a retenu le diagnostic de carcinome parathyroïdien de type papillaire ; confirmé par l’immunohistochimie.
Discussion et conclusion : Le carcinome parathyroïdien pose une
grande difficulté diagnostique et thérapeutique ; d’une part du fait
de sa rareté, et d’autre part de la pauvreté de son tableau clinique. Son traitement curatif est l’exérèse chirurgicale complète.
ANATOMIE DU COL DE L’UTERUS ET SES
LYMPHATIQUES
Boukabache Leila1, Boulacel Abdelhamid1, Lacheheub F/Zohra2,
Benleghib Nacira1, Amrane C/Yasmina1, Boudine Leila1
Laboratoire d’Anatomie Humaine CHU Constantine1,
Service de Radiologie CHU Constantine2
Le col de l’utérus est la partie basse et étroite de l’utérus sur laquelle s’insère le vagin. On distingue au col utérin trois parties ;
une partie supra-vaginale en continuité avec le corps de l’utérus
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
appelée endocol ou canal endocervical. Une partie d’insertion
vaginale. Et enfin une partie basse intra-vaginale appelée exocol visible à l’œil nu lors de l’examen gynécologique. À la limite
de l’endocol et de l’exocol, se trouve la zone de jonction. C’est
à ce niveau que prennent naissance la plupart des cancers.
Le col de l’utérus est entièrement recouvert d’une muqueuse, composée d’un tissu de surface appelé épithélium et d’un tissu conjonctif en profondeur. Au niveau de l’endocol, l’épithélium contient des
glandes qui produisent un mucus, l’épithélium est dit glandulaire.
Au niveau de l’exocol, l’épithélium est semblable à celui de l’épiderme de la peau il est dit malpighien. La plupart des cancers du col
de l’utérus naissent au niveau de l’épithélium ; ce sont des carcinomes. Ils se développent soit à partir de l’épithélium malpighien
de l’exocol et sont qualifiés de carcinomes épidermoïdes, soit à partir de l’épithélium glandulaire de l’endocol, ce sont des adénocarcinomes. Le drainage lymphatique du col est assuré par les ganglions
supérieurs et moyens des chaines, moyenne et médiale appartenant aux lymphonœuds iliaques externes.
Le cancer du col de l’utérus est la deuxième forme la plus fréquente de cancer chez les femmes après le cancer du sein. Son
traitement est pluridisciplinaire, le traitement chirurgical occupe
une place prépondérante reposant le plus souvent sur une hystérectomie élargie et une lymphadénectomie pelvienne d’où
l’objectif de notre travail.
Mots clés : utérus, col utérin, lymphonœuds
ANATOMIE DES LYMPHATIQUES DU MEMBRE
SUPERIEUR ET PATHOLOGIES CANCEREUSES
Boulacel Abdelhamid1, Boukabache Leila1, Lecheheub F/Zohra2,
Benleghib Nacira1, Amrane C/Yasmina1, Boudine Leila1
Laboratoire d’Anatomie Humaine CHU Constantine1,
Service d’Imagerie Médicale CHU Constantine2
Les ganglions lymphatiques du membre supérieur se trouvent
pour la plupart dans le creux axillaire. Ils reçoivent tous les lymphatiques du membre supérieur dont ils représentent l’aboutissement final. Ils reçoivent également ceux de l’épaule, des
parties molles de la paroi antérolatérale du thorax, de la plèvre
pariétale, de la peau et des muscles de la partie sus ombilicale
de la paroi abdominale. Une bonne connaissance de l’anatomie du système lymphatique du membre supérieur et essentiellement du creux axillaire est exigée pour un curage
ganglionnaire efficient évitant ainsi les métastases.
Mots clés : système lymphatique ; ganglions lymphatiques ; creux axillaire.
TUMEUR DE MERKEL A LOCALISATION FACIALE. A
PROPOS D’UN CAS ET REVUE DE LA LITTERATURE
K. Boulemkahel ; M. Chergui ; El. Khemili ; M. Habbi
Service de chirurgie maxillo-faciale de l’HMRUO
Le carcinome à cellules de Merkel (CCM) est une tumeur neuroendocrine cutanée rare, survenant principalement chez les
sujets âgés ; caractérisée par une évolution agressive avec un
fort taux de récidive ainsi qu’une évolution ganglionnaire régionale et un risque de métastases à distance. Elle affecte essentiellement la population à peau claire sans prédominance de
sexe. L’exposition aux ultraviolets est le principal facteur étiologique du CCM et celui-ci survient le plus souvent sur les zones
photo-exposées en particulier l’extrémité cervicocéphalique [1]
Le CCM se présente cliniquement comme un nodule dur, érythémateux puis violacé, de croissance rapide, localisé le plus
souvent sur les extrémités. Le diagnostic est établi sur l’aspect
histologique complété par l’immunohistochimie qui retrouve la
présence de marqueurs neuroendocrines. Le stade de la maladie a des implications pronostiques et conditionne la prise en
charge thérapeutique ; la présence d’un envahissement ganglionnaire régional est le seul critère pronostique en termes de
survie et de survenue de métastases à distance. Nous présentons le cas d’une patiente âgée de 89 ans de sexe féminin, de
type caucasien ; qui a présenté un processus bourgeonnant de
la joue gauche faisant 6 cm dans son plus grand axe étendu
aux régions orbitaire, parotidienne, et cervicale, recouvert d’une
peau de coloration violacée. L’examen tomodensitométrique
81
ayant conclu à une masse infiltrant les parties molles de la joue
sans effraction de la muqueuse jugale ni la peau de recouvrement avec présence des ganglions cervicaux satellites. La recherche de métastases à distance était négative. La tumeur
étant classée au stade III selon l’UICC. Une biopsie avec examen immun histochimique de la pièce a conclu à un carcinome
à cellules neuroendocrine cutanée. A travers cette observation,
nous soulignons les difficultés à établir un diagnostic histologique adéquat d’une tumeur de Merkel et les problèmes de
prise en charge tant médicale que chirurgicale ; En raison de la
rareté de cette tumeur, les modalités thérapeutiques ne sont
pas codifiées et font encore l’objet de controverse.
LES CARCINOMES DE LA PYRAMIDE NASALE.
PROBLEMATIQUE ET PRISE EN CHARGE.
K. Boulemkahel ; M. Chergui ; El. Khemili ; M. Habbi.
Les lésions nasales d’origine carcinomateuses, nécessitent un
contrôle histologique des berges latérales et profondes suite à leur
exérèse ; obligeant très souvent le chirurgien à différer la reconstruction dont l’exérèse est souvent source de mutilations Nasales
défigurantes. Le chirurgien est souvent confronté à un double
souci, celui de pratiquer à la fois dans un premier temps un geste
carcinologique et secondairement réparateur, fonctionnel et esthétique. Les interventions de chirurgie reconstructrice en trois
plans ont été améliorées de façon majeure, ajoutant une dimension esthétique indispensable. Nous présentons notre expérience
dans ce domaine en sélectionnant les patients reçu dans notre
service pour des récidives locales de carcinomes de la pyramide
nasale qui ont posé souvent un problème de prise en charge chirurgicale car le geste devenant de plus en plus mutilant. Nous essayons à travers ce modeste travail de présenter une prise en
charge la plus adaptée en décrivant les points clés du processus
opératoire, gage du succès thérapeutique et esthétique.
LE CANCER DU SEIN CHEZ L’HOMME.
A PROPOS DE DEUX CAS
S. Boussafsaf, Y. Nacereddine, K. Madani, M. Zarat, T. Saib
Service de chirurgie oncologique, centre anti cancer de Sétif
Première pathologie maligne chez la femme, le cancer du sein est
une entité rare chez l’homme. De diagnostic souvent tardif, rendant le pronostic plus sombre. Sa prise en charge thérapeutique
est identique à celle de la femme. Dans ce travail nous exposerons deux cas de cancer du sein chez l’homme, tout on mettant
l’accent sur leurs particularités cliniques et thérapeutiques.
LA REUNION DE CONCERTATION PLURIDISCIPLINAIRE DE CANCEROLOGIE DIGESTIVE BLIDA.
BILAN D’ACTIVITE (2014 AU 2016), DEJA DEUX ANS
C. Chaouche1 ; M.A. Zoubiri1 ; F. Yahlali1 ; N. Akeb2 ; F. Hadjhamou3
; N.Boudfer3 ; Boudoukha4 ; Elhachemi5 ; K. Bendjabar2 ; Haoui4 ;
E.M Siahmed2 ; W. Ouahioune3 ; K. Boualga4 ; A. Bounedjar1
1. Service d’Oncologie Médicale –Hôpital Frantz Fanon, CHU Blida.
2. Service de Chirurgie Générale –Hôpital Frantz Fanon, CHU Blida.
3. Service d’Anatomopathologie –Hôpital Frantz Fanon, CHU Blida
4. Service de Radiothérapie – Centre Anti-cancer, CHU Blida.
5. Service de Chirurgie Générale – Hôpital de Douéra, CHU Douéra.
Introduction : Objectif de ce travail :
- Présentation de la RCP de cancérologie digestive du CHU de
Blida. Evaluation des activités au sein de la RCP de cancérologie digestive. Exposer les difficultés, insuffisances, et les points
faibles du comité, et essayer de proposer des solutions.
Matériel et méthodes : Nous avons procédé à l’analyse des données des cas discutés lors des réunions de concertations pluridisciplinaires de cancérologie digestive du CHU de Blida, à partir
du registre de la RCP. Pour chaque patient discuté, une fiche de
renseignement est remplie au préalable, portant les données relatives à son état civil (nom, prénom, sexe, âge, adresse,..), sa
pathologie (antécédents médico-chirurgicaux, localisation tumorale, histologie, classification TNM,..), et relatives aux problèmes
posés (diagnostique, de prise en charge et stratégie thérapeutique, et pronostic). La décision prise de façon collégiale par l’en-
82
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
semble du comité est ensuite inscrite sur le registre des réunions
et sur la fiche, cette dernière est classée dans le dossier médical
du patient. Le médecin traitant sera chargé de transmettre et expliquer cette décision au patient et ses parents.
Résultats : La réunion de concertation pluridisciplinaire de cancérologie digestive a été instaurée en septembre 2014. Elle regroupe
toutes les disciplines impliquées dans la prise en charge des cancers digestifs, à savoir : chirurgie viscérale digestive, oncologie
médicale, radiothérapie, et l’anatomopathologie. Chaque spécialité est représentée par deux (2) praticiens référents. Toutefois une
insuffisance est à déplorer, l’absence d’un médecin référent en radiodiagnostic. La tenue de ce comité est bimensuelle, et son caractère hebdomadaire sera probable pour l’année 2017. De sa
date de création (Septembre 2014) jusqu’à Aout 2016 (2 ans
déjà), avec un total de plus 340 dossiers discutés. Le nombre
moyen des dossiers discutés par réunion est de 10,26 [extrêmes
: 4-18]. Les cancers colorectaux représentent la pathologie la plus
discutée avec un pourcentage de l’ordre de plus de 65%. La quasi
majorité des patients sont métastatiques (STADE IV). La réunion
commence par une revue des anciens dossiers discutés lors des
rendez-vous précédents, afin de vérifier d’abord l’exécution des
conduites prise, puis d’évaluer le degré d’avancement de la prise
en charge. On procèdera par la suite à la discussion des nouveau
cas, où des décisions de redressement de diagnostic, compléments d’exploration, et de stratégie thérapeutique sont prises.
Pour cela des RDV de consultations sont fixés sur place.
Conclusion : Les réunions de concertations pluridisciplinaires
(RCP) regroupent des professionnels de santé de différentes
disciplines dont les compétences sont indispensables pour
prendre une décision accordant aux patients la meilleure prise
en charge en fonction de l’état de la science du moment. Dans
cette optique et dans le but général d’améliorer la qualité des
soins proposés aux patients atteints de la pathologie cancéreuse, cette Réunion de Concertation Pluridisciplinaire de Cancérologie Digestive a été mise en place.
TUMEURS PHYLLODES. A PROPOS D’UN CAS
Dekkoumi A, Belhadj A-Boudjemaa, Bensalem A, Sadouki M,
Bouzid K.
Les tumeurs phyllodes sont des tumeurs fibro-épithéliales, elles
sont le plus souvent bénignes 60% à 70%, les formes bénignes
font parties des sarcomes primitifs des seins. Elles sont rares :
0,3-1 des néoplasies mammaires. Aucun signe pathognomonique
clinico-radiologique, le diagnostique est histologique et le statut
hormonal constitue une particularité de ces tumeurs. Le pic de fréquence est entre 35 et 55 ans. Le traitement est chirurgical, la radiothérapie dans certaines indications et la chimiothérapie sera
proposée à des fins palliatives. Elles récidivent localement dans
20% à 30%. Elles donnent des métastases dans 10% des cas.
TUMEUR CEREBRALE PRIMITIVE.
A PROPOS D’UN CAS
Dekkoumi A, Belhadj A, Boudjemaa, Bensalem A, Sadouki M,
Bouzid K.
Elles sont relativement rares 2%des cancers. Les gliomes les
plus fréquents des tumeurs cérébrales primitives de l’adulte.
Source d’un handicap et de mortalité : Pc sombre. Le traitement
repose sur l’association de chirurgie et de radiothérapie ; la chimiothérapie joue un rôle croissant. Nous rapportons un cas clinique d’un sujet jeune qui a été traité pour une tumeur cérébrale
primitive (glioblastome).
PLAN DIRECTEUR DE VALIDATION DU PROJET
DE REALISATION D’UNE UPCC
S.O. DJERMOUNE
Pour maitriser le projet de centralisation de la préparation en
asepsie des cytotoxiques injectables en milieu hospitalier, nous
nous sommes basés sur la méthodologie de Qualification/Validation d’un projet pharmaceutique (Annexe 15 des EuroGMP)
dans son environnement BPF. En effet, dans la science des procédés, le point d’entrée d’un processus projet est la détermina-
tion des besoins techniques des utilisateurs et des référentiels
pharmaceutiques (BPF, PIC/S, BPP..) permettant de fixer les
objectifs du projet. Le plan directeur de validation est constitué
essentiellement par les procédures générales et opérationnelles
permettant de maitriser le savoir faire technique et organisationnel pour atteindre l’objective «qualité» du projet et assurer la
traçabilité de l’historique du projet de A à Z.
EXIGENCES NORMATIVES ET PHARMACEUTIQUES
POUR LA CONCEPTION DES SALLES BLANCHES
(ZAC) D’UNE UPCC
S.O. DJERMOUNE
Chef de service pharmacie galénique département de pharmacie,
faculté de médecine Université Saad Dahleb Blida 09000 Algérie.
La fabrication des médicaments stériles doit se faire dans des
zones à atmosphère contrôlée (ZAC ou salles blanches). Entrée par des sas réservés (personnel, matériel, substance) ; les
ZAC doivent être maintenues à un niveau de propreté approprié et alimentées en air passé sur des filtres d’efficacité correspondant au niveau de propreté requis. Les opérations de
préparation (accessoires, produits) et de ; remplissage dans des
locaux au sein des ZAC. Leur conception pour avoir un environnement adéquat pour chaque opération doit assurer : la réduction du risque de contamination particulaire ou Microbienne
des produits ou des substances. Afin de satisfaire aux conditions requises «en activité» et de manière à atteindre des niveaux de propreté de l’air «au repos».
TUMEURS ET PSEUDOTUMEURS A CELLULES
GEANTES DE L’OS. ETUDE ANATOMO-CLINIQUE
DE 188 CAS.
N.Echchaoui-Hadji, F. Yassi, A. Lankar
Laboratoire central d’anatomie pathologique, CHU Annaba, 23000, Algérie.
Introduction : Les tumeurs et pseudotumeurs à cellules géantes
de l’os constituent un groupe hétérogène de lésions bénignes et
malignes d’évolution et de pronostic très variables d’où la nécessité d’un diagnostic précis. Celui-ci repose non seulement
sur l’histologie mais également sur l’ensemble des données cliniques et radiologiques.
Objectifs : Répertorier toutes les lésions à cellules géantes, préciser les caractéristiques cliniques, radiologiques et morphologiques propres à chacune d’elles.
Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude multicentrique qui a porté sur 188 tumeurs et pseudotumeurs à cellules
géantes des os provenant des services d’Orthopédie des CHU
d’Annaba, de Constantine, de Batna, de Bejaia et des structures
privées de voisinage. Il s’agit d’une étude descriptive s’étalant sur
une période de 7 ans avec une étape rétrospective de 5 ans
(2009-2013) et une étape prospective de 2 ans (2014-2015).
Résultats : Notre série comporte 96 femmes et 92 hommes avec
sex-ratio de 0,96.L’âge moyen de nos malades est de 23 ans avec
des extrêmes allant de 4 mois à 75 ans. Le siège le plus commun
est le membre inférieur (59% des cas) suivi par le membre supérieur. La douleur et la tuméfaction sont les signes révélateurs, rarement une fracture pathologique. Les examens d’imagerie basés
sur la radiographie standard couplée à la tomodensitométrie ou à
l’IRM ont été réalisés chez 100% de nos malades et dans tous les
cas ont montré une image lytique avec ou sans fracture. Nos tumeurs sont bénignes dans les deux tiers des cas (67%) et malignes dans le tiers restant (33%). Les tumeurs bénignes sont
dominées par la TCG qui représente 24% des cas, suivie par le
kyste osseux anévrysmal, le fibrome non ossifiant, le kyste osseux essentiel, la dysplasie fibreuse, le chondroblastome, l’ostéome ostéoide et l’ostéoblastome. Les tumeurs malignes sont
presque toutes des ostéosarcomes (60 cas soit 97% des cas).
Conclusion : Les tumeurs et pseudotumeurs à cellules géantes
de l’os sont très hétérogènes, souvent bénignes. Leur diagnostic repose sur une bonne connaissance du dossier clinique et radiologique. D’où la nécessité d’une étroite collaboration entre
les différents acteurs, le chirurgien orthopédiste, le radiologue et
le pathologiste.
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
CYSTADECARCINOME MUCINEUX DU SEIN : A
PROPOS D’UN CAS
W.GAIS
EPH Sidi Ghilès
Le cystadénocarcinome mucineux primaire est une tumeur du
sein très rare. Ces tumeurs posent un problème de diagnostic
différentiel, sur le plan histologique avec, le carcinome colloïde
ou mucineux du sein et les métastases mammaires des cancers pancréatiques et ovariens.
Objectif : Définir et distinguer cette entité pathologique rare des autres cancers mammaires primitifs et secondaires à travers notre
cas clinique d’une femme âgée de 40 ans et discuter leurs caractéristiques histologiques, immunohistochimiques et radiologiques
ainsi que les diagnostics différentiels.
LE LÉIOMYOSARCOME DU REIN.
A PROPOS D’UN CAS
W.GAIS
EPH Sidi Ghilès
Les sarcomes primitifs du rein sont exceptionnels, ils représentent 1 à 3% des tumeurs du rein chez l’adulte. Leur pronostic est
habituellement sombre marqué par la survenue de récidive.
Nous rapportons un cas d’un léiomyosarcome primitif du rein
chez une patiente de 34 ans, découvert à l’occasion de douleurs lombaires et d’hématurie. Le traitement a consisté en une
néphrectomie radicale. Six mois après, la patiente s’est présentée avec atteinte du rein controlatérale et des micronodules
pulmonaire. Notre objectif est de discuter les différentes décisions thérapeutiques chez cette patiente.
LE SYNDROME FACIO-CUTANEO-SQUELETRIQUE,
UN SYNDROME DE PREDISPOSITION DES TUMEURS MALIGNES.
Razika Ghenam, MO. Belaloui, MS. Boussouf
Service de chirurgie pédiatrique. EHS SidiMabrouk. Constantine.
Le syndrome de Costello ou syndrome facio-cutanéo-squelettique
est une anomalie rare qui se révèle dans les premiers mois de la vie.
Elle est d’origine génétique de transmission autosomique dominante. Sa prévalence est inconnue, mais environ 250 cas ont été
rapportés dans la littérature. Les principaux signes du syndrome sont
une dysmorphie faciale caractéristique, un retard mental, un retard
de croissance, une malformation cardiaque et des papillomes périorificiels. Ce syndrome prédispose au développement de tumeurs
malignes. Le diagnostic repose sur la clinique (facies particulier),
l’évolution de la maladie et la recherche de mutations de novo
dans l’oncogène de la famille Ras, HRAS par séquençage localisé
en 11p15.5. Il n’existe pas de traitement spécifique du syndrome de
Costello et le pronostic repose sur la sévérité de la cardiopathie et
de la survenue de tumeurs malignes. Nous rapportons le cas d’un
nourrisson âgé de 22 mois qui présente un neuroblastome surrénalien gauche métastatique associé à des signes cliniques du syndrome de Costello. Nous montrons à travers cette observation l’intérêt du diagnostic précoce et le dépistage des tumeurs.
REUNION DE CONCERTATION PLURIDISCIPLINAIRE EN ONCO-UROLOGIE : DEJA DEUX ANS. EXPERIENCE DU SERVICE DU CHU BLIDA ET DU CAC
A. GheribiI , C. Chaouche , F. Yahlali , Djabari ,
Baghdad(2), Belharat(3), Khelifa(3), S.Rili(4), N. Aksil(4), Abbas(4),
Ouldarbi(2), Ouahioune(3), K. Boualga(4), A. Bounedjar(1)
(1)
(1)
(1)
1. Service d’oncologie médicale – CHU Blida.
2. Service d’urologie – CHU de Blida.
3. Service d’anatomie pathologique – CHU de Blida.
4. Service de Radiothérapie – CAC de Blida.
(2)
Introduction : Les réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP)
regroupent des professionnels de santé de différentes disciplines
dont les compétences sont indispensables pour prendre une décision accordant aux patients la meilleure prise en charge, elle constitue un lieu de décision thérapeutique mai aussi un lieu d’échange
des valeurs pédagogiques entre professionnels.
Matériel et méthodes : La RCP réunie de façon mensuelle urologues,
83
oncologues médicaux, radiothérapeutes et anatomopathologistes
et a permis l’étude de quarante septe (47) dossiers sur une période
allant du mois d’octobre 2014 au mois de septembre 2016.
Résultats : Répartition des dossiers : La première localisation en fréquence est la vessie avec un pourcentage de (46,8%) puis en
deuxième position le cancer de la prostate (38,29) puis voies excrétrices (6,3%) rein et testicule (2,12%) chacune, autre (4,25%).
Décision thérapeutique : Vessie : la chirurgie faite chez 36.36%, la
chimiothérapie néo-adjuvante 22.72%, la chimiothérapie palliative
18.18%, la radiothérapie 13.63% et la chimio endovésicale 9.09%.
Prostate : chimiothérapie 45.45%, la chirurgie et la radiothérapie à
fréquence égale de 27.27%.
Analyses : La répartition des dossiers présentés en RCP est hétérogène avec une prédominance des cancers de vessie suivie
de prostate, voies excrétrices, rein testicule et autre. Pour la décision thérapeutique concernant le cancer de vessie la chirurgie
est la première en fréquence ; Les résections endoscopiques
représentent l’indication de choix pour les tumeurs superficielle.
Instillation endovésicale indiquée pour pt1. Pour le cancer de la
prostate la chimiothérapie palliative est la décision la plus fréquente, après échappement hormonal.
Conclusion : En oncologie, la RCP s’impose pour la prise de décision thérapeutique, elle constitue un élément important pour le plan
national anti-cancer en Algérie afin d’améliorer la prise en charge des
malades et d’une autre part elle permet une actualisation des
connaissances pour cela des mises au point ont été fait : sur cancer
de la prostate, de la vessie, les lésions précancéreuses du cancer
de la prostate avec une fréquence tous les trois mois. La perspective est l’établissement de référentiel national, augmenter la fréquence des RCP qui deviendra bimensuelle, résoudre le manque de
radiologues et veiller à respecter les critères de qualité de ces RCP.
SARCOME DU STROMA ENDOMETRIAL DE HAUT
GRADE UTERIN : A PROPOS D’UN CAS CLINIQUE
B. Gouacem, S. Adjmi, M. Sadouki
Service d’oncologie médicale/HCA.
Le sarcome du stroma endométrial (SSE) est une entité histologique rare, ne représentant que 1 à 2% des tumeurs malignes de
l’endomètre, il touche les femmes entre 39 et 58 ans, L’étude histologique suffit pour faire le diagnostic positif. Dans certains cas,
une étude immunohistochimique reposant sur le CD10 et les récepteurs hormonaux est nécessaire pour confirmer le diagnostic.
Le diagnostic différentiel se fait avec le léiomysarcome et l’adénosarcome, Le traitement est chirurgical reposant sur l’hystérectomie
totale avec annexectomie bilatérale associé à la radiothérapie. Et
à la chimiothérapie en cas de maladie métastatique. Le taux de récidive est élevé, estimé à 50% dans certaines séries.
Observation : une femme de 52 ans, était hospitalisée pour
prise en charge d’un sarcome stromal de haut grade de l’endomètre en carcinose péritonéale et métastase hépatique.
Mots-clés : Sarcome stromal de haut grade. Endomètre. Métastase
TEST GENETIQUE BRCA1 ET BRCA2 DANS NOTRE
LABORATOIRE : REALITES ET PERSPECTIVES
N. Habak1, A.Ladjeroud2, N. Zeraoulia1, M. Aouaitia1, H. Boumaza1,
M. Aït Abdallah1, A. Chikouche1, K. Bouzid2, L. Griene.1
1. Laboratoire de biochimie et génétique moléculaire, Université Alger 1.
Laboratoire d’Hormonologie, Centre Pierre et Marie Curie - Alger.
2. Service d’oncologie médicale. Centre Pierre et Marie Curie - Alger.
Introduction : Le développement des connaissances en génétique
a permis de caractériser, deux gènes majeurs de prédisposition
aux cancers du sein et/ou de l’ovaire, les gènes BRCA1 et
BRCA2, dont les mutations délétères confèrent un risque tumoral
très élevé. Une recherche de mutation de ces gènes est réalisée chez les individus présentant une histoire personnelle
et/ou familiale de cancer du sein et de l’ovaire, évocatrice d’une
prédisposition génétique. Cette prédisposition héréditaire est transmisse selon un mode autosomique dominant. L’estimation de la
prévalence et de la pénétrance des mutations BRCA1/2 est très
variable selon les populations étudiées, mais aussi les stratégies
d’étude et la sensibilité des méthodes de détection des mutations.
84
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Objectifs : Notre travail a pour objectifs de décrire notre approche génétique dans le cancer du sein et ou de l’ovaire et
d’établir le bilan de l’analyse moléculaire des gènes BRCA1 et
BRCA2 réalisées dans notre laboratoire au cours de la période
Mars 2015 - Mai 2016.
Matériels et méthodes : Notre cohorte comporte 200 patients
provenant des services d’oncologie, de chirurgie et de sénologie du centre Pierre et Marie Curie, mais aussi d’Oran. L’analyse
complète des gènes BRCA1 et BRCA2 a été réalisée pour 49
patients (45 Femmes / 4 Hommes). Le reste des prélèvements
est en cours d’exploration. Notre démarche repose sur :
- des critères de sélection au test génétique grâce à la reconstruction de l’arbre généalogique (histoire familiale).
- le premier test génétique effectué dans la famille est réalisé
chez le cas index pour lequel la probabilité d’identifier une mutation BRCA1/2 est la plus élevée.
- Un consentement éclairé est établi, signé par le patient et le
médecin traitant ;
- Un prélèvement sanguin est réalisé sur deux tubes EDTA ;
- L’ADN est extrait par la méthode salting out. Les différents amplicons (PCR) purifiés, contrôlés par électrophorèse sur gel
d’agarose, puis soumis à une réaction de séquence (Sanger)
sont analysés sur séquenceur (Applied 3130).
Résultats : Nous avons identifiés 5 mutations délétères différentes
dans BRCA1 et 3 mutations différentes dans BRCA2. Le taux de
mutation retrouvé dans notre série est de 51% (25 cas /49 cas).
Ce taux est de 40.8% dans BRCA1 (20 cas /49 cas) et de 10.2%
dans BRCA2 (5 cas/49 cas) dans BRCA1.
- 2 mutations délétères ont été décrites dans d’autres populations :
_ c.798_799 delTT, p.Ser 267 Lys fsx 19 (exon 11) mutation identifiée dans 8 familles algériennes et qui est également retrouvée dans
les familles Tunisiennes et marocaines (Urhammer et all 2008).
_ c.211 A˃G, p.Arg 91 Gly mutation identifiée dans une famille
algérienne est décrite comme mutation fondatrice en Espagne
(Vega et all 2001).
- c.83_84 delTG, p.leu 28 Arg fsx 12 (exon 3) retrouvées dans
7 familles indépendantes mais qui sont toutes originaires du
nord d’Algérie.
- c.140 G>C ; p.Cyst 47Tyr (exon 5), retrouvée dans un cancer
du sein chez une femme jeune âgée de 23 ans
- c.800C>G ; p.Ser267X (exon11), retrouvée dans 3 cas dans
BRCA2 :
- c.5645 C >A ; p.Ser1882X (exon11), retrouvée dans 1 cas ;
- c. 5722_5723 del CT ; p.Leu1908Argfsx2 (exon11), retrouvée
dans 1 cas.
- c.6841+78 del AATTAA (exon 11) retrouvée dans 3 cas, dont
un homme.
- 6 variants de signification inconnue UVs ont éte identifiés (12.2%) ;
- Un nouvel UV c.803A˃G ; p Asn 268 Ser; qui n’est pas décrit
dans la base de données, a été identifié
Conclusion : L’analyse génétique par séquençage directe est très longue
; il faut au minimum une année pour rendre un résultat pour la recherche
des mutations ponctuelles dans BRCA1 et BRCA2. La connaissance
du test génétique a un impact sur les apparentés, ce test permet de
rassurer les non porteurs de la mutation familiale, et de préconiser une
prise en charge personnalisée aux porteurs de la mutation. Cependant, Il existe d’autres gènes impliqués dans cette prédisposition familiale. P53/RAD51/PALB. L’avènement de technologie nouvelles NGS
et les puces ADN permettant l’étude simultanée d’un grand nombre
de gènes impliqués dans le cancer du sein et ou de l’ovaire héréditaire est dans les perspectives de notre laboratoire.
Y A-T’IL UNE RELATION ENTRE L’OBESITE ET
LES TAUX PLASMATIQUES DU PSA
Hamma S.A
, Fergani I , Badib M ,Chergui I , Saidane
A2,Mansouri H1,2, Brahimi4, Maiz4, Brait4, Abadi N1,2,3
1,2,3
1,2
2
1. Laboratoire de Biochimie, CHU BENBADIS, Constantine.
2. Faculté de Médecine, UC3.
3. Laboratoire de Biologie et génétique moléculaire.
4. Service d’urologie, hôpital militaire, Constantine.
2
Introduction et objectifs : L’obésité constitue un problème de santé
publique majeur favorisant la survenue de cancers notamment le can-
cer de la prostate. Des études ont rapporté une diminution significative
du taux de PSA chez les hommes obèses pouvant conduire à un retard de diagnostic d’un cancer de la prostate. Ce constat devrait inciter à une revue à la baisse du seuil du PSA chez les sujets obèses.
L’objectif de notre étude était d’étudier la relation entre les taux plasmatiques du PSA et l’indice de masse corporel chez les sujets de sexe
masculin sains et ceux atteints d’un cancer de la prostate.
Patients et méthodes : Notre étude est de type cas-témoins. Elle
a porté sur 35 patients atteints du cancer de la prostate à différents stades et 37 sujets volontaires sains. Les deux populations ont étaient réparties en trois groupes de corpulence :
normal (IMC <2 5), surpoids (25 ≤ IMC < 30), obésité (IMC ≥
30). Le PSA a été dosé par électro-chimioluminescence (ECLIA)
sur auto-analyseur Cobas.
Résultats : L’âge moyen des patients cancéreux et témoins était de
72 ± 9 ans et 66 ± 11 ans, respectivement. Les moyennes du PSA
total étaient comparables entre les trois groupes aussi bien chez
les hommes sains que les patients cancéreux (1,6 ± 2,3 ng/ml versus 1,1 ± 0,6 ng/ml versus 1,5 ± 1,5 ng/ml ; p=0,382) et (53,9 ± 43,7
ng/ml versus 57,2 ± 44,5 ng/l versus 49,5 ± 39,3 ng/l ; p=0,819) respectivement. Les mêmes résultats ont étaient obtenus avec les taux
plasmatiques de PSA libre. Il n’y avait pas de corrélation entre les
taux plasmatiques du PSA (total et libre) et l’IMC.
Conclusion : Nos résultats sont en faveur de l’absence de relation
entre les taux plasmatiques de PSA et l’obésité aussi bien chez les
hommes sains que ceux porteurs d’un cancer de la prostate.
HE4 : UN BIOMARQUEUR EMERGENT DANS LE
DIAGNOSTIC PRECOCE DU CANCER DE
L’OVAIRE
Fergani I1,2, Hamma S.A 1,2,3, Abadi N1,2,3
1. Laboratoire de Biochimie, CHU Constantine.
2. Faculté de Médecine de Constantine.
3. Laboratoire de Biologie et génétique moléculaire.
Le cancer de l’ovaire est la principale cause de décès par cancer gynécologique chez les femmes dans les pays industrialisés. Selon les
recommandations actuelles, la mesure du marqueur tumoral CA125
reste l’étalon-or dans la gestion du cancer de l’ovaire. Récemment,
le HE4 (Human Epididymal Protein 4) a été proposé comme biomarqueur émergent dans le diagnostic précoce du cancer de l’ovaire
et la discrimination entre les tumeurs bénignes et malignes. HE4 a
d’abord été identifié dans l’épithélium de l’épididyme distal. Cette protéine a été découverte comme étant un inhibiteur de la protéase impliquée dans la maturation du sperme. Plusieurs études ont été réalisées pour étudier si HE4 pourrait ajouter des informations potentiellement utiles à celle de CA125 dans la gestion des patients présentant une masse pelvienne suspecte. Il peut détecter la maladie
à un stade précoce, il permet le suivi de la réponse à la chimiothérapie et d’estimer le pronostic du cancer de l’ovaire. La disponibilité
d’un bon biomarqueur tel que le HE4 pour le diagnostic précoce du
cancer de l’ovaire pourrait réduire les coûts médicaux liés à des procédures de diagnostic plus coûteux. L’objectif de cette revue de littérature consiste à approfondir les connaissances sur la protéine HE4
et à déterminer ce que pourrait apporter le dosage de cette protéine
dans le diagnostic et le suivi du cancer de l’ovaire en vue de l’utilisation de ce biomarqueur au niveau de notre laboratoire.
INTERET DE LA PRISE EN CHARGE DE LA DENUTRITION CHEZ LE CANCEREUX SOUS CHIMIOTHERAPIE
Hannache K, Hannache N, Nadir R, Lallouche M.
Service de Médecine Interne, EH Didouche Mourad-Constantine
Bien que le volet alimentaire soit souvent évoqué comme facteur déclenchant de certains cancers, l’autre volet, celui de la dénutrition observée au cours de beaucoup de cancer est malheureusement souvent occulté. Or justement, un diagnostic précoce et une intervention active peuvent améliorer la qualité de la vie et même par conséquent, l’amélioration de la survie. La dénutrition du patient atteint d’un
cancer peut s’observer avec une fréquente variant entre 30% pour
le cancer du sein et 85% pour le cancer des hautes voies digestives.
La dénutrition protéino-énergétique résulte d’un déséquilibre entre
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
les apports et les besoins protéino-énergétiques de l’organisme. Ce
déséquilibre entraîne des pertes tissulaires ayant des conséquences fonctionnelles délétères. Une perte de poids supérieure à
5 % du poids habituel en un mois, ou supérieure à 10 % du poids
habituel en six mois est considérée comme importante et anormale.
Chez les patients du troisième âge, une dénutrition modérée ou sévère est observée dans 60 % des cas. Parmi les causes souvent incriminées dans cette dénutrition, il faut évoquer d’une part une augmentation des dépenses énergétiques due aux perturbations du fonctionnement des cellules et à l’inflammation induite par la tumeur et
d’autre part une réduction des apports alimentaires en raison des troubles digestifs : anorexie, vomissements et anomalies du goût ou à
de troubles généraux comme l’anémie et les surinfections. La dénutrition peut conduire à une dégradation de l’état général, favorise
la baisse de l’immunité et peut même gêner ou empêcher le traitement. Elle augmente la toxicité des traitements et le risque de complications postopératoires. Elle est souvent associée à une durée
d’hospitalisation plus longue elle peut même être responsable du décès des patients. En prévision d’un état de dénutrition chez un cancéreux, et à fortiori sous chimiothérapie, le patient doit bénéficier d’un
conseil diététique personnalisé par un médecin spécialiste. En plus
d’un régime hyper protidique ainsi préconisée, des suppléments nutritifs sont souvent prescrits. Ces apports en nutriments énergétiques
prescrits normalement par voie entérale mais en cas de nécessité
la voie parentérale est alors indiquée. Enfin, même pendant la maladie, l’activité physique garde une place particulière pour éviter ou
au moins atténuer l’état de dénutrition.
PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE DES CANCERS
A DIDOUCHE MOURAD
C. Hellal, A. Bensalem
Introduction : Le cancer est un problème majeur de santé publique
dans le monde. L’Algérie a connu ces dernières années une augmentation de l’incidence de cette pathologie qui est passée à plus de
130 nouveaux cas pour 100.000 habitants en 2010 et il est prévisible qu’elle va progresser, pouvant atteindre rapidement 50.000 cas.
L’objectif de notre travail est de décrire le profil épidémiologique du
cancer au niveau de l’établissement hospitalier Didouche Mourad.
Méthodes : Les données ont été obtenues à partir du registre du
cancer du service d’Oncologie Médicale de l’établissement hospitalier Didouche Mourad sur une période de 6 mois [depuis le
1er mars 2016 jusqu’au 31 AOUT 2016].
Résultats : Au total, 259 nouveaux cas de cancers ont été enregistrés au niveau de notre établissement durant 6 mois depuis l’inauguration du service, les malades provenaient de 14 wilayas de l’Est
algérien. Le sex-ratio était de 0.81. La médiane d’âge est de 55.2 ans
[15-86]. Les localisations les plus fréquentes sont chez les femmes
: cancer du sein : 48.9 % (n=70), cancer du côlon : 9.7% (n=14),
cancer de l’ovaire : 6.2 % (n=9), cancer du rectum : 5.5% (n=8).
Chez les hommes : cancer du poumon : 17.2% (n=20), cancer de
l’estomac : 12.9% (n=15), cancer du côlon : 12.1% (n=14), cancer
du cavum : 9.4% (n=11), cancer de la prostate : 8.6% (n=10).
Conclusion : Le cancer du sein est de loin le cancer féminin le
plus fréquent ce qui appelle à une mise en place rapide de mesures efficaces pour un dépistage précoce de cette affection.
Alors que chez l’homme le cancer du poumon (lié au tabagisme)
et les cancers digestifs (cancers colorectaux et gastriques) dominent la pathologie cancéreuse.
EVOLUTION DU TRAITEMENT MEDICAL DU CANCER DU CAVUM : DE LA CHIMIOTHERAPIE A L’IMMUNOTHERAPIE
E. Kerboua ; K. Bouzid
Service d’oncologie médicale. Centre Pierre & Marie Curie Alger.
Le cancer du cavum est l’un des plus fréquents cancers des voies
aérodigestives supérieures (VADS) au Maghreb ; son incidence
s’est stabilisée ces dernières années mais reste élevée (5,5
/100.000 habitants chez l’homme et 2,1 chez la femme. Registre
des tumeurs d’Alger 2012). Bien que les stades précoces soient
souvent curables, la plupart des cancers du cavum sont diagnostiqués à un stade avancé et posent un problème thérapeutique
85
majeur. C’est un cancer radio curable et chimio sensible mais les
récidives sont fréquentes malgré une réponse initiale. Plusieurs
protocoles de chimiothérapie sont utilisés dans notre service, de
l’historique méthothrexate, au 5-Fu associé au cisplatyl, puis aux
taxanes et à la gemcitabine. Tout récemment la thérapie ciblée
avec les anti-EGFR (cétuximab et nimotuzumab) vient enrichir l’arsenal thérapeutique, et enfin l’immunothérapie pointe son nez et
s’impose par ces résultats prometteurs. Nous allons dans ce travail détailler les différentes étapes d’évolution du traitement médical du cancer du cavum en Algérie.
REUNION DE CONCERTATION PLURIDISCIPLINAIRE
DE CANCEROLOGIE THORACIQUE DE BLIDA.
BILAN D’ACTIVITE : (2014 – 2016) DEJA DEUX ANS
H. Idir(1) ; R. Benkali(1) ; A. Gheribi(1) ; H. Idir(1) ; M.A. Melzi(1) ;
Hadddad(2) ; Kheloui(2) ; Benoui(3) ; Medjber(3) ; Moussaoui(4) ;
Mahmoudi(4) ; Ouahioune(3) ; Achour(5) ; Saighi (2); Boualgua(4) ;
A. Bounedjar(1).
1. Service d’oncologie médicale – centre hospitalo-universitaire Frantz Fanon
de Blida. 2. Service de pneumologie – EPH Brahim Tirichine de Blida.
3. Service d’anatomie pathologie - centre hospitalo-universitaire Franz Fanon
de Blida. 4. Service de radiothérapie-Etablissement hospitalier spécialisé de
lutte contre le cancer de Blida. 5. Service de chirurgie thoracique -centre hospitalo-universitaire Lamine Debaghine de Bab El Oued.
Introduction : La réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP)
regroupent des professionnels de santé de différentes disciplines
dont les compétence sont indispensables afin de prendre une décision accordant aux patients la meilleur prise en charge.
Objectif : Evaluation de l’activité du comité multidisciplinaire de
cancérologie thoracique de Blida entre 2014 et 2016.
Matériel et méthodes : Etudes rétrospective des dossiers des
patients discutés lors des réunions du comité multidisciplinaire
de cancérologie thoracique de Blida, entre 2014 et 2016.
Résultats : La RCP de cancérologie thoracique de Blida a été créé
le 1er mars 2015 ; c’est une réunion mensuelle regroupant différents médecins spécialistes : oncologues médicaux ; radiothérapeutes ; pneumo-phtisiologues ; anatomopathologistes et chirurgie
thoracique. Depuis sa création 19 réunions ont été tenues ; 3 tables rondes sur des mises au point des dernières recommandations sur le CNPC, CPC et le mésothélium malin. Le nombre total
des dossiers discutés est de 186 dossiers, soit une moyenne de
9,7 dossiers par réunion, le sexe masculin représente 72% des
cas. La moyenne d’âge est de 56,52 ans (extrêmes : 19-93 ans).
Le cancer pulmonaire primitif est la localisation la plus discutée,
elle représente 78,4% des cas discutés, suivie des tumeurs médiatisnales (7,5%), et des localisations rares dans 6,4% des cas.
Les métastases pulmonaires représentent 7,5% des cas. Parmi
les 146 cas des cancers primitive du poumon : 93% des cas sont
des stades localement avancés et métastatique ; le type histologique adénocarcinome représenter plus de 50% des cas. La décision opératoire été poser chez 12 ,3% des cas pour les autres
patients les décisions été de faire une chimiothérapie ou une radiothérapie principalement antalgique et décompréssive.
Conclusion : Les réunions de concertation pluridisciplinaires
(RCP) sont des éléments «clé» pour assurer une prise en
charge de la maladie en accord avec les bonnes pratiques cancérologiques actuelles.
LES CANCERS BRONCHIQUES A PETITES
CELLULES «UN DEFI THERAPEUTIQUE»
M.Laghouati, W.Saadi, A.Belacel, S.Belhadef, H.Mahfouf
Service oncologie médicale. Universitaire de Rouiba (S.O.M.U.R)
Introduction : Le cancer bronchique à petites cellules (CBPC)
est une tumeur agressive diagnostiquée au stade disséminé
dans la majorité des cas, il représente 15 à 20 % de l’ensemble
des cancers bronchiques. Malgré sa chimio sensibilité initiale, le
taux de récidive reste élevé et le taux de réponse à une deuxième
ligne est très pauvre, cependant aucune thérapie ciblée n’a démontré son efficacité dans ce sous type tumoral. La connaissance actuelle du phénotype moléculaire de cette tumeur
suggère de nouvelles armes basées sur la capacité du système
immunitaire à générer une réponse anti tumorale. L’immunothé-
86
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
rapie est le domaine de recherche de prédilection chez cette population de patients ; plus particulièrement les inhibiteurs de
check point immunitaire. Nous exposerons dans ce travail une
série de patients atteints de CPC traités dans notre service avec
les différentes caractéristiques épidémiologiques de cette population. Nous discuterons les nouvelles avancées en termes d’immunothérapie dans le cancer bronchiques à petites cellules.
Matériel et méthodes : Etude épidémiologique rétrospective porte
sur 574 patients atteints de cancer bronchique suivis et traités en
oncologie médicale depuis janvier 2009 jusqu’à mai 2016, Le cancer pulmonaire a petite cellule est estimé à 8% (soit 44 patients).
Résultats : L’âge moyen de nos patients est de 65 ans avec des extrêmes de 49-87 ans. Notre étude comporte une seule patiente de
sexe féminin contre 43 patients de sexe masculin. Dans notre série ; la notion de tabagisme est présente chez 90% des patients atteints de cancer bronchique à petites cellules. Les comorbodités présentes chez nos patients (20 %HTA ; 10% DNID). 5% de nos patients soit 2 patients ont un antécédent familial de cancer bronchique.
Les différents modes de début : toux 36%, dyspnée 25%, douleur
thoracique 20%, asthénie ,amaigrissement et altération de l’état général 9%, hémoptysie 7%, syndrome cave supérieur 5%, adénopathie sus claviculaire 2%. Chez 27% des patients ; le cancer était
d’emblée métastatique, les sites métastatiques sont principalement :
25% foie, 23% os, 14% plèvre, 11% cerveau et poumon controlatéral, 7% surrénales. Le type de chimiothérapie ; néo adjuvante chez
70% et palliative chez 30% des patients. 14% ont présenté une toxicité biologie type d’anémie et thrombopénie. 17% ont progressé sous
chimiothérapie, 16% ont présenté une stabilité, 7% ont répondu à
la chimiothérapie (réponse partielle). Un seul patient a été opéré (pneumonectomie). Le taux de mortalité représente 55%.
Conclusion : Malgré les avancées thérapeutiques en terme de
survie grâce à des traitements médicamenteux innovants basés
sur la recherche de facteurs moléculaires prédictifs de réponse,
le cancer bronchique à petites cellules reste le parent pauvre
car i représente une entité histologique agressive et résistante
aux différentes options thérapeutiques. L’immunothérapie pourrait constituer une piste prometteuse en grâce à une meilleure
compréhension des mécanismes immuno-oncologiques.
TUMEUR STROMALE GASTRIQUE TRAITEE PAR
UNE THERAPIE CIBLEE NEOADJUVANTE : A PROPOS D’UN CAS ET REVUE DE LA LITTERATURE
K. Madani, M. Zaarat, S. Boussafsaf, Y. Nacereddine, N. Talbi,
T. Saib
Service de chirurgie carcinologique - CAC de Sétif.
L’estomac représente la localisation de prédilection des tumeurs
stromales digestives (GIST) dont le traitement est basé sur la chirurgie d’exérèse pouvant être associée à une thérapie ciblée, cette
dernière trouve ses indications en cas de situations particulières
que ce soit en néo adjuvant ou en adjuvant. Le but de ce travail est
de rapporter le cas d’un patient opéré d’une tumeur stromale gastrique après un traitement néo adjuvant par l’imatinib tout en précisant la place et le timing d’administration de cette thérapie ciblée.
PRISE EN CHARGE DU CANCER DU SEIN HER2+++
AU SERVICE D’ONCOLOGIE MEDICALE, EH DIDOUCHE MOURAD.
H. Meguellati, A. Bensalem
Service oncologie médicale. Etablissement hospitalier Didouche Mourad. Faculté de médecine. Université 03 – Constantine.
Introduction : le cancer du sein HER2 positif représente 15 à
20% des cancers du sein. La chimiothérapie et les traitements
ciblant le récepteur her2 ont permis d’améliorer la prise en
charge et de diminuer de manière importante la mortalité du
cancer du sein HER2 positif.
Matériels et méthodes : il s’agit d une étude rétrospective faite sur
45 patientes traitées à notre niveau pour cancer du sein par trastuzumab entre 2005 et septembre 2016. Sur 269 patientes atteintes
d’un cancer du sein, 45 présentent une surexpression de HER2
(16.72%). Sur ces 45 patientes, 28 sont en situation adjuvante et 17
en métastatique. Les paramètres étudiés sont : l’âge ; les antécé-
dents familiaux ; le siège des métastases ; le nombre des cures ;
l’association ou non a un autre traitement et effets secondaires.
Résultat : Il s’agissait de 269 patientes dont 45 surexpriment L
HER2 (16,72%). Sur ces 45 patientes, 28 sont en situation adjuvante (63,63%) et 17 patientes sont en situation métastatique
(38,63%). L’âge moyen de découverte est de 53 ans (extrêmes
31 et 73 ans). La moyenne de nombre de cures est de 16 cures
(1 à 36 cures); concernant les effets secondaires du traitement :
une patiente sur 45 a présenté une HTA (2,27%) 3 ont présenté
une allergie (6,81%) et 3 autres ont présenté une toxicité cardiaque (6,81%). Pour les 28 patientes en situation adjuvante, le
trastuzumab était prescrit en monothérapie dans 71.42% et en
association à la vinorelbine ou bien docétaxel dans 28,57%. Pour
les 17 patientes en métastatique, les métastases osseuses sont
les plus fréquentes 93,75%, les métastases pulmonaires représentent 31.25% et hépatiques dans 12,5% des cas.
Discussion : le trastuzumab a révolutionné le traitement du cancer du sein. Le faible pourcentage des effets secondaires suscités témoigne de l’efficacité et la bonne tolérance du traitement.
Conclusion : le trastuzumab a constitué une véritable révolution
dans le traitement du cancer du sein sur exprimant l’HER2 eu
situation adjuvante et même en métastatique.
REUNION DE CONCERTATION PLURIDISCIPLINAIRE DE NEURO ONCOLOGIE DE BLIDA. BILAN
D’ACTIVITE (2014 – 2016) ; DEJA DEUX ANS
M.A. MELZI(1) ; H.Idir(1) ; S.W. Talha(1) ; M. Benmouhoub(1) ;
Y. Yousfi(2) ; Gurmei(2) ; F. Guettaf(3) ; Boudjeloud(4) ; SI Saber(4) ;
K. Bouyoucef(4) ; W. Ouahioune(2) ; K. Boualga(3) ; A. Bounedjar(1)
1. Service d’oncologie médicale, CHU de Blida.
2. Service d’anatomie pathologique, CHU de Blida.
3. Service de radiothérapie, CAC de Blida.
4. Service de neurochirurgie, CHU de Blida.
Objectif : Evaluation de l’activité de la réunion de concertation pluridisciplinaire de neuro oncologie de Blida entre 2014 et 2016.
Matériel et méthodes : Etudes rétrospective des dossiers des
patients discutés lors des réunions de concertation pluridisciplinaires de neuro oncologie de Blida, entre 2014 et 2016
Résultats : La réunion de concertation pluridisciplinaire de neuro
oncologie de Blida est créée en juillet 2014. Il regroupe les disciplines impliquées dans la prise en charge des tumeurs malignes du
système nerveux, à savoir l’oncologie médicale, la neurochirurgie,
la radiothérapie et l’anatomie pathologique. Chaque discipline est
représentée par deux (2) praticiens référents, dont la présence d’au
moins un (1) est obligatoire lors des réunions, qui sont mensuelles.
Un total de 18 réunions sont tenu depuis Juillet 2014 jusqu’à Aout
2016, avec 51 dossiers discutés. Le nombre moyen des dossiers
par réunion est de 2,8 dossiers. L’âge moyen des patients est de 40
ans. Les glioblastomes sont les tumeurs de l’adulte les plus discutées, soit 78,5% des cas, suivie des médulloblastomes et des lésions métastatiques (9,5% des cas). Les médulloblastomes de la
fente cérébrale postérieur représentent les tumeurs de l’enfant les
plus discutées aux réunions, soit 90% des cas. Tous les patients
discutés ont bénéficié d’une planification personnalisée de leur prise
en charge, concernant leur traitement local et systémique. Trois (3)
tables rondes de formation théorique sont tenu tous les semestres,
abordant les généralités sur les différentes disciplines impliquées
dans le comité, et les actualités dans la prise en charge diagnostic
et thérapeutiques des glioblastomes et des médulloblastomes.
Conclusion : La discussion pluridisciplinaire du dossier médicale dans la pathologie néoplasique du système nerveux permet d’optimiser la prise en charge des patients et assurer une
meilleure personnalisation des soins.
EVALUATION DE LA QUALITE DE VIE DES PATIENTS TRAITES PAR CHIMIOTHERAPIE AU SERVICE D’ONCOLOGIE MEDICALE DU CHU DE BLIDA
M.A. Melzi, A. Bounedjar
Service d’oncologie médicale, centre hospitalo-universitaire Frantz Fanon de Blida
Objectif : Evaluation de l’évolution la qualité de vie des patients
traités par chimiothérapie pour leur maladie cancéreuse au ni-
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
veau du service d’oncologie médicale du centre hospitalo-universitaire Frantz Fanon de Blida.
Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective par l’analyse des résultats des questionnaires de qualité de vie remplis lors des visites des patients. Le questionnaire
utilisé est le questionnaire EORTC QLQ-C30. Ce dernier est
rempli par les patients, aidés par les psychologues du service
d’oncologie médicale du CHU de Blida, lors de la première visite, avant que le traitement par chimiothérapie ne soit instauré
(évaluation de référence), puis tous les 3 mois, lors des prochaines visites (les patients doivent recevoir au moins une cure
de traitement anti cancer).
Nous avons analysé les questionnaires des patients ayant bénéficié d’au moins une évaluation après l’évaluation de référence, et nous avons calculé les scores relatives à chaque
échelle du questionnaire (Qualité de vie Globale, les échelles
fonctionnelles et les échelles des symptômes) pour l’évaluation
de référence (avant de commencer le traitement par chimiothérapie) et l’évaluation de la qualité de vie sous chimiothérapie,
puis nous avons comparé les résultats des deux évaluations
pour chaque patient, en fonction des différents échelles du
questionnaire. Le regroupement des données et l’analyse sont
réalisé à l’aide de Microsoft Excel 2010.
Résultats : Quarante-huit (48) patients ayant bénéficié d’une première évaluation de leur qualité de vie avant l’administration d’un
traitement par chimiothérapie, suivie d’au moins une évaluation
après avoir reçu au moins une cure de traitement cytostatique ont
été inclus dans l’analyse. Le score moyen de la qualité de vie globale avant le traitement par chimiothérapie pour les 48 patients est
de 62,32 ; vs 65,45 sous chimiothérapie, avec une amélioration du
score chez 20% des patients. L’évaluation fonctionnelle a objectivé
une détérioration des capacités fonctionnelles et des capacités à
maintenir des relations sociales (chez 23% et 12,5% des patients),
et une amélioration des capacités à accomplir toute forme d’activité et de loisir (14,6%), de l’état émotionnel (27%) et des capacités cognitives (16,6% des patients). L’analyse des symptômes à
objectivé une aggravation de l’asthénie (chez 20,8% des patients),
des nausées et des vomissements (22,9%), de la dyspnée
(6,25%), de l’anorexie (14,6%) et de la diarrhée (4,16% des patients) ; et une amélioration de la douleur (chez 16,7%), des constipations (14,6%) et de l’insomnie (10,4% des patients).
Conclusions : La chimiothérapie des cancers est une thérapeutique ayant un impact considérable sur le quotidien du patient.
Une meilleure appréciation de la balance risque- bénéfice, et
une prise en charge correcte, thérapeutiques et parfois prophylactique des symptômes secondaires aux traitements anti néoplasiques gardent une place importante dans la prise en charge
multimodale de la maladie cancéreuse.
SUNITINIB CHEZ UNE PATIENTE TRAITEE POUR
CANCER DU REIN : GESTION DES EFFETS SECONDAIRES
S. Messioud, A. Bensalem
Service oncologie médicale. Etablissement hospitalier Didouche Mourad. Faculté de médecine. Université 3, Constantine.
Introduction : Le cancer du rein métastatique concerne 30 à 50
% des patients. Sa stratégie thérapeutique a été profondément
bouleversée ces dernières années. Le sunitinib ; inhibiteur de la
tyrosine kinases, multicible, est l’un des standards de traitement
de première ligne.
Cas clinique : Madame H.D âgée de 50 ans, sans antécédents
pathologiques particuliers ; se présente en mai 2015 pour la prise
en charge d’un cancer du rein gauche métastatique révélé par tuméfaction de l’œil droit, évoluant depuis octobre 2014. La TDM et
IRM orbitaire ont montré un processus tumoral agressif de l’angle
supéro-externe de l’orbite droit avec extension intra- orbitaire
extra-conique et lyse de l’arcade zygomatique. Une exérèse de
la tumeur orbitaire droite a été faite dont l’étude anatomopathologique était en faveur d’une métastase orbitaire d’un adénocarcinome à cellules claire d’origine rénale. La patiente a subi une
néphrectomie élargie gauche. L’étude anatomopathologique est
87
en faveur d’un carcinome à cellules claires du pole supérieur du
rein gauche de grade 2 de FUHRMAN sans infiltration de la capsule, ni envahissement des voies excrétrices stade T1bNxMx. La
TDM abdomino-pelvienne post opératoire n’a pas montré de signe
d’extension locorégionale. A la scintigraphie osseuse, il y a eu atteinte de l’orbite débordant sur le massif facial droit suspect avec
hétérogénéité du sternum. La patiente a été mise sous sunitinib en
Mai 2015 (Schéma 4 ON/ 2 OFF). Parmi les effets secondaires
présentés : Asthénie importante qui persiste durant tous les cycles avec un œdème périorbitaire, une altération de la fonction rénale avec protéinurie et une hypothyroïdie. La patiente a été mise
sous lévothyrox avec changement du schéma de prescription de
sunitinib (2 ON/ 1 OFF). La patiente, actuellement, est en état
stable, sous traitement par Sunitinib : 37.5 mg en continu.
Conclusion : Le sunitinib constitue un progrès important et une
lueur d’espoir dans le traitement de l’adénocarcinome rénal métastatique. La tolérance du traitement est relativement correcte
mais des toxicités graves ; signe d’efficacité, peuvent exister
justifiant un suivi régulier des patients.
RESULTAT DU PROTOCOLE RCHOP DANS LE TRAITEMENT DES LYMPHOMES OSSEUX PRIMITIFS A
GRANDE CELLULE B : A PROPOS DE TROIS CAS
R. Nacib, F. Kacha, F. Soltani, S. Bougoffa, H. Rechache,
W. Tibermacine, N. Zerouel,M. Aiche, M . Saidi.
Introduction : Le lymphome osseux primitif (LOP) est défini par la
présence d’une tumeur osseuse isolée (avec extension possible
aux ganglions régionaux), d’un bilan d’extension négatif durant
les 6 mois qui suivent. Ce sont des lymphomes rares, ils représentent 3% des tumeurs primitives osseuses et 1 à 3% de l’ensemble des lymphomes non hodgkiniens (LNH) et 5% des LNH
extra-ganglionnaires. Les LOP sont des LNH à grande cellule B
dans 80% des cas. Ils peuvent survenir à tout âge. Toutefois, il
semble exister un léger pic de fréquence dans la 4e décennie
(moyenne 42 ans), avec une prédominance masculine.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant
sur trois cas de LOP à grande cellule B (LGCB) ; suivis dans le
service d’hématologie du CAC de Batna, durant la période allant
du mois de juillet 2015 au mois de janvier 2016. Le diagnostic est
sur biopsie osseuse avec immun histochimie ; la stadification clinique a été faite selon la classification Ann-Arbor (osseux). Le
traitement reçu était le RCHOP 21 associe a la radiothérapie.
Observation 1 : Patient K.C âge de 29 ans, sans antécédents particuliers, suivi depuis juillet 2015 pour lymphome osseux stade IEX
; délai diagnostic est de deux ans. A l’examen clinique des douleurs osseuses et musculaires au membre inferieur gauche associées à des paresthésies. L’IRM des cuisses montre une
prolifération osseuse de la jonction du tiers inferieur, moyen du
fémur gauche avec rupture de la corticale externe, autres localisations précorticale et supra condylienne interne. Traité par 5
cures de RCHOP rémission complète(RC) à l’issue.
Observation 2 : Patient H.A âge de 72 ans, aux antécédents de tabagisme, suivi depuis janvier 2016 pour lymphome osseux stade
IIEX, avec un délai diagnostic de 6 mois, à l’examen clinique le patient est ampute du membre inferieur gauche jusqu’au tiers supérieur de la cuisse. Des nodules cutanés diffus. L’IRM de la jambe
(avant amputation) montre une volumineuse formation tumorale
de l’extrémité supérieure du tibia avec envahissement du genou,
muscle poplité, jambier antérieur et le ligament interosseux. Le
patient est traite par protocole RCHOP avec RC à l’issue.
Observation 3 : patient G.B âge de 67 ans aux antécédents de
DIND, suivi depuis août 2014 pour LOP stade IIEX, avec délai
diagnostic d’un mois, l’examen clinique retrouve une masse du
genou droit l’IRM du genou droit montre un processus tumoral
épiphyso-métaphysaire du plateau tibial droit avec rupture de
la corticale et extension intra articulaire et aux parties molles refoulant l’axe poplité. Le patient a été traite par protocole RCHOP
avec échec a l’issue.
Discussion : nous constatons que les LOP constituent 1% des
LNH et 2% des LNH à GCB, 20% des LNH extra ganglionnaire
à GCB, touchent le sexe masculin avec une médiane d’âge de
88
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
56 ans, ce sont tous des LGCB, nos patients sont des stades localises avec Bulky. Le traitement est basé sur radiothérapie et
protocole RCHOP avec RC dans 75% des cas.
Conclusion : le traitement de choix des LOP à GCB est depuis
longtemps base sur radiothérapie et chimiothérapie type
RCHOP. Les résultats retrouves chez nos patients sont probablement en relation avec la masse tumorale importante
ESSAI DE PHASE II, MULTICENTRIQUE, SIMPLE
BRAS, EVALUANT L’ATEZOLUZUMAB CHEZ LES
PATIENTS ATTEINTS D’UN CARCINOME UROTHELIAL LOCALEMENT AVANCE OU METASTATIQUE
A.S Namous, A. Bensalem
Introduction : Les patients présentant un carcinome urothelial
métastatique ont peu d’options thérapeutiques après échec
d’une chimiothérapie à base de platine. Cet essai de phase II a
évalué l’efficacité de l’atézolizumab, une immunoglobuline humanisée qui se lie de façon significative avec le ligand.
Patients et méthodes : Cet essai de phase II ; international ; multicentrique ; à simple bras ; s’adressant à 2 cohortes de patients atteints d’un cancer urothélial avancé ou métastatique et traités en monothérapie par atézolizumab a la dose de 1 200 mg toutes les 3 semaines par voie IV. Le critère principal de cette étude était la RO.
Résultats : Les résultats de la première cohorte composée de
119 patients atteints d’un cancer urothélial localement avance ou
métastatique n’ayant pas reçu de platine antérieurement et éligibles au cisplatine ; l’atézolizumab permet d’obtenir un taux de réponse de l’ordre de 24%. Quant a la seconde cohorte de l’étude
qui portait sur 310 patients atteints d’un cancer urothelial localement avance ou métastatique progressant pendant ou après une
chimiothérapie a base de platine, Le taux de réponse objective
était en fonction du statut PDL1 sur les cellules immunes ; de l’ordre de 28%pour les IC 2/3 versus seulement 10% avec la chimiothérapie dans cette situation. Les principales toxicités étaient :
la fatigue, les nausées et le prurit. Des effets indésirables lies à
l’immunité ont été rapportés chez 6% des patients.
Conclusion : Il n y a pas de données tangibles pour expliquer la
dissociation entre les résultats comparables quelle que soit l’expression en IHC de PD-L1 pour les tumeurs traitées en situation
chimio-naïve et les résultats dépendant de l’expression de PDL1 en situation post-platine. Cependant, il faut savoir que l’expression de PD-L1 au niveau des tumeurs n’est pas une
situation stable mais dynamique,
IMMUNOTHERAPIE DES CANCERS : RATIONNEL
ET DEVELOPPEMENT
Namous Anissa Sameh, A. Bensalem
L’immunothérapie des cancers a longtemps représenté une option
thérapeutique marginale en cancérologie; les succès récents de
l’immunothérapie résultent du fait que l’objectif n’est plus uniquement d’activer le système immunitaire contre les cellules tumorales;
mais de tenir compte du microenvironnement immunosuppresseur
induit par la tumeur. Plusieurs immunothérapies trouvent leur places
dans différentes localisations à savoir les anti CTLA-4 (ipilumumab)
dans le mélanome métastatique, les AC anti PD1 : nivolumab, pemprolizumab dans le mélanome métastatique, le cancer du poumon
avancé et les cancers du rein métastatique. Dans des essais de
phase I et II ; une efficacité de ces traitements a également été observée dans d’autres tumeurs (maladie d’hodgkin, cancer de la tète
et du cou, cancer de la vessie, cancer de l’estomac etc.). Des effets
secondaires de type auto immun prévisibles ont été rapportés. La
recherche de bio marqueurs associes à ces traitements constitue
un enjeu d’avenir pour cette nouvelle classe thérapeutique.
Mots clés : cancer, immunothérapie, immunosuppression, Auto immunité.
LE MELANOME MALIN ANO-RECTAL PRIMITIF : A
PROPOS DE DEUX CAS
Y. Nacereddine, S. Boussafsaf, K. Madani, M. Zarat, T. Saib
Service de chirurgie oncologique, centre anti cancer de Sétif.
Le mélanome malin est une tumeur maligne développée au dépend du système pigmentaire. La localisation ano-rectale primitive
est rare et de mauvais pronostic. Sa prise en charge thérapeutique est essentiellement chirurgicale et la place de la radio chimiothérapie est controversée. Dans ce travail nous rapportons
deux cas de mélanomes malins ano-rectaux, nous préciserons
par ailleurs leurs particularités cliniques et thérapeutiques.
Mots clés : mélanome malin anorectal, chirurgie, radio-chimiothérapie.
METASTASES CEREBRALES ET CANCER DU SEIN :
EXPERIENCE DU SERVICE D’ONCOLOGIE MEDICALE DE JIJEL.
I. Sahali1, K. Bouzid2.
1. EPH Mohammed Seddik Benyahya Jijel.
2. Centre Pierre et Marie Curie.
Introduction : Le cancer du sein est la deuxième cause de métastases cérébrales survenant chez la femme atteinte de cancer
après le cancer du poumon, l’incidence des métastases cérébrales varie de 5 à 15 % selon les différentes études. Elles surviennent essentiellement chez les patientes atteintes de
tumeurs triple négatif ou sur exprimant l’HER2.La prise en
charge des métastases cérébrales est multidisciplinaire : l’irradiation cérébrale en totalité ou la radio chirurgie stéréotaxique
reste le traitement de référence, la chimiothérapie et thérapies
ciblées seront plus efficaces après la radiothérapie du fait de
la rupture de la barrière hémato encéphalique, le traitement
symptomatique garde une place privilégiée.
Patients et méthodes : Nous présentons notre expérience au
niveau du service d’oncologie médicale, concernant les localisations secondaires cérébrales dans le cancer du sein. De janvier 2014 à juillet 2016 nous avons traité 444 femmes atteintes
de cancer du sein dont 23 (5%) ont développé des localisations
secondaires cérébrales au cours de l’évolution de la maladie.
L’âge de ces patientes varie entre 25 et 64 ans avec une
moyenne d’âge de 47 ans. 10 (43,47%) présentent une surexpression de l’HER 2. 7 patientes (30,43%) présentent des tumeurs triples négatifs, et 6 (26,08%) de type luminal A. Le délai
moyen d’apparition de métastases cérébrales est de 29 mois
avec le délai le plus court observé dans les tumeurs sur exprimant l’HER2 : 20 mois, pour 28 mois dans les triples négatifs et
44 mois pour le type luminal A. Les métastases étaient symptomatiques chez toutes les patientes : les principaux symptômes sont les céphalées et vomissements suivis de troubles
neurologiques sensitivomoteurs. Un traitement symptomatique
à base de corticoïdes, d’anti œdémateux et d’anticonvulsivants
est débuté chez la majorité des patientes suivi de radiothérapie
encéphalique totale et de chimiothérapie et/ou thérapie ciblées.
Seule une patiente a débuté un traitement à base de capécitabine associée au lapatinib après discussion multidisciplinaire en
raison de l’atteinte cérébrale péjorative (engagement cérébral et
résistance aux corticoïdes). La moyenne de survie après apparition des localisations cérébrales et de 7,13 mois variant de 3
à 20 mois avec une meilleure survie dans les tumeurs de sous
type luminal (9,6 mois) et une survie respective de 7,71 mois et
6,2 mois pour les triples négatifs et HER 2 score 3.
Conclusions : l’atteinte métastatique cérébrale est péjorative dans
le cancer du sein, c’est l’apanage des tumeurs avec surexpression
HER 2 et triple négatif, le traitement de référence reste la radiothérapie éventuellement suivi par un traitement systémique car
l’irradiation favorise le passage de la barrière hémato méningée.
Les données actuelles ne permettent pas d’identifier un groupe
chez lequel une radiothérapie prophylactique serait bénéfique.
MÉTASTASES CÉRÉBRALES ET CANCER DU SEIN
S. Sami, N. Meheni, A. Ladjeroud, K. Bouzid.
Service d’Oncologie Médiale. EHS Pierre & Marie Curie.
Introduction : les métastases cérébrales sont diagnostiquées
dans 6 à 16% des cancers du sein. Leur survenue constitue un
élément péjoratif avec une survie réduite. Notre étude a pour
but d’évaluer l’incidence et l’évolution des métastases cérébrales chez nos patientes.
Matériel et méthodes : Il s‘agit d’une étude rétrospective sur une
période de deux années, entre janvier 2014 et décembre 2015. 33
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
patientes traitées pour cancer du sein au service d’Oncologie Médicale du CPMC ont développé des métastases cérébrales.
Résultats : l’âge moyen des patientes est de 52 ans. 15% d’entre elles ont moins de 40 ans. 39% sont RH positifs, 15% sont
triple négatif et 45% sont HER2 positif. 18% des patientes, soit
6 ont présenté des métastases cérébrales d’emblée. La rechute
cérébrale était isolée dans 24% des cas. Les métastases cérébrales ont été le premier site de rechute dans 36% des cas, 2e
site de rechute dans 42% et 3 e et plus dans 21% des cas.
Conclusion : Dans notre série, les métastases cérébrales sont
survenues essentiellement chez les patientes HER2 positif,
avec premier site de rechute chez 1 patiente sur 3.
EVEROLIMUS PLUS EXEMESTANE DANS LE TRAITEMENT DU CANCER DU SEIN METASTATIQUE.
A PROPOS DE 17 CAS.
S. Sami, N. Meheni, A. Ladjeroud, K. Bouzid.
Service d’oncologie médicale. EHS Pierre & Marie Curie.
Introduction : l’étude BOLERO2 a démontré l’efficacité de l’association everolimus plus exemestane chez les patientes atteintes
d’un cancer du sein au stade avancé et ayant développé une résistance aux inhibiteurs de l’aromatase (létrozole, anastrozole).
Cette étude rapporte l’expérience du service d’Oncologie du CPMC.
Matériel et méthodes : De janvier 2015 à aout 2016, 17 patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique her2 négatif et RH positifs,
ayant progressé sous inhibiteurs de l’aromatase, ont été traitées
par l’association everolimus 10 mg plus exemestane 25 mg. L’objectif principal de l’étude est le taux de réponse objective.
Résultats : l’âge moyen des patientes est 51 ans. 5 patientes
sont en rechute locorégionale, 3 patientes ont des métastases
osseuses isolées et 10 patientes ont des métastases viscérales
asymptomatiques. Le nombre moyen de cycles administrés est
de 5,1. Il n’y a pas de réponse complète ; 35% de réponse partielle (6 patientes), 29% de maladie stable (5 patientes) et progression dans 41% des cas (7 patientes).
Conclusion : l‘association everolimus plus exemestane est effective chez nos patientes. Un nombre plus important de patientes et un délai de suivi plus long permettront une meilleure
appréciation de l’efficacité et de la toxicité de ce traitement.
PRISE EN CHARGE DES CANCERS DU SUJET AGE :
CANCERS GYNECOLOGIQUES ET MAMMAIRES
C Sedkaoui, H Ammour, A Ouikene, T Benbelkacem,
Oncologie médicale. CHU Tizi Ouzou
Introduction : La prise en charge et l’évolution de la maladie cancéreuse chez le sujet âgé est différente à celle du sujet jeune.
Près d’un 1/3 des cancers sont diagnostiqués après 75 ans,
souvent à un stade tardif. Leur prise en charge pose un véritable problème de santé publique.
Patients et méthodes : Etude rétrospective portant sur 373 observations de patients âgés de 75 ans et plus, sur une période
de 3 ans pris en charge au service d’oncologie médicale, de
l’hôpital Belloua, Chu Tizi Ouzou.
Résultats : 373 cas de cancers sont pris en charge, chez des patients âgés entre 75 ans et plus de 90 ans. Le cancer colorectal,
le cancer du sein sont les plus fréquents. 56 patientes suivies pour
cancers gynécologiques et mammaires : 17 réponses partielles,
30 patientes sont perdues de vue, 9 en progression, 14 décédées,
32 perdues de vue et 10 vivantes malades.
Conclusion : La difficulté de la prise en charge du sujet âgé est
liée au retard diagnostic et les comorbodités associés augmentant ainsi l’incidence des décès. La formation du personnel médical et paramédical spécialisé dans la prise en charge du sujet
âgé est indispensable.
CANCER DE LA PROSTATE
SURDIAGNOSTIC, SURTRAITEMENT
Soudani, Halimi, Dahdouh
Le cancer de la prostate se développe souvent chez l’homme de
plus de cinquante ans. C’est le deuxième type de cancer le plus
commun de l’homme après le cancer du poumon. Plus de 240 000
89
cas sont diagnostiqués chaque année dans le monde et on estime
qu’à peu près 30000 de ces patients mourront de leur cancer de
la prostate. C’est, en partie, en raison des données épidémiologiques suscitées que le débat concernant l’intérêt du dépistage
systématique du cancer de la prostate reste toujours d’actualité.
Entre les compagnes pour le dépistage systématique du cancer
de la prostate et la littérature scientifique qui ne démontre pas l’efficacité de ce dernier et qui s’y oppose au motif d’un surdiagnostic, les sociétés savantes s’acharnent chaque jour pour trouver une
solution intermédiaire à ces deux extrêmes. Le problème persiste
encore même après le diagnostic positif du cancer où le bénéfice
par rapport aux risques d’un surtraitement reste à établir. Certaines
équipes proposent de nouveaux marqueurs plus spécifiques que
le PSA tels : le Pro-PSA (-2 Pro-PSA) - le test PCR3 - PSA/volume
de la zone de transition, qui pourraient apporter une amélioration
du dépistage du cancer de la prostate et déterminer l’agressivité de
ce dernier afin d’éviter le surdiagnostic ainsi que le surtraitement de
cette maladie. En parlant de « surtraitement », la surveillance active fait partie, actuellement, des options thérapeutiques de certains cancers à bas risque et certaines équipes ont proposé des
scores pour mieux différencier les cancers prostatiques à haut
risque de ceux à bas risque tel : l’UCSF-CAPRA Score (University
of California, San Francisco- Prostate Cancer Risk Assessment).
Conclusion : Même avec un dépistage individuel comme solution intermédiaire au «surdiagnostic», le temps de réflexion puis
de décision s’impose pour savoir s’il faut traiter le cancer détecté. Si la réponse est oui, avec quelle arme la mieux adaptée
pour un malade donné. Si la réponse est non, comment suivre
au mieux l’évolution du cancer sans prendre de risque ?
LA REUNION DE CONCERTATION PLURIDISCIPLINAIRE DE CANCEROLOGIE DE LA TETE ET DU COU :
BILAN D’ACTIVITE 2014–2016 DEJA DEUX ANS
S.W. Talha(1) ; M.A. Melzi(1) ; R. Benkali(1) ; R. Raici(1) ;
T. Boutiba(2) ; Mesli(3) ; Chabri(3) ; Moussaoui(4) ; Y. Rous(2) ;
K. Boualga(3) ; W. Ouahioune(4) ; A. Bounedjar(1)
1. Service d’Oncologie Médicale – CHU de Blida
2. Service d’ORL – CHU de Blida
3. Service de radiothérapie – établissement hospitalier spécialisé en lutte
contre le cancer de Blida
3. Service d’anatomie pathologique – CHU de Blida.
Objectif : Evaluation de l’activité de la réunion de concertation
pluridisciplinaire de cancérologie de la tête et du cou de Blida.
Matériel et méthodes : Nous avons procédé à l’analyse des données des patients discutés lors des réunions de concertation
pluridisciplinaires de cancérologie de la tête et du cou de Blida,
à partir du registre des réunions. Pour chaque patient discuté,
une fiche de renseignement est remplie au préalable, portant
les données relatives à son été civil (nom, prénom, sexe, âge),
sa pathologie (antécédents, localisation, histologie, classification TNM) et aux problèmes posés (diagnostique ou de prise en
charge). La décision prise par le comité est ensuite inscrite sur
la fiche et gardée dans le dossier du patient.
Résultats : La réunion de concertation pluridisciplinaire de cancérologie de la tête et du cou de Blida a été créée en novembre
2014. Elle regroupe les disciplines impliquées dans la prise en
charge des cancers de la tête et du cou, à savoir l’oncologie médicale, l’ORL, la radiothérapie et l’anatomie pathologique.
Chaque discipline est représentée par deux (2) praticiens référents, qui se réunissent deux fois par mois (réunions bimensuelles). Un total de 25 réunions sont tenu depuis Novembre
2014 jusqu’à Aout 2016, avec 220 dossiers discutés, dont 19,1%
sont des femmes. Le nombre moyen des dossiers par réunion
est de 8,8 patients. L’âge moyen des patients est de 59,4 ans
avec des extrêmes entre 12 et 94 ans (hommes : 61 ans [12 –
94] ; femmes : 53,7 [12 – 86]). Les cancers laryngés sont les pathologies les plus discutés, ils représentent 40,21% des dossiers,
suivie des cancers du cavum (21,69%) et des glandes salivaires
(8,99%). Les stades avancés (stade III), toutes localisations
confondues représentent 64,9% des dossiers présentés, contre
30,9% pour les stades localisés (stades I et II). Une exploration
plus approfondie est demandée chez 23,35% des patients. Un
90
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
traitement néo adjuvant est proposé chez 24,8% des patients,
une stratégie de préservation d’organe est proposée chez 13,7%
des patients, un traitement adjuvant est indiqué chez 19,79%
des patients en complément de leur chirurgie initiale et 7,6% des
patients ont été orientés vers un traitement local exclusif.
Conclusion : La maladie cancéreuse est une maladie d’emblée
générale, dont la prise en charge est multi disciplinaire. La discussion multidisciplinaire des dossiers des patients permet une
prise en charge optimale, par la personnalisation des soins en
fonction des patients et des équipes soignantes.
IMMUNOTHERAPIE ET CANCER DU POUMON.
EVALUATION DU STATUT PD-L1 EN IMMUNOHISTOCHIMIE
W. Touisi, ZC. Amir
Service de-pathologie. CHU Mustapha Alger
L’immunothérapie ciblant PD1 (l’antiprogrammed death1)/PD-L1
(antiprogrammed death ligand 1) a récemment démontré des résultats spectaculaires et prometteurs chez des patients atteints de
carcinomes bronchiques métastatiques ; la réponse à ces drogues
semble être corrélée à une forte expression du PD-L1 par les cellules cancéreuses. L’évaluation de l’expression de PD-L1 par immunohistochimie est préconisée comme un des biomarqueurs
potentiels prédictif de réponse à l’immunothérapie. Actuellement
la recherche de l’expression du PD-L1 dans les cellules cancéreuses par immunohistochimie en utilisant l’anticorps 22C3 a été
validé. Le challenge pour les pathologistes est lié à la détection, et
au scoring de PD-L1 par immunohistochimie. A travers ce travail
nous allons présenter les modalités techniques et d’interprétation
de la recherche de l’expression PD-L1 dans les carcinomes non à
petites cellules du poumon par immunohistochimie.
EVALUATION DE LA REPONSE HISTOLOGIQUE
DE LA CHIMIOTHERAPIE NEO ADJUVANTE DES
CANCERS DU SEIN
F. Yahlali ; A. Gheribi ; M. Benmouhoub ; S.W. Talha ; M.A.
Melzi ; A. Bounedjar
Service d’oncologie médicale du CHU Frantz Fanon de Blida.
Objectif : évaluation de la réponse histologique des patientes ayant
reçu une chimiothérapie néo adjuvante pour leur cancer du sein au
niveau du service d’oncologie médicale du centre hospitalo-universitaire Frantz Fanon de Blida, entre janvier 2014 et août 2016.
Matériel et méthodes : étude rétrospective sur des patientes
ayant reçu une chimiothérapie néo adjuvante pour leur cancer
du sein non métastatiques, sur une période allant du Janvier
2014 jusqu’à août 2016.
Résultats : vingt-trois (23) patientes ont été colligées entre Janvier
2014 et août 2016. L’âge moyen est de 44,3 ans (extrêmes : 3268 ans), avec un BMI moyen de 27,13. Le sein droit est atteint
dans 56,52% ; et une seule patiente a une atteinte bilatérale. La
découverte d’un nodule mammaire à l’autopalpation est le motif de
consultation le plus fréquent, retrouvé chez 82,6% des cas. La
taille tumorale clinique moyenne est de 8 cm (extrêmes : 2,1-15
cm), la mammographie est classé ACR 5 chez 52,17% des patientes. Le stade T4 est retrouvé chez 78,26% des patientes, et le
stade N2 chez 26,08%. Le carcinome canalaire infiltrant est le type
histologique le plus fréquent retrouvé chez 60,86% des patientes.
Une surexpression de l’HER2 est retrouvée chez 26,08% des patientes, une positivité des récepteurs hormonaux chez 47,82% et
un cancer triple négatif chez 13,04% des patients. Les patientes
ont reçu une chimiothérapie néo adjuvante type 4AC/4T J1-J22
(73,91%) ; ou 3 AC/3TH J1-J22 (26,08%) pour les patientes Her
2 score 3 ; avec un délai moyen (diagnostic-traitement) de 17,04
jours. Sur les 23 patientes, 15 patientes ont bénéficié d’une mastectomie avec curage ganglionnaire (65,21%) dans un délai
moyen de 32,13 jours (extrêmes : 13-60 jours). Une réponse histologique complète (pCR) est retrouvée chez 46,66%.
Conclusion : La chimiothérapie néo adjuvante dans les cancers
du sein localement avancé a permis d’améliorer le staging et
l’obtention une réponse histologique complète qui est un facteur de bon pronostic.
SARCOME D’EWING/PNET DUODÉNAL.
UNE LOCALISATION RARE. A PROPOS D’UN CAS
F. Yassi, A.Lankar (CHU Annaba).
Le sarcome d’Ewing est une tumeur maligne de l’os qui survient
surtout chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte jeune. La localisation
extra-squelettique est rare et s’observe essentiellement au niveau
du rétropéritoine, de la paroi thoracique et des espaces para
vertébraux. L’atteinte duodénale est extrêmement rare, seuls
quelques cas ont été rapportés dans la littérature. Nous rapportons un cas chez une enfant âgée de 10 ans. La patiente présentait une masse abdominale douloureuse et une anémie. La TDM
met en évidence une tumeur duodénale avec de multiples foyers
métastatiques au niveau du foie. La biopsie duodénale pose le diagnostic de sarcome d’Ewing (CD99 positif, CK, CD20, CD3,
chromogranine, synaptophysine négatifs). Ce diagnostic est confirmé par une étude FISH.
EVALUATION D’UNE IMMUNOCHIMIOTHERAPIE R
C2H2OPA DANS LE LYMPHOME MEDIASTINAL
PRIMITIF A GRANDES CELLULES B.
N. Zeroual ; A. Hariz; S. Bougofa ; F. Kacha ; F. Soltani ;
O. Tibermacine ; H. Rechache ; M. Aïche ; R. Nacib ; S. Refis ;
M.Saïdi.
Hématologie, CAC de Batna ; Université Batna 2.
Introduction : Le lymphome médiastinal primitif à grandes cellules B (LMPGCB) est un sous-type des lymphomes diffus à
grandes cellules B, occupe une place distincte dans la classification OMS 2008 des lymphomes, et dériverait des cellules B
thymiques. Il représente environ 10% des lymphomes à
grandes cellules B (LGCB), atteint les sujets jeunes avec une
prédominance féminine. Il s’agit d’un lymphome agressif dont
le traitement n’est toujours pas très bien codifié, mais il semble
que l’association immuno chimiothérapie : rituximab et chimiothérapie intensive offre les meilleurs résultats.
Patients et méthodes : Nous rapportons une série de 9 patients
diagnostiqués durant une période de 6 ans (janvier 2009 au décembre 2015). Le diagnostic a été posé après une biopsie scannoguidée le plus souvent avec étude anatomopathologique et
immunohistochimique, un bilan d’extension classique est pratiqué pour tous les patients, le pronostic est établi selon l’IPI. Les
9 patients ont reçu une immunochimiothérapie associant l’anti
CD20 (rituximab) et le protocole C2H2OPA qui comporte une
induction de 3 cycles et d’un entretien qui s’étale sur 9 mois,
une ponction lombaire avec étude du LCR est faite de manière
protocolaire au premier cycle à la recherche d’une infiltration
méningée, le facteur de croissance granulocytaire est utilisé
pour réduire la toxicité hématologique.
Résultats : Durant cette période, 102 cas de LDGCB sont pris
en charge dont 9 LMPGCB (8,8%). L’âge moyen est de 28 ans
(18-48 ans) ; le sex-ratio (H/F) est de 0.8(4/5) ; on retrouve chez
3 patients un cancer familial dont une hémopathie maligne.
Sur le plan clinique, 6 malades présentent des signes généraux
(66%) ; le motif de découverte le plus fréquent est un syndrome
cave supérieur dans 6 cas (66%), 2 cas avec adénopathie périphérique. La radio du thorax révèle un IMT supérieur à 0.35
(0.38- 0.60), 100% ont une masse tumorale massive (bulky).
Sur le plan pronostic, tous ont un IPI supérieur à 1(intermédiaire
et haut risque). L’évaluation de la réponse est faite après les 3
cycles de RC2H2OPA ; une RC est obtenue chez 8 patients
(88%) 1 malade perdu de vu (probablement décédé).Tous les
patients sont vivants et en RC à ce jour. La toxicité du protocole
est essentiellement hématologique et digestive.
Conclusion : Le LMPGCB est un lymphome agressif du sujet
jeune, dont les manifestations cliniques sont souvent liées à une
compression cave. Dans notre série le protocole RC2H2OPA a
permis d’obtenir une RC dans la majorité des cas avec une toxicité acceptable hormis un décès toxique. Cette toxicité peut être
maitrisée ou réduite par la prescription systématique de facteur
de croissance granulocytaire.
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
TUMEUR DE KRUKENBERG SUITE A UNE TUMEUR
COLIQUE (A PROPOS DE 2 CAS)
W. Zibani, N. Heba, F. Hellel, M. Sadouki
Hôpital central de l’armée (HCA) Alger
Introduction : Les tumeurs de Krukenberg sont des tumeurs
ovariennes rares, secondaires à une tumeur digestive par définition, sont association avec une tumeur colique reste toujours
rare mais possible, qui rendent le pronostic mauvais.
Méthodes et patients : Dans notre service d’oncologie médicale
HCA, on a une série de deux malades.
Résultats : Dans notre série de deux jeunes femmes, elles ont
présenté une néoplasie colique pour laquelle elles se sont faites
opérer, et en per opératoire les chirurgiens découvrent une localisation ovarienne, des ovariectomies ont été pratiquées,
l’étude anatomopathologique confirme la localisation ovarienne
secondaire d’une tumeur d’origine colique. Un traitement adjuvant par chimiothérapie a été proposé chez les deux malades,
avec des résultats qui restaient toujours sombre.
Conclusion : La tumeur de Krukenberg est une tumeur de très
mauvais pronostic, dont la seule chose qui pourra améliorer ce
pronostic est d’avoir un diagnostic précoce pour la tumeur primitive et la métastase ovarienne.
EVALUATION ANALYTIQUE D’UN MARQUEUR TUMORAL : EXEMPLE DU CA 15.3 SUR ARCHITECT®
CI 8200
Alloui AS (1), Amokrane E (2), Benlatreche C (3), Abbadi N (3)
1. Maître de conférences A, CHU Constantine ;
2. Assistante en biochimie ;
3. Professeur de biochimie, CHU Constantine ;
3. Professeur, Chef de Service du laboratoire central de biochimie,
CHU Constantine.
Introduction : Parmi les difficultés auxquelles le biologiste doit
faire face lors du dosage de marqueurs tumoraux, l’obligation
d’un contrôle de qualité rigoureux maintenant la stabilité des résultats entre séries sur de très longues périodes [1]. La concentration sérique du CA 15.3 est utilisée comme marqueur du
cancer du mammaire [5].
Objectif : Cette étude a pour objectif d’évaluer les performances
analytiques du dosage du CA 15.3 et leur conformité aux objectifs analytiques du laboratoire durant l’année 2016 ;
Méthodologie : La méthodologie suivie consiste en [2,3,4] :
• Une évaluation de la reproductibilité ; la justesse ; l’inexactitude et l’incertitude de mesure ;
• Une confrontation avec les objectifs analytiques préétablis.
Résultats et discussion : Adéquation des performances analytiques du dosage du CA 15.3 aux spécifications de qualité préétablies durant le premier semestre de l’année 2016.
Conclusion : L’objectif de rigueur de CQI sur le dosage du CA
15.3 est atteint, rigueur devant être maintenue dans le temps
afin de garantir la stabilité de nos résultats dans le temps.
Mots clés : Marqueurs tumoraux ; CA 15.3 ; performances analytiques.
Références bibliographiques et webographiques :
[1] Pichon MF, Basuyau JP, Eche N, Riedinger JM. Surveillance biologique en cancérologie : problèmes rencontrés avec les dosages de marqueurs tumoraux. [2] Vassault A, Grafmeyer D, de Graeve J, Cohen R, Beaudonnet A, Bienvenu J. Analyse de
biologie médicale : Spécifications et normes d’acceptabilité à l’usage de la validation
de techniques. Ann Biol Clin1999 ; 57 : 685-95. [3] Ricos C, Alvarez V, Cava F, et al.
Current databases on biological variations : pros, cons and progress. Scand J Clin
Lab Invest 1999 ; 59 : 491-500. Une mise à jour régulière de cette base de données
est disponible sur le site web de Westgard JO : http ://www.westgard.com/biodatabase1.htm. [4] Giroud C, Dumontet M, Vassault A, Braconnier F, Férard G. Recommandations relatives à l’expression de l’incertitude de mesure des résultats quantitatifs
en biologie médicale (Document F). Ann Biol Clin 2007 ; 65 ; 2 :185-200. [5] Basuyau
JP. CA 15.3. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Biologie clinique, 90-10-0225, 2003.
APPORT DU PEMBROLIZUMAB DANS LES CANCERS THORACIQUES.
S. Djeghim, A. Bensalem
Service d’oncologie médicale, EH Didouche Mourad Constantine.
Le pembrolizumab est un anticorps monoclonal humanisé qui se
lie au récepteur PD-1 (programmed death-1) et bloque son interaction avec les ligands PD-L1 et PD-L2. Le récepteur PD-1 est im-
91
pliqué dans le contrôle des réponses immunitaires des cellules T,
par régulation négative de l'activité de ces cellules immunitaires.
Par le blocage de la liaison de PD-1 avec les ligands PD-L1 et PDL2 qui sont exprimés dans les cellules présentatrices d'antigène et
peuvent être exprimés par les tumeurs ou par d'autres cellules du
microenvironnement tumoral, le Pembrolizumab potentialise les
réponses des cellules T, y compris les réponses anti-tumorales.
L’efficacité du pembrolizumab établie dans l’étude KEYNOTE-001
qui a inclus 280 patients présentant un CBNPC à un stade avancé,
lequel avait progressé après une chimiothérapie à base de platine
ou après une thérapie ciblée pour certaines anomalies génétiques
(ALK or EGFR). L’évaluation repose plus précisément sur un sousgroupe de 61 patients (défini de façon prospective) qui présentait
des tumeurs positives pour PD-L1 (sur la base des résultats du
test compagnon 22C3 pharmDx). Chez ces 61 patients, le taux de
réponse global a été de 41 %.L’étude KEYNOTE-024 est une
étude pivot de phase III, avec répartition aléatoire visant à évaluer
le pembrolizumab en monothérapie, comparativement à une chimiothérapie à base de platine. Les patients admis à l’étude étaient
ceux qui n’avaient reçu aucune chimiothérapie à action générale
pour traiter leur forme avancée de cancer et dont la tumeur exprimait des taux élevés de PD-L1 (pourcentage de cellules tumorales
≥ 50%). Dans le cadre de cette étude, 305 patients ont été répartis au hasard pour recevoir le Pembrolizumab, soit des chimiothérapies à base de platine. Le paramètre principal est la SSP ; les
paramètres secondaires sont la SG et le taux de réponse globale
(TRG). Dans cette étude, le pembrolizumab s’est révélé supérieur
à la chimiothérapie, tant pour le paramètre principal de la survie
sans progression (SSP) que pour le paramètre secondaire de la
survie globale (SG).Les premiers résultats du pembrolizumab en
cas de cancer du poumon à petites cellules et en cas de mésothéliome sont eux aussi encourageants.
IMMUNE CHECKPOINT PD1/ PD-L1INHIBITORS IN
PATIENTS WITH BLADDER CANCER.
S. Djeghim, A. Bensalem
Service d’oncologie médicale, EH Didouche Mourad Constantine.
The antibody Atezolizumab (Tecentric), has reduced the size of tumors (primary tumors and metastases) in 28 patients out of 119 tested, 24% of them, giving a median survival time of 14.8 month.
The antibody was effective in patients suffering from a tumor advanced bladder cancer too weak to support chemotherapy. For
those patients for whom it has so few treatment options, specific immunotherapy represents an immense hope. The Rosenberg study,
published in 2016 showed a 27% response rate in patients who express the most PD1 / PD-L1, and 15% among those who express
less. The study was conducted on 315 patients with metastatic disease and offers atézolizumab second line in patients resistant to
chemotherapy based on platinum. Further tests are underway for
metastatic patients in the forefront, but also by using these immunotherapies as adjuvant therapy after cystectomy or in neoadjuvant.Tests are also planned for non-invasive cancers muscle. Immunotherapy is also emerging in the treatment of certain cancers of
the bladder in the metastatic phase, for which few solutions are currently available. The study includes an antibody (durvalumab) acting
as him on the PD-L1 receivers. This study provides encouraging results with an objective response rate of 38.1%, in patients with inoperable cancer and failed with conventional treatments.
IMMUNOTHERAPY : THERAPEUTIC REVOLUTION IN
MELANOMA.
S.Djeghim, A.Bensalem
Service d’oncologie médicale, EH Didouche Mourad Constantine.
Immunotherapy has for several years tried to find its place in the
treatment of melanoma, has in recent years contributed significantly to the therapeutic revolution. This is a very promising new approach that targets CTLA 4 and PD1 or its ligand PD-L1. The ipilimumab, an anti CTLA-4 widely used in metastatic and highly
advanced melanoma antibody, allowed to have quite dramatic therapeutic responses at the cost of more or less severe side effects.
While anti PD1 antibodies show response rates in 40% of patients
92
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
with durable responses and very significant overall survival, recent
preliminary studies suggest an even greater benefit in the melanoma
at an advanced stage when the combination of two, ipilimumab (antiCTLA4) and nivolumab (anti-PD1) but at the cost of greater toxicity.
More ipilimumab just shown for the first time in a study aid, it could
reduce the risk of recurrence by 25% in patients at high risk of recurrence. Finally a third Pembrolizumab, also anti PD-1 was evaluated in a large Phase 1 trial, the survival of 411 patients with melanoma in an advanced stage reached 70%. Treatment of metastatic
melanoma are becoming more efficient, allowing more and longer
remissions, particularly through immunotherapy.
ÉPIDÉMIOLOGIE DESCRIPTIVE DES CANCERS FÉMININS AUSERVICE D’ONCOLOGIE MÉDICALE DE
L’EH DIDOUCHE MOURADDE CONSTANTINE.
S.Djeghim, A.Bensalem
Service d’oncologie médicale, EH Didouche Mourad Constantine.
Introduction : Le cancer constitue toujoursun enjeu de santé public, Ceci enraison d’une insuffisance des mesures de lutte contre
le cancer en général. L’élaboration d’une stratégie nationale efficace
de lutte contre les cancers passepar une meilleure connaissance
de leur épidémiologie, le dépistage et laprévention. Les cancers
féminins sont particuliers surtout par l’incidence et la fréquence decertaines localisations.Objectif : de ce travail a été de faire une étude
épidémiologique descriptive descancers féminins diagnostiqués avec
preuve anatomo-pathologique au niveau duservice d’oncologie médicale de l’EH Didouche Mourad.
Matériels et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective des cas
de cancersféminins diagnostiqués entre 1er mars et 30 septembre
2016. Le diagnostic de cancer a été fondé sur la clinique, les examens para cliniques (endoscopie et imagerie), et la preuve histologique.Résultats : 162 cancers féminins ont été colligés sur un total
de 286 cancers soit 56.64 %. La moyenne d’âge était de 52,35 ans
avec des extrêmes à 19 ans et 87 ans. Les cancers gynécologiques ont occupé le 1er rang (58.64%) suivis par lescancers digestifs (22,22%), du cancer du poumon (4.32%) et des tumeurscutanées
(3.7%). Les organes les plus fréquemment atteints ont été: sein
(46,91%), côlon-rectum (12.96%),ovaire (8.64 %), estomac (4.93%)
et le poumon (4.32%)
CELLULES TUMORALES CIRCULANTES
Bessaih N (EHU Oran)
Sujet très polémique, concept très ancien, les cellules tumorales circulantes représentent un intérêt majeur dans la pathologie tumorale
tant sur le plan clinique comme marqueur pronostic et prédictif de
la réponse au traitement que sur le plan fondamental permettant d’ouvrir une fenêtre sur la compréhension des mécanismes impliques
dans la formation des métastases. L’avènement des thérapies ciblées a intensifié ce domaine d’implications avec la recherche d’altérations génomiques dans les CTC pouvant conduire à développer
une médecine personnalisée, les cellules tumorales font l’objet d’un
engouement des chercheurs et des oncologues. Grace a des progrès technologiques récents de nombreuses techniques ont été individualise dont la sensibilité et la spécificité sont variables afin d’optimiser la mise en évidence de bio marqueurs.
ANNONCE DIAGNOSTIC DU CANCER
Bessaih N (EHU Oran)
L’annonce diagnostic du cancer peut atténuer ou accentuer un choc,
parce que la qualité de celle-ci dépend de la relation relationnelle qui
se noue entre le patient et le médecin mais également de la coordi-
nation de l’ensemble des professionnels qui entourent le patient.
Mots clés : Annonce diagnostic, dispositif, PPS
RCP MOLÉCULAIRE
Gérard MILANO (Nice)
La RCP moléculaire est une réunion semblable aux autres RCP
c’est-à-dire assemblant différentes spécialités impliquées dans une
décision thérapeutique collégiale.
La particularité de la RCP moléculaire est qu’elle associe, en plus des
oncologues médicaux, des biologistes moléculaires réalisant des
analyses génomiques avancées. L’objectif est de pouvoir proposer
à un patient en bout de ressource thérapeutique une option de traitement fondée sur la mise en évidence de caractéristiques tumorales
(pour l’essentiel des mutations, des réarrangements géniques) pour
lesquelles un traitement ciblé spécifique pourra être appliqué.
En pratique la RCP moléculaire se déroule en deux étapes distinctes et à distance l’une de l’autre. La première étape est celle
de la présentation et discussion du dossier et si l’indication est validée alors on passe au désarchivage du prélèvement tumoral ou
à la demande d’une nouvelle biopsie. On pratique ensuite les analyses génétiques adaptées permettant sur l’identification ou pas
d’anomalies moléculaires pertinentes. La seconde étape est celle
de la réunion de prise de décision thérapeutique avec 3 possibilités : inclusion dans essai thérapeutique, traitement ciblé hors
AMM ou pas de proposition thérapeutique.
La principale difficulté de la RCP moléculaire est que le diagnostic
d’anomalies génétiques tumorales n’aboutit pas toujours à l’obtention d’un médicament ciblé disponible. Des essais thérapeutiques
évaluent actuellement le bien fondé de ces RCP moléculaires, en
particulier les essais SAFIR 2 sein et SAFIR 2 poumon.
RÉSISTANCE à L’IMMUNOTHÉRAPIE
Gérard MILANO (Nice)
L’immunothérapie des cancers n’est pas une stratégie thérapeutique nouvelle. Déjà en son temps le célèbre Pr Georges
Mathé manipulait la BCG-thérapie afin de stimuler l’immunité
de ses patients. Mais il ignorait à l’époque un obstacle essentiel : la capacité moléculaire des tumeurs à tenir en respect les
cellules de l’immunité. Un système récepteur-ligand a en effet
mis en évidence récemment. Il implique essentiellement des
récepteurs PD-1 et CTLA-4 (check-point protéines) portés par
les T lymphocytes et régulant négativement leurs performances. Le fait que les tumeurs puissent présenter des protéines ligand telles que PD-L1 capables de se lier à PD-1 et
inactiver ainsi les T lymphocytes a été une découverte majeure
qui a permis de forger des outils thérapeutiques nouveaux
(ACmc, inhibiteurs des protéines check-point) ayant désormais prouvés leur activité dans le cancer du poumon, le cancer du rein, les cancers ORL, le mélanome.
Une des causes de résistance innée à l’immunothérapie est l’absence de lymphocytes T infiltrés dans la tumeur et ne justifiant pas
l’application des check-point inhibiteurs. De, même, en présence de
T lymphocytes infiltrés l’absence d’expression tumorale en PD-L1
constitue également une cause de résistance. Les mécanismes de
résistance acquise sont plus délicats à mettre en évidence et concernent pour l’essentiel la mise en place de voies de compensation permettant de contourner le blocage des protéines de check-point.
Contrer la résistance à l’immunothérapie est une voie de recherche
majeure actuellement. Elle se situe au carrefour de la biologie tumorale fondamentale, de la pratique thérapeutique et du développement de traitements originaux visant à contrer-carrer les mécanismes de résistances.
XIIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
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INSTRUCTIONS
AUX AUTEURS
Principes généraux
L
e Journal de la Société Algérienne d’Oncologie Médicale (JSAOM) est une revue destinée aux médecins
spécialistes et généralistes et à toutes les autres disciplines ayant unrapport avec la domaine de la cancérologie. Elle comporte diverses rubriques :
• des articles originaux : les articles originaux présentent
le résultat d’études non publiées et comportent une introduction résumant les hypothèses de travail, la méthodologie utilisée, les résultats, une discussion avec revue
appropriée de la littérature et des conclusions.
• des articles de synthèse : les articles de synthèse ont pour
but de présenter une mise à jour complète de la littérature
médicale sur un sujet donné. Leur méthodologie doit être
précisée ; le nombre de références n’est pas limité.
• des cas cliniques : les cas cliniques rapportent des observations privilégiées soit pour leur aspect didactique soit
pour leur rareté. La présentation suivra le même plan que
celui d’un article original et la longueur sera limitée à 3 ou
4 pages de la revue.
• des actualités thérapeutiques : la Rédaction encourage la
soumission de manuscrits consacrés à de nouvelles molécules ou nouvelles thérapeutiques. Ces manuscrits comprendront le positionnement de la nouvelle thérapeutique,
une étude des essais cliniques, une revue des aspects pratiques et économiques, les questions en suspens.
• des articles d’intérêt général : ils concernent l’histoire
de la médecine, l’économie, l’éthique, la pédagogie, l’informatique, etc.
• un courrier des lecteurs : la Rédaction encourage l’envoi
de lettres concernant le contenu scientifique ou professionnel de la Revue. Elles seront considérées pour publication, après avis éditorial.
Les articles et éditoriaux sont publiés sous la responsabilité de leurs auteurs.
Le premier auteur des articles s’engage sur les points suivants :
- l’article n’a pas été publié ou n’est pas soumis pour publication dans une autre revue ;
- copyright est donné au JSAOM, en cas de publication.
A la soumission, un formulaire doit être adressé au Comité de Rédaction, dans lequel tous les auteurs reconnaissent avoir participé activement au travail, avoir pris
connaissance du contenu de l’article et avoir marqué
leur accord quant à son contenu. Ils en sont éthiquement responsables.
Présentation
Les manuscrits seront dactylographiés à double interligne
(environ 300 mots par page).
La première page comportera exclusivement le titre (et sa
traduction en anglais), les prénoms et noms des auteurs,
l’institution et l’adresse de correspondance, avec numéros
de téléphone, de téléfax et adresse e-mail.
La deuxième page contiendra le résumé (maximum 250
mots). Sur la troisième page figureront l’abstract (maximum
250 mots), ainsi que 3 à 4 mots-clés en français et en anglais.
Les pages seront toutes numérotées.
Les données de laboratoire seront fournies dans les unités
utilisées dans la littérature. En cas d’utilisation d’unités internationales, il convient de fournir, entre parenthèses, les
données en unités conventionnelles.
Les abréviations non usuelles seront explicitées lors de
leur première utilisation.
La bibliographie sera limitée à 40 références sauf pour les
articles originaux et de synthèse ; elles apparaîtront dans le
texte sous forme de nombre entre parenthèses renvoyant
à la liste bibliographique. Celle-ci, dactylographiée à double
interligne, suivra immédiatement la dernière ligne de l’article.
Elle sera ordonnée par ordre d’apparition dans le texte et respectera le style de l’Index Medicus ; elle fournira les noms et initiales des prénoms de tous les auteurs s’ils sont au nombre de
6 ou moins ; s’ils sont sept ou plus, citer les 6 premiers et faire
suivre de “ et al. ” ; le titre original de l’article ; le nom de la
revue citée ; l’année ; le numéro du volume (et non du fascicule)
; la première et la dernière page, selon les modèles suivants :
14. Rosselli Del Turco M. ; Aissa M. : Intensive Diagnostic
Follow up after treatment of primary breast cancer. JOM
1994 ; 271 : 1593-97
La référence à des abstracts sera citée en note de bas
de page.
Les références internet sont acceptées : il convient d'indiquer le(s) nom(s) du ou des auteurs selon les mêmes règles que pour les références « papier » ou à défaut le nom
de l'organisme qui a créé le programme ou le site, la date
de consultation, le titre de la page d'accueil, la mention :
[en ligne], et enfin l'adresse URL complète sans point final.
Les tableaux, numérotés en chiffres arabes, seront présentés chacun sur une page séparée dactylographiée à double
interligne. Ils comporteront un titre, l’explication des abréviations et une légende éventuelle.
Les figures et illustrations seront soit des originaux, soit fournies sur support informatique en un fichier séparé du texte au
format TIFF ou JPEG, avec une résolution de 300 DPI.
Elles seront numérotées en chiffres arabes. Pour les originaux, le numéro d’ordre de la figure, son orientation et le
nom du premier auteur seront indiqués.
Pour les graphiques qui, pour la publication, seront réduits à une
largeur de 9 cm (une colonne), il convient d’utiliser un lettrage
suffisamment grand, tenant compte de la future réduction.
Attention : les images récupérées sur internet ne sont
jamais de bonne qualité. Les légendes des figures seront
regroupées sur une page séparée et dactylographiées à
double interligne. Elles seront suffisamment explicites pour
ne pas devoir recourir au texte. Les auteurs s’engagent sur
l’honneur, s’ils reproduisent des illustrations déjà publiées,
à avoir obtenu l’autorisation écrite de l’auteur et de l’éditeur de l’ouvrage correspondant. Pour les microphotographies, il y a lieu de préciser l’agrandissement et la
technique histologique utilisés. Les remerciements éventuels seront précisés en fin de texte et seront courts.
Envoi
Les manuscrits seront préférentiellement adressés par
voie électronique :
[email protected]
ou [email protected]
Il est également possible de les envoyer aux adresses suivantes :
Service d’Oncologie Médicale, EHS Centre Pierre et Marie
Curie, 1 avenue Salem Bouzenad 16005 Alger Algérie.
“Le Fascicule de la Santé” Cité des 71 logements,
Bâtiment D, N°1Bis, Ouled Fayet (les grands vents) - Alger
Welcome To
Post ESMO 2016
October 16, 2016 Marriott Hotel, Constantine, Algeria
La Société Algérienne
d’Oncologie Médicale (SAOM)
Organise le POST ESMO 2016
16 Octobre 2016
Hôtel Marriott, Constantine, Algérie
Copyright © 2016-10 Editions Les Fascicules de la Santé
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www.lesfasciculesdelasante.org