Poor White Trash. La pauvreté odieuse du Blanc américain
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Poor White Trash. La pauvreté odieuse du Blanc américain
JANVIER 12 Mensuel Surface approx. (cm²) : 63 N° de page : 186-187 212 RUE SAINT MARTIN 75003 PARIS - 01 48 04 92 90 Page 1/1 Sylvie Laurent Poor White Trash. La pauvreté odieuse du Blanc américain Pans, Presses universitaires de la Sorbonne, 2011, 308 p., 18 € www.sylvielaurent.com L'échec, la dégénérescence, l'immobilisme, la déchéance, autant de mots qui contredisent l'idéal américain. Le poor white trash, la raclure blanche, c'est justement ce Blanc qui échappe au rêve, celui que l'on ne veut pas devenir, l'épouvantail d'un pays qui a toujours dissimulé la classe derrière la race, qui a toujours assimilé les pauvres aux Noirs, aux immigrants à la peau plus ou moins sombre, et dans lequel le pauvre Blanc « de souche », fermier des Appalaches ou métayer de l'Alabama, apparaît donc comme une aberration. Sylvie Laurent nous présente cette figure telle qu'elle se déploie dans la littérature américaine, des années 1920 à nos jours. Et c'est bien dans la littérature, la musique ou le cinéma qu'il faut aller la traquer, car le poor white trash n'est pas un type sociologique, c'est une construction mentale, c'est celui que l'on ne veut pas être. Aujourd'hui pourtant, c'est devenu aussi une identité, que l'on revendique, sur le mode parodique, comme le fait Eminem, ou plus sérieusement, comme chez certains partisans du Tea Party. Avec la crise et les élections à venir, gageons que le poor white trash n'a pas fini de refaire surface dans le tissu déchiré du rêve américain. A.B. SORBONNE2 7298980300507/GRT/ABA/2 Eléments de recherche : PUPS ou Presses de l'Université de Paris Sorbonne : toutes citations