Si Neil Young avait vécu dans l`oise, il aurait sans doute
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Si Neil Young avait vécu dans l`oise, il aurait sans doute
Si Neil Young avait vécu dans l'oise, il aurait sans doute écrit « July », longue embardée tellurique ou la guitare fait des loopings, sans filet, mais avec un feeling qui ne s'attrape pas qu'en mâchouillant des tablatures. King Size grandit à chaque sortie, usant un quota alarmant de batteurs, prix à payer pour continuer, en hommes libres, à assumer ce goût prononcé pour tout ce qui a de la moelle, que ce soit une ode tout en retenue au Dylan teen-ager de Minneapolis (Robert Zimmerman) ou encore cette relecture culotté du « O Caroline » de Robert Wyatt, quand celui-ci passa de la Machine Molle à Matching Mole. Ce qui, on en conviendra, n'est pas exactement ce que l'on attend d'un trio estampillé trop vite pub-old-school- machin-chose. Aller ou l'on ne vous attend pas nécessairement semble d'ailleurs avoir été le credo de « White Lies, White Beats », qui au-delà de ce clin d'œil phonétique au Velvet Underground, fraye tour à tour avec l'incandescent (« Heavy Soul »), la pop intelligente (« For Sale », « Another World ») et la comptine intimiste (« Nursery Rhyme »). Avant de terminer dans ce fracs éléctrique plus haut mentionné, « July », vrai tour de force, qui est à ce septième album ce que « Cortez the killer » était à « Zuma ». Une épopée! Et ce ne sont pas là paroles en l'air.Leur plus surprenant album à ce jour, du coup sans doute le meilleur!