Essai de mise en évidence du ge d`alcali-réaction par
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Essai de mise en évidence du ge d'alcali-réaction par fluorescence des ions urany Ministère de l'Équipement, du Logement et des Transports Laboratoire Central des Ponts et Chaussées Conformément à la note du 04/07/2014 de la direction générale de l'Ifsttar précisant la politique de diffusion des ouvrages parus dans les collections éditées par l'Institut, la reproduction de cet ouvrage est autorisée selon les termes de la licence CC BY-NC-ND. Cette licence autorise la redistribution non commerciale de copies identiques à l’original. Dans ce cadre, cet ouvrage peut être copié, distribué et communiqué par tous moyens et sous tous formats. Attribution — Vous devez créditer l'Oeuvre et intégrer un lien vers la licence. Vous devez indiquer ces informations par tous les moyens possibles mais vous ne pouvez pas suggérer que l'Ifsttar vous soutient ou soutient la façon dont vous avez utilisé son Oeuvre. (CC BY-NC-ND 4.0) Pas d’Utilisation Commerciale — Vous n'êtes pas autorisé à faire un usage commercial de cette Oeuvre, tout ou partie du matériel la composant. Pas de modifications — Dans le cas où vous effectuez une adaptation, que vous transformez, ou créez à partir du matériel composant l'Oeuvre originale (par exemple, une traduction, etc.), vous n'êtes pas autorisé à distribuer ou mettre à disposition l'Oeuvre modifiée. Le patrimoine scientifique de l'Ifsttar Le libre accès à l'information scientifique est aujourd'hui devenu essentiel pour favoriser la circulation du savoir et pour contribuer à l'innovation et au développement socio-économique. Pour que les résultats des recherches soient plus largement diffusés, lus et utilisés pour de nouveaux travaux, l’Ifsttar a entrepris la numérisation et la mise en ligne de son fonds documentaire. Ainsi, en complément des ouvrages disponibles à la vente, certaines références des collections de l'INRETS et du LCPC sont dès à présent mises à disposition en téléchargement gratuit selon les termes de la licence Creative Commons CC BY-NC-ND. Le service Politique éditoriale scientifique et technique de l'Ifsttar diffuse différentes collections qui sont le reflet des recherches menées par l'institut : • Les collections de l'INRETS, Actes • Les collections de l'INRETS, Outils et Méthodes • Les collections de l'INRETS, Recherches • Les collections de l'INRETS, Synthèses • Les collections du LCPC, Actes • Les collections du LCPC, Etudes et recherches des laboratoires des ponts et chaussées • Les collections du LCPC, Rapport de recherche des laboratoires des ponts et chaussées • Les collections du LCPC, Techniques et méthodes des laboratoires des ponts et chaussées, Guide technique • Les collections du LCPC, Techniques et méthodes des laboratoires des ponts et chaussées, Méthode d'essai www.ifsttar.fr Institut Français des Sciences et Techniques des Réseaux, de l'Aménagement et des Transports 14-20 Boulevard Newton, Cité Descartes, Champs sur Marne F-77447 Marne la Vallée Cedex 2 Contact : [email protected] AVERTISSEMENT Les Projets de méthode d'essai sont mis en application et diffusés, à titre expérimental, par les Chefs de division ou de service du LCPC, après examen par la Direction des programmes et applications (Délégation à la qualité des essais, la normalisation et la réglementation technique). Au bout d'une période dont la durée est normalement d'un an, les Projets de méthode d'essai sont &examinés pour tenir compte des observations émises par leurs utilisateurs et, éventuellement, des résultats d'études complémentaires (essais interlaboratoires, qualification des matériaux d'essais...). Selon l'importance des modifications a apporter, ils sont alors reconduits à titre de projets pour une nouvelle période d'essai, soit transformés en Méthodes d'essai LPC ou proposés à l'AFNOR comme projet de norme. Les Méthodes d'essai LPC sont approuvées par le Directeur du LCPC après qualification par la Délégation à la qualité des essais, la normalisation et la réglementation technique, et diffusés par la Section des publications du Service de l'information scientifique et technique. . Essai de mise en évidence du gel d'alcali-réaction par fluorescence des ions uranyl Projet de méthode d'essai LPC no 36 Janvier 1993 Laboratoire Central des Ponts et Chaussées 58, bd Lefebvre, F 75732 Paris Cedex 15 SOMMAIRE Objet et domaine d'application 5 Principe de la méthode 5 Réactif et matériel 5 5 Réactif chimique : l'acétate d'uranyl Imprégnation de I'échaniillon Source lumineuse : lampe UV Précautions de sécurlt6 d prendre pour la réalisation de l'essai 5 5 5 Matériau soumis à l'essai 6 Outil de diagnostic sur béton 6 Exécution de l'essai 6 Au laboratoire 6 Sur chantier ou sur ouvrage 6 Expression des résultats 6 Références bibliographiques 8 Ce document a été rédigé par : JeanneSylvine GUÉDON, François MARTINEAU, André LE ROUX. Diffusion Service IST-Publlcatlons, LCPC 58, boulevard Lefebvre, 75732 Paris Cedex 15, France Tél. : 33 (7) 40 43 52 26 - Télex : lcpari 20036 1 f Tél~opi: e 33 (7) 40 43 54 98 Projet de méthode d'essai LPC no 36 Objet et domaine d'application La méthode d'essai a pour objet la mise en évidence du gel d'alcali-réaction par fluorescence des ions uranyl. Elle peut s'appliquer sur béton en laboratoire ou in situ sur le lieu des ouvrages. Principe de la méthode L'ion uranyl est capable de se fixer sur les produits les plus caractéristiques issus de l'alcali-réaction. La présente méthode consiste à utiliser sa fluorescence intense, circonscrite, dans les tons jaune-vert sous excitation ultraviolette dure pour détecter facilement ces produits dans le béton. Précautions eie sécurit6 a prendre pour la réalisation de l'essai Dans le cas des rayons ultraviolets actiniques (région du spectre comprise entre 200 et 375 nm) la densité de puissance surfacique des rayons incidents atteignant, la peau non protégée ou l'oeil non protégé, ne doit pas dépasser les valeurs du tableau suivant pour une période de huit heures. Pour le cas particulier de la lampe employée, la durée d'exposition sans protection s'encadre entre les valeurs de une à dix secondes. TABLEAU I Exposltion admissible aux ultraviolets pour une période d e hult heures, sans protection Durée d'exposition Réactif et matériel Réactif chimique : l'acétate d'uranyl - Dissoudre 10 mg d'acétate d'uranyl dans une solution d'acide acétique obtenue en mélangeant 5ml d'acide acétique à 30 % et 95 ml d'eau distillée. - Conserver le réactif dans une bouteille en Pyrex hermétiquement fermée. Ce réactif est toxique et doit être manipulé avec précaution, l'usage des gants est recommandé. Imprégnation de l'échantillon - L'imprégnation de l'échantillon se fait par pulvérisation du produit en fines goutelettes, suivie d'un lavage au surplus de réactif et d'un séchage à l'air comprimé, après environ cinq minutes. Source lumineuse : lampe UV - L'ion uranyl complexé dans le gel émet une fluorescence dans le visible après irradiation sous une longueur d'ondes de 254 nm. La lampe utilisée possède une densité de puissance surfacique de 1 100 pW/cm2 à 25 cm, conditions dans lesquelles elle répond aux attentes de la méthode. - Compte-tenu de la longueur d'ondes émise par la lampe, qui se situe dans les « UV durs » une protection visuelle adaptée est obligatoire pour réaliser I'essai. Cette protection, réalisée à partir de feuille de polycarbonate, se présente sous la forme d'un écran facial, protégeant outre les yeux mais aussi le visage. Le port systématique de gants en polyéthylène est indispensable pour être protégé aussi bien de l'acétate d'uranyl que du rayonnement uttraviolet. Matériau soumis à l'essai Outil de diagnostic sur béton Les échantillons de béton soumis à l'essai peuvent être des carottes, des fragments bruis polis ou non. En cas de prélèvements de carottes ou fragments de béton d'ouvrage pour analyse en laboratoire, il convient de repérer leur orientation dans l'espace par rapport à I'ouvrage (par marquage sur le ou les blocs), et de prendre des pr6caufions pour maintenir ces échantillons en état représentatif de la réalité du milieu analysé (prévoir un ensachage des fragments pour éviter la dessiccation, ou l'abrasion des gels durant le transporl). Cette méthode est également transposable sur I'ouvrage pour un diagnostic in situ. II est nécessaire alors de pratiquer un ou plusieurs carottages à une profondeur suffisante pour s'affranchir des effets de peau » et avoir une meilleure appréciation du phénomène vers le coeur de la structure. Exécution de l'essai bles à une bonne observation par l'utilisation de deux ou plusieurs sources lumineuses. - Une visualisation directe peut être suivie d'une prise de clichés photographiques nécessitant l'utilisation d'une pellicule couleur sensible (lumière du jour 400 ASA) et d'un statif immobilisant I'appareil. L'utilisation d'un camescope est possible. - Les temps de pose varient de quelques secondes à quelques dizaines de secondes en fonction de l'intensité de la fluorescence. - Il est préférable. pour une meilleure compréhension du phénomène, de réaliser également un cliché en lumière dite naturelle » afin de le comparer à celui réalisé en lumière UV, et ainsi bien localiser les zones réactives. Sur chantier ou sur ouvrage Le dispositif comprend un coffret servant à réaliser l'obscurité nécessaire et pouvant inclure la source lumineuse, une alimentation électrique fournie par un groupe électrogène. La suite des opérations est identique à ce qui peut être réalisé au laboratoire. Au laboratoire - Opérer de préférence dans une salle obscure. - Revêtir les protections corporelles adaptées (gants, masque filtrant). - Pulvériser la surface de l'échantillon à observer avec le réactif. - Attendre quelques minutes que la sorption de l'ion uranyl se réalise (de 4 à 5 min). - Rincer pour éliminer le surplus d e réactif. - Sécher la surface à l'air comprimé. Expression des résultats La fluorescence caractérise principalement des substances amorphes contenant des alcalins. II semble que dans le béton, ce sont ces produits qui engendrent les désordres majeurs. Les résultats sont obtenus sous la forme de clichés photographiques qui serviront de base à des études uitérieures (par exemple au microscope électronique à balayage). - Éclairer cette surface en disposant les sources lumineuses à une distance de 25 cm, en veillant à se protéger les yeux du rayonnement UV qui ne diffuse pas suivant un cône, mais suivant une sphère. Ces clichés peuvent permettre une quantification des zones à risque exprimée en pourcentage de surface (fig. 1 et 2), et/ou d'une cartographie de la fissuration, si celle-ci est remplie par du gel (fig. 3). - Dans le cas d'une surface brute. non sciée, éviter les ombres préjudicia- Une automatisation du traitement par analyse d'image peut être envisagée. Fig. 1 - Détection par fluorescence du gel d'alcallréacffon. Fig. 2 - Cartographie du gel mk en évidence par la fluorescence. La photographie montre la partie Interne de l'éprouvette où les zones de gel fluorescent vert-jaune (apparaissant en blanc sur la photo) se détachent nettement sur le fond bleuté. Flg. 3 - Fluorescence ayant envahi les fbsures d'une section de béton. NATESAIYER K. et HOVER K.C. (1988), In situ identification of ASR products in concrete, Cement and Concrete Research, vol. 18. pp. 455-463. NATESAIYER K. et HOVER K.C. (1989). Some fi& studies of the new in situ method for identification of alkali-silica reaction products, 8th International Conference on Alkali Aggregate Reaction. Kyoto. NATESAIYER K. et HOVER K.C. (1989), Further study of an in situ idenwicatiqn method for alkali-silice reaction products in conmete, Cement and Concrete Research. vol. 19. pp. 770-778. NATESAIYER K. et HOVER K.C. (1990). Field studies of the in situ technique for identification of alkali-silice reaction products in concrete. Abraviated text of presentation made at 2nd Intemational Workshop on AAR, Halifax, mai. GUÉDON J.-S.. MARTINEAU F. et LE ROUX A. (1992). Visualisation des produits de l'alcali-rbaction par fluorescence. Extension de la méthode au diagnostic sur ouvrage, Bull. liaison Labo. P. et Ch., 179, mai juin. pp. 21-29. GUÉDON J.-S., MARTINEAU F., LE ROUX A. (1992), Visualisation of alkali-reaction products by fluorescence, Annales 9th Conference on Alkali aggregate reaction in concrete, Londres. pp. 3 9 W 2 . ALFONSI P., GUÉDON J.-S.. MARTINEAU F. (1992). Contribution de l'analyse d'image au diagnostic de l'alcali-réaction, Bull. liaison Labo. P. et Ch.. 178, mars-avr.. pp. 91-92. Institut National de Recherche et de Sécurité (1979). Valeors limites d'exposition aux agents physiques. Cahiers de notes documentaires no 95. GUÉDON J.-S. et MARTINEAU F. (1991), Mise en évidence d'un gel d'alcali-réaction par fluorescence dans un bbton âg6 de un an, Bull. liaison Labo. P. et Ch.. 175, wptsct., pp. 100-102. @ 1993 - Dépôt légal : ler trirne~tre1993 ISBN 2-7208-3520-X Publié par le LCPC, 58, boulevard Lefebvre - 75732 PARIS CEDEX 15