NEA Say ...64 - EU

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NEA Say ...64 - EU
NEA Say ...64
La consommation de drogues chez les adolescents européens a
tendance à se stabiliser.
Les jeunes Européens boivent plus et fument moins, la consommation de drogues ayant tendance à se stabiliser : telle
est, en Europe, l'évolution générale chez les 15-16 ans, selon les données 2007 de l'enquête Espad (European School
Survey on Alcohol and Others Drugs) rendues publiques le jeudi 26 mars.
Réalisée tous les quatre ans depuis 1995, cette étude a été menée au printemps 2007 dans 35 pays (contre 26 en
1995), par questionnaire anonyme, auprès de plus de 100 000 jeunes scolarisés nés en 1991. Tabac. En
moyenne, 58 % des jeunes ont déclaré avoir tenté de fumer au moins une fois dans leur vie, 29 % avoir fumé des
cigarettes au cours des trente derniers jours, et 2 % avoir, dans le même temps, fumé au moins un paquet par jour.
Soit, en moyenne, une chute du tabagisme de 7 points depuis 1999. Les pays où le taux de fumeurs au cours des
trente derniers jours est le plus élevé sont l'Autriche, la Bulgarie, la République tchèque et la Lettonie (40 à 45 %).
Ceux où il est le plus faible : l'Arménie, l'Islande, la Norvège et le Portugal (7 à 19 %). Alcool. 82 % des jeunes ont
déclaré avoir bu de manière expérimentale ou occasionnelle au cours des douze derniers mois, 61 % au cours des
trente derniers jours. Ce dernier chiffre varie beaucoup selon les pays : de 31 % en Islande et 35 % en Arménie, il
atteint 80 % en Autriche et au Danemark. Presque partout, les garçons boivent plus que les filles. La bière est la
boisson dominante (40 % de la quantité d'alcool absorbée au cours du dernier jour de consommation), suivie des
spiritueux (30 %) et du vin (13 %). Si ces chiffres sont restés relativement stables entre 1995 et 2007, il n'en va pas
de même en ce qui concerne l'état d'ivresse. La moitié des participants de l'enquête ont été ivres (au point d'avoir
des difficultés à marcher et à parler, ou de vomir) au moins une fois dans leur vie. Parmi eux, 39 % l'ont été au
cours des douze derniers mois, 18 % au cours du dernier mois. Autre moyen de mesurer la tendance : 43 % des
jeunes (47 % des garçons, 39 % des filles) ont rapporté une "consommation épisodique sévère de boisson" au
cours du dernier mois. Ce comportement, qui avait augmenté entre 1995 et 1999, s'est accru à nouveau entre
2003 et 2007, notamment chez les filles. Cinq pays affichent une hausse continue sur les trois périodes, soit de
1995 à 2007 : la Croatie, la République tchèque, Malte, le Portugal et la Slovaquie. Drogues. Un tiers des jeunes
interrogés estiment le cannabis facile à trouver, au contraire des amphétamines ou de l'ecstasy. De fait, si 23 %
des garçons et 17 % des filles ont essayé des drogues illicites au moins une fois dans leur vie (46 % des jeunes en
République tchèque, 33 % en France, 6 % en Norvège et en Roumanie), la grande majorité d'entre eux a eu
recours au cannabis. Sa consommation au cours des douze derniers mois a été rapportée par 14 % des jeunes, et
au cours du dernier mois par 7 % (9 % des garçons, 6 % des filles). Après une hausse régulière de la
consommation (toutes drogues confondues) entre 1995 et 2003, on observe, pour la première fois, une tendance à
la stabilisation sur l'ensemble des pays étudiés. Tendance inégalement marquée, une fois encore, selon les
nations : particulièrement nette en Irlande et au Royaume-Uni, elle reste inexistante en Estonie, en Slovaquie et en
République tchèque, où la consommation ne cesse d'augmenter. Rapport complet, résumé