Magie noire - Cinéma à La Salette

Cinquièmes journées « Cinéma et Réconciliation » - Terre promise
Notre-Dame de La Salette, 29.10 – 01.11.2015
Magie noire
Le film suit l’évolution de jeunes habitants des favelas des Recife, acteurs
d’un projet de création scénique ayant pour thème la vie dans la favela, et ce en lien
avec l’ONG grupo Pé no Chão. A partir d’entretiens, d’images de répétitions au Brésil et
de vie quotidienne, le film accompagne ainsi cette aventure humaine et artistique qui
conduira un groupe de 13 jeunes jusqu’en Europe dans une tournée professionnelle de
plus de 70 représentations.
Un film bouleversant et plein d’humanité : un élan de vie qui secoue et
transporte.
« Je crois que s’il n’y avait pas la danse, ma vie ne vaudrait rien. »
Une parole d’un jeune artiste du spectacle « Magie Noire » habitant d’un
favela de Recife au Brésil. Pour eux, la danse est quotidienne, dans les rues, les
quartiers, avec la culture comme un acte de résistance, comme un combat pour se créer
une place que la société ne leur offre pas. L’association « o grupo Pé no Chão » travaille
avec les jeunes des favelas de Recife depuis une quinzaine d’années. Des ateliers de
capoeira, danses, percussions sont animés par des jeunes issus eux-mêmes de ces
ateliers. L’art et la culture sont proposés comme une alternative au trafic, à la violence,
à la drogue afin notamment que les jeunes prennent conscience de leur potentiel et
découvrent un moyen d’expression pour le développer. C’est dans cette démarche que
s’inscrit le travail de Laurent Poncelet : faire passer ces jeunes de la rue à la scène,
mettre leur talent au service d’une dramaturgie pour le révéler et le valoriser. Dans un
spectacle choc qui parle de la favela, de leurs réalités, à partir de ce qui les brûle, de
leur urgence et nécessité à transmettre, de l’énergie vitale qui les anime. Du Brésil à la
France, le film suit la création et la tournée du spectacle « Magie Noire ». La caméra les
accompagne, au plus près de leurs corps dansant, afin de comprendre d’où vient cette
force. Ils dansent, sans cesse, se battent pour avancer sur le fil qu’ils tissent entre leur
vie et la scène. Ils savent que les deux peuvent s’arrêter d’un moment à un autre, alors
encore et en corps, ils nous offrent leur vie.
Laurent Poncelet