Les femmes à barbe
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Les femmes à barbe
L’hirsutisme à travers l’histoire (1e partie) Les femmes à barbe Johan J. Mattelaer Urologue à Kortrijk, Member History Office of the EAU Johan J. Mattelaer Keywords: history – hirsutism – pilosity Dans cette brève histoire de l’hirsutisme et de l’hypertrichose, nous verrons comment la femme dotée d’une pilosité surabondante est passée au cours des siècles du statut d’être quasi divin ou mythologique à celui d’erreur de la nature, perdant son aura magique. Un prochain article s’arrêtera sur quelques cas célèbres et caractéristiques d’hirsutisme ou d’hypertrichose. Figure 1: Voici à quoi devait ressembler un couple d’australopithèques. La pilosité humaine Au cours de son évolution, le corps de l’Homo sapiens a longtemps été recouvert d’un pelage dru, à l’instar de celui des autres primates. Ce n’est qu’il y a 70.000 à 40.000 ans que l’homme de Neandertal s’est défait de la toison de ses ancêtres (1) (Figure 1). La pilosité n’a subsisté qu’à quelques endroits du corps, laissant la place, partout ailleurs, à un lanugo légèrement pigmenté (chez le bébé) ou à un duvet (poil fin). G1439F_2011 Figure 2: Pilosité corporelle normale chez l’homme et chez la femme. (Extrait de: Sexo en Piedra, sexualidad, reproduccion y erotismo en época paleolitica, Javier Angulo, Marcos Garcia, Ediciones Luzan, Madrid, 2005). 229 GUNAIKEIA ■ VOL 16 N°7 ■ 2011 C’est ainsi que l’homme est devenu un «singe nu», n’ayant plus guère de poils dignes de ce nom que sur la face et le crâne, la poitrine, l’abdomen et les membres – ainsi que dans les régions axillaire et pubienne. La pilosité corporelle est un terme général utilisé pour désigner – par opposition d’une part avec les cheveux, d’autre part avec le duvet, plus discret – les poils terminaux dont le corps humain se dote à la puberté, et qui continuent à se développer pendant une période indéterminée. Chez l’être humain, poils et duvet sont présents partout sur l’épiderme, à l’exception des paumes et de la plante des pieds, exemptes de follicules pileux (Figure 2). Chaque follicule pileux est pourvu d’une ou plusieurs glandes séborrhéiques qui produisent le sébum, une substance huileuse qui sert à lubrifier le poil; c’est pour cette raison qu’une pilosité excessive est associée à une peau grasse. Les follicules pileux possèdent également chacun un muscle spécifique, dit muscle arrecteur, qui permet aux poils de se dresser sous l’effet du froid ou du stress. Shakespeare illustre particulièrement bien ce phénomène, lorsqu’il fait dire au fantôme du père de Hamlet: I could a tale unfold whose lightest word would harrow up thy soul; and each particular hair to stand on end. Figure 3: Statuette d’une femme à barbe découverte à Athiénau (Chypre). La pilosité présente aussi des spécificités raciales: chez les peuples mongoloïdes (Chinois, Japonais, Coréens, Amérindiens, Inuits), les cheveux sont sombres, raides et rêches; chez les peuples négroïdes, ils sont bouclés ou laineux; chez les blancs caucasiens, ils peuvent être ondulés, bouclés ou raides. Quant à la pilosité faciale et corporelle, elle est moins développée chez les peuples mongoloïdes, négroïdes et amérindiens, mais on observe également des différences ethniques entre sujets caucasiens; les peuples méditerranéens sont ainsi plus poilus que les Scandinaves. La présence ou l’absence de pilosité corporelle a toujours provoqué chez l’homme un intérêt mêlé d’une sorte de fascination. La Bible, déjà, mentionne que Rebecca, femme d’Isaac, donne naissance à des jumeaux, dont l’un, Esaü, a le corps et les bras recouverts d’une abondante toison: «Le premier sortit entièrement roux, comme couvert d’un manteau de poils». Et, plus loin: «Jacob répondit à sa mère: Voici, Esaü, mon frère, est velu, et je n’ai point de poil» (Genèse 25:25 et 27:11). Aristote, quant à lui, s’émerveillait que les eunuques, imberbes, n’en aient pas moins des cheveux. Les femmes à barbe furent de tout temps un objet de curiosité, parfois de vénération, mais aussi de moquerie. Les récits et légendes du temps jadis en font des êtres contre nature. Shakespeare reprend lui aussi ce motif dans Macbeth, lorsqu’il décrit les trois sorcières: You should be women and yet your beards forbid me to interpret that you are so. Figure 4: La pharaonne Hatchepsout (XVIIIe dynastie) est souvent représentée avec une (fausse) barbe. Extrait de: Les Velus, contribution à l’étude des variations par excès du système pileux de l’homme, par A.F. Double et François Houssay, Vigot Frères, Paris, 1912. GUNAIKEIA ■ VOL 16 N°7 ■ 2011 230 L’hirsutisme L’hirsutisme se définit comme un développement excessif du système pileux chez la femme, particulièrement au niveau du visage, provoqué par un taux trop élevé d’androgènes. Il est le plus souvent acquis, même si des formes congénitales sont possibles, et est associé à un excès d’hormones masculines chez la femme. Les patientes présentent acné, voix grave, règles irrégulières ou aménorrhée, pousse de la barbe et virilisation. Le terme d’hirsutisme vient du latin hirsutus, qui signifie velu ou rêche. On parle d’hirsutisme lorsqu’une femme présente une pilosité excessive répartie selon un modèle masculin (sur la lèvre supérieure, le menton, la poitrine, le dos, l’abdomen, les cuisses et les avant-bras). Le phénomène se caractérise par une hypertrophie des follicules pileux et des poils plus sombres et plus épais. L’hirsutisme et l’hypertrichose à travers l’histoire Les exemples les plus anciens de mythes faisant référence à des femmes à la pilosité abondante remontent à l’Antiquité. On l’ignore souvent mais, à Chypre et dans le sud de la France, la divinité de la fertilité et de l’amour physique prenait la forme d’une déesse barbue (Figure 3). Dans l’Antiquité, les femmes barbues étaient considérées comme des prophètes, la barbe étant le signe de leur sagesse et de leur don de clairvoyance. Figure 5: Saint Onuphre: une prostituée convertie que Dieu dota d’une barbe pour la soustraire à la concupiscence des hommes (Fresque de l’Eglise au Serpent, en Cappadoce). Causes La pousse des poils dépend en partie de facteurs hormonaux; la testostérone et les autres hormones mâles, en particulier, jouent un rôle important. Si la racine du poil est soumise à une stimulation de type masculin, elle se comportera en conséquence. Les causes médicales de l’hirsutisme sont: - le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), qui s’accompagne d’une surproduction d’androgènes et d’un ralentissement de leur conversion en hormones féminines (estrogènes), avec pour conséquence la formation de testostérone (hormone mâle); - l’hirsutisme familial ou idiopathique, une pilosité excessive d’origine génétique qui ne s’explique pas par un taux accru d’androgènes; - l’hirsutisme iatrogène, qui peut être provoqué tant par des médicaments contenant des androgènes que par des substances qui en sont exemptes; - des pathologies des glandes surrénales tel le syndrome de Cushing; - les tumeurs ovariennes; - enfin, il existe un lien démontré entre l’excédent pondéral et l’hirsutisme, par le biais d’une résistance à l’insuline. Figure 6: Sainte Wilgeforte et son ménestrel (Prague). L’hypertrichose L’hypertrichose, pathologie très rare caractérisée par une pilosité drue, excessive et généralisée, est quelquefois considérée, à tort, comme une forme d’hirsutisme. Parfois héréditaire, elle peut toucher des sujets des deux sexes, mais c’est surtout chez la femme qu’elle est perçue comme déplaisante et même rebutante. Elle a, de tout temps, été considérée comme une curiosité. Contrairement à l’hirsutisme, qui ne se développe qu’à partir de la puberté, l’hypertrichose est une maladie acquise. 231 GUNAIKEIA ■ VOL 16 N°7 ■ 2011 Extrait de: Les Velus… par A.F. Double et François Housset (ibidem). Figure 7: Détail d’un manuscrit du XVe siècle provenant de la région du centre de la France. Sainte Marie l’Egyptienne, drapée dans ses cheveux d’or, reçoit une flèche des mains de Zozime lorsqu’elle commence sa vie d’ermite dans le désert (British Library). Dans l’Egypte ancienne, Hatchepsout, pharaonne de la XVIIIe dynastie affligée d’un jeune époux maladif, était bien décidée à tenir fermement elle-même les rênes de son royaume. Pour faire oublier qu’elle était une femme et asseoir son autorité, elle avait pris l’habitude, depuis son plus jeune âge, de porter une barbe (Figure 4); c’est d’ailleurs avec cet attribut qu’on la représente sur nombre de stèles thébaines. Il s’agit toutefois plus que probablement d’un postiche stylisé fixé de façon artificielle afin d’affirmer son autorité. La reine assyrienne Sémiramis portait elle aussi la barbe, à en croire Pagentecheri (2): Barbata est etiam et sexum mentita, cum post mortem mariti se pro uxore simulaverit filium et pro femina masculeum, vide Justiniam ut hinc ob hasce congruentias fit dubium quia Venus et quidam barbata Venus sit ipsa Semiramis. Enfin, Cicéron évoque la barbe du beau sexe dans son De Legibus II… et une loi romaine du corpus des «Douze Tables» interdit aux matrones qui ont du poil au menton de se raser (3)! L’église au serpent (Yilani Kilise), à Göreme, en Cappadoce (Turquie), possède une étonnante fresque où figure un saint hors du commun: saint Onuphre, un transsexuel canonisé au 4e siècle. Il – ou plutôt elle! – commença son parcours comme une jolie prostituée, qui se convertit Figure 8: Femme à barbe filant (miniature tirée du manuscrit Topographia Hibernia, Angleterre, début du XIIIe siècle, British Library). après avoir entendu la voix du Seigneur. Lassée des sollicitations de ses anciens clients, elle supplia Dieu de la rendre hideuse. Sa prière fut exaucée et elle fut transformée en transsexuel, conservant ses seins mais se trouvant soudain pourvue d’une barbe qui rebutait les clients (Figure 5). Saint Onuphre fut surtout vénéré au cours des XVe et XVIe siècles. Dans un manuscrit du XVIe siècle, rédigé par Jehan Vauquelin (4), qui traite des Merveilles de l’Inde, on peut lire: Mulieres ut ferunt, juxta montem Armeniae nascuntur pellibus induta barbam usque ad mammas proxilam habentes; quaequi sibi venatrices sunt tigres et léopardos et rapida ferarum genera pro canibus nutriunt (On raconte que, dans les montagnes d’Arménie, il est des femmes vêtues de peaux de bêtes et dotées d’une barbe épaisse qui tombe jusqu’à leur poitrine. Elles vivent de la chasse et, au lieu de chiens, elles élèvent des tigres, des léopards et toutes sortes d’animaux sauvages et rapides). Même la période où connaissance et sagesse étaient l’apanage de l’homme, du Moyen-Age au Siècle des Lumières, a livré quelques légendes de saintes barbues. Parmi cellesci citons sainte Wilgeforte (ou Kümmernis), dont le nom signifie «forte volonté» ou «vierge forte», du latin virgo fortis. La légende raconte que cette princesse portugaise, fiancée contre son gré à un soupirant qui ne lui agréait guère, exprima le souhait de devenir si laide que son futur mari ne veuille plus l’épouser. Sa prière fut exaucée: elle attrapa une barbe qui fit fuir son fiancé. Elle passa le reste de son existence en dévotion et en prière, et mourut vierge (Figure 6). L’abbaye de Westminster possède une statue de sainte Wilgeforte barbue. Sainte Paule d’Espagne fut elle aussi délivrée des mains d’un tyran; saint Laurent ayant entendu sa supplique, elle fut rendue méconnaissable et couverte d’une toison cachant sa nudité. GUNAIKEIA ■ VOL 16 N°7 ■ 2011 232 Figure 9: L’’Histoire du Busant’ met en scène une créature mi-femme, mi-animal. Détail d’une tapisserie (fin du XVe siècle, Strasbourg). Des histoires similaires circulent autour de plusieurs saintes martyres, dont le corps aurait été soustrait à la vue de leurs bourreaux par une chevelure les couvrant de la tête aux pieds. Saint Paul n’écrivait-il pas qu’une longue chevelure était un signe de chasteté, puisqu’elle était conférée aux femmes pour leur servir de voile? «La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que c’est une honte pour l’homme de porter les cheveux longs, mais que c’est une gloire pour la femme, parce que la chevelure lui a été donnée comme voile» (Cor. 1, 11, 14). De même, MarieMadeleine, la pécheresse convertie devenue disciple de Jésus, est représentée avec une longue chevelure. Au Moyen-Age, porter les cheveux longs était un privilège réservé aux souverains et aux hommes libres, mais aussi un signe de force vitale et d’une âme dédiée à Dieu. Dans l’iconographie tant des Eglises orientales que de leurs homologues romaine et anglicane, sainte Marie l’Egyptienne (vers 344-vers 421) est représentée comme une femme dotée d’une toison (dorée) surabondante. Convertie au cours d’un pèlerinage à Jérusalem, celle qui avait été des années durant prostituée à Alexandrie décide de se retirer dans le désert et d’y mener en ermite une existence d’ascète. Elle deviendra par la suite la sainte patronne des pénitents, et sa chevelure surabondante est le signe d’une vie dans la chasteté (Figure 7). Au début du XIIIe siècle, Giraud de Barri décrit, dans une scène de son Topographia Hibernia, une femme à barbe qui fait partie de la suite du roi Limerich. Le fait que le personnage soit représenté avec une quenouille, qui était à l’époque un attribut typiquement féminin, confirme qu’il 233 GUNAIKEIA ■ VOL 16 N°7 ■ 2011 s’agit bien d’une femme et non d’un homme atteint de gynécomastie (Figure 8). Les mythes faisant intervenir des femmes abondamment poilues proviennent majoritairement de la mythologie païenne. L’homme ou la femme sauvages, velus de la tête aux pieds, se retrouvaient surtout chez les populations des Alpes; il s’agissait le plus souvent de personnages ambivalents, vivant dans la forêt. Généralement solitaires (Einzelgänger), ils incarnaient par excellence l’être non civilisé, démoniaque, vivant dans le péché, incontrôlé et funeste. Le loup-garou pourrait être une autre créature imaginaire basée sur le phénomène de l’hypertrichose. Malveillantes, les femmes sauvages sont assimilées à des sorcières, et on les représente comme laides, grossières et velues. En allemand on parle de «der Busant». Leur pilosité caractéristique est une métaphore de leur caractère mi-humain, mi-animal; on en trouve une représentation sur une tapisserie strasbourgeoise de la fin du XVe siècle (Figure 9). L’époque baroque voit se généraliser les cabinets de curiosités et la femme à barbe devient, à l’instar du nain, une source d’inspiration pour les arts plastiques. Elle est «une merveille de la nature» et une preuve de l’inventivité de cette dernière et de la création. Un exemple de cet engouement pour l’hypertrichose est celui de la famille Gonzales, qui résida au château d’Ambras, dans le Tyrol (nous y reviendrons dans le 2e volet de cet article). L’hypertrichose et l’hirsutisme dans la médecine et les sciences Keil (5) a découvert, dans une traduction française des écrits d’Hippocrate réalisée par Littré en 1949, une description clinique de deux patientes dont l’histoire évoque un hirsutisme provoqué par un syndrome adrénogénital. Dans la ville d’Abdera, une mère de famille fut abandonnée par son époux. Après une longue période d’aménorrhée, elle développa une rougeur douloureuse au niveau des articulations et son corps commença à se viriliser: la pilosité se développa un peu partout, elle attrapa une barbe et sa voix devint plus grave. Nous fîmes tout ce qui était en notre pouvoir pour rétablir la menstruation, mais en vain. Elle décéda peu de temps après. Littré (6) a également relevé chez Hippocrate l’histoire d’une femme de Thasos présentant une apparence masculine et une aménorrhée persistante, résistant à tous les traitements. Là aussi, l’histoire se termine par un décès prématuré. Ambroise Paré (1510-1590) a lui aussi observé cette disparition des règles associée à une virilisation (7): D’avantage aucune femmes ayant perdu leurs fleurs ou jamais n’ayants eu le cours d’icelles, dégénèrent en nature virile et sont appelés hommasses Figure 10: Description scientifique et anthropologique de femmes barbues: à gauche, Viola M. Wilcox (Pennsylvanie), à droite, Elisabetha Knechtin (Appenzell, Suisse). Illustration tirée de: Bartels: 213ff. Tafel VI, 1881. Figure 11: Pruthviraj Patil, l’un des derniers cas d’hypertrichose en date, observé en Inde en 2008. barbe: l’une, Viola, est née en 1851 en Pennsylvanie, l’autre est originaire d’Appenzell (Suisse) (Figure 10). En examinant un millier de Parisiennes, en 1901, un assistant du Professeur Dupré du nom de Duflos découvre que 290 ont du poil au menton et 10, une véritable barbe (9)! Et en Touraine, un certain Le Double observe que, sur 1.277 internées dans un asile, 42 ont une barbe prononcée (10). C’est ainsi qu’au fil des âges, les femmes à la pilosité abondante ont perdu leur statut d’êtres divins ou mythologiques, pour se voir dégradées à celui d’aberrations de la nature et perdre leur aura magique. et des Latins viragines, parce qu’elles sont robustes, audaciennes et superbes, et ont la voix d’hommes et deviennent velues et barbuses, à raison que ce qang qu’elles perdent chacun mois est retenu. Assez récemment, le 15 juillet 2008, Pruthviraj Patil, une fillette Indienne de 11 ans originaire du village de Sangliwadi dans le district de Maharashtra, s’est présentée chez un médecin avec une hypertrichose manifeste (Figure 11). Avec le développement des sciences naturelles et de l’anthropologie, l’intérêt pour les femmes à barbe prend un autre visage. La patiente poilue de la tête aux pieds est désormais classée parmi les anomalies physiologiques et regardée comme une exception, une aberration. Références 1. Greenblatt Robert B:Hirsutism: Ancestral Curse or Endocrinopathy, in The Cause and management of Hirsutism, a practical approach to the control of unwanted hair, The Parthenen Publishing Group, Lanks UK and New Jersey, USA. 2. Pagentcheri: De Barba liber singularis, Lemgovioe, 1715. 3. Cicero, De Legibus II. 4. Vauquelin Jehan, Mulieres Barbatae, t. XXV, p.100. 5. Keil Harry: A note on antiquity of the adreno-genital syndrome, Bull. Hist. Med. XXIII, 201-202, 1949. 6. Littré M.P.E: Oeuvres complétes d’Hippocrate. Traduction nouvelle avec texte grec en regard…10 Vols. Paris, J.B. Ballière, 1839-1861. Vol. V.,p.357 (refereert naar Epidemion VI, Sect. 8.32). 7. Paré Ambroise, Les causes pourquoi le flux menstrual est retenu aux femmes. 23ste Boek, Chap.LX, OEuvres complètes remises en ordre et en français moderne, par F. de Bissy et R.-H. Guerrand, Union latine d’édition, 1983, 3 tomes et un index. 8. Bartels, Über abnorme Behaarung beim Menschen, Zeitschrift für Ethnologie, 13: 213ff., 1881. 9. Le Double A.F., Les Vélus, contribution à l’étude des variations par excès du système pileux de l’homme, Paris, Vigot Frères, Editeurs, 1912. 10. Le Double et Houssay: Les Vélus, Vigot éditeur, 1901 C. Au XIXe siècle, la pousse de la barbe chez les femmes fait l’objet de recherches anthropologiques. Un article de 1881 (Wissenschaftliche Abhandlungen sammelten Beispiele aus aller Welt) (8) publie une illustration de deux femmes à GUNAIKEIA ■ VOL 16 N°7 ■ 2011 234