Interview de l`artiste de la chanson togolaise Carole GANKE alias

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Interview de l`artiste de la chanson togolaise Carole GANKE alias
Interview de l’artiste de la
chanson
togolaise
Carole
GANKE alias « K-Roll »
« Je me suis lancée dans la musique car j’ai beaucoup de
messages à passer à travers mes chansons… »
La chanteuse, Carole GANKE alias K-Roll vient de faire son
entrée dans la scène musicale togolaise à travers un premier
single intitulé « DZIDZOEME ». Dans cette interview qu’elle
nous a accordée, l’artiste Carole nous parle de son amour pour
la musique, de son actualité culturelle et ses projets.
La voix de la nation : Bonjour K-Roll, Vous avez annoncé votre
arrivée sur la scène musicale togolaise à travers un premier
single intitulé « DZIDZOEME ». Vos lecteurs aimeraient bien
vous connaitre…
K-Roll : Tout d’abord, j’aimerais dire merci à votre journal
pour cette opportunité que vous m’offrez. Je me nomme Carole
GANKE à l’état civil et K-Roll comme nom d’artiste. Je suis
une chanteuse togolaise évoluant dans le Rnb et l’Afropop.
Dites-nous pourquoi avez-vous choisi faire carrière dans la
musique ?
Je pourrais dire que ce n’est pas moi qui ai choisi de faire
la musique mais c’est la musique qui m’a choisie. Déjà dès le
bas âge en effet, j’étais très passionnée de la musique.
Aujourd’hui, la musique est le moyen idéal qui peut toucher
beaucoup de cibles et passer des messages, c’est pour cela que
je me suis lancée dans la musique car j’ai beaucoup de
messages à passer à travers mes chansons.
Pourquoi avoir choisi ce titre à votre premier single ? Doiton penser que cela traduit une expérience personnelle ?
Le titre « Dzidzoèmé » parce que dans cette chanson,
j’aimerais faire passer un message d’espoir à tous ceux qui
sont en train de traverser un moment difficile. Je voudrais
leur demander de garder la joie, de persévérer et de croire en
Dieu. Restez toujours dans la joie.
Parlez-nous un peu de votre actualité sur le plan musical ?
Pour le moment, je suis dans la promotion de mon single
DZIDZOEME. Bientôt le lancement du Clip et d’autres projets
qui vont suivre.
Quel genre de musique vous inspire le plus ?
J’aime beaucoup le RnB, le Soul et le Reggae. Les chansons de
Bella Bellow ou encore de Whitney Houston m’inspirent
beaucoup.
Il parait que vous avez une voix qui fait tomber tout sur son
passage …
Pour ma voix, j’essaie chaque jour de la travailler. Pour moi
je ne veux pas que ça fasse tomber tout mais que ça casse tout
(rire…). Je ne suis qu’au début donc chaque jour, je fais des
exercices pour qu’elle soit plus impeccable.
Vous arrivez dans un espace musical en pleine évolution.
Comment comptez-vous vous faire un grand nom dans la scène
musicale togolaise ?
Oui, l’espace musical est en pleine évolution mais en donnant
le meilleur de moi-même et en travaillant dur avec non
seulement l’aide de Dieu, mais aussi du public et de vous les
medias, je pense que j’arriverai.
Avez-vous un dernier mot à l’endroit du public et d’éventuels
sponsors ou mécènes ?
Je remercie tout le public togolais, mes fans, tout ceux qui
me soutiennent, à Day Group Services, à mon staff. Merci
également à La voix de la Nation et à vous pour votre soutien
et vos actions pour la promotion de la musique togolaise. Pour
tous ceux qui veulent m’accompagner, allez sur ma page
Facebook, « K-Roll Officiel » et laissez-moi un message.
Propos recueillis par David SOKLOU
Togo
/
Interview
d’Aimé
Tchabouré Gogué, Président du
parti politique « ADDI »
« Cette année, nous serons encore plus actifs sur le sujet de
la décentralisation et les réformes… »
Les partis politiques de l’opposition ne veulent pas perdre
une seule minute au cours de cette année 2017. Si le
gouvernement prévoit les élections locales d’ici la fin 2018,
ces derniers s’arment d’ores et déjà pour la bonne tenue de
ces élections dont les dernières datent de trente (30) ans.
L’autre sujet qui les tient à cœur est celui des réformes
constitutionnelles et institutionnelles dont les membres de la
commission devant réfléchir sur cette question ont été nommés
par le chef de l’Etat Faure Gnassingbé le 3 Janvier dernier.
Une commission dont les membres sont désavoués par certains
responsables de l’opposition. Dans une interview accordée à
notre rédaction, le Professeur Aimé Tchabouré Gogué, Président
de l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral
(ADDI), ancien ministre du Plan de 1991 à 1993 fustige la
procédure de nomination des membres de cette commission et
charge Faure Gnassingbé de n’avoir pas au préalable consulté
la classe politique de l’opposition, du moins le chef de file
de l’opposition Jean-Pierre Fabre, les chefs traditionnels ou
les religieux.
Lisez l’interview
LA VOIX DE LA NATION : L’année 2016 a pris fin depuis quelques
jours. Pouvez-vous nous faire un bilan de votre parti ?
Aimé Tchabouré Gogué : Nous sommes en début d’une nouvelle
année et comme la tradition l’exige, je souhaite que la
population garde la conviction de voir se réaliser au Togo
l’alternance. Que chacun œuvre pour cette alternance. Que nos
compatriotes qui militent pour le maintien d’Unir voient la
vérité en face. Ils doivent comprendre que ce régime ne
travaille pas pour l’intérêt du peuple togolais, il faut que
les togolais comprennent ceci et travaillent
pour que le changement arrive par l’alternance.
sérieusement
Pour revenir à la question, je dirai que nous ne sommes pas
totalement satisfaits en 2016. Certes nous avons fait beaucoup
d’activités mais je pense que nous n’avions pas réalisé tout
ce que nous devons faire. Nous avons mis l’accent sur la
formation surtout des jeunes sur le leadership et le
militantisme. Nous avions également fait une proposition de
loi avec l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) sur les
réformes qui a été finalement rejetée à l’Assemblée nationale.
Nous avions fait des réflexions au niveau de la
décentralisation, interpellé les hauts responsables à travers
une proposition de loi à déclarer leur bien suivant l’article
145 de la constitution qui dispose que « tout homme politique
nommé, fasse une déclaration du bien à l’entrée de leur
fonction ainsi qu’à leur sortie ». Voilà des actions que nous
avons menées que nous pensons un peu insuffisantes. Cette
année, nous serons encore plus actifs sur le sujet de la
décentralisation et les réformes mais surtout mettre un accent
particulier sur la transparence des élections.
Quels sont selon vous, les grands chantiers que le Togo doit
aborder cette année 2017 ?
Cette année, l’accent sera mis sur les sujets d’ordre
politiques notamment les réformes et l’épineuse question de la
décentralisation. C’est une année qui n’est pas électorale, et
ce serait bon dans le calme et dans une conscience mutuelle
que nous puissions passer cette étape qui est très importante
pour la vie du pays. Nous n’allons pas continuer à nous
distinguer dans la sous-région et sur le continent par une
constitution non consensuelle. En deuxième point, nous
espérons aussi aboutir à la décentralisation. Même si nous ne
pouvons pas avoir les élections locales, au moins il faut que
nous ayons une feuille de route claire disant qu’en 2018, le
Togo ira à des élections locales pour impliquer un peu plus la
population à la gestion de la chose publique.
Aujourd’hui, le chef de l’Etat vient de nommer les membres
devant siéger dans cette commission. Quelle est votre
analyse ?
C’est regretté que le chef d’Etat ait nommé les membres de la
commission de la sorte. La constitution est quelque chose de
très importante pour un pays et doit régir les relations entre
les composantes de la société togolaise. Il y a eu l’atelier
du Haut Commissariat à la Réconciliation de l’Unité Nationale
(HCRRUN) qui représentait largement la population.
Ensuite, ce n’est pas parce que Faure Gnassingbé est le chef
de l’Etat qu’il doit se prévaloir le droit de nommer une
commission de ce niveau sans pouvoir consulter la classe
politique de l’opposition, du moins le chef de file de
l’opposition Jean-Pierre Fabre, les chefs traditionnels ou les
religieux. S’il consultait ces personnes, nous pouvons avoir
un consensus sur l’équipe qui va proposer le texte et cela
facilite le travail. C’est en cela que je dis c’est une
mauvaise procédure.
C’est regrettable qu’il mette en place une commission dont les
membres sont déjà contestés par la population. Mais espérons
qu’ils vont se rattraper en faisant du bon travail.
La population est rentrée dans cette nouvelle année avec des
séries d’incendies ici et là comme ça a été le cas des deux
grands marchés du Togo en 2013. Que pensez-vous de cela?
Je veux bien croire qu’il n’y a pas de relation entre les
incendies des deux grands marchés et ceux de la Cathédrale de
Lomé. Si on doit revenir sur le cas de 2013, je trouve
regrettable que la justice ne s’est pas prononcée sur cette
affaire. Elle aurait pu faire des recherches et déposer son
rapport.
C’est dire tout simplement que la justice togolaise est
inefficace pour ne pas faire les enquêtes et identifier les
coupables. C’est honteux pour notre pays que ce soit pour des
vengeances politiques qu’on ait gardé des gens à la prison ou
les accuser à tort ou à raison. C’est grave que le chef de
file de l’opposition Jean-Pierre Fabre ou des parlementaires
soient obligés chaque fois de demander la permission à un
magistrat avant de voyager. ADDI fera une action avec les
autres partis de l’opposition en 2017 pour faire pression sur
le gouvernement afin de situer les responsabilités.
Revenant sur les incendies, il faut reconnaitre que la ville
se développe, la population augmente, les maisons deviennent
plus complexes et nécessairement il peut y avoir de ces types
d’accidents. Donc il faut que les servies des Sapeurs pompiers
soient en mesure de par leur technique, de faire face à ce
genre de chose.
Merci Monsieur le Président
C’est moi qui vous remercie.
Interview réalisée par Joseph Ahodo
Pascal Adoko de la CDPA : «
Nous soupçonnons le pouvoir
de vouloir jouer le chrono
pour les locales
2018 survienne »
afin
que
Il y a trente (30) ans que les dernières élections locales ont
eu lieu au Togo. Ainsi, au lendemain de la présidentielle du
25 avril 2015, plusieurs partis politiques restent unanimes
sur le sujet. Que ce soit l’Alliance nationale pour le
changement (ANC), la Convention démocratique des peuples
africains (CDPA), l’Alliance des démocrates pour le
développement intégral (ADDI), il faut organiser les locales
en 2016 avant toute autre élection au Togo.
Sur le terrain, ces formations politiques de l’opposition se
battent pour l’obtention des élections locales. Dans une
interview exclusive, le Secrétaire Général adjoint chargé des
questions politiques de la communication et des affaires
extérieures de la CDPA, Pascal Adoko condamne l’attitude du
gouvernement sur ce sujet et l’invite instamment à se mettre à
l’écoute du peuple qui veut des élus à la base pour amorcer
son développement.
Lavoixdelanation : Comment est-ce que vous concevez le débat
sur les locales dans votre parti,
si elles se tiennent cette année, ne risque t-on pas d’aboutir
au cirque résultats-contestation ?
Pascal Adoko : Il vous souvient que les dernières élections
locales au Togo remontent à l’année 1987 soit bientôt 30
ans.Cette période correspond d’ailleurs à celle du parti
unique. C’est dire que l’ère du combat démocratique ne connaît
pas encore ce qu’on appelle une élection locale.Et pourtant,
les engagements des gouvernants à ce sujet sont légion.Je peux
citer les 22 engagements en 2004 avec l’UE, l’Accord politique
global (APG) en 2006 et même l’accord durant le dialogue OCDI
en 2013 et j’en passe.
A ce jour rien, tout se passe comme si notre gouvernement n’a
pas de parole. Et c’est grave, parce quependant ce temps le
véritable développement à la base est occulté.
Des délégations spéciales, dont les mandats, en principe ne
doivent excéder 6 mois, végètent depuis plus d’une décennie à
la tête de nos localités sans véritable réédition de compte
aux populations.Aujourd’hui, ils ne sont, en moyenne, que de 2
ou 3 à être en fonction, sur plus d’une dizaine au départ dans
nos localités.C’est fort de cela que la CDPA a décidé de
porter vigoureusement le débat au sein des populations afin de
les conscientiser et les amener à faire pression sur le régime
pour qu’enfin des élections locales se déroulent dans notre
pays.
Dans ce sens également, la CDPA a écrit au Ministre de
l’administration territoriale pour s’enquérir du niveau de
préparation de ces élections. Quelle n’a été la surprise de
notre parti de constater que le gouvernement gère ce dossier
en dilettante. La CDPA condamne avec vigueur l’attitude du
gouvernement sur ce sujet et l’invite instamment à se mettre à
l’écoute du peuple qui veut des élus à la base pour amorcer
son développement.
Quant à la question de savoir si l’organisation de ces locales
en 2016 ne serait pas précipitée, elle n’est pas recevable
pour la CDPA. A force de repousser indéfiniment on n’y
arrivera jamais.La CDPA est consciente qu’organiser ces
locales ne sera pas exempt de difficultés.
C’est d’ailleurs pourquoi nous demandons expressément aux
gouvernants de mettre sur la place publique les éventuels
problèmes y afférents pour qu’on en débatte et qu’on y trouve
rapidement des solutions consensuelles comme d’ailleurs le
recommande l’APG.
Le problème le plus important à part le cadre électoral, dans
son ensemble, c’est le découpage électoral.Nous ne voulons
plus d’une « charcuterie fantaisiste » des circonscriptions
électorales.A ce sujet, d’ailleurs, la CDPA a des propositions
concrètes qu’elle mettra à la disposition des protagonistes et
du peuple quand le moment du débat national sur la question
surviendra.Des solutions trouvées en vase clos, rien que pour
susciter des conflits inutiles sur la route de ces locales à
venir est à éviter. Nous en appelons au sens élevé de
responsabilité chez
nos gouvernants.
Pour terminer sur cette question, la CDPA dit que le cirque
élection-fraude-contestations et dialogue doit être révolu au
Togo.Ce n’est pas au-dessus de nos forces. En le faisant, nous
mettons notre pays à l’abri des soubresauts.
Lavoixdelanation : Si le pouvoir décide de l’organiser en
2016, votre parti est prêt à y aller ?
Pascal Adoko : Si nous nous battons quotidiennement pour que
cela survienne, mais c’est parce que nous sommes prêts et
déterminés à y participer. Et d’ailleurs, un chronogramme
simulé de la CDPA montre qu’on peut organiser ces élections
avant la fin de l’année si la volonté politique existe.Il
n’est un secret pour personne que chaque semaine la CDPA va
chez les populations pour les préparer à ces élections. C’est
dire toute notre détermination.
Lavoixdelanation : A part les locales, les législatives sont
attendues en 2018, quelle sera priorité durant ces deux (2)
ans ?
Pascal Adoko : Votre remarque est pertinente. Dans deux (2)
ans on doit aller aux législatives et
d’ailleurs, nous soupçonnons le pouvoir de vouloir « jouer le
chrono » pour les locales afin que 2018 survienne. Personne
n’est dupe et la CDPA encore moins. L’environnement politique
au Togo est multitâche et nous veillons au grain. Cependant,
comme en football, la CDPA prend le tournoi match par match,
quant à l’entrainement de nos équipes le travail est
permanent.
Je profite de cette occasion pour lancer un appel pressant au
pouvoir, pour qu’une fois, il donne une chance au peuple
togolais de s’exprimer en désignant librement ses responsables
locaux.
Pour nous, le temps de la servitude volontaire est révolu mais
le temps de la libération de l’espace politique est venu.
C’est pourquoi la CDPA lance un appel pressant à toutes les
composantes de la classe politique togolaise, au génie
togolais, afin que très rapidement on accouche ensemble d’un
cadre électoral qui barre définitivement la route à
la
fraude.
Entretien réalisé par Joseph Ahodo.
Interview de Me Daniel Dosseh
Adjanon, Président de la
Chambre
Nationale
des
Notaires du Togo
En vue de perfectionner et développer des connaissances de ses
membres, la Chambre nationale des notaires du Togo s’active à
organiser sa neuvième (9ème) université les 14 et 15 février
prochain à Lomé avec d’autres acteurs du droit qui sont
attendus dans la capitale togolaise. Le Président de la
Chambre Nationale des Notaires du Togo, Me Daniel Dosseh
Adjanon nous en dira mieux…
BONJOUR MONSIEUR LE PRESIDENT,
Bonjour Monsieur et mes salutations à nos lecteurs. Merci à
vous d’être venus à notre rencontre.
COMMENT SE PORTE LA CHAMBRE NATIONALE DES NOTAIRES DU TOGO ?
En tant qu’organe de représentation de tout le corps et,
institution qui œuvre à garantir le respect des règles et
usages de la profession, la Chambre Nationale des Notaires se
porte bien ; Mais face à des défis énormes relatifs à la
réforme indispensable de ses textes organiques, ce pourquoi
les autorités sont interpellées et saisies.
Au plan international, la CHAMBRE NATIONALE DES NOTAIRES DU
TOGO se réjouit de voir plusieurs de ses ressortissants
occuper d’importantes fonctions tant au niveau de l’Union
internationale du Notariat qu’au niveau de la Commission des
Affaires Africaines de cette dernière.
Sur le plan national, soit elle est bien sollicitée, soit
impliquée soit enfin elle revendique sa place dans les
multiples et énormes chantiers de réformes entreprises ou
initiées par l’Etat.
Elle se félicite de l’amélioration du climat professionnel et
des affaires ; quoique ce chantier demeure permanent.
FIDELE A SA TRADITION D’ORGANISER ANNUELLEMENT L’UNIVERSITE DU
NOTARIAT TOGOLAIS, LA CHAMBRE NATIONALE DES NOTAIRES DU TOGO
S’APPRETE A ORGANISER SA 9EME UNIVERSITE LES 14 ET 15 FEVRIER
PROCHAIN A LOME.
CETTE UNIVERSITE DES NOTAIRES VISE QUELS OBJECTIFS POUR LES
NOTAIRES TOGOLAIS ?
L’Université du notariat a pour objetif, la promotion du
notariat par le perfectionnement et le développement des
connaissances de ses membres. C’est pour le notaire et ses
collaborateurs une formation continue. A ce sujet, lors de son
assemblée les 18 et 19 octobre 2016 à Paris des notariats
membres, l’Union Internationale du Notariat a rappelé que
« L’importance sociale et économique de l’acte notarié, les
graves conséquences dues à une application erronée de la norme
de droit par le notaire, le rôle du notaire dans la prévention
des litiges et la confiance dont il jouit de la part de ses
clients, font de la formation continue une obligation
déontologique dont l’inobservation doit être sanctionnée par
les organismes professionnels. »
QUE SE PASSE-T-IL LORS DE CETTE UNIVERSITE DES NOTAIRES ENTRE
VOUS PROFESSIONNELS DU NOTARIAT ?
Nous nous remettons en cause ! Nous nous mettons dans la peau
d’étudiants et chercheurs ! Nous échangeons sur nos pratiques
et les affinons à toujours mieux répondre aux besoins et aux
attentes des usagers, à rechercher la performance en tous les
domaines, à améliorer nos prestations pour offrir un service
de qualité et réussir une organisation harmonieuse du service
au public en satisfaction des aspirations croissantes de nos
requérants.
EST-CE QUE CETTE NEUVIEME UNIVERSITE ENREGISTRERA LA PRESENCE
D’AUTRES PROFESSIONNELS DE L’APPAREIL JUDICIAIRE DU TOGO COMME
CONSTATE L’ANNEE DERNIERE LORS DE LA 8EME UNIVERSITE ?
Oui. Comme l’année dernière, il y aura tous les professionnels
du droit, praticiens et universitaires.
Mieux, nous avons pour directives d’impliquer dans le
processus de formation des notaires des spécialistes de chaque
domaine, cadres universitaires, afin d’assurer aux débats un
haut niveau scientifique, des magistrats et des notaires
expérimentés ; je reviendrai encore aux dernières
délibérations de l’Assemblée de l’UINL qui recommande qu’outre
l’approfondissement des connaissances notariales et de la
législation nationale, nous puissions débattre des problèmes
de droit comparé, droit international privé, la protection des
consommateurs, la législation concernant la prévention du
blanchiment d’argent et le financement des actes de
terrorisme, contrebande et fraude fiscale.
Des sujets que nos travaux ont abordés et qui font que ce
n’est pas seulement des professionnels du droit
interviennent et participent à nos universités.
qui
Enfin nous aurons la participation de consœurs et confrères
africains et français de la chambre interdépartementale de la
BASSE NORMANDIE, chambre jumelée avec la nôtre.
A ce sujet, il faut vous dire que nos instances encouragent la
collaboration entre les notariats de différents pays par la
participation à des séminaires, symposiums, congrès organisés
aussi bien par les notariats nationaux que par les
organisations internationales notariales, les Universités,
etc., événements qui contribuent à l’approfondissement de
certains aspects notariaux, théoriques et pratiques, d’intérêt
général ;
COMMENT SE PORTE LE JUMELAGE ENTRE LA CHAMBRE NATIONALE DES
NOTAIRES DU TOGO ET LA CHAMBRE INTERDEPARTEMENTALE DE BASSE
NORMANDIE EN FRANCE, JUMELAGE ETABLI DEPUIS PLUS D’UNE
DECENNIE DEJA ?
Le jumelage se porte à merveille. D’où leur constante
implication. Vous me donnez l’occasion de rendre un hommage
public à ces confrères et consœurs qui se dévouent pour nous.
D’ailleurs, une consœur de BASSE-NORMANDIE animera deux des
thèmes retenus.
PLUSIEURS THEMES SERONT DEBATTUS LORS DES ECHANGES ENTRE
NOTAIRES TOGOLAIS ET VOS CONFRERES FRANÇAIS ET AFRICAINS.
POUVEZ-VOUS-NOUS PRESENTER LES GRANDS THEMES DE CETTE NEUVIEME
UNIVERSITE ET LEURS IMPORTANCES POUR LE CORPS DES NOTAIRES
TOGOLAIS ?
L’importance est certes d’abord pour nous mais encore et aussi
pour notre clientèle, nos usagers, nos requérants.
Ainsi nous aurons à aborder trois thèmes :
Régime et pratique des statuts et actes extrastatutaires à
travers le prisme de l’AUDSCGIE révisé
La publicité foncière et la tarification des actes de
transmission par dévolution successorale
Éthique et déontologie de la profession notariale
Lorsqu’on parle de statuts et actes extrastatutaires on aborde
le droit des sociétés ; ses dispositions sont régies par un
acte uniforme de l’espace OHADA et nous avons à bénéficier de
l’expertise de la Commission Nationale OHADA avec le concours
d’universitaires pour revisiter les textes qui ont été révisés
récemment et qui reconnaissent explicitement certaines
pratiques courantes, notamment les conventions d’actionnaires,
par lesquelles fréquemment, les actionnaires ou associés d’une
société ou, plus couramment, certains d’entre eux concluent,
en dehors des statuts ou au sein de ceux-ci, des conventions,
appelées pactes d’actionnaires, par lesquelles ils cherchent à
régler, généralement, pour une longue période, le contrôle de
la conduite des affaires et de la composition du capital de
leur société. L’Acte révisé comprend également des mesures
facilitant certaines procédures internes des sociétés et
présente une nouvelle structure d’entreprise, la société par
actions simplifiée (« SAS »); toutes ces modifications étant
souhaitées par les investisseurs dans la région de l’OHADA.
Nos confrères français dans une approche comparative et
prospective nous apporteront leur expérience. Il en sera de
même pour les règles de transmission de propriété après décès
et leur constatation pour leur opposabilité ou preuve à
l’endroit des tiers ce que nous entendons par publicité
foncière, leur tarification et droits à payer à l’ETAT. Enfin,
nous aborderons un credo de notre profession qui dit que « la
Déontologie est un élément essentiel et indispensable à
l’exercice de la fonction notariale. Sans elle, il devient
impossible d’exercer correctement notre fonction, la
profession notariale étant guidée par un fort contenu éthique.
C’est pourquoi il est de notre devoir de concentrer et de
diffuser au sein du notariat mondial, de la manière la plus
large possible, les normes déontologiques qui accompagnent
notre pratique professionnelle et renforcent sa valeur
sociale, dans la recherche de la perfection ». Nous aborderons
de nouveau donc ce sujet.
Merci Monsieur le Président