carte blanche aux editions agone
Transcription
carte blanche aux editions agone
CARTE BLANCHE AUX EDITIONS AGONE Jeudi 16 février à partir de 14h le pôle des Métiers du livre de l’IUT et le CFA organisent une carte blanche aux Editions Agone en partenariat avec la librairie « La Machine à lire » à l’Amphi 1 de l’IUT Montaigne BORDEAUX de 14h à 17h Présentation de l’ouvrage ; « La trahison des éditeurs » par Thierry Discepolo directeur des éditions Agone L’édition est depuis longtemps aux mains de grands groupes et remplit une fonction dans le maintien de l’ordre idéologique. Suivant une logique de croissance par acquisition, les grands éditeurs perpétuent l’existence d’un type d’acteur qui, du seul fait de sa taille et de son mode d’organisation, forge un monde social et économique face auquel les idées de changement ne pèsent pas grand-chose. La distinction artificielle entre « groupe de communication » et « groupe éditorial » dissimule le rôle de ces entreprises dans une société à caractère de masse : transformer les lecteurs en consommateurs et limiter la capacité d’agir du plus grand nombre. Cet ouvrage écritt par un éditeur, propose à la fois une anti-légende de l’édition et les bases d’une réflexion sur les responsabilités sociales et politiques de tout métier. Un questionnement qui prend une forme plus directe lorsqu’il touche la diffusion d’idées : de quelles manières et sous quelles bannières défendre quelles idées, quels types d’organisation du travail et quels projets de société. Présentation des éditions Agone : http://www.agone.org Les éditions Agone ont pris leur essor en 1998 à partir d’une revue du même nom, née à Marseille en 1990. Leur singularité réside dans la construction conjointe d’une ligne éditoriale soucieuse des luttes de notre présent, soumise aux exigences du savoir et appuyée sur un mode d’organisation auto-gestionnaire. Dès ses premiers titres, Agone s’est démarqué de la logique du marketing, qui prétend financer la création sur la base des prétendues nécessités du compromis : notre pari fut de ne jamais publier un livre pour le seul motif de sa rentabilité, de ne pas choisir un auteur sur le seul critère de sa notoriété et de ne pas traiter un sujet en vertu de sa seule actualité. Au moment où le marché du livre se caractérise par un emballement productiviste qui pousse les éditeurs, pour imposer leurs marques, à publier toujours davantage d’ouvrages de moins en moins maîtrisés et dont la durée de vie est toujours plus courte, nous avons opté pour la lenteur d’une politique de fonds. Ce projet éditorial répond aussi et surtout à un projet politique : proposer des œuvres qui fournissent au plus grand nombre des outils pour comprendre le monde dans lequel nous vivons. A l’écart de toute allégeance académique, nous avons la prétention de donner à lire ce que l’université, des sciences à la philosophie et à l’histoire, produit encore de connaissance subversive – collections Banc d’essais, L’ordre des choses, Passé & présent et Contre-feux. Nous faisons nôtres les propos d’Alfred Döblin, pour qui la véritable littérature n’est « jamais une forme d’idiotie » tandis que l’écrivain est « une espèce de savant » qui apporte, avec ses propres outils, une contribution essentielle à la compréhension des drames de son temps – collection Manufacture de proses. Appuyés sur la mémoire et l’actualité des luttes, nous voulons aider au renouvellement des instruments de résistance intellectuelle – collections Mémoires sociales & Dossiers noirs. Cette production à fort rendement politique est aussi une production à faible rendement économique. Jusque dans la répartition des tâches, l’égalité des salaires au sein de l’équipe et le temps consacré à la réalisation des ouvrages, nous avons fait le pari de l’auto-gestion www.agone.org/apreslecapitalisme.