Contrairement à ce que fait M

Transcription

Contrairement à ce que fait M
DISCOURS DU MAIRE
Journée nationale en hommage aux harkis
Mercredi 25 septembre 2013
Monsieur le sous-préfet,
Mesdames, Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs les officiers et sous-officiers,
Messieurs les responsables et représentants des associations d’anciens combattants,
Messieurs les porte-drapeaux,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Depuis 13 ans, chaque 25 septembre, la République française rend un hommage national aux
Harkis et à tous les membres des formations supplétives en Algérie. Châteaudun rend pour
sa part hommage aux Harkis depuis 2010, non sans une certaine fierté. Car c’est une
manière de reconnaître officiellement et publiquement la responsabilité de la France et de
plusieurs de ses gouvernements dans l'abandon des Harkis, le massacre de ceux restés en
Algérie et les conditions d'accueil lamentables des familles transférées dans des camps en
France… qui allait pourtant devenir leur pays.
Cette reconnaissance a toujours été une très forte revendication des Harkis et de leurs
descendants.
Au lendemain des accords d'Evian du 18 mars 1962 consacrant le retrait français d'Algérie,
des dizaines de milliers de Harkis, supplétifs de l'armée française en Algérie, ont été
littéralement « abandonnés » sur un sol hostile. Bon nombre d’entre eux, hommes, femmes,
enfants, ont été victimes de sanglantes représailles, torturés, massacrés dans l’indifférence
générale.
Les survivants, 60.000 environ, après avoir rejoint la France, ont été logés dans des camps de
fortune en particulier dans les Pyrénées-Orientales. Dans des conditions souvent
déplorables. Ainsi ceux qui s’étaient battus pour la France se retrouvaient trahis par elle…
Nous devons rendre hommage aux combattants qui ont lutté et donné leur vie pour la
France. Cet hommage concerne les Harkis, les Moghaznis, les tirailleurs, les spahis, les
membres des forces régulières ou des forces supplétives, ceux des groupes mobiles de
sécurité ou des groupes d'autodéfense et des sections administratives spécialisées…
Ils ont été plus de 200.000 à prendre les armes pour défendre la République, la France, leurs
terres et pour protéger leur famille.
N’oublions pas les personnels civils, les responsables administratifs et politiques, les
nombreux musulmans qui n’ont pas hésité à s’engager au service de la République.
Maintenir vivant le souvenir des pages héroïques ou des heures sombres de notre histoire
commune, c’est ce qui fait aujourd’hui la grandeur de la France.
La mémoire est un devoir, un devoir de vérité. Elle contribue à façonner l’avenir, elle est le
maillon indispensable pour transmettre à nos enfants le flambeau de la paix.
Mais ne nous contentons pas de nous réfugier derrière la « reconnaissance » de nos fautes,
le mea culpa, même s’il importe bien évidemment que la vérité soit dite, que les leçons du
passé soient retenues. Soyons honnêtes avec nous-mêmes... et avec les autres.
Notre souvenir va à l'ensemble des hommes, des femmes et des enfants qui ont péri en
Algérie, victimes de la guerre et de la haine.
J’ai espoir que la justice demandée par la communauté harki soit un jour pleinement rendue.
J’ai confiance en une France unie, respectueuse de son Histoire, fidèle à ses valeurs.
Je vous remercie de votre attention.

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