5 septembre 2016 - La France en Italie

Revue de la presse italienne
Service de presse et de communication
Lundi 5 septembre 2016
THEMES PRINCIPAUX

Conseil municipal de la ville de Rome/enquête : « Raggi : ‘’j’ai le soutien de Grillo’’ » - ‘’Sur
l’affaire Muraro, avant de juger je veux voir ce qu’on lui reproche’’ (Corriere della Sera),
« Chaos Rome, Raggi résiste au directoire du M5S » - ‘’Muraro, placée sous enquête, ne
démissionne pas’’ (La Repubblica), « Affaire Muraro, le M5S modifie les règles » - ‘’Raggi
défend sa conseillère et le M5S modifie son statut : plus possible de chasser quelqu’un par
vote en ligne’’ (La Stampa).
ENTRETIENS
Virginia Raggi, Maire (M5S) de la ville de Rome « Avant de juger je veux lire les documents du juge
d’enquête » (Corriere della Sera) : « J’ai reçu un texto de soutien de la part de Beppe Grillo. Il y a eu
des erreurs mais maintenant nous sommes plus forts. La conseillère Muraro m’a assuré n’avoir rien
reçu de la part de la justice. Avant de juger, nous voulons voir de quoi on l’accuse. Il y a eu des
tensions avec le directoire [romain, ndt.] mais les difficultés nous ont rapprochés. Je consulte le
directoire national uniquement pour avoir des conseils. Le conseiller au Budget a été choisi en très
peu de temps [l’ancien magistrat de la Cour des Comptes Raffaele De Mominicis, ndt.] et c’est l’une
des personnes les plus compétentes en Italie. Même chose pour le nouveau responsable d’Atac
[société de transports publics romains, ntd.] La candidature de Rome pour les JO de 2024 ? Nous nous
prononcerons prochainement à ce sujet ».
Paola Muraro, conseillère municipale pour l’environnement « C’est un complot contre nous mais
maintenant je dénoncerai toutes les irrégularités» (Corriere della Sera): « L’attaque a commencé
quand j’ai commencé à changer l’AMA. Ils tentent de m’arrêter. Je n’ai rien reçu de la part des
magistrats. Je clarifierai les choses et je dénoncerai tout ce qu’il y a d’irrégulier dans cette société.
Nous sommes alignés avec toute l’équipe municipale, notamment avec la maire. J’ai aussi le soutien
de Di Maio [vice-président de la Chambre et ténor du parti M5S, ndt.].
ARTICLES
La Repubblica A. Carugati « Muraro, placée sous enquête, a encore le soutien de Raggi. Di Maio :
nous ne ferons pas de distinguo » : « Deux types de délits pourraient être retenus contre Laura
Muraro par les enquêteurs : abus de pouvoir et violation des normes environnementales. Le Parquet
enquête aussi sur les revenus de Mme Muraro alors qu’elle était à la tête de l’AMA, la société
romaine chargée des déchets. A ce stade, l’enquête n’a pas suscité de ‘’carton rouge’’ de la part du
parti du M5S. Le mécontentement sur les deux premiers mois de la gestion de Mme Raggi se
manifeste au sein du directoire, mais la ligne choisie est celle de l’attente ».

Elections régionales en Allemagne : UNES « Choc, l’ultra-droite s’envole, Merkel battue »
(La Repubblica), « Exploit des populistes, un revers pour Merkel » (La Stampa),
« Immigrés : revers pour Merkel, Tusk : ‘’l’Europe a atteint ses limites’’ » (Il Messaggero).
ANALYSE La Stampa M. Bresolin « La poussée des partis populistes fait trembler les chancelleries
européennes. Bruxelles tente de les contenir» : « Dans les bureaux qui comptent à Bruxelles,
l’interprétation du vote d’hier en Mecklembourg-Poméranie est double : il aura une répercussion sur
deux fronts, celui des politiques migratoires et celui des leaderships nationaux. Dans un an il y aura
les élections politiques à Berlin et il n’est pas sûr que Merkel se porte candidate. Un éventuel départ
d’Angela Merkel chamboulerait les équilibres en Europe. Une source proche de J-C Juncker résume
ainsi la pensée du président de la Commission européenne ‘’Le déclin de Merkel est proche, Hollande
est pratiquement fini, le seul sur lequel nous pouvons miser à long terme est Matteo Renzi’’. Juncker
est déterminé à soutenir le référendum italien sur les réformes institutionnelles. Une éventuelle
victoire du ‘’Non’’ pourrait provoquer une instabilité politique en Europe avec des répercussions à
Bruxelles. Et alors la photo de Ventotene pourrait vraiment représenter une relique du passé ».
ITALIE
 Référendum constitutionnel sur la réforme du Sénat
ARTICLE, La Stampa P. Mastrolilli « Le soutien de Washington sur le référendum ‘’un désastre s’il
ne devait pas passer’’ » : « Matteo Renzi est considéré par Washington comme un allié pour pousser
l’UE vers la croissance. Obama a fait l’éloge des réformes en cours en Italie. Pour le think tank Center
for American Progress, Renzi est considéré– avec Trudeau– comme le leader d’une nouvelle alliance
progressiste sur le modèle de la ‘’troisième voie’’ pour contrer la vague populiste qui est en train de
monter aux USA et en Europe. Washington a toujours considéré Rome comme un allié pour pousser
l’UE vers une politique économique plus expansionniste et convaincre Merkel à abandonner
l’austérité. Une éventuelle défaite au référendum serait vue comme un potentiel désastre pour la
stabilité de l’Europe, déjà secouée par le Brexit et menacée par le populisme. Du coup, les Etats-Unis
ont apprécié la marche arrière de Renzi sur l’hypothèse de démission en cas de rejet de la réforme
constitutionnelle ».
ARTICLE, La Repubblica A. Carugati « Défi sur le référendum, le syndicat CGIL pour le ‘’Non’’ » : « Le
syndicat de gauche CGIL s’est prononcé sur le référendum constitutionnel concernant la réforme du
Sénat, décidant de soutenir le ‘’non’’ et dénonçant le risque d’un ‘’déséquilibre de pouvoirs’’. La
décision sera annoncée lors de l’AG qui se tiendra à Rome les 7 et 8 septembre. Le choix de la CGIL
(avec 5 millions d’inscrits) arrive en un moment de grandes turbulences dans la gauche. D’Alema
réunit aujourd’hui à la place Campo De Fiori les partisans du ‘’non’’. Seront absents les fidèles de
Bersani, qui se limiteront à l’envoi d’une petite délégation, idem pour Cuperlo. Le comité du ‘’oui’’
reçoit en revanche l’adhésion du ministre de l’agriculture Martina et le président de la région du
Latium, Zingaretti. Entretemps, la ministre pour les réformes Boschi a déclaré vouloir repousser la
date du référendum ‘’pour la fin de novembre ou début décembre».
EUROPE -INTERNATIONAL
 Migrants/ UE
ARTICLES, La Stampa F. Paci « Les flux n’ont pas augmenté, il ne reste plus que la route de la
Méditerranée » : « Le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés et l’Organisation internationale
pour les migrations (OIM) confirment que depuis le début de l’année les débarquements ont atteint
le seuil des 115 000 arrivées, contre 116 000 de septembre 2015. Après l’accord controversé avec la
Turquie, les barques partent presque toutes depuis la Libye (et parfois par l’Egypte) pour arriver en
Italie. Les débarquements en Grèce sont d’environ 150 par jour, rien à voir avec les 4 000 d’il y a 4
mois. Maintenant le flux vers l’Italie concerne surtout des ressortissants du Nigéria, du Soudan, du
Ghana et de Côte d’Ivoire. Reste l’accord très convoité avec la Libye, qui est à ce stade encore loin de
pouvoir se concrétiser ».
 UE/Lois de stabilité/Défense
ARTICLE, La Repubblica G. Di Feo « Une avant-garde avec Berlin et Paris, le plan italien pour la
défense européenne» : « Le projet italien propose un noyau avec l’Allemagne et la France et une
« task force opérationnelle » pour les missions militaires et civiles. Les financements pour la sécurité
et les armes ‘’high-tech’’ devraient cependant ne pas faire partie du Pacte de stabilité. Pour favoriser
la collaboration entre entreprises, l’idée est celle d’une défiscalisation (comme par exemple
l’exemption de la TVA) pour les programmes européens destinés à produire des moyens d’avantgarde. Les lignes ont été élaborées avec la ministre de la Défense Pinotti, en collaboration avec la
Farnesina. Les 3 pays devraient faire pression pour intensifier le dialogue politique entre les ministres
de la défense UE, introduisant des réformes pouvant impliquer les représentants des autres Etats
membres ».
FRANCE-ITALIE

Economie/finance
ARTICLE, Corriere Economia « Italie-France, ce derby sans fin. Paris l’emporte 156 à 77
(entreprises) » « De Parmalat à BNL, de Bulgari à Fendi jusqu’à Acqua di Parma, la différence entre
les opérations françaises en Italie et italiennes en France est évidente. L’Italie a vu uniquement 77
opérations en France, pour un total de 5 milliards d’euros. Nos voisins transalpins ont racheté 156
entreprises italiennes pour 47 milliards d’euros. Dans le secteur du luxe, les Français n’ont pas fait
d’économies et ont acheté le meilleur du made in Italy. En regardant la progression dans le cours du
temps, l’intérêt des Français pour l’Italie ne semble pas du tout baisser, au contraire».
ARTICLE, L’ESPRESSO G. Tizian et F. Anselmi « Ligne Lyon-Turin, et en attendant on gaspille » :« Il
est aujourd’hui évident que les 8,6 milliards du tunnel pourraient être mieux dépensés. On continue
uniquement pour dire que ‘’L’Etat ne cède pas’’. Après le séisme d’Amatrice et les grandes
déclarations, il est difficile de défendre ce monument du gigantisme et du gaspillage. Le coût prévu
est de 8,6 milliards. Difficile de croire que ce montant n’augmentera pas d’ici 2029. La défense du
chanter prévoit 200 hommes déployés (50€ par jour pour chaque policier) et pour une dépense de
300 000 € par mois »./.