concernant l`activite d`engraissement du thon rouge dans les

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concernant l`activite d`engraissement du thon rouge dans les
SCRS/2004/084
Col.Vol.Sci.Pap.ICCAT, 58(2): 606-614 (2005)
CONCERNANT L’ACTIVITE D’ENGRAISSEMENT DU
THON ROUGE DANS LES EAUX TUNISIENNES
Abdallah Hattour1
SUMMARY
The fattening of the bluefin tuna knew a renewal of interest since the Japanese economic boom
i.e. toward the middle of the year 70. To this time projections put in evidence that the world
production would not be sufficient to satisfy the Japanese market anymore. It is this report that
brought big Japanese firms to think on the fattening of bluefin tuna. This technology was
exported in Spain where the activity started effectively in the beginning of years 1990 to reach
its apogee toward years 1996-1997. Several Mediterranean countries followed the step of Spain
such as Croatia, Malta, Cyprus, Italy, etc. In 2003, following this launched, six companies were
created in Tunisia concretizing this activity, targeting a total capacity of 2400 tons, quantity
very close of the quota allocated to the country. Unfortunately, during 2003, the Tunisian purse
seiners catches were far from the forecasting of professionals, they rose to only 740 tons. This
situation obliged the different firms to import the bluefin tuna. 745 tons were repatriated in the
Tunisian cages from the Libyan waters. According to the report of services concerned by this
activity 1332 tons passed in the Tunisian cages
RÉSUMÉ
L’engraissement du thon rouge a connu un regain d’intérêt depuis le boom économique
japonais i.e. vers le milieu des année 70. A cette époque les projections ont mis en évidence que
la production mondiale ne suffirait plus à satisfaire le marché japonais. C’est ce constat qui a
amené les grandes firmes japonaises à réfléchir sur l’engraissement du thon rouge. Cette
technologie fût exportée en Espagne où l’activité a démarré effectivement au début des années
1990 pour atteindre son apogée vers les années 1996-1997. Plusieurs pays méditerranéens ont
suivi le pas de l’Espagne à l’image de la Croatie, Malte, Chypre, Italie, etc. Suivant cette
lancée, six sociétés d’engraissement de thons rouges furent créées en Tunisie en 2003
concrétisant cette activité, qui va cibler une capacité totale annuelle de 2400 tonnes, quantité
très proche du quota qui lui est allouée. Malheureusement les prises nationales des senneurs
tunisiens au cours de 2003 étaient très en deçà des prévisions des professionnels elles se sont
élevées à seulement 740 tonnes. Cette situation a obligé les différentes sociétés à importer du
thon rouge d’ailleurs. Aussi 745 tonnes de thons rouges vifs furent rapatriés dans les cages
tunisiennes à partir des eaux libyennes. D’après le rapport des services concernés par cette
activité 1332 tonnes sont passées dans les cages tunisiennes.
RESUMEN
El engorde del atún rojo ha sido objeto de un interés renovado desde el “boom” económico
japonés de mediados de los setenta. En ese momento,, las proyecciones mostraron que la
producción mundial no sería capaz de satisfacer la demanda del mercado japonés. Esta
constatación llevó a las grandes empresas japonesas a centrar su atención en el engorde del
atún rojo. Esta tecnología se exportó a España, donde la actividad se inició de forma efectiva a
partir de los años noventa, alcanzando su apogeo hacia 1996-1997. Varios países
mediterráneos siguieron los pasos de España, entre ellos Croacia, Malta, Chipre, Italia, etc. En
2003, siguiendo esta tendencia, se crearon seis compañías de engorde de atún rojo en Túnez en
las que se concretó esta actividad, con un objetivo de capacidad total de 2.400 t, cantidad muy
cercana a la cuota asignada al país. Lamentablemente, durante 2003 las capturas de los
cerqueros tunecinos se situaron muy por debajo de las previsiones de los profesionales,
1
Institut National des Sciences et Technologie de la mer (INSTM) (Tunisie)- [email protected]
606
ascendiendo tan sólo a 740 t. Esta situación obligó a las diferentes empresas a importar atún
rojo. Se repatriaron 745 t de atún rojo a las jaulas tunecinas procedentes de las aguas de Libia.
Según el informe de los servicios afectados por esta actividad se introdujeron 1.332 t en las
jaulas de Túnez.
KEYWORDS
Bluefin, Fattening, Tunisia
1. Introduction
Le thon rouge (Thunnus thynnus, Linné 1758) se rencontre dans les mers tempérées de l'Océan Atlantique et de
ses mers adjacentes en particulier la mer Méditerranée (Collette 1986, Fredj et Maurin 1987, Fischer et al. 1987).
La pêche des Scombridés généralement et du thon rouge en particulier a pris de l'importance considérable au
cours de ces deux dernières décennies. L'exploitation de cette espèce, particulièrement en Méditerranée a subi
des profondes modifications en relation directe avec le développement technologique (Figure 1, Tableau 1). De
ce fait la production méditerranéenne déclarée a plus que doublé. Ce développement est la conséquence de
l'élargissement spectaculaire du marché international de thon rouge et la hausse de ses cours. La pêche de cette
espèce est considérée depuis parmi les plus lucratives au monde. Le thon rouge constitue une des espèces les
plus recherchées pour le thon sashimi (poisson cru, préparé et consommé selon des méthodes spécifiques), qui
peut atteindre à Tokyo des prix excessivement élevés et ce selon les qualités.
Les analyses faites par les spécialistes de l’ICCAT confirment que le stock de thon rouge à l’instar d’un grand
nombre d’autres principaux stocks méditerranéens seraient pleinement exploités et leur production semble
atteindre la limite maximale. L’accroissement de production constaté au début des années 90 est le résultat d’un
grand effort soumis sur ces poissons dont le résultat a été vite senti par un déclin important à partir de 1996
(SCRS, 2002, 2004). La diminution des captures de cette espèce est de plus en plus probable si des mesures
correctives ne sont pas prises. C’est en fait à cette situation que plusieurs investisseurs semble soutenir
l’hypothèse que la seule perspective d’accroissement de ces productions réside dans les opérations des
engraissement à condition bien évidemment de réunir toutes les conditions de réussite. Ce choix se trouve
justifier par les trois qualificatifs naturels importants du thon rouge en l’occurrence une croissance assez rapide,
ème
lui permettant en milieu naturel de dépasser les 100 kg au bout de sa 6
année de vie, un coefficient de
conversion alimentaire très efficace et enfin un rapport de chair consommable les plus élevé (70%).
Signalons enfin que la constitution en 1998 d’un groupe de travail parmi les experts mondiaux (pays
méditerranéens) travaillant sur cette espèce et dont l’objectif était de « définir et planifier la recherche et le
développement nécessaire à l’établissement d’un élevage durable de cette espèce prometteuse»; ou bien la tenue
en février 2002 en Espagne d’un important symposium «First International Symposium on Domestication of
Blue fin tuna», En plus des réunions annuelles que consacre la Commission Internationale de Conservation des
Thons de l’Atlantique en groupant autour des mêmes thèmes les experts du monde entier et des réunions
conjointes CGPM/ICCAT «on sustainable tuna farming fattening practices in the mediterranean» (Rome Italie,
12-14 mai, 2003. Izmir Turkey, 15-17 Décembre 2003) enfin l’atelier de travail sur l’engraissement et
l’aménagement et la conservations du thon rouge tenue le 5-7 avril 2003 à Istanbul, Turquie, sont tous à l’index
de l’attention particulière que consacrent les scientifiques et les professionnels au thon rouge.
Ce sont en fait les japonais qui ont réalisé le premier pas en essayant l’engraissement de thon rouge il y a plus
d’une vingtaine d’années. Des thons juvéniles sont alors placés dans des cages et nourris pendant 3 à 4 ans
jusqu’à ce qu’ils atteignent des poids de 30 à 70 kg. Depuis plusieurs pays se sont lancés dans cette activité, nous
citons à titre d’exemple l’Espagne, la Croatie, Malte, le Maroc, l’Italie, le Portugal, la Turquie, Chypre, le
Mexique, le Panama, les Etats unis, le Canada, etc. Ainsi, au cours de la saison 2000-2001 la production de 16
sociétés commerciales semble dépasser les 9 000 tonnes.
La Tunisie ne s’est pas mise à l’écart, six sociétés d’engraissement de thons rouges furent créées en 2003, ciblant
une capacité totale annuelle de 2 400 tonnes, quantité très proche du quota annuel qui lui est allouée
607
2. Matériels et méthodes
Les données analysées dans le présent document sont obtenues à travers les informations collectées à partir des
services compétents de la Direction Générale des Pêche et de l’Aquacultures pour tout ce qui concerne les prises.
Ces informations étant conjuguées avec les données d’échantillonnage et de suivi réalisé dans le cadre du projet
FAO/COPEMED. Nos déplacements aux sites d’engraissements et nos entretiens particuliers avec certains
promoteurs nous a également permis l’obtention d’un ensemble d’informations qui concernent cette activité.
3. Résultats et discussion
3.1 Le thon rouge et sa pêche dans les eaux tunisiennes
Il n'est plus à démontrer que les eaux tunisiennes constitue une zone de concentration des géniteurs, ce sont donc
une frayère pour ces animaux, mais également une nurserie abritant les alevins et les juvéniles de ces espèces.
Les engins de pêche utilisés en Tunisie pour leur capture sont très variés, nous citons les sennes tournantes très
actives tout au long d’une grande partie de l’année, et les madragues. En fait la pêche artisanale, au feu et
accessoirement les lignes à main utilisées par les chalutiers contribuent d’une manière accessoire à cette
exploitation.
D'une manière générale les thons rouges pris dans la pêcherie tunisienne sont des adultes (classe IV et plus) et
sont pris presque toute l’année (Hattour 2001, 2002).
En 2002, prés de 53 thoniers mesurant entre 15 et 38 mètres de longueur hors tout, 2 palangriers et trois
madragues calées dans le golfe de Tunis se livrent à la pêche aux thons le long des côtes tunisiennes.
Les captures des thons rouges estimées à 2.528 tonnes, ne représentent que 37,9% des débarquement nationaux
en grands pélagiques. Les estimations des débarquements nationaux en thon rouge de 2003 sont révélatrices
d’une chute spectaculaire de prés de 68% par rapport au niveau de débarquement de l’année précédente
(Tableau 2).
Les débarquements des senneurs en thon rouge continuent à constituer plus de 96,5% des prises nationales. Leur
production mensuelle montre bien que les rendements sont à leur maximum pendant les mois de mai à juin de
chaque année et secondairement les mois d’avril et de juillet. Les madragues qui étaient la source de production
en cette espèce voient leur rôle s’estomper au fur et à mesure pour ne représenter ces dernières années que 0,2 à
0,6% de la production nationale en cette espèce (Tableau 3).
Alors que la pêche au thon s’effectuait par des thoniers senneurs isolés, depuis 2000, la pêche de thon rouge
s’effectue par groupe de thoniers senneurs qui, une fois la pêche est réalisée, le produit est déchargé dans un
unité spécialement affectée pour décharger le produit pêché dans le port de servitude. Mais en 2001, la stratégie
a bien changé puisque les poissons pêchés sont groupés vifs dans des cages spécifiques conçues pour leur
traction à des lieux d’engraissement situés en Espagne où ils seront bien nourris avant leur exportation vers le
Japon. Prés de 1.400 tonnes de thon rouge sont exportées de cette manière vers l’Espagne. Au cours de 2002,
2.000 tonnes de thon rouge dont le poids varie entre 40 et 50 Kg furent exportées également vers l’Espagne.
En 2003, six sociétés d’engraissement de thons rouges furent créées ciblant une capacité totale de 2400 tonnes.
Les prises nationales se sont élevées à seulement 575 tonnes, situation qui a obligé les différentes sociétés à
importer du thon rouge d’ailleurs. Aussi 745 thons rouges vifs furent rapatriés dans les cages tunisiennes.
D’après le rapport des services concernés de cette activité 1320 tonnes sont passées dans les cages tunisiennes.
3.2 L’activité d’engraissement de thon rouge en Tunisie.
En 2003, La Tunisie a fait le pas pour mettre en pratique une forme d’aquaculture du thon rouge en semi élevage
strictement dépendante de la pêche. La remarque que nous pouvons faire en harmonie avec ce qui s’est passé
cette année est que cette activité est fortement tributaire de deux facteurs primordiaux à savoir la disponibilité de
la ressource naturelle en thon rouge (prises des senneurs) et le niveau de demande de cette denrée par le(s) pays
consommateurs, sans évoquer la complexité du contexte commercial dans lequel est noyée cette espèce.
608
A l’instar des touts les autres fermes à thons rouge, le fonctionnement des fermes tunisiennes repose sur le
stockage et l’engraissement des poissons de pêche dans des cages avant leur vente aux périodes les plus
favorables bien évidemment, c’est à dire dans les périodes éloignées des pics de production (rassemblement
génétique) généralement de septembre à mars.
Les thons pêchés sont transférés de la senne tournante vers une cage de transport spécialement conçue qui sera
remorqué à faible vitesse (1-2 N) à la ferme où sont transférés dans les cages flottantes.
Il faut noter ici que, ceci étant valable pour tous les senneurs méditerranéens, des efforts sont déployés pour
mener des études ou imaginer une organisation dont l’objectif serait de mieux valoriser les prises des unités de
pêche au thon rouge destiné à l’engraissement (travail en groupe, sociétés mixtes, unités cantonnées sur le lieu de
pêche, unité commune de servitude, etc.) Cette exigence va augmenter bien évidemment, l’effort de pêche sur un
stock déjà largement surexploité malgré les quotas imposés par l’ICCAT sur les pays exploitant cette espèce.
3.2.1 Cadre législatif et légal
En Tunisie, le projet de la création d’une concession « offshore » pour toute ferme d’engraissement de thon
rouge doit faire l’objet d’une étude d’impact qui sera soumise à l’Agence Nationale pour la Protection de
l’Environnement (ANPE) pour approbation avant le démarrage du projet (Décret n° 91-362 de Mars 1991).
La quantification objective et crédible de l’impact sur l’environnement marin d’un projet d’engraissement
offshore de thon rouge nécessite un site dont les capacités dispersives soient acceptables et dont l’acceptabilité
de l’impact environnemental sur les sédiments soit appréciable.
Un rapport doit être donc rédigé conformément aux termes de références définis par l’Agence Nationale de la
Protection de l’Environnement (ANPE) et comporter la description détaillée du projet, la justification du choix
du site du projet, la description de l’état initial du site, l’ étude de dispersion par modèle mathématique,
l’évaluation des impacts du projet sur l’environnement, les mesures de compensation envisagées pour atténuer
les impacts du projet sur l’environnement et enfin le plan de suivi environnemental.
Données sur les fermes d’engraissement : Quatre fermes d’engraissement de thon rouge sont actives en Tunisie.
Leur emplacement est indiqué dans la Figure 2 et leurs capacité sont indiquées au Tableau 4.
Ces fermes totalisent 10 cages circulaires de 50 m de Diamètre avec des filets profondes de 15 à 20 m et 3 autres
rectangulaires de 5 000 m² de surface avec des filets profondes de 20 m.
Toutes ces cage sont installées à des profondeurs variant entre 35 et 40 m à une distance allant de 3 000 à 9 000
mètres du rivage (Tableau 4).
Tous les senneurs pour la plupart appartenant aux fermiers ou aux associés de ces fermiers sont en quête pendant
les mois de mai et de juin de cette denrée pour alimenter les fermes. Malheureusement la campagne de 2003 n’a
pas été des meilleures pour la flottille tunisienne. Plusieurs facteurs se sont en fait conjugués empêchant les
tunisiens de prendre les quantités escomptés. L’importation s’est avérée alors indispensable. Des achats se sont
réalisées auprès des fournisseurs internationaux travaillant dans les parages des eaux tuniso-libyennes (français,
espagnols, etc.,).
Le transport de ces poissons depuis les lieux de pêche jusqu’aux cage d’engraissement ont pris de 45 à 50 jours.
Une fois le poisson est dans la cage, une période de 10 à 15 jours en moyenne est nécessaire pour calmer les
poissons stressés lors de son transport, avant de leur donner les premiers aliments.
3.2.2 Mortalité
Le taux de mortalité enregistré au cours des opérations de remorquage n’a pu être évalué, aucune information
n’est malheureusement disponible, mais selon certains auteurs (Oray, 2003), cette mortalité est voisine de 10%.
Par contre au cours des mois d’élevage le taux moyen de mortalité enregistré semble, être proche de 21% selon
les informations d’un seul promoteur.
Signalons que les plus fort taux de mortalité fût enregistré au mois d’août, qui fût bien marqué par une canicule
tout à fait exceptionnelle sur tout le territoire tunisien. La Figure 3 illustre le suivi de la mortalité enregistrée
dans une des fermes depuis le début de juillet jusqu’à la fin du mois de décembre.
609
3.2.3 Alimentation
L’alimentation tel que préconisée dans une des fermes aquacoles se compose de poissons congelés mais
également de poissons frais pêchés dans les eaux tunisiennes. Cette alimentation est constitué principalement par
des maquereaux japonais (Scomber japonicus) 41%, suivi des petits poissons pélagiques en l’occurrence les
sardine et les saurels qui constituent plus 33% de l’alimentation générale. Les additifs en vitamine constituent
seulement 1% (Figure 4).
Du point de vue quantitatif, et pour les 4 fermes, les calculs ont donné une utilisation de 7401 tonnes pour une
biomasse estimée (très discutée) de 1332 tonnes de poissons soit 5,6 kg d’aliments pour 1 kg de thon rouge.
Pour citer l’exemple précis de l’une des fermes en matière d’alimentation, nous relatons les données suivantes :
Quantité tabulée (estimée)
395 t
Nombre de poissons (estimé)
2208
Nombre de jour d'engraissement
257 j
Nombre de jour d'alimentation
119 j
Pourcentage
46,30%
Quantité totale
1371 tonnes
Alimentation journalière moyenne (Kg)
5335 Kg
Alimentation journalière moyenne effective (Kg)
11521 Kg
3.2.4 Répartition démographique des thons engraissés
Les poissons morts au cours de la période d’engraissement sont pesés. La Figure 5 donne la répartition en
nombre des poids vifs de ces animaux, 14,1% sont inférieurs à 25 kg ; 55,7% sont compris entre 25 et 100 kg et
30,3% ont des poids vifs supérieurs à 100 kg.
La Figure 6 donne en revanche la répartition de 1625 poissons parmi ceux engraissés, 1,9% sont inférieurs à 25
kg ; 81,8% sont compris entre 25 et 100 kg et 16,2% ont des poids vifs supérieurs à 100 kg.
Bibliographies
COLLETTE, B.B., 1986. Scombridae. In: Fishes of the north-eastern Atlantic and the Mediterranean (Whitehead
P.J.P., Bauchot M.L., Hureau J.C., Nielsen J., E. Tortonese, eds.), Paris, UNESCO : 981-997.
FISCHER, W., M.L. Bauchot & M. Schneider, 1987. Fiches F.A.O. d'identification des espèces pour les besoins
de la pêche "Révision" Méditerranée et Mer noire. Zone de pêche 37. Volume II. Vertébrés. Rome, F.A.O ;
2 : 761 - 1530.
FREDJ, G. & C. Maurin, 1987. Les poissons dans les banques de données Médifaune. Application à l’étude des
caractéristiques de la faune ichtyologique méditerranéenne. Cybium, 11 (3) : 218 – 299.
HATTOUR, A. 2001. La pêche du thon rouge (Thunns thynnus) à la senne tournante dans les eaux tunisiennes.
ICCAT-SCRS /01/163.
HATTOUR, A. 2002. La pêche du thon rouge à la senne tournante en Tunisie au cours de 2001, ICCAT-SCRS
/02/050.
ORAY K. et S. Karakulak 2003. General review of bluefin tuna farming in turkey. In “Workshop on farming,
Management and Conservation of Bluefin Tuna” Turkish Marine Research Foundation, Istanbul, Turkey,
2003, Publication Number 13.
610
Tableau 1. Production mondiale de thon rouge (source, ICCAT 2003).
Atlantique Atlantique
Totale
est+Méd
Ouest
Année
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
23247
26428
31897
34268
46471
47290
50762
46758
39097
32454
33752
34562
30343
2798
2992
2115
2311
2106
2426
2401
2230
2591
2662
2665
2718
3215
26045
29420
34012
36579
48577
49716
53163
48988
41688
35116
36417
37279
33558
Médit.
17104
19750
24111
26336
38961
38057
39982
33507
26813
24036
19045
24470
22755
Tableau 2. Production mensuelle de thon rouge pendant les dernières années (tous les engins).
Année 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Mois
janvier
132
39
24
77
4
21
32
1
0,6
février
51
8
105
13
12
41
0
19
4,2
mars
129
290
125
418
40
140
205
132
54
avril
237
506
112
28
413
152
5
93
132,3
mai
417
205
78
110
173
138
650
423
36,4
1542 1201 1148 1641 533,3
juin
363
965
1503
926
juillet
284
315
146
142
99
404
401
219
3,2
août
10
28
5
3
2
11
0
0
18,4
septembre
9
7
3
6
2
26
0
0
1,7
octobre
101
2
34
10
9
17
23
0
6,5
novembre
17
2
14
5
36
6
17
0
0,2
décembre
147
25
50
8
19
26
12
0
0
Total annuel
1897 2392 2199 1746 2351 2184 2493 2528 790,8
Tableau 3. Production de thon rouge par type de pêche, 1990-2003.
Année
2000 2001 2002 2003
Type de pêche
Senne
2134 2432 2510 740
Madrague
13
3
3
5
Ligne à main
37
58
15
46
TOTAL
2184 2493 2528 791
611
Tableau 4. Caractéristiques principales des concessions réservées à l’activité de l’engraissement.
Nombre de fermes
Nombre de cages
Nombre de bassins
Surface totale (disponible) m²
Profondeur (m)
Distance du rivage (m)
Capacité annuelle (t/an)
Nombre de poissons tabulés
Nombre de poissons importés pour engraissement
Nombre de poissons locaux pour engraissement
Quantité totale tabulée (t)
Quantité importée (t)
Quantité locale (t)
Quantité produite (t)
Quantité exportée (t)
Quantité d’aliments
Quantité importée (t)
Quantité locale (t)
Période d’engraissement
4
10
3
34 625
35-40
3 000- 9 000
2 400
15 028
4 926
10 162
1332
745
587
1627
1192
7 401
6 669
732
284-302
60000
Production (t)
50000
40000
30000
20000
10000
0
Totale
Médit.
Figure 1. Variation de la production de thon rouge.
612
2002
Atl. O.
2000
1998
1996
1994
1992
1990
Année
Atl.est+Méd
Figure 2. Emplacement des fermes aquacole sur la côte tunisienne.
Nombre de pièces
25
20
15
10
5
0
28/6/03
17/8/03
6/10/03
Journée
Figure 3. Digramme de mortalité enregistrée pendant l’engraissement.
613
25/11/03
14/1/04
Vitamines
1%
Autres (variés)
25%
Maquereaux
41%
Saurel
4%
Sardine + allache
29%
Nombre d'individus
Figure 4. Composition de l’alimentation des thons rouges tabulés dans une ferme d’engraissement.
50
40
N = 609
30
20
10
>300
261-280
221-240
196-200
186-190
176-180
166-170
156-160
146-150
136-140
126-130
116-120
106-110
96-100
86-90
76-80
66-70
56-60
46-50
36-40
26-30
16-20
<10
0
Classe de poids total (Kg)
Figure. 5. Thon rouge : Répartition démographiques des poissons morts au cours de la période d’engraissement
(début juillet_ fin décembre).
300
Nombre d'individus
250
N = 1245
200
150
100
50
0
>300
261-280
221-240
196-200
186-190
176-180
166-170
156-160
146-150
136-140
126-130
116-120
106-110
96-100
86-90
76-80
66-70
56-60
46-50
36-40
26-30
16-20
Classe de Poids total (Kg)
Figure 6. Thon rouge : Répartition démographiques des poissons exportés (fin de l’engraissement).
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