Recherche de transitions reliant des bandes flottantes
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Recherche de transitions reliant des bandes flottantes
Recherche de transitions reliant des bandes flottantes dans 194 Tl Extension à basse énergie des mesures de conversion interne sur faisceau Search for linking transitions in 194Tl Extension of in-beam internal conversion measurements down to low energy Vieu Charles, Schück Claire, Korichi Amel, Lopez-Martens Araceli, Hannachi Fazia Collaborations : IPN (Orsay), USTHB (Alger) Abstract: In-beam internal conversion measurements were extended down to low energy in order to search for all prompt or delayed highly converted transitions invisible through in- beam gamma spectroscopy. With the help of the new experimental developments (thin isotopically separated targets, low threshold constant fraction discriminators, new digitised electronics) we could measure low-lying transitions linking the floating dipole bands to the lower excited states in 194 Tl. Introduction I – Application à 194Tl Dans les études de spectrométrie nucléaire sur faisceau, les transitions promptes ou retardées de basse énergie sont fortement converties et sont inaccessibles par les techniques classiques de spectrométrie gamma. Ainsi s’explique le fait que de nombreuses structures à haut spin, mises en évidence avec des multidétecteurs Ge, n’ont pu être reliées aux niveaux de basse énergie, leurs énergies d’excitation, spins et parités demeurant incertains. Le spectromètre d’électrons du CSNSM (Transmission T = 4 %, largeur de fenêtre en moment ∆Bρ/Bρ = 30 % → ∆E = 12 keV ou 722 keV à 20 keV ou 2000 keV) associé à un halo de détecteurs au germanium, de scintillateurs rapides BaF2, le développement récent de nouvelles prises de temps à faible seuil et grande dynamique, l’utilisation de cibles minces (20 à 250 µg/cm2 préparées au séparateur SIDONIE du CSNSM) et les bonnes performances du Tandem MP d’Orsay (faisceau stable de ∅ <2 mm) sont particulièrement bien adaptés pour l’étude de ces transitions. Dans ce noyau, les deux bandes dipolaires, mises en évidence avec le multidétecteur EUROGAM [1], sont basées sur l’isomère 8issu de la configuration oblate πh9/2⊗νi13/2. Cependant la densité des premiers niveaux de ces structures est élevée et implique des cascades de transitions de basses énergies. Dans l’état actuel des recherches, effectuées à Orsay par coïncidences électron-gamma, plus d’une trentaine de multipolarités ont été mesurées confirmant le caractère dipolaire magnétique des deux bandes. En particulier, la nouvelle transition M1 de 45.7 keV (10-→ 9-) a été mesurée par ses raies L,M,N (αL/αM/αN exp = (7±1)/(2.8 ± 0.5)/(1.2 ± 0.2) ↔ 12/2.9/0.83 M1) en conversion interne et par son pic photoélectrique en spectrométrie gamma (figures 1, 2). Cependant, les autres transitions, mises en évidence à basse énergie, sont de trop faible intensité et aucune ne peut être identifiée à la transition reliant le niveau flottant 9- à la tête de bande 8-. Les nouvelles mesures à 180° par rapport au faisceau doivent permettre d’atteindre le dernier élément manquant de cette cascade. Figure 1 : Spectre de conversion interne de basse énergie de 194Tl Figure 3 : Spectre gamma de basse énergie analogique et digitalisé de 194Tl III – Conclusion Figure 2 : Spectre gamma de basse énergie de Tl. 194 II – Test de la chaîne d’acquisition digitalisée. Cette expérience, où les taux de comptage en électrons de très basse énergie sont élevés, permet de tester sur faisceau le spectromètre à 180° associé à une chaîne d’acquisition classique (temps mort Gaussien de 2 µsec à mi-hauteur) ou à une nouvelle chaîne d’acquisition digitalisée (temps mort 3 µsec). La perte de résolution (figure 3), observée entre les spectres de conversion interne analogique et digitalisé, est attribuée au filtre de mise en forme du signal intercalé, avant la digitalisation, à la sortie du préamplificateur du détecteur Si(Li). Tous les isotopes de thallium impairs ou impairs-impairs demeurent encore mal connus à cause de l’existence des transitions de basse énergie qui ont échappé aux nombreuses études qui leur ont été consacrées. Notre étude de 194Tl nous permet d’affiner nos techniques et sonder la conversion interne prompte jusqu’à très basse énergie (10-20 keV) avec le spectromètre à 180° où la contribution des électrons delta est minimum. [1] J. Duprat, Thèse IPNO-T-95.02.