Comment récupérer des royalties sur presque
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Comment récupérer des royalties sur presque
NewTech DÉCEMBRE 2010 SOMMAIRE Comment fonctionnent ces royalties ? 2 Et si vous aviez investi dans Intel dès le début 4 Votre ARMement personnel 6 La déferlante ARM : de plus en plus léger pour le cloud computing 7 Il est donc temps d’ARMer votre portefeuille 7 HORS-SÉRIE N°3 Comment récupérer des royalties sur presque tous les smartphones vendus… (ainsi que sur des millions d’ordinateurs portables, et bien plus encore) Pendant que vous êtes assis à nous lire, Apple… Google… Microsoft… et plus de 200 autres entreprises déversent de l’argent sur une montagne de liquidités de plus en plus haute : les « royalties »… Une quantité de liquide qui grandit encore à CHAQUE nouvelle vente de téléphone intelligent, de tablette électronique ou de lecteur MP3 dans le monde. Et vous pouvez vous en approprier une partie dès maintenant… PAR RAY BLANCO ET PATRICK COX Imaginez un peu que l’on vous paye simplement pour avoir une idée. www.publications-agora.fr C’est ce qu’a fait Scott Jones. Il y a des années, Scott a imaginé un nouveau type de messagerie vocale. Une idée qu’il a ensuite vendue à Bell Atlantic et à d’autres entreprises de téléphonie pour 50 millions de dollars, suffisamment d’argent pour prendre sa «retraite», à l’âge de 31 ans. Aujourd’hui, Scott a fait construire un terrain de basket-ball dans sa maison et deux cascades dans sa chambre à coucher. Il a un jour payé Ray Charles pour venir chanter à sa fête d’anniversaire. Sari Crevin a fait la même chose. Elle a imaginé une tasse «anti-fuite» antidérapante pour son tout jeune fils. Sari gagne aujourd’hui près d’un million de dollars par an grâce à cette idée. Et puis, il y a Jeff et Rich Sloan. Ils ont « loué » leur idée, qui permet d’allonger la durée de vie des batteries automobiles à l’une des entreprises des « Fortune 500 ». Elle leur a versé en retour des millions de dollars de royalties. L’acteur Marlon Brando détenait un brevet sur un appareil permettant d’accorder les batteries. Michael Jackson en détenait un sur un type de chaussure. Même Abraham Lincoln était détenteur d’un brevet sur une technique de navigation. Je vous explique cela pour vous montrer que tout le monde peut devenir riche… en étant lll simplement propriétaire d’un morceau d’une idée très précieuse… Même si vous n’en êtes pas l’auteur. En fait, en ce moment même, plus de 200 des entreprises les plus riches du monde payent des « les loyers » pour utiliser les idées dont je vais vous parler dans cette lettre – des sommes pouvant atteindre près de 492 millions de dollars par an – et vous pouvez devenir propriétaire d’une partie de cet argent. Comment ? En empochant des royalties. Pour être clair, je vous parle ici de royalties d’un secteur brûlant qui peut mettre votre compte en banque à l’abri pendant des années. Comment fonctionnent ces royalties ? Pour faire simple, cette opportunité pourrait vous permettre de devenir propriétaire d’une partie d’une idée brevetée qui permet le fonctionnement de presque TOUS les appareils mobiles disponibles aujourd’hui. En d’autres termes : combien de fois par jour voyez-vous quelqu’un utiliser un téléphone portable ? Ou un iPad, ou un iPod Touch ? Ou tout autre type d’appareil qui parle, transmet ou accède à des données sur Internet. S’ils ne payaient pas leur « loyer » au propriétaire des licences dont je vais vous parler, les plus grandes entreprises de technologies, comme Apple… Google… et plus récemment Microsoft… ne pourraient pas fabriquer les appareils mobiles disponibles aujourd’hui. En fait, plus de 200 entreprises font en ce moment même grandir cette montagne de royalties. Multipliez par 7 chaque dollar investi Vous auriez déjà pu, aujourd’hui, multiplier par sept chaque dollar investi… rien qu’en étant passivement propriétaire de ce flux grandissant de liquidités dû aux royalties. Mais ne vous inquiétez pas, il n’est pas trop tard. En fait, cela ne fait que commencer. Pensez un peu aux années 1960, lorsque les tous premiers téléphones de voiture pesaient environ 45 kilos. Et en 1983, le tout premier téléphone cellulaire de Motorola pesait près d’1,2 kg, et coûtait 3 995$ ! 2 Mais aujourd’hui ? Les smartphones ne se contentent plus de prendre des appels ; ils envoient du texte et prennent des photos… Vous pouvez les utiliser pour écouter de la musique… surfer sur le web, envoyer des e-mails et utiliser leurs applications. Les Américains échangent près de 1,5 trillion de SMS chaque année. Et rien qu’au court de la dernière moitié de 2009, ils ont utilisé leurs téléphones portables pour envoyer 24,2 milliards d’images, de vidéos et de clips audio. NewTech Insider Directrice de la publication : Laura Davis – Directrice de la Rédaction : Nathalie Boneil – Rédacteurs en chef : Ray Blanco et Patrick Cox – Traduction : Claire Garteiser - Assistantes éditoriales : Laurence Lemasson, Vanessa Popineau – Maquette : Jean-Pierre Lecocq, François Petit – Édité par les Publications Agora – www.publications-agora.fr – SARL au capital de 42 944 €– RCS Paris 399 671 809 - APE : 5813Z – Nos bureaux sont situés : 88, boulevard de la Villette, 75019 Paris – Tél. : 01 44 59 91 11 – Fax : 01 44 59 91 25 – NewTech Insider hors-série n°3 – décembre 2010 – Prix annuel : 297€ – N° ISSN : en cours – N° CPPAP : en cours – Impression : Imprimerie Delaroche, route de Villefranche, 12390 Rignac – Routage : Datalis – © Copyright 2010, Publications Agora France – Reproduction même partielle uniquement avec l’accord écrit de la société éditrice. 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C’est tout bonnement incroyable. Comment une immense montagne d’argent peut devenir six fois plus haute Rappelez-vous votre dernier voyage en train… Votre dernière excursion au centre commercial… ou la dernière fois que vous étiez assis dans la salle d’attende d’un aéroport… Difficile d’imaginer l’une de ces situations sans personne utilisant un téléphone ou un ordinateur portable. Que ce soit pour appeler au bureau, répondre à un e-mail ou surfer sur Facebook, 98% des appareils ont dû payer des royalties aux propriétaires de l’idée ingénieuse dont je vous parle maintenant. S’ils utilisent des smartphones, ils doivent payer plus – environs six fois plus – parce que ces téléphones intelligents bénéficient encore davantage de cette idée brevetée que les téléphones portables habituels. Les smartphones ont connu une explosion – Yahoo Finance a qualifié leur arrivée sur le marché de « ruée vers l’or ». Et il ne s’agit pas que de l’iPhone. Tous les géants de la technologie tentent de se trouver une place au soleil. Plus de la moitié de la population mondiale est actuellement détentrice d’un service de téléphonie mobile sans fil Les ventes de téléphones intelligents ont bondi de 50% l’année passée. Et l’entreprise de recherche Gartner déclare qu’elles pourraient bondir de 50% supplémentaires en 2011. Et plus ces téléphones deviennent intelligents, plus ils doivent payer ces royalties dont je vous parle. Une montagne d’argent dont vous pouvez vous approprier une parcelle, à partir de maintenant. Et gardez bien à l’esprit que nous n’avons jusqu’ici parlé que des téléphones mobiles… Tout dépend des brevets 3 L’histoire américaine est pleine d’exemples qui montrent que les plus grosses fortunes ont été construites par ceux dont la chaîne de production était la mieux gérée… ceux qui avaient la plus grande chaîne d’approvisionnement… ou le meilleur monopole sur le marché. Mais même dans ces cas là – et aujourd’hui tout particulièrement – ce qui fait vraiment la différence, c’est ce qu’un avocat appellerait la « propriété intellectuelle ». En un mot, la licence de brevet. De plus en plus, en Amérique, l’important n’est plus la capacité de production mais bien le savoir-faire pur et simple. Être propriétaire des droits de brevets sur une idée brillante peut donc vous ouvrir le chemin vers une mine d’or. C’est ce qui se passe aujourd’hui dans l’industrie des médicaments biotechnologiques. C’est ce qui s’est passé pour les personnes dont je vous ai parlé au début de ce rapport. Et c’est également ce qui se passe pour les propriétaires de l’idée dont je vais vous parler. Comme je vous le disais, 98% des fabricants de téléphones mobiles, mais aussi les entreprises qui fabriquent la boîte du câble numérique au-dessus de votre téléviseur payent ces royalties au propriétaire de cet ensemble d’idées brevetées. lll Tout comme les créateurs de systèmes de freinage « intelligents » et la plupart des fabricants d’imprimantes laser couleur. Sans parler des entreprises d’enceintes sans fil, de l’entreprise qui fabrique les jouets pour enfant LeapFrog, ni des créateurs des téléviseurs à écran plat haut de gamme, comme le Sony Bravia. Ni des créateurs de PDA, de la plupart des lecteurs de médias, des consoles de poche, et des « cerveaux » automobiles informatisés. Visio, Samsung, Palm, Nokia, Blaupunkt, Nintendo, Casio, et Amazon payent en silence leur écot. Tout comme Actel, Sony, Texas Instruments, et Western Digital. Comme je l’ai dit, plus de 200 entreprises payent ces royalties – et vous pouvez commencer à devenir riche, tout comme eux, en faisant un simple investissement que j’aimerais maintenant partager avec vous. Un peu comme si vous préleviez indirectement une part de chacune des ventes de toutes ces entreprises, qui s’élèvent à plusieurs milliards de dollars… au cœur même de la plus grande révolution de technologie mobile de l’Histoire. Et inutile de payer 250 ou 300$ pour des actions Google ou Apple. Aujourd’hui, je vais vous montrer un moyen d’obtenir un certificat de propriété sur cette montagne d’argent, un moyen à la fois simple et comparativement peu coûteux. Vous allez être stupéfait par la simplicité de l’ensemble. Google, Microsoft et Apple sont déjà montés à bord Google s’est engagé à payer ces royalties pendant encore des années. Leur nouveau système d’exploitation, Chrome fonctionne en utilisant les idées brevetées dont vous serez propriétaire. Tout comme Microsoft, grâce à la nouvelle version incorporée pour tablette numérique de Windows 7 qu’ils ont annoncée cet été. Le géant de l’informatique IBM a également ajouté de l’eau au moulin de ces royalties. 4 Et comme je l’ai dit, Apple est très largement impliqué – leurs iPhones, iPads et iPods doivent tous une très grande partie de leur succès aux brevets de l’entreprise que je vais vous dévoiler. Gardez bien à l’esprit qu’Apple a vendu 3 millions d’exemplaires de sa nouvelle tablette numérique, l’iPad, en 80 jours seulement – soit 26 iPads par minute – et est en passe de faire de l’iPad l’appareil mobile aux ventes les plus rapides de l’histoire. Le groupe a également vendu environs 55 millions d’iPhones et 240 millions d’iPods. Pour CHACUN de ces appareils, Apple doit payer des royalties, qui font encore grandir notre montagne. Bien entendu, vous n’êtes sans doute pas au courant de tout cela. Parce qu’une fois que ces géants technologiques ont payé leur part de royalties, l’accord veut qu’ils aient le droit de coller leur propre étiquette sur les idées brevetées dont ils viennent d’acquérir la licence. Mais tout est là. Et devenir propriétaire d’une partie de ce montant pourrait faire votre fortune. Et si vous aviez investi dans Intel dès le début Selon Barclays Capital, l’entreprise Apple pourrait à elle seule vendre jusqu’à 28 millions d’iPads rien que l’an prochain. Et souvenez-vous qu’il ne s’agit là que de l’iPad. Et que NewTech d’Apple, qui ne détient que 3% du marché des appareils mobiles. Que se passera-t-il lorsque les autres se précipiteront sur le marché des tablettes numériques ? Pendant ce temps, Research in Motion met au point le Blackberry qui connaît un énorme succès. Le groupe vient de vendre son cent-millionième appareil mobile. Et le géant technologique Samsung a vendu 65,3 millions d’appareils mobiles ce printemps. Vous vous en êtes rendu compte : cette opportunité est presque trop belle pour être vraie. Ces jours ci, presque tous les ordinateurs portables ou de bureau utilisent les puces d’Intel. Pensez simplement au nombre de fois où vous avez aperçu ce petit logo, « Intel Inside ». Imaginez maintenant que vous ayez pu investir dans Intel lorsqu’il ne s’agissait que d’une minuscule entreprise californienne de puces électroniques créée par deux mordus de science. Depuis, après des ajustements par fractionnement, la valeur de leurs actions a augmenté de 6 200%. Armés d’une simple idée, les propriétaires de ces royalties sont en train de suivre le même chemin. Les fabricants d’appareils mobiles font la queue pour pouvoir « louer » leurs idées brevetées. Il y a d’abord beaucoup à dire au sujet de l’histoire de cette entreprise – alors parlons un peu technologie… Retour dans le passé de ce processeur surpuissant ARM est un acronyme qui signifie Acorn RISC Machine, plus tard rebaptisé Advanced RISC Machine. Ce concept, né en 1983, était au départ censé fournir des processeurs à l’entreprise informatique britannique Acorn Computers. Malgré sa popularité au Royaume-Uni, qui lui valut le surnom d’« Apple Britannique », Acorn fini par être dépassé par la déferlante IBM/Intel dans le domaine de l’informatique domestique. Un élément particulièrement fascinant de cette histoire, selon moi, est que le cofondateur d’Acorn, Chris Curry, travaillait à l’origine pour Clive Sinclair, chez Sinclair Research. Sinclair est généralement considéré comme l’inventeur de la calculatrice de poche. Je me souviens encore de ma stupéfaction lorsque j’ai pour la première fois résolu en un clin d’œil des calculs arithmétiques sur ma vieille Sinclair Cambridge d’occasion, et que j’ai pu lire le résultat sur le petit écran LED lumineux. L’entreprise de Sinclair était d’ailleurs également à l’origine de l’invention de mon Sinclair 1000, commercialisé par Timex aux États-Unis. Imaginez maintenant que vous ayez pu investir dans Intel lorsqu’il ne s’agissait que d’une minuscule entreprise californienne de puces électroniques. Depuis la valeur de leurs actions a augmenté de 6 200% Même si les puces ARM étaient à priori condamnées en tant que processeur pour PC dans les années 1980, elles avaient beaucoup d’avantages par rapport à l’architecture x86 d’Intel pour d’autres applications. Lorsque la programmation informatique faisait ses premiers pas, les programmes étaient écrits en langage d’assemblage ou en code machine. On procédait ainsi pour extraire les meilleures performances possibles des ressources matérielles limitées de l’époque. Les cycles informatiques étaient alors très coûteux par rapport aux heures/personnes des programmateurs, plus économiques en comparaison. L’architecture d’Intel était à l’origine conçue pour cet environnement. Afin de simplifier au maximum le code d’assemblage, le design d’Intel mit en place un ensemble large et puissant d’instructions machines que les programmateurs pouvaient directement communiquer au processeur, ce qui permettait de diminuer le temps de programmation. Mais dans les années 1980, les ordinateurs étaient devenus plus puissants et moins chers. Au lieu d’écrire en langage machine d’origine, la plupart des programmateurs lll 5 étaient passés à des langages de programmation de plus haut niveau et laissaient des logiciels de compilation réinterpréter ces langages et les transformer en code machine. La logique économique de la création de logiciel avait changé : les ordinateurs étaient peu coûteux, mais le prix des heures/personnes des programmateurs était resté constant, et avait même augmenté dans certains cas. L’ARM prend une longueur d’avance Dans cet environnement, Acorn Computers avait décidé de mettre au point son propre processeur 32 bits pour les futurs modèles de sa gamme. Baptisé ARM, il finit par devenir populaire dans des applications différentes des ordinateurs domestiques. En effet, contrairement au x86 d’Intel, l’ARM était un processeur RISC (microprocesseur à jeu d’instruction réduit, ou Reduced Instruction Set Computing en anglais). À cette époque, le processeur ARM RISC d’Acorn avait des avantages inhérents par rapport au processeur x86 d’Intel, un CISC (microprocesseur à jeu d’instruction étendu ou Complex Instruction Set Computing en anglais). Des compilateurs de meilleure qualité permettaient de mieux convertir des logiciels écrits dans des langages de programmation de plus haut niveau en code machine efficace, ce qui annula certains des anciens avantages d’un jeu d’instruction étendu. De plus, pour un nombre donné de transistors sur la puce, les processeurs RISC pouvait exécuter du code plus rapidement. De par leur conception, les premiers processeurs RISC utilisaient également moins la mémoire de l’ordinateur, ce qui permit d’améliorer les performances à une époque où la mémoire informatique était coûteuse et lente. Les puces RISC pouvaient également être dopées pour atteindre des vitesses plus importantes, et pouvaient accomplir plus de tâches par unité de temps (en un seul cycle d’horloge pour les connaisseurs). Enfin, les puces RISC d’ARM pouvaient être modifiées pour utiliser moins d’électricité, ce qui s’avéra également très important. 6 À la fin des années 1980 déjà, Apple et VLSI collaboraient avec Acorn pour la création de nouvelles versions du design ARM d’origine. Ce processeur plus puissant et plus efficace en termes de consommation était au cœur de la première tentative d’Apple dans le domaine de l’informatique de poche : le Newton, qui est d’ailleurs considéré comme la première tablette électronique du monde. À l’époque comme aujourd’hui, Apple était en avance sur son temps. Suite à ces succès, l’équipe ARM d’Acorn finit par devenir une entreprise à part entière, ARM Holdings, qui fut introduite en bourse en 1998. Votre ARMement personnel Les concepts ARM ont fait leur preuve avec brio. Les processeurs ARM sont les plus courants de tous, et ce sont les processeurs 32 bits les plus produits de l’histoire. Près de 3 milliards de puces ARM ont été produites en 2007, pour une large gamme de produits. Plus de 90% des téléphones mobiles du monde utilisent des processeurs conçus par ARM. Mais les téléphones mobiles ne sont qu’une première étape pour ARM. Les miniportables et les tablettes informatiques ont émergé et leur cote de popularité ne cesse d’augmenter. Comme leur nom l’indique, les mini-portables, ou netbooks, sont de petits ordinateurs ultraportables dotés d’une grande autonomie. Beaucoup de ces produits tournent maintenant grâce à des jeux de puces ARM. En réalité, ces produits sont en quelque sorte des téléphones intelligents en plus grand. Par exemple, l’iPad tourne avec un design modifié d’ARM. La première version sur le marché NewTech utilise le même système d’exploitation que l’iPhone. La dernière version de l’iPhone tourne aussi grâce à un processeur ARM. Mais le smartphone d’Apple n’est qu’un détail pour ARM. Cette entreprise va bien audelà du marché des téléphones mobiles et des mini-portables. Mon lecteur de livres électroniques Amazon Kindle et mon lecteur de MP3 SanDisk, par exemple, tournent tous deux grâce à des processeurs ARM. Étant donné que les producteurs ne collent pas d’étiquette « ARM Inside » sur leurs produits (contrairement aux produits Intel), la plupart des gens ne se rendent même pas compte qu’ils possèdent en fait plus de processeurs ARM que de processeurs Intel. La déferlante ARM : de plus en plus léger pour le cloud computing Mais j’aimerais revenir sur la vague d’informatique mobile portée par ARM. Les ventes mondiales de mini-portables devraient atteindre les 100 millions d’unités en 2012. Avec des ventes de 23,5 millions en 2009, il s’agit là d’un potentiel de croissance immense. On suppose que d’ici là, plus de la moitié de ces mini-portables tourneront grâce à des puces ARM efficaces ET puissantes – ce qui faisait jusque-là défaut aux ordinateurs portables. Au cours des dernières années, l’industrie s’est détournée des processeurs puissants car leur consommation était trop importante. Au lieu de cela, on s’est tourné vers des solutions parallèles plus efficaces. Si votre ordinateur est récent, il contient probablement un processeur dual core (que l’on traduit par double cœur). Au lieu d’un processeur unique, deux processeurs se partagent la charge. NEC a récemment fait la démonstration d’un processeur quadruple cœur basé sur la puce ARM Cortex A9. Cette tendance n’a pas échappé à Google. Avec ARM, Google menace l’emprise combinée de Microsoft et d’Intel sur le marché de l’informatique grand public. Une part importante de cette domination « Wintel » est la résultante de l’emprise de Microsoft sur le marché grâce à sa suite de productivité Office, véritable vache à lait. Google, bien sûr, souhaite depuis longtemps rendre les applications indépendantes du matériel et les placer au lieu de cela sur Internet. Connus sous le nom de cloud computing, les tentatives de Google incluent maintenant une suite de productivité en ligne du nom de Google Apps. 7 Google travaille de manière agressive sur l’amélioration d’Apps par le biais d’un certain nombre d’acquisitions, avec notamment l’entreprise de collaboration en ligne DocVerse, qui détient un plug-in pour Office. Bien entendu, cela représente une menace pour la part de marché de Microsoft, dont la réponse ne s’est pas fait attendre. La nouvelle version 2010 de la suite Office comprend également des fonctionnalités Internet non localisées. Peu importe qui sortira gagnant de la guerre des suites de productivité : quelle qu’en soit l’issue, le marché se tournera vers de l’informatique léger et mobile. L’issue la plus probable est une diversification du marché, qui donnera plus de choix aux utilisateurs, et offrira des prix plus bas. Il est donc temps d’ARMer votre portefeuille L’énorme base installée d’ARM et sa longue expérience en matière de développement de processeurs à faible puissance lui donnent un avantage sur ses compétiteurs. Microsoft et Google ont tout deux reconnu cela. lll Au début du mois de juin, Microsoft a publié en avant-première la version incorporée de son nouveau système d’exploitation phare, Windows 7. Baptisé Windows Embedded Compact 7, à défaut d’avoir trouvé plus court, il sera rejoint à l’automne par l’offre Google, Chrome OS. Ces deux systèmes d’exploitation ne seront d’ailleurs disponibles que pour les ordinateurs à processeur ARM. Enfin, IBM rejoint également le mouvement, avec l’annonce d’un partenariat avec ARM, Texas Instruments, Samsung, Freescale Semiconductor et ST Ericsson. L’entreprise, appelée Linaro, aura pour but le développement de logiciels Linux adaptés aux appareils ARM. Linux, cependant, est déjà disponible pour des appareils à processeurs ARM. Ubuntu, une version populaire de Linux, est déjà dotée d’un « port » ARM. Red Hat attend également de commercialiser son système d’exploitation Linux pour ARM. Toutes ces actualités présagent d’un soutien croissant de l’industrie pour les applications sur ARM, des applications qui attirent bien sûr les consommateurs. Les technophiles comme nous mis à part, personne ne s’intéresse vraiment à ce qui se cache sous le capot. Microsoft l’a toujours compris, ce qui explique pourquoi ils défendent Office bec et ongles. C’est le moteur de toutes les autres ventes qu’ils réalisent. Les ordinateurs ARM/Linux seront généralement bien moins chers que leurs homologues Wintel. Cela est dû en partie aux plus grandes marges de profits par unité d’Intel. Mais l’autre cause, bien plus importante, est la tristement célèbre « taxe Microsoft ». Le manque de compétiteurs viables a permis à Microsoft de faire payer des primes très élevées. Avec Linux tournant sur un processeur ARM, on parle déjà de tablette numérique à moins de 100$. Un tel prix rendrait des ordinateurs plus puissants accessibles à des millions de personnes dans les pays en développement. À des prix aussi bas, même ceux qui ne pouvaient pas s’offrir de véritables ordinateurs auront accès à la technologie. L’informatique moins chère sera un tournant vers l’adoption des ordinateurs dans le monde entier. 8 Avec des concepts plus modernes et plus puissants, un soutien plus large, de nouveaux partenariats et une forte présence dans un secteur de produits de grande consommation en croissance rapide, ARM s’apprête à faire des bénéfices immenses. Et en effet, au cours des 12 derniers mois, ARM a connu une croissance rapide de plus de 130%. Mais ce n’est que le début – en vérité, les 12-24 mois à venir seront synonymes de gains encore plus fantastiques. ARM a le potentiel nécessaire pour transformer l’informatique comme ont pu le faire Intel et IBM il y a des décennies de cela. Ces entreprises ont crée des millionnaires, il n’appartient qu’à vous d’en faire partie demain. RECOMMANDATION ■■ Achetez ARM HOLDINGS PLC. (NASDAQ: ARMH) jusqu’à 16 $ Ad lucrum per scientia (la fortune par la science), Ray Blanco & Patrick Cox