Comment récupérer des royalties sur presque

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Comment récupérer des royalties sur presque
NewTech
DÉCEMBRE 2010
SOMMAIRE
Comment fonctionnent
ces royalties ?
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Et si vous aviez investi
dans Intel dès le début 4
Votre ARMement
personnel
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La déferlante ARM :
de plus en plus léger pour
le cloud computing
7
Il est donc temps
d’ARMer votre
portefeuille
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HORS-SÉRIE N°3
Comment récupérer
des royalties sur presque tous
les smartphones vendus…
(ainsi que sur des millions d’ordinateurs
portables, et bien plus encore)
Pendant que vous êtes assis à nous lire, Apple… Google… Microsoft… et plus de 200
autres entreprises déversent de l’argent sur une montagne de liquidités de plus en
plus haute : les « royalties »…
Une quantité de liquide qui grandit encore à CHAQUE nouvelle vente de téléphone
intelligent, de tablette électronique ou de lecteur MP3 dans le monde.
Et vous pouvez vous en approprier une partie dès maintenant…
PAR RAY BLANCO ET PATRICK COX
Imaginez un peu que l’on vous paye simplement pour avoir une idée.
www.publications-agora.fr
C’est ce qu’a fait Scott Jones.
Il y a des années, Scott a imaginé un nouveau type de messagerie vocale. Une idée qu’il a
ensuite vendue à Bell Atlantic et à d’autres entreprises de téléphonie pour 50 millions de
dollars, suffisamment d’argent pour prendre sa «retraite», à l’âge de 31 ans.
Aujourd’hui, Scott a fait construire un terrain de basket-ball dans sa maison et deux
cascades dans sa chambre à coucher. Il a un jour payé Ray Charles pour venir chanter à
sa fête d’anniversaire.
Sari Crevin a fait la même chose. Elle a imaginé une tasse «anti-fuite» antidérapante
pour son tout jeune fils. Sari gagne aujourd’hui près d’un million de dollars par an grâce
à cette idée.
Et puis, il y a Jeff et Rich Sloan. Ils ont « loué » leur idée, qui permet d’allonger la durée
de vie des batteries automobiles à l’une des entreprises des « Fortune 500 ». Elle leur a
versé en retour des millions de dollars de royalties.
L’acteur Marlon Brando détenait un brevet sur un appareil permettant d’accorder les
batteries. Michael Jackson en détenait un sur un type de chaussure. Même Abraham
Lincoln était détenteur d’un brevet sur une technique de navigation.
Je vous explique cela pour vous montrer que tout le monde peut devenir riche… en étant
lll
simplement propriétaire d’un morceau d’une idée très précieuse…
Même si vous n’en êtes pas l’auteur.
En fait, en ce moment même, plus de 200 des entreprises les plus riches du monde
payent des « les loyers » pour utiliser les idées dont je vais vous parler dans cette lettre –
des sommes pouvant atteindre près de 492 millions de dollars par an – et vous pouvez
devenir propriétaire d’une partie de cet argent. Comment ?
En empochant des royalties. Pour être clair, je vous parle ici de royalties d’un secteur
brûlant qui peut mettre votre compte en banque à l’abri pendant des années.
Comment fonctionnent ces royalties ?
Pour faire simple, cette opportunité pourrait vous permettre de devenir propriétaire
d’une partie d’une idée brevetée qui permet le fonctionnement de presque TOUS les
appareils mobiles disponibles aujourd’hui.
En d’autres termes : combien de fois par jour voyez-vous quelqu’un utiliser un téléphone
portable ? Ou un iPad, ou un iPod Touch ? Ou tout autre type d’appareil qui parle,
transmet ou accède à des données sur Internet.
S’ils ne payaient pas leur « loyer » au propriétaire des licences dont je vais vous parler, les
plus grandes entreprises de technologies, comme Apple… Google… et plus récemment
Microsoft… ne pourraient pas fabriquer les appareils mobiles disponibles aujourd’hui.
En fait, plus de 200 entreprises font en ce moment même grandir cette montagne de
royalties.
Multipliez par 7 chaque dollar investi
Vous auriez déjà pu, aujourd’hui, multiplier par sept chaque dollar investi… rien qu’en
étant passivement propriétaire de ce flux grandissant de liquidités dû aux royalties.
Mais ne vous inquiétez pas, il n’est pas trop tard. En fait, cela ne fait que commencer.
Pensez un peu aux années 1960, lorsque les tous premiers téléphones de voiture pesaient
environ 45 kilos. Et en 1983, le tout premier téléphone cellulaire de Motorola pesait près
d’1,2 kg, et coûtait 3 995$ !
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Mais aujourd’hui ?
Les smartphones ne se contentent plus de prendre des appels ; ils envoient du texte et
prennent des photos… Vous pouvez les utiliser pour écouter de la musique… surfer sur
le web, envoyer des e-mails et utiliser leurs applications.
Les Américains échangent près de 1,5 trillion de SMS chaque année. Et rien qu’au court
de la dernière moitié de 2009, ils ont utilisé leurs téléphones portables pour envoyer 24,2
milliards d’images, de vidéos et de clips audio.
NewTech Insider
Directrice de la publication : Laura Davis – Directrice de la Rédaction : Nathalie Boneil – Rédacteurs en chef : Ray Blanco et Patrick Cox – Traduction : Claire Garteiser - Assistantes
éditoriales : Laurence Lemasson, Vanessa Popineau – Maquette : Jean-Pierre Lecocq, François Petit – Édité par les Publications Agora – www.publications-agora.fr – SARL au capital
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Les performances passées ne reflètent pas forcément les performances à venir. Avant d’investir, nous recommandons à nos lecteurs de consulter un conseiller financier indépendant
ou un courtier.
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Et si cela ne suffit pas à vous laisser bouche bée, sachez que nous avons dépassé le 8
juillet les 5 milliards d’abonnements de téléphonie mobile dans le monde. Soit sept fois
plus qu’il y a seulement dix ans.
Neuf Américains sur dix utilisent un téléphone portable, ce qui comprend près de la
moitié des enfants entre 8 et 12 ans. C’est tout bonnement incroyable.
Comment une immense montagne d’argent peut devenir six fois
plus haute
Rappelez-vous votre dernier voyage en train… Votre dernière excursion au centre
commercial… ou la dernière fois que vous étiez assis dans la salle d’attende d’un
aéroport… Difficile d’imaginer l’une de ces situations sans personne utilisant un téléphone ou un
ordinateur portable.
Que ce soit pour appeler au bureau, répondre à un e-mail ou surfer sur Facebook, 98%
des appareils ont dû payer des royalties aux propriétaires de l’idée ingénieuse dont je
vous parle maintenant.
S’ils utilisent des smartphones, ils doivent payer plus – environs six fois plus – parce que
ces téléphones intelligents bénéficient encore davantage de cette idée brevetée que les
téléphones portables habituels.
Les smartphones ont connu une explosion – Yahoo Finance a qualifié leur arrivée sur le
marché de « ruée vers l’or ». Et il ne s’agit pas que de l’iPhone. Tous les géants de la
technologie tentent de se trouver une place au soleil.
Plus de la moitié
de la population
mondiale
est actuellement
détentrice
d’un service
de téléphonie
mobile sans fil
Les ventes de téléphones intelligents ont bondi de 50% l’année passée. Et l’entreprise de
recherche Gartner déclare qu’elles pourraient bondir de 50% supplémentaires en 2011.
Et plus ces téléphones deviennent intelligents, plus ils doivent payer ces royalties dont je vous parle.
Une montagne d’argent dont vous pouvez vous approprier une parcelle, à partir de maintenant.
Et gardez bien à l’esprit que nous n’avons jusqu’ici parlé que des téléphones mobiles…
Tout dépend des brevets
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L’histoire américaine est pleine d’exemples qui montrent que les plus grosses fortunes
ont été construites par ceux dont la chaîne de production était la mieux gérée… ceux
qui avaient la plus grande chaîne d’approvisionnement… ou le meilleur monopole sur
le marché.
Mais même dans ces cas là – et aujourd’hui tout particulièrement – ce qui fait vraiment
la différence, c’est ce qu’un avocat appellerait la « propriété intellectuelle ». En un mot,
la licence de brevet.
De plus en plus, en Amérique, l’important n’est plus la capacité de production mais bien
le savoir-faire pur et simple. Être propriétaire des droits de brevets sur une idée brillante
peut donc vous ouvrir le chemin vers une mine d’or.
C’est ce qui se passe aujourd’hui dans l’industrie des médicaments biotechnologiques.
C’est ce qui s’est passé pour les personnes dont je vous ai parlé au début de ce rapport.
Et c’est également ce qui se passe pour les propriétaires de l’idée dont je vais vous parler.
Comme je vous le disais, 98% des fabricants de téléphones mobiles, mais aussi les
entreprises qui fabriquent la boîte du câble numérique au-dessus de votre téléviseur
payent ces royalties au propriétaire de cet ensemble d’idées brevetées.
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Tout comme les créateurs de systèmes de freinage « intelligents » et la plupart des
fabricants d’imprimantes laser couleur. Sans parler des entreprises d’enceintes sans
fil, de l’entreprise qui fabrique les jouets pour enfant LeapFrog, ni des créateurs des
téléviseurs à écran plat haut de gamme, comme le Sony Bravia. Ni des créateurs de
PDA, de la plupart des lecteurs de médias, des consoles de poche, et des « cerveaux »
automobiles informatisés.
Visio, Samsung, Palm, Nokia, Blaupunkt, Nintendo, Casio, et Amazon payent en silence leur
écot. Tout comme Actel, Sony, Texas Instruments, et Western Digital.
Comme je l’ai dit, plus de 200 entreprises payent ces royalties – et vous pouvez
commencer à devenir riche, tout comme eux, en faisant un simple investissement que
j’aimerais maintenant partager avec vous.
Un peu comme si vous préleviez indirectement une part de chacune des ventes de toutes ces entreprises,
qui s’élèvent à plusieurs milliards de dollars… au cœur même de la plus grande révolution de
technologie mobile de l’Histoire.
Et inutile de payer 250 ou 300$ pour des actions Google ou Apple.
Aujourd’hui, je vais vous montrer un moyen d’obtenir un certificat de propriété sur cette
montagne d’argent, un moyen à la fois simple et comparativement peu coûteux. Vous
allez être stupéfait par la simplicité de l’ensemble.
Google, Microsoft et Apple sont déjà montés à bord
Google s’est engagé à payer ces royalties pendant encore des années. Leur nouveau
système d’exploitation, Chrome fonctionne en utilisant les idées brevetées dont vous
serez propriétaire.
Tout comme Microsoft, grâce à la nouvelle version incorporée pour tablette numérique
de Windows 7 qu’ils ont annoncée cet été. Le géant de l’informatique IBM a également
ajouté de l’eau au moulin de ces royalties.
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Et comme je l’ai dit, Apple est très largement impliqué – leurs iPhones, iPads et iPods
doivent tous une très grande partie de leur succès aux brevets de l’entreprise que je vais
vous dévoiler.
Gardez bien à l’esprit qu’Apple a vendu 3 millions d’exemplaires de sa nouvelle tablette
numérique, l’iPad, en 80 jours seulement – soit 26 iPads par minute – et est en passe
de faire de l’iPad l’appareil mobile aux ventes les plus rapides de l’histoire. Le groupe a
également vendu environs 55 millions d’iPhones et 240 millions d’iPods.
Pour CHACUN de ces appareils, Apple doit payer des royalties, qui font encore grandir notre montagne.
Bien entendu, vous n’êtes sans doute pas au courant de tout cela. Parce qu’une fois que
ces géants technologiques ont payé leur part de royalties, l’accord veut qu’ils aient le
droit de coller leur propre étiquette sur les idées brevetées dont ils viennent d’acquérir
la licence.
Mais tout est là. Et devenir propriétaire d’une partie de ce montant pourrait faire votre
fortune.
Et si vous aviez investi dans Intel dès le début
Selon Barclays Capital, l’entreprise Apple pourrait à elle seule vendre jusqu’à 28 millions
d’iPads rien que l’an prochain. Et souvenez-vous qu’il ne s’agit là que de l’iPad. Et que
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d’Apple, qui ne détient que 3% du marché des appareils mobiles. Que se passera-t-il
lorsque les autres se précipiteront sur le marché des tablettes numériques ?
Pendant ce temps, Research in Motion met au point le Blackberry qui connaît un énorme
succès. Le groupe vient de vendre son cent-millionième appareil mobile. Et le géant
technologique Samsung a vendu 65,3 millions d’appareils mobiles ce printemps.
Vous vous en êtes rendu compte : cette opportunité est presque trop belle pour être vraie.
Ces jours ci, presque tous les ordinateurs portables ou de bureau utilisent les puces
d’Intel. Pensez simplement au nombre de fois où vous avez aperçu ce petit logo, « Intel
Inside ».
Imaginez maintenant que vous ayez pu investir dans Intel lorsqu’il ne s’agissait que
d’une minuscule entreprise californienne de puces électroniques créée par deux mordus
de science. Depuis, après des ajustements par fractionnement, la valeur de leurs actions
a augmenté de 6 200%.
Armés d’une simple idée, les propriétaires de ces royalties sont en train de suivre le
même chemin. Les fabricants d’appareils mobiles font la queue pour pouvoir « louer »
leurs idées brevetées. Il y a d’abord beaucoup à dire au sujet de l’histoire de cette
entreprise – alors parlons un peu technologie…
Retour dans le passé de ce processeur surpuissant
ARM est un acronyme qui signifie Acorn RISC Machine, plus tard rebaptisé Advanced
RISC Machine. Ce concept, né en 1983, était au départ censé fournir des processeurs
à l’entreprise informatique britannique Acorn Computers. Malgré sa popularité au
Royaume-Uni, qui lui valut le surnom d’« Apple Britannique », Acorn fini par être dépassé
par la déferlante IBM/Intel dans le domaine de l’informatique domestique.
Un élément particulièrement fascinant de cette histoire, selon moi, est que le cofondateur d’Acorn, Chris Curry, travaillait à l’origine pour Clive Sinclair, chez Sinclair
Research. Sinclair est généralement considéré comme l’inventeur de la calculatrice de
poche. Je me souviens encore de ma stupéfaction lorsque j’ai pour la première fois résolu
en un clin d’œil des calculs arithmétiques sur ma vieille Sinclair Cambridge d’occasion,
et que j’ai pu lire le résultat sur le petit écran LED lumineux. L’entreprise de Sinclair était
d’ailleurs également à l’origine de l’invention de mon Sinclair 1000, commercialisé par
Timex aux États-Unis.
Imaginez
maintenant que
vous ayez pu
investir dans
Intel lorsqu’il
ne s’agissait que
d’une minuscule
entreprise
californienne
de puces
électroniques.
Depuis la valeur
de leurs actions
a augmenté de
6 200%
Même si les puces ARM étaient à priori condamnées en tant que processeur pour PC
dans les années 1980, elles avaient beaucoup d’avantages par rapport à l’architecture
x86 d’Intel pour d’autres applications. Lorsque la programmation informatique faisait
ses premiers pas, les programmes étaient écrits en langage d’assemblage ou en code
machine. On procédait ainsi pour extraire les meilleures performances possibles des
ressources matérielles limitées de l’époque. Les cycles informatiques étaient alors très
coûteux par rapport aux heures/personnes des programmateurs, plus économiques en
comparaison.
L’architecture d’Intel était à l’origine conçue pour cet environnement. Afin de simplifier
au maximum le code d’assemblage, le design d’Intel mit en place un ensemble large
et puissant d’instructions machines que les programmateurs pouvaient directement
communiquer au processeur, ce qui permettait de diminuer le temps de programmation.
Mais dans les années 1980, les ordinateurs étaient devenus plus puissants et moins
chers. Au lieu d’écrire en langage machine d’origine, la plupart des programmateurs
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étaient passés à des langages de programmation de plus haut niveau et laissaient des
logiciels de compilation réinterpréter ces langages et les transformer en code machine.
La logique économique de la création de logiciel avait changé : les ordinateurs étaient
peu coûteux, mais le prix des heures/personnes des programmateurs était resté constant,
et avait même augmenté dans certains cas.
L’ARM prend une longueur d’avance
Dans cet environnement, Acorn Computers avait décidé de mettre au point son propre
processeur 32 bits pour les futurs modèles de sa gamme. Baptisé ARM, il finit par
devenir populaire dans des applications différentes des ordinateurs domestiques. En
effet, contrairement au x86 d’Intel, l’ARM était un processeur RISC (microprocesseur
à jeu d’instruction réduit, ou Reduced Instruction Set Computing en anglais). À cette
époque, le processeur ARM RISC d’Acorn avait des avantages inhérents par rapport au
processeur x86 d’Intel, un CISC (microprocesseur à jeu d’instruction étendu ou Complex
Instruction Set Computing en anglais). Des compilateurs de meilleure qualité permettaient
de mieux convertir des logiciels écrits dans des langages de programmation de plus
haut niveau en code machine efficace, ce qui annula certains des anciens avantages d’un
jeu d’instruction étendu.
De plus, pour un nombre donné de transistors sur la puce, les processeurs RISC pouvait
exécuter du code plus rapidement. De par leur conception, les premiers processeurs
RISC utilisaient également moins la mémoire de l’ordinateur, ce qui permit d’améliorer
les performances à une époque où la mémoire informatique était coûteuse et lente.
Les puces RISC pouvaient également être dopées pour atteindre des vitesses plus
importantes, et pouvaient accomplir plus de tâches par unité de temps (en un seul cycle
d’horloge pour les connaisseurs). Enfin, les puces RISC d’ARM pouvaient être modifiées
pour utiliser moins d’électricité, ce qui s’avéra également très important.
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À la fin des années 1980 déjà, Apple et VLSI collaboraient avec Acorn pour la création
de nouvelles versions du design ARM d’origine. Ce processeur plus puissant et plus
efficace en termes de consommation était au cœur de la première tentative d’Apple dans
le domaine de l’informatique de poche : le Newton, qui est d’ailleurs considéré comme
la première tablette électronique du monde. À l’époque comme aujourd’hui, Apple était
en avance sur son temps. Suite à ces succès, l’équipe ARM d’Acorn finit par devenir une
entreprise à part entière, ARM Holdings, qui fut introduite en bourse en 1998.
Votre ARMement personnel
Les concepts ARM ont fait leur preuve avec brio. Les processeurs ARM sont les plus
courants de tous, et ce sont les processeurs 32 bits les plus produits de l’histoire. Près de
3 milliards de puces ARM ont été produites en 2007, pour une large gamme de produits.
Plus de 90% des téléphones mobiles du monde utilisent des processeurs conçus par
ARM.
Mais les téléphones mobiles ne sont qu’une première étape pour ARM. Les miniportables et les tablettes informatiques ont émergé et leur cote de popularité ne cesse
d’augmenter. Comme leur nom l’indique, les mini-portables, ou netbooks, sont de petits
ordinateurs ultraportables dotés d’une grande autonomie.
Beaucoup de ces produits tournent maintenant grâce à des jeux de puces ARM. En
réalité, ces produits sont en quelque sorte des téléphones intelligents en plus grand. Par
exemple, l’iPad tourne avec un design modifié d’ARM. La première version sur le marché
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utilise le même système d’exploitation que l’iPhone. La dernière version de l’iPhone
tourne aussi grâce à un processeur ARM.
Mais le smartphone d’Apple n’est qu’un détail pour ARM. Cette entreprise va bien audelà du marché des téléphones mobiles et des mini-portables. Mon lecteur de livres
électroniques Amazon Kindle et mon lecteur de MP3 SanDisk, par exemple, tournent
tous deux grâce à des processeurs ARM. Étant donné que les producteurs ne collent
pas d’étiquette « ARM Inside » sur leurs produits (contrairement aux produits Intel),
la plupart des gens ne se rendent même pas compte qu’ils possèdent en fait plus de
processeurs ARM que de processeurs Intel.
La déferlante ARM : de plus en plus léger pour le cloud computing
Mais j’aimerais revenir sur la vague d’informatique mobile portée par ARM. Les ventes
mondiales de mini-portables devraient atteindre les 100 millions d’unités en 2012. Avec
des ventes de 23,5 millions en 2009, il s’agit là d’un potentiel de croissance immense.
On suppose que d’ici là, plus de la moitié de ces mini-portables tourneront grâce à des
puces ARM efficaces ET puissantes – ce qui faisait jusque-là défaut aux ordinateurs
portables.
Au cours des dernières années, l’industrie s’est détournée des processeurs puissants
car leur consommation était trop importante. Au lieu de cela, on s’est tourné vers
des solutions parallèles plus efficaces. Si votre ordinateur est récent, il contient
probablement un processeur dual core (que l’on traduit par double cœur). Au lieu d’un
processeur unique, deux processeurs se partagent la charge. NEC a récemment fait la
démonstration d’un processeur quadruple cœur basé sur la puce ARM Cortex A9.
Cette tendance n’a pas échappé à Google. Avec ARM, Google menace l’emprise
combinée de Microsoft et d’Intel sur le marché de l’informatique grand public. Une part
importante de cette domination « Wintel » est la résultante de l’emprise de Microsoft
sur le marché grâce à sa suite de productivité Office, véritable vache à lait. Google, bien
sûr, souhaite depuis longtemps rendre les applications indépendantes du matériel et les
placer au lieu de cela sur Internet. Connus sous le nom de cloud computing, les tentatives
de Google incluent maintenant une suite de productivité en ligne du nom de Google
Apps.
7
Google travaille de manière agressive sur l’amélioration d’Apps par le biais d’un certain
nombre d’acquisitions, avec notamment l’entreprise de collaboration en ligne DocVerse,
qui détient un plug-in pour Office. Bien entendu, cela représente une menace pour la
part de marché de Microsoft, dont la réponse ne s’est pas fait attendre. La nouvelle
version 2010 de la suite Office comprend également des fonctionnalités Internet non
localisées.
Peu importe qui sortira gagnant de la guerre des suites de productivité : quelle qu’en
soit l’issue, le marché se tournera vers de l’informatique léger et mobile. L’issue la plus
probable est une diversification du marché, qui donnera plus de choix aux utilisateurs, et
offrira des prix plus bas.
Il est donc temps d’ARMer votre portefeuille
L’énorme base installée d’ARM et sa longue expérience en matière de développement de
processeurs à faible puissance lui donnent un avantage sur ses compétiteurs. Microsoft
et Google ont tout deux reconnu cela.
lll
Au début du mois de juin, Microsoft a publié en avant-première la version incorporée de son
nouveau système d’exploitation phare, Windows 7. Baptisé Windows Embedded Compact 7,
à défaut d’avoir trouvé plus court, il sera rejoint à l’automne par l’offre Google, Chrome
OS. Ces deux systèmes d’exploitation ne seront d’ailleurs disponibles que pour les
ordinateurs à processeur ARM.
Enfin, IBM rejoint également le mouvement, avec l’annonce d’un partenariat avec ARM,
Texas Instruments, Samsung, Freescale Semiconductor et ST Ericsson. L’entreprise,
appelée Linaro, aura pour but le développement de logiciels Linux adaptés aux appareils
ARM. Linux, cependant, est déjà disponible pour des appareils à processeurs ARM.
Ubuntu, une version populaire de Linux, est déjà dotée d’un « port » ARM. Red Hat
attend également de commercialiser son système d’exploitation Linux pour ARM.
Toutes ces actualités présagent d’un soutien croissant de l’industrie pour les applications
sur ARM, des applications qui attirent bien sûr les consommateurs. Les technophiles
comme nous mis à part, personne ne s’intéresse vraiment à ce qui se cache sous le
capot. Microsoft l’a toujours compris, ce qui explique pourquoi ils défendent Office bec
et ongles. C’est le moteur de toutes les autres ventes qu’ils réalisent.
Les ordinateurs ARM/Linux seront généralement bien moins chers que leurs homologues
Wintel. Cela est dû en partie aux plus grandes marges de profits par unité d’Intel. Mais
l’autre cause, bien plus importante, est la tristement célèbre « taxe Microsoft ». Le manque
de compétiteurs viables a permis à Microsoft de faire payer des primes très élevées. Avec
Linux tournant sur un processeur ARM, on parle déjà de tablette numérique à moins
de 100$. Un tel prix rendrait des ordinateurs plus puissants accessibles à des millions
de personnes dans les pays en développement. À des prix aussi bas, même ceux qui
ne pouvaient pas s’offrir de véritables ordinateurs auront accès à la technologie.
L’informatique moins chère sera un tournant vers l’adoption des ordinateurs dans le
monde entier.
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Avec des concepts plus modernes et plus puissants, un soutien plus large, de nouveaux
partenariats et une forte présence dans un secteur de produits de grande consommation
en croissance rapide, ARM s’apprête à faire des bénéfices immenses. Et en effet, au
cours des 12 derniers mois, ARM a connu une croissance rapide de plus de 130%. Mais
ce n’est que le début – en vérité, les 12-24 mois à venir seront synonymes de gains encore
plus fantastiques.
ARM a le potentiel nécessaire pour transformer l’informatique comme ont pu le faire
Intel et IBM il y a des décennies de cela. Ces entreprises ont crée des millionnaires, il
n’appartient qu’à vous d’en faire partie demain.
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Ray Blanco & Patrick Cox