deuxieme assises territoriales du travail social de guadeloupe, saint

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deuxieme assises territoriales du travail social de guadeloupe, saint
DEUXIEME ASSISE TERRITORIALE DU TRAVAIL SOCIAL DE
GUADELOUPE, SAINT –BARTELEMY ET SAINT-MARTIN
« Le travail social, acteur des politiques publiques pour le traitement de la question
sociale »
Le jeudi 25 juin 2015 de 8h30 à 16h30
Au Ciné-théâtre du Lamentin
R E S T I T U T I O N D E L ’A T E L I E R 2 :
« TRAVAIL SOCIAL ET RECOMPOSITION TERRITORIALE : QUELLES
LEGITIMITES ? QUELS LIEUX DE DECISION ? »
 Animateur :
- Julien MERION, Politologue, Universitaire, Enseignant chercheur
 Rapporteurs :
- Daniel DERNE Directeur du service logement du Conseil Général de la Martinique
- Carole ANNICETTE Assistante de Service Social au C.C. A.S de le Moule
Guadeloupe
EN PREAMBULE :
La recomposition territoriale Selon Pierre TEISSERENG : « Un processus complexe
de création institutionnelle au terme duquel, les décideurs locaux et leurs principaux
partenaires, avec l’appui de l’Etat et des collectivités territoriales, s’entendent sur la
définition de leur territoire d’intervention et le contenu de leur engagement. »
Ce projet vise à la mise en place d’un projet de territoire qui traduit un développement
économique, social, culturel et écologique. »
Rédacteur Carole ANNICETTE
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Dans son exposé liminaire, Julien MERION pose les bases d’une réflexion qui se veut
collective. Deux problématiques émergent :
- Celle de la pertinence. Quel territoire s’avère le plus pertinent pour
l’accomplissement des politiques publiques et toutes les politiques
publiques peuvent-elles se loger dans le même périmètre territorial ?
- Celle des acteurs et de leur légitimité. Qui est à l’initiative du
changement ? Qui pilote le changement ? Quels sont les jeux d’acteurs
dans la mise en œuvre de cette recomposition ?
A côté de cela, deux contraintes s’imposent :
-
La culture politique et administrative français qui a longtemps sacralisé l’Etat. La
culture de l’Etat n’est-elle pas, alors, un frein à la recomposition des territoires ?
-
L’identité territoriale et sa légitimité sont-elles assimilable à un projet
politique global ? Et comment assurer le plein exercice de cette identité territoriale ?
Dorénavant, l’intercommunalité occupe dorénavant une place importante dans le processus
de recomposition.
La loi sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République N.O.T.Re fait partie de
l’acte de III de la décentralisation et confie de nouvelles compétences aux régions et renforce
l’Intercommunalité. Cependant en Guadeloupe la question de la recomposition territoriale a
une toute autre résonance. Elle est surdéterminée par la problématique institutionnelle,
nécessitant une réflexion à la fois politique et gestionnaire.
Il s’agirait de tendre au retour du local et du territorial, sans « baronisation territoriale »
sans oublier les exigences de la mondialisation.
Quel positionnement adopter par rapport à tous ces éléments ? Comment situer le
social dans cette perspective ? Combien de CIAS ont vu le jour ?
La recomposition territoriale sous- entend elle une révolution territoriale ?...
Ce débat a été fort intéressant, la diversité professionnelle s’est exprimée. Nous avons
pu bénéficier de l’expérience de chacun (élus et travailleurs sociaux de différentes
Rédacteur Carole ANNICETTE
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institutions). Les regards croisés ont permis de mettre en lumière le processus de
territorialisation en cours à la Martinique dans le contexte de l’évolution institutionnelle.
Par ailleurs s’est posée l’interrogation suivante : La territorialisation est-elle un
processus naturelle ou au contraire quelque chose d’imposer vu le contexte actuel (raréfaction
des finances publiques, recomposition des territoires avec la France Hexagonale et plus
spécifiquement avec les EPCI) ? Pour tenter de répondre à cette question nous sommes partis
de la définition proposée dans l’ouvrage de Pierre TEISSERENG « La recomposition
territorial un défi pour la Guadeloupe ». Suite à cette représentation, les travailleurs sociaux
se questionnent sur l’exercice de la profession. En effet, le questionnement suivant a émergé :
« Quel est le périmètre le plus pertinent pour répondre aux besoins et aux demandes des
usagers ? ».
Beaucoup d’interventions ont levé la question des moyens à savoir : « Comment
trouver des réponses adaptées face à des problématiques de plus en plus complexes.
Autrement dit, comment donner plus d’efficience au travail social d’aujourd’hui ? Pour
répondre à cette question le débat a tourné sur l’essence même de la notion de
territorialisation, car en aucun cas, cela ne s aurait être la déconcentration.
Il faut sortir de la logique de guichet pour aller vers une logique de projet. La
logique de projet sous- tend la transversalité. Pour ce faire, il s’agirait de sortir des modes de
fonctionnements actuels. En d’autres termes il en retourne de changer de paradigme, de sorte
que l’usager soit au cœur du dispositif. Face à cela trois pistes ont vu le jour :
1°) - Une tendance selon laquelle il faut faire avec les ressources existantes et aller jusqu’au
bout.
2°) - Moderniser le travail social ; il s’agit là d’innovation qui mènerai vers le développement
du travail en réseau (la mise en place d’un réseau incluant toutes les institutions sociales et
médico-sociales). Cela consisterait à mutualiser les moyens pour la meilleure prise en charge
possible de l’usager. Le travail communautaire est notamment un élément de réponse qui
pourrait permettre une démarche participative.
3°) - Quel est le territoire pertinent pour rendre efficient le travail social ? Certains proposent
dans le contexte institutionnel actuel avec la montée en compétences des EPCI que ce soient
cette entité qui devienne l’acteur principal. Cependant, il a été fait remarqué qu’il n’y’a aucun
C.I.A.S créé à ce jour. D’autres pensent que l’intercommunalité est une réponse car elle
apporte des possibilités qui restent limitées.
Rédacteur Carole ANNICETTE
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En terme de préconisations, les bassins de vie peuvent être un élément de référence
car c’est un territoire, c’est aussi une histoire avec des rapports sociaux, une identité, un
espace où les réseaux de solidarités pourraient s’exprimer plus facilement.
De surcroit, les travailleurs sociaux font partie des acteurs de terrain assurant un service de
proximité. A cet effet, leur diagnostic partagé prendrait tout son sens afin d’adapter les
réponses apportées aux usagers.
Pour conclure, ne faudrait-il pas penser à un espace de concertation et de
coordination dédié aux travailleurs sociaux en vue d’apporter des réponses pensées et
décidées ensemble? La mutualisation des moyens semble être une réponse forte eu égard à
l’accroissement des problématiques complexes tant individuelles que collectives.
Rédacteur Carole ANNICETTE
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