On le met où le Département - Écho du Pas-de

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On le met où le Département - Écho du Pas-de
www.echo62.com
mars 2009 - no
99
ISSN 1254-5171
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qu’i n’est pont
l’maîte !
p. 8
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p. 22
Maryan
Wizniewski
Photo Ph. Vincent-Chaissac
Coassez
& multipliez
Photo X
Héros de 58, le retour
p. 28
Les Serial
Killers
On le met où
le Département ?
DOSSIER
en pages 16 et 17
Photo J.
Pouille
à Béthune et Bruay
2
e
360°
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
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E. Anthony réélu
Edward Anthony (seul en lice)
a été réélu à la présidence de
l’université du Littoral Côte
d’Opale pour un second
mandat de trois ans.
Sous la Manche,
Pierre de Bousquet de
Florian est officiellement
depuis le lundi 2 février, le
premier représentant de
l’État dans notre département. Né à BoulogneBillancourt en 1954, il est
sorti de l’ENA en 1982.
Relevons dans son « parcours » qu’il fut chef de
cabinet du ministre de la
Justice en 1986 ; conseiller
technique à la présidence de
la République de 1995 à
1999 ; préfet de la Mayenne
de 1999 à 2001 ; « patron »
de la DST de 2002 à 2007, et
préfet des Hauts-de-Seine de
2007 à 2009. Il succède à
Rémi Caron.
Trente-six projets
et le Pas-de-Calais
Le conseil général et le
groupe Eurotunnel ont signé
début janvier à Coquelles,
une convention de partenariat aux termes de laquelle la
collectivité et l’entreprise
s’engagent à mettre en
œuvre 36 projets visant à
promouvoir le département,
à l’aménager dans une perspective de développement
durable et à favoriser la
mobilité transmanche.
tunnel opérationnel à 100 %
Les vingt heures de l’incendie survenu le 11 septembre, dans le
tunnel sous la Manche ne sont plus qu’un mauvais souvenir.
Après seulement trois mois et demi de travaux, le retour à la
pleine capacité opérationnelle s’est opérée dans la nuit du 9 au
10 février dernier. Quelques jours plus tôt une visite avec descente dans les entrailles de la bête, à laquelle la presse était
conviée, avait permis de se rendre compte de l’immensité du
Les Échos du Pas-de-Calais
BP 139 – 5, place Jean-Jaurès
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Ont également participé :
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sont rédigés sous la responsabilité
des annonceurs et n’engagent
en aucun cas
L’Écho du Pas-de-Calais
Ce numéro a été imprimé
à 629 304 exemplaires
Impression Léonce Déprez, Ruitz
Voir aussi «Un chantier sous la Manche» sur www.echo62.com
Plan de relance de l’État :
Aide à l’investissement public
Sucré. Ils s’appellent
visite à l’usine Roquette de Lestrem, mi-février, le
Premier ministre Fillon a expliqué que le plan de
relance de l’économie française passait entre autres
par l’aide à l’investissement réalisé par les grandes
entreprises françaises.
E
N
Informations développées
sur www.echo62.com
chantier et de la performance des cinq cents ouvriers mobilisés
pour que les travaux soient menés, sans discontinuer, vingtquatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept.
Lire page 6
Au total, 4 milliards d’euros y seront consacrés (sur un total
de 26). « Les investissements que nous avions prévu de faire
en cinq ans, nous allons les réaliser en deux… » a-t-il développé. Il a confirmé ce qui avait déjà été annoncé pour le
Nord - Pas-de-Calais. Le plan prévoit donc 24 millions
d’euros pour l’aménagement de la RN2 entre Haumont et
Beaufort ; 6 millions d’euros seront consacrés à l’entretien de
l’A1 et de la RN47. Près de 6 millions d’euros accélèreront
les travaux de raccordement ferroviaire de Saint-LaurentBlangy. Environ 10 millions d’euros seront affectés à l’entretien fluvial et une autre enveloppe de 10 millions est réservée
aux travaux préparatoires du canal Seine-Nord. Le plan
mobilise encore 6 millions d’euros pour le port de Dunkerque.
Sans aucun chiffre annoncé cette fois, M. Fillon a expliqué
que plusieurs universités de la région verraient accelérés leurs
programmes de modernisation (Lille I, II, et III, les universités du Littoral, d’Artois et de Valenciennes). Pas de chiffre
non plus pour les investissements envisagés dans le domaine
culturel. Ils concernent des monuments comme l’église de
Calais, le CDN de Béthune, les remparts de Montreuil-surMer, la cathédrale d’Arras.
M.-P.G.
Romain
Barras,
Marie Delattre, Lise
Legrand ou Mathieu
Goubel… Ils font
partie du gotha
sportif français, ont
brillé aux Jeux
olympiques et pourraient certainement
avoir la grosse tête.
Pourtant, ils ont
encore cette simplicité qui fait d’eux
d’authentiques
champions, sachant
s’avancer, pour tout
simplement dire
bonjour… C’est peu
de chose, mais cela
fait plaisir quand
tant d’autres, se
croyant certainement au firmament
de la réussite, feignent de ne pas vous
voir.
Quelques
brebis
galeuses ont brisé une belle
chaîne humanitaire. Des apothicaires ayant arrondi leurs
comptes en revendant des
médicaments non utilisés, le
législateur n’a pas fait de
détail, interdisant depuis le
début de cette année la récupération et l’exportation des
MNU ou médicaments non
utilisés. Premiers effets –
indésirables pour de nombreuses associations menacées de disparition -, ces
MNU ne parviendront plus
dans les dispensaires africains, asiatiques… où leur
utilité était évidente. Évidente aussi pour les plus fragiles, les plus défavorisés qui,
tout près de nous, fréquentent les antennes de premier
accueil social médicalisé.
Alors à qui profite cette loi ?
Aux laboratoires pharmaceutiques ?
Ph. V.
Ch. Defrance
Salé.
Photo Jérôme Pouille
Nouveau préfet
360°
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L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
99, quelques éclaircies dans un ciel qui s’assombrit
L’avenir, celui des citoyens, des collectivités, peut se
jouer dans les prochains jours… De grands changements s’annoncent. Viendront-ils? Le Pas-de-Calais
serait appelé à disparaître. C’est le thème de notre
dossier, en même temps que le budget du conseil
général et la suppression annoncée de la taxe professionnelle. Car tout est lié. Sujet d’inquiétude pour
beaucoup. Parmi tant d’autres en ce moment. Que ce
numéro de L’Écho du Pas-de-Calais soit alors une
éclaircie dans le ciel qui plombe inexorablement le
moral des plus optimistes. Suggestions. Se rapprocher
de nos amies les bêtes. Grenouilles, chats et oiseaux
peuvent en tout cas compter sur quelques dévoués qui
s’occupent d’eux. À lire dans nos pages locales: Artois,
Ternois, Montreuillois. Sinon il y a toujours la possibilité de se remonter le moral avec un chocolat fin (les
sœurs Laloux à Béthune et Arras, ont quelques délices à vous proposer) ou un porto sorti de derrière les tonneaux (il y a une bonne
adresse à Boulogne). Quel que soit, refusez-vous à l’envie de s’enterrer devant la télévision et sortez de chez vous… Allez au spectacle, ou au stade, les occasions ne manquent pas et ça n’est pas
toujours très cher. Les jeunes noteront, c’est
sûr, la date du Main Square Festival à Arras
où quelques pointures du rock sont annoncées. Du lourd c’est assuré. Et rien à voir
avec les Godasses volantes qui, elles, donnent dans l’ultra léger. Enfin, il n’est pas
interdit de se tourner vers l’avenir (il y
aura forcément des jours meilleurs). Le
Pas-de-Calais a de la ressource. Ça phosphore dur du côté de Lens où l’on imagine
un eura-territoire qui s’étirerait jusqu’à
Lille (page 12). À Arques, sport et écologie s’additionnent au service d’une
diversification économique (9). Quant à
Calais, elle fait dans la Dentelle et la
Mode avec l’inauguration annoncée d’une
cité internationale qui puise sa force et sa légitimité dans le passé
pour se tourner promptement vers l’avenir (7).
Ph. Accart
Le numéro 100 de L’Écho du Pas-de-Calais sera distribué du 6 au 10 avril.
Événement de l’été
La 71e semaine fédérale de cyclotourisme
Avec l’année Blériot et son corollaire de manifestations, la 71e
semaine fédérale de cyclotourisme, sera l’événement de l’été dans
le Pas-de-Calais. Du 2 au 9 août, entre 10000 et 15000 cyclotouristes sont annoncés du côté de Saint-Omer. Chaque jour de
la semaine, des pelotons partiront à la découverte de nos paysages, l’accent étant mis autant sur le tourisme que sur le cyclo.
Pour l’heure, les inscriptions affluent de partout en France et de
Minute papillon !
Modifions les compétences des départements,
supprimons la taxe professionnelle… « Minute
papillon ! » aurait dit mon grand-père, « un
chantier à la fois », comme si pour masquer le
doute, on prenait plaisir à jouer les autotamponneuses…
Haro sur la taxe professionnelle, mais cette taxe
est le nerf de la guerre des communes et des
intercommunalités. Alors avant de casser, expliquons par quoi on compte la remplacer.
Comment bâtir des projets si on ne sait de quoi
l’avenir sera fait ?
Trop de niveaux administratifs, peut-être mais
les cantons, les départements sont des lieux de
dialogues, de proximité et de solidarité ! Ce sont
les routes, les collèges, la culture, le transport
scolaire, le social… Dans ce monde balançoire,
est-ce vraiment le moment de se priver de cette
proximité ? Ne nous trompons pas sur les
urgences ! Alors que forcé par la crise ou la prenant pour prétexte, on renvoie femmes et
hommes à la triste condition de pièces d’un jeu
d’échecs, quel heureux dirigeant fera preuve
d’humilité, de pédagogie. Sinon c’est la
« sagesse » populaire qui exigera des comptes.
Jean-Yves Vincent
l’étranger. La principale difficulté est de loger tous les participants. Déjà, il n’y a plus une place d’hôtel, de chambre d’hôte
ou de camping autour de Saint-Omer. Pour faire face à la
demande, plusieurs campings fédéraux seront créés et la population est sollicitée pour mettre, lorsqu’elle le peut et si elle le souhaite, une chambre à disposition.
Contact : [email protected]
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Le Jardin des boves
L’office de tourisme d’Arras
ouvre les grilles du Jardin des
boves du 21 mars au 21 juin.
L’occasion de partir à la
découverte d’un jardin fantastique peuplé de personnages étonnants, sous les
pavés du cœur historique de
la ville. Luc Brévart y a imaginé un jardin insolite.
En savoir+ www.echo62.com
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L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
Photo A. Top
Passation de
E
Boulogne
Boulogne
•
de formation, mais las du monde
financier et administratif, Alain Bontemps cherche à
reprendre une affaire, se mettre à son compte. Se
présente alors il y a dix-sept ans l'occasion de la ciergerie
Leroy, entreprise artisanale viable et centenaire.
C'est l'histoire d'une succession tout en douceur.
« L'entreprise vivait tout à
fait normalement mais faute
de descendant, la famille
Leroy cherchait à vendre ».
Sans prédisposition particulière pour la chose, Alain Bontemps
s'empare de l'occasion et embauche
dans la foulée Jean
Leroy, son prédécesseur, deux
années durant lesquelles le nouveau
patron va apprendre le métier, avec
de surcroît une équipe déjà en place.
Aujourd'hui, l'entreprise aux cinq
salariés « tourne » toujours. « Ça
n'est évidemment pas facile », mais
son vœu est simple : assurer la pérennité de la ciergerie et à son tour en
faire une entreprise familiale.
Sa fille Olivia,
appelée à lui succéder, travaille déjà
au sein de l'équipe.
Photo A. Top
Nécessité de
se diversifier
Les finitions se font comme le reste : à la main.
Le marché principal de la manufacture demeure les
paroisses du Nord, du Pasde-Calais, de l'Aisne et de la
Picardie. Seulement, les 60 %
de son activité (le religieux)
témoignent d'une sensible
perte de vitesse qui se tra-
duit par moins de messes,
donc moins de cierges
vendus, du plus petit de
quelques grammes au
cierge de Pâques de plusieurs kilos. On saisit l'intérêt d'une diversité de production. Dans les cinquante
tonnes de paraffine qui sortent chaque année de la
fabrique, la variété est de
mise : la bougie de table, parfumée, anti-tabac ou personnalisée ; la paraffine à confiture et, plus surprenant, la
cire à plumer les canards de
barbarie ! Diversification obligatoire, couplée à une nécessaire adaptation. « Le cours
du pétrole est capricieux, il
rie
ité de la cierge
faut chercher des solutions
60 % de l’activ
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en
és
pr
re
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alternatives, qui plus est très L’Égl
en vogue : la cire d'origine végéentreprises également qui
tale ».
produisent en très grande quantité et
Autre facteur que le chef d'entre- courtisent le client à coup de repréprise se doit de prendre en considé- sentants… Là non plus, pas de comration : la concurrence. De la Chine, paraison possible. « Nous livrons
qui inonde le marché de bougies aux nous-mêmes nos produits, je passe
qualités discutables, sans compa- cinq à six fois par an sur un secteur
raison avec le moulage et le calibrage donné ». Attentionné avec le profait main, tout comme la finition. Au duit, proximité avec le client : un
registre des métiers, la ciergerie c'est savoir-faire à transmettre.
A. Top
de l'artisanat d'art ! Concurrence des
Photo M.P. Griffon
XPERT-COMPTABLE
Un Portugais à Boulogne-sur-Mer
José Pinto invente :
«
JE suis de quel pays ? Hé bien… des deux ! Quand je suis en vacances
au Portugal, au bout d’un temps je veux revenir en France. Quand je
suis en France, au bout d’un temps je veux repartir au Portugal ! Je ne
peux faire l’un sans l’autre… » José Pinto, né à Porto et installé à Boulognesur-Mer, est l’homme de deux patries. Après avoir été électricien, marchand
de poisson, marin-pêcheur, restaurateur, hôtelier, il a créé un très séduisant
magasin de portos qui compte plus de trois cents cinquante références,
parmi lesquelles des vins rares, très rares. À goûter avec délice, modérément.
La maison
des « Porto »
José Pinto, importateur et amoureux du Portugal, commercialise « la vraie nature qui se fait dans mon pays.»
La France est le pays importateur du
plus grand volume de vin de Porto et
pourtant elle n’en connaît que quatre
ou cinq sortes… Personne ne sait qu’il
y a des vins de Porto hauts de gamme,
secs, moins secs, doux, liquoreux,
blancs, blancs secs, millésimés… José
Pinto les a - presque - tous dans sa jolie
petite boutique, à deux pas des quais
de Boulogne. Il les importe de son
pays natal et collectionne dans sa cave
des bouteilles qui ont plus de cent ans.
« Le vin de Porto est éternel! » souritil. Il ne s’abîme effectivement pas car
l’eau de vie qui entre dans sa composition le conserve « toute une vie, voire
plus! ». Le porto est un vin « muté,
comme l’est le pineau des Charentes,
auquel on ajoute du cognac ». Cette
mutation serait le fait des Anglais qui,
jadis, cherchaient une solution pour
éviter que le vin du Portugal ne tourne
lors de son transport. « Ils ont eu l’idée
d’ajouter 20 % d’eau de vie, »
explique José Pinto. Le porto (un vin
élevé dans la vallée du Douro, mais qui
quittait Porto en bateaux) était né.
José Pinto commercialise ce porto, « la
vraie nature qui se fait dans mon
pays », avec une immense fierté.
Fierté est peut-être le mot qui a guidé
toute sa vie. Son père qui a combattu
en france en 1916 et qui a été soigné à
Ambleteuse n’a cessé de lui insuffler
dignité et courage. « Il disait: un
homme doit être libre et indépen-
dant… » José a gardé cette ligne de
conduite depuis qu'il est arrivé en
France à l’âge de 13 ans, son certificat
d’études en poche. « Je ne parlais pas
la langue, mais j’avais envie de m’enrichir d’une autre culture… » Arrivé à
son tour sur le littoral du Pas-deCalais, il n’imaginait pas, alors, rester
en France toute sa vie… C’était sans
compter sur le charme des jeunes filles
de la région de Marquise. « Le côté
cœur m’a retenu! » et un bal du
dimanche lui a été fatal… José Pinto
s’est installé définitivement, a
demandé sa naturalisation pour
devenir patron de pêche et a partagé
sa vie entre la mer, sa chère femme, ses
sept enfants et l’hôtel restaurant qu’il
a créé « pour donner du travail à
tous ». Aujourd’hui, la maladie a fait
des ravages familiaux mais José Pinto
garde toujours honneur et persévérance. L’hôtel restaurant vendu, il a
créé cette originale Maison des
« Porto », rachetée bientôt par
Isabelle Talleux, une de ses anciennes
serveuses. « Une employée qui devient
patronne, rit José Pinto, c’est mon
orgueil, c’est toute mon histoire! »
Marie-Pierre Griffon
15 rue du Havre (bientôt 148 quai
Gambetta), Boulogne-sur-Mer.
Tél. 03 21 32 66 48
www.vinotecoport.com
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
5
Pour faire le portrait d’un OisO
Nathalie et ses patients… rapaces
Montcavrel
•
Montreuil-sur-Mer
murmurent à l’oreille des chevaux… Nathalie susurre à
l’oreille des chouettes. La droite de préférence, plus haute que la
gauche. Ouïe très fine. Murmures qui rassurent et permettent de
soigner, nourrir. Depuis dix ans, Nathalie Labaeye entoure et prend soin
des rapaces blessés. Petits bobos, ailes cassées, traumatismes crâniens.
Un dévouement hors norme, guidé par la passion.
C
ERTAINS
Passionnée, Nathalie
Labaeye l’est, l’a toujours été et le restera.
Passionnée par les
animaux. Il y eut
l’aigle et le loup intouchables -, puis le
chinchilla et le lapin. Elle
raconte ainsi qu’elle fut bénévole dans de grandes surfaces
animalières, élève juge cunicole
connaissant parfaitement les
quarante-sept races de lapins
en France et participant aux
salons de l’agriculture. Et sans
transition vinrent les rapaces…
Tout a commencé en 1998 avec
un poussin de chouette hulotte
apporté chez elle. « Je savais
manipuler, dit elle. J’ai nourri
et sauvé. » Avec une grande
question à la clé: où trouver les
bons interlocuteurs quand on se
retrouve avec des animaux sauvages blessés? « J’ai fait trois
semaines de recherches avant
de tomber sur le centre de soins
de Villeneuve-d’Ascq » se souvient Nathalie. Centre dont elle
devient la correspondante,
rapatriant dans le Nord les animaux ramenés à Montcavrel.
Jusqu’à ce qu’elle soit
confrontée à l’urgence, trouvant alors un vétérinaire bienveillant, le docteur Bonvoisin.
Seule dans la région
Le bouche-à-oreille - doit-on
dire bec à oreille? - fit très vite
du domicile familial un centre
de soins improvisé. « J’étais
dans l’illégalité totale et les
gardes de l’Office national de la
chasse et de la faune sauvage
me conseillèrent de régulariser
cette situation. » Services vétérinaires et solides dossiers pour
obtenir, en 2003, le certificat
de capacité à accueillir les
oiseaux de la faune sauvage; et à ouvrir un centre
de premiers soins pour
quarante oiseaux. Coup du
sort, celui de Villeneuved’Ascq ferma ses volières:
« je me suis retrouvée toute
seule dans le Nord - Pas-
de-Calais ». Seule, mais bien
entourée. Par des vétérinaires
(n’hésitant pas à suivre des
stages), par la LPA (Ligue protectrice des animaux) de Calais,
ou par le conseil général du
Pas-de-Calais qui l’incita à
créer une association. Baptisée
OisO - Observation, initiation,
soins aux oiseaux -, elle fit son
nid en janvier 2007. « OisO n’a
pas d’étiquette militante. Le
premier objectif est de soigner
puis nous voulons faire de la
pédagogie pour que les enfants
soient témoins de ce qui les
environne, et communiquer ».
Communiquer et pérenniser le
centre. C’est bien parti puisque
2009 verra la construction d’un
centre de soins avec sept
volières - quelque part entre
Montreuil et Desvres -, avec le
soutien financier de la Région.
Ouf, soupire Nathalie qui rêvait
de donner une autre envergure
(de rapace?) à ses activités.
Le feeling
avec les rapaces
Depuis
1998,
Nathalie Labaeye
a hébergé entre
cinq cents et
six
cents
oiseaux;
piégés par les barbelés, les fils
électriques, les plombs, le
froid… Buse variable, busard,
épervier, faucon crécerelle,
chouette hulotte, chouette
effraie, chouette chevêche,
busard cendré, bondrée apivore, milan noir, faucon
pèlerin, hobereau, émerillon…
Et même un impressionnant
hibou grand-duc! Nathalie évitant les déplacements, ce sont
des gardes, des particuliers,
voire des chasseurs qui apportent les rapaces blessés. Il faut
alors gérer le stress, réhydrater, gaver, radiographier,
opérer (les vétos s’y collent),
panser, faire de la kiné! En se
méfiant constamment des becs
et des serres. « J’ai le feeling
avec les rapaces mais je ne suis
pas barge ! » s’exclame
Nathalie. À la liste des pensionnaires, ajoutons des échassiers,
des passereaux, des hérissons,
des écureuils, des chauvessouris. Tous animaux protégés.
Leur séjour au 2 de la rue de
Séhen dure de une semaine à
six mois. OisO a ses
stats: en 2007,
69 % des pensionnaires ont été
relâchés, 31 %
sont morts ou ont
été euthanasiés;
53 % ont retrouvé
la nature en 2008.
Les Japonais prétendent
que
les
chouettes hulottes
sont les messagères
des
Dieux…
Message reçu 5
sur
5
par
Nathalie!
Christian
Defrance
OisO : 2, rue de Séhen
62170 Montcavrel
Tél. 03 21 81 63 69 /
06 67 99 42 94
[email protected]
Les chouettes ont l’ouïe très fine… Alors Nathalie sait qu’il faut chuchoter
pour ne pas les effrayer.
6
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
Nouch : le port du casque est artistique
TADE de Wembley. 14 décembre
2008. La mythique pelouse
anglaise a été recouverte de deux
mille tonnes d’asphalte pour la
« Course des champions ». Sur cet
incroyable circuit s’affrontent les
meilleurs pilotes de l’année qu’ils soient de
Formule 1, de rallye, d’endurance. Dans les
coulisses se préparent les Schumacher,
Coulthard, Button, Loeb… Personnages autant
mécaniques que médiatiques. Mais juste à côté
de Michael Schumacher, on dirait Nouch !
Audruicq
•
Calais
S
C’était bien lui. Philippe Clay
alias Nouch, 50 ans, a vécu une
folle journée à Wembley où il
était invité par Tom Kristensen,
recordman de victoires (huit)
aux 24 Heures du Mans. En
effet, à l’occasion de cette
« Course des champions »
Nouch a remis au pilote danois
un casque très attendu!
« Casque considéré comme une
œuvre d’art rendant hommage
à un pilote, une voiture, une
épreuve, le tout sous forme
caricaturale » Kristensen est la
première « grosse pointure » du
sport automobile à avoir adhéré
au concept « Helmet Race Car »
lancé par Nouch Designs. Une
petite entreprise - « ma femme
et moi » s’esclaffe Philippe - qui
pourrait vite se retrouver dans
la cour des grandes. Ou plutôt
le circuit des grandes.
Photo Nouch Designs
Cap sur Loeb !
Nouch Designs, basé à
Audruicq depuis 2003, personnalise les casques des pilotes
automobiles et de karting. Ils ne
sont guère nombreux en France
à passer entre 60 et 150 heures
de travail sur un casque!
Jongler avec les pochoirs, dessiner puis peindre des fées, des
aigles… tout ce qui passe par la
tête d’un pilote qui a envie
d’être vu, reconnu, remarqué!
Nouch - surnom que lui a
donné sa maman - a passé son
enfance à Norrent-Fontes, et
fut attiré très vite par le karting
et les casques voyants, « Je
décorais le mien avec du chatterton. » Dès ses 15 ans, il
apprend la carrosserie et la
peinture au garage Barbara à
Aire-sur-la-Lys. Il couvre sa
première voiture de dessins: un
rhinocéros sur une portière, un
coucher de soleil sur le capot!
Après un passage dans un
Philippe Clay alias Nouch remettant officiellement le casque « œuvre d’art » à Tom Kristensen.
garage arquois, Nouch part en
1995 en Bourgogne, chez Stand
21 à Dijon, le leader national de
l’équipement
du
pilote.
« J’étais le seul et unique
peintre sur casque. » En 2003,
les Clay reviennent dans le Pasde-Calais (à Audruicq), bien
décidés à faire connaître leurs
pinceaux, pistolets et aérographes. N’hésitant pas à
hanter les circuits - de karting
surtout -, Nouch Designs s’est
forgé une clientèle de plus en
plus large. Corse, Bretagne, île
de la Réunion. De novembre à
mai, quatre à cinq casques sortent chaque mois de l’atelier. Et
c’est pour ne pas se tourner les
pouces l’été que Philippe a eu
l’idée du casque « œuvre
d’art », que l’on peut exposer!
« En mars 2008, nous avons
présenté un modèle à
Kristensen et il en a tout de
suite voulu un! », attiré par
l’originalité de la caricature.
Alexandre Prémat, autre pilote
renommé, en a commandé un à
son tour… Nouch n’est pas loin
de la pole position, et projette
de sortir le grand jeu devant
Sébastien Loeb. Loeb, vainqueur de la Course des champions 2008 à Wembley. Philippe
Clay y retournerait volontiers,
nouveau casque sous le bras.
Christian Defrance
www.nouchdesigns.com
Le tunnel sous la Manche
en pleine capacité opérationnelle
’INCENDIE des 11 et 12 septembre 2008 – il a duré vingt
heures ! – dans le tunnel sous
la Manche n’est plus qu’un mauvais
souvenir pour Eurotunnel. Après
trois mois et demi de travaux, la
nuit du 9 au 10 février a vu le
retour « à une pleine capacité
opérationnelle », selon l’expression
de Jean-Pierre Trotignon, directeur
général délégué.
L
mince affaire que de réparer le plus vite
possible en mobilisant « le meilleur de
l’ingénierie » pour « réexploiter le plus
vite possible ». Incendie éteint, cinq
intervalles sur six du tunnel étaient
rouverts au bout de quinze jours,
Eurotunnel ne retrouvant toutefois que
la moitié de sa capacité antérieure,
remplissant au maximum « le peu de
navettes dont nous disposions. »
Chantier sous la Manche
Et Eurotunnel ne cache pas sa fierté.
Dans l’intervalle 6 du tunnel ferroviaire nord (le plus proche de la
France, à 11 kilomètres du portail) où
le feu avait commis de gros dégâts… les
travaux ont été réalisés, en toute sécurité, dans des délais records et en deçà
des coûts prévus (60 millions d’euros au
total)? Ce n’était pourtant pas une
Une fois l’enquête judiciaire achevée,
les travaux débutaient dans cet intervalle 6, le 18 octobre, avec l’évacuation
des gravats et la création d’une piste
routière: 3200 tonnes de ballast, carrément! « Une arme secrète » pour
favoriser la logistique de l'opération.
Durant le mois de décembre et jusqu’au
9 janvier, 4000 tonnes de béton ont été
projetées puis lissées sur les 650 mètres
de parois touchés par le feu. Suivit la
pose de tous les équipements: « Une
centaine d’équipements divers qui ont
brûlé et qu’il fallait refaire un à un »,
selon J.-P. Trotignon. Câbles électriques, tuyauterie, etc.: cet imposant
chantier sous la Manche a mobilisé
jusqu’à cinq cents ouvriers, 24 heures
sur 24, 7 jours sur 7. L’indispensable
caténaire – 6 câbles sur 3600 mètres – a
été posée entre les 25 et 28 janvier; les
rails remplacés les 29 et 30 janvier.
Tous les équipements ont été testés
avant le « 0 heure » du 9 au 10 février.
« Nous tirons les enseignements de l’incendie pour toujours et encore renforcer la sécurité. Nous aurons ainsi le
souci de détecter tout camion présentant un danger potentiel et nous ferons
un effort de communication en direc-
tion des routiers. » Finalement, l’incendie n’aura qu’un faible impact
financier: « Mais heureusement que la
société est très bien assurée, car nous
avons perdu un million d’euros par
jour pendant les travaux… » Soit une
facture de 200 millions, si l’on ajoute le
coût de ces travaux et la navette brûlée.
Une chose est sûre et Eurotunnel ne
manque pas de le rappeler, le tunnel
sous la Manche reste au firmament de
la sécurité… malgré deux incendies
« sérieux » en novembre 1996 et septembre 2008: « Pas un mort, pas un
blessé grave en quinze ans de fonctionnement et 14 millions de camions,
30 millions de voitures. »
Chr. D.
Un chantier sous la Manche
sur www.echo62.com
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
7
Textes et photos Ph. Vincent-Chaissac
Elle sera inaugurée le 11 juin
Cité de la Dentelle et de la Mode
Calais
•
Calais
11 juin 2009. Date importante dans
l’histoire moderne de la ville de
Calais... Jour d’inauguration de la Cité
internationale de la Dentelle et de la
Mode. Enfin ! pourrait-on dire. Le projet
remonte à si longtemps. 15 ans.
L
E
Usine
du XIXe siècle
L’usine
Boulart,
l’une des dernières grandes
usines construites dans les
années 1870, a été choisie pour
accueillir ce qui sera le
concentré essentiel d’une activité économique qui a fait la
réputation de la ville à travers
le monde et contribuera à son
rayonnement intellectuel. Car
c’est bien de cela dont il s’agit:
le musée de la Dentelle et de la
Mode est à la fois un espace
muséographique et un lieu de
création, un trait d’union
entre le passé et le futur. Un
autre lien fixe transmanche
puisque le savoir-faire de la
dentelle à Calais est le fruit de
la délocalisation frauduleuse
d’une technique anglaise.
En tant que musée, la Cité
internationale de la Dentelle et
de la Mode sera un merveilleux outil au service du développement touristique du
Calaisis avec la venue de visiteurs qui découvriront cinq
espaces distincts. En tant que
lieu de vie et de découverte,
elle sera aussi une exceptionnelle vitrine pour la profession
dentellière avec l’organisation
d’événements de grande
envergure.
La styliste Chantal Thomass
qui était de passage à Calais il
y a quelques semaines, et
découvrait le bâtiment en
cours d’aménagement, incarne
La visite de la Cité de la Dentelle et de la Mode passera par l’atelier de production où fonctionneront quatre métiers Leavers.
la philosophie de la Cité de la
Dentelle et de la Mode.
Tournant les pages de « catalogues ancestraux », elle qui
dit trouver l’inspiration au
contact du tissu, soulignait que
les dentelliers d’aujourd’hui
sont capables, comme ceux
d’autrefois, de réaliser des
chefs-d’œuvre… Sauf que
maintenant ils doivent pouvoir
passer cinquante fois en
machine à laver.
La Cité internationale de la Dentelle et de la Mode compte cinq espaces
distincts répartis sur 2500 m2 consacrés à :
- la dentelle à la main ;
- l’aventure industrielle de la dentelle à Calais ;
- les métiers de la dentelle mécanique avec l’atelier de production où fonctionneront quatre métiers Leavers ;
- modes en dentelle
- le présent et les futurs de la Dentelle
La styliste Chantal Thomass présentée comme la reine de la guêpière et du porte-jarretelles, est
très attachée à Calais où elle a déjà réalisé une exposition rétrospective de son travail. Lors
d’une récente visite, elle a découvert quelques échantillons des plus anciennes dentelles calaisiennes dont elle apprécie la souplesse et la transparence.
Autres commentaires de
Chantal Thomass à propos
d’un bâtiment dans lequel les
collections n’ont pas encore
pris place : « c’est extraordinaire, très très beau, vraiment
impressionnant » saluant ainsi
le travail de l’atelier Pascal
Mayeur, pour la muséographie
et la scénographie et celui des
architectes, Alain Moatti et
Henri Rivière, « qui ont voulu
souligner la valeur du patri-
moine tout en constituant une
passerelle avec la création
contemporaine ».
Le financement
Montant des travaux (hors
surcoût lié aux aléas de réhabilitation) : 15 625 140,16 €
Ville de Calais : 21 % - État/
Drac : 20 % - Europe/Feder:
30 % - Conseil régional: 20 % Conseil général: 9 %
8
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
CPIE Val d’Authie
Coassez
&multipliez
mille espèces d’amphibiens, réparties dans le
monde entier… « et moi et moi et moi » coasse
la grenouille rousse « vue » à Auxi-le-Château !
Frévent
•
« Et moi aussi » chante à tue-tête la grenouille
verte, habitante des mares. Aucun doute làdessus : « les gens ne connaissent pas nos
amphibiens, confirme le CPIE - Centre permanent
d’initiatives pour l’environnement - du Val d’Authie. En
plus, il y en a de moins en moins… » Il est grand temps
de jeter un autre regard sur ces espèces « pas
forcément appréciées au premier abord ». Apercevoir,
signaler, conseiller, gérer, compter : tels sont les maîtres
verbes de l’opération « Un dragon ! Dans ma vallée ? »
C
Opération de sensibilisation et
de communication auprès du
grand public dont la première
édition l’an dernier a pleinement satisfait le CPIE. « Nous avons eu une vingtaine de retours », explique Céline
Fontaine. Retours? En fait, avec « Un
dragon! Dans ma vallée? », toutes les
personnes qui ont aperçu, vu, entendu,
croisé des amphibiens (animaux protégés dont la capture est interdite)
étaient invitées à contacter le CPIE qui
se déplace alors « sur le terrain » gratuitement. Les techniciens délivrent des
conseils (du genre « évitez de mettre tels
poissons dans votre mare, ils dévorent
les tétards! »), et alimentent de manière
scientifique un inventaire suivi par le
Museum d’histoire naturelle. Opération
- belle idée d’un CPIE normand - reconduite en 2009 dans la vallée de l’Authie
et élargie à la vallée de la Canche. Les
affiches « Wanted! Avis de recherche »
ont fleuri dans les communes concernées, une barrière piège a été posée dans
la traversée du bois de Lannoy à
Auxi afin d’éviter de fâcheuses rencontres entre voitures et amphibiens sortant
de leur hibernation… Le CPIE diligentera des actions avec les écoles, il participera à Fréquence Grenouille jusqu’au
30 avril. Bref, les grenouilles n’auront
plus à se faire aussi grosses qu’un bœuf
pour être repérées.
L’orvet est gentil
Des rousses, des vertes et des agiles, ces
grenouilles sont bien présentes dans la
vallée de l’Authie, tout comme les rainettes (notre photo), le crapaud
commun, le crapaud calamite. Autant
d’amphibiens classés dans l’ordre des
anoures (dépourvus de queue), mais il
ne faut pas oublier les urodèles, amphibiens avec queue… que sont tritons et
salamandres. « Ceux-là on les confond,
dit Céline Fontaine. Et tout le monde dit
qu’on en voit moins qu’avant ». Le
triton courait les marais naguère; la disparition des mares agricoles lui a porté
alais
Pas-de-C
Écho du
Photo L’
Auxi-le-Château
INQ
un mauvais coup. De mauvais
coups, les reptiles en ont également
reçus plus que de raison. « Combien de
jardiniers ont décapité de gentils
orvets! » Une énorme méconnaissance.
Des frayeurs souvent irraisonnées
devant une vipère péliade (signalée du
côté de Lucheux), une couleuvre à collier voire un lézard des murailles…
Lézards qui adorent se dorer la pilule
sur les remblais de l’ancienne voie ferrée
- Abbeville-Conteville-Auxi-Frévent devenue un véritable corridor biologique. Lézards aussi véloces que les tortues sont lentes. Au fait, les seules tortues débusquées dans la vallée de
l’Authie viennent… de Floride. Une
espèce invasive. « Ne les relâchez pas
dans la nature » supplie Céline à
l’adresse de ceux qui ont craqué pour
« garnir » leur aquarium.
Les vallées de l’Authie et de la Canche
participent donc activement à la sauve-
garde des amphibiens et des reptiles.
« Le coassement des grenouilles n’empêche pas l’éléphant de boire » dit le
proverbe africain, et il permet à
l’homme d’appeler le CPIE Val d’Authie
au 03 21 04 05 79.
Chr. Defrance
[email protected]
La caméra explore…
Rien n’arrête le CPIE Val d’Authie - acteur de l’environnement et du développement durable des territoires depuis trente ans -, ni les grenouilles, ni l’accompagnement des Rmistes, ni les déperditions
d’énergie ! Lutte contre le réchauffement climatique
et plans climats territoriaux en tête, le CPIE s’est
tourné vers les collectivités territoriales afin de sensibiliser élus et personnels communaux à « l’impact
des déperditions de chaleur ». Le centre a donc
acheté une caméra thermique infrarouge qui mesure
l’émission de rayonnement de chaleur. « Nous ne
sommes pas des experts mais nous sommes tout à fait en mesure d’effectuer le bilan thermique d’un bâtiment », explique Céline Fontaine
(elle a suivi une formation appropriée). Ça ressemble à un appareil
photo numérique livrant des images dignes de l’œuvre d’Andy
Warhol ! Il suffit d’observer les couleurs obtenues - chacune correspondant à un niveau de température - pour mettre en évidence les
défauts d’isolation, de ventilation… L’hôtel de ville d’Auxi-leChâteau, l’école et les bâtiments du CPIE ont été « thermofilmés ». Céline a profité des journées très froides pour peaufiner
sa mission, la thermographie ne peut être réalisée en effet
qu’entre septembre et mai, lorsque la différence de température
entre l’intérieur et l’extérieur dépasse 8 °C. Puis elle a rédigé ses
commentaires. Dans les deux ans qui viennent, le CPIE (avec le soutien de la Région et de la Fondation Caisse
d’Épargne) compte utiliser gratuitement sa
caméra thermique au profit de personnes suivies
par les Utass (Unités territoriales de l’action sanitaire et sociale) et sur la base du volontariat.
Logements passés au crible de l’infrarouge pour
livrer des préconisations assez simples. Il suffit de
bien fermer ses volets le soir pour que la chaleur
de la maison ne s’envole pas.
Chr. D.
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
Gym,
économie,
écologie
Arques
A
Pour Thierry Large, directeur technique de l’Amga,
il devenait indispensable d’agrandir la salle située à
Arques, ancienne papeterie reconvertie en gymnase
municipal… Les Jeux olympiques de 2012 à Londres
et la volonté du conseil général de faire du Pas-deCalais une base arrière pour les délégations qui participeront à la compétition, ont changé la donne. Un
complexe gymnique unique en Europe sera construit
à Arques : premiers coups de pioche dans quelques
semaines. Un projet porté par la ville d’Arques qui
bénéficiera à tout le pays de Saint-Omer qui a besoin
de diversification économique. Pour M. Ducroquet,
directeur général des services à la mairie d’Arques,
l’idée est de mettre « le sport au service de l’économie
locale ». Car accueillir des équipes et des compétitions
de haut niveau implique des retombées positives pour
l’hôtellerie et la restauration, par exemple. Coût de
l’opération: 10 millions d’euros subventionnés à hauteur de 70 à 80 %. Il faut être clair. Un tel équipement
ne se justifierait pas, s’il ne s’agissait que d’accueillir
quelques délégations étrangères soucieuses de se préparer, ni trop loin, ni trop près de Londres. C’est
l’utilisation qui en sera faite après, qui a finalement le
plus d’importance. Et à Arques, il y a de quoi. 1 500
licenciés mais aussi 600 scolaires qui fréquentent la
salle actuelle, toute une activité gymnique qui relève
Les 1200 m2 de panneaux photovoltaïques installés sur la toiture doivent contribuer à faire en sorte que la salle produise autant d’énergie qu’elle en consomme.
autant, si ce n’est plus, du domaine social que du projet a été présenté, à l’occasion de grandes compétisport. Pour Thierry Large, la salle doit être l’occasion tions, Helsinki, Saint-Pétersbourg ou Clermontde développer la pratique, de fédérer tous les acteurs Ferrand, le projet séduit… « Il stupéfait les entraîde la gymnastique du secteur, tout en veillant à main- neurs ». De quoi satisfaire les ambitions sportives de
l’Amga. De quoi valoriser aussi le tournoi international
tenir des activités de proximité.
La première grande originalité du projet est qu’il per- qui a lieu chaque année en décembre. Et puis il y a tout
mettra la pratique de toutes les formes de gymnas- le reste: les retombées économiques. La mixité sociale
tiques réparties en cinq espaces différents, dont un aussi… Un centre d’hébergement à proximité des salles
pouvant accueillir 1000 spectateurs, le tout pour un de gym sera construit et servira aussi bien à accueillir
rêve de 2 000 m2. Le deuxième grand intérêt est son des sportifs, que des adeptes du tourisme vert ou des
côté écologique. Le complexe est dit à énergie positive: familles venant rendre visite aux personnes seules habibâtiment orienté de manière à bénéficier d’un tant les petites maisons d’un éco-quartier également prêt
maximum d’ensoleillement, 1200 m2 de cellules photo- à sortir de terre. Comme quoi le sport va bien au-delà de
voltaïques (panneaux solaires) pour produire de l’élec- la seule compétition. Il faut le dire et le redire.
tricité qui sera revendue à EDF, chauffe-eau solaire,
Philippe Vincent-Chaissac
géothermie pour
le chauffage et
Un éco-quartier de mille logements
trois
niveaux
La nouvelle salle de gymnastique sera construite à l’end’intensité lumitrée d’Arques, à proximité immédiate de la forêt de
neuse en fonction
Clairmarais, de la zone d’activité économique de la Forêt
des besoins.
et de la Porte multimodale de l’Aa. Dans ce secteur, un
Partout où le
éco-quartier va aussi sortir de terre: 1000 logements réalisés en plusieurs tranches qui viendront densifier le tissu
Arques
accueille
urbain de la ville d’Arques. Les grands principes mis en
chaque année le
avant sont de resserrer les constructions en privilégiant
tournoi international
de gymnastique du
les espaces naturels collectifs, d’organiser la circulation
Pas-de-Calais. Avec la
à l’intérieur du quartier en privilégiant les déplacements
construction de la
à pied et à vélo (seulement une ou deux artères
nouvelle salle, la compétition se déroulera
ouvertes aux voitures), de laisser entrer la nature
dans un cadre digne
dans la cité avec la création de corridors biolodu haut niveau qui est
giques (trame bleue - trame verte), d’utiliser des
le sien. Sur notre
photo : la Néerlanmatériaux de construction qui ne demandaise Tess Gerrits, qui
dent pas beaucoup d’énergie à traa remporté avec Tess
vailler (le bois en grande majorité), et
Moonen, l’épreuve
de connecter le quartier à la gare ferespoirs par équipe en
2008.
roviaire de Saint-Omer.
Photo Philippe Vincent-Chaissac
VEC 1500 licenciés, l’Amga
est le plus gros club de
gymnastique de France. Les
activités, trampoline, gymnastique
rythmique et gymnastique artistique,
sont éclatées sur trois sites, à Arques, SaintOmer et Longuenesse, en sachant que les
salles concernées n’offrent pas toujours les
conditions techniques suffisantes,
notamment un manque de hauteur.
Saint-Omer
•
9
Christian Denis, ses toiles et ses « étoiles »
l’Audomarois : « Au rendez-vous des artistes »
à Inghem, près de Thérouanne. L’endroit
recevait en effet tous les chanteurs, animateurs qui avaient « enchanté » les ondes de
RDL, la radio locale basée à Racquinghem.
Une autre époque. Convivialité forcenée et
thés dansants endiablés. « Nous voulions
avant tout apporter du bonheur aux gens »,
dit Christian. Ce bonheur qui n’avait pas toujours frappé à sa porte.
Le « rendez-vous des artistes » a fermé en
2001, « nous avons traversé un trou noir ! »
Fort heureusement, il y avait le chalet, la peinture, et une nouvelle passion… le campingcar, pour filer le plus souvent possible à
Wissant ou Équihen. Chapeau de cow-boy et
queue de cheval, Christian Denis est un « artiste pas
comme les autres » qui n’aura eu qu’une seule devise
dans sa vie : « se distinguer et toujours faire plaisir ».
Chr. D.
Photo Ch. Defrance
Il a peint des centaines de toiles, peut-être
plus d’un millier… Il en a donné beaucoup
car l’homme a le cœur et le pinceau sur la
main. Il a rencontré des centaines d’artistes
- chanteurs et musiciens -, peut-être pas les
plus connus mais peu importe, l’homme a
toujours le cœur grand ouvert pour « ses »
étoiles. Au propre comme au figuré d’ailleurs : il a subi une grosse opération en 1992,
une de celles qui vous font ensuite regarder le
monde autrement. Il y a chez lui – un chalet
qu’il a construit tout seul, du sol au plafond
- un morceau du mur du Berlin, un canari
dont la cage est ouverte, quatre livres d’or
débordant de signatures et de photos ! Il ne
sait pas par quel bout commencer pour
raconter sa vie. L’enfance sous le signe de la misère,
la guerre d’Algérie, le bois qu’il taillait et sculptait, la
rencontre avec Henry Allingham : 112 ans et doyen
des vétérans de la Grande Guerre… « Tout ou
presque est dans mon livre », lance enfin Christian
Denis (69 ans) qui, avec le concours d’Élodie
Dewerdt, a couché ses souvenirs sur le papier.
Soixante-seize pages « pour laisser des traces écrites,
pour dire merci à tous ces gens que nous avons
côtoyés ».
Christian Denis et Tonia, son grand amour, ont
« tenu » durant près d’un quart de siècle un cafébrasserie (à l’époque c’était du jamais vu à la campagne !), sûrement l’un des plus connus de
341, rue d'Helfaut 62129 Inghem
Portrait complet sur www.echo62.com
10
Jean-Marie Dessein
Simon Colliez,
Le patois ?
i’est toudis là !
Une langue de plus dans la poche
ITES à Jean-Marie Dessein que le patois « c’est
du mauvais français » et vous le verrez in
Béthune
prousse ! En colère quoi. Une colère toute
•
épistolaire. Si notre homme est le président du club
béthunois de force athlétique, il a toujours préféré
les mots aux maux. Jean-Marie, 67 ans, retraité de
l’Éducation nationale, garde à portée de main, un « petit
topo » comm eil dit, destiné à clouer le bec aux ennemis de
la langue de chez nous.
Un collègue - Jean-Marie
fut professeur d’allemand
au lycée technique Malraux - durant
quelques décennies - eut ainsi droit
à sa mise au point ; tout comme, plus
récemment, un professeur d’histoire
et essayiste, auteur d’un article au
vitriol dans Marianne. En plein
déferlante Bienvenue chez les Ch’tis,
Matthieu Grimpet a écrit « ce film
veut faire voir dans ce mauvais
français machonné par des Rmistes
mal nourris un patois séculaire… »
Reconnaissant certes que le patois
employé par Boon et consorts n’est
pas le plus authentique, Jean-Marie
a voulu remettre ch’l’horloche à
l’heure. Dans son fameux topo, il
évoque entre autres « l’occupation
romaine digérée sur le plan linguistique » et partageant la France en
deux zones : langues d’oc et langues
d’oïl dont fait partie le picard (socle
des patois du Nord). Picard qui ne
connaîtra pas la même réussite que
le francien… « Sans grammaire, sans orthographe, il
deviendra langue de tradition orale. » Alors,
non, cent fois non :
le patois n’est pas
du mauvais français. Jean-Marie
Dessein ne milite
dans aucune association régionaliste,
ne cède pas à la mode
commerciale du
chti ; le patois
est tout bonnement
indis-
sociable de sa vie. Enfance dans la
Cité du 8 Ter à Béthune, père
mineur de fond. Interdiction de
parler patois à la maison, il se rattrape à la récré, dans les rues de la
cité, avec sa grand-mère native de
l’Audomarois ou en travaillant dans
les fermes à Locon. « Mes parents
avaient acheté une bibliothèque, à la
grande surprise des voisins ! Mon
père leur a lancé : on y mettra les
prix d’nos éfants ». Jean-Marie travaille bien à l’école, devient professeur d’allemand : « quand je me suis
mis à faire des langues étrangères,
je me suis dit : j’en ai une de plus, le
patois ! » Un patois aujourd’hui
lacunaire, mais « il y a des trucs qui
lui reviennent » le poussant à noter,
disséquer, bouquiner, fouiller
comme un archéologue. L’zièpe
(savon noir) de la grand-mère, morte
à 101 ans et qui « décarochot », le
joueur de cartes qui « busiot (pensait) à pique ». Les règles pour « juer
à l’guisse ». Les poèmes de
Mousseron qui l’émeuvent beaucoup. Jean-Marie est un bon
conteur, écrirait volontiers un
bouquin sur son enfance…
et dégainera sa mise au
point dès que les pourfendeurs de patois cracheront leurs incohérences.
Simon Colliez lors de l'enregistrement de son DVD en 2007. Il se produit actuellement avec
Bertrand Cocq dans un spectacle intitulé « Bertrand et Simon i vont vous dire quoi ». C'est
« très beau et différent » dit le chanteur. Une vraie déclaration d'amour au patois.
a fêté ses soixante ans en novembre dernier et un peu plus de
vingt-six années de carrière ! Deux spectacles par semaine en
moyenne, 17 CD au compteur et deux DVD « live ». Simon
Colliez sourit. Les chiffres ne lui ont pas fait perdre la tête :
simplicité et authenticité sont ses marques de fabrique. Un bon
ouvrier, spécialisé dans la chanson patoisante.
I
L
Humble aussi. Il ne se vantera jamais par exemple d’avoir mis la puce
patoisante à l’oreille de Renaud en 1993. « J’ai participé à l’enregistrement du disque Renaud cante el’ Nord puis à deux spectacles (Wazemmes
et Hesdigneul-lès-Béthune) avec lui. » Simple, humble, solitaire !
« Simon, il fait tout… tout seul » répétait Renaud. Studio à la maison.
Composition bien sûr. Promotion. Exception de taille : l’écriture est partagée avec la fine fleur des patoisants, dont Guy Dubois et Bertrand
Cocq ; les deux compères qui l’ont mis sur les rails.
Des fans en Normandie !
Christian Defrance
Photo Chr. Defrance
Béthune
D
1982, explosion des radios libres. Simon Colliez, musicien de bal réputé,
dont l’orchestre vient de raccrocher ses instruments, réalise des jingles
pour Radio Alfa à Auchel. Guy et Bertrand y animent une émission patoisante qui casse la baraque. Simon leur propose « Louis par chi, Louis par
là ». La chanson fait exploser le standard téléphonique. Un producteur
s’en mêle. Sortie du premier 45 tours en octobre 1982, première scène en
avril 1983 à Auchel. Le phénomène était en marche. Une belle-mère, un
biau-père, un d’mi, ch’terril d’Rimbert, etc. Simon chante nos petits travers et nos bons côtés. Notre bonne mine et la fosse! « Le patois, je l’ai toujours parlé. J’ai vécu dans les corons. Dans mes chansons, chacun
retrouve quelque chose qu’il a connu, vu, entendu. » À côté du patois,
Simon Colliez a pris le pli de poser une touche française, explorant le
registre de la variété sentimentale. L’amour toujours l’amour, avec une
voix proche de Sardou. Ce n’est pas du grand art. C’est simple et authentique, à l’image de Simon. Touchant et sincère. Beaucoup se sont cassé
les dents sur le patois et la bluette ; lui les croque depuis vingt-six ans.
Contre vents et marées. La vague « Bienvenue chez les Ch’tis » ne l’a guère
secoué. « On m’a seulement demandé de chanter à Perpignan ! » Il a
refusé. Simon préfère s’exprimer devant ceux qui le comprennent. Nord,
Pas-de-Calais, Somme, Aisne, frontière belge. Sa grande surprise est
d’avoir du succès en Normandie, plus précisément dans le Pays cauchois.
« Nos patois se ressemblent. » Heureux hasard, les Cauchois sont aussi
les habitants de Cauchy-à-la-Tour où vivent les Colliez. Alors tous les
Cauchois ont salué la sortie récente d’un coffret « collector » de Simon
Colliez. Un quart de siècle en trois CD, avec d’anciens titres introuvables.
Pour saluer une carrière en trois dimensions : famille, mine et amour.
Simon par chi, Simon par là et pis Simon i’est toudis là.
Chr. D.
Photo A. Bourdon
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
11
Équilibre pour chats libres
ome, on le sait, est la ville des chats. Ils y ont un sanctuaire : le
Largo di Torre Argentina. À deux pas de la Piazza Venezia, en
contrebas des rues, les vestiges des temples du IIIe siècle av. J.-C.
accueillent des dizaines de chats. Depuis les années 1980, des
bénévoles s'en occupent. Ils les soignent, les nourrissent, les stérilisent
et les vaccinent. Désormais, la région de Bruay-la-Buissière connaît le
même engouement pour la race féline. Une soixantaine de personnes,
rassemblées au sein d’une association nommée « Chats-Urges », se
mobilisent pour faire stériliser et pour maintenir un équilibre de chats
« libres » sur les communes…
Chats-Urges multiplie les actions pour trouver les moyens de stériliser les chats errants. Objectif : éviter les nombreux abandons, les euthanasies, les mauvais traitements
Bruayla-Buissière
Béthune
•
Trop d’euthanasies,
d’empoisonnements
et d’abandons. « L’été
dernier, déplore Véronique Foratier, ça a été
infernal! » La bénévole de
l’association Chats-Urges,
milite pour des campagnes
de stérilisation qui permettraient d’éviter ces morts
inutiles. « Les chats errants
rendent service à la popula-
tion! » pose-t-elle. Ils jouent un rôle de
filtre contre certains nuisibles, les souris,
les rats, les araignées… Certes les odeurs
d’urine, les miaulements en période de
fécondité, le surnombre et le développement de maladies sont un vrai désagrément. « Qui disparaît dès que le chat est
stérilisé » martèle Melle Foratier. Quand
les animaux en liberté sont découverts
malades, voire maltraités ou torturés,
l’association prend en charge les soins,
dans la mesure de ses moyens. Ceux qui
sont socialisés sont alors proposés au parrainage ou à l’adoption. Certains vont un
moment en famille d’accueil qui les câlinent pendant quelques mois… « À ce
propos, nous cherchons des familles! »
appelle la bénévole. Chats-Urges est
aussi le lieu idéal pour trouver des
conseils. Que faire quand Félix est
perdu? Quand les pipis sont intempestifs? L’association essaie de répondre à
toutes les interrogations. Elle a créé un
site internet, véritable lieu précieux de
Laissez-vous audioguider
dans Béthune
Deux jolies voix. Commentaires dynamiques. Humour et histoire. Bruitages et témoignages de personnalités locales. Une
heure et demie de visite. L’audioguidage mis en place par l’office de tourisme intercommunal de Béthune-Bruay permet de
découvrir autrement le centre-ville de Béthune. L’audioguide
ressemble à un téléphone, accessible aux malvoyants et malentendants. Simple d’utilisation. Casque ou main libre.
Français, anglais ou néerlandais. Il suffit de suivre la signalisation. Le circuit pédestre de neuf étapes (du beffroi à LabLabanque en passant par le jardin public) devrait plaire aux
touristes étrangers mais aussi à la population locale. « On a
des richesses devant soi et on ne s’en rend pas compte ».
Après Béthune, l’office de tourisme intercommunal proposera en audioguidage la « Route du patois », le tourisme vert
dans le Bas-Pays et le bassin minier.
Pour rejoindre l’association
ou pour toute information :
http://chatsurges.unblog.fr/
L’office de tourisme intercommunal de Béthune-Bruay est né en
septembre 2007 pour « défendre et structurer » le tourisme sur
le territoire d’Artois Comm. - la communauté d’agglomération de l’Artois. Au cours de ce printemps
2009, l’office déménage dans de « nouveaux
locaux »; les travaux se terminant à l’angle des
rues Aristide-Briand et Jean-Jaurès à
Béthune. « Un office de tourisme mieux
repéré, à cent mètres du beffroi », explique
Yves Dupont, son président. Un beffroi de 47 mètres
de haut – 133 marches à gravir – qui est l’une des neuf
étapes du circuit pédestre de visite audioguidée « À la découverte de Béthune et de son centre-ville ». Tél. 03 21 52 50 00.
))
20 audioguides sont disponibles à
l’office de tourisme : 5 € pour deux
heures de location (3,50 € pour les
habitants d’Artois Comm.).
petites annonces gratuites. Le site présente aussi un suivi des chats et chatons
convalescents; une mine d’informations
et, entre autres, un rappel à la loi: les
mauvais traitements aux animaux sont
punis de deux ans d’emprisonnement et
30000 € d’amende…
Marie-Pierre Griffon
Photo M.-P. Griffon
Chats-Urges
R
12
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
Création d’une librairie indépendante
Un si joli Sixième continent
Le Voyage au centre de la terre et Blake et
Mortimer, « Le Sixième continent » a surgi à Liévin.
Non que la création d’une librairie indépendante
dans le bassin minier soit considérée comme une
fiction… Mais quand même. « Dans l’absolu, c’est un sacré
pari ! » reconnaissent les gérants, Emmanuel Obin et Christophe
Sueur. En réalité, pas tant que cela… si l’on considère le rapport
entre le nombre de librairies généralistes dans le secteur et la
densité de population. 35 000 habitants, et une seule librairie à
Lens, quelques rayons réservés dans les maisons de la presse et les
grandes surface. C’est tout.
E
NTRE
Les gérants évoluent dans leur jolie
boutique depuis trois mois et ne cessent de se féliciter de leur bon choix.
Fort d’une précédente expérience
commerciale, Emmanuel Obin voulait
se lancer dans le secteur « culturel et
ludique », il n’avait trouvé alors d’offres d’emploi que dans la vente de
téléphones portables ! La carence était
apparemment cruelle et la création
d’équipement culturel, urgente !
« Certes, on ne roulera peut-être pas
sur l’or… » prévoient les gérants, mais
ils comptent bien communiquer leur
attachement à la lecture, échanger des
points de vue avec les clients et développer le métier qu’ils aiment.
L’aventure est enthousiasmante.
principales qualités du « Sixième
continent » vu de l’intérieur. De l’extérieur, le visiteur se réjouit de l’excellent emplacement en centre-ville,
de la douceur et de la quiétude des
lieux, de l’accueil chaleureux et des
précieux conseils. Emmanuel Obin et
Christophe Sueur ont le livre à fleur
de peau. Celui de la jeunesse d’abord
car contrairement aux idées qui circulent, « il y a toujours beaucoup de
jeunes qui lisent. Notamment les 1214 ans. Ils viennent chercher des
romans d’aventure, des policiers
pour la jeunesse… »
Des collections pour enfants et ados,
oui, mais pas l’ombre d’un Manga
dans ce Sixième continent. « C’est
trop pointu, je rends les armes ! rit
Éclectique
Emmanuel Obin. Nous avons un
Quinze mille titres « pour le concurrent, Vortex, qui est très féru
moment », « un certain équilibre », dans ce domaine ! ». En revanche, les
« une offre éclectique ». Voilà pour les jeux de plateau ont ici beau rôle. Ce
Photo M.-P. Griffon
Liévin
Lens
•
Entre littérature étrangère et beaux livres, littérature française et rayon poésie, jeux de plateau
et ouvrages de science-fiction… les gérants enthousiastes.
sont des jeux de société tels que le
Cluedo ou le Monopoly mais beaucoup plus élaborés et à thèmes précis.
« Megawatts », par exemple, propose
de gérer la production énergétique au
Québec ; « Les aventures du rail »
suggèrent de développer le chemin de
fer dans l’Ouest américain. N’allez
pas croire que ce type de jeu s’adresse
aux seuls adolescents, les adultes s’y
passionnent tout autant. Idem pour la
science-fiction. « Là, je suis un fan !
s’exclame Emmanuel Obin. Je vous
avoue, j’ai tout lu ! » Christophe
Sueur, lui, « a une solide culture littéraire ». Parlez-lui documents et
essais, prix littéraires, littérature
étrangère… il est dans son domaine.
Il a ab-so-lu-ment voulu un rayon
poésie et théâtre. Une grande chance
pour les amateurs ! Le roman policier
n’est pas en reste (« On aime beaucoup ! ») et les succès de voisin,
Franck Thilliez, le désormais célèbre
auteur de Mazingarbe, ont trouvé une
place de choix. « J’étais en classe avec
lui, » souligne Christophe Sueur.
Il y a des promotions prédestinées…
Marie-Pierre Griffon
90 rue Jean-Baptiste-Defernez,
62800 Liévin. Tél. 09 63 23 01 71
[email protected]
Euralens : la grande idée a ses statuts
U
inventaire des forces en présence, fondatrices d’une
grande idée : Euralens. C’est un peu à cela que faisait
penser l’assemblée générale constitutive de
l’association du même nom.
N
Une foule de décideurs politiques et économiques, rassemblés le 30 janvier dernier à
l’hôtel de ville de Lens, pour
faire la peau aux égoïsmes
locaux et laisser transpirer par
les pores de la raison, l’idée que
le Nord – Pas-de-Calais trouvera la bonne respiration à la
grande aire métropolitaine dans
laquelle battent deux cœurs: les
agglomérations de Lille, et de
Lens pour qui le Louvre a les
effets d’un défibrillateur.
Au pays des veines de charbon
qui ont sclérosé le secteur, la
volonté de tous est d’insuffler
un sang nouveau, d’irriguer le
corps d’un territoire qui entame
sa cure de jouvence afin d’effacer les rides laissées par l’exploitation charbonnière… Sans
oublier son vécu, son histoire;
sans se décérébrer… En réalisant une greffe combinée d’organes qui s’appellent tramway,
Delta 3, écoquartier… Et à
laquelle la population devra
adhérer pour éviter l’effet de
rejet. Les principales communes
et villes du secteur, Méricourt,
Courcelles, Dourges, Libercourt, les communautés d’agglomération de Lens-Liévin et
d’Hénin-Carvin, sont donc
dans le coup, derrière la région
Avec la création d’Euralens, le conseil régional et les acteurs du territoire veulent accompagner l’arrivée du Louvre, structurer les idées et les actions. Tramway, rénovation des cités minières, écocités et écoquartiers, ouverture sur le futur hub ferroviaire de la métropole lilloise, création d’un lien rapide et propre entre Lille et Lens sont au chapitre des grands projets.
comme chef de file; avec à leurs
côtés le Racing club de Lens, la
Caisse des dépôts et consignations, la Vie active, les chambres
de commerce, l’Association des
communes minières, la SNCF,
la communauté urbaine de Lille
métropole… Et bien sûr le
Louvre Lens point d’ancrage de
toutes ces forces vives… Mais
pas l’État qui, néanmoins,
« dépensera beaucoup d’énergie pour que cela fonctionne ».
Le tout pour un « bricolage
plein de promesses », un élan
général sur la base du volontariat, une envie de faire aussi
bien qu’à Bilbao, la métropole
basque qui a réussi sa reconversion autour du musée
Guggenheim. Et qu’à Lille où
l’arrivée du TGV a mis le centre
d’affaires sur la bonne voie, en
dépit de quelques aiguillages
qu’il fallut dégripper.
Philippe Vincent-Chaissac
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
La maison passive a de l’avenir
Grenelle de l’Environnement incite à faire
de nos maisons des « bâtiments basse
consommation d’énergie », soit pas plus de
•
Hénin80
kilowatts
par mètre carré et par an. Une
Beaumont
incitation qui deviendra sans nul doute une
obligation. Autant commencer tout de suite, avec
réductions fiscales à la clé. Commencer tout de
suite, comme Philippe Didier, 47 ans, créateur il y
a six mois à Hénin-Beaumont de la société
Armapa - Artois maison passive.
Hénin-Beaumont
L
E
Fraîchement débarqué du
littoral, ce menuisier a eu le
déclic en discutant avec un
ami, architecte allemand,
qui lui vantait les mérites des
nouvelles techniques d’isolation utilisées en Allemagne et en
Autriche, très en avance en matière
de développement durable. Philippe
Didier décide de proposer aux habitants du Pas-de-Calais de renforcer
l’isolation de leur maison en la recouvrant de polystyrène expansé ou
mieux d’écomatériaux (Métisse, l’isolant d’Emmaüs en fibres textiles pour
la toiture), fibres de bois, ouate de
cellulose. « Contrairement à une isolation faite à l’intérieur de la
maison, une isolation extérieure crée
une véritable enveloppe et supprime
tous les ponts
thermiques ».
L’ e n s e m b l e
peut ensuite
être recouvert
d’un crépi, d’un bardage en bois, de zinc,
ce qui permet de
« relooker sa maison ». Philippe Didier
n’a rien laissé au
hasard, multipliant
les partenariats et les
formations afin d’avoir
les moyens de pro-
Armapa
poser une « offre globale » avec bilan de
l’habitat et classification en fonction
de la consomm a t i o n
d’éner-gie ;
un
peu
comme les
classements
que l’on
trouve sur
les
machines à
laver. Philippe Didier
fixe alors des objectifs, définit les priorités en termes de
travaux,
en toute
indépendance car il
n’est affilié à aucun
Photo Ch. Defrance
Philippe Didier et quelques écomatériaux.
13
distributeur, et surtout… il met en
œuvre !
Premier client :
lui-même !
Pour convaincre ses futurs clients, il
a une idée géniale. Chez lui, Philippe
Didier fait ce qu’il fera demain chez
vous : isolation extérieure avec fibres
de bois, fenêtres triple vitrage au
nord et double vitrage au sud, étanchéité à l’air avec pose de freins
vapeur, VMC double-flux. On aura
ainsi sous les yeux un exemple de
maison avec isolation « développement durable » ; on appréciera les
réductions des dépenses énergétiques
et le confort thermique et acoustique
obtenus. Pour le moment Philippe
Didier continue ses travaux de
menuiserie en attendant une vie
active dans la maison passive.
Benjamin Zehnder
Rens. 06 63 33 87 94
395, boulevard Charles-Fontaine,
62110 Hénin-Beaumont
[email protected]
www.armapa.com
14
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
Les trois sœurs
ONJOUR les filles ! Bonjour Charlie !
Imaginez trois « drôles de dames »
mais avec un autre Charlie… celui
de la chocolaterie. Leur mission : nous
faire craquer en croquant. Et croquer en
craquant. À la fin de l’année dernière, la
Chocolaterie Laloux a ouvert ses portes rue de la
Taillerie à Arras. Une bien jolie boutique, la
deuxième de nos drôles de dames qui sont aussi
trois sœurs. Des sœurs qui ont eu un coup de
cœur pour cet aliment pas comme les autres et créé un
atelier, un premier magasin avec salon de
dégustation à Béthune, en août 2007.
B
Arras
Arras
•
Photo L’Écho du Pas-de-Calais
et la chocolaterie
Mady s’occupe de la paperasse, Diane produit, Cassandre communique et vend !
Imaginez trois sœurs qui achèvent leurs études en même
temps et décident « d’entreprendre ensemble ».
Cassandre Laloux, 25 ans, a
un BTS de management ;
Mady, 24 ans, un DUT de gestion et Diane, 23 ans… une
parfaite maîtrise du chocolat.
La plus jeune des sœurs a
appris la pâtisserie avant de se
spécialiser dans le chocolat,
formée par des plus grands,
Dominique Benoit à Lille,
Gérard Mulot à Paris.
Décision est prise : le chocolat
sera le dénominateur commun
des sœurs Laloux.
Béthune,
Arras et Lille ?
Originaires de la région lilloise,
les sœurs ont vite trouvé le bon
endroit où poser leurs
tablettes. Un magasin abandonné, rue du Pot-d’Étain à
Béthune. « Nous avons monté
le projet de A à Z », explique
Mady. Six mois de travaux en
veillant à ce que l’atelier soit
vu du magasin. Dans l’atelier
justement, Diane a trouvé
promptement ses marques, utilisant les meilleurs chocolats originaires
du
Brésil,
d’Équateur, de la République
dominicaine, de Madagascar,
de Papouasie… et qui arrivent
en gros lingots -, les matières
premières les plus chères et les
plus originales, du piment
d’Espelette à l’estragon.
Chauffer, mélanger, décorer.
Tout à la main, jusqu’à la mise
en boîte ! « Pour faire du très
haut de gamme », note Diane,
laissant Mady renchérir :
« mais nous avons des produits
financièrement accessibles ».
Bouche-à-oreille ou carrément
bouche-à-bouche, la chocolaterie Laloux a conquis rapidement une large clientèle qui
apprécie le 100 % pur beurre
de cacao, la « finesse » très
éloignée « de l’industriel ou du
belge ». La production
moyenne est de 150 kg par
mois, avec des pics à 450 kg
lors des fêtes de fin d’année.
Pas le temps de souffler si ce
n’est pour essayer de nouveaux produits (romarin, etc.).
Diane met la main à la pâte,
Cassandre et Mady goûtent.
Après Béthune et Arras, nos
trois sœurs lorgnent un bel
emplacement à Lille ou
Valenciennes. L’envie d’entreprendre ensemble ne s’est pas
éteinte, loin de là et elle colle
parfaitement à l’envie de
vanter les bienfaits du chocolat. Riche en polyphénols, en
antioxydants. Bon pour le
moral. « Nous travaillons sur
du chocolat sans valeur
ajoutée, et des analyses
récentes prouvent que tous nos
chocolats sont sans gluten… et
c’est rare en France ». Oui,
Charlie serait ravi de visiter la
chocolaterie de ces drôles de
dames. Avec ou sans billet
gagnant.
Christian Defrance
Chocolaterie Laloux : 5, rue de
la Taillerie à Arras ; 41, rue du
Pot-d’Étain à Béthune.
Les trois sœurs suivent de près les travaux de
l’Afdiag : Association française des intolérants
au gluten, qui fête ses vingt ans cette année.
Sa mission première est de sensibiliser le
grand public sur la maladie cœliaque ou
intolérance au gluten : une des maladies
digestives les plus fréquentes de nos jours.
En France, on compterait 150 000 à 250 000
cas de patients atteints de maladie cœliaque.
Depuis vingt ans, l’Afdiag s’est « battue »
pour le remboursement partiel des produits
sans gluten, l’amélioration de l’étiquetage,
une plus grande variété des produits diététiques. Le gluten est une protéine de réserve
contenue dans certaines céréales (blé, seigle,
orge, avoine). La maladie cœliaque se manifeste à la partie supérieure de l’intestin grêle.
Signes cliniques : diarrhée, amaigrissement…
Seul traitement : un régime strict sans gluten
et à vie. Une maladie en général bénigne
mais gênante.
Journée mondiale de la maladie
cœliaque le 16 mai : www.afdiag.org
Arras : portes ouvertes
chez les Compagnons du Tour de France
Ils ont appris un métier, une technique puis ils sont devenus chefs d’entreprise, chefs d’équipe,
formateurs… De tels parcours sont possibles et même fortement encouragés à l’Université des
Compagnons d’Arras. Le centre arrageois des Compagnons du Tour de France ouvrira ses
portes du 27 au 29 mars et les jeunes intéressés par cette formation pourront découvrir par
le biais de différents ateliers le parcours d’étudiant en bâtiment, « un cursus unique au niveau
national qui va du CAP à la licence », précise Bruno Daniel, responsable régional des
Compagnons du Tour de France. Quatre phases structurent ce cycle d’études : journées découvertes à partir de 12 ans, tous les samedis ; premier diplôme à partir de 15 ans (durée de un à
trois ans) ; études à partir du CAP (de un à cinq ans) ; encadrement pour devenir formateur,
chef d’équipe, chef d’entreprise… Les Compagnons se forment en moyenne pendant sept ans
avec la possibilité d’effectuer le fameux tour de France (ou parcours étudiant itinérant). « Le
jeune doit s’investir, montrer qu’il ne marchande pas son courage. Il peut alors trouver toute
sa place dans le compagnonnage et progresser dans la voie qu’il s’est assignée », explique
Bruno Daniel. Les Compagnons peuvent, au choix, s’orienter vers les métiers de concepteur
sur bois, couvreur, maçon, peintre-décorateur. Cet enseignement assure à chaque étudiant la
maîtrise de techniques de précision qui feront de lui un artisan au savoir-faire recherché.
Chaque année, plus de 350 jeunes suivent un cycle d’études à l’Université des Compagnons
d’Arras et 80 % des personnes formées accèdent à des postes d’encadrement.
Portes ouvertes du 27 au 29 mars, de 14 h à 19 h
au 23, avenue Paul-Michonneau à Arras.
Rens. 03 21 48 23 88 (Bruno Daniel)
Site Internet : www.compagnons.org
Coldplay, Placebo,
Moby, Franz Ferdinand...
Main
Square
Festival
2009
e festival fait main basse sur notre
enthousiasme. Toujours plus fort,
toujours plus haut et le public ira
toujours plus vite sur la grand-place
d’Arras durant le premier week-end du mois
de juillet. La 5e édition du Main Square
Festival organisée par Live Nation France Festivals
en accord avec la ville, place notre préfecture dans
le « top du top » des rendez-vous du rock - toutes
tendances confondues. Ainsi, le Main
Square sera l’un des trois seuls festivals en
Europe (avec Werchter en Belgique et Roskilde
au Danemark) à accueillir Coldplay… et ses
30 millions d’albums vendus dans le monde.
C
Arras
Arras
•
15
Chris Martin et ses acolytes ouvriront le bal sur
les pavés arrageois le jeudi 2 juillet. Concert
exceptionnel… puisque des rumeurs font état
d’une possible séparation du groupe en
décembre 2009 ! Vendredi 3 juillet, place à
Placebo. La bande à Molko est de retour.
Souvenez-vous, c’était en 2004 et avec Placebo,
Arras découvrait l’effet rock’n’roll.
S’ils ont lâché les gros titres de l’affiche, les
organisateurs ajoutent chaque jour de nouvelles
têtes… Une vingtaine d’artistes sont attendus
durant ces quatre jours. Des connus, des découvertes aussi comme Vampire Weekend l’an dernier. Par contre, on connaît déjà les « pointures » du dimanche 5 juillet: Duffy la Galloise,
Katy Perry, Lenny Kravitz (bête de scène,
32 millions d’albums vendus!) Franz Ferdinand
et Moby. Vous avez bien lu Moby, la star planétaire de la musique électronique. Celui qui
déclare « vivre comme les gens de son quartier »
clôturera ce Main Square 2009. La billetterie est
En juillet 2004, Placebo avait en quelque sorte « inauguré » ce festival sur la grandplace arrageoise.
ouverte depuis
le début du mois de février.
Et Chris Martin, leader de Coldplay, grand
défenseur du commerce équitable, très écolo,
sera ravi d’apprendre que le Main Square veut
devenir le premier « Festival Vert » du nord de
la France. Les festivaliers seront en effet invités
à trier leurs déchets aussi bien dans la ville que
sur le site du camping.
Chr. Defrance
Pour tout savoir sur le festival :
www.mainsquarefestival.fr
www.echo62.com
Le Pas-de-Calais Music Tour
Bien sûr, il y a Coldplay, Placebo, Moby…
Étoiles presque inaccessibles. Tellement brillantes. Pourtant, elles aussi ont eu un jour les
pieds sur terre ! Comme tous ces groupes qui
répètent dans les garages, les salles perdues au
fond des banlieues… Beaucoup d’appelés et peu
d’élus, dit l’adage. Mais l’essentiel n’est-il pas
de s’exprimer ? Pour aller à la rencontre des
« jeunes créatifs » et des musiques actuelles, le
conseil général du Pas-de-Calais organise un
grand tremplin itinérant. Le « Pas-de-Calais
Music Tour » permettra à des musiciens de se
faire connaître et de se produire sur scène dans
des conditions idéales.
Ce tremplin se déroule en trois étapes. Il faut
d’abord s’inscrire - avant le 31 mars à 12 h auprès du conseil général, en choisissant une
catégorie (rock-pop, chanson-slam, métal-hardcore, jazz-blues, electro, reggae-ska-musique festive) et en envoyant un CD deux titres. Condition
importante: seuls les groupes ayant au moins un
membre qui réside à plein-temps dans le Pas-de-
Calais sont admis à concourir. Six jurys de professionnels vont ensuite sélectionner quatre
groupes dans chaque genre musical. Tous joueront sur une grande scène, en plein air… Un jury
encore et le public retiendront les deux meilleurs
de chaque catégorie. Suspense garanti. Les demifinales puis la finale se tiendront dans différentes
villes du département. Le public et les jurés
auront la lourde tâche de désigner un lauréat
pour chaque genre. Dernier rendez-vous: une
grande fête - sans doute le 28 juin - en première
partie d’un grand nom de la scène musicale
actuelle. Les six gagnants auront le choix entre
une résidence, une aide à la diffusion, l’enregistrement d’un CD. Coldplay, Placebo, Moby
n’ont plus qu’à bien se tenir…
Pas-de-Calais Music Tour - Conseil général du
Pas-de-Calais - Direction de la communication
- Hôtel du Département : rue FerdinandBuisson 62018 Arras cedex 9
www.62musictour.fr / [email protected]
Photos J. Pouille
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
16
Dossier
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
ù
o
t
e
m
e
On l
L’inquiétude va grandissante dans les rangs des élus (mais pas
seulement) qui, depuis déjà plusieurs mois savent que les
départements sont sur la sellette. Et certains d’annoncer leur
disparition... Rares sont ceux à vraiment y croire, sans doute à
juste titre... Sauf que les départements peuvent rester et les
conseils généraux disparaître ou en tout cas voir leurs
compétences sérieusement écornées. Du coup ce ne sont plus
seulement les élus, mais tous les acteurs de nos territoires, les
associatifs, qui se demandent à quelle sauce ils vont être mangés...
D’autant que notre gouvernement qui se veut rassurant - comme
toujours - ne dit pas comment il va répondre aux demandes de tous ceux qui, du coup,
n’auront plus de financements. Et comme pour en remettre une louche, ne voilà-t-il pas
que Nicolas Sarkozy annonce la disparition de la taxe professionnelle, l’une des
principales ressources des Départements... et plus généralement des collectivités
locales (650 millions d’euros pour le Pas-de-Calais, toutes collectivités confondues). Les
incohérences des discours sautent aux yeux : le Département doit faire plus, assumer
davantage, avec moins d’argent. Il y aura compensation, mot qui au fil du temps perd
beaucoup de sa valeur. Entre ceux qui disent : rien ne va plus les jeux sont faits et ceux
qui décident de se battre, cela fait quand même beaucoup de monde en colère.
Dominique Dupilet a lancé une grande pétition en faveur des départements, histoire
de faire en sorte que chacun réagisse, de gauche à droite, car enfin la réforme qui ne
manquera pas d’arriver dépasse les clivages politiques traditionnels et concerne tous
les élus, plus particulièrement encore ceux qui ont une fâcheuse tendance à se cacher
derrière le législateur, cet Homme impersonnel et impalpable qui vote les lois à
l’Assemblée et au Sénat. Normalement, il devrait trouver sur son pupitre le rapport
Balladur, avant l’été, document qui doit l’aider à décider. Normalement...
Shakespeare
aurait
dit
« Beaucoup de bruit pour
rien… » Non que la visite (le
16 février) très attendue de
François Fillon ne soit pas flatteuse pour la région et particulièrement valorisante pour le
Groupe Roquette qui emploie
3000 personnes (sur 6000) sur
son seul site de Lestrem… mais
l’annonce de son déplacement,
avec Christine Lagarde a déçu
ceux qui étaient venus aux nouvelles du thème « taxe professionnelle ». On sait les inquiétudes des collectivités locales et
les questions qu’a suscité l’annonce de sa suppression. Le
Premier ministre n’a pas
répondu aux interrogations.
Alors, en période de crise, fallait-il
mobiliser
autant
d’énergie, d’hommes pour ce
déplacement? Certes, F. Fillon
s’est voulu rassurant, affirmant
que les ressources des collectivités ne diminueront pas du fait
de la réforme; que la compensation de la taxe professionnelle
« sera assurée pour l’essentiel
par le transfert de nouvelles
ressources fiscales » sans autre
piste. Il a surtout dit: « Aucune
décision n’est arrêtée à ce
jour. » Il faudra attendre les
réflexions de la commission
Balladur, puis la réunion de la
conférence nationale des exécutifs mi-mars. Alors, tout ça
pour ça?
La division de la France en
départements, en 1790, répond
à une revendication fréquemment formulée : la création de
circonscriptions à peu près uniformes, permettant aux administrés de se rendre à cheval au
chef-lieu, en une journée. À ce
souci pratique, s’ajoute un
motif politique: diviser la
France en départements, c’est
consacrer la suppression des
privilèges et particularismes
locaux, en effaçant le cadre territorial où ils étaient exercés.
Découpés dans les anciennes
provinces, ils reçoivent des
noms empruntés à la géogra-
phie, comme le pas de Calais.
Le département est lui-même
subdivisé en districts (les arrondissements d’aujourd’hui) et les
districts en cantons (notre carte
ci-dessus). À l’origine les administrateurs départementaux ont
des attributions quasi illimitées
mais cette «décentralisation
extrême» est très vite remise en
cause, pour être réduite à la
répartition des contributions et
aux travaux publics, et aboutir
en 1800, à la création du préfet
dont la fonction est de faire exécuter les décisions prises par
Paris. Le préfet peut compter
dès cette date, sur le conseil de
préfecture, et le conseil général
dont les membres sont choisis
par le gouvernement - et sur
avis du préfet - parmi des notabilités locales. À l’époque, les
départements forment donc des
divisions territoriales tracées
pour la facilité de l’administration. Cependant, selon les
termes de Jérôme Monod, « à
force d’exister, le département
a fini par prendre une réalité.
L’habitude de vivre dans ce
cadre administratif a engendré
une solidarité et créé une vie
départementale ».
L’élection au suffrage universel
intervient en 1871.
La loi de décentralisation de
1982 confie l’exécutif du
Département au président du
conseil général. La collectivité
s’enrichit de nouvelles compétences... Au conseil général,
l’aménagement rural, l’aide
sociale, les routes (en partie),
la gestion des collèges. En
sachant que la clause générale
de compétence permet d’aller
plus loin que ces compétences
« obligatoires » afin « d'intervenir pour satisfaire un intérêt
public local ».
Lire Le Mourre, dictionnaire
encyclopédique Bordas
Comment sommes-nous considérés ?
I l’on supprime les
départements, avec
quelles collectivités
allons-nous travailler? Olivier
Bayle, le président du très
réputé club de canoë-kayak
de Saint-Laurent-Blangy avait
publiquement attiré
l’attention sur cette question.
Dans un entretien qu’ils nous
a accordé, il argumente…
S
Depuis quelques années, le club
qu’il préside a sensiblement
renforcé sa collaboration avec le
Département. « Notre subvention a triplé en six ans! » « Des
référents du conseil général, je
n’arrête pas d’en rencontrer »,
dit-il, insistant sur leur disponiblité et surtout leur proximité.
Pour un bénévole comme lui,
qui a une activité profession-
nelle, c’est une chose essentielle,
car il a besoin de réactivité pour
conduire les projets de l’association qu’il préside.
« Comment sommes-nous considérés? » On loue partout le
bénévolat… mais pourra-t-il
continuer à jouer son rôle s’il ne
peut pas s’appuyer sur des collectivités
de
proximité.
Supprimer les départements ou
la clause générale de compétence, « c’est méconnaître le
rôle des associations ». Cela
affectera les clubs de haut
niveau, non professionnels, qui
doivent beaucoup à l’engagement de leurs bénévoles et à
l’implication financière d’une
collectivité comme le conseil
général du Pas-de-Calais… Qui
s’investit parce qu’elle le veut
bien. Si demain, elle disparaît,
il faudra aller chercher le
concours de partenaires privés:
« ce que nous faisons déjà », ditil. « Pour nous qui avons la
chance d’avoir une médaillée
olympique, c’est encore jouable.
Et les autres? »
Et puis, se tourner vers les
entreprises… Facile à dire, sauf
que dans le contexte économique actuel, les coupes sombres budgétaires affectent en
premier lieu les opérations de
partenariat et de mécénat.
Pour Olivier Bayle, c’est grave
d’autant que… « le sport n’est
qu’un alibi, un prétexte pour
faire sortir les gens de chez eux,
pour créer du lien social »…
Que se passera-t-il si demain les
associations disparaissent faute
de moyens humains et financiers? Quelle société voulons-
Photo Ph. Vincent-Chaissac
La taxe
professionnelle
sera compensée
par quoi?
e
m
e
t
r
a
p
é
D
e
l
Olivier Bayle
nous? L’enjeu est là. Olivier
Bayle souhaite de la concertation… Sans cela, « il y aura
rapport de force ». Premier
engagement, il a invité les membres du club à signer la pétition
proposée par le président du
conseil général. « Notre association est apolitique, mais on
ne peut pas ne pas prendre
position devant une telle
annonce… S’il faut enlever une
collectivité, c’est pas le
Département ».
Dossier On le met où le Département ?
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
17
haissac
ncent-C
n Ph. Vi
Collectio
Textes Marie-Pierre Griffon, Christian Defrance et Philippe Vincent-Chaissac
ONTEXTE économique et social
pesant. Crise annoncée violente.
Contraintes et incertitudes.
Recettes insuffisantes, amputées,
défaillantes. Le conseil général du Pasde-Calais a enfanté – si ce n’est pas
dans la douleur, ça y ressemble fort! –
un budget primitif 2009 traduisant sa
délicate position « pris en étau entre
les besoins des territoires et de leurs
habitants, et l’étranglement financier
auquel l’État le contraint ».
Photo Ph. Vincent-Chaissac
Budget 2009 adopté, et après ?
C
Le président Dominique
Dupilet s’est toutefois
empressé d’ajouter lors de
l’examen de ce budget: « Le
Département, parce qu’il est la
collectivité de la proximité et de la solidarité se
doit d’être aux avant-postes dans les mois à venir ».
Aux avant-postes pour desserrer l’étau et ne pas
écraser les plus fragiles. Les données étaient claires.
La dette directe de l’État (transferts de compétences
non compensés) s’élève à 150 millions d’euros en 2008
(l’équivalent de dix collèges neufs!); en cumulant les
années, cette dette grimpe à 546 millions (une fois et
demie la mise à deux fois deux voies de la RD 939,
d’Arras à la côte). À cela s’ajoute un produit fiscal
attendu « minoré » de 29 millions d’euros au titre du
plafonnement de la taxe professionnelle… Une taxe
professionnelle dont le président de la République a
annoncé la suppression en 2010, sans parler de recettes
nouvelles! Le Département se voit donc forcé de
« contenir et organiser » son investissement de manière
pluriannuelle. « Pour la première fois de son histoire,
il a établi un budget primitif qui ne précise pas les
autorisations de programme pour les opérations nouvelles ». La volonté était aussi de ne pas augmenter la
masse d’emprunts (138 millions d’euros contre 136
l’an dernier). Inévitable recours à la fiscalité: « nous
avons besoin de 506 millions d’euros » avait annoncé le
?
t
n
e
rapporteur
du budget,
Alain Fauquet.
Là, le conseil
général a changé les
règles du jeu en adoptant
une progression différenciée des
taux d’imposition. La taxe professionnelle augmente de 6,09 %; les
autres taxes (habitation, foncier bâti et foncier non bâti) de 4,80 %. « Il s’agit de faire
glisser un peu le curseur vers la TP pour limiter
la participation des ménages », a précisé Alain
Wacheux, président de la commission des finances.
Augmenter la TP, c’est aussi afficher un taux plus élevé
pour une future éventuelle « compensation » qui
devrait remplacer cette taxe professionnelle.
Département volontariste
Avec un budget de 1529629407 euros, le Département
peut faire face aux orientations du plan collège
(118 millions), à l’entretien du réseau routier (des
premières tranches de travaux sont annoncées sur
les RD939 et 942), aux engagements figurant dans
les contrats territoriaux de développement durable
signés avec 42 intercommunalités. Plus de 2 900
projets sont inscrits dans ces contrats, le
Département participant au financement de plus de
la moitié. Avec ce budget, le Département peut
continuer son action sociale et la prévention
médico-sociale (870 millions), assurer les transports
scolaires (50 millions), la sécurité (53 millions),
songer à l’aménagement et l’environnement (18 mil-
lions),
s o u t e n i r Priorité : mettre la RD939 à deux fois
la culture, deux voies jusqu’à la côte.
la jeunesse,
les sports et les loisirs (30 millions).
« Pris en étau », pour ne pas dire pris à la gorge,
Dominique Dupilet retient « la nécessité absolue de
penser l’action du Département en termes politiques ».
Il ne souhaite pas que le conseil général soit cantonné
dans un rôle d’agence administrative et défend plus
que jamais la clause générale de compétence « pour
que le Département soit sollicité pour tout et par
tous ». Une clause menacée par une réforme de l’organisation territoriale. « Sans elle, nos politiques
volontaristes seraient amenées à disparaître ». Avec
ce budget, le conseil général du Pas-de-Calais est prêt
à faire un pari sur le futur… Un pari sur son futur.
« S’il n’y a plus le souffle du conseil général, c’est
une catastrophe! » Souffle bien utile aux footballeurs et aux musiciens. À Bapaume, et le président de l’orchestre d’harmonie et celui de
l’Athlétique club sont inquiets. « Si nous devons
nous passer des subventions du Département,
tout reposera sur les bénévoles qui ont de plus en
plus de choses sur le dos », shootent en chœur
Philippe Zuliani et Laurent Gabrelle. L’harmonie
bapalmoise aurait du mal à se passer des instruments offerts régulièrement par le conseil
général; de l’aide à la diffusion qui permet à la
municipalité d’accueillir des orchestres réputés;
des 2500 euros alloués à son école de musique.
Sans la participation du conseil général à hauteur de 25 %, l’ACB n’aurait jamais eu ses vestiaires flambant neufs. Les voisins de Bertincourt
(avec qui l’ACB fusionne) n’auraient jamais eu
leur terrain synthétique. « C’est quand même le
Département – financièrement costaud – qui est
capable d’apporter ce dont les gens ont besoin.
Une proximité immédiate ». Le conseiller général
du canton de Bapaume, Jean-Jacques Cottel,
répète depuis quelques mois que « le paysage
pourrait être bouleversé dans les communes, les
intercommunalités » si la clause générale de compétence est perdue par le Département. Cette
clause permet d’avoir une politique volontariste,
surtout en milieu rural, et de participer à la réparation des églises, des mairies, à l’assainissement,
à l’adduction en eau potable, etc. Alors sans
relâche, il alerte les maires: « Imaginez que le
conseil général n’assure plus le transport gratuit
des enfants des classes maternelles et primaires? ». Il alerte les associations, évoquant
« d’inévitables répercussions sur la vie quotidienne ». Convaincu que l’État veut couper le
souffle aux départements, le conseiller général a
fait circuler la pétition « Mobilisons-nous » initiée par Dominique Dupilet, aussi vite que circulent les ballons des footballeurs et les partitions des musiciens.
Photo Ph. Vincent-Chaissac
« Respirer » sans le conseil général ?
Les harmonies du 62 savent ce que le conseil général leur apporte.
Vie pratique
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
Boulogne-Douvres :
le retour
Quatorze ans que la cité des
margats l'attendait, LD Lines
l'a réactivée. De quoi s'agitil ? De la ligne BoulogneDouvres bien-sûr ! Depuis le
12 février, 600 passagers,
300 voitures ou 52 poids
lourds peuvent rallier le
Sud-Est de l'Angleterre à
bord du Côte d'Albatre ou du
Seven Sisters pour 1 h 45 de
trajet. La ligne mixte (passa-
gers et fret) sera renforcée à
partir du 1er juillet, un
deuxième navire portera la
fréquence de 2 à 6 allersretours journaliers.
Horaires, tarifs et réservations sur ww.transmancheferries.com
Le coup du
lapin certifié
Génétique régionale, alimentation 100 %
végétale, dix-huit têtes maximum au mètre
carré, abattage entre 70 et 77 jours de vie,
48 heures maximum entre la sortie d'élevage et la distribution… des conditions draconiennes nécessaires à l'obtention
de cette nouvelle marque de lapin certifié: le Lapin du plat
pays, petit frère du Lapin du ch'ti et du Lapin des Beffrois.
Lancée à Lespesses près de Lillers fin janvier, cette troisième
certification de la filière cunicole régionale soutenue par
l'Association interprofessionnelle du lapin des hauts de
France, est à faire valoir auprès d'un consommateur régional
qui ne mange pas nécessairement du produit local.
Les greeters made in Pas-de-Calais
Photo CG62
18
Le Pas-de-Calais a intégré le réseau
mondial des Greeters, des accueillants
bénévoles qui ont l'amour de leur terroir,
de leur département. Comme à New York ou
dans le Kent, ils ne sont pas professionnels du
tourisme. Historiens, randonneurs, fils de
maraîcher ou de mineur, professeur, retraité
ou artiste… tous bavards et philanthropes, ils
étaient dix-sept il y a quelques mois, ils sont
maintenant quarante-deux, du littoral, de
l'Audomarois, du bassin minier ou d'Arras.
Tous ont reçu leur badge es qualité à Wimille,
dans les locaux de la maison départementale du
Boulonnais (lire sur echo62.com). Le greeter ne
se substitue pas au guide, il ne peut pas accompagner plus de six personnes à la fois. Dès lors,
sa présence en ville ou sur un territoire ne peut
être qu'un plus pour les offices de tourisme qui
sont invités à participer au développement du
réseau… Avec le greeter, les relations humaines
retrouvent toute leur place dans une logique de
découverte touristique hors des sentiers battus
et d'échange de cultures. Belle façon
de réinventer le rôle qu'ont joué les
pionniers du développement touristique
dans nos territoires où l'institutionnalisation et
la professionnalisation ont mis hors du coup
des bénévoles qui donnaient de leur temps,
partageaient leurs connaissances avec toute
personne qui passait par là, prête à les écouter.
Un bon greeter n'est pas forcément un puits de
science; en revanche il capte l'attention des
visiteurs qui partagent avec lui un moment de
convivialité. Le comité départemental de tourisme à l'initiative de la création du réseau
espère recruter d'autres greeters, notamment
dans les territoires où il n'y en a pas encore. Il
voudrait pouvoir compter des greeters à
thèmes, pas forcément attachés à un secteur
géographique mais à une activité (randonnée,
arts, gastronomie, pêche, etc.).
Ph. Vincent-Chaissac
Rens. 03 21 10 34 60
Vie pratique
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
Boulogne Infoconso
ALD et prise en charge à 100 %
Le code de la Sécurité sociale donne la liste des
affections « comportant un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement
coûteuse susceptibles d’ouvrir droit à la suppression de la participation des assurés »,
c’est-à-dire à la suppression du ticket modérateur qui entraîne leur prise en charge à 100 %
par la Sécurité sociale. Dans cette liste, on
trouve 30 affections telles que les accidents
vasculaires cérébraux invalidants, la maladie
de Parkinson, les cardiopathies graves, les
affections neurologiques graves, les tumeurs
malignes…
À ce propos, Boulogne Infoconso rappelle
qu’un récent décret précise dans quelles
conditions certains troubles graves, dont la
thérapie est longue et coûteuse,
peuvent ouvrir
droit à l’exonération du
ticket modérateur alors que
ces maladies ne
font pas partie
de la liste des
ALD 30. C’est le
dispositif communément appelé de
la 31e ou 32e
maladie ou encore
les ALD hors liste. Deux conditions sont à
remplir :
- le malade est atteint d’une maladie présentant
une forme grave, évolutive ou invalidante et ne
figurant pas dans la liste des ALD 30 ou atteint
de plusieurs affections entraînant un état
pathologique invalidant ;
- le traitement nécessaire d’une durée prévisible supérieure à six mois est particulièrement
coûteux en raison du montant et de la fréquence des traitements.
En pratique, le Fonds national d’action sanitaire et sociale (FNASS) de la Cnam ne prendra
plus en charge l’exonération du ticket modérateur pour les affections
de longue durée hors
liste, qui sera directement financée par la
branche maladie. En
conséquence, la gestion des affections de
longue durée est
expressément transférée au directeur
de la caisse locale
ou, à défaut, au
directeur de la
caisse régionale.
Rens. 03 21 92 37 09
19
D’siré et la minute de jardinage
La carotte prend
la mouche
Des semis inégaux ? Des cultures difficiles ? Des carottes
abîmées de traces noires au
point d’être immangeables ?
Voilà la marque de la mouche
de la carotte ! Dès le mois
d’avril, puis fin juillet et en
août, la mouche de la carotte
pond ses larves. Les galeries
qu’elles creusent gâtent la
racine. Il est nécessaire de se
prémunir contre ces larves.
Pour piéger la mouche en
vol, découpez des cartons
jaunes enduits de glu et fichés
sur de petits piquets.
Il convient de semer sur un
espace de terre sur lequel
vous n’avez pas cultivé de
carottes depuis au moins
trois ans. Il est bon de privilégier la culture sur billons.
C’est fort utile dans les
régions où les pluies sont
abondantes. Cette culture
sur des rangs surélevés
permet d’éviter aux racines
de baigner dans l’humidité. Il
suffit de prendre la terre sur
les côtés pour surélever
comme cela se fait pour le
buttage des pommes de terre.
On peut aller jusqu’à 40 cm
de dénivelé. Cette pratique
est utilisée aussi pour la culture de l’ail, l’oignon, l’échalote, mais aussi pour le célerirave et le radis.
Alternez les lignes de carottes
avec les lignes de poireaux ou
d’oignons.
Comme insecticide, utilisez la
décoction de tanaisie (elle se
trouve dans les terrains
vagues, atteint un mètre de
hauteur, possède des feuilles
très découpées alternées sur
sa tige et porte des fleurs
jaunes). Il suffit de faire
bouillir pendant 30 minutes
300 à 400 g de tanaisie
fraîche,
grossièrement
broyée dans cinq litres d’eau.
Laissez refroidir, filtrez.
L’insecticide est prêt à l’emploi. Pulvérisez ou arrosez en
pluie fine les sillons avant le
semis. Renouvelez cette opération
deux
semaines plus
tard.
20
Vécu
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
« Les godasses volantes»,
l
e
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c
u
d
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n
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p
Top
Photos A.
NE seule phrase, quatre mots et voilà la pensée du personnage assez bien résumée: « Il faut faire plaisir ». Pilote
et instructeur expérimenté – le mot est faible – sur l’aérodrome de Roclincourt, Bernard Cordonnier a monté, il y a un
peu plus de deux ans, sa propre association d’Ultras légers motorisés avec une idée en tête, bâtir un lieu convivial, où l’on passe
boire un café, demander conseil. Pas d’enrichissement personnel,
juste le plaisir de partager son savoir, sa discipline, sa passion.
U
« Les godasses volantes »
sont à la fois intrigantes et
inquiétantes. Le nom de l’association de prime abord,
pour des trucs qui volent,
construits par le maître des
lieux en personne… pas très
rassurant, pour très peu de
temps. Le militaire de carrière – trente ans à parcourir le monde en tant que
mécanicien aéronautique –
instructeur agréé d’État aux
6 000 heures de vol environ,
créateur du comité Nord –
Pas-de-Calais, responsable
de l’accidentologie dans la
région inspire le respect, la
sérénité, et surprend à
chaque minute. Tributaires
du temps, les petits engins
enregistrent cependant des
vitesses de pointe à plus de
280 km/h, pour une vitesse
de croisière de 200.
Impensable pour un profane. Huit cents kilomètres
d’autonomie, à peine quarante minutes pour relier
Arras à la Côte d’Opale, le
rêve. Des ULM, il en a
construit sept en dix ans, à la
retraite, il y consacre tout
son temps pour ainsi dire.
Madame n’est pas de la
partie, mais se trouve à l’origine du nom de la structure,
un jeu de mot de sa production avec son nom de
famille…
Démonstration
de fiabilité
Bernard Cordonnier n’éprouve aucun mal à réaliser
le plaidoyer de
sa discipline.
« L’ULM fait
peur du fait de sa
légèreté, c’est le même principe que l’oiseau, si il est
trop lourd, pas question de
voler. Le moteur a le droit
de tomber en panne, tout
pilote doit être capable de se
poser dans ces conditions.
Le parachute ne sert qu’en
cas d’accident dans les airs,
il fait redescendre l’ULM à
la verticale. Il y a moins de
problèmes « chez nous » que
chez les avions, c’est statistique. Les rares problèmes
sont d’ailleurs inadmissibles, relevant bien souvent
de grosses imprudences.
Nous allons moins vite au
décollage et à l’atterrissage,
moments accidentogènes.
Personnellement je sais
poser mon ULM sur un terrain de football »… Enfin
rassuré, le novice peut effectuer son baptême. Direction
le hangar. Piste en herbe
bosselée, brouillard persistant, allumage, dernières
vérifications, prise de
Bernard Cordonnier, le monsieur sécurité de l’ULM en Nord - Pas-de-Calais, capable de se poser sur un terrain de football.
vitesse et
« le petit coucou » s’élève
rapidement sans que l’on ne
perçoive une quelconque
sensation. Ce qui se dégage,
une impression de légèreté,
et ça a en plus l’air facile à
piloter, un peu comme sur
une console de jeu… idée
reçue évidemment. On res-
sent la satisfaction du pilote
à partager son plaisir. Le
courant passe forcément.
Petit passage au raz du sol
puis au-dessus de l’autoroute histoire de se rendre
compte de la vitesse avant
d’atterrir, en douceur,
comme le reste.
A. Top
La voilure est celle d’un bateau, elle peut résister à une force de cinq tonnes.
Rassurant lorsque l’on sait que la vitesse de croisière avoisine les 200 km/h.
Guide de l’ULM
Pas un deltaplane, pas un avion, encore mois un parapente,
l'Ultra léger motorisé possède son permis, ses propres règles
et comprend plusieurs catégories. Le paramoteur (une voile
et un moteur situé dans le dos du pilote), le pendulaire (voile
rigide triangulaire et son chariot à moteur), le multiaxe
(sorte de petit avion), l'aérostat ultraléger (sorte de
dirigeable à moteur) et l'autogire ultraléger (sorte de petit
hélicoptère avec un rotor libre sur le dessus et une hélice
souvent à l’arrière). La puissance d'un ULM est comprise
entre 25 et 100 cv, pour un poids de 300 kg maximum pour
un monoplace, 450 kg sans parachute pour un biplace, deux
passagers étant la capacité maximale. Les moteurs ne sont
pas « certifiés avions », d'où une certaine animosité entre les
deux disciplines. L'association Les godasses volantes forme
les pilotes d'ULM, un brevet qui comprend deux parties:
l'une théorique auprès de la direction générale de l'aviation
civile (DGAC de Lille), l'autre pratique, sorte de leçons de
conduite. Entre quinze et trente heures de vol peuvent
suffire, l'âge minimal pour débuter étant de 15 ans.
Association Les godasses volantes, tél. 03 21 59 21 89
ulmnordpasdecalais.free.fr
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
21
Adrien Petit, du côté de Nogent !
ARCEL, Alain et Adrien, le « Petit dernier » ! 1,87 mètre tout de
même et 78 kilos. Un beau gabarit de « rouleur, baroudeur, pas
mauvais au sprint ». Son grand-père fut l’une des gloires du
Véloce-club auxilois juste après la Seconde Guerre mondiale ; son père un
des meilleurs pistards régionaux des années soixante-dix ; Adrien Petit, 18
ans, pourrait devenir le chef de file de cette relève que le cyclisme
régional attend de « cale-pied » ferme. Il attaque la saison 2009 dans les
rangs du club de Nogent-sur-Oise, l’élite des amateurs, l’antichambre du
professionnalisme.
M
« Pas de pression, une année de découverte », confie Adrien qui suit à la lettre
le plan d’entraînement conçu par
Charlie Leconte, son directeur sportif.
« Je vais d’abord faire le boulot de
l’équipe et m’habituer au kilométrage. » Et les petites attaques de temps
en temps : « Adri ne s’avoue jamais
vaincu. Il a du tempérament », souligne
Alain le père. Il l’a prouvé au mois
d’août, dans l’Allier, en prenant la 5e
place du championnat de France du
contre-la-montre juniors, loupant le
podium de quelques secondes… Et dire
que le meilleur junior de la région en
2008 n’a commencé le vélo qu’il y a trois
ans! « Après onze ans de foot, j’ai fait
un peu de VTT puis j’ai signé au Arras
Vélo-club ». Quatre victoires chez les
cadets, beaucoup de motivation,
arrivée à Wasquehal (le Pôle France) et
dix bouquets chez les juniors 2. Une
montée en puissance comme on en voit
peu dans ce milieu. Qui plus est, Adrien
Petit est l’un des rares coureurs à avoir
gagné en Belgique: deux jolis succès, la
Beverbeek Classic et la 3e étape de la
Keizer Der Juniors. Il a fini sa saison en
trombe, 3e du Chrono des Nations. 2009
sur le même rythme ? « Je vais
essayer », sourit le jeune homme qui vit
à Habarcq. Tout en pensant au Bac
STG, maman y tient beaucoup.
Catherine-lès-Arras et Mont-Saint-Éloi.
Après avoir affronté le chronomètre, les
coureurs s’élanceront d’Arras pour
rejoindre le parc départemental
d’Olhain: « le même final que lors des
Quatre jours de Dunkerque 2007,
explique Alain Petit. Mais grosse différence, le parc sera ouvert à la circulation dans le sens de la course ». Ouverte
aux équipes professionnelles continentales et aux meilleurs amateurs, la
Boucle de l’Artois – Trophée Arras
Leader a un succès fou: « Nous sommes
complets avec 25 équipes de
six coureurs. Nous n’avions
jamais eu autant de
demandes! » Les Russes
– lauréats en 2006, 2007
et 2008 – seront-ils encore
de la partie? Réponse à
Olhain le 4 avril vers 17h30.
Chr. D.
Grand prix de Lillers
et Boucle de l’Artois
www.boucledelartois.fr
Adrien disputera sa 1ère course continentale le dimanche 8 mars à Lillers. Un
45e grand prix de Lillers – Souvenir
Bruno-Comini que vise Benoît
Daeninck, le leader de Nogent-sur-Oise.
Déjà vainqueur en 2007, 2e en 2008,
Daeninck espère s’appuyer sur sa
« légion nordiste » (Petit, Santy, Molmy,
L’équipe du mois
)
) ))
Bar) pour s’imposer. Adrien aurait
ensuite « bien envie » de participer à la
20e édition de la Boucle de l’Artois,
épreuve organisée par… papa! Or, son
club le verrait plutôt sur un contre-lamontre comptant pour la Coupe de
France. Cette 20e Boucle de l’Artois se
disputera en trois actes. Une étape en
ligne pour commencer le vendredi
3 avril, entre Hesdin et Bapaume (deux
nouvelles venues dans le club des villes
de la Boucle), soit 170 kilomètres en passant par Auxi-le-Château et Frévent.
Grande nouveauté: un contre-la-montre
de 15 kilomètres, le
4 avril au
m a t i n ,
e n t r e
Sainte-
Photo Jean-Marc Hecquet
))) ) mars 2009
Texte : A. Top - Photo DR
Football
Trois ans qu’il existe ce championnat de France « excellence
UNSS » et trois ans que la section football féminin du lycée
Henri-Darras de Liévin accède à la finale contre Montpellier,
pour deux victoires consécutives. Elles sont quinze à être
titrées, quinze à évoluer dans trois des meilleurs clubs régionaux (Hénin-Beaumont, Arras et Gravelines). La phase finale,
du 4 au 6 février à Saint-Malo a été rondement menée par les
protégées d’Hervé Grimbert (professeur d’EPS), Jacques
Hénot (entraîneur) et Nathalie Jarosz (entraîneur adjoint),
s’imposant en poule 4-2 face à Angoulême et Vaulx-en-Velin, équipe qui
compte dans ses rangs trois internationales cadettes évoluant à
l’Olympique Lyonnais… En finale elles ont retrouvé leurs « amies »
héraultaises. Face à une équipe athlétique, les artésiennes ont fourni un
match solide avec un bloc défensif hermétique. Victoire 2-0, buts signés
Laurine Chemery sur coup franc et Mégane Duval. Rendez-vous le 13
avril en Turquie pour les championnats du monde.
Lycée Henri-Darras de Liévin
Champion de France UNSS 2009 de football féminin
Adrien Petit ne s’avoue jamais vaincu. Il a du tempérament.
Régate du Pas-de-Calais
Saint-Laurent encore et toujours
Autrefois de l’Artois, maintenant du Pas-de-Calais, la régate internationale
organisée pour la 14e fois par l’ASL Saint-Laurent-Blangy marque le début de
la saison de canoë-kayak en Europe. Pour quelques-uns des plus grands clubs
du continent, le rendez-vous est incontournable et pour les sportifs c’est le
moment de s’étalonner après une longue trêve. Épreuve originale qui se
déroule en deux parties, un contre-la-montre de 2000 m le matin et une finale
à six sur 800 m l’après-midi, la régate consacre toujours des athlètes de premier plan. Ainsi, en kayak hommes seniors, la victoire du champion du monde
Cyrille Carré, l’un des rares avec la junior néerlandaise Lize Broekx, et la
cadette britannique Emily Lewys, à avoir contrarier les plans de l’ASL. Car
malgré une opposition de grande qualité, le club local a largement dominé les
débats, confirmant ainsi son leadership national. Course éminemment intéressante à suivre: la finale du canoë avec la bagarre annoncée entre les représentants du Pas-de-Calais, Mathieu Goubel (Boulogne), Thomas Simart et
Mathieu Beugnet (Saint-Laurent). Et, comme l’an dernier, la victoire revenait
à Thomas Simart devant Mathieu Goubel, la 3e place allant à l’international
parisien Stéphane Hascouët. Daniel Costa (Tudense) finissait 4e et Mathieu
Beugnet, 5e. Que du beau monde! Autre course très ouverte, le kayak dames
seniors au départ duquel ne figurait pas la médaillée olympique locale Marie
Delattre qui attend un heureux événement pour le mois de mai. Mais comme
la relève est là, cela n’a pas empêché Saint-Laurent de briller, en prenant les
1re, 3e et 4e places avec Gwendoline Morel, Julie Raeckelboom et Émilie
Pecqueur. Pas mal mais pas aussi bien que les céistes juniors hommes qui, eux,
plaçaient Romain Beugnet, Adrien Bart, Pierrick Martin et Jason Le Bot aux
quatre premières places. Enfin soulignons la victoire, pleine d’autorité, de
Pierrick Bayle en kayak cadets.
Reportage photo de Ph. Vincent-Chaissac sur echo62.com
22
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
Textes et photos Ph. Vincent-Chaissac
Ils retrouvent le Pas-de-Calais avec leurs coéquipiers de 1958
Handball :
Vincent, Wizniewski et Kopa
Billy-Montigny à la fête
EMETTER, Piantoni, Fontaine… Les trois
Pas-de-Calaisiens, Wizniewski (Marles-lesMines), Kopa (Nœux-les-Mines), Vincent
(Labeuvrière). Et quelques autres: Chiarelli,
Douis, Penverle, Marcel, Lerond.
R
Héros de la coupe du monde de football
1958, en Suède. Ces hommes qui font
incontestablement partie de l’histoire
du sport français mais dont les noms
ne veulent pas toujours dire grandchose pour les plus jeunes générations, seront dans le Pas-de-Calais,
le 28 mars, à l’invitation de Urgence
Humanité créée en 1996 pour aider
un prêtre missionnaire à
envoyer des médicaments à Madagascar.
Avec la venue de cette
glorieuse équipe de
France, le président
Henryk Witkowski
veut entretenir
la mémoire collective. Rappeler que de
très nombreux
footballeurs
ayant évolué au plus haut niveau ont été formés
chez nous… Pour beaucoup d’entre eux, d’origine polonaise, le football était un moyen
d’échapper à la condition de mineur qui leur était
réservée. Mineur, il a été, footballeur, il restera.
« Je me suis sauvé » dit Raymond Kopa, sans
doute le plus emblématique des joueurs de la
génération 58 parce qu’il a aussi remporté
trois coupes d’Europe des Clubs champions avec le grand Réal… Pour autant
ses coéquipiers pas-de-calaisiens ont
eux aussi écrit des lignes indélébiles
dans les registres du football français:
46 sélections en équipe de France pour
Jean Vincent; plus jeune footballeur international français de tous les temps
pour
Maryan
Wizniewski. Les revoir
entourés de la plupart
de leurs coéquipiers
tricolores de l’époque est un événement.
En savoir +
echo62.com
Raymond Kopa, trois coupes d’Europe et un ballon d’or.
Le programme du samedi 28 mars
DIMANCHE 28 JUIN 2009
Parc d'Olhain (62)
4ème édition
Kopa naugurera une rue Kopa à Liévin à 14 h 30; il dévoilera une plaque commémorative
apposée sur sa maison natale rue du Chemin-Perdu à Nœux-les-Mines à 16 h. À Marles, salle
Pignon, projection du film sur l’épopée des Bleus de 58, puis au Vieux-2, vernissage d’une
exposition photo (19 h). Autant d’endroits où il sera donné au public de rencontrer les joueurs.
Parcours
Parcours vallonné
vallonné en
en forêt
forêt
1023 coureurs et 256 équipes en 2008
10 € / pers.
Seul ou en relais libre
par équipe de
4 maxi, parcourez
le plus grand nombre
de tours de 2 km
en 6 heures.
3 ravitaillements
(2 réservés aux solos) ,
kinés, douches,
parking, éponges,
brumisateurs,
puces électroniques,
écrans plasma
avec affichage
des résultats en direct.
Animations gratuites
(concerts, châteaux gonflables).
NOUVEAU - Challenge Ultra
du Pas-de-Calais
et challenge entreprises
6H de l’Écho + Trail de la Côte
d’Opale (13 septembre 2009)
Info : trailpasdecalais.com
et echo62.com/course
Résultats, informations et photos
sur les éditions précédentes :
w w w. e c h o 6 2 . co m / co u r s e
Infos : 0 6 0 8 8 6 0 9 1 4
f. ro l l i n @ e c h o 6 2 . co m
Entreprises, clubs, associations : la course idéale pour la cohésion d’équipe.
La Ligue Nord Pas-de-Calais de
h a n d b a l l
retiendra de la
quatrième édition
du Tournoi des
Beffrois qu’elle a
été une réussite
sur le plan sportif
avec la première
victoire finale de
Dunkerque,
et
populaire, avec
partout un public
venu en nombre.
Mickaël Grocaut, au poste de pivot contre Madhia.
À Billy-Montigny,
l’on se souviendra
d’avoir accueilli une belle affiche, celle de la première journée
du tournoi, dans une salle (presque) toute neuve, à la hauteur des ambitions des Carabiniers qui jouent dans le championnat de N2, et d’avoir pu honorer l’enfant du pays
Mickaël Grocaut, Mike, joueur important de l’effectif de
l’USDK, capable de jouer au poste de pivot comme à celui
d’arrière. C’est d’ailleurs ce qu’il a fait dans le match contre
l’équipe tunisienne de Madhia, profitant du large temps de
jeu qui lui était accordé par Yérime Sylla pour se montrer à
son avantage et inscrire trois buts, contribuant ainsi au succès
de son équipe (38-24). L’autre rencontre opposait Chambéry
à la formation allemande de Dormagen, les Savoyards s’imposant eux aussi aisément (30-24).
Dunkerque et Chambéry ayant aussi gagné lors de la deuxième
journée (28-20 contre Dormagen et 35-25 contre Madhia), l’opposition franco-française programmée en épilogue de ce tournoi
organisé en formule championnat, faisait figure (espérée) de
véritable finale. Dunkerque l’emportant 29-24.
La France victorieuse dans le tournoi féminin des VI Nations
Essai transformé pour Arras
Bien belle journée pour
le
RC Arras,
ses
Lionnes, et le comité des
Flandres qui accueillaient
l’équipe
de
France féminine dans le
cadre du tournoi des VI
Nations. Une première
pour la capitale artésienne et le Pas-deCalais qui avaient là
l’occasion d’acquérir ou
de conforter des savoirfaire en termes d’ac- La Montpelliéraine Élodie Poublan file à l’essai et met l’équipe de France
cueil, d’hébergement, de à l’abri d’une mauvaise surprise.
restaurataion, et qui ont
donné à l’événement la dimension qu’il annexe où l’équipe de France A explosait
méritait. Le public venu nombreux, de son homologue écossaise, 61 à 0.
tout le Nord de la France jusqu’à Paris À Arras, l’essai est transformé. Avec cette
où le rugby féminin est très implanté, un belle promotion, le rugby féminin a désormatch engagé avec du suspense, et en mais toutes les chances de s’y enraciner…
prime une victoire des tricolores (25 à 12) En espérant voir rapidement une Atrébate
face une équipe écossaise volontaire, ont en bleu-blanc-rouge pour marcher dans les
fait un succès de cette journée. Celle-ci pas de Corinne Devroute, l’ancienne interavait d’ailleurs bien débuté avec une pre- nationale venue de Dijon pour retrouver
mière victoire tricolore sur le terrain sa terre natale et participer à la fête.
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
23
Textes et photos Ph. Vincent-Chaissac et A. Top
Meeting d’athlétisme du Pas-de-Calais
Seul ou en relais
Appétits réveillés
Le marathon du Louvre
dans toutes les têtes comme le
premier au monde, le meeting en salle
du Pas-de-Calais a fait son retour au
stade couvert régional qui a fini sa
rénovation. Les 5000 passionnés, sportifs,
invités ou curieux
massés dans les
travées, témoignent de
l’intérêt et de
l’attachement de tous à
ce grand rendez-vous.
R
auteur d’un jet à 18,88 m, aura fort à faire s’il
veut revenir à la hauteur de son principal rival.
Le reste du meeting fut une succession de petits
événements avant un feu d’artifice.
Blessure de la tête d’affiche Dayron
Robles, record d’Égypte à la hauteur pour Samir Lotfy, ovation pour
Ladji Doucouré vainqueur de sa
série du 60 m haies, élimination de
Ronald Pognon sur 60 m, meilleure performance personnelle de
l’année pour Murielle Hurtis,
Loin de la folie engendrée
show Abdoulaye Diarra (2,24 m
par les records mondiaux des
à la hauteur et deuxième place
Bubka
et
Fredericks,
derrière l’Allemand Tim
Christie et Ottey, des tentaRiedel). Et enfin, l’explication
tives de Gebreselassie, de
attendue sur le « mile » entre
Mutola, ou encore du fan club
Bernard Lagat, Mehdi Baala
de Galfione, cette édition 2009
et Deresse Mekonnen. Les
a cependant réveillé les appétits
trois hommes se sont livrés à
re
t
de spectateurs qui ont eu un peu
un dernier tour de folie qui
du
n remis Rome.
ie
b
t
s
’e
à
de mal à entrer dans la compétia mis le feu au stade, Baala
nnu
diri s
Salim S
u’il a co
toire
tion malgré le coup de maître de rible accident qne une belle vic
passant Mekonnen à 100 m
sig
ut.
Salim Sdiri à la longueur. Un À Liévin,7ilm au premier sa
de l’arrivée pour un
8,1
8,17 m au premier essai, suffisant avec
record de France et une
pour l’emporter devant le tchèque
deuxième place derrière Bernard Lagat qui, lui,
Roman Novotny et Ibrahim Camejo, médaillé de était sur une autre planète. Les appétits sont
bronze aux J.O. 2008. Juste après lui, Yves réveillés: reste (et ce n’est pas le plus facile) à
Niaré envoyait son poids à 20,11 m, nouveau imaginer le plateau de l’année prochaine.
record de France réalisé au nez et à la barbe de Sur echo62.com : en images, le meeting du PasGaëtan Bucki qui détenait la couronne de-Calais, les championnats de France indoor,
(20,01 m). C’est sûr, l’Artésien, néo Lillois, les régionaux de cross à Douai.
ESTÉ
La date limite d’inscription est
fixée au 28 avril… Mais, exception faite de quelques pointures
qui attendent encore un peu, les
marathoniens qui préparent
déjà l’échéance, n’attendront
pas cette date butoir pour
envoyer leur bulletin d’engagement au marathon de la Route
du Louvre. Épreuve populaire
et festive, avec départ à Lille et
Le marathon du Louvre est avant arrivée à Lens, le rendez-vous
tout un défi personnel. Ici José
Davin (Artois athlétisme) lors de fait l’objet de toutes les attentions en matière d’animations.
l’édition 2006.
Il y en aura une tous les kilomètres (ou presque) promet Ludovic Tierrie, de la Ligue Nord Pas-de-Calais d’athlétisme: une fanfare, un géant, un signe distinctif… Et plus on approchera de l’arrivée, plus ce sera fort. Le
parcours sera celui des deux premières éditions, avec la côte de
Loos-en-Gohelle qui fait si mal, mais qui permet, malgré tout,
d’avoir de meilleurs temps à l’arrivée. Trois mille participants
sont attendus: de purs marathoniens, et des relayeurs (par
équipe de six) qui partiront en même temps et prendront le même
parcours. Pas un ekiden, même si cela y ressemble beaucoup,
pour éviter des passages de relais en pleine campagne et privilégier l’animation à Emmerin, Don, Bauvin, Wingles et Loos-enGohelle. Voilà qui permettra à des coureurs (licenciés ou non)
insuffisamment préparés pour un marathon, de se mettre dans
l’ambiance. Et pour ceux qui veulent faire un temps sur le
marahon proprement dit, de se mettre régulièrement dans la
foulée d’un coureur frais. Un exemple unique en France.
10 km et randonnées seront également au programme.
Les grands du Pas-de-Calais
Fanny Pruvost
Discipline : athlétisme
Née le 21 mai 1979 à Saint-Omer
Domiciliée à Houlle
Profession : chargée de mission sport santé
Club actuel : RC Arras
Clubs précédents : Saint-Omer et Liévin
Fanny Pruvost n’a jamais pu inscrire un titre national ou international à
son palmarès. Pourtant elle fait partie des grandes athlètes du département.
Pour preuve, son appartenance à l’équipe olympique Pas-de-Calais. Depuis
sa première qualification à un championnat de France, en 1995 à Castres,
elle est chaque année, présente à au moins un grand rendez-vous national.
En cross-country et/ou sur piste, avec comme meilleur résultat une médaille
d’argent sur le 1500 m indoor en 2007. Championne régionale de cross
court à Douai, 2e des interrégionaux de cross long à Reims, elle sera encore
présente aux France, le 15 mars à Aix-les-Bains, avec l’envie d’entrer dans
le top 10. Ensuite, elle retournera sur la piste avec un programme qui reste
à définir. 1500 m, 3000 m steeple? À 30 ans, elle sait qu’elle n’a pas le droit
de se tromper si elle veut retrouver le maillot de l’équipe de France qu’elle
a endossé à 7 reprises, lorsqu’elle était junior/espoir. À l’époque, elle avait
disputé un mondial de cross à Marrakech et surtout un championnat
d’Europe du 3000 m steeple où elle avait terminé 4e, en 2001. Prête à faire
de gros sacrifices, elle envisage même de passer sur le marathon avec l’espoir d’une qualification pour les jeux de 2012, sous la houlette de J.P. Wattele, son entraîneur de toujours. Après, elle pourra penser plus
sérieusement à se tourner vers d’autres disciplines où ses qualités d’athlète
lui permettent d’avoir de beaux résultats. Déjà en octobre dernier, au
Touquet, avec Frédéric Dive du COT Calais, elle est montée sur la 3e marche
d’un podium des championnats de France de bike & run. Fanny n’a pas fini
de faire parler d’elle.
MARS 2009
24
Écoute-voir
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
Rubrique tenue par Jean-Yves Vincent
Livres…
Ne sont présentés dans ces
pages que les livres reçus et
lus par la rédaction. Elle
attribue le marque-page à
un ouvrage qui l’a plus particulièrement touchée.
BRUNO VOUTERS,
J.-M. BEDORET
Charles Gadenne
ouverte avec tous les verbes
contenus : dessiner, écrire,
sculpter, modeler, ouvrir,
fermer… Cela pourrait être
aussi la main de l’écrivain qui
a su rendre l’artiste tout
proche. Gadenne attablé dans
le rond de la lampe, dans les
courées de Roubaix à parler de
son enfance, dans le couloir à
dessins de sa maison de SaintPol-sur-Mer. « De son passage
sur terre, Charles fait obligation de vitalité » écrit l’auteur.
Une devise qui oblige, fil rouge
d’un livre qui n’a ni début ni
fin, avec des dessins au jour le
jour.
« Ateliergalerieditions »,
Christophe Maes, 3 place Jehand’Aire, 62120 Aire-sur-la-Lys.
ISBN 978-2-916601-02-1, prix 29 €
Difficile de ne pas aimer
l’œuvre de Charles Gadenne,
une œuvre racontée dans la
terre, le bronze et le dessin.
L’ouvrage débute par la photo
d’une main gauche « pouce
puissant, doigts noueux, et
puis ce creux de bronze en
lequel les lignes de tête, de
cœur et de vie se sont fondues ». C’est la main du sculpteur et elle dit tout de sa puissance créatrice ; une main
DAVID JAMIN
Ou le livre
catalogue d’un
peintre
qui
passe
sans
manière
du
fusain à l'huile
ou à l'aquarelle. Source
d’inspiration :
l'homme à la
fois
clown
triste, musicien ou homme
pressé… L’atelier se trouve au
Clos Bohème, 447 rue de
l'Église, 62340
Boucres.
Hâmes-
http://www.davidjamin.fr
Éditions Lelivredart,
prix 25 € + port 6 €.
ANNEZIN
L’album
de la mémoire
La mémoire annezinoise ou
l’illustration par la photo et le
texte de la vie communale: les
commerces, les cafés, les
entreprises, la mine,
le moulin, l’agriculture, le conseil de
fabrique, la Joc. Un
travail de recherche
réalisé par l’association Les amis du
musée de poche avec
la participation des
habitants qui ont
sorti des tiroirs
photos et documents inédits. On y découvre,
nostalgique, une mémoire
sépia, au reflet de miroir
PIERRE DUPONCHEL
Le Relais envers
et contre tout
Ingénieur Arts et Métiers,
Pierre Duponchel a abandonné
en 1984 une carrière toute
tracée dans l’industrie pour
créer le Relais. Une entreprise
à but socio-économique dont la
priorité est de remettre au travail par la collecte, le tri et le
recyclage du textile usagé des
personnes en marge et leur
redonner ainsi une place
dans la société. Le relais ou
plutôt les relais ont ainsi permis la réinsertion de plus de 1 200 personnes en France, au Burkina
Faso, au Sénégal et à Madagascar. Le livre est bâti sur des
entretiens. Il raconte le combat permanent pour la reconnaissance des spécificités du secteur de l’insertion. C’est un
livre de convictions, on y croise l’abbé Pierre, le père Léon,
Martin Hirsch qui a rédigé la préface… On y lit le parcours
d’hommes pugnaces persuadés que la lutte contre l’exclusion se doit de déplacer toutes les montagnes et toutes les
lois. Les magasins Ding fring ; Métisse, un matériel isolant
fabriqué à partir du recyclage ; des peintures écologiques,
il ne s’agit pas d’assistanat mais du travail de gens fiers et
inventifs. « La vie, c’est dur », constate Pierre Duponchel,
« mais quand on est dans l’action, on s’aperçoit qu’on n’est
pas impuissant, que ce qu’on construit est bon… Ce sont
certes de petites choses, mais elles permettent d’avancer ».
À force de persévérance, à force de conviction… merci
monsieur Duponchel !
Éditions Rue de l’échiquier ([email protected]),
ISBN 978-2-917770-01-6, prix 12 €
i vous fréquentez le
roman noir américain
– le dur, le vrai, le
tatoué – vous avez
forcément croisé son nom.
Freddy Michalski a traduit
en français presque tous les
romans de James Ellroy, le
maître incontesté du polar.
Mais aussi ceux de James
Lee Burke, Elwood Reid,
Edward Bunker.
S
120 bouquins au total…
depuis 23 ans, depuis le
fameux « Lune sanglante » de
James Ellroy. « Quand j’ai lu
le premier Ellroy, j’ai reçu
un coup de poing dans l’estomac. C’était étonnamment à part », raconte
F. Michalski. Enseignant
l’anglais dans un IUT de la
région parisienne, il avait fait
un essai de traduction pour
les Éditions Rivages et
François Guérif, le patron,
fut séduit par le boulot du
prof. Entrée immédiate dans
l’univers du polar ; univers
que Freddy fréquentait assidûment en lecteur.
Né en 1946 à Marles-lesMines, fils de mineur, sang
polonais dans les veines,
Freddy Michalski a grandi
dans les corons, fait ses études
au CEG d’Auchel, à l’École
normale d’instituteurs d’Arras
puis à l’École normale supérieure de Cachan. Licence
d’anglais, maîtrise, capes et
agrégation. Itinéraire classique ! Avec une vraie passion
pour
la
langue
de
Shakespeare, née en écoutant
le rock et le blues sur Radio
Caroline. Après avoir posé le
pied sur « Lune sanglante »,
Freddy Michalski a enchaîné
les traductions pour plusieurs
maisons d’édition : Rivages,
Le Masque, L’Œil d’Or.
Retraité depuis quatre ans,
Freddy Michalski vit en
Dordogne et « tous les jours,
il ne fait que ça : traduire ! »
L’ordinateur et le logiciel
Word ont succédé aux cahiers
à petits carreaux. La méthode
n’a par contre pas changé :
« On ne traduit pas que du
sens, on traduit quelque chose
qui est de l’ordre de l’émotion », explique F. Michalski,
très attaché à respecter
l’étrangeté, la rythmique, la
musique des auteurs. Même
avec une parfaite connais-
Photo L’Écho du Pas-de-Calais
Portrait de traducteur
Freddy Michalski
Des romans en black et noir
Il a même traduit de l’écossais en chti !
sance de l’anglais, de l’américain, le traducteur est
confronté à moult obstacles :
l’argot des marines ou des
flics, les vocabulaires cajun
ou Navajo, sans oublier les
jeux de mots, les métaphores.
« Il faut trouver des clés, téléphoner aux auteurs parfois
mais il n’y a jamais de solution absolue. » Et finalement
le traducteur fait ce qu’il veut
d’un livre, il se l’approprie…
« C’est un bien ou c’est un
danger, confie Freddy. Une
traduction plaît ou déplaît.
J’ai été encensé et en même
temps complètement descendu ! » Alors finalement, on
ne lit pas du Ellroy mais du
Michalski ? « Je ne suis pas un
auteur. L’idéal c’est bien sûr
de lire en version originale.
La traduction est un plaisir
solitaire et égoïste. » Plaisir
de donner une nouvelle peau
à un corps. Et peu importe sa
couleur, même si Freddy
Michalski préfère le… noir.
Christian Defrance
Écoute-voir
ancien. Photographiés en juillet 1944,
Michèle, Jacqueline et Daniel, bambins
d’alors referment l’ouvrage.
Disponible au musée, prix 7 €,
ou avec 2,50 € de port chez P. Honoré,
2, rue du Docteur Roux 62232 Annezin.
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
Dans le bagage d’Aldric, la lourdeur
d’un passé cruel qui fait la trame de l’intrigue de l’ouvrage.
Société des écrivains,
ISBN 978-2-7480-4062-3, prix 21 €
DIDIER CHIRAT
ALAIN FACQUEUR
Les aventures d’Aldric
le Mérovingien
Sympathique
aventure
moyenâgeuse,
époque
où
Arras s’appelait Nemetacum
et
Boulogne
Gésoriacum !
Règne sur la
France d’alors
l’étourdi roi
Dagobert et le bon Éloi. Héros du livre:
Aldric, un homme en fuite trouve refuge
comme ouvrier de ferme à Tervana
(Thérouanne), ville-cathédrale qui sera
quelques siècles plus tard rasée par
Charles Quint.
40 récits curieux
et édifiants
Des récits
« curieux et
édifiants »,
voilà un bon
moyen pour
un professeur
d’histoire
d’intéresser
ses élèves ou
ses lecteurs.
Et on se laisse
prendre, on
picore au fil du temps : les grands instants, les grands personnages, les faitsdivers historiques de l’antiquité à la
période contemporaine. En résumé, des
crucifiés de la voie Appienne à Marius
Jacob, le robin des bois des temps
13 salon du livre policier à Lens
e
Entre chat noir et miroir brisé
reize ! Chic, le chiffre porte-malheur !
Idéal pour un salon du livre policier.
Entre chat noir et miroir brisé, la
treizième édition de la manifestation
sulfureuse aura lieu les 28 et 29 mars, salle
Jean-Nohain à Lens. Treize... très apprécié
depuis ses débuts, ce festival de la terreur a
déjà pris toutes les formes. Chaque année, il a
été réinventé et bouleversé de bonnes idées.
Il a donné à la médiathèque Robert-Cousin
une prestigieuse renommée.
T
Ils seront quatre-vingt ; de ceux qui
font le plus frémir. Les amateurs de
tremblements, de tressaillements, se
réjouissent déjà. Le salon du livre policier est l’occasion unique de rencontrer
les inventeurs d’effroi. Peut-être,
même de les toucher... En tout cas de
plonger les yeux dans leur regard et de
poser la question qui brûle : où-allezvous-chercher-tout-ça ? Reste qu’il va
falloir être capable de supporter les
réponses...
L’an dernier, près de trois mille personnes ont croisé les hommes de plume
et se sont attachées à leurs derniers
succès. Multiplication d’autographes,
de croquis d’auteurs de bandes dessinées, d’échanges et de rires. Bis repetita placent. D’autres milliers de visiteurs sont attendus cette année et plus
de six cents enfants et adolescents participeront à l’événement. Des auteurs
(Jean-Hugues Oppel, Gilles Fresse,
Béatrice Nicodème, Roger Judème...)
ont accepté de les rencontrer en classe.
«Nous misons sur les liens qui vont se
créer pour développer l’intérêt des
élèves pour la production des auteurs.
L’objectif avant tout est de faire lire les
jeunes...»
expliquent
Dorothée
Bourgeois et Isabelle Prévost de la
médiathèque. Parmi les attractions,
une «Murder Party»* est organisée.
C’est un jeu d’enquête à partir d’un
crime, animé par des comédiens, qui
s’adresse aux adultes et aux adolescents. Il devrait remporter tous les
succès. Pour la troisième année, un
prix littéraire sera décerné. C’est «Le
Prix du premier roman policier de la
ville de Lens». Vingt et un titres ont été
retenus après une première étape, un
comité de lecture en a sélectionné
quatre. Les finalistes seront départagés
par des professionnels et le grand
gagnant se verra remettre la somme de
1 500 €, à l’inauguration du salon. Le
suspense est entier mais, cette fois ceux
qui le pratiquent en seront les victimes...
Marie-Pierre Griffon
* Inscription obligatoire.
Rens. 03 21 69 08 30
polarlens.avenueduweb.net
25
modernes; du comte Rollon au mystère
du Gévaudan…
G. GUYOT, G. DEFFRENNES
Editions Grancher, ISBN 978-2-7339-1040-5,
prix 21,50 €
Montigny-en-Ostrevent 1962. « Je m’en
souviendrai de m’première journée à
l’fosse! Le pendu c’était Léon Guilbert,
dit Beau Léon. Et c’était pas un suicide,
il avait été pendu après avoir été poignardé. Quelle
Histoire! ». Et en
marge de l’intrigue, une illustration de la vie
des mineurs, il y a
cinquante ans.
JEANNE
MAILLET
Contes
pour Nina
et Léa
Quand la sauterelle, le hanneton,
la chenille et le
mille-pattes veulent faire la
course, la partie est inégale ou encore
lorsque le hérisson veut se faire caresser,
il faut que Nina s’en mêle! Des contes de
mamie pour les toutes petites oreilles!
Un livret illustré par Annie Guyard.
Éditions Christian Navarro,
ISBN 2-91409-25-X, prix 10 €
JO. DESFACHELLES
L’aquarelle
désaccordée
Partie de main
chaude avec les
mots, l’auteur propose au travers de
sa poésie aux rimes
déchirées, froissées, une palette
aquarelle des temps
de la vie.
Editions Vs plume,
ISBN 2-914725-18-3, prix 15 €
La salle du pendu
Editions OuestFrance,
ISBN 978-2-73734435-0, prix 12 €
PATRICE DUFÉTEL
Le guerrier Mandchou
Insupportable cache-cache de la vie, un frère
meurt. Pour lui rendre hommage, l’auteur a
choisi l’écriture et la métaphore d’un guerrier Mandchou, rompu aux combats au
long cours. Une statue
témoin de la vaine
lutte qui se poursuit,
du moins l’auteur le
suppose-t-il au-delà
des steppes brûlées par
le vent. Un livre tendre
sorti en 2008.
[email protected]
Editions Amalthée, ISBN 978-2-35027-662-5,
prix 9,50 €
26
Arts&spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
Entre néons
blancs et humour noir
O
Allez, osons les comparaisons!
Souvenez-vous, Marcel Pagnol
laissait dire à Honoré Panisse,
agonisant: « De mourir, ça ne me
fait rien. Mais ça me fait de la
peine de quitter la vie! » ou
encore « Qu’est-ce qu’ils ont à
pleurer autour de mon lit? C’est
déjà bien assez triste de
mourir… S’il faut encore voir
pleurer les autres! » Désormais,
il faudra ajouter à la collection
les phrases de Doreen Vasseur:
« C’est pas la mort qui me fait
peur, c’est le vide que ça laisse! »
ou « C’est pas juste, j’avais
encore des choses à faire! »
Le Théâtre de la Fiancée s’attaque encore une fois au plus
sensible. Accompagnés par le
souffle (le dernier?) d’un excellent accordéon, quatre comédiens s’attardent pendant une
heure sur la vieillesse et la mort.
Entre néons blancs et humour
noir. Entre saupoudrage de
terre sur scène et éclairage de
fleurs sur écran. Véritable personnage à part entière, la vidéo
pose en effet en scène couronnes
mortuaires et rides profondes.
Elle présente Paulette, 75 ans,
qui raconte sa longue vie passée
et sa petite vie à venir, si
petite… Pendant que Paulette
parle, sur scène: une chorégraphie, trois pas de danse et l’évocation des milliers de morts à
Auschwitz, à Tchernobyl.
Panorama accablant de toutes
les dernières heures: celle du
centenaire; celle, subite, du
nourrisson; celle de l’enfant de
cinq ans happé par un 38
tonnes… Et des questions qui
filent, sans réponse: « Est-ce
qu’on sait quand on meurt? »;
« Est-ce qu’il faut que quelqu’un
meurt pour que quelqu’un
puisse naître? »; « Est-ce que ça
fait mal? » Autant d’interrogations que Doreen Vasseur et les
comédiens de la compagnie se
sont posées avant que ne com-
Photo Yannick Jankowski
savait Doreen Vasseur audacieuse, on la découvre
risque-tout. La metteure en scène, créatrice du
Théâtre de la Fiancée, a présenté à l’Espace RonnyCoutteure de Grenay « La Dernière heure » un spectacle
hardi sur la mort et la vieillesse. Selon les mots de l’artiste,
la production « dédramatise » et « sert d’antidote ». Elle
séduit surtout, elle charme, elle amuse aussi, même si elle
décoiffe et dérange…
N
Grenay
La Dernière heure
du Théâtre de la fiancée
Doreen Vasseur s’amuse et crée la réplique qui tue : «Pour qu’on garde une
belle image de toi, faut mourir jeune !»
mence l’écriture du spectacle…
Un spectacle non narratif
comme les aime la Compagnie.
« J’ai du mal à écrire un début
et une fin car la fin des ces histoires-là, je ne la connais pas! »
explique Doreen Vasseur.
Le danger, selon elle, aurait été
de tomber dans le pathos pour
cette pièce très particulière. Le
Théâtre de la Fiancée s’en est
bien gardé. Il y a du rire dans
La Dernière heure. « Parce que
ça libère ». Du rire et du punch.
Il faut dire que « Paulette nous
filait la patate! »
Marie-Pierre Griffon
Ce spectacle bénéficie de l'aide à
la diffusion du conseil général, il
a été coproduit par l’espace culturel Ronny-Coutteure de Grenay
Le théâtre de la Fiancée,
9 rue Mallarmé, 62300 Lens.
Yannick Jankowski :
06 60 86 39 13
www.theatredelafiancee.com
Montigny-en-Gohelle
Fabuleuse Licorne
et mythique Bestiaire forain
Pour présenter le spectacle, les vieillards ont dû se creuser pour travailler la récup. Une fable pleine de mordant et de bon sens, en ces temps de sur-consommation et de gâchis généralisé !
E projet intercommunal de cirque (dites Pic) a pointé son nez rouge à
l’aube des années 2000. Montigny-en-Gohelle découvrait à l’époque avec
ravissement, les premiers spectacles frémissants sous chapiteau, les
premiers ateliers de cirque pour enfant. Depuis, les acrobaties n’ont jamais
cessé. Elles ont succédé aux sauts périlleux, aux envolées de trapèze volant et
le projet Pic s’est enraciné, démultiplié. Dans ce cadre, le Théâtre de La
Licorne a présenté son Bestiaire Forain, ses vieillards godichons, masqués et
attachants ; ses bêtes métalliques, pneumatiques et domptées.
L
Depuis huit ans, comme Hénin-Beaumont,
Carvin et plus récemment Grenay,
Montigny-en-Gohelle cultive sa réputation
flatteuse de lieu privilégié du cirque
contemporain. Dans le cadre du projet
Pic, inventé par Culture Commune – Scène
nationale, la ville ne cesse de proposer des
formations, des stages, des ateliers. Comme
la pratique d’un art donne envie de rencontrer des artistes, le célèbrissime
Bestiaire Forain était attendu avec la plus
grande des impatiences. Il faut dire que le
spectacle était précédé d’une sacrée notoriété et d’une longue, longue balade à travers le monde. Le Bestiaire, qui tourne
depuis 2001, a été joué près de trois cents
fois, jusqu’en Finlande, en Ukraine ou en
Pologne. Il fêtait ce soir-là à Montigny, son
100 000e spectateur! Pourtant, les héros
vieillards de l’histoire n’ont pas pris une
ride de plus. Si derrière les masques, les
comédiens ont changé, l’émotion, elle, reste
intacte; aussi puissante qu’au premier
jour. Ainsi, la mante religieuse en ferraille
se promène sur le même fil, elle est éclairée
du même faisceau de lumière et illustrée de
la même poignante musique… pourtant ce
sont à chaque fois de nouvelles larmes
d’émotion qui montent aux yeux des spectateurs. Claire
Dancoisne,
Serge
Bagdassarian et Patrick Smith, les metteurs en œuvre du spectacle ont eu du génie
pour cette création à la fois douce, drôle,
baroque et cruelle. Ils ont su bâtir des
scènes qui demeurent imprimées à jamais
dans le cœur du public: les numéros de
l’apprivoiseur de caisses, du dompteur
d’étoiles, du dresseur de boîtes de sardines
ne sont pas les moindres. « C’est la dernière
fois que nous proposons le spectacle dans le
Pas-de-Calais… » a expliqué Claire
Dancoisne qui y a monté son Bestiaire ici
tant et tant de fois. Tant pis, on ira voir,
revoir, le spectacle ailleurs!
M.-P.G.
Théâtre de La Licorne - 03 20 50 75 40
Pic et pic et Cahc À Montigny, Hénin,
Carvin et Grenay, des stages ponctuels mais
réguliers, liés aux spectacles diffusés, sont
encadrés par les artistes. Ils sont « initiation »
ou « perfectionnement », mais toujours
adaptés au niveau des stagiaires. Des ateliers
hebdomadaires sont élaborés et une rencontre inter-atelier a lieu chaque année. Elle
permet de mieux se connaître, d’appréhender le territoire, de la Cahc notamment.
Rens. 03 21 14 25 55
Arts&spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
27
Photo Christophe Blanquart
Textes Marie-Pierre Griffon
LS s’appellent Laurent, Jean-Marc, Azzedine… ce sont peut-être bien eux, les
Enchanteurs. Ceux-là même qui proposent depuis dix ans au sein de Droit de Cité, un
festival séduisant, attirant, captivant. Un festival de « chansons en Pas-de-Calais »
devenu indispensable et qui propose dans le bassin minier, à des prix insolents, de belles
pointures et d’excellentes découvertes. Cette année ne faillira pas au rituel. Cette dixième
édition est parrainée par Marcel et son Orchestre et affiche Astonvilla, Idir, Jef Kino,
Jamait… et la belle Émily Loizeau.
Photo J.-B. Mondino
I
Émily Loizeau, tendre et mordante,
inventive et émouvante, le 14 mars
à Bruay.
L’an dernier, Loïc Lantoine
avait accepté de soutenir la
manifestation. Cette année, le
groupe Marcel et son Orchestre
sera le parrain officiel, actif,
impliqué et engagé du festival
enchanté. Outre la dizaine de
concerts acoustiques qu’il s’est
proposé de donner, il a programmé moult rendez-vous
avec les jeunes, et des rencontres riches avec les groupes et
les harmonies du secteur.
L’aventure des Marcel et de
Droit de Cité chemine depuis
des années, et notamment
depuis le concert de soutien
aux ouvriers de Metaleurop.
« C’est une vraie histoire
d’amitié entre eux et nous, souligne le directeur de l’association de développement culturel. Nous sommes sur la
même longueur d’ondes ! »
Idem pour d’autres groupes.
La Rue Kétanou, Jojo l’accordéoniste des Hurlements
d’Léo, Astonvilla, Jef Kino,
Idir… Les uns et les autres
s’impliquent à part entière
dans l’édification du festival,
comme le font les villes adhérentes ou les décideurs des
structures culturelles. La programmation est le résultat
d’échanges chaleureux et
constructifs. Rien d’étonnant,
dès lors que l’affiche soit aussi
alléchante. Qu’on en juge : la
fragile et insolente Émily
Loizeau le 14 mars à Bruay, les
désormais célèbres Hurlements
d’Léo le 20 à Rouvroy, les sensibles et décapants Luna Lost le
21 à Hénin-Beaumont, et
nombre de groupes « pas
encore grand public, encore en
émergence… » d’Avion à
Harnes, d’Évin-Malmaison à
Hersin-Coupigny. Les chargés
de mission de Droit de Cité ont
ce talent fou de dénicher des
musiciens dont personne n’a
encore jamais entendu parler.
« On n’est pas dans une
démarche
commerciale,
explique Laurent Bridoux, on
prend des risques ! » Pourtant,
chaque année, l’équilibre est
trouvé entre le touchant, le
corrosif, l’inventif, l’émouvant, l’impertinent, le mutin, le
Du 13 mars au 18 avril
Séduisants Enchanteurs
Marcel et son Orchestre, parrain actif et engagé de ce festival «Chansons en
Pas-de-Calais».
rauque et le sucré. « Il y a de
plus en plus de monde, » se
réjouit Laurent Bridoux. Sans
doute parce que les gens attendent une alternative à la télé, et
autre chose enfin que le centre
commercial ou le stade de foot.
Sans doute parce que aller voir
Les Enchanteurs, c’est trouver
une ambiance particulière et
sutout, surtout, la qualité !
Marie-Pierre Griffon
Marcel et son Orchestre, Jojo des Hurlements d’Léo,
Discanto, Emily Loizeau, La Rue Kétanou, Les Hurlements
d’Léo, Yves Jamait, Mell, Luna Lost, Baaziz, La Casa
Bancale, Mark Foggo, Alexandre Kinn, le Taraf Dékalé, Les
enfants du bal, Les Marjorettes de Billy-sur-Yvette, Le
Maximum Kouette, Les fils de Teuhpu, Jef Kino, Astonvilla,
Poney express, Tom Poisson, Idir.
Programme sur demande :
Rens. 03 21 49 21 21 www.droitdecite.com
: un film Juste
U seuil de son appartement, Simon le Calaisien pose
les yeux sur le paillasson du voisin : un laconique
« Welcome » se détache des fibres de coco ; du côté
des spectateurs, des sourires jaunes montent sur les
visages. « Welcome »… tout est dit ! L’hypocrisie du voisin
délateur qui dénonce Simon pour son aide aux personnes
en situation irrégulière ; la duplicité de la France Patrie des
Droits de l’homme qui envoie ses soldats à la chasse aux
réfugiés… En créant le film « Welcome », le réalisateur Philippe Lioret a
voulu faire « un acte de cinéaste citoyen », ce sont ses mots. « C’est un
truc hors-norme et dégeulasse qui se passe dans le Pas-de-Calais. On ne
peut pas laisser les choses comme cela… »
En avant-première dans de nombreux
cinémas de la région, Welcome a été
plébiscité. À Arras, invité par l’association Plan-Séquence et par Ingrid et
Jean-Claude Waeghe, les responsables
du Cinémovida, Philippe Lioret est
venu présenter son film sous les acclamations du public. « J’ai 50 piges, a-til posé, j’avais envie de faire un truc
important. J’avais l’envie énorme de
faire un film sur ce sujet-là et pas sur
un autre. Je suis parti d’une véritable
histoire… » Le réalisateur, accompagné du scénariste Emmanuel Courcol
et d’Olivier Adam (l’auteur qui a écrit
« Je vais bien ne t’en fais pas », le précédent grand succès de Philippe Lioret)
ont contacté les associations calaisiennes « qui font ce qu’elles peuvent
pour aider les migrants », ils ont côtoyé
la vie des bénévoles « et celle, infernale
des réfugiés ». Ils ont écrit une histoire
délicate et créé un film sincère qui s’attarde sans misérabilisme, sans excès,
sur la situation des uns et des autres.
Un film qui parle d’amour aussi,
d’amitié, de dépassement de soi… et
qui met en scène un Vincent Lindon
remarquable dans le personnage de
Simon (« Quand je lui ai raconté l’his-
Sortie
le 11 mars
D
Avec Firat Ayverdi et Vincent Lindon, Welcome, produit très courageusement par Christophe
Rossignon. Le film a été sélectionné pour les festivals de Venise et de Berlin.
toire, se souvient Philippe Lioret, il a
dit : compte sur moi, je n’ai pas besoin
de lire le scénario ! »), Audrey Dana et
l’excellent Firat Ayverdi, lycéen de 17
ans qui endosse le rôle de Bilal, un
jeune Kurde qui veut traverser la
Manche à la nage…
Avec les acteurs, avec les figurants
(« J’ai eu un monde génial autour de
moi ! »), les répétitions ont été
« énormes ». « Car plus on travaille,
moins on voit le travail ! », souligne le
cinéaste. Rien d’étonnant, dès lors que
le mot « juste » revienne sans cesse
dans les commentaires des spectateurs.
Peut-être pas par hasard… À une
majuscule près, l’adjectif prend un
autre sens… pointé par le cinéaste qui
s’indigne : « Tout ça pourrait se passer
en 1943. Il pourrait s’agir d’un type
qui cache des juifs chez lui. Sauf… que
ça se passe aujourd’hui ! »
M.-P.G.
28
Arts&spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
Photo X
Béthune et Bruay-la-Buissière
Ayez peur des serial killers
REMBLEZ braves gens, les serial killers sont de sortie! À Béthune, Haarmann, l’assassin de jeunes gens,
monte sur scène au Centre dramatique national. À Bruay-la-Buissière, M. le Maudit, le tueur de
petites filles, crève l’écran des Étoiles. Du 10 au 24 mars, les deux structures culturelles ont choisi de
travailler en écho pour ce spectacle et ce film inspirés tous deux de l’histoire d’un tueur en série de 1920.
T
M. Le Maudit, de Fritz Lang a été tourné en 1931. Une copie
neuve est sortie en 2004. C’est l’histoire d’un sadique qui
assassine les petites filles et qui finit par être recherché par
la pègre et la police.
Friedrich Haarmann a ébranlé
l’Allemagne entre les deux guerres.
Surnommé le Boucher (ou le Loupgarou) de Hanovre, le serial killer a
tué 27 jeunes gens en les mordant à
la carotide. Les observateurs
d’alors avaient sévèrement critiqué
la police pour l’avoir arrêté tardivement. Il est vrai qu’il était pour
eux un indicateur précieux. Il est
vrai aussi que ne pas l’appréhender, c’est laisser la population
dans l’anxiété… « En période de
crise, plus on fait peur aux gens,
plus on a de pouvoir sur eux… »,
souligne Françoise Delrue qui a traduit le texte et qui le met en scène à
la Comédie de Béthune. Elle assure
que l’entourage de Haarmann a eu
une responsabilité dans ces meurtres en série. « C’étaient des graines
de Nazillons, beaucoup plus
conscients que lui… »
Plus que le fait-divers lui-même, ce
qui intéresse la metteure en scène,
c’est ce qui fait écho aujourd’hui,
en 2009, alors qu’une autre grave
crise sévit…
Écrit par Marius Von Mayenburg
(un jeune dramaturge allemand)
Haarmann est composé de scènes
courtes, un peu comme des plans
séquences. Il a donc paru évident
de projeter à la même époque le
film de Fritz Lang. M. le Maudit,
qui s’inspire du même meurtrier,
est un autre vrai miroir de société…
Marie-Pierre Griffon
Des tarifs préférentiels sont mis en place pour
ceux qui souhaitent voir le film et le spectacle.
- À la Comédie de Béthune,
Haarmann du 10 au 14 mars.
Mar et jeu à 19 h 30 et mer, ven,
sam 20 h 30. Rens. 03 21 63 29 19.
- Au cinéma Les Étoiles, M. le
Maudit du 11 au 24 mars.
www.cinema-les-etoiles.fr. Rens.
03 21 01 75 25.
- Rencontre débat : «Cultures de
la violence, le serial killer au
cinéma et au théâtre», sam 14
mars, 17 h au Palace de Béthune.
Donation événement à Boulogne-sur-Mer
Collections Château-musée de Boulogne-sur-Mer, donnation G. Mathieu 2008. © Ville de Boulogne-sur-Mer-Adagp. Paris, 2009
Mathieu prodigue
EORGES Mathieu, 87 ans, a été l’un des fondateurs de
l’abstraction lyrique - qui fait la part belle au geste. Il
est un des pères de la peinture tachiste et
calligraphique. Longtemps oublié, c’est pourtant lui qui a
fait découvrir Pollock dans les galeries parisiennes, c’est lui
aussi qui a fait connaître l’abstraction française aux USA et
inversement. Après l’avoir méprisé, les critiques d’art le
regardent avec intérêt. Chez Sotheby's Paris, une de ses
toiles a atteint l’an dernier un million d’euros ! Le peintre,
né à Boulogne-sur-Mer, vient d’offrir quinze œuvres
essentielles qui témoignent des différentes phases de sa
vie d’artiste. Une grande chance pour le Château-musée.
G
« Mon premier paysage est celui
des remparts qui entourent le
château… » Georges Mathieu
garde de Boulogne un souvenir
chaleureux. La collection exceptionnelle qu’il vient de lui
offrir fait du Château-musée le
premier espace français dédié à
ce peintre majeur. Déjà, la ville
s'enorgueillait du très grand
format, La Bataille de
Tibériade, offert par l’artiste et
exposé à l’hôtel de ville.
Aujourd’hui, elle réserve à l’artiste plusieurs espaces qui tracent les phases représentatives
de son travail, des années 60
aux années 90. Outre sa donation, Georges Mathieu a laissé
en prêt plusieurs œuvres visibles jusqu’au 23 mars. Ainsi, le
visiteur découvre-t-il, salle
Collections Château-musée de Boulogne-sur-Mer, donnation G. Mathieu 2008. © Ville de Boulogne-sur-Mer-Adagp. Paris, 2009
Garcilaso. Georges Mathieu. Huile sur Toile, 1970. 97 x 195 cm
Immensée. Georges Mathieu. Huile sur toile. 1964. 86 x 146 cm
après salle, des petits formats de
composition orthogonale; des
formats plus carrés, composés
par rapport au centre et calligraphiés;
des
gouaches
tachistes; des objets d’art décoratifs: assiettes, affiches et
même la maquette d’une usine
exceptionnelle qu’il a conçue en
Vendée. La visite est passionnante, d’autant que nombre de
photos illustrent la manière
dont l’artiste a réalisé ses
œuvres. Un travail très physique (il parle de combat), où la
performance du trait, le geste
gigantesque et la prise de risque
en public font irrémédiablement
penser à Klein, avant l’heure. À
voir de toute urgence. M.-P. G.
Rens. 03 21 10 02 20
Visites commentées pour groupes sur demande.
Agenda
retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com
(manifestations du 7 avril au 5 juin),
envoyez vos infos avant le…
29
On y va ?
mars
Pour l’Agenda de L’Écho no 100 d’avril-mai
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99
13
AN 2
Aire-sur-la-Lys
Du 14 mars au 18 avril,
galerie du Bailliage, Rémi
Mabesoone (auteur de BD).
Rens. 03 21 39 65 66
Angres
Les 14 et 15 mars, 10 h-18 h,
salle des fêtes, exposition philatélique, bourse d’échanges.
Arques
Les 7 et 8 mars, 10 h-19 h, salle
du Cosec, salon de la pêche de
loisirs.
Arras
Du 20 mars au 5 avril, Quai de
la Batterie, œuvres de Dany
Leriche. Du jeu au sam 14 h-18 h
et sur rdv.
Jusqu’au 27 avril, musée des
Beaux-Arts, Les inventeurs du
Temps, Trésors de la haute
époque horlogère. Tous les jours
(sauf mar) 9 h 30-12 h et 14 h17 h 30.
Du 21 mars au 21 juin, office
de tourisme, Le jardin des Boves.
Visites individuelles guidées tous
les jours aux heures d’ouverture
de l’OT.
Rens. 03 21 51 26 95.
Courriel : [email protected]
Du 27 au 29 mars, 14 h-19 h,
université des Compagnons (23
avenue
Paul-Michonneau),
portes
ouvertes
des
Compagnons du Tour de France.
Site : www.compagnons.org
Du 4 au 13 avril, 11 h-19 h,
foire commerciale. 150 exposants dans des univers très
variés. L’invité : le Cirque francoItalien.
Animations
quotidiennes. Ateliers pour enfants.
Spectacle tous les jours à 18 h.
Site : www.foirecommercialearras.com
Berck-Plage
Jusqu’au 31 mars, espace culturel Térébenthine (galerie
Talents),
Winter
2009
International, rencontre avec
huit artistes internationaux.
Ouvert du mer au dim 15 h-19 h.
Rens. 09 65 02 77 25
Site : www.terebenthine.fr
Billy-Montigny
Du 5 au 12 mars, 15 h-18 h,
salle Léon-Delfosse (avenue de
la Fosse 2), exposition rétrospective des années 60.
Boulogne-sur-Mer
D. 15 mars, 9 h-18 h, espace
Faïencerie, bourse aux disques.
Rens. 06 26 41 60 99
www.clubjohnnyhallyday-cotedopale.com
Bouvigny-Boyeffles
S. 14 (14 h-18 h) et D. 15 mars
(10 h-18 h), salle FlorenceArthaud, forum Histoire et
Patrimoine des collines d’Artois.
Conférences le dim.
Calais
Jusqu’au 30 avril, salle d’exposition de l’école d’Art, Nos design,
œuvres de la collection du Fonds
régional d’art contemporain
009
Date
limite :
Rens. 03 21 19 56 60. Courriel :
[email protected]
Calonne-sur-la-Lys
D. 22 mars, 10 h-18 h, salle
polyvalente, salon des Saveurs
des terroirs.
Rens. 03 21 26 61 09
Noyelles-Godault
Du 28 mars au 18 avril,
médiathèque Michel-Berger,
exposition : l’Art contemporain.
Noyelles-sous-Lens
Cucq
Les 24 et 25 mars, à partir de
15 h, salle les Près Lenclos, ateliers et exposition de poupées.
Rens. 03 21 94 78 59
Étaples-sur-Mer
Du 14 mars au 30 mai, musée
Quentovic, Torchis, gestes d’hier
matériau de demain. Du mer au
lun 14 h 30-18 h.
Frévent
D. 22 mars, 9 h-19 h, Halle
municipale, salon des collectionneurs.
Courriel : [email protected]
La Comté
Les 4 et 5 avril, 10 h-18 h,
mairie (salle des Six-Fontaines),
peintures du club Comté
Peinture.
Du 10 au 21 mars, Au pays
d’Anthony Browne.
Expositions, spectacles et ateliers.
Outreau
Du 1er au 20 avril, centre
Phénix, ferme les yeux pour
voir la Préhistoire. Répliques
d’objets archéologiques, exposition dans le noir.
Rens. 03 21 87 10 26
Saint-Omer
Jusqu’au 29 mars, le Cabaret,
L’œil des Chats, œuvres de Arie
de Jong. En semaine (sauf mer)
à partir de 17 h, les sam et dim
à partir de 11 h.
Rens. 03 21 95 96 56
Calais, spectacles
Du 8 au 28 mars, au Channel, Libertés de séjour, manifestation artistique, humaine et inattendue. Ce sera la compagnie belge Laika qui prendra possession des lieux.
Rés. Le Channel 03 21 46 77 00 de 14 h à 19 h.
Programme sur www.lechannel.org
Lillers, salon
D. 15 mars, 10 h-18 h, salle du Palace, Journée du tourisme. Présence de nombreux professionnels de la région
Nord - Pas-de-Calais représentant des offices de tourisme,
des équipements de loisirs et des produits de terroir.
Installation d’un grand stand France. Entrée gratuite.
Rens. OT du pays de la Lys romane 03 21 25 26 71
musique
The Rapparees ; Martin Tourish.
Rens. 03 21 72 66 44
Aire-sur-la-Lys
S. 4 avril, 19 h, auditorium de
l’école de musique, concert de
musique classique, avec les
Rossignols, de la chorale Air Joie
et la classe d’orchestre symphonique.
Aix-Noulette
V. 13 mars, 20 h 30, salle Gebus,
Arras
J. 5 mars, 20 h 30, théâtre, Claire
Diterzi. V. 13 mars, 20 h 30, Un
requiem allemand de Brahms,
par le chœur de l’Opéra de Lille.
J. 26 mars, 20 h 30, Stacey Kent.
Rés. 03 21 71 66 16
V. 13 mars, hôtel de Guînes,
Rens. 03 91 19 21 44
Lens
Du 3 au 21 mars, médiathèque
Robert-Cousin, Hommage à
Hector Berlioz par la section discothèque de la Médiathèque.
Du lun au sam 10 h-12 h 30 et 14
h-18 h 30 (fermeture le sam 17
h 30, fermé les dim et jours
fériés).
Du 13 mars au 16 avril, galerie
du Colisée, Irlande en musique –
Ireland in music, peintures et
photographies de Lorraine
Fletcher. Du mar au ven 10 h-12 h
et 15 h-18 h, sam 15 h-18 h.
Les 28 et 29 mars, salle JeanNohain, salon du Livre policier.
Site : www.polarlens.avenueduweb.net
Lewarde
Jusqu’au 24 mai, centre historique minier, Mémoire partagée,
œuvres textiles de l’Atelier du
Tisserin. Tous les jours 9 h-19 h
30 (sauf 1er mai).
Démonstrations de tissage, de
15 h à 17 h, les 8 et 22 mars, 5
et 19 avril, 3 et 17 mai.
Rens. 03 27 95 82 82.
www.chm-lewarde.com
Liévin
Du 14 mars au 25 avril, centre
Arc-en-ciel, Minimiam de Akiko
Ida et Pierre Javelle.
Rens. 03 21 44 85 10.
www.arcenciel-lievin.fr
Lillers
D. 15 mars, collège LéoLagrange, rendez-vous des collectionneurs.
Montreuil-sur-Mer
Jusqu’au 13 avril, musée
Roger-Rodière, Histoire(s) de
fer. Sculptures de six artistes
réunis autour d’une même passion : le travail du fer. Du mar au
sam 14 h-18 h.
Rens. OT 03 21 06 04 27
Dimanche 29 Mars
à 16 h
au Kursaal
de Dunkerque
&
Lundi 30 Mars
à 20 h 30
Salle du Casino
d' Arras
Locations Arras : * Magasins Auchan - Cora - Cultura - Leclerc - Virgin
0 892 390 100 - www.ticketnet.fr
* Office de tourisme d'Arras - Place des héros - 03 21 51 26 95
Locations Dunkerque : * Magasins Auchan - Cora - Cultura - Leclerc - Virgin
0 892 390 100 - www.ticketnet.fr
* Magasins Fnac - Carrefour - Géant - 0 892 683 622 - www.fnac.com
* Kursaal de Dunkerque - Place du Casino - 03 28 65 81 81
Licence Itaprod 3-100 7469
expos, salons…
Nord - Pas-de-Calais (Frac).
30
agenda
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
cabarets « découverte » : Liz
(Cherhal).
www.didouda.net
Du 30 mars au 5 avril, sur le
campus, Festival universitaire et
international des arts de la
scène.
Service culturel de l’université d’Artois
03 21 60 49 49
Auchel
V. 13 mars, 20 h 30, cinéthéâtre, Yves Duteil.
Grenay
Wingles
Loos-en-Gohelle
Sallaumines
S. 14 mars, 20 h 30, espace
Ronny-Coutteure, The Rapparees ;
Martin Tourish.
S. 14 mars, 20 h 30, salle G.Berthe, Banditaliana avec Ricardo
Tesi, le trio Perroches / Brunet /
Hayes. Carte blanche à Monique
Pirez avec Mouchafou, Chti
Bayou, La rue du sabot. Doc
Station.
L. 30 mars, 14 h et 19 h. Ma. 31
mars, 10 h et 20 h, Fabrique
Théâtrale, Un souvenir qui pourrait nous rester dans le cœur par
la Cie Théâtre du Prisme.
Ma. 10 mars, 21 h, maison de
l’Art et de la Communication,
Astéria par la Cie Paquita Valdès
(présentation d’ateliers danse +
film à partir de 19 h).
Billetterie : 03 21 142 555 culture commune
Rens. 03 21 67 00 67
Rens. 03 21 45 69 50
Guînes
V. 13 mars, 20 h, restaurant La
Péniche, repas-concert avec La
Bande à Fernande. V. 27 mars,
20 h, repas-concert avec le
groupe 3 Francs 6 Sous.
Rés. 03 21 34 06 57
Rens/rés. 03 21 02 86 15
S. 28 mars, 20 h, l’Odéon,
Ensemble Re-naissance et PierreDelannoy (au profit de la Ligue
contre le cancer).
Rens. 03 21 52 70 24
Auxi-le-château
D. 15 mars, 17 h, salle des fêtes,
le groupe Discanto (Italie),
musique traditionnelle des
Abbruzzes, puis échange en compagnie des artistes. Me. 1er avril,
La toute petite histoire d’O par
Véronique Deroide.
Rens. 03 21 41 07 72, www.mirabilia.fr
Béthune
S. 14 mars, 20 h 30, théâtre
municipal, Michel Jonasz en trio.
D. 15 mars, 18 h, Un requiem
allemand de Brahms, par le
chœur de l’Opéra de Lille. V.
20 mars, 20 h 30, Juliette. S. 4
avril, 20 h 30, Alex Beaupain et
Florent Marchet.
Rens./rés. 03 21 64 37 37
V. 13 mars, 20 h 45, Le Poche,
Mareva Galanter ; le groupe
Valentine’s Day. V. 27 mars, 20
h 45, Mark Foggo + 1ère partie La
Casa Bancale. V. 3 avril, 20 h 45,
Subway + 1ère partie Paingels.
Rens./rés. 03 21 64 37 37
Billy-Montigny
D. 8 mars, 16 h, salle LéonDelfosse, concert des années sixties. 1ère partie, les Cartes Vermeils
+ 2ème partie, les Macc’s, 100%
Shadows.
Rés. 03 21 20 46 02 ou 03 21 20 68 20
Hautecloque
S. 14 mars, 20 h 30, église, le sextuor à cordes Opus 62.
Site : www.framecourt.monclocher.com
Hersin-Coupigny
S. 28 mars, 19 h, salle des fêtes,
repas dansant et cuisine sénégalaise, animation musicale (rés.
avant le 20 mars au 03 21 25 72
89). De 9 h à 12 h et à partir de
14 h, collecte de fournitures scolaires, petit matériel et vêtements
au profit d’écoles au Sénégal.
Lens
V. 13 mars, 20 h 30, le Colisée,
Denez Prigent. V. 20 mars, 20 h
30, centre A.-Dumas, The
Christians.
Rés. 03 21 28 37 41
D. 15 mars, 16 h, le Colisée,
hommage à Franck Sinatra et aux
géants du jazz avec Guillaume
Coignard et Univers Jazz Big
Band (spectacle caritatif).
Loos-en-Gohelle
D. 15 mars, 17 h, au 86 rue
Condé, Sarclo en solo.
Le Portel
D. 29 mars, 17 h, église SaintPierre - Saint-Paul, L’ensemble
Accord 21 et le soliste Marc
Trenel. Au programme Puccini,
Rossini, Vivaldi.
Rés. 03 21 07 73 76
Lumbres
S. 28 mars, 20 h, salle LéoLagrange, concert de Lyre et
Harmonie.
Boulogne-sur-Mer
Mametz
D. 8 mars, 16 h 30, les Pipots,
Le Féminaire par le quatuor
Ludwig avec J.-C. Drouot. V. 13
mars, 21 h, espace Faïencerie,
Omar Perry + 1ère partie Ziggi.
Ma. 17 mars, 21 h, les Pipots,
David Linx et Diederick Wissels.
J. 19 mars, 20 h 30, salle
Damrémont, Julien Doré.
V. 3 avril, Rockcityfest, 20 h, salle
du Millénium, Mr. Jack, Rozz, Spirit.
Rens. 03 21 87 37 15
Rens. 03 21 46 22 07/08
Pré-vente et rens :
[email protected]
Marck-en-Calaisis
S. 21 mars, 20 h 30, complexe
municipal des sports et des loisirs,
le Variété jazz du Calaisis.
Bruay-la-Buissière
Noyelles-Godault
V. 20 mars, 20 h 30, le Temple,
Soyons classe par Éric Toulis.
Les 3 et 4 avril, 20 h 30,
Cabaret je avec Claude Semal et
Éric Drabs.
V. 27 mars, centre Léo-Lagrange,
concert de l’harmonie municipale.
Rens. /rés. 03 21 64 56 25
Bully-les-Mines
S. 7 mars (20 h 30) et D. 8 mars
(16 h), espace F.-Mitterrand, Les
8 saisons, Vivaldi – Piazzola, par
l’ensemble Musica. S. 21 mars,
20 h 30, Benoît Dorémus + 1ère
partie Jeancristophe.
Noyelles-sous-Lens
S. 21 mars, 20 h 30, centre
Évasion, soirée irlandaise. D. 29
mars, 17 h, La boîte à frisson par
la Cie Drôles d’idées.
Rens./rés. 03 21 70 11 66 ou 03 21 70 30 40
Saint-Omer
V. 20 mars, 20 h 30, auditorium,
Discanto. S. 21 mars, 18 h, auditorium, Serge Bulot, Pierre
Bluteau, exposition-concert de
150 instruments du monde entier.
Rés. 03 21 40 98 93
théâtre
Rens./rés. 03 21 39 51 31
Arras
Les 17, 18 et 19 mars, 20 h 30,
théâtre, Ce que nous vîmes par la
Cie Oh ! Oui… Les 31 mars et
1er avril, 20 h 30, Les Aveugles
par la Cie Trois-six-trente.
Rés. 03 21 71 66 16
Avion
S. 14 mars, 20 h 30, salle Aragon,
Un jour, j’irai à Vancouver de et
par Rachid Bouali. V. 3 avril, 20
h 30, salle Aragon, Dieu, la
femme et l’abus par la Cie Klein
Leonarte.
Rens. /rés. 03 21 79 44 89
Les 20 et 21 mars, 21 h, les
Pipots, Cendres sur les mains par
le Group Reserv’Voir.
Rens. 03 21 87 37 15
Du 25 mars au 4 avril dans le
pays boulonnais, festival Mur…
mur… les mots. Théâtre musical,
conférence, spectacle, poésie
sonore et slam.
Rens. www.ville-boulogne-sur-mer.fr
Outreau
V. 13 mars, 20 h 30, centre
Phénix, La maison de Bernarda
Alba par le Théâtre de La Casa.
Rens. 03 21 87 10 26
Saint-Omer
V. 27 mars, 20 h 30, salle
Vauban, Têtes rondes et têtes
pointues par Star Théâtre.
Rens. 03 21 38 55 24
Sallaumines
V. 13 mars, 20 h 15, maison de
l’Art et de la Communication,
Singularités ordinaires par le
GdRA.
Rens. Mac 03 21 67 00 67.
Culture commune 03 21 142 555
humour
Rens. 03 21 64 37 37
Bruay-la-Buissière
D. 5 avril, 16 h, espace Grossemy,
Mickaël Grégorio.
Rens. /rés. 03 21 62 39 10
Rens. /rés. 03 21 64 56 25
Carvin
V. 13 mars, 20 h 30, centre Effel,
Johan Padan à la découverte des
Amériques de Darion Fo, par
Laurent Cappe.
Hénin-Beaumont
J. 19 mars, 10 h et 15 h, V.
20 mars, 10 h et 19 h, l’Escapade,
Une Chenille dans le cœur par la
Cie Viesavies / Bruno Lajara. J. 26
mars, 19 h. V. 27 mars, 20 h 30,
l’Escapade, Dans ma maison :
Boîte Moscou Translation / Boîte
Nord par le Théâtre de Chambre.
Rens./rés. 03 21 20 06 48 ; 03 21 142 555
Lens
V. 27 mars, 20 h 30, le Colisée,
Tout feu tout femme de Bruno
Druart.
Rés. 03 21 28 37 41
Libercourt
S. 28 mars, 19 h, bibliothèque
R.-Devos,
lecture
spectacle
Conviction Intime de Remi De Vos
par la Cie BVZK
Rens. 03 21 37 12 58
patois
Rens. 03 21 95 96 56 ; 06 81 78 63 71
Rens. 03 20 79 94 60
Libercourt
V. 13 mars, 19 h 30, bibliothèque
R.-Devos, Printemps des Poètes
Les Mots Exquis.
Rens. 03 21 37 12 58
Lillers
Le Printemps des poètes. V. 13
mars, 20 h, médiathèque L.Aragon, Jacques Prévert ou l’histoire d’une vie… par Éric Schintu,
comédien (réservation indispensable). S. 14 mars, 15 h-16 h 30,
Pêle-mêle. Chansons, lectures de
poèmes, tranches de vie et
musique.
cirque
Saint-Martin-Boulogne
S. 4 avril, 19 h, espace Brassens,
Lili petit pois par la Cie La
Torgnole.
Rens. 03 21 10 04 90
Sallaumines
V. 13 mars, 20 h 15, maison de
l’Art et de la Comm., Singularités
ordinaires par le GDRA.
Billetterie : 03 21 142 555 culture commune
Aix-Noulette
S. 7 mars, 20 h 30, salle des fêtes,
Dégustation d’patois par Guy
Dubois.
Rés. 03 21 29 14 06
Bléquin
S. 7 mars, 20 h, salle des fêtes, les
Catrèw d’fremyons.
Bully-les-Mines
Du 22 au 29 mars, Fech’tival,
semaine patoisante (animations,
spectacles, expositions, atelier. S.
28 (20 h 30) Guy Dubois + invités.
D. 29 (15 h), La Ch’tite Comédie,
Cie Parler Parlache.
Rens. 03 21 44 18 00
Elnes
S. 28 mars, 20 h, salle des fêtes,
les Catrèw d’fremyons
jeune public
Arques
Festival des animaux. Les 14 et
15 mars, médiathèque, « Le
loup ». Expo Loup y es-tu ? S.
14 mars, 15 h 30 et D. 15 mars,
15 h 30 et 16 h 30 : spectacles. De
14 h 30 à 17 h 30, parc des loups
sur le parvis. Les 21 et 22 mars,
médiathèque, « L’âne ». Expo
Bourricot. Les 21 et 22 mars,
visite animée de l’expo. D. 22
mars, 14 h 30 à 17 h 30, présence
d’ânes sur le parvis. Les 28 et 29
mars, 10 h-18 h sous chapiteau
grand’place, Les animaux du
monde, ateliers et animations.
Rens. 03 21 12 62 30. www.ville-arques.fr
Lespesses
Arras
D. 8 mars, 16 h-19 h, Bertrand
Cocq et Simon Colliez.
Me. 11 mars, 15 h et 18 h,
théâtre, La forêt musicienne par
la Cie Itinéraire Bis.
Rens. 03 21 65 79 95
Rés. 03 21 71 66 16
Lille
Rens. 03 21 84 22 13
poésie
Rés. 03 21 61 11 22
S. 7 mars, 18 h, médiathèque
municipale, A la bonne votre par
Fred Personne.
S. 4 avril, le Cabaret, concert de
Little Fat Daddy & The Wild Guys.
Rens. 03 21 38 55 24
Rens. 03 21 32 02 76
Béthune
V. 13 mars, 20 h 30, salle La
Corderie, bal folk avec les
groupes Baccade et Riléana.
Étaples-sur-Mer
Rens./rés. 03 21 70 11 66 ou 03 21 70 30 40
Noyelles-sous-Lens
S. 28 mars, 20 h 30, Elles par
Jean-Jacques Vanier
V. 13 mars, 20 h 30, le Temple,
Ceux d’ailleurs par le Théâtre de
la Romette.
Wimille
S. 14 mars (20 h 30) et D.
15 mars (17 h), centre Évasion,
La conférence par Elo et Kordian.
Bruay-la-Buissière
Entrée libre sur rés. 03 21 61 81 91
conte
S. 21 mars, 20 h 30, salle des
sports, Pierre et le Loup de
Prokofiev, avec les classes de
danse, les ateliers théâtre, le
chœur adulte et l’orchestre d’harmonie de Neufchâtel-Hardelot.
Boulogne-sur-Mer
Du 13 au 16 mars, 10 h-19 h
(sauf lun, fermeture 18 h), Grand
Palais, salon Tendances Habitat. 3
thèmes, 3 espaces : la rénovation,
la décoration/création et le
jardin.
Rens. 03 21 44 18 00
Merck-Saint-Liévin
S. 28 mars, 20 h, salle polyvalente, sketches patoisants par la
Cie du Libre Cours.
danse
Boubers-sur-Canche
V. 3 avril, 20 h 30, salle communale, Les belles minutes par le
centre Nathalie Cornille.
Site : www.framecourt.monclocher.com
Lugy
S. 21 mars, 10 h 15-12 h 15, atelier (11 rue Principale). Les animaux de la terre, modelage de
grands animaux du monde.
Rens. et insc. auprès
de Cécile 03 21 41 70 07
agenda
Noyelles-Godault
Me. 18 mars, centre
Henri-Matisse, Carapace
par la Cie du Théâtre des
Mots.
Noyelles-sous-Lens
Me. 18 mars, 15 h, centre
Évasion, Anthony Browne
par la Cie Filages.
Rens./rés. 03 21 70 11 66
ou 03 21 70 30 40
Outreau
Me. 18 mars, 15 h, centre
Phénix, Le Pays de rien de
Nathalie Papin, par le
Théâtre de l’Embellie. Me.
25 mars, 10 h 30 et 15 h,
Toute petite histoire d’O
par Véronique Deroide.
Rens. 03 21 87 10 26
Saint-Omer
V. 13 mars, 20 h, salle
Vauban, Encore ! d’Hervé
Demon.
Rens. 03 21 38 55 24
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
Sorties avec Jeunes et
Nature de Calais : D. 8
mars, sur le sentier de la
Folie… jusqu’à la tête
d’Enfer. Départ 9 h 30,
face
à
l’église
de
Bonningues-lès-Calais
(rens. 03 21 85 57 31). D.
22 mars, randonnée dans
les dunes de la Slack.
Départ 9 h 45 parking de
l’estuaire de la Slack,
sortie d’Ambleteuse vers
Wimereux et Boulogne/
Mer (rens. 03 21 97 96 30).
Site : www.jeunesetnature.com
Sorties avec Bon pied Bon
œil : D. 8 mars, rdv 8 h 30,
Estrée-Blanche, Le long de
la Lacquette. S. 14 mars,
14 h, Beuvry Gorre, 14 h 15
à l’église, Les marais de
Festubert. D. 15 mars, 8 h
30, Marest, entre monts et
cours d’eau. D. 22 mars, 8
h 30, Bray-Dunes, des
dunes aux terres.
Site : http://bonpiedbonoeil.free.fr
nature,
randonnées
Les rendez-vous d’Eden 62 :
Me. 11 mars, Marais de
Guînes, rdv 10 h parking
du Village Saint-Joseph à
Guînes. Le plateau des
Landes, rdv 14 h 30 parking mairie d’Heuringhem. Me. 18 mars, bois
des Bruyères, rdv 14 h parking du site (rue des
Normands) à Angres. Cap
Blanc-Nez, rdv 14 h 30
parking de la mairie
d’Escalles. S. 21 mars,
Dunes de la Slack, rdv 20 h
parking de l’estuaire au
sud d’Amble-teuse.
Nuit de la chouette. S. 14
mars, « forêt d’Éperlecques » rdv 20 h parking
principal près blockhaus
d’Éperlecques. « Bois de
Marœuil » rdv 20 h parking bois départemental
de Marœuil. « Bois de
Roquelaure » rdv 20 h
place de la mairie à
Lapugnoy.
Programme des sorties 2009 sur
www.eden62.fr
Ardres
D. 29 mars, randonnée
pédestre départ 8 h 30 (20
km) ou 9 h (13 km). Rdv à
l’église.
Rens. 06 45 19 69 50. http://pagesperso-orange.fr/amisdessentiers/
Brunembert
D. 8 mars, randonnée
pédestre, départ 9 h pour
15 km. Rdv à l’église.
Rens. 06 45 19 69 50. http://pagesperso-orange.fr/amisdessentiers/
Calonne-sur-la-Lys
D. 5 avril, randonnée du
printemps. Rdv 9 h, salle
Saint-Omer.
pédestre départ 8 h 30 (20
km) ou 9 h (13 km). Rdv à
l’église.
Rens. 06 45 19 69 50. http://pagesperso-orange.fr/amisdessentiers/
Liévin
D. 5 avril, randonnée
pédestre nocturne de 50
km. Départ 0 heure de
l’hôtel de ville.
Rens./rés. 03 21 44 77 45
ou 06 10 91 94 96
Rœux
D. 5 avril, randonnée
pédestre des Lacs et
Marais. Parcours fléchés
de 8, 11, 17 et 25 km.
Inscription et départ libre
entre 7 h 30 et 10 h, salle
des fêtes.
Rens: 03 21 55 38 56 ou 06 80 40
00 61. Courriel: [email protected]
Sainte-Cécile
D. 5 avril, randonnée
pédestre départ 9 h pour
15 km. Rdv plage.
Rens. 06 45 19 69 50. http://pagesperso-orange.fr/amisdessentiers/
conférences
Conférence et exposition
Immigrations des suds en
Nord - Pas-de-Calais :
Loos-en-Gohelle, J. 5
mars, 17 h-20 h, Base
11/19, Immigrations des
suds, une composante de
la société par Nicolas
Bancel. Exposition Nord Pas-de-Calais, porte des
suds visible au moment de
la conférence.
Plus d’infos sur
www.memoire-immigration.fr
Rens. 03 21 26 61 09
Arras
Febvin-Palfart
D. 29 mars, randonnée
fantaisie. 1er départ à
9 h 45 ; 2e départ à 15 h Sur
le sentier: des surprises, des
rencontres
extraordinaires… À 12 h parade de
brouettes décorées.
Rens. 03 21 88 93 62 ou
[email protected]
L. 9 mars, 19 h, au
Philos’off, Les cafés littéraires : rencontre avec
Charles Juliet.
J. 2 avril, 18 h 30-20 h,
musée des Beaux-Arts,
Trésors d’horlogerie dans
les collections publiques
françaises par Agnès Bos.
Azincourt
D. 22 mars, randonnée
S. 4 avril, 20 h, au centre
Divion. Ma. 10 mars, 18 h 30, salle des fêtes la
Clarence, Le pays de rien, par le Théâtre de
l’Embellie. V. 3 avril, 20 h, The great disaster par
Spoutnik Theater Cie.
Lillers. V. 13 mars, 20 h, le Palace, The great
disaster par Spoutnik Theater Cie.
Auchel. V. 20 mars, 20 h 30, l’Odéon, The great
disaster par Spoutnik Theater Cie.
Marles-les-Mines. Me. 25 mars, 14 h 30, salle
Pignon, Les vies de grenier par la Cie La Cuillère.
Bruay-la-Buissière. V. 27 mars, 20 h 30, le Temple,
The Great Disaster par Spoutnik Theater Cie.
Rens./réservations
Divion. Service éducation, loisirs et citoyenneté
03 21 61 91 75
Lillers. Service culture et communication
03 21 61 64 64
Auchel. L’Odéon 03 21 61 92 03
Marles-les-Mines. Maison pour tous 03 21 01 74 30
Bruay-la-Buissière. Le Temple 03 21 64 56 25
Comédie de Béthune 03 21 63 29 19
www.comediedebethune.org
Inscription souhaitée au 03 21 41
70 07 ou [email protected]
Rens. 03 21 04 62 11
ou 03 21 03 05 23
Béthune
L. 9 mars, 18 h, le Poche,
Berthe
Morisot
par
Bernadette Capelle. L. 16
mars, 18 h, RTL, les petits
secrets de la première
radio de France par
Christophe Decroix.
Me. 11 mars, 19 h, au
Quilit-Quilit (rue Boutleux), Les cafés littéraires : rencontre avec
Charles Juliet (www.escalesdeslettres.com)
S. 28 mars au QuilitQuilit (après-midi) La
démocratie, de quoi je me
mêle ? Débat.
Rés. conseillée 03 21 68 30 80
Boulogne-sur-Mer
S. 7 mars, 14 h 30, école
Michelet (rue du Chemin
Vert), La psychanalyse
comme traitement des
troubles nerveux, pourquoi ça marche par le docteur Klapahouk.
Me. 11 mars, 15 h-17 h,
bibliothèque municipale
(place de la Résistance),
L’eau et le pain dans l’alimentation, tradition et
actualité par le Dr
Roussel.
Rens. 03 21 31 81 06 ;
03 21 31 40 36
V. 20 mars, 18 h 20,
bibliothèque municipale,
L’État bourguignon :
mythes et réalités par
Denis Clauzel.
www.escalesdeslettres.com
Licques
Itinéraire Bis,
action théâtrale intercommunale
historique,
conférence
Cancer, maladies virales,
immunité, vieillissement :
information pour une
approche
complémentaire… par Monique
Beljanski.
Calais
L. 9 mars, 14 h 30, l’Ulco,
Stravinsky et la danse par
Jean-Pierre Dubuquoy. L.
30 mars, La grande Guerre
dans le Nord - Pas-de-Calais
à travers la photographie
par Yves Le Maner.
31
Dainville
Grigny
Me. 18 mars, 18 h,
Archives départementales,
Visite de l’exposition au
musée d’Arras. Les maîtres
du Temps. Trésors de la
haute époque horlogère
par Bernard Seneca.
S. 14 mars, 8 h 45-12 h 30
et Me. 25 mars, 13 h 4517 h, pépinière Mela Rosa
(105 rue du Bois Tahon),
taille d’un verger de 6 ans,
palissage, techniques de
plantation de toutes
formes d’arbres.
Ruisseauville
V. 27 mars, 20 h, à l’association A Petits Pas, conférence Isolation et maisons
économes, avec l’intervention de Cyprien Fournier
d’Act Environnement.
Rens. 03 21 41 70 07 ou
[email protected]
concours
Hesdin photo 2009 organise une bourse à la
photo (1er nov 2009 à
Marconne).
Si vous souhaitez participer à
cette bourse, écrivez à: [email protected] ou appelez le 06
800 53 408
Appel à candidatures pour
la journée Artistes dans les
rues à Moulle le 19 avril.
Rens./ ins. C. Anquez 15 avenue
Saint-Quentin, 62219 Longuenesse. Tél. 03 21 98 28 89
Concours de photographies
par
la
Lyre
Fréventine sur le thème
Valorisez un bâtiment
ancien de votre environnement, réservé aux amateurs.
Information auprès de Janine
Soyez, la Lyre Fréventine 62, rue
du Général-de-Gaulle
62270 Frévent.
Tél. 03 21 03 78 98.
ateliers,
stage
Ardres
Pour participer aux formations,
contacter la Maison du Bois,
15 rue du Bas-Parcq,
62770 Le Parcq ou
au 03 21 47 70 21.
Libercourt
À partir du 11 mars,
17 h 30, bibliothèque R.Devos, stage de Slam
encadré par Karim Feddal.
Dès 12 ans. Les 14, 21,
28 mars et 4 avril, 15 h17 h, atelier BD. Dès 12 ans.
Rens. 03 21 37 12 58
Lugy
J. 5 mars, 10 h-12 h et 14
h-16 h 30, atelier (11 rue
Principale) : s’initier à la
calligraphie persane, puis
utiliser cette calligraphie
dans l’argile. À partir de
12 ans.
Rens. et insc. auprès de
Cécile 03 21 41 70 07`
S. 4 et D. 5 avril, 9 h 3018 h, stage mise en place
d’un assainissement naturel chez un particulier,
chantier pour adultes, sur
inscription.
Rens. 03 21 41 70 07 ou
[email protected]
Offin
D. 15 mars, 10 h et 15 h,
Aux légumes d’antan (5
Grande-Rue), atelier taille
petits fruits + rosiers +
arbustes d’ornement.
Rens. 03 21 81 36 27. Site :
http://auxlegumesdantan.free.fr
Wimereux
Les 5, 6, 7 mars, ou L. 16
mars, Manoir de Bois en
Ardres (1530 rue de StQuentin) stage de décor et
patine sur meuble et objet,
animé par Françoise Roger.
S. 14 mars, 10 h-13 h et
14 h-17 h, salle du restaurant Ch’ti Charivari, atelier
Les relations au travail :
dépasser le stress par
Marie Maquaire.
Rens./rés. F. Roger, 03 21 85 97 78.
www.atelierdansleparc.com
Rens. Bogdan Dusza
03 21 80 18 66
Paysage
L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009
à découvrir
Photos A. Top
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le donjon de Bours
Bours
Quand le Ternois se pare
de ses plus beaux atours
Un donjon de 800 ans d’âge en guise de mairie, voilà qui n’est pas banal !
I
est charmant ce circuit
du Donjon ! Pendant près
de quatre heures, il offre
aux randonneurs ses multiL
ples atouts. Du Donjon de
Bours
au
château
d’Antigneul, des petits ponts
de bois enjambant le cours
d’eau à ceux de briques
rouges sous la voie ferrée, le
Ternois resplendit.
Dès le départ, un bond de 800
ans en arrière. Le donjon de
Bours nous emmène au
Moyen Âge, le temps des
sièges, des combats chevaleresques, des seigneurs et des
rois. Entrepris par Hugues
de Bours au XIe siècle, achevé
au XIIIe, il abrite depuis 1982
la mairie du village. Sa durée
de vie exceptionnelle s’explique en partie par le grès
qui le compose, parce que le
monument historique aux six
tourelles, sans pont-levis ni
meurtrières, n’était pas une
arme défensive, plutôt une
sécurité contre les pillards ou
rôdeurs de l’époque, bien
incapable de faire face à l’artillerie naissante. Une fois la
randonnée entamée, c’est un
défilé de différents tableaux.
Sources de la Baloche, les
terres cultivées de Bours et
de Maretz, les bois de Lanoy
et de la Lihue, petites routes
goudronnées et collines, pas
de tout repos mais diablement tranquilles. Malgré le
parfait balisage, il faudra
tout de même veiller à ne pas
s’égarer si l’on souhaite
atteindre
le
château
d’Antigneul, sur un parcours
qui croise avec le GR 127, le
Tour du Ternois Nord et le
chemin du Moulin-Blanc. Il
sera donc possible, et ce à
maintes reprises de réduire
ou augmenter la distance
selon la motivation. Un peu
plus loin, attention au passage à niveau sans barrières,
première
difficulté
du
périple, la seconde étant…
les vipères. Un peu surprenant, mais elles sont bien présentes sur le territoire. Il faut
donc ouvrir l’œil, ce qui permettra peut-être d’apercevoir quelques faisans, lapins,
chevreuils mais surtout
d’éviter toute chute aux
endroits glissants !
A. Top
Maillotin
versus Hector
à guichets fermés !
En 1431, voilà seize ans que
Guillaume dit Witard, chambellan du duc de Bourgogne a
été tué à la bataille
d’Azincourt. Un autre membre
de la famille de Bours, Étienne
dit Maillotin, va alors s’illustrer
à Arras, devant le duc de
Bourgogne, pour un duel avec
Hector Flavy. Après un interminable combat à cheval puis au
sol à l’épée, le duc, satisfait de
ses valeureux sujets les réconcilie et interrompt un combat
qui s’est tout de même déroulé
devant… 50 000 personnes !
Le château d’Antigneul, plus récent, mais tout aussi charmant.