Deux Renoir inédits, en bonne compagnie
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Deux Renoir inédits, en bonne compagnie
Les Acteurs de l’Immobilier Les Acteurs de l’Immobilier A la Galerie Bailly Deux Renoir inédits, en bonne compagnie Voilà six mois que la Galerie Charly Bailly Fine Art a ouvert ses portes au pied de la Cathédrale de Genève. Au fil de quelques premières expositions, le succès de ce nouvel espace ne fait plus de doute. Héritier d’une famille de marchands d’art parisiens de référence, Charly Bailly a choisi la Cité de Calvin pour y présenter et y négocier des œuvres «du XIIe au XVIIIe siècles». 76 N U M É R O 2 0 D É C E M B R E 20 0 9 - F É V R I E R 2010 77 Les Acteurs de l’Immobilier Les Acteurs de l’Immobilier Takanori Oguiss: Vue de Paris. Renoir: Le double-portrait de Jeanne Baudot. Renoir: La terrasse, Madame Renoir à Cagnes. Pierre Bonnard: Le plateau, cruche orange et casserole. R evendiquant l’éclectisme éclairé de l’«honnête homme», au sens classique du terme, le jeune galeriste et sa ravissante épouse ont doté Genève de ce qui lui manquait un peu: une approche dénuée de snobisme de ce qu’on appelle les «valeurs sûres», tout en les considérant comme trop conventionnelles, voire ringardes. Charly Bailly, lui, estime qu’en cherchant 78 N U M É R O 2 0 bien, on peut associer des œuvres exemplaires d’artistes incontestés, sans éprouver le besoin de se spécialiser dans un style, un thème ou une époque, et sans courir après la «branchitude». En somme, l’équivalent d’un bon théâtre, sachant jouer des classiques comme dénicher des perles contemporaines, que l’on préférerait sans doute aux créations lourdement subventionnées qui se veulent expérimentales et ne rassemblent qu’une poignée de souffreteux aficionados pontifiants. La petite galerie de la Vieille Ville a souvent la main heureuse. Charly Bailly, qui passe les trois quarts de son temps à rechercher des œuvres peu connues ou peu montrées, n’est pas peur fier d’exposer deux toiles de Renoir, le «Double portrait de Jeanne Baudot» et «La ter- rasse, Madame Renoir à Cagnes», ainsi que plusieurs œuvres radieuses de beauté, comme les «Bretonnes» de Maurice Denis, le «Pont de Sully» de Guillaumin, un Sisley de 1890, ou encore un Manguin, le «Modèle dans son jardin». Oguiss, Bonnard, Boudin, Matisse et quelques autres sont également au rendez-vous. Ce qu’acquéreurs, vendeurs, conservateurs de mu- sées et collectionneurs apprécient tout particulièrement chez Charly Bailly Fine Art, c’est la sécurité des origines de chaque objet, la garantie d’un prix correct, tout comme la passion et la maîtrise dont fait preuve le galeriste, formé notamment chez Sotheby’s. n Vincent Naville D É C E M B R E 20 0 9 - F É V R I E R 2010 79