24heures, 30.01.2014, Concours photo sur la Fourchette

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24heures, 30.01.2014, Concours photo sur la Fourchette
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24 heures | Jeudi 30 janvier 2014
Riviera - Chablais
Proches aidants
Questionner, écouter et
parler pour reprendre pied
riant. Nous pouvions faire dix ou
douze heures de train simplement
pour nous promener au bord du
lac, à Locarno. Je le surnommais le
«champion des sandwiches!»
Un groupe de parole
d’un genre nouveau
pour l’entourage
des malades
psychiques a vu
le jour à Clarens.
Témoignage
Se reconnaître en l’autre
Stéphanie Arboit
«Je suis arrivée de la chorale dimanche et il n’était pas là.» Toute
autre femme que Cécile Philipona,
63 ans, ne se serait pas inquiétée et
aurait pensé que son mari était
simplement allé se promener. Elle,
non. Elle a craint le pire. Son
époux de 78 ans souffre en effet de
dépression sévère. «D’habitude, il
ne veut plus sortir. Il a toujours cet
air triste et malheureux. Parfois, il
est tellement angoissé qu’il est tout
agité.»
Depuis le mois de novembre,
Cécile Philipona est épaulée dans
son désarroi: elle fréquente un
groupe de parole d’un genre nouveau (lire ci-dessous), mis en place
par la Fondation de Nant et destiné
à aider l’entourage de patients
souffrant de troubles psychiques.
Chaque mois, ces proches assistent, à Clarens, à une présentation
par un professionnel (psychiatre,
juriste, sociologue ou encore assistante sociale) de problèmes qui les
concernent. Ils peuvent ensuite
poser leurs questions. Puis échanger entre eux sur leur vécu. Le tout
gratuitement et sur une heure et
demie.
Cécile Philipona, 63 ans, a trouvé un soutien dans le groupe
de parole mis en place par la Fondation de Nant. ODILE MEYLAN
Le sentiment de gâchis est donc
immense. Pour la soutenir, il y a
ses enfants. «Je peux compter sur
eux, n’importe quand. Ils insistent
là-dessus. Mais je ne veux pas les
embêter tout le temps. Ils ont leur
famille.» Le groupe de parole l’a
soulagée. «Je me sens à l’aise. J’ai
sympathisé avec une dame. En
théorie, on sait bien que d’autres
gens sont dans le même cas, passent par la même épreuve. Mais
c’est très différent de le vivre, c’està-dire de discuter avec eux et les
voir. Ou même seulement de les
écouter. Cela me fait du bien.»
«C’est le phénomène d’universalisation induit par le groupe, dont
les effets positifs sont bien connus
en psychiatrie», explique Yannis
Bussy, infirmier responsable de la
réhabilitation thérapeutique à la
Fondation de Nant. Qui constate
que les proches s’isolent souvent
en vase clos avec le malade. Au contraire, dans le groupe, les langues
se délient, la sociabilité revient.
«Les règles de confidentialité et
de respect – tant du temps de parole que des opinions des autres –
font que les gens se sont très vite
fait confiance, constate Francine
Joliat, infirmière responsable du
Centre thérapeutique de jour de la
Fondation de Nant. Au final, ils
nous remercient qu’il y ait enfin
quelque chose de ce type pour les
proches.»
Bonheur suspendu
Pour Cécile Philipona, il était important de parler. Car le plus dur,
dans la maladie de son mari, n’est
pas de devoir assumer seule l’entretien de leur chalet du Mont-Pèlerin et le jardin. «Je fais ce que je
peux. Notre santé avant le reste!»
Ce qui s’avère lourd est de vivre
désormais avec l’angoisse «d’une
bêtise. Et cela me fait mal de le voir
ainsi», précise-t-elle, assise sous
leur photo de mariage, encore affichée en grand format dans le salon
après quarante-deux ans d’union.
«Notre vie d’avant était magnifique. On était tellement bien tous
les deux.»
Son mari a travaillé plus de
trente ans pour les chemins de fer
de la région. Si bien que les époux
bénéficient d’un abonnement général à prix avantageux. «Nous
partions tout le temps! Le matin,
avec nos sacs à dos et nos pique-niques. Et parfois une topette de
rosé, glisse Cécile Philipona en sou-
Chablais
Un groupe pour
la mobilité est né
Le Groupe Mobilité Chablais
s’est constitué en association le
21 janvier à Aigle. Marc Dunant
(Gryon) a été désigné président
ad interim. Cette association est
composée de personnes au fait
des enjeux des transports
publics et de la mobilité douce
dans le Chablais, qui mettent en
commun leurs expériences et
réfléchissent au développement
de moyens de transports mieux
adaptés aux besoins. Elles ont
estimé nécessaire de mieux
structurer leurs actions au sein
d’une association. Infos:
tél. 079 426 61 81. C.B.
VC4
Contrôle qualité
«C’est un succès!»
Infos pratiques
Où? Le groupe de parole pour
les proches de la Fondation de
Nant se réunit au Centre
thérapeutique de jour, à Clarens
(rue des Vergers 2), dans une
petite maison à deux pas de la
ligne de bus Vevey-Villeneuve
(201, arrêt Clarens-centre).
Quand? Les 1ers mercredis du
mois (sauf 11 juin), 19 h à 20 h 30.
Qui? Tous les proches concernés,
de tout le canton et au-delà.
Quoi? Huit thèmes abordés
entre novembre et juin. Des
droits des patients à la réinsertion
en passant par les questions
financières et les dépendances.
Inscriptions (pour une ou
plusieurs dates) au 0800 779 779
ou par mail à [email protected].
Jusqu’à 1 h avant la séance.
U Le groupe de parole pour les
proches mis en place par la
Fondation de Nant a déjà connu
trois sessions depuis novembre.
«C’est un succès! Nous avons
accueilli entre 12 et 18 personnes
par séance, venant même du
Valais ou d’Yverdon», constate
Francine Joliat, infirmière responsable du Centre thérapeutique
de jour et à l’origine du projet.
En quoi ce groupe de parole
est-il différent de ce qui existe
déjà? «Des associations proposent
que les proches échangent entre
eux ou alors que d’autres
apportent un savoir-faire. Nous
voulions quelque chose à
mi-chemin, et qui soit ouvert à
toutes les pathologies», explique
Yannis Bussy, infirmier responsa-
ble de la réhabilitation thérapeutique et également à l’origine du
projet.
Les deux initiateurs et leur
collègue Belinda Mezzo, psychologue au Service de psychiatrie de
la personne âgée, animent chaque
session et invitent des professionnels différents à chaque fois.
La démarche qui a permis
la mise en place de ce groupe est
également novatrice. Ce sont
des sociologues de la Haute Ecole
de santé Vaud (HESAV) qui ont
questionné des échantillons de
patients, d’une part, et de
soignants, d’autre part, pour
cerner quelles étaient les attentes
et quelles thématiques devaient
être abordées. Avec, au final, les
huit sessions proposées.
Le chiffre
Montreux
Des ateliers pour
l’Agenda 21
Monthey
La police a eu fort
à faire en 2013
La Ville de Montreux vient de
s’engager et va se doter d’un
Agenda 21. La Municipalité veut
conduire cette démarche en
associant tant les acteurs de la
société civile que ceux des
associations de village, de
commerçants ou des milieux
écologiques et de transports. A
cet effet, un atelier sera organisé
le 28 avril. Pour rappel, c’est en
juin 2012 que la Municipalité a
signé sa «déclaration d’engagement sur la voie d’un développement durable», avec un délai de
deux ans pour élaborer un
Agenda 21 local. C.B.
Avec une moyenne de 213 appels
téléphoniques et 55 passages au
guichet par jour, soit quelque
77 000 appels et 20 000 visites
au poste, la police de Monthey a
eu fort à faire en 2013. L’augmentation d’un tiers des
téléphones correspond mathématiquement à l’augmentation
de la population avec le secteur
de Collombey-Muraz. En 2013,
police secours est intervenue à
3500 reprises sur les 77 000 appels à la centrale (contre 2815 en
2012). Le pic d’interventions se
situe entre minuit et 1 heure du
matin. C.B.
15
C’est le nombre de minutes
supplémentaires d’ouverture
des structures d’accueil préscolaires de La Tour-de-Peilz, depuis
le début du mois. En effet, cette
localité et sa voisine, Vevey,
appartiennent au même réseau.
Or les six crèches de Vevey
fermaient à 19 h, et les quatre de
La Tour-de-Peilz à 18 h 45, avec
obligation de chercher son
chérubin quinze minutes avant la
fermeture. Dorénavant, les deux
Communes sont sur pied d’égalité. Les mamans boélandes doiventdoncrécupérerleursenfants
à 18 h 45 au plus tard. ST.A.
Les bénévoles de l’Association CinEden. PATRICK MARTIN-A
En six mois, le cinéma a
retrouvé vie et couleurs
Géré et animé par une
association de bénévoles
depuis septembre, le
cinéma de Château-d’Œx
voit sa fréquentation
grimper
Avec une moyenne d’un peu plus
de 35 cinéphiles par séances et de
64 projections depuis le 6 septembre dernier, l’Association CinEden, est parvenue à doper la fréquentation du Cinéma de Château-d’Œx. Cela représente plus
de 2260 entrées, soit davantage
que pour toute une année lors du
dernier exercice du précédent gérant. «Nous sommes très contents,
les habitants du Pays-d’Enhaut
ont retrouvé le chemin du cinéma», se réjouit la présidente de
l’association, Francine Bornet.
Ce regain d’intérêt, elle l’attribue à plusieurs facteurs: une programmation éclectique, des projections régulières de films dès leur
sortie, le soutien des 120 membres
(dont plusieurs cotisent en couple), un effort publicitaire, mais
aussi et surtout une volonté d’animer le lieu et d’y créer une atmosphère propice à l’échange. «Nous
avons organisé des projections en
présence du réalisateur, cela fait
grimper la fréquentation», relève
encore la présidente.
Forte de ce succès l’association, qui fonctionne sur une base
entièrement bénévole, prévoit de
programmer deux séances mensuelles supplémentaires en plus
des trois projections fixes chaque
vendredi, samedi et dimanche.
CinEden continue également
de proposer des événements particuliers. Prochain rendez-vous,
ce dimanche à 17 h, avec Baguette
magique, de Frédéric Gonseth, en
présence du réalisateur. Le film
sera suivi d’un échange et d’un
apéritif. F.W.D.M.
www.cineden.ch
Un refuge pour valoriser
la réserve forestière
La biodiversité de la forêt
de la Praille, à Corbeyrier,
pourrait être mieux mise
en valeur. Une collecte de
fonds est en cours pour y
bâtir un lieu de rencontre
Pas moins de 4500 tous-ménages
arrosent, depuis mi-janvier, Corbeyrier et quelques communes
voisines pour tenter de réunir les
fonds nécessaires à l’édification
d’un refuge forestier sur les hauts
de Corbeyrier. «L’idée, c’est de
construire une cabane en rondins, où les gens puissent se réunir, organiser des rencontres et
venir à la découverte de cet endroit exceptionnel», détaille Pascal Dubi, président de la Fondation du refuge forestier.
Cette fondation, constituée il y
a une année à l’initiative de la
Confrérie du Loup, a pour mission
de réunir les 300 000 francs nécessaires à l’édification du refuge,
Telemark Old Style
Torgon Une journée de
découverte du domaine skiable
de Torgon et de la Chapelled’Abondance est proposé,
dimanche, aux telemarkeurs.
Accueil à 9 h au pied du téléski
de la Djeu-des-Têtes, départ dès
10 h, puis parcours jusqu’à la
Chapelle. Forfait offert aux
participants en tenue d’époque.
F.W.D.M.
Théâtre à l’Odéon
Villeneuve La troupe lausannoise Zoo Théâtre jouera la
pièce Un petit jeu sans conséquences, au Théâtre de l’Odéon, ce
soir, demain, samedi (20 h 30),
et dimanche (17 h 30). Entrée:
20 francs (étudiants, AVS, sans
emploi) et 25 francs. C.BO.
pour le remettre ensuite entre les
mains de la collectivité, la Commune reprenant à sa charge l’entretien et l’exploitation. «Cette réserve forestière est intéressante
d’un point de vue scientifique,
écologique et culturel. Nous nous
devions de le faire voir, que les
gens puissent venir l’admirer»,
souligne la syndique de Corbeyrier, Louisette Guillod.
La forêt de la Praille de Luan
est en effet unique en son genre.
Elle a colonisé patiemment et sans
intervention humaine le gigantesque éboulement dit «de l’Ovaille»
survenu au XVIe siècle sur les territoires de Corbyrier et d’Yvorne.
Aujourd’hui, les spécimens floraux, arboricoles ou animaux qui
y prospèrent créent un biotope
unique et donc protégé. F.W.D.M.
Une soirée d’information sur
ce projet aura lieu jeudi 27 février
à la salle communale de Corbeyrier
à 20 h.
Vevey
Concours photo
sur la Fourchette
L’Alimentarium, musée de
l’alimentation propriété de Nestlé
à Vevey, organise un concours
sur sa célèbre Fourchette plantée
dans le Léman. Armé d’un
appareil photo ou d’un smartphone, tout un chacun est invité
à se rendre sur les quais pour
photographier sous toutes ses
coutures l’emblème de l’institution. Les photos devront être
postées, envoyées par e-mail ou
via Instagram. Les meilleurs
clichés seront exposés. Trois
seront primées et éditées en
format carte postale. www.alimentarium.ch. C.BO.