Poussins mâles des lignées de ponte Force est de constater qu`en

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Poussins mâles des lignées de ponte Force est de constater qu`en
Poussins mâles des lignées de ponte
Force est de constater qu’en perspective de Pâques, les poules pondeuses sont en pleine
production. C’est logique. C’est un vrai plaisir de manger des œufs de Pâques de toutes les
couleurs, décorés de manière amusante avec toutes sortes de facettes et beaucoup de
fantaisie. La coutume de toquer les œufs permet de réunir de manière spontanée sur un
banc ou autour d’une table des connaissances, des amis et même des inconnus (même
dans la Suisse sinon plutôt réservée), appartenant à toutes les couches de la société.
Force est aussi de constater que la consommation d’œufs baisse toujours brusquement
après le pic de Pâques. Lorsque la température augmente, la consommation baisse. Mais
ces variations laissent les poules de marbre. Elles continuent à pondre, avec autant
d’assiduité qu’avant. C’est la raison pour laquelle on profite à fond de la période de ventes
plus faibles pour renouveler les troupeaux qui ont pris de l’âge. La diminution de production
correspond à la période suivant le pic de Pâques. Et cela permet un démarrage en douceur
de la production des poulettes prêtes à pondre.
On mène des recherches intensives et étudie assidument des alternatives pour les poussins
mâles des lignées de ponte, incapables de pondre. Le goulet d’étranglement s’est formé
ainsi: il y a bien 60 à 70 ans, les entreprises de sélection se sont spécialisées dans les
secteurs a) de la production d’œufs ou b) de l’engraissement. Cela s’est fait au détriment des
poussins mâles, qui n’ont pas été créés pour pondre des œufs, et qui en matière de
performances n’ont pas pu rivaliser avec les hybrides d’engraissement et leurs
accroissements fulgurants. Ce n’est pas idéal, mais c’est la réalité.
Coop s’est engagée, en lançant la poule à deux fins. Elle se base sur une répartition des
tâches classique: les poussins femelles pour pondre des œufs, les poussins mâles pour
l’engraissement de poulets. A la clé, moins d’œufs, une part moindre de viande dans
l’engraissement, une consommation d’aliment plus élevée, moins d’efficacité, ce qui
correspond à une empreinte écologique plus importante, mais davantage de respect pour
l’animal. Mais dans l’agriculture comme dans tout autre secteur, les mauvais comptes
d’exploitation ne permettent pas de satisfaire à la sensibilité accrue aux prix et à la forte
pression sur la rentabilité.
Les entreprises de sélection (il n’en reste plus qu’une poignée dans le monde) travaillent
d’arrache-pied pour pouvoir identifier à 3 jours déjà le sexe des poussins dans l’œuf fécondé.
L’entreprise allemande Lohmann Tierzucht AG travaille avec les Universités de Dresde et de
Leipzig sur des prototypes d’un appareil qui utilise les petits vaisseaux sanguins pour la
détermination du sexe. Les coûts sont énormes et, pour les producteurs, il ne reste plus qu’à
espérer qu’il y aura aussi une solution économiquement supportable et applicable en
pratique.
L’entreprise suisse hosberg a choisi une autre voie. Elle a lancé cette année le projet «henne
& hahn» (« poule & coq »). Avec les œufs commercialisés sous ce label, les poussins mâles
ne sont pas tués après l’éclosion, mais sont élevés dans des conditions respectueuses de
l’espèce. On a pour ce faire misé sur une race qui présente de meilleures performances
d’engraissement et sans pénalités trop importantes en matière de performances de ponte.
La consommation d’aliments plus élevée durant l’élevage des jeunes coqs et les
performances de ponte moindres sont financés par le biais d’une majoration du prix des
œufs.
Renseignements auprès de : Jean Ulmann, Président de GalloSuisse – 079 446 36 26
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