Newsletter numéro 1 - Du jetable au durable
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Newsletter numéro 1 - Du jetable au durable
r tte sle w ne p.1 p.2 p.2 p.3 p.3 p.4 janvier dernier… (extrait des actes) Ce qu’il s’est dit lors de la table-ronde « Comment passer du jetable au durable ? » du 30 janvier dernier à la Cité de Sciences : Une société ne peut bouger que si chacun d’entre nous, fait ce qu’il peut pour la faire évoluer. […] Nous souhaitons faire connaître au grand public les actes concrets qui peuvent être entrepris. CÉDRIC DU MONCEAU, Directeur Général du WWF France. édito La campagne « Du Jetable au Durable » continue. L’objectif reste la sensibilisation des citoyens, des industriels et des distributeurs à l’impact environnemental de nos modes de consommation, au gaspillage et à la surconsommation de produits jetables. Le sac à usage unique, symbole de notre consommation irraisonnée et de la société du jetable, a été choisi comme emblème de cette campagne. DANIEL RICHARD - Président du WWF France J’ai eu plusieurs fois la chance, de voir une de ces énormes tortues [Luths] passer à côté du bateau. Cette grosse bête qui nage tranquillement est un spectacle magnifique, presque antédiluvien. Leur mort est une des conséquences immédiates des sacs en plastique. ISABELLE AUTISSIER, navigatrice et marraine de la Campagne « Du jetable au durable ». Si l’on parvient à changer les comportements des consommateurs et des distributeurs. [La suppression des sacs de caisse] est possible, c’est assez facile, il faut bien le préparer, proposer des alternatives et la communication est essentielle. GILLIANE QUINN DE SCHONEN, Direction des supermarchés Superquinn en Irlande Il est totalement dommageable pour notre planète d’extraire une matière première qui a mis des millions d’années à se constituer et, au travers de la chimie, de la transformer en plastique puis […] cet objet durable va être immédiatement jetable. SERGE ORRU, Président de l’Association « Les Amis du Vent » Téléchargez les actes de la table ronde du 30 janvier sur le site Le problème du sac plastique […] se situe à deux niveaux : au niveau de l’efficacité néfaste biologique du produit dans les mers […] et celui qui est d’encourager l’incinération avec son cortège de pollutions, avec ses problèmes d’émanations de dioxine, de vaporisations de métaux lourds. PHILIPPE LEBACQ, Responsable du développement Yokozuna Technologies. Concernant les déchets, il faut savoir qu’en France, chaque année, nous produisons en volume l’équivalent du Mont Blanc. Nous produisons 1,2 kg par habitant et par jour et la moitié de notre poubelle est remplie par des emballages. VICTOR-HUGO ESPINOZA, Ingénieur, Président du réseau d’associations Ecoforum. Rendez-vous Mercredi 16juin 2004 à la Conférence proposée par le WWF France Cité des Sciences et de l’Industrie Espace Gaz de France La Villette ® (ensemble pour une planète vivante) Ingénierie et conception graphique : O2 France. Sommaire 1 n° le Le 30 janvier en quelques phrases La grande distribution s’engage Réduire notre production de déchets domestiques Et en France ? À la rencontre des consom’acteurs Des alternatives aux sacs de caisse p.1 Quand la grande distribution s’engage Réduire notre production de déchets domestiques En 2003, la plupart des enseignes de la grande distribution, lors d’une table ronde le 13 novembre 2003, se sont engagées à réduire leur distribution de sacs de sortie de caisse. Malgré des objectifs de réduction relativement faibles (en moyenne 15 à 25 % sur 3 ans1), le premier trimestre voit fleurir pléthore d’alternatives aux sacs de caisse dans les hyper et supermarchés. Et d’après les promesses faites par les enseignes de la grande distribution, d’autres devraient suivre rapidement. Nous reviendrons lors des prochaines newsletters sur l’action de chaque enseigne pour limiter la distribution des sacs de sortie de caisse. Si le sac de caisse est désormais interdit de séjour en Irlande et en Corse, c’est non seulement pour son impact écologique mais aussi pour le symbole qu’il représente. Celui d’une société de consommation du jetable qui ne parvient pas à gérer « écologiquement » ses déchets domestiques. En tête du palmarès des alternatives au sac de caisse : le sac cabas réutilisable et échangeable d’un bilan environnemental plus satisfaisant que tout autre type de sac dès lors lorsqu’il est utilisé au moins quatre fois. Carrefour, Auchan, Champion, Système U, Leclerc, Casino proposent des cabas de toutes sortes (classique, tissé, tressé, souple ou rigide) pour la plupart à prix coûtant et n’excédant pas 2 euros. Suivent de près et selon les enseignes casiers, cagettes, poussettes et caddies. Un tour du monde des pratiques 1 2 Eco-emballages (la méthode du pollueur payeur) Après la Suisse, l’Irlande a prévu, pour 2005, la mise en place d’une éco –taxe sur le principe du pollueur payeur, selon lequel le pollueur devrait se voir imputer les dépenses relatives aux mesures prises par les autorités publiques pour que l’état de l’environnement soit acceptable. Avec un système de mesure des déchets afin de déterminer le montant des taxes à acquitter par chaque foyer. Les taxes plastiques sur ce même principe ont été mises en place en Inde, au Québec, en Afrique du Sud et prochainement en Nouvelle-Zélande. Fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution (FCD) 420 c’est le nombre de kilos de déchets produits par personne, chaque année en France (interdire pour préserver) D’autres pays, comme l’Inde, plus radicaux dans leur méthode ont interdit la production de sacs plastique. A Taiwan, il est devenu illégale de distribuer gratuitement des sacs, couverts ou gobelets en plastique. (faire payer pour limiter) Avec la participation des grandes enseignes, la Corse, l’Irlande, l’Italie ne distribuent plus de sacs à usage unique gratuitement. Cette pratique a pour effet immédiat de réduire leur consommation de 95 %.3 3 ® Novéthic (ensemble pour une planète vivante) Ingénierie et conception graphique : O2 France. Ces cabas réutilisables ont connu un réel engouement, en particulier dans les magasins Carrefour et Champion. Le succès de cette initiative est à relativiser puisque les sacs plastiques sont encore largement utilisés par les consommateurs dans la grande distribution. Ce succès relatif est due en partie à un manque de communication au sujet de ces nouvelles alternatives ainsi qu’ à leur faible visibilité. En France, parmi les 4 202 kilos de déchets produits chaque année par personne, les emballages représentent 30 %2 du poids de notre poubelle. Nos emballages consomment de l’énergie et des matières premières qu’il est possible de préserver en triant nos déchets, favorisant ainsi le recyclage comme mode de gestion des déchets. p.2 (un plan d’action pour réduire la production des déchets à la source) Fin 2003, le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable a présenté le plan d’actions sur la prévention des déchets. Un texte essentiellement basé sur trois principes: • les actions de prévention • la réduction des quantités orientées vers la mise en décharge ou l’incinération (y compris le recyclage) • la réduction à la source, c’est-à-dire les actions menées par les entreprises. Il s’agit donc principalement d’inciter à de nouveaux comportements en se basant sur la bonne volonté aussi bien au niveau de la production (éco-conception) que de la consommation (achat, utilisation, gestion domestique). (responsabiliser les producteurs) Le MEDD a donc mis en oeuvre des actions pour réduire la distribution des sacs de caisse avec l’augmentation de 10% de la taxe de contribution à la mise en place de la collecte sélective des emballages sur les sacs de caisse. De même, le ministère a proposé un dispositif visant à réduire le nombre de « COUNA » (Courrier Non Adressé, prospectus, tracts publicitaires), qui représentent, chaque année, 42 kg de déchets par boîte aux lettres, soit plus que la production nationale de journaux. Il s’agit, pour les particuliers et entreprises, d’apposer sur leurs boîtes aux lettres, un autocollant, fourni sur simple demande, indiquant leur refus de recevoir des imprimés publicitaires. Une charte est actuellement en cours de rédaction scellant l’engagement des distributeurs d’imprimés publicitaires à respecter la décision des particuliers ayant apposé l’autocollant. Pour compléter ce dispositif, un vote à l’initiative du Parlement préconise un nouveau système visant à responsabiliser les producteurs. Une proposition de décret pose le principe de contribution, financière ou en nature, des producteurs d’imprimés à la collecte et au traitement des déchets. Ils prendraient, désormais, en charge une partie du coût de la gestion des déchets issus des imprimés distribués non sollicités, coût actuellement pris en charge par les collectivités. Pour ce faire, la création d’un organisme agréé, chargé de recevoir la contribution des producteurs et de la redistribuer aux collectivités, est actuellement à l’étude. ® À la rencontre des consom’acteurs Céline, Paris, 24 ans, Pharmacienne « J’avais trop de sacs inutilisés chez moi, trop petits pour que je m’en serve de poubelle et trop nombreux pour pouvoir tous les réutiliser. Aujourd’hui, je me sert au maximum de mon panier et ne prend les sacs de caisse qu’en dernier ressort. A la pharmacie, je donne des sacs à usage unique tous les jours mais je minimise en demandant systématiquement aux gens qui ont un sac ou qui n’achètent pas beaucoup de produits, s’ils ont vraiment besoin d’un sac. En général, ils ne le prennent pas. Je ne supporte pas les commerçants qui ne demandent pas au client et qui donne des sacs pour un produit, il prolonge le réflexe d’utiliser des sacs plastiques inutilement. » Doriane, Paris, 28 ans, Graphiste « J’ai arrêté d’utiliser des sacs plastiques après une croisière, le paysage était magnifique mais les sacs de caisse éparpillés gâchaient la beauté du paysage, sans compter les réels dégâts qu’ils doivent avoir sur l’environnement. Depuis j’utilise un caddie pour faire mes courses et en plus de faire un geste pour l’environnement, je soulage mes bras et mon dos ! » Emmanuel, Lille, 38 ans, Employé de banque « J’éprouve aujourd’hui un véritable dégoût pour les sacs plastiques. J’ai acheté trois cabas de différentes tailles, selon le nombre d’achats. Je ne m’en sépare plus même lorsqu’il faut faire un détour pour retourner le chercher chez moi. » Denis, Annecy, 64 ans, Retraité « J’ai la chance de vivre dans un cadre magnifique, j’ai envie de le préserver. Et si des gestes simples de tous les jours, comme utiliser un panier, peuvent changer les choses, il faut donner l’exemple. Je fais mes courses au jour le jour, imaginez-vous si je prenais des sacs tous les jours, je ne saurai pas quoi en faire. » (ensemble pour une planète vivante) Ingénierie et conception graphique : O2 France. Et en France ? p.3 p.4 Ingénierie et conception graphique : O2 France. Pour aller aux champignons aussi bien que pour mes courses de proximité, je prends mon panier. Sinon, il me reste mon filet à provisions. Panier Très pratiques, les cagettes sont toujours dans ma voiture. Il est très facile de s’en procurer. Certaines sont pliables et très légères. Cagettes J’ai acheté un sac cabas réutilisable. On en trouve dans la plupart des supermarchés. En plus, ils existent souvent en plusieurs tailles. Quand j’en achète un, c’est une fois pour toute. Ainsi j’utilise le même sac à chaque fois. On en trouve aussi sur www.wwf.fr. Sac cabas réutilisable Avant j’utilisais plein de sacs à usage unique. Aujourd’hui, quand je fais mes courses, j’ai toujours une solution durable adaptée à mes besoins… Je prends mon chariot à roulettes. Et roulez jeunesse ! Aujourd’hui on en trouve de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Certains, pliables, sont vraiment très pratiques et peu encombrants. Chariot à roulettes Trop lourd ? Manque de temps ? Je me fais livrer. Et je favorise les prestataires qui minimisent les emballages de livraisons. En ville, les supermarchés proposent souvent des services de livraison. Commandées sur internet, les courses sont systématiquement livrées. Livraison Lorsque j’utilise un sac à usage unique, je veille à optimiser son remplissage. Ils sont assez solides. En effet, avec le modèle classique (volume : 14 litres ; épaisseur : 16 microns) je peux porter jusqu’à 10 kg ! Optimisation du remplissage Comme la plupart des ménages français, J’ai au moins une trentaine de sacs à usage unique qui encombrent mes placards. Je les réutilise pour faire mes courses. Réutilisation des sacs plastiques Très pratique, solide et d’un encombrement minimal, je l’ai toujours dans ma poche. Ces sacs sont vendus sur www.wwf.fr Sac réutilisable Mon sac à dos, c’est pas que pour la rando ! Je peux aussi faire mes courses avec. Sac à dos (les alternatives aux sacs à usage unique) Plus de 1 500 personnes se sont déjà engagées à mieux consommer et à diminuer leur empreinte écologique en signant le manifeste « du jetable au durable » et vous ? Devenez des consom’acteurs et dites, oui au durable en signant le manifeste sur www.wwf.fr INVITATION Conférence pour la presse proposée par le WWF France Cité des Sciences et de l’Industrie • Espace Gaz de France • La Villette Pour plus d’informations, www.wwf.fr ® (ensemble pour une planète vivante) Ingénierie et conception graphique : O2 France. «Comment passer du jetable au durable ?» Mercredi 16juin 2004 p.5