Novolyze : des « extraterrestres » bien informés

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Novolyze : des « extraterrestres » bien informés
Date : 11/03/2016
Heure : 09:28:00
Journaliste : Berty Robert
www.forumeco.com
Pays : France
Dynamisme : 0
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Novolyze : des « extraterrestres » bien informés
Agroalimentaire . La société, fondée en 2012 par Nicolas Braun et Karim-Franck Khinouche, sort des cadres
habituels, aussi bien par son activité (la sécurité sanitaire des process industriels agroalimentaires) que par
son modèle économique, mêlant financement participatif et anticipation d’évolutions réglementaires. Elle vient
d’inaugurer ses nouveaux locaux à Daix.
Novolyze : des « extraterrestres » bien informés
Au-delà du fait qu’elle permettait de repérer facilement les membres de la société, à l’occasion de
l’inauguration des nouveaux locaux de Daix, le 3 mars, la couleur verte des doudounes arborées par l’équipe
de Novolyze avait aussi une fonction symbolique : en évoquant les « petits hommes verts », elle rappelait
combien cette entreprise fait aujourd’hui figure d’extraterrestre, dans le paysage économique dijonnais, et
ce, pour de multiples raisons. La première, c’est l’incontestable montée en puissance de celle que le maire
de Dijon, François Rebsamen, a qualifié de « pépite » à l’occasion de l’inauguration. Fondée en 2012 par
Nicolas Braun et Karim-Franck Khinouche, accompagnée par le Réseau Entreprendre Bourgogne, puis par
l’incubateur régional d’entreprises innovantes Prémice, Novolyze s’est, en parallèle, développée aux ÉtatsUnis. Un développement qui s’appuie sur un modèle économique lui aussi atypique à ce niveau d’enjeux : la
société est parvenue à lever 900.000 euros en 2015 par le biais de la plateforme de financement participatif
dédiée aux start-up et PME de croissance Anaxago. 180 actionnaires ont ainsi investi entre 2.000 et 100.000
euros.
Une seconde levée de fonds est programmée pour 2016. Le troisième aspect singulier de Novolyze, c’est
le secteur d’activité qui l’occupe : le développement d’outils destinés à améliorer la sécurité sanitaire des
process industriels dans le domaine de l’agroalimentaire, avec un triple objectif : réduire les risques pour
les consommateurs, réduire l’impact environnemental des industries et améliorer la qualité des aliments.
Novolyze ambitionne clairement de devenir leader mondial de la validation microbiologique des procédés
industriels de l’agroalimentaire.
Être prêt pour 2016
Deux élèments soutiennent cette ambition. D’une part, les données statistiques de l’Organisation mondiale
de la santé (OMS), qui révèlent que, chaque année, 600 millions de personnes tombent malades, à la suite de
toxi-infections alimentaires, liées à la présence de bactéries. Des infections qui, en 2010, ont entraîné 420.000
décès. Une dernière donnée démontre également que 80 % des problèmes de sécurité alimentaire sont liés
à des micro-organismes, contre lesquels Novolyze développe donc des solutions. Le second élèment, c’est
l’anticipation, par les fondateurs de l’entreprise, d’une évolution de la législation américaine - que l’on sait très
tatillonne sur ce genre de sujet- en matière de sécurité alimentaire. En 2011, a été signé aux États-Unis le
Food safety modernization act (FSMA), ou loi sur la modernisation de la sécurité alimentaire, qui entre en
vigueur cette année.
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Ce FSMA est tout simplement le point de départ, pour Nicolas Braun et Karim-Franck Khinouche. « En
découvrant l’évolution qui se profilait ainsi,explique ce dernier, nous avons compris qu’il y avait une place
à prendre et que nous disposions d’un peu de temps pour développer les outils capables de répondre à
ce défi. Depuis 2012, nous n’avons fait que cela, afin d’être prêts pour 2016 ». Et prêts pour le marché
américain où aura lieu, cet été, le lancement commercial des premiers kits de validation micro-biologique
dans les procédés industriels Novolyze, à l’occasion d’un salon dédié à la sécurité alimentaire à Saint-Louis,
dans le Missouri. En parallèle, les fondateurs de l’entreprise ont aussi gardé un oeil sur les négociations en
cours pour le traité de libre échange transatlantique entre l’Union européenne et les États-Unis. Le marché
américain est, de toute manière, essentiel dans le plan de développement de Novolyze. La présence, à Daix,
le 3 mars, de Clayton Stanger, consul des États-Unis à Lyon, en témoignait. L’entreprise compte aussi une
équipe administrative implantée à Cambrige, dans le Massachussetts. Son installation, aujourd’hui, dans les
mêmes locaux que ceux d’Inventiva, est la dernière pierre apportée à cette rampe de lancement patiemment
bâtie depuis maintenant quatre ans.
« Vous avez parlé au monde »
L’inauguration s’est notamment déroulée en présence de Denis Sommer, vice-président du Conseil régional
de Bourgogne Franche-Comté, en charge de l’économie. « Dès le départ de votre projet, a-t-il déclaré à
l’équipe de Novolyze, vous avez parlé au monde. C’est un exemple qui doit nous inspirer. Votre parcours
témoigne aussi du fait que, pour réussir, il faut certes des idées, voire du génie, mais aussi un écosystème,
des accompagnements ». Novolyze n’en a pas manqué, que ce soit au niveau de BPIFrance (l’entreprise a
été lauréate, en 2013, du concours Créadev), du Grand Dijon, du Conseil régional, de l’Agence régionale de
développement de l’innovation et de l’économie (Ardie), du pôle de compétitivité Vitagora, d’Agrosup Dijon, de
l’État et de l’Europe. À Daix, Novolyze a donc installé ses laboratoires de recherche sur les microorganismes
pathogènes et une unité de bioproduction.
L’entreprise dispose aussi de laboratoires de recherche en région parisienne, à Évry, au sein du Genopole
(en 2014, elle a d’ailleurs été lauréate du concours de ce cluster français qui rassemble plus de 80 entreprises
spécialisées dans les biotechnologies).
Novolyze compte aujourd’hui une vingtaine de clients répartis sur les cinq continents, parmi lesquels on peut
citer Lactalis ou GSK. Elle a beaucoup étoffé ses rangs, dernièrement, recrutant à la fois des scientifiques,
mais aussi des spécialistes du développement commercial. Elle s’appuie également sur un comité stratégique
et un comité scientifique. Pour 2017, les perspectives concernent à la fois l’élargissement de la gamme de
kits de validation microbiologique, le lancement de services connectés et une éventuelle implantation en Asie.
Les « petits hommes verts » n’ont sans doute pas fini de nous étonner !
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