Bilan scientifique

Transcription

Bilan scientifique

2010 2012
Direction générale
des patrimoines
Laboratoire de Recherche
des monuments historiques
29 rue de Paris
77420 Champs sur Marne
T : 01 60 37 77 80
F : 01 60 37 77 99
Mél : [email protected]
ISBN : 978-2-11-139168-0
ISSN : 2112-2075
Bilan scientifique
2010
2012
Église Sainte-Odile · Porte de Champerret · PARIS (17e) · Intérieur de la nef : béton rose, briques et verrières en pâte de cristal et mortier de ciment de François Décorchemont
Laboratoire de recherche des monuments historiques
Laboratoire de microbiologie.
BILAN SCIENTIFIQUE
SOMMAIRE
ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
PRÉSENTATION GÉNÉRALE .................................................................................................................................. 1
LISTE DES MEMBRES DU CONSEIL SCIENTIFIQUE ................................................................................................ 7
ORGANIGRAMME, EFFECTIFS, RÉPARTITION DU PERSONNEL ............................................................................ 9
TABLEAU COMPARATIF DES CRÉDITS DES TITRES III, V et VI ............................................................................. 12
BILAN SCIENTIFIQUE
Pôle scientifique BÉTON .................................................................................................................................... 15
Pôle scientifique BOIS ....................................................................................................................................... 30
Pôle scientifique GROTTES ORNÉES .................................................................................................................. 35
Pôle scientifique MÉTAL .................................................................................................................................... 41
Pôle scientifique MICROBIOLOGIE .................................................................................................................... 54
Pôle scientifique PEINTURES MURALES ............................................................................................................ 70
Pôle scientifique PIERRE ................................................................................................................................... 81
Pôle scientifique TEXTILE .................................................................................................................................. 99
Pôle scientifique VITRAIL ................................................................................................................................ 106
DOCUMENTATION - PHOTO-VIDÉO - INFORMATIQUE .................................................................................... 120
PUBLICATIONS - ÉTUDES (2010-2012) ............................................................................................................. 123
ÉQUIPEMENT INFORMATIQUE DOCUMENTAIRE ............................................................................................ 154
ÉQUIPEMENT ET MÉTHODES D'ANALYSES ...................................................................................................... 155
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
Laboratoire de microbiologie réaménagé en 2011
INTRODUCTION
Notre conseil scientifique n'a pu se réunir fin 2011, en raison de problèmes graves de santé, que j'ai rencontrés. Puis en 2012
nous avons dû renouveler sa composition, car le mandat de ses membres était arrivé à son terme. C'est pourquoi nous
présentons à notre nouveau conseil un bilan triennal et non biennal, comme il était usuel. Ce bilan se présente sous la forme
de deux dossiers, pour une meilleure lisibilité :
 le bilan scientifique 2010-2011-2012, comprenant des résumés des programmes de recherche achevés ou en cours
pendant ce triennium ;
 un rapport d’activité pour les années 2011-2012 qui comporte essentiellement des éléments budgétaires de deux
exercices, ainsi qu’une proposition de programmation pour 2013.
Les trois dernières années ont été marquées par une activité de réflexion intense sur les missions du laboratoire et sur son
intégration dans le projet de centre de recherche et de conservation du patrimoine en Île-de-France. Nous avons participé à
de très nombreuses réunions, en particulier dans le cadre du comité de pilotage mis en place par l'établissement public du
Louvre. La perspective d'un déménagement du laboratoire à Cergy-Pontoise, localité finalement choisie par le ministre de la
Culture et de la Communication, a beaucoup perturbé le personnel, inquiet de s'éloigner de son environnement scientifique
actuel et du lieu de résidence de la plupart de ses membres.
Cependant ce projet nous a offert l'opportunité de nous insérer dans la dynamique des Investissements d'avenir, comme
nous y incitait vivement le groupe de travail interministériel constitué à cette occasion. Nous avons donc participé
activement à la rédaction des projets de LABEX (LABoratoire d'EXcellence) PATRIMA (PATRImoines MAtériels : savoirs,
patrimonialisation) présenté par les universités de Cergy-Pontoise et Versailles Saint-Quentin (7 millions d'euros sur 10 ans),
et MATISSE (MATériaux Interfaces SurfaceS Environnement), coordonné par l'université Pierre-et-Marie-Curie (11 millions
d'euros). Ces deux LABEX ont été validés par le Commissariat général à l'investissement et ont été source de financement
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ------------------------------------------------------------ 1 -------------------------------------------------------------------------------- Présentation générale
pour plusieurs appels à projets, thèses, post-doctorats, stages de master. De plus nous avons contribué de façon importante
à la rédaction du projet PATRIMEX (PATrimoines matériels : Réseau d’Instrumentation Multisites EXpérimental) porté par
l'université de Cergy-Pontoise (6,5 millions d'euros sur 8 ans), au sein duquel nous avons plus particulièrement conçu la
plate-forme mobile (environ 1,5 millions d'euros), qui nous permettra de mettre à disposition de la communauté
patrimoniale une instrumentation de pointe, transportable sur site. Les premiers financements devraient en être disponibles
d'ici l'été 2013. Une grande partie du développement instrumental sera réalisée au LRMH, et en particulier le couplage des
techniques LIBS-LIF-Raman.
Par ailleurs nous avons mené à son terme notre projet d'association avec le Centre de recherche sur la conservation des
collections (USR 32-24), unité sous tutelle du CNRS, du Muséum national d'histoire naturelle et du ministère de la Culture et
de la Communication, par le biais d'une première convention, signée début 2012, et qui devrait se prolonger par une
contractualisation quinquennale à compter de 2014. Le personnel scientifique du LRMH a été mis à disposition de l'USR à
40 % de son temps, correspondant à l'activité moyenne de recherche des agents. Le projet commun CRCC-LRMH a été évalué
par l'AERES au mois de janvier 2013 et nous sommes en attente du rapport.
a. Les recherches (thématiques 1-2-3)
Depuis plusieurs années, nous organisons nos travaux selon trois grandes thématiques, qui correspondent pour l'essentiel
aux thèmes développés par le Programme national de recherche sur la conservation du patrimoine. Pour mémoire, la
thématique 1 porte sur l'archéométrie et l'histoire des techniques, la thématique 2 sur les altérations des matériaux et la
conservation-restauration, la thématique 3 sur l'optimisation des techniques d'analyse et d'essai.
Dans le domaine de l'archéométrie et de l'histoire des techniques (thématique 1), il faut mettre en lumière le travail de fond
mené depuis plusieurs années par le pôle Métal sur le matériau plomb, utilisé comme structure des panneaux de vitraux, sur
le matériau originel lui-même et sur ses modes de mise en œuvre ou encore en couverture. Pour ce dernier usage, l'étude
systématique des tables de couverture de la cathédrale de Beauvais a été l'occasion, d'une part de mieux connaître le
matériau mis en œuvre au Moyen Âge, mais aussi de lancer un programme de recherche sur une altération très spécifique,
une coloration brun-rouge qui affecte certaines zones des couvertures en plomb et dont l'origine est encore indéterminée.
Il faut également mentionner le projet de recherche pluriannuel mené en collaboration avec le C2RMF sur la caractérisation
de la composition des verres de vitraux du Moyen Âge à l'aide des méthodes PIXE-PIGE sur AGLAE. Ce projet a trouvé sa
source dans le vaste programme de restauration des vitraux de la cathédrale de Chartres. En effet, à l'occasion de chaque
campagne, des panneaux échantillons sont transférés au LRMH qui établit un diagnostic scientifique de leur état d'altération.
Il a donc été jugé pertinent de profiter de ces déposes pour faire des analyses systématiques, baie par baie, couleur par
couleur, directement sur le panneau, profitant des avantages considérables que nous procure le faisceau extrait sur AGLAE.
Les données ainsi recueillies viendront alimenter une large base de données sur les verres du Moyen Âge, dont la France
possède le plus riche patrimoine au monde. Le projet s'étend aujourd'hui à d'autres ensembles comme les verrières de la
Sainte-Chapelle ou de la cathédrale de Moulins.
Dans le cadre de la thématique 2 (altération et conservation-restauration des biens culturels), qui est véritablement au cœur
de nos activités, on citera les travaux menés par le pôle Pierre sur les altérations des grès sous l'effet des sollicitations de
l'environnement, comme les phénomènes de dilatation hydrique, bien mis en évidence par la thèse d'Estel Colas, financée
en partie par la DRAC d'Alsace et soutenue en décembre 2011. Ce type de recherche qui porte sur des mécanismes
fondamentaux a néanmoins des visées très concrètes d'orientation future pour le choix des matériaux de substitution les
plus adaptés, en termes de durabilité, mais aussi de compatibilité avec les matériaux originaux. On remarquera également
les recherches menées en collaboration avec l'université de Paris-Est-Créteil (LISA) sur les mécanismes d'altération des verres
médiévaux, qui ont porté plus particulièrement sur les cinétiques d'altération avec des tentatives de modélisation à visée
prédictive. Il faut aussi faire état de l’achèvement des recherches soutenues par la DRAC d’Aquitaine sur l'impact des
paramètres physiques de l'atmosphère et des substrats sur le développement des micro-organismes dans la grotte de
Lascaux.
Dans cette même thématique la question des traitements de conservation-restauration est évidemment essentielle, et
chacun des pôles du LRMH s'attache à mettre en œuvre des projets d'évaluation ou d'optimisation des techniques
existantes, ou encore de mise au point de procédés nouveaux. À titre d'exemple on peut mettre en lumière les travaux
réalisés depuis plusieurs années sur l'utilisation des UV-C pour l'éradication des développements d'organismes
chlorophylliens sur les surfaces minérales, comme les algues sur les parements en pierre, qui trouveront leur conclusion avec
la soutenance de la thèse de Fabien Borderie à l'université de Franche-Comté en 2013, ou encore l’évaluation des techniques
de consolidation des charpentes en bois par l’utilisation de goujons collés, dans laquelle on cherche à mettre en évidence les
propriétés de résistance des colles à des conditions de température élevée (thèse de Julie Lartigau à l'université de
Bordeaux 1).
Le projet APPLET, sur la durabilité des bétons, soutenu par l'Agence nationale de la recherche s’est achevé pendant ce
triennium et nous a permis, d'une part, de mieux maîtriser les possibilités et les limites des mesures de corrosion dans les
bétons et, d'autre part, de mieux connaître les cinétiques de corrosion en fonction de l'environnement.
La thématique 3 a pris de l'ampleur ces dernières années grâce aux recherches menées sur l'utilisation de la spectroscopie sur
plasma induit par laser (LIBS) pour l'analyse in situ des matériaux, non seulement des pigments mais aussi des sels solubles, des
matériaux organiques ou encore, ce qui est particulièrement novateur, des micro-organismes. Cette technique donne une
réponse rapide, grâce au développement d'un logiciel de traitement des données spécifiquement adapté, et permet un
échantillonnage plus pertinent et plus limité, dans le meilleur respect de l'œuvre d'art concernée. Ces travaux, déjà bien
engagés grâce aux thèses de Romain Bruder (2008) et Sylvain Grégoire (soutenue début 2013), se poursuivront dans le cadre
d'une nouvelle thèse en collaboration avec l'université de Cergy-Pontoise sur les applications dans le domaine de l'analyse des
métaux anciens. Les premiers résultats obtenus également sur les possibilités offertes par la thermographie infrarouge stimulée
pour la caractérisation des défauts des peintures murales grâce à la thèse de Jean-Charle Candoré à l’université de Reims
(soutenue en 2010) trouveront des prolongements dans celle de Kamel Mouhoubi qui a commencé en 2012.
b. Les études scientifiques
L’activité d’étude scientifique sur site s’est maintenue, malgré les difficultés de positionnement liées aux réformes de la
maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre sur monuments historiques, intervenues fin 2009, mais qui sont entrées
progressivement en vigueur à compter de 2010. Il a fallu en effet faire comprendre à nos interlocuteurs habituels,
architectes, restaurateurs, mais aussi collectivités territoriales, que notre appui scientifique se situait désormais dans le
cadre bien défini du contrôle scientifique et technique de l’État et que notre intervention, en dehors des monuments
appartenant à l’État, devait être sollicitée par les conservations régionales des monuments historiques. Ces réformes ont été
plus ou moins bien comprises et appliquées et nous avons engagé l’année dernière une série de missions en DRAC afin de
mieux positionner l’action du LRMH en fonction des besoins exprimés sur le terrain. Ces missions sont menées par
Stéphanie Celle, adjointe au directeur du LRMH, et feront l’objet d’un rapport de synthèse en fin d’année 2013. On compte
donc pour la période 83 rapports d’étude, et 391 notes scientifiques soit une moyenne d’environ 28 rapports par an et
130 notes, ce qui montre une activité stable par rapport aux années précédentes.
Parmi les études menées au cours du triennium, mentionnons le gros travail, achevé en 2011 sur les 31 panneaux du
XIIe siècle de la cathédrale de Saint-Denis, déposés depuis 1997, et qui ont fait l'objet d'observations et d'analyses
extrêmement détaillées, réalisées en relation avec Isabelle Baudouin, restauratrice. Il faut également faire état des études
importantes réalisées par le pôle Pierre sur le cloître de la primatiale Saint-Trophime d’Arles, celles du pôle Textile sur les
tapisseries de la Dame à la licorne du Musée national du Moyen Âge, ou encore celles du pôle Grottes ornées sur les
pigments de sites rupestres du Guatemala et du Nicaragua.
ÉVALUATION
Les programmes en cours et achevés des thématiques 1, 2 et 3 ont donné lieu, sur les 3 années, à 186 publications, dont 29
(soit en moyenne environ 10 par an) dans des revues dites de rang A, pour 20 auteurs (IR, IE et AI). Si l'on considère que
chaque chercheur ne consacre qu'environ 50 % de son temps à la recherche, le reste étant consacré aux études scientifiques,
cela donne un ratio de 1 par chercheur et par an (10 chercheurs en ETP).
Les règles de présentation de la production scientifique de l’AERES nous permettent désormais de faire figurer les études
scientifiques qui font l’objet d’un rapport et non d’une publication dans la catégorie « Autres productions : bases de
données, logiciels enregistrés, rapports de fouilles, guides techniques, catalogues d’exposition, rapports intermédiaires de
grands projets internationaux », ce qui porte la production totale à 291 items, soit une moyenne totale de 4,8
« publications » par auteur et par an (sur 20 auteurs), sans compter les notes d'intervention rapide.
LE DÉVELOPPEMENT DE LA RECHERCHE UNIVERSITAIRE ET LA FORMATION À LA RECHERCHE
Sur les trois années écoulées nous avons co-encadré 12 sujets de thèse, dont 5 ont été soutenues à ce jour. La plupart ont
été financées à 50 % sur le budget propre du LRMH, deux d'entre-elles sur des fonds des Labex Patrima et Matisse, en liaison
avec l’université de Reims ou l’université de Poitiers, sur les sujets évoqués plus haut. Nous avons également consolidé nos
partenariats avec diverses autres universités, telles que celles de Bordeaux I (laboratoire US2B) et III (master de géologie),
Paris I (maîtrise de sciences et techniques en conservation-restauration des biens culturels) et XII (master Matériaux du
patrimoine dans l’environnement), Marne-la-Vallée (laboratoire des géomatériaux), et avec lesquelles nous avons des
échanges de chercheurs, des participations à l’enseignement, des conventions de recherche.
L’EMPLOI SCIENTIFIQUE
En 2011, nous avons eu l’opportunité de recruter 4 scientifiques en remplacement d’agents partis à la retraite ou en
mutation : un ingénieur de recherche (pôle Béton), un ingénieur d'études (pôle Vitrail) et deux techniciens de recherche
(pôle Peintures murales-Polychromies).
Par ailleurs, le Cercle des partenaires du patrimoine fait travailler 5 jeunes chercheurs sur des contrats de mission, mais qui
sont soumis aux aléas des appels à projets et que, malheureusement, nous ne pouvons pas toujours stabiliser malgré leurs
compétences.
LE PARTENARIAT ENTRE RECHERCHE PUBLIQUE, INNOVATION ET RECHERCHE EN ENTREPRISE
Dans ce domaine le LRMH a établi un partenariat très actif avec le monde industriel, depuis 1993, par le biais du Cercle des
partenaires du patrimoine, association destinée à recueillir des fonds du mécénat privé et à monter des programmes de
recherche en partenariat avec de grands groupes industriels.
Ces trois dernières années, trois projets ont fait l'objet de publications et participations à des colloques scientifiques : l'un
avec le groupe Calcia sur le nettoyage des bétons, dont les principaux résultats ont été publiés dans le cadre d'un nouveau
Cahier technique du Cercle des partenaires du patrimoine, un second soutenu par le groupe Vicat sur la mise au point de
mortiers de réparation compatibles avec les bétons anciens de la région Rhône-Alpes, projet valorisé grâce à un séminaire
international à Grenoble, et enfin un dernier financé par la Fédération française du bâtiment sur les moyens de lutte contre
les remontées capillaires dans les maçonneries anciennes.
LA CONSTRUCTION DE L’ESPACE EUROPÉEN DE LA RECHERCHE
Au cours des trois années se sont achevés deux projets européens, dans lesquels le LRMH avait une participation
importante : CONSTGLASS, sur l’évaluation des anciennes méthodes de conservation des vitraux, qui s’est conclu par un
séminaire international à Romont en juin 2010, et ROCARE, sur l’utilisation des ciments naturels dans le patrimoine bâti,
dont les résultats ont été valorisés à l’occasion d’un colloque international à Paris à l’INHA en avril 2012.
Parallèlement ont été lancés le projet CHARISMA (fin 2009), qui fait suite à EU-ARTECH et qui rassemble un réseau de
21 laboratoires et institutions culturelles européens, et le projet NANOMATCH (fin 2011) sur la mise au point de produits
nanostructurés pour la conservation des peintures murales, de la pierre, des verres et du bois.
Il faut noter ici que nous avons été, depuis 14 ans, partenaires de 12 projets européens, pour un montant total de 1,5 million
d’euros.
LA COOPÉRATION INTERNATIONALE
Le LRMH est assez fréquemment sollicité pour participer soit à des missions d’expertises internationales, soit à des réseaux
scientifiques, soit à des formations organisées à l’étranger par différents organismes, du ministère de la Culture et de la
Communication ou des Affaires étrangères. Le pôle Grottes ornées a participé à plusieurs missions en Amérique latine
(Brésil, Guatemala, Nicaragua), de même que le pôle Métal. Les pôles Microbiologie, Pierre et Peintures murales ont
également participé à des projets bilatéraux, souvent soutenus par le ministère des Affaires étrangères : avec l’Égypte, dans
le cadre du projet IMHOTEP, ou la Turquie avec le projet MonumentsLab.
Le directeur du LRMH a été par ailleurs pendant 8 ans membre du Conseil de l’ICCROM et est présidente du Comité
scientifique international pour la conservation des vitraux du Corpus Vitrearum, qui est aussi un comité scientifique
international de l’ICOMOS. Le pôle Pierre participe aussi aux activités du Comité scientifique international pour la pierre de
l’ICOMOS.
L’INFORMATION ET LA CULTURE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
Outre ses publications scientifiques, le LRMH diffuse régulièrement les résultats de ses études et recherches par
l’intermédiaire des nombreuses formations qu’il assure pour les différents acteurs de la conservation du patrimoine, ainsi
que par son site ou encore par l'organisation de colloques, souvent en collaboration avec ICOMOS France. On peut
mentionner ainsi une journée technique sur « Le dessalement des matériaux poreux » en 2010 au musée de l'Armée,
« Jardins de Pierre, la conservation de la pierre dans les jardins et cimetières », à l'INHA, et « Terra incognita, construire en
terre » à Marseille en 2011, « Les ciments naturels dans le patrimoine européen », à l'INHA en 2012.
La consultation de notre site web et de nos bases documentaires montre une baisse progressive, après plusieurs années de
hausse : 323 300 visites en 2010, 197 441 en 2011 et 181 582 en 2012, ce qui montre la nécessité d'une remise à jour et
d'une amélioration de ses fonctionnalités, projetées pour 2013. Les articles scientifiques en ligne et le Manuel de
conservation, restauration et création de vitraux sont également très souvent téléchargés, ce dernier connaissant un succès
croissant (consulté 63 124 en 2011 et 73 139 fois en 2012).
PERSPECTIVES POUR 2013
L’année 2013 sera marquée par la mise en œuvre du projet Patrimex avec la construction de la plate-forme mobile, qui
mobilise plusieurs pôles du laboratoire. Cependant, les financements ayant été revus à la baisse par l’ANR, le poste
d’ingénieur de recherche sur contrat qui devait être recruté sur ce projet pour la plate-forme mobile a été supprimé et nous
risquions de nous trouver dans une situation très préoccupante pour tenir nos engagements. Cependant notre direction
nous a autorisés à publier 3 avis de vacance sur la BIEP, dont un poste d’ingénieur de recherche instrumentation scientifique
pour venir en appui aux porteurs du projet Patrimex au sein du LRMH. Bien qu'aucune perspective de concours ne s'ouvre en
2013, nous espérons pouvoir recruter du personnel par voie de mutation, détachement ou contrat.
En parallèle nous devons trouver de nouveaux espaces de laboratoire sur le site du LRMH pour pouvoir développer les
différents instruments analytiques qui équiperont la plate-forme mobile. Différentes solutions sont à l'étude, dans le cadre
d'une négociation plus large avec le CMN , affectataire du site. La convention encore à l'étude qui doit définir précisément le
mode d'occupation des locaux par le LRMH devra prendre en compte ces nouvelles nécessités.
Au premier trimestre 2013, nous lancerons une lettre d'information électronique, outil de diffusion de nos avancées
scientifiques et techniques sur la conservation des matériaux du patrimoine, auprès de nos partenaires institutionnels et
professionnels. La périodicité de ce support d'information sera trimestrielle.
L'application des nouvelles réglementations sur la maîtrise d'ouvrage et la maîtrise d'œuvre dans le domaine des
monuments historiques demandera encore quelques ajustements, afin de trouver la bonne mesure de l'appui scientifique
que le LRMH peut apporter aux chantiers de restauration de monuments historiques.
Ces réformes vont également dans le sens du renforcement de la mission de recherche du LRMH, qu'il est seul à pouvoir
mener, sur le long terme, sur les questions de conservation des matériaux du patrimoine. Dans cette optique l'association du
LRMH et du CRCC au sein de l'USR 32-24, prend tout son sens. La nouvelle unité élargie sera présentée au public grâce à un
site web commun redéfini, dont la mise en œuvre sera également l'occasion pour le LRMH de refondre son site propre,
aujourd'hui vieillissant. De plus, l'année 2013 est celle du 50 e anniversaire du CRCC qui organise, au mois d'octobre, un
colloque international, à Paris, sur les sciences de la conservation du patrimoine et le développement durable.
Il semble évident à ce jour que le LRMH, après avoir contribué aux réflexions sur la mise en place d'un centre de recherche et
de conservation en Île-de-France, devra mettre en place un projet de service à long terme en liaison avec ses partenaires
scientifiques et institutionnels, dans la perspective d'un maintien dans le pôle de recherche de l'Est parisien, où il est
fortement inscrit.
Isabelle PALLOT-FROSSARD
Directeur du LRMH
LISTE DES MEMBRES
Membres de droit
Vincent BERJOT
Jean-Marc BLANCHECOTTE
Astrid BRANDT-GRAU
Directeur général des patrimoines
Ministère de la Culture et de la Communication
182 rue Saint-Honoré - 75033 Paris cedex 01
Tél : 01 40 15 81 99
[email protected]
Architecte des bâtiments de France
Chef du service territorial de l’architecture et du patrimoine de Paris
Direction régionale des affaires culturelles d'Ile-de-France
47 rue Le Peletier - 75009 Paris
Tél : 01 56 06 51 20 - Fax : 01 56 06 51 05
[email protected]
Chef du département de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la technologie
Secrétariat général - Service de la coordination des politiques culturelles et de l'innovation
182 rue Saint-Honoré - 75033 Paris cedex 01
Tél : 01 40 15 81 37
[email protected]
Inspecteur général des monuments historiques
59-61 rue de l'Ancienne Mairie - 92100 Boulogne-Billancourt
Marie-Suzanne de PONTHAUD
Tél : 01 48 25 60 71 - Fax : 01 41 31 05 00
[email protected]
Marie LAVANDIER
Directeur du centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF)
Palais du Louvre - Porte des Lions - 75001 Paris
Tél : 01 40 20 84 09 - Fax : 01 40 2 68 56
[email protected]
Anne Le BOT-HELLY
Conservateur régional de l’archéologie
Direction régionale des affaires culturelles de Rhône-Alpes
6 quai Saint-Vincent - 69283 Lyon cedex 01
Tél : 04 72 00 44 80 - Fax : 04 72 00 44 57
[email protected]
Sous-directeur des monuments historiques et des espaces protégés
Jean-Michel LOYER-HASCOËT 182 rue Saint-Honoré - 75033 Paris cedex 01
Tél : 01 40 15 77 48
[email protected]
Jacques PHILIPPON
Olivier POISSON
Conservateur régional des monuments historiques
Direction régionale des affaires culturelles du Nord-Pas-de-Calais
Hôtel Scrive - 3 rue du Lombard - 59800 Lille cedex
Tél : 03.28.36.61.01 - Fax : 03 28 36 62 22
[email protected]
Inspecteur général des monuments historiques
Ministère de la Culture et de la Communication - Direction générale des patrimoines
6 rue des Pyramides - 75001 Paris
Tél : 01 40 15 75 83
[email protected]
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ------------------------------------------------------------ 7 ------------------------------------------------------------------------------------- Liste des membres
LISTE DES MEMBRES
Personnalités qualifiées
Isabelle BAUDOIN-LOUW
Christophe BOTTINEAU
Georges CALAS
Marián del EGIDO
Philippe DILLMANN
Joëlle DUPONT
Roland MAY
Henri VAN DAMME
Restauratrice
19 avenue Alexandre Dumas - 91550 Paray-Vieille-Poste
Tél : 01 69 38 72 48
[email protected]
Architecte en chef des monuments historiques
68 rue Nollet - 75017 Paris
Tél : 01 46 22 29 04
[email protected]
Professeur
Institut de Minéralogie et de physique des milieux condensés
Université Pierre-et-Marie-Curie/Paris VI, UMR CNRS 7590
Tour 23-24/4e étage, Case Courrier 115
4 place Jussieu - 75252 Paris Cedex 05
Tél.: 01 44 27 68 72
[email protected]
Jefa de Área de Investigación y Formación
Instituto del Patrimonio Cultural de España
Ministerio de Cultura - C/ Pintor el Greco 4 (Ciudad Universitaria)
28040 Madrid (Espagne)
Tél : 003491 5504538
[email protected]
Laboratoire Archéomatériaux et prévision de l'altération (LAPA) de l'IRAMIS/SIS2M
Bât 524 - CEA - Saclay - 91191 Gif-sur-Yvette Cedex
Tél : 01 69 08 14 69
[email protected]
Professeur
Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)
Département Systématique et Évolution
57 rue Cuvier - 75231 Paris
Tél : 01 40 79 31 90
[email protected]
Directeur
Centre Interdisciplinaire de conservation et restauration du patrimoine (CICRP)
21 rue Guibal - 13003 Marseille
Tél : 04 91 08 23 39
[email protected]
Directeur scientifique
Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR)
14-20 boulevard Newton - Cité Descartes - Champs-sur-Marne
77447 Marne-la-Vallée Cedex 2
Tél : 01 64 15 37 27
[email protected]
Représentants du personnel
Alexandre FRANÇOIS
Annick TEXIER
Technicien de recherche - Pôle scientifique Microbiologie
29 rue de Paris - 77420 Champs-sur-Marne
Tél : 01 60 37 77 80
[email protected]
Ingénieur de recherche - Pôle scientifique Métal
29 rue de Paris - 77420 Champs-sur-Marne
Tél : 01 60 37 77 96
[email protected]
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ------------------------------------------------------------ 8 ------------------------------------------------------------------------------------- Liste des membres
ORGANIGRAMME DU LRMH
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ------------------------------------------------------------ 9 ------------------------------------------------------------------------------------------ Organigramme
RÉPARTITION PAR ÂGE
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
2000
26- 29 ans
2001
2002
34-37 ans
2003
2004
42-44 ans
2005
2006
45-48 ans
2007
2008
50-54 ans
2009
56-57ans
2010
2011
59-60 ans
2012
61-66 ans
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ----------------------------------------------------------- 10 ----------------------------------------------------------------------------------- Répartition par âge
RÉPARTITION DU PERSONNEL
PAR ACTIVITÉ
Direction, secrétariat, comptabilité
7
Recherches/Études
21
Documentation/Photographie/Informatique
3
Accueil/Surveillance
2
35
30
25
20
15
10
5
0
PAR CORPS
1
Direction, secrétariat, comptabilité
Recherches/Études
Documentation/photographie/informatique
Accueil/surveillance
Conservateur du patrimoine
1
Corps d'administration (adjoints administratifs, secrétaires
administratifs, ingénieurs des services culturels)
6
Ingénieurs de recherche
12
Ingénieurs d'étude
5
Assistant Ingénieur
1
Techniciens de recherche
5
Accueil et surveillance
2
Documentation
1
14
12
10
Conservateur du patrimoine
Ingénieurs de recherche
Ingénieurs d'étude
8
Assistant Ingénieur
Techniciens de recherche
6
Corps d'administration
Documentation
Accueil surveillance
4
2
0
1
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ----------------------------------------------------------- 11 ---------------------------------------------------------------------------- Répartition du personnel
TABLEAU COMPARATIF DES CRÉDITS
Programme 186
Fonctionnement
2010
2011
2012
2013
AE
620 930
649 491
682 872
604 743
CP
620 930
645 980
656 046
604 743
AE
159 800
175 328
109 508
117 245
CP
159 800
194 541
90 296
117 245
Total AE
81 142
15 000
16 595
Total CP
64 062
15 000
16 595
Investissement
Fonds de concours
Total
2010
2011
2012
2013
AE
780 730
824 819
792 380
738 583
CP
780 730
840 522
794 340
738 583
Programme 175
Fonctionnement
2010
2011
2012
2013
AE
100 000
100 000
100 000
142 390
CP
100 000
100 000
100 000
152 390
Programmes 186 et 175
Total
2010
2011
2012
2013
AE
880 730
924 819
892 380
880 973
CP
880 730
940 522
894 340
890 973
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ----------------------------------------------------------- 12 -------------------------------------------------------------------- Tableau comparatif des crédits
BILAN SCIENTIFIQUE
PÔLE SCIENTIFIQUE BÉTON
Gwarem poul ar maout (Finistère) - « Maison Quéré », construite de 1969 à 1973
I - INTRODUCTION
À la suite des travaux de recherche initiés dès 1993, sur le thème des bétons anciens, dans le cadre du Cercle des partenaires
du patrimoine, les activités du pôle scientifique « Métal » se sont étendues au domaine du béton en 1997.
Aujourd’hui le béton est un matériau du patrimoine à part entière, aussi, en 2004, un pôle scientifique spécifique au béton a
été créé. Le nombre d’édifices en béton protégés au titre des Monuments historiques est en effet en croissance constante et
le type de patrimoine est de plus en plus varié.
Ainsi, le béton se rencontre essentiellement sous trois formes dans les monuments historiques :
• comme matériau de restauration, de substitution ou de renforcement de structure dans des édifices en pierre ou en
brique (ex : charpente de la cathédrale de Reims, reprise des sculptures de la cathédrale de Troyes…),
• comme matériau de construction, avec une grande diversité d’édifices : immeubles, églises, patrimoine industriel ou
militaire (ex : Cité radieuse de Marseille, tour Perret de Grenoble…),
• et enfin comme matériau d’ornement (ex : mosaïques de l’église Saint-Julien de Domfromt, vitraux en pâte de cristal et
mortier de ciment de l’église Sainte-Odile à Paris…).
Et si la variété des édifices est importante, la multiplicité des formulations (ciments, granulats…) ou des caractéristiques (porosité,
résistances mécaniques…) de ces bétons l’est encore plus, ce qui rend la recherche de solutions de traitement parfois délicate.
D’autre part, s’il existe de nombreux produits de réparation, le problème de la conservation du béton n’a que rarement été abordé.
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ----------------------------------------------------------- 15 ------------------------------------------------------------------------------- Pôle scientifique Béton
L’activité du pôle scientifique « Béton » s’articule donc aujourd’hui autour de six axes :
• les études de cas : du fait de l’ampleur des surfaces à ausculter dans le domaine des bétons armés, l’activité de service se
traduit essentiellement par du conseil, que ce soit au stade du diagnostic (choix des essais et exploitation des résultats), de
l’élaboration du protocole de restauration ou du suivi de chantier. Cependant, occasionnellement des études complètes
sont réalisées au laboratoire ;
• la recherche, qui est menée en interne, mais aussi dans le cadre de projets co-financés avec des partenaires publics
(IFSTTAR) ou privés (Cercle des partenaires du patrimoine) et enfin grâce aux contributions du PNRCC, de l’ANR (APPLET),
ou de l’Europe (ROCARE). Trois thématiques de recherche sont plus particulièrement explorées :
· l’identification et la caractérisation des ciments anciens,
· le développement de techniques de diagnostic de la corrosion des armatures en acier dans les bétons,
· et l’étude de techniques et produits de conservation des bétons anciens, qu’il s’agisse de nettoyage de salissures, de
traitement de la corrosion des armatures, ou encore de dessalement de dalles de verre ;
• la valorisation : les travaux de recherche sont publiés à la fois dans des revues et dans le cadre de congrès. Ils font parfois
aussi l’objet d’opérations de communication à l’échelle nationale dans le cadre du Cercle des partenaires du patrimoine
(CPP) ;
• la participation à des groupes de travail (CEFRACOR 1, BETOCIB, FIB2) et à des comités de lecture de différentes revues et
congrès (CONSEC3, HMC4) ;
• l’encadrement de stagiaires et d’ingénieurs du CPP5 ;
• l’enseignement auprès des différents acteurs du patrimoine (architectes, restaurateurs…).
Enfin, le développement des compétences du pôle passe aussi par une collaboration avec un réseau d’experts nationaux
(IFSTTAR, CSTB, CEA, INSA…) et internationaux (BRE 6, CSTC7, IETcc8…).
2 - RECHERCHES
Suivi de la corrosion des armatures dans le béton
Subvention LRMH
Gérard OLIVIER - Florence VALLOT (Laboratoire régional de l'Est parisien) - Alain PROUST - Mickaël BOINET (Euro physical
acoustics)
Élisabeth MARIE-VICTOIRE (LRMH)
Durée : 2002-2012
Dans le cadre d’opérations courantes de diagnostic, mais aussi lors d’études de l’efficacité de traitements de conservation, il
est important de pouvoir évaluer la corrosion des armatures dans un béton. Les techniques les plus couramment utilisées
pour le suivi in situ de la corrosion sont électrochimiques (mesures de potentiel et de résistance de polarisation). Mais ce
type de mesure est très perturbé par toute fluctuation de l’équilibre électrochimique du béton (induite par exemple par la
pénétration d’ions chlorures ou d’alcalins…), ainsi que par les variations des conditions climatiques. Or dans le domaine du
diagnostic de structures métalliques de type pipelines par exemple, le monitoring des émissions acoustiques est une
technique usuelle, fondée sur « l’écoute » des sons générés par la corrosion, dont la signature est caractéristique.
L’objectif de cette étude était de déterminer si le suivi d’émissions acoustiques, a priori non sensibles aux perturbations
électrochimiques du béton, pourrait constituer une alternative aux techniques électrochimiques habituelles. Deux types de
signaux étaient particulièrement recherchés : les émissions générées par la corrosion, et celles produites lors de la
fissuration du béton induite par la croissance de couches d’oxydes.
1
2
3
4
5
6
7
8
CEFRACOR : Centre français de l'anticorrosion.
FIB : Fédération internationale du béton.
CONSEC : Conference on concrete under severe conditions.
HMC : Historic Mortars Conference.
CPP : Cercle des partenaires du patrimoine.
BRE : Building Research establishment.
CSTC : Centre scientifique et technique de la construction.
IETcc : Eduardo Torroja Institute for Construction Science.
Le protocole adopté consistait à comparer les résultats obtenus par les techniques électrochimiques standard (mesures de
résistivité, de potentiel et de vitesse de corrosion), avec ceux du suivi acoustique, avec une validation finale par autopsie de
dallettes de béton armé artificiellement carbonaté.
Dans une première phase six dallettes de béton, armées de 3 aciers, ont été fabriquées au Laboratoire régional des Ponts et
Chaussées de Lille, puis après une période de cure, cinq d’entre-elles ont été artificiellement carbonatées jusqu’aux
armatures au Laboratoire régional de l'Est parisien de Vaux-le-Pénil, la dernière étant conservée comme témoin non
carbonaté. Plusieurs séries de mesures ont alors été réalisées à différentes ambiances et avec 3 types d’appareils :
• un CANIN©, fonctionnant avec une électrode de référence au cuivre/sulfate de cuivre. Il permet de réaliser des
cartographies de potentiel, destinées à localiser des zones de probabilité de corrosion des armatures,
• un GECOR6© (fig. 1), permettant, des mesures de résistivité et de résistance à la polarisation.
• et une chaîne de suivi d’émissions acoustiques (fig. 2 et 3), incluant un système d’acquisition multi-voies (SAMOS
64 channels) avec pré-amplificateur intégré (gain 60dB), et une série de capteurs (R15 et R3I), permettant le suivi de
3 grandeurs : l’activité des émissions (AE-A), l’intensité des signaux émis (AE-I) et la valeur absolue maximale des signaux
durant la mesure (ABS enr).
Figure 1 : mesure de
résistance de polarisation
réalisées avec un Gecor6©
Figures 2 et 3 : instrumentation du suivi des émissions acoustiques (4 capteurs par dalle, reliés à un système
d’acquisition multi-voies avec pré-amplificateur intégré)
Les premières mesures électrochimiques réalisées en novembre 2007 ont révélé une activité de corrosion des armatures des
éprouvettes de béton carbonaté, mais avec des courants de corrosion négligeables. A contrario, une absence de corrosion a
été constatée dans le béton témoin, non carbonaté. Concernant les émissions acoustiques, les évènements détectés étaient
dans l’ensemble de faible intensité et de faible activité, ce qui est sans doute lié aux conditions de mesure au travers du
béton et à l’atténuation résultante des sons, avec cependant une claire différence entre le témoin sain et les éprouvettes de
béton carbonaté. Malgré la carbonatation totale du béton, la corrosion des armatures semblait encore à son stade
d’initiation. Afin d’activer les processus de corrosion, les éprouvettes ont donc été soumises au cyclage naturel des saisons.
Deux nouvelles séries d’essais ont ensuite été réalisées en mars 2009 et mars 2011, soit respectivement après 1.5 et 3.5 ans
de stockage en extérieur. Si les mesures électrochimiques ont indiqué une augmentation notamment de la vitesse de
corrosion instantanée dans les éprouvettes de béton carbonaté, particulièrement entre 2009 et 2011, le suivi des émissions
acoustiques a au contraire montré graduellement, une diminution du nombre de signaux détectés.
À la suite de la dernière série de mesures, les éprouvettes ont été autopsiées (mesures de profondeur de carbonatation et
examen des produits de corrosion). Les tests réalisés à la phénolphtaléine ont confirmé l’absence de carbonatation de
l’éprouvette témoin et une carbonatation quasi totale des éprouvettes de béton artificiellement carbonaté. En corrélation
avec ces résultats, les armatures enrobées dans le béton sain étaient exemptes de rouille, alors que des produits de
corrosion s’étaient développés sur les armatures dans les zones où le béton était totalement carbonaté. Localement, des
spots de corrosion clairement active étaient visibles, ce qui était en corrélation avec les mesures électrochimiques.
Au bilan, il semblerait donc que le suivi des émissions acoustiques semble permettre une détection plus précoce de
l’initiation de la corrosion dans le béton carbonaté que les techniques électrochimiques classiques. Par contre, lorsque la
corrosion est en phase de propagation les résultats obtenus par mesures électrochimiques restent plus fiables.
Publication associée
• Comparative study of techniques to evaluate the corrosion activity of rebars embedded in concrete - É. Marie-Victoire,
A. Proust, V. L'Hostis, F. Vallot (cf. Publications, réf. 109, page 135).
Étude de procédés de collage de pâtes et dalles de verre
Subvention LRMH
William FAURE (RESCOLL - École de chimie de Bordeaux) - Jean-Baptiste HUGUENOT (Master - Conservation restauration des
biens culturels - Paris I)
Élisabeth MARIE-VICTOIRE - Claudine LOISEL (LRMH)
Durée : 2004-2013
Au début du XX e siècle, un nouveau type de vitraux, alliant dalle ou pâte de verre et béton est apparu, le réseau de plomb
étant remplacé par du béton (fig. 1), voire du mortier à base de ciment. Le concept a également été décliné pour créer des
baies et des voûtes associant pavés ou briquettes de verre et mortiers de ciment.
Certaines de ces verrières sont aujourd’hui altérées et nécessitent des travaux de restauration. Les altérations se situent soit
au niveau du béton, soit au niveau des pièces en verre. Dans ce dernier cas, l’une des pathologies les plus fréquentes est la
fissuration (fig. 2), accompagnée parfois de pertes de matière. Or traditionnellement la restauration des vitraux se fait en
atelier après dépose. Mais dans le cas de ces verrières, la dépose est souvent très délicate, voire impossible. En effet, si
certaines verrières sont fixées grâce à des huisseries métalliques (qui posent d’ailleurs d’autres problèmes de conservation),
dans la plupart des cas, les verrières sont scellées au mortier directement dans les murs. Aussi, déposer signifie scier ou
percer, ce qui implique d’une part une perte de mortier et d’autre part une casse supplémentaire de pièces de verre. Si la
technique de fabrication de ces verrières est encore bien maîtrisée, ce qui permet une restauration à l’identique, il semblait
nécessaire de rechercher des solutions de traitement in situ, sans dépose.
Figures 1 et 2 : verrière du chœur de l’église Notre-Dame de Royan, associant verre et béton
et présentant une fissuration des pièces de verre au contact du mortier de ciment
Une étude a donc été lancée en collaboration avec la société Rescoll pour rechercher les polymères les plus adaptés au
collage de pièces de verre de différentes épaisseurs. Cinq familles de produits ont été évaluées sur la base de leurs
performances mécaniques dans le cadre d’un collage, avant et après vieillissement artificiel (climatique et/ou UV) : adhésifs
à polymérisation UV, époxydes, silicones, Modified Silicon Polymer (MSP) et polyuréthanes. L’étude a d’une part permis de
mettre au point un essai de cisaillement spécifique pour tester ce type de collage et d’autre part elle a révélé que les
polymères les plus performants, et les plus stables au vieillissement, étaient les MSP et certains adhésifs à polymérisation
UV ; les époxydes, les polyuréthanes et les silicones s’altérant au vieillissement soit climatique, soit UV.
Dans une seconde étape, les deux familles de polymères les plus performantes ont été testées lors d’un collage sur des
pièces de « verre antique » plus représentatives des verrières rencontrées dans les monuments historiques. La morphologie
spécifique de ces plaques de verre coulé a nécessité la mise au point d’un nouvel essai spécifique, en flexion trois points, sur
des éprouvettes nécessitant moins de découpe, afin de s’assurer de solliciter le collage et non le verre. Il en ressort que les
résultats de la première phase ont été confirmés.
Une troisième phase d’essais a été réalisée sur des verres de couleurs sombres (bleu et orange foncés), défavorables à la
polymérisation UV, en utilisant des techniques d’insolation utilisables in situ (lampe portative UV/Visible). Un adhésif
silicone supplémentaire, couramment utilisé par les maîtres-verriers pour le collage, a été ajouté aux produits testés. Les
résultats de cette troisième phase montrent que les MSP conservent de bonnes performances mécaniques avant comme
après vieillissement (climatique et UV). Par contre, un déficit de performance a été constaté pour certains adhésifs UV, avec
les verres les plus sombres (qui absorbent plus la lumière). Enfin l’adhésif silicone supplémentaire semble sensible au
vieillissement climatique.
Une dernière étape a été consacrée à l’élaboration d’un mode opératoire d’injection de pièces de dalle de verre in situ, dans
le cadre du stage de master 2 de Jean-Baptiste HUGUENOT. Rapidement, les polymères qui s’étaient révélés les plus
performants en termes de collage et de résistance au vieillissement (MSP), ont montré une viscosité inadaptée à l’infiltration
de fissures fines. La suite des essais a donc essentiellement été réalisée avec l’adhésif à polymérisation UV qui avait présenté
les meilleures performances. Cette phase opérationnelle s’est déroulée en trois étapes. Dans un premier temps, une
fissuration « artificielle » a été créée par choc thermique sur des pièces de verre et des maquettes de verrière
gracieusement fournies par les ateliers Loire. Une typologie des fissures a alors été établie.
Puis une série d’essais d’injection a été réalisée :
• avec ou sans percement préliminaire (plusieurs diamètres de percement, différents angles d’attaque…),
• avec différents modes d’injection (à la seringue, sous vide, chauffage IR pour augmenter la fluidité de l’adhésif…),
• et d’insolation (plusieurs sources UV, durées d’exposition variables).
Les résultats de cette dernière étude ont tout d’abord montré que suivant leur couleur, la typologie de fissuration des verres
pouvait varier et que toutes les fissures n’étaient pas injectables. Par ailleurs, l’étape de percement préliminaire, s’est
révélée délicate à mettre en œuvre et très invasive. Enfin, les fissures longues se sont montrées difficiles à combler.
Néanmoins, lorsque l’injection a été possible, des résultats intéressants ont été obtenus (avec ou sans percement) et dans
certains cas un retour de transparence a été observé. En termes de perspectives, il serait intéressant de poursuivre
l’optimisation de cette technique de consolidation, qui reste à ce jour à caractère expérimental. Plusieurs pistes pourraient
être explorées et notamment l’amélioration de la qualité de l’injection sous vide in situ (cloche à vide spécifique, patchs
imbibés de résine…). Enfin, il serait utile de vérifier les performances des verres ainsi consolidés.
• Conserver les dalles de verre : un nouveau défi interdisciplinaire pour le vingt et unième siècle - L. Cuzange, C. Loisel,
É. Marie-Victoire, W. Faure (cf. Publications, réf. 77, page 131).
Étude de traitements de restauration de vitraux en dalle de verre, contaminés par les sels
Contrat LRMH
Laurence CUZANGE (Atelier Debitus)
Durée : 2004-2013
Ce programme concerne également des verrières associant verre et béton, dont certaines sont affectées par une altération
en feuillets des pièces de verre, aggravée par une croissance de sels entre les feuillets. Cette pathologie, qui concerne
uniquement certaines couleurs de verre (jaune clair et vert clair préférentiellement), peut conduire à la perforation des
pièces (fig. 1 et fig. 2). La restauration de ces verrières, dont le mécanisme de dégradation est complexe, nécessite la mise au
point d’un protocole spécifique de traitement, incluant probablement à la fois une opération de dessalement et une
consolidation finale.
Figures 1 et 2 : altération des pièces de verre des verrières de l’église Notre-Dame de Royan (à gauche). Dans le cas de
l’église Notre-Dame d’Urville (à droite), l’altération va jusqu’à la perforation
Si le dessalement est peu connu dans le domaine de la restauration des vitraux, il a largement été exploré par les
restaurateurs de pierre. Par ailleurs, ces verrières étant particulièrement difficiles à déposer (puisqu’elles sont généralement
scellées au ciment dans les baies), l’une des contraintes principales de ce projet consiste à rechercher des traitements
applicables in situ et « à la verticale ». Une recherche bibliographique combinée à une enquête auprès de restaurateurs de
pierre a permis de sélectionner trois types de compresses de dessalement respectivement à base de fibres de cellulose,
d’attapulgite (A) et de silice micronisée, mélangée avec du sable (S).
Une première série d’essais de dessalement a alors été réalisée sur une verrière excédentaire de l’église Notre-Dame
d’Urville, stockée en extérieur près de l’église pendant 40 ans. Une étude préliminaire avait montré que les verrières avaient
été réalisées avec des verres sodiques, les couleurs vert clair et jaune présentant une altération en feuillets, associée à la
croissance de carbonates et de sulfates de sodium.
Sur cette verrière, chacun des trois types de compresses a été appliqué sur deux zones et à chaque fois de part et d’autre de la
verrière. La verrière a ensuite été stockée dans un caisson spécifiquement confectionné, afin de maintenir une température et
une humidité stables : 100 % HR pendant une période de un mois, puis séchage lent jusqu’à 60 % HR pendant plusieurs mois.
Après séchage, il ressort que seule la compresse de silice micronisée est encore adhérente au support.
Afin d’évaluer la qualité du dessalement, un dosage de sels par chromatographie ionique a alors été réalisé, sur des
prélèvements identiques par unité de surface pour chaque compresse, ainsi que sur une compresse témoin, non appliquée,
à des fins de comparaison. Il ressort de ces premières analyses que le traitement est insuffisant, les quantités de sels
extraites étant très faibles, voire nulles.
Cependant il est admis dans le domaine de la pierre que pour les pierres les moins poreuses (les plus comparables à des
pièces de verre), une seule application de compresse est insuffisante à mobiliser les sels jusqu’en surface et qu’il est
préférable de procéder à des dessalements successifs. Par ailleurs, de récents travaux réalisés dans le cadre du programme
européen « Desalination » ont montré que la porosité des compresses est un paramètre prépondérant. Ainsi pour un
dessalement optimum, les pores de la compresse doivent être plus fins que ceux du substrat à dessaler.
Aussi, une seconde série d’essais est prévue, avec des compresses plus adaptées (Kaolin au lieu d’attapulgite, fibres de
cellulose de différentes longueurs…) et des dessalement successifs.
Étude des traitements électrochimiques de réalcalinisation du béton
Subvention, co-financée par l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des
réseaux (IFSTTAR)
Yun Yun TONG - Mohamed SAHAL - Véronique BOUTEILLER (Laboratoire central des ponts et chaussées - Institut français des
sciences et technologies des transports) - Suzanne JOIRET (Laboratoire interfaces et systèmes électroniques)
Élisabeth MARIE-VICTOIRE (LRMH)
Durée : 2005-2012
La corrosion des armatures, induite par une carbonatation du béton est la principale cause de dégradation des monuments
historiques en béton armé. La carbonatation consiste en une réaction chimique inéluctable entre le dioxyde de carbone de
l’air et la pâte de ciment du béton. Cette réaction conduit à une diminution notable du pH du béton, essentiellement du fait
de la transformation de la portlandite en calcite. Or si le béton, en l’absence de chlorures protège les armatures à un pH de
13, il devient un milieu favorable à la corrosion lorsque son pH est inférieur à 9. Depuis la fin des années 80, un traitement
électrochimique de réalcalinisation du béton a été développé dans le but de restaurer les bétons carbonatés. Le principe de
la réalcalinisation consiste à :
• se connecter sur les armatures du béton et à les utiliser comme cathode,
• appliquer temporairement à la surface du béton une anode, noyée dans une pâte électrolytique contenant des alcalins
(carbonates de sodium ou de potassium),
• et à faire passer un courant entre anode et cathode, soit en les reliant à un générateur de courant (réalcalinisation par
courant imposé), soit en choisissant l’anode de façon à ce qu’elle puisse produire du courant par effet de pile
(réalcalinisation par anode sacrificielle).
Le traitement induit une électrolyse de l'eau qui va former des ions hydroxydes et une migration des ions alcalins de la pâte
électrolytique vers les armatures. Ces deux phénomènes conjugués conduisent à une augmentation du pH du béton, traitant
ainsi la diminution de pH induite par la carbonatation du béton.
Depuis 2005, le LRMH mène en collaboration avec le Laboratoire central des ponts et chaussées 9 (LCPC) et le Laboratoire des
interfaces et systèmes électroniques 10 (LISE), des recherches sur ces traitements de réalcalinisation du béton. Ces travaux
ont été réalisés en concertation avec les entreprises développant les deux principales techniques de réalcalinisation en
France : Novbéton© et Régébéton©, dans un premier temps dans le cadre d’une thèse, puis d’un contrat post-doctoral.
Les essais ont été réalisés sur des éprouvettes de béton armé artificiellement carbonaté, puis réalcalinisé avec les deux
systèmes et avaient pour but d’évaluer l’efficacité, l’impact sur le béton et la durabilité de ces traitements. Le protocole
d’analyse incluait un suivi électrochimique des paramètres relatifs à la corrosion, des analyses chimiques (dosages des
alcalins et pH), des observations en microscopie électronique à balayage et des analyses en spectroscopie Raman in situ , sur
des éprouvettes au design spécifiquement développé.
Les travaux réalisés dans le cadre de la thèse de Mademoiselle Yun Yun TONG avaient conduit à des conclusions mitigées.
Ainsi, si les deux traitements avaient permis une remontée de pH, les valeurs atteintes (d’ailleurs différentes suivant les
techniques), permettaient au mieux de ralentir la corrosion, sans pouvoir la stopper. Par ailleurs, trente mois après
traitement, si les alcalins étaient toujours présents au voisinage des armatures, le pH avait de nouveau diminué et la
corrosion redémarré, et ce de manière comparable à celle des bétons témoins non traités, signant un déficit de durabilité.
Afin de compléter ces résultats, le travail de post-doc de Monsieur Mohamed SAHAL, qui a repris le protocole analytique
élaboré lors de la thèse a permis d’explorer deux axes : l’impact d’une évolution des paramètres de la réalcalinisation
(durée, charge de courant…) sur son efficacité ; mais aussi la durabilité de ces traitements à plus long terme (5 ans).
Au bilan, quelles que soient les conditions du traitement, si la réalcalinisation est dans un premier temps efficace à remonter
le pH, sa durabilité est limitée (fig. 1 et fig. 2) et la corrosion n’est au mieux que ralentie. Ce type de traitement qui semblait
pourtant prometteur pour le traitement des bétons anciens carbonatés, est par conséquent inadapté pour la conservation
des monuments historiques, car d’une part très invasif et d’autre part insuffisamment durable.
Néanmoins, ces travaux de recherche ont permis d’une part de mettre au point une méthode de mesure directe du pH sur
suspension ; et d’autre part de développer un design d’éprouvette de béton armé permettant l’analyse par spectroscopie
Raman in situ.
(a)
(b )
(b )
(c )
(c)
Figure 1 : test à la phénophtaléine réalisé
respectivement : (a) 15 jours après, (b) 2,5 ans après
et (c) 5 ans après traitement de réalcalinisation,
indiquant une diminution graduelle de l’efficacité
(c )
Métal
Produits
de corrosion
Béton
Figure 2 : 5 ans après traitement, la corrosion a
repris de façon inégale en intensité. Dans ce cas
une couche de produits de corrosion de 30 µm
d’épaisseur s’est développée. Coupe transversale
observée au MEB (G = x 1000)
Publications associées
• Durability of impressed current realkalization treatment applied on reinforced concrete slabs after 5 years Mohamed Sahal, Y. Y. Tong, B. Sanz Merino, V. Bouteiller, É. Marie-Victoire, S. Joiret (cf. Publications, réf. 94, page 133).
• Efficiency investigations of electrochemical realkalisation treatment applied to carbonated reinforced concrete. Part 1 :
sacrificial anode process - Y.Y. Tong, V. Bouteiller, É. Marie-Victoire, S. Joiret (cf. Publications, réf. 29, page 126).
• Traitement électrochimique de réalcalinisation pour la réparation du béton armé dégradé par carbonatation - Y. Y. Tong ;
sous la direction de S. Joiret (cf. Publications, réf. 282, page 152).
IFSTTAR : Institut français des sciences et technologies pour le transport, l'aménagement et les réseaux (depuis le 1 er janvier 2012, LCPC et
INRETS ont fusionné pour donner IFSTTAR), Laboratoire Sécurité et durabilité des ouvrages.
10 Laboratoire de l'université Pierre-et-Marie-Curie, Paris 6.
9
Durée de vie des ouvrages « Approche Prédictive PerformantielLE et probabilisTe (APPLET) »
Programme Agence nationale de la recherche - RGCU
Collaboration LRMH - Centre d’études et de recherches de l'industrie du béton (CERIB) - Commissariat à
l’Énergie Atomique (CEA) - ENS - Cachan/LMT, GTM, INSA Toulouse/LMDC - Laboratoire central des ponts et
chaussées (LCPC) - Laboratoire d’études et de recherches sur les matériaux (LERM) - Oxand,
Polytech'Lille/LML, Syrokko - Université de Bordeaux 1/CGDA-Université de La Rochelle/LEPTAB - Centre
scientifique et technique de la construction (CSTC-Belgique) - Institut des sciences de la construction Eduardo
Torroja (IETcc - Espagne)
Durée : 2006-2011
La détérioration du béton se traduit par des étendues de dommages différents, allant de la fissuration à l'éclatement du
béton, de la perte de section d'armatures à la perte d'adhérence. Une prédiction pertinente de cette performance est la
base du succès de la gestion des ouvrages en béton. Le projet APPLET, soutenu par l'ANR, traduit ces exigences de recherche
et de développement au travers des points suivants :
• assurer un transfert des modèles physico-chimiques à l’échelle du matériau vers des modèles de comportement
d’éléments de structure ;
• mieux comprendre et appréhender les processus de corrosion ;
• intégrer les acquis de connaissance sur l’évolution des bétons et des aciers afin de traiter le problème d’interface entre les
deux matériaux en cours d’évolution, et proposer des modèles numériques pertinents ;
• disposer de modèles prédictifs robustes pour modéliser et prédire le comportement d'éléments de structure dégradés sur
le long terme, en prenant en compte des effets de comportement différés ;
• quantifier les différentes sources de variabilité (matériau et structure) et les prendre en compte dans des approches
probabilistes ;
• intégrer le retour d'expérience provenant du suivi des ouvrages par des instrumentations adaptées ;
• intégrer les actions préventives de contrôle et de maintenance.
Le projet s’est articulé autour de trois axes :
• GT1 : altération du béton : étude de l’interaction béton/environnement ;
• GT2 : comportement des structures dégradées par la corrosion ;
• et GT3 : diagnostic électrochimique des ouvrages dégradés.
C’est dans ce dernier groupe de travail (GT3), qui s’est attaché notamment à l’amélioration de la connaissance des
techniques de mesure des vitesses de corrosion ou à l’étude de l’influence des conditions environnementales sur les
mesures de corrosion, que le LRMH a été plus particulièrement actif.
Cinq problématiques ont été considérées dans l’élaboration du plan d’expérience : l’impact des agressions généralement subies
par le béton (carbonatation, chlorures) sur la corrosion des armatures enrobées dans ce béton ; l’impact de l’épaisseur
d’enrobage de béton ; l’impact de conditions données de température et d’humidité ; l’impact naturel des saisons ; et l’impact
des outils de contrôle non destructif mis en œuvre (préparation préliminaire du béton, mode opératoire).
Le protocole analytique retenu était fondé sur un suivi électrochimique incluant des mesures de potentiel, de résistivité et
de résistance de polarisation, avec différents types d’appareils de laboratoire ou de terrain (potentiostats, Gecor6 ©,
Galvapulse©). Une autopsie de validation finale a enfin été réalisée pour certaines éprouvettes (mesures gravimétriques et
analyse fine de l’interface acier-béton en microscopie optique et électronique à balayage, en diffraction des rayons X et en
spectroscopie Raman).
En termes de corps d’épreuve, des formules de béton ont été utilisées afin de se rapprocher des problématiques
rencontrées sur le terrain. Différents types d’agressions ont également été considérés : chlorures endogènes, chlorures
exogènes, carbonatation artificielle, témoin sain.
Afin d’évaluer l’impact des conditions environnementales, de 2006 à 2010, certains corps d'épreuve ont été exposés à un
vieillissement naturel et d’autres ont été stockés dans six différentes atmosphères contrôlées (températures de 20 °C ou 45 °C et
humidités relatives de 60, 80 et 92 %). L’ensemble des éprouvettes a fait l’objet de mesures électrochimiques quatre fois par an.
Enfin, en parallèle, des essais sur sites sont également réalisés quatre fois par an, notamment à l’église Notre-Dame de Royan.
Au bilan l’ensemble des essais réalisés dans le cadre du GT3 d’APPLET, a conduit à :
• l’élaboration d’une importante base de données de mesures électrochimiques ;
• une meilleure appréhension des corrélations entre grandeurs électrochimiques, ou entre conditions environnementales et
corrosion, révélant par exemple la prédominance de l’impact d’un épisode de pluie au regard de conditions moyennes de
saison, mais montrant également clairement le danger de moyenner à l’échelle d’une année des mesures à caractère
instantané ;
• une meilleure compréhension des possibilités et limites des appareils de suivi de la corrosion des armatures dans les
bétons, qui ont ainsi tous permis, de façon homogène, de faire la distinction entre état passif et corrosion active des
armatures, mais qui ont montré une plus grande dispersion de résultats dans la quantification de la corrosion ;
• de nouvelles données sur les cinétiques de corrosion en fonction de la nature de l’agression qui affecte le béton.
Enfin les essais réalisés sur site ont confirmé la difficulté du diagnostic sur site, notamment dans les bétons les plus anciens
pour lesquels les réseaux d’armatures sont parfois inhabituels en dimensions et surtout erratiques.
Le projet s’est achevé en fin d’année 2010, mais des essais sont toujours en cours sur fonds propres en coopération directe
entre l'IFSTTAR et le LRMH, ce qui permet de continuer à alimenter la base de données et d'étudier ces phénomènes de
corrosion à plus long terme.
Figure 1 : site d'essais retenu dans le cadre du GT3. Église Notre-Dame de Royan (17)
Figure 2 : corps d'épreuve réalisé dans le cadre
du GT3
• Influence of humidity and temperature on the corrosion of reinforced concret prisms - V. Bouteiller, J.-F. Cherrier,
V. L'Hostis, N. Rebolledo, C. Andrade and É. Marie-Victoire (cf. Publications, réf. 17, page 124).
• Study of the active/passive corrosion behaviour of reinforced concrete slabs using different devices - V. L'Hostis, É. MarieVictoire, V. Bouteiller et al. (cf. Publications, réf. 24, page 125).
• On-site instantaneous corrosion rate measurements on a historical building - É. Marie-Victoire, V. Bouteiller, J.-L. Garciaz
[et al.] (cf. Publications, réf. 25, page 125).
• Parameters affecting on site corrosion rate evaluation - É. Marie-Victoire, V. Bouteiller, J. Montout, J.-L. Garciaz, E. Cailleux
(cf. Publications, réf. 107 , page 135).
• Comparative study of on site electrochemical measurements - É. Marie-Victoire, V. Bouteiller, J.-L. Garciaz et al.
(cf. Publications, réf. 108 , page 135).
• Dégradation par corrosion des ouvrages en béton armé : de la compréhension des phénomènes à la surveillance des
ouvrages = Corrosion-induced degradation of reinforced concrete structures : from undestranding the phenomena to
monitoring the structures - V. Bouteiller, C. Cremona, J.-L. Garcias, V. L'Hostis, É. Marie-Victoire et B. Thauvin
(cf. Publications, réf. 33, page 126).
Les façades en enduit-ciment de Marseille
Partenaire : VICAT
Élisabeth MARIE-VICTOIRE (LRMH) - Myriam BOUICHOU - Claire VALAGEAS (CPP)
Durée : 2009-2012
L’industrie cimentière dans la région de Marseille s’est développée à partir du milieu du XIX e siècle. Dans le même temps, un
nouveau type de finition de façade a fait son apparition à Marseille : « les enduits-ciments ». Ces enduits de couleur ocre avaient
pour but d’imiter la pierre de taille. Ils étaient ainsi principalement utilisés sur des façades en pierre de tout-venant, et
reproduisaient des appareillages de pierre par des tracés de faux joints marqués horizontalement, ou des sculptures par des
moulages plus complexes. Par leur spécificité, ces façades en « enduit-ciment » constituent un réel patrimoine culturel et
architectural. Aujourd’hui, nombreuses de ces façades présentent des altérations et nécessitent des travaux de restauration. Un
projet de recherche a donc été élaboré pour caractériser ces matériaux méconnus, afin in fine d’identifier les meilleures solutions
de restauration.
La première étape du projet a consisté à réaliser une enquête historique dans le but de recueillir des informations sur la fabrication
de ces ciments au XIXe siècle. Celle-ci trouve son origine peu avant 1840, où Hippolyte de Villeneuve-Flayosc et Tocchi fondent la
première usine à Roquefort-La-Bedoule, et sont suivis par de nombreux entrepreneurs. Des plaques scellées sur les murs des
immeubles en « enduit ciment » ont permis d’identifier plus d’une vingtaine de brevets de façadiers, cimentiers ou artisans
spécialisés. Ces nouvelles entreprises proposent un produit brut mais
également une main d’œuvre qualifiée. Ainsi une même compagnie détient les
usines de production et des entreprises de mise en œuvre. Les modèles sont
choisis sur catalogue puis exécutés par leurs ouvriers spécialisés. Des ciments
dits rapides, demi-lents ou lents, sont fabriqués et proposés suivant
l’application : enduit, moulage, travaux hydrauliques.
Dans une seconde étape, une enquête de terrain sur ces « enduits-ciments » a
été effectuée, afin d’identifier leurs différentes formes d’expression
architecturale, leurs pathologies et les réhabilitations couramment rencontrées
dont ils font l’objet. Plus de quarante réalisations ont été examinées, dans les
quartiers du Panier, de Noailles, de Belsunce ainsi qu’au parc Longchamps et ont
été rassemblées dans des bases de données cartographiées (fig. 1). Cette
enquête a révélé une multitude d’applications des ciments naturels : enduit,
moulage, tirage au gabarit, effet poli, granulats apparents. Les pathologies
observées sont courantes sur des façades, avec des faïençages, des
décollements et de l’encrassement. Après cette enquête, quatre sites-tests ont
été sélectionnés.
La troisième étape a permis de caractériser ces enduits et notamment les
différents liants rencontrés sur les sites-tests. Pour cela, un protocole Figure 1 : base de données, enquête de terrain dans le
expérimental a été spécifiquement développé, regroupant des analyses en quartier du panier, localisation
diffraction des rayons X et des observations au microscope optique et au
microscope électronique à balayage, couplé à une analyse élémentaire (fig. 2).
Les résultats de cette étude ont permis de confirmer que les liants utilisés à
Marseille au XIXe siècle étaient bien des ciments naturels. Les analyses ont
également permis de valider l’étude historique, en montrant que des ciments
de nature différente, en termes de caractéristiques cristallographiques et
chimiques, étaient utilisés suivant l’application architecturale.
La dernière étape du projet consiste en l’étude de la compatibilité chimique de
mortiers de ciment naturel actuel avec les mortiers anciens marseillais et les
maçonneries « support ». Des analyses en chromatographie ionique des sels
solubles à l’eau permettront de quantifier les composés mobilisables de ces
mortiers de réparation, et évaluer ainsi leur potentiel impact sur le support Figure 2 : grain de clinker composé de cristaux ronds
de C2S enserrés dans une matrice de gehlenite
ancien.
Pour valoriser les résultats de ce projet, le 6 mai 2010, une conférence sur le thème « Patrimoine en ciment naturel, conservation et
restauration », a été organisée par le Cercle des partenaires du patrimoine, le Laboratoire de recherche des monuments
historiques, le ministère de la Culture et de la Communication et Vicat à La Plateforme, Grenoble (38).
Évaluation de l’efficacité de ciments à caractère autonettoyant
Partenaire : CALCIA
Élisabeth MARIE-VICTOIRE (LRMH) - Myriam BOUICHOU - David GIOVANNACCI (CPP)
Durée : 2009-2013
L’objectif de ce projet est d’une part de comparer l’encrassement d’une nouvelle gamme
de ciments à caractère autonettoyant à celui de ciments plus classiques et d’autre part, en
cas d’encrassement d’origine urbaine ou biologique, de tester plusieurs techniques de
nettoyage, afin d’évaluer si cette nouvelle gamme de ciments permet un nettoyage plus
facile. Après deux ans d’exposition d’éprouvettes de béton sur un site urbain à la Cité
universitaire à Paris (fig. 1) et sur un site rural au LRMH, deux séries de tests ont été
réalisées (colorimétrie, photographie, pesée, observations à la loupe binoculaire,
ATPmétrie). La troisième échéance a été réalisée en 2011. Ce programme est complété par
Figure 1 : portiques d’exposition
une étude sur l’optimisation de bétons autonettoyants soumis à la colonisation biologique. d’éprouvettes à la pollution atmosphérique
En décembre 2009, un cahier technique intitulé Le nettoyage des bétons anciens : guide au bord du périphérique à Paris
des techniques et aide à la décision a été publié. Il constitue l’aboutissement de plusieurs recherches menées dans le cadre du Cercle
des partenaires du patrimoine, en partenariat avec la société Calcia. Parallèlement au lancement de ce cahier technique, la conférence
Le nettoyage des bétons anciens : problématiques, techniques et applications a été organisée le 1er décembre 2009 par le pôle
scientifique « Béton » du LRMH, avec l’aide de Calcia et du ministère de la Culture et de la Communication.
ROCARE : ROman Cements for Architectural REstoration to new high standards
Projet européen
Élisabeth MARIE-VICTOIRE (LRMH) - Myriam BOUICHOU - Thiphaine BLONDIAUX (CPP)
Durée : 2009-2012
L’objectif de ce projet était de proposer des solutions de restauration pour le
c
a
a
patrimoine européen en ciment romain ou naturel du XIXe siècle. Dans ce projet,
le LRMH-CPP participait à la caractérisation des mortiers d’un panel de
monuments européens, par des analyses chimiques et pétrographiques ainsi que
des essais sur la rhéologie de mortiers frais de ciments naturels. En France, la
chapelle de Chalo-Saint-Mars, les églises de Vassy-les-Avallon et de Corbeilb
d
a
Essonnes ont fait l’objet de prélèvements et d’analyses. Des mortiers provenant
d’Angleterre, et plus particulièrement de Wycombe Abbey, ont aussi été
caractérisés. Ces analyses ont révélé de grandes similitudes entre les mortiers
anglais et français (fig. 1).
Des essais sur mortiers frais à base de ciments fabriqués dans le cadre du projet Figure 1 : vues de 2 grains anhydres au microscope
électronique à balayage sur sections polies de mortiers
ROCARE ont été effectués, avec des mesures de durée pratique d’utilisation DPU, anglais (a, b) et de mortiers de Vassy (c, d). Phase
d’étalement et de consistance. Ces ciments ont la particularité d’avoir une prise interstitielle bi-phasée et cristaux de C2S de type II
pour les deux grains révélant une température de
très rapide et nécessitent des techniques particulières pour être mis en œuvre. cuisson modérée et un refroidissement rapide
L’influence de retardateurs chimiques, de procédés de désactivation et du
protocole de mélange a été étudiée. Des mortiers d’enduit et des mortiers de moulage avec différents liants (ciments ou chaux) ont
été testés. Ces recherches ont montré que l’utilisation de retardateur chimique, tel que l’acide citrique, permet d’atteindre des DPU
suffisantes pour des formules de moulage, riches en
liant. Pour des formules d’enduit, moins riches en liant
et nécessitant des DPU plus longues, un procédé de
désactivation du ciment, se basant sur la neutralisation
des aluminates de calcium par une petite quantité
d’eau, doit être effectué pour certains ciments
naturels. Il a été aussi noté que le protocole de
mélange, et en particulier sa durée, a un rôle
prépondérant dans la DPU des mortiers de ciments
naturels (fig. 2).
Pour valoriser les résultats de ce projet et ceux du
partenariat Vicat, une conférence internationale « Les
ciments naturels dans le patrimoine européen : Figure 2 : mesures de durée pratique d’utilisation de deux mortiers d’enduits désactivés,
de ciment Rocare avec deux protoles de mélange différents : 1minute (orange) et 8
histoire, propriétés, applications et conservation » a minutes (rose). Multiplier par 8 la durée du mix multiplie par 3 la durée pratique
été organisée les 26 et 27 avril 2012 à l’INHA par le d’utilisation
pôle scientifique « Béton » du LRMH, Icomos France et Rocare, dans le cadre des journées techniques Icomos.
Wor kable life for Rocare cement
Comparison between DARC1 (one minute mix) and DARC8 (eight minute mix)
0.70 0
Strenght (N/mm²)
0.60 0
0.50 0
0.40 0
0.30 0
1 :1 ,5 - D AR C 1
0.20 0
1 :1 ,5 - D AR C 8
1 :2 ,5 - D AR C 1
0.10 0
1 :2 ,5 - D AR C 8
0.00 0
0
10
20
30
40
50
60
70
80
time (min)
Programme européen CHARISMA
Cultural Heritage Advanced Research Infrastructures, Synergy for a Multidisciplinary Approach to
Conservation/Restoration
Koninklijk Instituut Voor Het Kunstpatrimonium (KIK-IRPA) (Belgique) - Centre national de la recherche scientifique
(CNRS) and Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) (France) - Société civile Synchrotron
Soleil, Plateforme européenne matériaux anciens (SOLEIL IPANEMA) (France) - Doerner Institut, Bayerische
Staatsgemäldesammlungen (DI-BS) (Allemagne) - Rheinisch-Westfaelische Technische Hochschule Aachen (RWTH)
(Allemagne) - Foundation for Research and Technology Hellas (IESL-FORTH) (Grèce) - Idryma Ormylia (OF-ADC) (Grèce) Magyar Tudomanyos Akademia Atommagkutato Intezete (ATOMKI-HAS) (Hongrie) - Magyar Tudomanyos Akademia
Wigner Fizikai Kutatközpont (BNC-Wigner) (Hongrie) - Italian Joint Research Unit (IJRU), coordinated by the Consiglio
Nazionale delle Ricerche and comprising participants from research institutes, universities and from the Ministry of
Cultural Heritage (MIBAC) (Italie) - Opificio delle Pietre Dure (OPD) (Italie) - Università degli Studi di Perugia,
Dipartimento di Chimica (Italie) - APRE Agenzia per la promozione della Ricerca Europea (Italie) - Università di Bologna
(Italie) - Cultural Heritage Agency of the Netherlands (OCW-RCE) (Pays-Bas) - Uniwersytet Mikolaja Kopernika
W Toruniu (NCU) (Pologne) - Laboratorio Nacional de Engenharia Civil (LNEC) (Portugal) - Museo Nacional del Prado
(Prado) (Espagne) - British Museum (BM) (Grande-Bretagne) - The National Gallery (NGL) (Grande-Bretagne)
Vincent DETALLE - Jean-Didier MERTZ - Véronique VERGÈS-BELMIN - Stéphanie DUCHÊNE - Claudine LOISEL - Stéphanie
TOURON - Annick TEXIER - Élisabeth MARIE-VICTOIRE (LRMH)
David GIOVANNACCI (CPP)
Durée : novembre 2009 - novembre 2013
Voir pôle scientifique « Peinture murale et polychromie », page 75.
3 - ÉTUDES
Plusieurs centaines d’édifices en béton sont aujourd’hui classés monuments historiques. Répartis sur toute la France, certains
présentent plusieurs centaines de mètre carrés à ausculter.
Le pôle scientifique « Béton » ne comportant qu’un agent et demi, ne peut donc pas assurer ce type d’opération de diagnostic.
Cependant un réseau de laboratoires experts dans ce domaine a été identifié.
Aussi, si occasionnellement des études complètes sont réalisées au LRMH, l’activité de service se traduit essentiellement par du
conseil, que ce soit au stade du diagnostic (choix des essais et exploitation des résultats), de l’élaboration du protocole de restauration
ou du suivi de chantier.
Deux exemples d’étude sont développés ci-dessous : le cas de la maison bleue à Dives-sur-mer et celui de l’église Saint-Étienne à
Corbeil-Essonnes.
DIVES-SUR-MER - 14, Calvados (Basse-Normandie)
Maison bleue : diagnostic des altérations des panneaux de mosaïque du Sacré-Cœur [rapport n° 1316A]
Élisabeth Marie-Victoire (LRMH)
2012
Dans le jardin de sa maison située à Dives-sur-mer, Euclides Da Costa, maçon
de formation, a conçu de 1957 à 1984, une série de petits monuments, dont
les parements sont décorés de mosaïques (fig. 1). Or l’artiste, qui procédait à
un entretien annuel des joints altérés par les intempéries est décédé en 1984.
Aussi, la combinaison de l’action des intempéries, la proximité du bord de mer
et l’arrêt de ces opérations d’entretien a conduit à des dégradations localement
sévères. En 2005, le jardin a été mis hors d’eau par la mise en place d’un film
de polymère tendu sur une structure métallique. En 2011 une phase
expérimentale de traitement a été menée sur le Sacré-Cœur par l’équipe de
Monsieur Thomas Vieweger, de l’atelier ARTIS. Le LRMH est intervenu en Figure 1 : vue d’ensemble du jardin de la Maison bleue à
Dives-sur-mer et notamment du « Sacré-Cœur »
amont de la restauration et en appui du chantier.
Le Sacré-Cœur, comme l’ensemble des œuvres du jardin, a été inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques en
1991. Construit en 1965, c’est l’un des plus imposants des monuments du jardin, mais c’était aussi l’un des plus altérés avant les travaux
de restauration. Ainsi un examen visuel détaillé avait révélé plusieurs types de dégradations : de nombreuses fissures ; des chutes de
fragments ; quelques épaufrures laissant apparaître des armatures oxydées ; un écaillage de fragments des éléments de mosaïque
(faïence, verre ou miroir), laissant souvent apparaître des cristallisations blanches (fig. 2) ; un décollement de plaques entières de
mosaïque ; et la présence généralisée de sels et concrétions blanches.
Les investigations réalisées sur site, au pachomètre et au profomètre, avaient révélé la présence
d’armatures dans l’ensemble des panneaux de faïence, avec des épaisseurs d’enrobage
nettement insuffisantes pour assurer la pérennité de ces panneaux de mortier armé. Des
mesures de température superficielle avaient également été réalisées in situ, en période
estivale, montrant des différences notables de température entre pièces d’une même
mosaïque et entre face interne et face externe des panneaux, sans doute à l'origine de
contraintes mécaniques, susceptibles de générer une fissuration. La structure de protection,
Figure 2 : écaillage de fragments de
semblait
donc créer un effet de serre en partie haute des monuments du jardin.
verre, associé à des cristallisations
blanches
L'observation de coupes transversales des panneaux a tout d’abord permis de vérifier
l’étude documentaire sur leur technique de fabrication. Ainsi l’artiste utilisait plusieurs strates de mortier, parfois de composition
différente et n’armait de fines armatures que la couche opposée aux tesselles. L’examen à différentes échelles (loupe
binoculaire, microscope optique et microscope électronique à balayage couplé à un EDS), de sections polies préparées
perpendiculairement à la surface des panneaux de mosaïque, a permis d’identifier les composants des différents mortiers. Ainsi,
les granulats étaient essentiellement composés d’un mélange silico-calcaire associé à quelques feldspaths, ainsi qu’à des
coquillages (fig. 3). La présence de grains de clinkers résiduels, mais aussi de grains de laitier (riches en magnésium et parfois en
sulfates,) et de différents types de cendres, indiquaient l’utilisation de liants assez proches des actuels CEM II/A-M ou CEM V/A.
En termes d’altérations, l’examen à la loupe binoculaire et au microscope optique des différents prélèvements de mortier avait révélé
une quasi-omniprésence de cristallisations blanchâtres dans l’ensemble des mortiers, la face
arrière du panneau de mosaïque déposé étant la plus affectée. Ces mortiers étaient
également souvent vacuolaires et fissurés, avec un mauvais contact granulats siliceux-pâte de
ciment. Enfin quel que soit le mortier, les observations au MEB ont montré la présence de
cristallisations aciculaires d’ettringite secondaire ou de thaumasite dans la quasi totalité des
pores, mais aussi au sein même de la matrice, voire même dans les coquillages utilisés comme
charge granulaire. Les pores étaient souvent comblés, avec une fissuration induite de la pâte
de ciment. Cette présence conjointe de thaumasite et d’ettringite, confirmée par les analyses
Figure 3 : coquillages, observés au
des prélèvements de sels réalisées en diffraction des rayons X, indiquait donc un stade avancé
microscope optique en lumière polarisée,
d’une réaction sulfatique particulièrement délétère.
dans l’un des mortiers
En ce qui concerne les tesselles, l’artiste ayant utilisé une multitude a
a
b
de pièces de verre ou de céramique d’origines variées, il était
difficile de toutes les examiner. Les quelques pièces de verre
analysées se sont révélées essentiellement de nature calcosodique. Elles étaient fracturées et feuilletées, et présentaient dans
la plupart des cas des cristallisations blanches à l’interface des
feuillets, qui étaient constituées d’un mélange de carbonate de c
d
calcium et de la même ettringite qui avait été massivement
rencontrée dans les mortiers. Enfin sur l’un des prélèvements, un
enrichissement en sodium a été observé dans les veines fissurées
d’un verre bleu, qui a réagi avec la pâte de ciment pour former des
gels silico-calco-alcalins à caractère expansif , qui ont à leur tour
fissuré les granulats du mortier (fig. 4).
Figure 4 : vues au MEB d’une coupe perpendiculaire à la surface du
L’ensemble des observations et analyses réalisées sur le Sacré- prélèvement Ech2. À l’interface entre la pièce de verre bleu fissurée
Cœur du jardin de la maison bleue à Dives-sur-mer, a permis et la pâte de ciment, des gels silico-calco-alcalins (b, d) à caractère
expansif se sont formés et ont fissuré les granulats (c)
d’identifier une partie des matériaux utilisés par l’artiste, mais a
surtout mis en évidence un stade avancé d’altération, de
l’ensemble de ces matériaux.
En termes de restauration-conservation, il n’existait malheureusement pas de solution évidente, du fait d’une part d’un stade très
avancé de détérioration, et d’autre part d’une méconnaissance de ce type de patrimoine associant verre, céramique et béton. Aussi,
un protocole expérimental, associant consolidation et mesures de conservation préventive a été élaboré en collaboration avec la
société Artis qui a mené la restauration (achevée au début de l’été 2012), et qui en assurera un suivi dans le temps.
CORBEIL-ESSONNES - 91, Essonne (Ile-de-France)
Église Saint-Étienne - Caractérisation des mortiers de ciment naturel [rapport n° 1307A]
Myriam BOUICHOU - Élisabeth MARIE-VICTOIRE - Lise LEROUX (LRMH)
Tiphaine BLONDIAUX (CPP)
2012
Dans le cadre de la restauration de l’église Saint-Étienne de Corbeil-Essonnes et en particulier de la restauration des façades,
Monsieur Dominique Larpin, architecte en chef des monuments historiques, a sollicité l’intervention du LRMH. L’église SaintÉtienne présente un clocher roman du XI e siècle et a subi des dommages à répétition du fait de nombreuses explosions de la
poudrerie royale qui se trouvait à proximité, du XVII e au XIXe siècle. De ce fait, cette église présente différentes étapes de
restauration.
Les façades de l’église sont en pierre de taille, enduites pour les contreforts et la
partie supérieure, et en pierre de tout venant ou « limousinerie » pour la partie
inférieure (fig. 1). La pierre de tout-venant a été hourdée avec différents mortiers
dont les couleurs varient du blanc à l'ocre et a été en partie recouverte d’un mortier
de couleur ocre foncé.
Du fait de leur couleur ocre, on pouvait soupçonner la présence de mortiers de
ciment naturel datant probablement de la fin du XIX e siècle, début XXe siècle. L’enduit
avec tracé de faux joints était globalement en bon état mais présentait quelques
altérations, nécessitant des réparations.
Figure 1 : façade sud de l’église Saint-Étienne de
Corbeil-Essonnes, pierre de taille et enduit avec Dans le but de caractériser ces différents types de mortiers présents sur l’édifice, et
tracés de faux-joints en mortier ocre
notamment d'identifier les liants utilisés, plusieurs types d'analyses ont été réalisés.
Des tests à la phénolphtaléine permettant d'évaluer la profondeur de carbonatation du mortier ont été effectués, sachant
que la présence de zone non-carbonatée dans un mortier permet de retrouver les phases hydratées originelles du liant
hydraulique.
Ensuite, les phases cristallisées des différents mortiers prélevés ont été identifiées en diffraction des rayons X (DRX). Les
grains anhydres résiduels du liant ont été identifiés sur sections polies : en microscopie optique (MO) et microscopie
électronique à balayage (MEB) couplée à une analyse élémentaire (EDS). Les phases résultant de l’hydratation du ciment et
les produits d’altérations (sels) ont été observés au MEB sur fractures. Les granulats ont été identifiés grâce à des analyses
en DRX et à des observations au MO. Les sels prélevés à l’interface pâte-granulats ont également été analysés par DRX. Ainsi,
différents liants (ciment naturel, plâtre, plâtre et chaux, chaux et ciment Portland) ont été identifiés sur les façades sud et
nord. L’identification du ciment naturel a été confirmée par :
• le faible état de cristallisation des grains anhydres résiduels et la présence de
gehlenite et de wollastonite, caractéristiques d’une cuisson à faible température
(inférieur à 1 100 °C) ;
• et par la présence de phase liante de silico-aluminates de calcium hydratés (ou phase
C-A-S-H) et de nombreux cristaux d’ettringite (fig. 2), mais aussi l’absence de
portlandite en zone non-carbonatée, caractéristiques d’un liant à forte teneur en
aluminates et en sulfates.
Ces mortiers de ciment naturel présentaient une bonne tenue, malgré la présence en
Figure 2 : vue au microscope électronique
forte quantité de gypse, provenant certainement du mortier de hourdage au plâtre. La à balayage d’un échantillon de mortier
mise en évidence de sels de Friedel en zone non carbonatée, en complément de d’enduit non carbonaté de l’église
Saint-Étienne de Corbeil-Essonnes,
l’ettringite, montrait le fort pourcentage en aluminates de ce ciment, qui n’ont donc cristallisations d’ettringite aciculaire dans
pas été tous « consommés » par les ions sulfates. Au bilan, ces enduits datant d'une une porosité
restauration du début du XXe siècle ont présenté une bonne durabilité.
 


PÔLE SCIENTIFIQUE BOIS
Sarlat-la-Canéda (24, Dordogne) - Musée - Tabernacle
I - INTRODUCTION
Malgré une longue absence du responsable de pôle (près d'un an) sur cette période, on pourra constater que nombre de
missions ont été menées à bien. Ceci a notamment été rendu possible grâce à des partenariats efficaces. Les programmes de
recherche sur la détection acoustique des insectes à larves xylophages et sur le renforcement de structures bois par tiges
collées ont pu connaître de nouveaux enrichissements.
Les principales études présentées dans ce rapport ont pu être valorisées par la publication par la Médiathèque de
l'architecture et du patrimoine d'un ouvrage intitulé « Planchers et parquets du XVIe au XXIe siècle ».
Par ailleurs, ces dernières années, le pôle scientifique « Bois » s'est largement impliqué dans l'activité des deux associations
qu'il a contribué à créer :
• l'Association des entreprises spécialisées dans le renforcement des ouvrages et structures bois par des techniques de
résines (RBR), abritée par la Fédération industrie bois construction (FIBC), dont le but est de produire des documents
techniques concernant les méthodes de renforcement à la résine. Cette association finance pour partie une thèse de
doctorat CIFRE suivie en co-tutelle par l'Institut de mécanique et d’ingénierie (I2M, à Bordeaux) et le LRMH ;
• le groupe « Bois-Mobilier » de la Section française de l'institut international de conservation (SFIIC), dont l'objectif est
d’organiser des journées de travail sur une thématique définie chaque année. Ces réunions doivent permettre des
échanges inter-professionnels (conservateur, restaurateur, scientifique) qui pourraient aboutir à un bilan et une
harmonisation des techniques et des pratiques en conservation-restauration du mobilier.
Enfin, le nombre d'interventions dans le cadre d'enseignements et de stages de formation et le nombre d'encadrement de
stagiaires continuent d'augmenter progressivement.
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ----------------------------------------------------------- 30 --------------------------------------------------------------------------------- Pôle scientifique Bois
2 - RECHERCHES
Détection acoustique d’insectes xylophages
Subvention LRMH
Sandie LECONTE (Laboratoire de la cité de la musique)
Emmanuel MAURIN – Dominique de REYER (LRMH)
Durée : 2010-2012
La détection de la présence et de l’activité des larves d’insectes xylophages est indispensable pour déclencher la mise en
œuvre d’un traitement insecticide sur les structures en bois ou de mobilier infesté. Les systèmes de détection acoustique
disponibles sur le marché efficaces pour la détection des capricornes et termites sont trop peu sensibles. Ils ne sont pas
adaptés par exemple au contrôle d’Anobium punctatum (petite vrillette, fig. 1) ou
Lyctus brunneus.
Des projets se sont succédé depuis dix ans. Ils nous ont conduits à monter un
chaîne de mesures dont les caractéristiques techniques ne permettaient pas
d'être suffisamment efficaces du fait des gammes de fréquences utilisées (20 Hzt
à 10 Khzt). En effet, les enregistrements obtenus étaient excessivement bruités
malgré un traitement du signal.
Ce dernier projet avec le laboratoire de la Cité de la musique a permis d’obtenir
des résultats prometteurs. Pour cela, une chaîne de mesure enregistrant dans le
domaine de fréquences 70-1000 kHz a été mise en place. Une décomposition en Figure 1 : Anobium punctatum, larve
composante principale est obtenue en utilisant les paramètres de densité d’énergie sur des bandes de fréquence différentes
sur la totalité des signaux segmentés de vrillettes (avant et pendant traitement par anoxie) et de bruit (signaux segmentés de
néons, par exemple). La chaîne de mesures développée pendant cette première étape représente une bonne avancée dans
le projet : il est possible de détecter des signaux cohérents et de classifier les signaux de vrillettes des signaux de bruit. De
plus, différents couplants ont été essayés (cyclododécane, Paraloid B72) et la pertinence de leur utilisation est démontrée.
Renforcements des structures bois par tiges collées : impact des conditions de conservation
Institut de mécanique et d'ingénierie (I2M) - Jean-Luc COUREAU (Maître de conférence) - Julie LARTIGAUD (contrat de
thèse Cifre)
RBR (Association des entreprises travaillant sur le renforcement de structures bois par tiges collées)
Subvention LRMH
Emmanuel MAURIN (LRMH)
Durée : 2010-2013
La réparation ou le renforcement d’éléments de structures bois repose actuellement sur la technique du collage structural,
impliquant une connaissance précise de la tenue mécanique des joints collés et une mise en œuvre formalisée et
réglementée. À ce jour, la technique des goujons collés (tiges d’acier, de fibres de verre ou de carbone collées au sein du
bois) est de plus en plus utilisée, car elle présente de nombreux avantages (aspects esthétiques et bonne conservation du
bois originel sain). Les études en la matière ont permis de proposer un large ensemble de procédés de caractérisation et de
dimensionnement, sans pour autant donner un socle commun concernant l’évaluation de la performance mécanique de tels
assemblages.
L’intérêt des travaux actuels est de fournir aux professionnels de la filière des outils de prédiction plus robustes permettant
de s’assurer de la fiabilité de ces assemblages renforcés en fonction de leurs paramètres physiques et de leurs conditions de
conservation, par le biais d’abaques de dimensionnement. L’utilisation de plus en plus fréquente des goujons collés en
structure, suscite également des interrogations sur le comportement thermique de tels assemblages vis-à-vis d’une situation
accidentelle comme un incendie.
L’approche proposée dans la présente étude repose sur le couplage et le dialogue permanent entre tests expérimentaux
(fig. 1) et modélisation numérique par éléments finis.
La stratégie de caractérisation expérimentale, à l’échelle de l’assemblage, permet de
donner en un seul essai des propriétés mécaniques locales pour chaque échantillonnage
de plusieurs éprouvettes, suivant divers paramètres tels que la longueur de collage,
l’orientation du fil du bois, ou encore la température de l’adhésif. Ces campagnes
expérimentales ont fourni des données qui ont alimenté une importante base de
données, indispensable à la calibration d’un modèle éléments finis. Une fois la
calibration du modèle (en élasticité) réalisée, la phase d’endommagement de
l’assemblage, menant à la ruine de l’échantillon, est estimée à partir de la mécanique
linéaire élastique de la rupture, reproduisant ainsi le comportement mécanique
Figure 1 : essai mécanique sur tige collée
expérimental de tels assemblages (courbe force/déplacement). Un premier modèle de
comportement au feu nous amène à définir des préconisations de protection minimale entre la face exposée au feu et le lieu
de la réparation par goujons collés, afin d’assurer la pérennité de la structure pendant 30 minutes.
Les travaux expérimentaux et numériques, développés dans le cadre d’une convention CIFRE, permettent de fournir des
éléments importants dans la rédaction et l’élaboration de « Règles professionnelles pour la réparation et le renforcement des
ouvrages bois par des techniques de résines » (en cours de rédaction, restitution prévue au premier semestre 2013).
• Effect of temperature on the load bearing capacity of glued-in rods - J. Lartigau, J.-L. Coureau, S. Morel, P. Galimard, E. Maurin
FP7-2011-2014 - NANOMATCH
Institut des sciences atmosphériques et du climat (ISAC) et Institut de chimie inorganique et de chimie des
surfaces (ICIS) du Conseil National de la Recherche (CNR) (Italie) - Organisation néerlandaise pour la recherche
en sciences appliquées (TNO) (Pays-Bas) - Tecnalia recherche et innovation (Espagne) - Fraunhofer-Institut de
recherche sur les silicates (ISC) (Allemagne) - AIDICO Institut technologique pour la construction (Espagne) R.E.D (Italie) - NANOTEGO, Recherche et développement de produits nanotechnologiques (Turquie) - Bofimex
bâtiment B.V. (Pays-Bas), Département des travaux de la cathédrale de Cologne (Allemagne) - Œuvre de la
basilique de Santa Croce (Italie) - Eschlimann Atelier de conservation-restauration (France) - T_O_P Surfaces
GmbH (Allemagne) - SC DUCT SRL (Roumanie)
Elsa BOURGUIGNON (CPP) - Vincent DETALLE - Stéphanie DUCHÊNE - Geneviève ORIAL - Emmanuel MAURIN
Claudine LOISEL - Véronique VERGÈS-BELMIN (LRMH)
Durée : novembre 2011 - octobre 2014
Le bilan de cette action est présenté dans le chapitre du pôle scientifique « Peinture murale et polycchromie», cf. page 74.
Étude de l'impact de la congélation sur la tenue des finitions du mobilier
Morgane LEGEARD (étudiante Polytech' Montpellier)
Durée : 2012 (6 mois)
Variation dimensionnelle (%)
Après les différentes études menées par des étudiants successifs, il était nécessaire d'évaluer l'impact de la congélation à -30 °C
sur la tenue des finitions du mobilier. Une manipulation visant à mesurer les coefficients de dilatation relative du bois et de
différents produits de finition, a été mise en place avec l'aide de
notre collègue Jean-Didier Mertz. Les premiers résultats semblent
montrer l’innocuité du traitement à ces températures (fig. 1).
Dans le même sens, le rapport 1297A du LRMH relate l'expérience
qui a été faite sur les collections du musée de Sarlat. Aucun dégât
n'a été constaté à l'issu du traitement.
L'ensemble des résultats ayant trait à la congélation des bois en vue
Humidité du bois (%)
de leur désinsectisation, a été présenté lors des journées de travail Figure 1 : variations dimensionnelles du bois en direction Tg
dues aux congélations à - 30 °C et - 196 °C
du groupe bois de la SFIIC.
0,00
9
11
13
15
17
19
21
23
-0,20
-0,40
Hê t re -196° C
Red cedar -196°C
Ipé -196°C
-0,60
Hê t re -30° C
Red cedar -30°C
-0,80
Ipé -30°C
-1,00
COST IE0601 : Wood sciences for cultural heritage
Joseph GRIL, vice président du COST (Laboratoire matériau et génie civil)
Emmanuel MAURIN (LRMH, coordinateur adjoint de la représentation française)
Durée : 2007-2010
Le patrimoine culturel européen comprend un grand nombre d’objets faits en partie ou totalement en bois, par exemple les
panneaux peints, les sculptures en bois, les instruments de musique, des meubles, des outils, des structures en bois, les
piliers de fondations. Le bois est un matériau particulier, d’origine biologique, d’une grande variabilité, sensible aux
altérations physico-chimiques et biologiques, hygroscopiques, susceptible de gonfler ou de se rétracter en fonction de
l’humidité relative de l’air et de la température, anisotropique, viscoélastique, mécanosorptique ; son comportement lors de
son vieillissement n’est pas encore bien connu. Les sciences du bois se sont beaucoup développées ces dernières années, et
c’est seulement depuis quelques années qu’elles commencent à trouver des applications dans le domaine de la restaurationconservation des œuvres d’art. Cette action COST a pour but d’améliorer la conservation (ce qui comprend études,
conservation préventive et restauration) d’objets en bois du patrimoine européen (WCHOs : Wooden Cultural Heritage
Objects) par des recherches ciblées et des collaborations interdisciplinaires entre des scientifiques du domaine du bois, des
conservateurs et d’autres scientifiques. Une attention particulière sera apportée à l’étude de la durabilité du matériau (par
exemple, ses facteurs physiques, mécaniques, biologiques, chimiques, environnementaux et leurs interactions), aux
méthodes d’étude des altérations à long terme, aux interactions entre les WCHOs et l’environnement (dans l’atmosphère et
dans le sol, ce qui inclut les bois archéologiques), à l’évaluation à long terme de la compatibilité des méthodes et des
produits de restauration, à l’évaluation des appareils de diagnostic, restauration, monitoring et conservation des WCHOs, aux
pratiques d’implémentation des résultats en conservation préventive et à la standardisation.
• Traitement insecticide des objets mobiliers par congélation. Application à la collection du Musée de Sarlat - E. Maurin
• Apport d'essais de laboratoire en conservation. Traitement de mobilier par congélation. Application à la collection du
musée de Sarlat - E. Maurin (cf. Publications, réf. 140, page 138).
Groupement de recherche « Sciences du bois » (GDR)
Joseph GRIL, vice président du COST (Laboratoire matériau et génie civil)
Durée : 2012
Ce groupe de recherche rassemble environ 350 personnes. Les objectifs du GDR sont de partager une culture commune
entre acteurs des différentes disciplines et thématiques des sciences du bois, de promouvoir les travaux des laboratoires
spécialisés et tout spécialement des jeunes chercheurs (doctorants), d’échanger sur les grands enjeux transversaux : relations
internationales, formations, partages de ressources.
Les premières journées se sont déroulées à Montpellier du 26 au 28 novembre 2012. Cinq sessions ont abordé
successivement, dans une logique filière, les grands thèmes des sciences du bois, à savoir :
1. structure, propriétés, relations structures propriétés ;
2. déterminisme biologique des structures et propriétés ;
3. procédés de transformation et de traitement ;
4. nouveaux matériaux, nouveaux débouchés (bioraffinerie, chimie durable…) ;
5. usages, patrimoine, bilans environnementaux.
Chaque session a fait l’objet d’une conférence introductive par un chercheur senior, suivie d’une session poster introduite
par des exposés courts visant à présenter des travaux en cours.
• Conservation des bois utilisés dans le patrimoine : questions en suspens - E. Maurin (cf. Publications, réf. 141, page 138).
3 - ÉTUDES
SARLAT-LA-CANÉDA - 24, Dordogne (Aquitaine)
Suivi de la campagne de désinsectisation par congélation de la collection du musée de Sarlat et du Périgord noir
Réserves [rapport n° 1297A]
2010
À la suite des différentes études sur la tenue des bois historiques à la congélation, une
demande nous a été faite pour le suivi du traitement des objets contenant du bois du
musée de Sarlat-La-Canéda (fig. 1). Après quelques ultimes essais confirmant la
pertinence du traitement par congélation, environ 300 objets ont été traités avec
succès : bois doré, peintures sur bois, colonnes en bois sculpté, reliquaires, mais pas Figure 1 : coffre du XIXe siècle. Collection
du musée de Sarlat
de toile sur cadre en bois.
MAISONS-LAFFITTE - 78, Yvelines (Île-de-France)
Identification des bois constitutifs du cabinet aux miroirs [rapport n° 1285A]
Patrick GEORGE, entreprise Les Fils de J. GEORGE
2010
Dans le cadre de la rédaction d'un cahier sur le
sujet des planchers et parquets (par Bruno Togni
avec la collaboration de Christelle Guillot, Luis
José Alderette et Jean-Jacques Roman), la
Médiathèque de l'architecture et du patrimoine
nous a interrogés sur l'identification des bois
constitutifs du parquet de marqueterie, du
cabinet aux miroirs de Maisons-Laffitte (pièce
ronde de 5 m de diamètre). Devant la difficulté à Figure 1 : photo du motif central
effectuer des prélèvements systématiques, nous avons demandé l'aide de Patrick
Figure 2 : dessin du motif central
Georges, expert international en identification de bois par observation macroscopique.
L'expertise de Monsieur Georges a été comparée à l'expertise microscopique effectuée sur quelques prélèvements
majoritairement faits sur les lambris. Nous montrons que, si il y a une certaine complémentarité, l'observation
microscopique confirmant les observations macroscopiques, les observations macroscopiques sont en général plus riches
d'enseignements. Une autre originalité du rapport est d'avoir reconstitué sur les plans d'architectes les couleurs d'origine des
parquets : polychromie apportée par les essences de bois différentes (fig. 1 et 2).
CONDÉ-SUR-L'ESCAUT - 59, Nord (Nord-Pas-de-Calais)
Identification des bois constitutifs des parquets [rapport n° 1308A]
Patrick GEORGE, entreprise Les Fils de J. GEORGE
Caroline LEYNIA DE LA JARIGUE, société Art’Cane
2011
Dans le cadre de cette même étude sur les planchers et parquets, une campagne
d'identification a été menée sur les parquets du château de l'Ermitage à Condé-surl'Escault (fig. 1) : il s'agissait cette fois de 300 m² de parquet à identifier. De la même façon, les
couleurs originales des bois ont été reportées sur les plans d'architecte et une expertise Figure 1 : photo du plancher de
microscopique a été faite. Celle-ci a été réalisée par la société Art'Cane.
la rotonde
 


PÔLE SCIENTIFIQUE GROTTES ORNÉES
Roche gravée du parc Piedra Pintada (Nicaragua)
I - INTRODUCTION
Comme pour les années passées, les demandes d’avis et d’étude proviennent de l’administration du ministère de la Culture
et de la Communication et des propriétaires gestionnaires de sites. Ces demandes sont à la source des thématiques de
recherche développées : suivi climatique de plusieurs sites (grottes et abris sous roche), source et origine (chimique) des
sulfates présents sur les parois des sites ou sur des blocs sculptés, identification de pigments et de leur liant organique, tests
de produits consolidants (nanochaux) sur ces mêmes pigments.
Les grottes et abris visités ces dernières années sont répartis dans huit régions en France (Aquitaine, Bourgogne, Bretagne,
Centre, Corse, Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Poitou-Charentes), deux départements d’Outre-Mer (la Guadeloupe et la
Martinique), trois pays étrangers (le Guatemala, le Nicaragua et le Salvador).
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ----------------------------------------------------------- 35 ------------------------------------------------------------------ Pôle scientifique Grottes ornées
2 - RECHERCHES
Poursuite du programme APACH (Apport à la conservation des grottes ornées des hydroxydes doubles lamellaires)
Programme national de recherche sur la connaissance et la conservation des matériaux du patrimoine culturel
Alain SERON (Bureau de recherches géologiques et minières , Orléans)
Stéphanie TOURON - Alexandre FRANÇOIS (LRMH)
Durée : 2012-2013
Ces travaux de recherche sont une suite du projet PNRCC APACH financé en 2009. Les Hydroxydes Doubles Lamellaires
(HDLs) sont des matériaux analogues de matériaux naturels qui présentent des propriétés intéressantes pour le domaine de
la conservation en ce qui concerne la décontamination de surfaces recouvertes de développements fongiques et la
régulation du CO2. Ces deux applications ont été étudiées.
Dans le cadre de la décontamination, les supports utilisés sont calcaires ou argileux, caractéristiques de ceux rencontrés dans
les grottes. Les HDLs sont mis en œuvre sous forme de pâtes à teneur en eau contrôlée. Des essais ont permis de
sélectionner les textures de HDLs (fig. 1) les plus adaptées à notre problématique (0,95 g et 0,80 g H 2O/g pulpe). Différents
modes d’applications ont été testés. Les résultats obtenus montrent que l’application la plus performante est celle réalisée à
l’aide de la texture la moins hydratée en couche épaisse car son retrait est facile et l’élimination des résidus organiques est
important. Toutefois, les conditions de séchage semblent avoir une influence sur les résultats. En plus de l’élimination
physique des cellules fongiques sur support contaminé (fig. 2), les HDLs (du fait de leur contenu en équivalent d’oxyde de
magnésium) présentent un potentiel biocide intéressant. Cet aspect a été évalué sur des éprouvettes contaminées, puis
mises directement en contact avec une suspension fongique en milieu liquide. Les essais sur substrats calcaires et argileux
présentés sont peu concluants : la forte diminution de l’activité métabolique mesurée lors du premier essai n’a pas pu être
confirmée lors des essais suivants ce qui peut s’expliquer par des conditions expérimentales et environnementales très
différentes entre ces deux essais (taux de recouvrement, T de séchage, etc.).
D'autres séries d'éprouvettes ont donc été réalisées et les expériences sont en cours afin d'infirmer ou confirmer les résultats
obtenus. Concernant la capture de CO2, les essais avaient été validés au cours du projet en 2009 et ne font pas l'objet de
cette poursuite du projet.
Figure 1 : application de HDL sur un support calcaire contaminé par
des micro-organismes
Figure 2 : observation de HDL au MEB montrant la présence de
mycélium
• APACH : Apport à la conservation de grottes des hydroxydes doubles lamellaires - S. Touron, F. Bousta, A. François, F. Gal,
S. Konik, C. Leclaire, G. Orial, A. Seron (cf. Publications, réf. 148, page 139).
Identification des pigments et liants dans les peintures mayas de la grotte Naj Tunich (Guatemala)
Agnès LATTUATI-DERIEUX - Sylvie THAO (Centre de recherche sur la conservation des collections) - Philippe COSTA (Centre
d'études mexicaines et centraméricaines)
Stéphanie TOURON - Stéphanie DUCHÊNE (LRMH)
Durée : 2012-2013
La grotte Naj Tunich a été découverte au début des années 80. La cavité karstique renferme plus de 500 hiéroglyphes, ce qui
est un cas unique. Les peintures représentant des hiéroglyphes, des dieux, des animaux ou des humains ont été attribuées à
la période maya classique (300 à 900 de notre ère). Des vestiges archéologiques ont été découverts lors d'études : un
squelette d’enfant, un pendentif en coquillage et de la céramique. Ces mobiliers sont interprétés comme pouvant faire partie
des rites religieux sacrificiels (squelette) ou non (céramique cassée) d’autant qu’ils ont été découverts dans les zones
obscures de la grotte (lieux reconnus comme ceux des rites religieux).
Les pigments ont été prélevés dans la grotte lors de deux campagnes (2008
et 2010). Il s'agit principalement de noir d'os avec ou sans charge d'argile
(fig. 1), cette dernière pouvant être importante et donner une couleur plus
rouge à la peinture. Certains échantillons ont révélé la présence d'un liant
organique de type gomme qui a été identifié par spectrométrie infrarouge
(IRTF). Pour obtenir plus d'information sur cette gomme, des analyses
chromatographiques ont été réalisées au CRCC. Afin d'affiner cette
identification, des recherches sur les gommes utilisées par les Mayas dans les
peintures sont en cours.
Figure 1 : pigment noir de la grotte Naj Tunich
Origine des dépôts minéraux dans les cavités ornées : isotopes stables et chromatographie des eaux
Laboratoire des transferts lithosphériques - UMR6524 - Université Jean Monnet (Saint-Étienne)
Stéphanie TOURON (LRMH)
Durée : 2012-2013
Les recouvrements minéraux (gypse et carbonates principalement, fig. 1) sont fréquents dans les grottes ornées et peuvent
parfois gêner la lecture des œuvres et également les fragiliser (perte de matériel suite aux cristallisations de sels, formation
d'écailles...). L'identification de l'origine de ces dépôts se heurte à la variabilité des sources : intrinsèque à la roche,
atmosphérique, eaux de percolation, produits de l'agriculture. Grâce à l'isotopie de l'oxygène, du soufre et du carbone ainsi
qu'a composition des eaux percolantes (lorsqu'elles peuvent être collectées), l'origine et la source des recouvrements
peuvent être déterminées et peuvent mettre en évidence l'existence d'un ou plusieurs réservoirs. Cette identification
permettra de mettre en place des préconisations selon les sites et également les interventions de conservation (dessalement
par exemple) qui pourraient être envisagées.
Figure 1 : gypse sur les parois de la grotte du Sorcier
(Dordogne)
Voir pôle scientifique « Peinture murale et polychromie», page 75.
3 - ÉTUDES
Deux exemples de dossiers traités sont développés ci-dessous.
ANGLES-SUR-L'ANGLIN - 86, Vienne (Poitou-Charentes)
Roc-aux-Sorciers - Bilan sanitaire et identifications de pigments
Stéphanie TOURON - Alexandre FRANÇOIS (LRMH)
2010
Le site du Roc-aux-Sorciers (abri Bourdois et cave Taillebourg) a fait l'objet d'un premier bilan sanitaire en 2010. Il en est
ressorti que l'abri Bourdois est un site sain d'un point de vue microbiologique, à l'exception du lambris en bois qui est
contaminé par des moisissures (un traitement biocide a été conseillé). Les deux visites organisées à deux saisons différentes
(été et automne) ont permis d'observer que la présence de sels est fonction du taux d'humidité dans l'abri d'où l'importance
de la stabilité du climat dans l'abri et du suivi climatique proposé. Toutefois, ces sels ne semblent pas actuellement mettre en
péril les œuvres puisque nous n'avons pas observé
d'écaillage important. Un suivi d'aérobiocontamination a
également été proposé afin d'évaluer la pollution
biologique atmosphérique. Ceci devrait être mis en place
au cours des prochains mois. L'actuelle toiture de la cave
Taillebourg doit être changée dans les mois à venir. Nos
préconisations ont porté sur les matériaux inertes à utiliser
pour cette nouvelle toiture, ainsi que les aérations qu'elle
doit comporter. Un traitement biocide ainsi qu'un
nettoyage des algues et des sels (à faire réaliser par un
restaurateur) ont également été proposés.
Parallèlement à ce bilan sanitaire, des identifications de pigments
sur parois et blocs ont été réalisées (fig. 1). Les résultats sont en
accord avec ceux obtenus dans le passé (Auzanne et al., 2002) et
Figure 1 : prélèvement de pigment noir sur les sabots d'un bouquetin dans
ont été réalisés en complément de travaux de recherche
l'abri Bourdois
archéologique (A. Abgrall sous la direction de G. Pinçon) actuellement en cours. Les analyses chimiques, réalisées grâce à un microscope
électronique à balayage couplé à un système d'analyse élémentaire (MEB-EDS) ont montré que les pigments noirs étaient composés de
noir de manganèse (fig. 2) alors que les pigments rouges sont eux des ocres rouges (fig. 3). Dans un échantillon, un morceau d'os a été
retrouvé. Il a vraisemblablement été utilisé par les Paléolithiques pour la préparation (broyage) des pigments.
Figure 2 : analyse au MEB-EDS d'un pigment noir du Roc-aux-Sorciers
(Vienne)
Figure 3 : analyse au MEB-EDS d'un pigment rouge du Roc-aux-Sorciers
(Vienne)
AMÉRIQUE CENTRALE : Naj Tunich (Guatemala) - Piedra Pintada (Nicaragua) - Abri Corinto (Salvador)
Bilan sanitaire de sites mayas
Philippe COSTA (Centre d´études mexicaines et centraméricaines)
Stéphanie TOURON (LRMH)
2010
Une mission de trois semaines, financée par les ambassades de France dans ces trois pays, ainsi que le CEMCA (Centre d'études mexicaines
et centreaméricaines), reposait sur une double demande :
• un bilan sanitaire de trois sites : la grotte Naj Tunich (Guatemala), l'abri Corinto (Salvador) et les roches gravées Piedra Pintada
(Nicaragua),
• les travaux éventuels à envisager en vue d'une ouverture au public.
La grotte Naj Tunich est une cavité saine d'un point de vue microbiologique. La grande taille, ainsi
que le très faible nombre de visiteurs, contribuent largement à ce bilan positif. Les mesures
climatiques réalisées au cours de la mission se situent dans la moyenne des grottes en climat
tropical. Le plan d'étude proposé concernant la question de l'ouverture au public est dépendant du
public accueilli (spécialistes et scientifiques ou accès partiel pour tout public ou accès total pour
tout public). Quelle que soit l’option choisie, une étude préliminaire climatique a été conseillée. Par
ailleurs, la question de l'éventuelle consolidation des peintures (très fragiles du fait de la
pulvérulence des supports et de l'endommagement déjà subi par certaines d'entre-elles) a été
posée, mais elle nécessite des recherches et des essais sur les compatibilités de produits. Ces essais
débuteront au LRMH début 2013, les pigments ayant déjà été identifiés et les liants organiques en
cours d'identification. Des éprouvettes de roche similaire à celle du support rocheux de la grotte
ont déjà été récoltées (fig. 1).
Les observations réalisées à l'abri Corinto ont mis en évidence plusieurs problèmes de
Figure 1 : glyphes mayas dans la grotte
conservation. Aucun prélèvement n'a pu être réalisé sur ce site, ce qui fait que les recouvrements Naj Tunich (Guatemala)
n'ont pas pu être clairement identifiés. Des
taches noires et des coulures blanches recouvrent certaines peintures (fig. 2). Un
prélèvement et une analyse permettraient d'en déterminer clairement la composition et
de choisir la méthode de nettoyage la plus adaptée. Le nettoyage des nids d'insectes
présents sur les parois a été conseillé. Enfin, les préconisations ont porté sur l'installation
de panneaux explicatifs renseignant sur la fragilité des œuvres (de nombreux graffitis
modernes ont été observés), sur l'importance archéologique et anthropologique des
peintures et des gravures et sur les moyens mis en œuvre pour leur conservation. Il s'agit
de valoriser ce site aux yeux des visiteurs pour qu'ils ne vandalisent plus la paroi en y
réalisant des graffitis.
Figure 2 : main négative à l'abri Corinto
Les roches gravées du parc Piedra Pintada découvertes dans les
années 60, ont fait l'objet d'aménagements : clôture du parc et
construction d'abris au-dessus des principales roches (fig. 3). Ces
constructions en briques et béton protègent les gravures du
ruissellement des eaux de pluie et de ce fait réduisent
considérablement la croissance des micro-organismes.
Cependant, ces toitures ont été mises en place alors que l'étude
archéologique est incomplète, et qu'aucun sondage n'a été fait.
De plus, le sol autour des roches gravées est meuble donc
récent. Les préconisations ont porté sur les études et travaux à
réaliser avant que le parc ne soit ouvert au public : étude
archéologique complète et surtout des sondages avant
l'implantation de toiture afin de déterminer l'étendue des Figure 3 : couverture sur les roches gravées du parc Piedra Pintada
(Nicaragua)
roches. Des essais de nettoyage mécanique (vapeur) des roches
ont aussi été proposés afin d'en évaluer l'efficacité et l'innocuité. Enfin, l'installation de panneaux explicatifs et de miroirs
pourrait être envisagée afin de donner à voir les gravures localisées sur le dessus des rochers de grande taille, ce qui éviterait
les piétinements des visiteurs.
 


PÔLE SCIENTIFIQUE MÉTAL
Paris 8e (75) Parc Monceau - Grille d'honneur
I - INTRODUCTION
Le pôle scientifique « Métal » remplit ses missions de recherche, de conseils scientifiques et techniques pour le service des
Monuments historiques difficilement, car la charge de travail connaît une croissance exponentielle. En effet, soixante-douze
dossiers de service représentant une journée de travail à plusieurs mois ont été traités ou sont en cours de traitement
(2010-2012).
Des programmes de recherche importants pour l'avenir des opérations de conservation-restauration des métaux dans les
monuments historiques et le bon fonctionnement technique des chantiers ont été et sont menés, mais d'autres doivent être
mis en place, comme par exemple sur l'emploi des peintures en phase aqueuse pour les traitements anticorrosion.
Le pôle « Métal » a poursuivi un important travail de classement, de numérisation et d'indexation des diapositives du pôle
(trente ans d'activité). Ce travail, consommateur de temps, a été poursuivi mais n'est pas encore terminé.
L’effort de publication s’est poursuivi par la coordination de dossiers scientifiques dans la revue Monumental et la publication
d'articles. La prospection technique habituellement menée dans le pôle est incomplète par manque de temps. Un Ingénieur
de recherche, commun avec le pôle scientifique « Béton », a été recruté depuis 1 an, mais sa charge de travail sur les ciments
naturels et le béton ne lui laisse que très peu de temps à consacrer au pôle « Métal ».
Le pôle a cependant eu, dans le cadre d’un contrat en 2012, une aide importante pour mener une recherche sur l’analyse des
plombs de couverture par LIBS, programmée dans le cadre du chantier de restauration de la couverture du chœur de la
cathédrale de Beauvais.
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ----------------------------------------------------------- 41 ------------------------------------------------------------------------------- Pôle scientifique Métal
2 - RECHERCHES
THÈME 1 : LE PLOMB
Cette recherche a été initiée par une étude sur la caractérisation et la typologie des plombs de vitraux, étude réalisée dans le
cadre de la maîtrise en conservation-restauration de Laurence Cuzange (encadrement A. Texier en 1999).
Il s’en est suivi une collaboration avec le laboratoire Pierre Süe et le laboratoire Métallurgie et Culture - CEA/CNRS UMR 9956
(Saclay) - Institut de recherche sur les archéomatériaux - UMR 5060 dans le cadre d’un programme national de recherche sur
la connaissance et la conservation des matériaux du patrimoine culturel : Étude de la filiation et de la diffusion d'un nouveau
procédé technique, le Saïgerprozess.
Paléométallurgie et expérimentations - Recherches sur les chaînes de production des périodes anciennes
Les plombs de vitraux d’après le traité d’Antoine de Pise, maître verrier du Trecento
Programme soutenu par le conseil régional du Centre (sans financement)
Florian TEREYGEOL, directeur, archéologue IRAMAT-UMR 5060, responsable du PCR - Anna ZYMLA (Laboratoire de génie des
procédés et matériaux de l'école Centrale de Paris) - Jean DUBOS, maître fondeur - Laurence CUZANGE, restauratrice de vitrail
Annick TEXIER - Claudine LOISEL (LRMH)
Durée : 2009-2011
Le traité d’Antoine de Pise, maître verrier du Trecento, est un manuel du savoir-faire du vitrail. Toutes les phases du travail du
maître verrier comme le choix des couleurs et la coupe des verres, la fabrication de la peinture et du four pour la cuisson du
verre peint y sont décrites et ont été expérimentées. Antoine de Pise donne aussi des recommandations succinctes sur la
réalisation des moules à plombs pour vitraux, en précisant tout de même que « le meilleur des moules est celui conçu avec
un alliage de quatre parts de plomb et d’une part de cuivre ».
L’étude du texte et la faisabilité technico-scientifique en laboratoire de
ce mélange peu probable dans notre métallurgie moderne, menées
dans le cadre d'un premier projet de recherche avec le Centre André
Chastel, corpus vitrearum (UMR 8150), ont été suivies d’une
expérimentation sur la plate-forme archéologique de Melle (DeuxSèvres). Cette double approche, ainsi que la constitution d’une équipe
pluridisciplinaire, ont permis de mettre en œuvre les moyens
disponibles au XIVe siècle pour concevoir ce moule et obtenir des
plombs de sertissage.
La production de plombs de sertissage a permis le montage d'un vitrail (fig. 1).
Figure 1 : mise en plomb en cours d’un vitrail avec la
La réalisation des barres ou ébauches demande un accès à un four, de production de plombs. Copie inspirée par le vitrail
posséder une bonne connaissance de la gestion des températures du attribué à Antoine de Pise (1396). Collatéral nord de la
nef de Santa Maria del Fiore à Florence
four, de la fusion des métaux et des connaissances sur le moulage et la
fonderie. Il semble peu vraisemblable que le maître verrier développe au sein de son atelier ces compétences car s’il possède
des fours de cuisson des verres, ils ne sont pas adaptés à ce travail. Il est probable que le maître verrier faisait les plombs de
sertissage à la demande. Ce moule de plomb et de cuivre est bien plus durable que le moule en pierre tendre qui très vite se
désagrège sous l’effet de la chaleur. En rapport coût-technicité-durabilité, il semble être un bon compromis entre le moule en
pierre et celui de fer. D'autres expérimentations pourront peut-être nous en apprendre davantage.
• Les plombs de vitraux d'après le traité d'Antoine de Pise, maître verrier du Trecento = Leadlines of stained glass from treaty
of Antoine de Pisa, master glazier of Trecento - A. Texier, A. Zymla, C. Loisel, J. Dubos, L. Cuzange, F. Téreygeol
Développement d'une méthode d'analyse multivariable et de traitement de signal (01) - Évaluation de la sensibilité
de la LIBS (spectroscopie d’émission optique sur plasma induit par laser ) pour l'analyse quantitative du plomb et de ses
alliages
Contrat LRMH
Société IVEA
Annick TEXIER - Vincent DETALLE (LRMH)
Durée : 2010-2011
La présente étude concernait l’analyse par LIBS (spectroscopie d’émission optique sur plasma induit par laser) d'échantillons
de plomb contenant, à diverses teneurs, les éléments Ag, Cu, Sn, Sb, et Bi. Les travaux menés avec un matériel standard et
polyvalent, ont permis d’illustrer le potentiel de la LIBS pour l’analyse de ce type d'échantillons. Les éléments Ag, Bi, Cu, Sn et
Sb sont aisément identifiables par LIBS. Il est également possible d’effectuer leur suivi quantitatif. Deux types de droite ont
été obtenus avec des plombs étalons et des plombs référencés par ICP-AES (ancienne étude au LRMH) : la droite
d'étalonnage, obtenue avec les étalons, présente une bonne linéarité, illustrant la possibilité de quantifier les éléments
d'intérêt par LIBS. La droite de corrélation, obtenue à partir des références ICP, présente une dispersion des points plus
importante et la connaissance des incertitudes associées aux mesures ICP-AES permettrait de préciser les performances
quantitatives de cette deuxième droite. Les résultats obtenus par LIBS sur quelques échantillons sont comparables avec ceux
obtenus par ailleurs en LA-ICP-MS ou en XRF. Les performances du montage LRMH ont été évaluées en comparaison des
résultats obtenus avec l’instrumentation IVEA.
Développement de l'analyse par spectroscopie sur plasma induit par laser (LIBS), aspects quantitatifs
Contrat LRMH
Delphine SYVILAY
Annick TEXIER – Vincent DETALLE (LRMH)
2012
L’étude précédente a montré la possibilité de procéder à l’analyse quantitative du plomb
faiblement allié comme l’on en rencontre pour les plombs de vitraux, de couverture ou de
scellement. Il s’agit dans ce travail de mettre au point un protocole d’analyse en
commençant par l’optimisation des paramètres LIBS, afin de quantifier avec une précision
de l’ordre du ppm, les éléments traces constituant l’alliage de plomb. Cette méthodologie a
été appliquée sur les plombs de couverture du chœur de la cathédrale de Beauvais dans le
cadre du chantier de sa restauration engagée fin 2010 (fig. 1). Un large corpus d’échantillons
a été prélevé et analysé (environ 600 échantillons). Cette grande collection de données a
impliqué l’utilisation de diverses techniques de traitement. Le système d’information
géographique (SIG) permet de réaliser des cartographies de concentration, puis une analyse
en composante principale (ACP) a permis de former des groupes ayant des concentrations
similaires en éléments traces. Les deux techniques combinées donnent une information la
plus complète possible.
Figure 1 : Beauvais (60), vue de la
Ces résultats d’analyses ont été comparés à ceux obtenus en spectrométrie LA- ICP-MS couverture de l’abside avant
effectués en parallèle sur les mêmes échantillons par l'IRAMAT d'Orléans - UMR 5060. La restauration
cohérence des deux approches nous confirme l’efficacité de la LIBS pour ces analyses.
L’application de cette méthodologie sur les plombs de la couverture de la cathédrale de Beauvais met en évidence
différentes familles (composition globale) (fig. 2 et 3) pouvant être mises en relation avec diverses interventions de
restauration sur le site (XVIII e, XIXe et XXe siècles). Une relation entre les teneurs de certains éléments traces et la corrosion
brune semble aussi possible. Ce travail s’inscrit dans une recherche plus large, pilotée par la direction régionale des affaires
culturelles de Picardie, sur la connaissance des matériaux de couverture de la cathédrale de Beauvais.
10
2 (var=2
A
)
%
4
8
6
Familles
4
1
1
2
Série2
-10
-8
-6
-4
-2
2
Série5
A1 (var = 47%)
0
0
2
4
6
8
Série3
10
3
4
5
6
7
8
Série4
Série6
-2
-4
-6
-8
-10
Figure 2 : relevé des
aspects de surface des
plombs de couverture
de l’abside
Figure 3 : visualisation des « familles »
présentes sur l’abside qui correspondent bien
à des interventions ponctuelles de réparation
de la couverture aux XVIIIe,XIXe et XXe siècles
Figure 4 : visualisation du traitement ACP de l’ensemble
des analyses. Il est possible d’observer les différents
groupes ou « familles »
Étude physico-chimique de tables de plomb de couverture : structure métallographique et corrosion
Contrat LRMH
Anna ZYMLA - École Centrale de Paris
Annick TEXIER (LRMH)
Durée : 2012-2013
Le chantier de restauration de la toiture du chœur de la cathédrale de Beauvais, ainsi que l'étude archéométrique en cours
(mesure des tables, des systèmes de fixation en liaison avec une étude dendrochronologique de la charpente et des
voligeages) a favorisé la campagne d'examen et de prélèvements menée par le LRMH. Les premières observations laissent
supposer que nous sommes en présence de plaques anciennes (XVI e, XVIIIe, XIXe et XXe siècles). Par ailleurs, nous savons que
les modes de fabrication des tables sont de deux sortes : coulée ou laminée. Il s'agit, par des examens de coupes
métallographiques et des analyses des métaux, d'apporter des éléments de compréhension quant à l’histoire technologique
des couvertures de plomb pour mieux gérer leur restauration. Les premières investigations métallographiques montrent que
des différenciations sont possibles, mais l’étude doit se poursuivre avant toutes conclusions (fig. 1, 2 et 3).
Figures 1 et 2 : plomb moderne en coupe métallographique. À gauche, plomb coulé sur table ; à droite,
plomb laminé. On remarque la différence de taille des grains
Figure 3 : plomb ancien en coupe transversale perpendiculaire à la longueur de la plaque. On remarque
l'orientation des grains qui pourrait être liée au fluage du métal dans le sens de la pente du toit
Série7
1.a
1.b
2.a
2.b
THÈME 2 : LA PROTECTION DU CUIVRE ET DES ALLIAGES CUIVREUX EXPOSÉS EN EXTÉRIEUR
La statuaire monumentale en cuivre ou en alliage cuivreux dans les monuments historiques est souvent exposée aux
intempéries, ce qui favorise sa dégradation. Les eaux de pluie, les eaux de condensation, mêlées à la pollution
atmosphérique et aux particules, ou encore l’impact de graffitis peuvent, d’une part diminuer les effets d’une éventuelle
couche protectrice appelée « patine » et accélérer les phénomènes de corrosion d’autre part. Pour limiter les interactions
environnement-métal, l'application de produits de surface semble être une solution simple et efficace. Depuis plusieurs
années, une recherche est menée au LRMH afin de tester et de comprendre les processus de vieillissement des traitements
de protection. De nombreuses études ont démontré l'avantage des cires, et plus particulièrement des cires microcristallines.
Différents lots de plaquettes de cuivre comportant une patine naturelle ont été préparés suivant plusieurs critères et testés
dans différentes enceintes de vieillissement artificiel. Chaque étape de travail a permis d’améliorer nos choix et de resserrer
les paramètres de références de produits, de concentration des solutions prêtes à l’emploi, de modes d’application. Nous
avons pu aussi affiner notre gestion des vieillissements artificiels. Des essais de micro dureté en nano-indentation et de
nano-rayure ont été tentés afin d’intégrer une approche physique des évaluations de traitement. L’ensemble de ce travail
s’est déroulé en relation permanente avec les restaurateurs via des enquêtes et des contacts directs, afin de tenir compte de
leurs pratiques et de leurs besoins.
Évaluation des systèmes de traitement des métaux cuivreux exposés en extérieur. Observations visuelles macroscopiques
et microscopiques et évaluation des qualités hydrophobes des traitements - Première partie
Contrat LRMH
Anne-Marie GEFFROY, restauratrice, spécialité Art du feu/métal
Durée : 2011-2012
L’objectif de cette phase est d’évaluer des systèmes de protection avant et après vieillissements artificiel et naturel en zone
lessivée et zone non lessivée (fig. 1).
Pour le vieillissement naturel, une gradation des altérations en fonction du temps et une différence assez marquée entre la
zone lessivée et la zone non lessivée est nettement visible. D’une manière globale en zone lessivée, tous les traitements
prennent un aspect plus terne (grisâtre) sauf pour le vernis. La cire, en fonction du mode d’application, peut se décoller du
support. En zone non lessivée, il n’y a pratiquement aucun changement de teinte, par contre, un empoussièrement général
est observé. Cet empoussièrement est plus important pour le système mixte (vernis + cire) et pour un antigraffiti industriel.
Figure 1 : site d’exposition en bordure du périphérique à Paris
Le vieillissement artificiel (enceinte climatique) provoque un assombrissement quasi général (sauf pour le système mixte)
puis des hétérogénéités de surfaces (alternance de zones claires et foncées) (fig. 2 et 3).
Figures 2 et 3 : échantillons de la cire AP (Art Protect) en deux modes
d’application avant et après vieillissement - En enceinte climatique (EC) et
armoire à condensat (AC)
Une perte du caractère hydrophobe avec le vieillissement naturel est assez nette pour tous les traitements, sauf pour un
produit industriel qui présentait une capacité hydrophobe moins bonne que celles des autres avant essai. En zone non
lessivée, les capacités hydrophobes se dégradent plus vite qu’en zone lessivée. Ce phénomène est certainement dû à
l’empoussièrement. Les protections avec la cire en plusieurs couches à froid et le vernis donnent les moins bons résultats.
Évaluation des systèmes de traitement par cire microcristalline - Deuxième partie
Delphine SYVILAY - Master MAPE
Annick TEXIER (LRMH) - David GIOVANNACCI (CPP)
Ce travail reprend les observations et résultats des études précédentes. L’objectif de cette étude est de comprendre le
fonctionnement des cires microcristallines appliquées sur une patine. Les éprouvettes testées sont des coupons de cuivre
comportant une patine naturelle (exposition de 50 ans), recouvertes de cire (4 types et deux modes d’application), et vieillies
artificiellement (deux modes de vieillissement). Plusieurs techniques d’examen et d’analyse ont été mises en œuvre afin de faire le
lien entre les observations macroscopiques et microscopiques.
Les observations visuelles mettent en évidence des modifications d’aspect surtout par la saturation des couleurs en fonction du
mode d’application et des vieillissements. Les observations de surface à la loupe binoculaire permettent de préciser certains
défauts (fig. 1 et 2).
Figures 1 et 2 : aspect des surfaces – vues au binoculaire
AP = cire Art Protect – Cos = Cosmolloid H80
Les observations en coupe transversale sont de deux types :
• en microscopie optique, ni les épaisseurs de cire, ni leurs évolutions aux vieillissements artificiels n’ont pu être observées ;
• en microscopie électronique à balayage, l'évaluation des épaisseurs de cire et de leur évolution est possible ainsi que la visualisation
des différents « réseaux cristallins » pour les cires (fig. 3 et 4).
Figure 5 : schéma de mesure du St suivant 3 hypothèses
Figure 3 : coupe transversale au MEB en Figure 4 : coupe transversale au MEB en
électrons rétrodiffusés, d'une couche de électrons secondaires, d'une couche de
cire Renaissance sans vieillissement
cire Renaissance sans vieillissement
Les mesures de rugosité montrent que l’on peut avoir des amplitudes de variations plus importantes en fonction du type de
cire et du mode d’application. Les résultats doivent être pris avec précaution au vu des différentes géométries possibles pour
la mesure du St (écart en micromètre entre le plus grand pic et la plus profonde vallée) (fig. 5).
L’amplitude des variations de surface par exemple de CX T est plus grande que celle de CX T2, avec un St de 4,9 µm pour CX T
et de 2,9 µm pour CX T2. Cependant le St n’est pas représentatif de l’ensemble de la rugosité, c’est le paramètre J (proportion
de point de mesure autour du mode de distribution, intervalle de 0,07ùm) qui va permettre de la spécifier.
La rugosité la plus retrouvée sur la surface CX T2 représente 13,4 % de la surface de l’échantillon, alors que pour CX T, celle-ci
représente 7,8 % de la surface. La surface de la cire CX T2 est donc moins accidentée que la cire CX T avec une amplitude plus
faible et une distribution de la rugosité plus dense (fig. 6).
Comparaison des différentes cires sans vieillissement
Comparaison des différentes cires sans vieillissement
50
7.0
6.0
5.7
4.9
38.5
30
4.0
2.9
3.0
3.5
3.3
20
2.8
2
2.0
1.0
40
4.9
J
St (µm)
5.0
1.0
13.4
10
7.8
17.9
15.2
10.9
6.3
9.0
6.9
0
0.0
T
CX T CX T2
RT
R T2
AP T AP T2 COS T COS T2
T
CX T CX T2
Cires témoin
RT
R T2
AP T AP T2 COS T COS T2
Cires témoin
Figure 6 : histogrammes des valeurs de St et de J en fonction des échantillons
T = cuivre patiné – CX = Cerewax - R = Renaissance - AP = Art protect - COS = Cosmolloïd H 80
Les différentes observations, mesures et analyses nous permettent d’avancer plusieurs hypothèses sur le comportement au
vieillissement des cires sur la patine. Ce comportement pourrait être lié à la lixiviation de la cire, à sa pénétration partielle ou
totale dans la couche poreuse de patine, à des modifications de profil de la couche en fonction du support.
On observe des comportements très variables en fonction des cires employées.
La cristallisation des cires, pouvant avoir des effets sur l’efficacité du traitement, doit faire l’objet d’études plus approfondies.
En effet, si la littérature évoque une cristallisation de la cire lors de son refroidissement, aucune référence n’est disponible
pour la cristallisation des cires en phase solvantée.
Les résultats de rugosimétrie semblent montrer que l’application de cire (quel que soit son mode d’application) induit une
augmentation de la microrugosité des surfaces, ce qui les rend potentiellement plus sensibles à l’empoussièrement. Une
autre étude avec exposition d’éprouvettes en extérieur montre un empoussièrement plus important des plaques recouvertes
de cire en zone non lessivée. Ce travail a permis d’avancer dans la connaissance du comportement des cires microcristallines,
mais de nombreuses questions restent posées.
La protection anti-graffiti de la statuaire métallique en cuivre ou alliage cuivreux exposée en extérieur
Contrat LRMH
Anne-Marie GEFFROY, restauratrice, spécialité Art du feu/métal
Durée : 2010-2012
Depuis quelques années, la sculpture monumentale en métal est la cible des graffiteurs. Si ce type d’atteinte est assez récent, son
développement n’en est pas moins exponentiel. Le graffiti attirant le graffiti, la politique est de les éliminer le plus rapidement possible.
Les conditions d’intervention rapide et in situ conditionnent les choix du restaurateur vers des techniques simples (sans apport de
matériel lourd), rapides et efficaces. Cette étude cherchait à la fois à évaluer la capacité anti-graffiti de certains produits tout en testant
des méthodes de retrait des graffitis en adéquation avec les réalités du terrain. Ce travail s’appuyait sur des études antérieures du
LRMH concernant la protection des alliages cuivreux et sur un questionnaire soumis à 9 restaurateurs spécialisés métal et ayant été
confrontés à cette problématique. Ceci a permis le choix des produits de protection et de graffitis à employer (cf. tableau ci-dessous),
ainsi que les méthodes de nettoyage à tester. Ces techniques sont en adéquation avec la notion d’intervention d’urgence sur le terrain.
Traitements anti-graffiti
Systèmes testés
Cosmolloïd H80 (21 % white spirit)
Vernis Incral 44 (prêt à l’emploi)
+ Cosmolloïd H80 (21 % white spirit)
Filmoguard (prêt à l’emploi)
Paraloïd B72 (15 % dans l’acétone)
Conditions d’application des systèmes de protection - Application au pinceau
Mode D
Mode B
Mode A
Support chauffé (60 °C)
1ère couche cire diluée (4 %)
1èrecouche cire chauffée (90 °C)
1ère couche cire
2e couche cire à 8 %
2e couche cire
2e couche cire
3e couche cire à 10 %
2 couches de vernis + 1 couche de cire (21 %)
2 couches
2 couches
Produits de graffiti
Technique de nettoyage
En bombe : peinture alkyde - peinture alkyde métallisée
Marqueur : indélébile noir
Solvants : acétone et méthyl-éthyl-cétone, white spirit
Microsablage : poudre de noyaux de fruits, pression autour de 2 bars
Vapeur d’eau : sous pression
Produit commercial : spécial « élimination des graffitis »
La multitude des paramètres induits par le nombre de systèmes, de modes de préparation et d'application, a imposé des choix
drastiques. Notre choix s'est porté sur les systèmes de protection les plus efficaces pour la protection contre la corrosion (étude LRMH)
couplé avec les techniques de nettoyage les plus employées sur le terrain par les restaurateurs (enquête) et complété par le nettoyage
vapeur testé au LRMH lors d’essais préliminaires. Cette étude, loin de répondre à toutes les problématiques, montre l'efficacité ou
l'inefficacité dans certains cas et les effets secondaires des traitements employés (fig. 1et 2), ainsi que la complexité de ces travaux.
Figure 2 : Cosmolloïd H80 (3 couches diluées, à froid).
Après vieillissement naturel
Figure 1 : Cosmolloïd H80 (2 couches, à chaud).
Après vieillissement en enceinte climatique
Il ressort de notre étude, de façon significative, que la cire est utile et même recommandée comme protection anti-graffiti (fig. 3) et
que son mode d’application a une incidence non négligeable sur son efficacité. Cependant la durabilité du caractère protecteur de la
cire doit être évaluée dans le temps afin de définir la périodicité de renouvellement de cette protection. Le feutre est le produit de
graffiti le plus difficile à éliminer complètement. Quel que soit le traitement de protection, le nettoyage à la vapeur et celui par
microsablage permettent d’obtenir les meilleurs résultats avec une élimination partielle ou totale du traitement sur la zone nettoyée.
Ces tests doivent être complétés par des essais « grandeur nature » pour évaluer, également, les paramètres liés aux grandes surfaces.
témoin
Décapant
commercial
Vapeur d’eau
sous pression
Micro
sablage
acétone
Figure 3 : essai de nettoyage sur une éprouvette sans protection à gauche, sur une éprouvette avec
protection (cire microcristalline) à droite après vieillissement en enceinte climatique
• La protection antigraffiti de la statuaire en cuivre ou alliage de cuivre exposée en extérieur - A. Texier, A.-M. Geffroy (cf. Publications,
réf : 147, page 139).
THÈME 3 : TRAITEMENTS DE FINITION DES FONTES D'ART FRANÇAISES EN FRANCE ET DANS LE MONDE AU XIX e ET
AU DÉBUT DU XXe SIÈCLE
Les traitements de finition par peinture
Durée : pluriannuel
Paillettes de
cuivre
Le programme s'est poursuivi avec l’apport des dossiers de service et des contacts
via le Réseau international des fontes d’art (RIFA) regroupant de nombreux
partenaires d’Amérique latine et des contacts avec des historiens et scientifiques
en Inde. Des analyses complémentaires sur la statue de Notre-Dame de France au
Puy-en-Velay (43) ont permis de valider l’utilisation de différentes peintures et
finitions métalliques (fig.1), tout comme les analyses effectuées sur la sculpture
monumentale de Vélars-sur-Ouche (21). Des prélèvements ont été réalisés sur des
sculptures françaises du XIXe siècle présentes en Argentine et qui seront
étudiées prochainement.
Des travaux de synthèses ont débuté sur les peintures anticorrosion du
XIXe et début du XXe siècles. Des compléments intéressants pour cette
recherche ont été apportés par l’étude des peintures des grilles du parc
Monceau à Paris et des garde-corps du pavillon de Marsan, palais du
Louvre à Paris.
Figure 1 : visualisation au microscope optique
des coupes stratigraphiques des peintures
avec ou sans particules métalliques de NotreDame de France au Puy-en-Velay. Vision en
lumière réfléchie
Paillettes de
cuivre
Figure 2 : visualisation au microscope
optique des coupes stratigraphiques des
peintures avec ou sans particules métalliques.
Vision en lumière polarisée
Les traitements de finition métallique : étude métallographique des cuivrages
Anna ZYMLA (Laboratoire de génie des procédés et matériaux de l'école centrale de Paris)
Durée : 2012 (pluriannuel)
Le cuivrage électrolytique des fontes apparaît vers la moitié du XIX e siècle.
Plusieurs sujets de monographie de l’école du Louvre que nous avons encadrés,
ainsi que les divers chantiers de restauration de fonte nous permettent d’avoir
une vision plus claire sur l’utilisation de cette technique. Les coupes
métallographiques que nous avons commencées à observer, nous permettent
d’expliciter certains points sur l'évolution technologique et nous espérons
pouvoir prochainement faire une synthèse de l’ensemble de ces travaux (fig. 1).
Figure 1 : Paris 1er (75) - Place de la Concorde - Fontaine
des mers. Visualisation de la croissance du dépôt
électrolytique : croissance perpendiculaire à la surface
des grains de cuivre et couches successives liées à des
interruptions du dépôt
Étude métallographique des fontes d’art
Anna ZYMLA (Laboratoire de génie des procédés et matériaux de l'école centrale
de Paris)
Durée : pluriannuel
Les travaux de service sur les fontes d’art nous ont incités à commencer une
étude métallographique plus poussée de ces fontes. L’objectif est de
comprendre l’évolution technique des fontes dans ce domaine, de mettre en
évidence les pratiques d’atelier et d’améliorer nos connaissances du matériau
pour mieux en appréhender les caractéristiques et définir des protocoles de
restauration plus précis (fig. 1).
Figure 1 : Paris 1er (75) - Place de la Concorde - Fontaine
des mers. Fonte grise à matrice perlitique. Présence
d'un eutectique phosphoreux, distribution hétérogène
du graphite (grandes et petites lamelles)
Développement de méthodologies analytiques des matériaux du patrimoine par LIBS (MAPALIBS)
Fabrice SURMA - Jean-Louis HEITZ (CRITT matériaux, Alsace)
Coordinateur : Vincent DETALLE (LRMH)
Annick TEXIER - Delphine SYVILAY - Stéphanie DUCHÊNE - Élisabeth MARIE-VICTOIRE - Myriam BOUICHOU - David GIOVANNACCI Fanny BAUCHAU - Claudine LOISEL (LRMH)
Durée : 2009-2012
3 - ÉTUDES
La chalcographie du Louvre
Sahra SEBBAHI (stage de L3)
Durée : 2012
L'examen d’une sélection appartenant à la collection du XVIIe au XXe siècle de la chalcographie du Louvre a été menée afin de définir les
actions à mener pour une bonne évaluation de l'état de conservation de cet ensemble prestigieux et d'autres collections. Ces actions
sur une collection, ou quelques plaques, ou une plaque vont dépendre de l’objectif de l’étude.
De nombreux points, à notre connaissance, n’ont pas encore été étudiés dans le domaine de la chalcographie comme par exemple :
• le cuivre : composition chimique et mise en forme des plaques en fonction des périodes de fabrication,
• les gravures : caractérisation, qualification des risques liés à l’utilisation, au stockage, à l’exposition en salle,
• l’aciérage, la galvanoplastie et autres traitements : identification et qualification des techniques et des dégradations,
• les produits de nettoyage, de protection, les conditions environnementales et les conditionnements : enquête précise sur
les pratiques - évaluation des différentes incidences sur la conservation des plaques,
• les encres : identification des pratiques et des compositions - impact sur les plaques.
Les actions à mener ont été listées : recensement de la bibliographie, enquête sur les collections, historique de leur constitution,
localisation, déplacement, caractérisation du cuivre et du mode de mise en œuvre, identification des traitements de la plaque de
cuivre, identification des défauts d'apparence, pratiques autour des plaques de chalcographie. Une synthèse des actions à
entreprendre a été réalisée en y incluant un degré d’importance en fonction de l’objectif à atteindre : absolument nécessaire (+++),
partiellement exécutable (++), très limitées au domaine (+), pas utile ( ). Ce travail est schématique et demandera dans un second
temps à être affiné.
Figure 2 : vue à la loupe binoculaire
Figure 3 : vue au MEB sans préparation
Figure 4 : observation au MEB des
résidus d’encre et de produits de
nettoyage dans les gravures
Figure 1 : plaque de chalcographie en
cuivre aciéré
Pour la caractérisation des gravures (type, répartition, dégradation) nous avons utilisé les observations visuelles (fig. 1) et à la loupe
binoculaire (fig. 2), un relevé des types de gravure et leur localisation sur la plaque, des observations en microscopie électronique à
balayage (MEB) en électrons secondaires et rétro-diffusés (fig. 3 et 4). Nous proposons pour cette action d’autres moyens techniques
qui nous semblent complémentaires comme le relevé 3D, les prises d’empreintes pour observation au MEB de grandes plaques, et les
mesures de rugosité, de dureté...
Ce travail a permis de mettre en évidence les nombreux paramètres permettant d’approfondir la connaissance au sens large des
plaques chalcographiques et ceux pouvant avoir une influence sur leur conservation-restauration.
PARIS 1er - 75 (Île-de-France)
Palais des Tuileries - Pavillon de Marsan, garde-corps [Rapport en cours]
Murielle BACH (Société Constructions mécaniques BACH)
Ce pavillon a été reconstruit après l’incendie de 1871. Les garde-corps sont composés d’une structure et d’une
superstructure en alliage ferreux, de décors en alliage ferreux et en alliage cuivreux, les mains-courantes étant en alliage
cuivreux.
D’après les éléments fournis par l’étude de l’architecte, il semblerait que certains décors soit en « fer fondu ». Il s’agissait
pour nous d’éclaircir ce point et de faire une étude stratigraphique des peintures pour tenter de retrouver la polychromie
d’origine. Ce travail a été fait en collaboration avec la société Constructions mécaniques BACH (mandaté par l’architecte).
Nous avons entamé une recherche documentaire sur ce fer fondu et entre autres un texte de René Antoine Ferchault de
Réaumur de Paris a été étudié : « Nouvel art d’adoucir le fer fondu et de faire des ouvrages de fer fondu aussi finis que de fer
forgé » - Académie des sciences, éd. Bertrand, Jean-Elie - Tome XV chez Calixte Volland, an VII [1798] - CNAM 4 Ky 58.
D’après les coupes métallographiques réalisées, il semble bien que nous soyons en présence de cette fonte traitée
thermiquement pour la rendre plus malléable et pouvoir exécuter des décors de type feuillage, qui soit aussi fin que du fer
repoussé, mais beaucoup moins cher car moulé en série (fig. 1, 2 et 3). Il s’agit ici d’une première approche, mais nous
devons dans nos identifications de serrurerie de cette période tenir compte de ce paramètre.
Figure 1 : vue d'un feuillage du décor
Figure 2 : micrographie sans attaque du métal de base
Figure 3 : micrographie après attaque du métal de base
4 - AUTRES ACTIVITÉS
Site internet consacré à la fonte d’art et à la sculpture métallique - www.e-monumen.net
Financement ministère de la Culture et de la Communication – Musée d'Orsay - Réseau international des fontes d'art
« Services numériques culturels innovants »
2010
Début 2010, le ministère de la Culture et de la Communication soutient le projet « Monumen » qui est le fruit de la
collaboration entre le Réseau international des fontes d’art (RIFA), le musée d’Orsay, le LRMH et Ukoo Studio. Ce financement
a permis la mise en place de l’étude, de l’assistance à la visite par géolocalisation via le téléphone mobile, et de la mise à
disposition auprès des villes et de tous les propriétaires d’un outil simple afin d’inventorier, de préserver et de mettre en
valeur leur patrimoine.
Il s’agit de proposer un inventaire des sculptures métalliques présentes sur le territoire public et de le mettre en ligne au
travers de la base Monumen en développement au fur et à mesure des découvertes. Cette base est couplée à Volumen qui
publie les catalogues des fontes de série.
Ce réseau est mis en place grâce à l'internet, qui permet à distance de fournir des informations aux chercheurs, aux
restaurateurs, aux collectivités locales et au public.
Ce travail s’appuie largement sur les travaux de l’association pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine métallurgique
haut-marnais (ASPM) et la base de données « Les grands hommes » du musée d’Orsay.




PÔLE SCIENTIFIQUE MICROBIOLOGIE
Les Roches-L'Evêque (41) - Chapelle Saint-Gervais - Mur nord, scène de saint Jacques. Essai de traitement algicide
I - INTRODUCTION
Le pôle scientifique « Microbiologie » répond régulièrement à des demandes d'interventions ponctuelles d’urgence, suite à
des contaminations microbiologiques accidentelles. Ces demandes peuvent concerner tout type de matériau sensible aux
attaques biologiques (peintures, peintures murales, pierre, bois, textiles, etc.). D'autres demandes concernant, soit des
demandes d'études préalables à la restauration, soit des chantiers de restauration en cours sont également traitées.
Les demandes émanant des archives nationales ou départementales, ainsi que des musées sont de plus en plus nombreuses.
Enfin, les problèmes de développement de basidiomycètes sur le bois, qui nécessitent expertise et établissement de
protocoles de traitement, sont une de nos spécialités les plus sollicitées.
Notre activité de recherche accorde une attention particulière à la mise au point de nouvelles méthodes de traitement
biocides (comme l'utilisation des propriétés biocides de la lumière artificielle pour l'éradication des micro-organismes
chlorophylliens). En outre, nous développons l'aspect préventif de la conservation en travaillant sur les moyens
d'anticipation des contaminations grâce à la détection des COVm (composés organiques volatils microbiens).
D'autres projets se sont également poursuivis ou ont été finalisés au cours de ces trois dernières années, comme un
programme du Cercle des partenaires du patrimoine sur « les mécanismes de colonisation des matériaux de couverture », ou
encore un programme sur « l'étude et la compréhension de la dynamique de colonisation microbienne des supports ».
Concernant le volet « formation » de notre activité, les enseignements, stages et encadrement de stagiaires continuent
d’être pris en charge.
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ----------------------------------------------------------- 54 -------------------------------------------------------------------- Pôle scientifique Microbiologie
Enfin nos conditions de travail ont été améliorées avec le doublement de la surface du laboratoire de microbiologie, ce qui a
permis l'aménagement d’une « salle blanche » pour toutes les manipulations à effectuer dans les conditions requises de
stérilité. De même l'acquisition récente d’un appareil semi-automatique «Biolog», nous permet d'optimiser les
identifications des espèces bactériennes et fongiques. Il est à noter que deux scientifiques du pôle scientifique
« Microbiologie » sont également des agents de prévention. Ils assurent une mission d'assistance auprès du chef de service
pour la mise en place des mesures d'hygiène et sécurité, avec entre autres la rédaction du document unique du LRMH.
2 - RECHERCHES
Détection de la contamination fongique des œuvres d’art par la voie des composés organiques volatils d’origine
microbienne
Subvention LRMH
Stéphane MOULARAT (Laboratoire de microbiologie des environnements intérieurs - Centre scientifique et technique du bâtiment)
Faisl BOUSTA - Geneviève ORIAL (LRMH)
Durée : 2005-2010
Actuellement, les différents services de conservation du patrimoine mènent des actions correctives destinées à restaurer les
matériaux altérés, mais il n’existe pas de réelle stratégie préventive avec une procédure d’alerte permettant de stopper la
contamination fongique avant que des dégâts importants ne soient constatés. L’absence de technique efficace permettant de
détecter et d’identifier précisément la présence d’un champignon dès le début de son développement explique cette
situation.
Dès le début de leur développement les champignons émettent des molécules volatiles (Composés Organiques Volatils –
COV) issues soit de leur métabolisme, soit de la dégradation du matériau par les enzymes ou les acides organiques qu’ils
produisent, soit de la combinaison des deux. Contrairement aux spores, ces composés se dispersent dans l’environnement
sans être retenus par les supports.
Dans ce contexte, l’objectif de cette étude consiste à développer une méthodologie adaptée à la surveillance des œuvres
d’art vis-à-vis des risques liés au développement des moisissures notamment en mesurant des indicateurs chimiques
spécifiques de la croissance fongique. On s'est donc intéressé aux COV spécifiques à une espèce de moisissures, ou plus
globalement à un développement fongique ou à une empreinte globale de ces composés qui pourrait signaler la croissance
éventuelle de ces micro-organismes.
Les COV émis par les couples moisissures/substrats ont été identifiés en laboratoire, avec la détermination de traceurs
globaux et spécifiques. Afin d’utiliser ces composés comme traceurs, une méthode se basant sur la détection de plusieurs
COV issus du métabolisme fongique a été proposée sous la forme d’un indice de contamination fongique. La présence et/ou
l’absence de chacun de ces traceurs est prise en compte dans un indice s’incrémentant en fonction de la spécificité de
chaque COV vis-à-vis du couple espèce/support.
Ainsi, l’identification de 18 traceurs chimiques spécifiques a permis d’établir cet
indice de contamination. L’interprétation de cet indice permet de conclure sur la
présence (indice positif) ou l’absence (indice négatif) d’une contamination. Trois
indices de contamination fongique ont pu être déterminés en laboratoire :
• indice « Lascaux » : afin de répondre à la problématique de la contamination par F.
Solani dans la grotte de Lascaux ;
• indice « Phellinus » : pour répondre à une contamination par les basidiomycètes
sur le bois ;
• indice environnement intérieur : développé par le CSTB pour les habitations.
Pour la détection de ces traceurs in situ, deux types de prélèvements des COV ont
Figure 1 : prélèvement dit actif : pompe
été employés : les prélèvements dits actifs et passifs (fig. 1).
reliée à un tube Tenax
La chaîne analytique employée est composée d’un chromatographe en phase gazeuse (GC) pour séparer les COV, couplé à un
spectromètre de masse (MS) pour les identifier. La validation in situ des différents indices a permis d’éprouver leurs
applications à plusieurs types d’environnements (châteaux, musées, bibliothèques, grottes ornées) en détectant l’ensemble
des cas de contaminations.
En ce qui concerne le développement d’une métrologie adaptée à la surveillance des sites patrimoniaux, les premiers
résultats obtenus avec des capteurs polymères montrent qu’il est possible, par cette technologie, de distinguer des
environnements dits moisis, d’environnements non moisis.
En revanche, si la faisabilité a pu être démontrée, la durée de cette étude n’a pas permis le développement d’un système de
microcapteurs pouvant servir de balise de surveillance dans ces environnements. En effet, à l’heure actuelle, les capteurs
polymères restent insuffisamment spécifiques pour permettre la détection de COV individuellement. Un travail sur les
chaînes (fonctionnalités) des polymères conducteurs reste donc nécessaire afin d’optimiser leurs sensibilités et leurs
sélectivités à différents composés cibles.
• Reliable procedure for molecular analysis of airborne microflora in three indoor environments : an office and two different
museum contexts - C. Gaüzère, M. Moletta-Denat, F. Bousta, S. Moularat, G. Orial (cf. Publications, réf. 12, page 124).
DÉCAGRAPH : Détection précoce de Contaminants biologiques et chimiques Appliquée au patrimoine GRAPHique
Thi-Phuong NGUYEN (Bibliothèque nationale de France) - Anne LAMA (Archives nationales) - Stéphane MOULARAT (Centre
scientifique et technique du bâtiment)
Durée : 2009-2011
L’objet principal de cette étude est d’appliquer aux bâtiments conservant des collections graphiques, les premiers résultats
de la recherche menée par le CSTB et le LRMH sur l’identification précoce des contaminants biologiques dans les monuments
historiques (voir ci-dessus). En effet, cette étude a résidé dans la détermination d'une liste de cibles spécifiques de
contaminations fongiques dans des environnements bibliothèques et archives.
La première étape de ce travail a consisté à réaliser des tests de croissance à partir de trois espèces fongiques et quatre types
de papiers. Les premiers résultats semblent montrer qu’Aspergillus versicolor est associé à des supports alcalins sans lignine,
Aspergillus restrictus à des supports acides avec lignine, et Penicillium chrysogenum à des supports sans lignine. Ces
conclusions doivent être confirmées par d’autres essais faisant intervenir plus de souches fongiques et une analyse
statistique des données type ACM (Analyse de Correspondances Multiples).
L’étude en laboratoire a permis de dresser une liste de 51 COVm susceptibles d’être des cibles d’une contamination fongique
dans des bibliothèques et des magasins d’archives (fig. 1). La recherche de cibles spécifiques à un type de papier contaminé a
également été effectuée. Ainsi, le papier sans lignine n’émet pas de cibles spécifiques. Le papier chiffon en émet 9, le papier
acide sans lignine en émet 1, tout comme le papier acide avec lignine. Le papier permanent quant à lui en émet 7.
Ces différences d’émissions laissent supposer qu’il serait possible de déterminer le type de papier contaminé dans le cas
d’une contamination isolée.
Figure 1 : photographies d’un magasin de la médiathèque Jean-Macé de Château-Thierry et
d’un document conservé dans ce magasin, lors de la campagne de prélèvements
Ces cibles ont ensuite été testées dans cinq environnements. Les essais réalisés dans la médiathèque de Château-Thierry ont
mis en évidence la diffusion des COV avec une homogénéité, d’un point de vue qualitatif, dans l’ensemble du volume. Ainsi,
un unique point de prélèvement par salle est nécessaire pour détecter, par les COV, une contamination fongique dans des
environnements bibliothèques et archives. Dans l’ensemble des environnements investigués, toutes les contaminations
fongiques ont pu être mises en évidence par la présence de COV cibles (entre quatre et dix cibles spécifiques).
Ainsi, la présence d’une partie de ces cibles pourrait permettre d'être alerté sur un risque de contamination fongique active.
Ainsi, couplée à l’Indice de contamination fongique (ICF) développé par le CSTB, l’utilisation de ces cibles chimiques
permettrait la mise en place d’une stratégie de surveillance des bibliothèques et des archives.
Étude de l’impact et optimisation de la lumière artificielle sur le système photosynthétique des micro-organismes
chlorophylliens
Subvention LRMH
Badr ALAOUI-SOSSE (Laboratoire de biologie environnementale - Université de Franche-Comté - Besançon)
Durée : 2007-2010
L’utilisation dans les milieux obscurs à forte humidité ambiante (grottes, cryptes et tumulus...) de systèmes d'éclairage
destinés à offrir une meilleure lisibilité des œuvres aux visiteurs, entraîne inéluctablement le développement de microorganismes chlorophylliens (algues, lichens, mousses...). Jusqu’à présent, le moyen privilégié de lutte contre cette « maladie
verte » a consisté en l’utilisation d’algicides. L’expérience montre que ces produits, bien que de la même famille chimique, ne
donnent pas des résultats identiques en termes d’efficacité, suivant les situations de contamination rencontrées. De plus, la
rémanence dans le temps de ces produits est mal maîtrisée.
Le but de ce travail, commencé en septembre 2007, est la recherche d’une solution efficace, pouvant représenter une
alternative à l’utilisation de ces produits chimiques.
En tant qu’organismes photosynthétiques, les algues, les lichens et les mousses utilisent les rayonnements du spectre visible
pour procéder à la photosynthèse. Pour ce qui concerne plus particulièrement les algues, dont l’étude a été privilégiée ici,
ces rayonnements n’ont pas tous la même efficacité. Selon le type d’organisme considéré et selon les pigments qu’ils
contiennent, les différentes longueurs d’ondes seront plus ou moins efficaces pour stimuler ou non le processus
photosynthétique. Nous avons donc testé l’effet de divers types et modes d’irradiation sur la prolifération et la survie de
colonies algaires provenant de plusieurs sites. L’efficacité de ces différentes irradiations a été déterminée en fonction des
effets sur certains paramètres physiologiques déterminants du métabolisme des microalgues.
Deux types d’éclairage à visée biocide ont été expérimentés :
• le premier éclairage, en lumière visible jaune ou verte, a donné des résultats décevants. La photosynthèse des algues,
quoique légèrement atténuée, n’a pas été suffisamment réduite pour conduire à une mortalité cellulaire ni même à une
diminution de la prolifération des algues. Ce type d’irradiation a donc été abandonné ;
• le deuxième éclairage, de type UV, a donné des résultats bien plus encourageants. La photosynthèse des souches testées a
été significativement affectée dès vingt minutes d’irradiation. Cet effet s’accentue lorsqu’on augmente la durée du
traitement et, après 180 minutes d’irradiation aux UV, la photosynthèse disparaît complètement au profit d’un très fort
phénomène de photorespiration qui traduit une très forte souffrance cellulaire. Ces observations sont corroborées par la
diminution de la teneur en chlorophylle et par le fort taux de mortalité cellulaire mesuré chez les cultures traitées aux UV
pendant des durées variables. L’appareil photosynthétique est donc détruit de manière irréversible par le traitement et le
stress. Le but recherché est donc atteint.
Par la suite, ces lumières ont été appliquées, en laboratoire, sur des matériaux contaminés par des algues vertes et les
résultats obtenus ont été très satisfaisants.
Dès lors, il nous a semblé important de finaliser l'expérimentation par un essai sur site. C'est dans la grotte des Combarelles
(commune des Eyzies-de-Tayac, Dordogne) que le système d'éclairage UV a été testé pour la première fois. Après une nuit
d’exposition, les algues présentes sur la zone de test choisie ont presque complètement disparu (fig. 1, 2 et 3). L'état de
surface a été contrôlé régulièrement pendant les semaines qui ont suivi le traitement. Il s'avère que pendant trois mois les
colonies algaires ne sont pas réapparues, ce que l'on peut considérer comme la rémanence de ce type de traitement.
L’utilisation dans les milieux souterrains d’un éclairage biocide fonctionnant en alternance avec l’éclairage habituel du site,
c'est-à-dire lors de la fermeture de celui-ci, pourrait donc être envisagée comme un moyen de substitution, efficace et sans
danger pour l’environnement, à l’utilisation des produits chimiques algicides. Ce programme continue sous forme de thèse
financée par le ministère de la Culture et de la Communication, le CNRS, la faculté des sciences de Besançon et la région de
Franche-Comté.
• UV-C irradiation as a tool to eradicate algae in caves - Borderie Fabien, Alaoui-Sehmer Laurence, Raouf Naoufal, F. Bousta ,
G. Orial... [et al.] (cf. Publications, réf : 9, page 124).
• UV irradiation as an alternative to chemical treatments : a new approach against algal biofilms proliferation contaminating
building facades, historical monuments and touristic subterranean environments - F. Borderie, L. Alaoui-Sehmer, F. Bousta,
G. Orial... [et al.] (cf. Publications, réf : 174, page 142).
Figure 3 : boîte UVc utilisée pour le
traitement
Figure 1 : grotte des Combarelles, zone
d'expérimentation colonisée, avant le
traitement UVc
Figure 2 : grotte des Combarelles, même zone
d'expérimentation après le traitement UVc : la
colonisation par les algues vertes a fortement
diminué
Utilisation du rayonnement UVC biocide comme alternative aux traitements chimiques dans le contrôle et
l’éradication des micro-algues, cyanobactéries et champignons contaminants des milieux obscurs (Fabien Borderie,
doctorant)
Subvention LRMH
Directeur de thèse : Hervé RICHARD (Laboratoire Chrono-Environnement - UMR UFC-CNRS 6249 - Université de Franche-Comté,
Besançon)
Coencadrant : Badr ALAOUI-SOSSE (Laboratoire Chrono-Environnement - UMR UFC-CNRS 6249 - Université de Franche-Comté,
Besançon) - Faisl BOUSTA (LRMH)
Comité de pilotage : Laurence ALAOUI-SOSSE (Laboratoire Chrono-Environnement - UMR UFC-CNRS 6249 - Université de FrancheComté, Besançon) Geneviève ORIAL (LRMH)
Durée : 2010-2013
Cette thèse fait suite aux résultats prometteurs obtenus dans le cadre de la subvention, 2007-2010, conclue entre le LRMH et
LCE (voir ci-dessus). Cette thèse est soutenue financièrement par le ministère de la Culture et de la Communication, la
faculté des sciences de Besançon, le CNRS et la région de Franche-Comté.
Le travail effectué au cours de ces deux années de thèse est composé principalement d’expériences menées au laboratoire,
principalement sur le modèle biologique « algue », accompagnées de sessions d’expérimentations en milieu naturel, à savoir
sur le site des grottes des Moidons.
Premièrement, l’analyse cellulaire et moléculaire a permis de montrer les effets de différentes doses (ou durées) et
fréquence(s) d’UV-C sur des cellules d’algues cultivées en milieu liquide (baisse de l’activité photosynthétique, forte
respiration due au stress, mortalité cellulaire importante, changement du contenu pigmentaire, fragmentation de l’ADN…).
L'optimisation d’une méthode d’extraction des MAAs (Mycosporines like-Amino Acids), molécules synthétisées sous l’action
des UV et ayant un rôle protecteur, a permis la mise en œuvre d'analyses préliminaires très concluantes quant à la synthèse
de ces MAAs sous traitements aux UV-C.
La mise au point au cours de cette deuxième année d’une technique de dosage des dérivés toxiques de l’oxygène (ROS), et
en particulier le H2O2, a démontré qu’il y avait une accumulation de ce produit dans les cellules, considéré comme
potentiellement responsable de certains dommages cellulaires (dégradation des membranes) et moléculaires (fragmentation
de l’ADN). Enfin, l’analyse moléculaire en cytométrie en flux ainsi qu’en microscopie à épi-fluorescence a démontré les
dégradations causées sur la molécule d’ADN après plusieurs heures de traitement aux UV-C (visualisation de corps
apoptotiques, condensation de la chromatine, fragmentation de l’ADN).
Les résultats obtenus par spectrocolorimètrie montrent, à l’échelle du biofilm d’algues, qu’il y a d’une part, un
éclaircissement dû à la perte de surface de recouvrement des algues sur le support de culture et d’autre part, une perte de la
couleur verte qui traduit une dégradation de la chlorophylle pour les échantillons traités.
En comparant les résultats de l’effet des UV-C sur des algues cultivées en milieu liquide et ceux obtenus sur des algues
cultivées sur support solide, on remarque que les réponses dans le temps sont un peu différentes. L’effet des UV-C peut être
immédiatement ressenti chez les algues cultivées en milieu liquide (inhibition directe de la photosynthèse, dégradation de la
chlorophylle, forte mortalité) alors que les effets sur les algues cultivées sur support solide sont différés dans le temps, avec
un effet maximal observable au moins une semaine après la fin du traitement (décoloration du biofilm et perte de
recouvrement).
Le regroupement des cellules d’algues, et notamment l’épaisseur du biofilm, jouent un rôle prépondérant dans la
pénétration des UV-C jusqu’aux couches cellulaires inférieures et vont donc conditionner l’efficacité du traitement.
Afin de vérifier les résultats obtenus en laboratoire et d’optimiser la méthode de traitement pour son éventuelle utilisation
in situ, des premiers essais d’exposition aux UV-C sur des biofilms d’algues ont été menés dans la grotte des Moidons.
Après une exposition aux UV-C de 8 h à faible puissance (22 w), les résultats de mesure de couleur du biofilm montrent qu’il
y a un changement du statut colorimétrique du biofilm, mais la stratégie d’échantillonnage doit être modifiée et améliorée
afin de permettre un meilleur traitement des données par la suite.
C’est d’ailleurs une des priorités pour le début de la 3 e année de thèse, avec pour objectif la mise en place d’une campagne
de terrain visant à caractériser et cartographier l’ensemble des biofilms d’algues dans la grotte et ensuite à effectuer divers
traitements aux UV-C et à suivre l’évolution des biofilms au cours du temps (mesure de couleur, calcul du taux de
recouvrement).
Développement des techniques d'identification de microorganismes par LIBS
Subvention LRMH
Vincent MOTTO-ROS, Université de Lyon I Claude Bernard
Geneviève ORIAL - Alexandre FRANÇOIS – Vincent DETALLE – Stéphanie DUCHÊNE (LRMH)
Durée : 2012-2013
La spectroscopie d’émission optique sur plasma induit par laser (LIBS) est une technique d’analyse élémentaire rapide, sans
prélèvement ni préparation d'échantillon et sans contact. Des premiers essais dans le domaine de la microbiologie ont donné
des résultats très intéressants et l'objectif de l'étude est de développer un nouveau mode d'identification des microorganismes présents sur les matériaux du patrimoine par cette technique.
Il fallait, dans un premier temps, définir la méthodologie la plus pertinente pour analyser la matrice biologique. Ces premiers
essais ont été réalisés en collaboration avec le laboratoire LASIM de l'université de Lyon I Claude Bernard.
Des biomasses de plusieurs types de bactéries comme Pseudomonas sp et Bacillus sp ont été préparées à des concentrations
différentes, puis déposées sous forme de goutte sur une lame de verre et enfin séchées. Ces préparations ont alors été
soumises au tir laser en vue d'être analysées, puis cartographiées, tels que le Ca, Mg, Na, K, Fe, P, Si, Ti et Al.
Ces cartographies permettent d'avoir un profil type par bactérie, pour chacun des éléments chimiques présents, tels que le
Ca, Mg, Na, K, Fe, P, Si, Ti et Al. (fig. 1). Ces résultats sont très encourageants pour la suite du programme de recherche sur la
spéciation des bactéries dans un premier temps et sur celle des champignons dans un deuxième temps.
Figure 1 : cartographie des éléments chimique présents dans la préparation biologique
Étude de l’implantation des colonisations biologiques sur les matériaux de couverture des
monuments en fonction des propriétés de surface des matériaux
Société LAFARGE
Geneviève ORIAL - Jean-Didier MERTZ (LRMH) - Charlotte LECLAIRE - David GIOVANNACCI (CPP)
Durée : 2007-2010
Les recouvrements biologiques (verdissements liés aux développements des micro-organismes chlorophylliens) sont
fréquemment observés sur les monuments et les matériaux de couverture. Les mécanismes de colonisation sont encore
aujourd’hui mal connus. Cette étude a donc eu pour objectif, dans un premier temps, d’identifier les propriétés de surface
prépondérantes au développement des micro-organismes et dans un second temps, de déterminer les valeurs-seuils de ces
caractéristiques pour limiter les recouvrements biologiques. In fine, les
résultats de cette étude devraient ainsi permettre d’optimiser les
processus de fabrication des matériaux de couverture qui
possèderaient alors des propriétés surfaciques ralentissant la
colonisation.
Des mesures de porosité (porosité totale et distribution porale), de
rugosités et des courbes d’évaporation ont été réalisées et permettent
de classer les différents substrats de tuiles à partir d'un nouveau
paramètre adimensionné, la réserve potentielle en eau (fig. 1).
Par ailleurs, plusieurs séries de tuiles ont été disposées dans un banc de
ruissellement accéléré, dans lequel les éprouvettes sont exposées dans
des conditions favorisant la croissance des algues (humidité 100 %,
Figure 1 : variation de la réserve potentielle en
ruissellement d’un bouillon d’algues 3 h/jour, luminosité 12 h/24 h).
eau pour les matériaux bruts
Les premiers résultats mettent en évidence une cinétique de colonisation inégale en fonction des revêtements présents sur
les tuiles (les tuiles en terre cuite et les tuiles béton sans revêtement de surface étant les plus rapidement colonisées) (fig. 2).
En outre, l’utilisation de verres frittés et de tuiles de même nature,
mais possédant un état de carbonatation différent, ont permis, d’une
part, de mettre en évidence le rôle prépondérant de la distribution
porale et de la rugosité dans la colonisation par les algues et, d’autre
part, d’identifier l’impact du pH sur cette même colonisation.
L’utilisation de verres frittés à iso porosité et multi-rugosité dans le
banc de ruissellement a permis de mettre en évidence le rôle de ces
deux paramètres : la rugosité est nécessaire et suffisante pour la
colonisation par des algues (dans notre étude, la valeur seuil de 14 µm
a pu être déterminée), la porosité sert, quant à elle, d’accélérateur.
En parallèle, une exposition in situ sous couvert végétal des différentes
éprouvettes testées dans le banc de ruissellement confirme les
Figure 2 : variation de la surface colonisée en
résultats obtenus.
fonction du temps sur les matériaux d'étude et
Une étude paramétrique plus poussée, avec un échantillonnage plus
de référence, à rugosité différente
important de verres frittés et de verres pleins rugueux, ainsi qu'une
variation de l'angle d'inclinaison des tuiles, pourrait permettre de caractériser plus précisément le rôle de la rugosité et de la
porosité sur la colonisation et par la suite de déterminer des valeurs seuils plus générales.
Le banc de ruissellement pourrait être amélioré avec une circulation en circuit fermé de la solution de ruissellement via des
bouteilles, ce qui permettrait d'assurer un contrôle plus strict de la concentration en algues. L'influence du pH sur la
cinétique de colonisation pourrait ainsi être qualifiée et quantifiée plus précisément.
De plus, la mise au point des expériences sous microclimat contrôlé, avec des cycles séchage/mouillage pourrait permettre
de mieux comprendre l'interaction colonisation/taille de pores et l'impact de l'hystérésis en eau.
Grotte de Lascaux : recherche de la corrélation entre le développement des micro-organismes et les
paramètres physiques de l’atmosphère et des substrats (2 e tranche)
Contrat de la Direction régionale des affaires culturelles d'Aquitaine
Claude ALABOUVETTE, coordinateur (INRA Dijon) - Adriana BERNARDI (CNR-ISAC Padoue)
Geneviève ORIAL - Faisl BOUSTA - Alexandre FRANÇOIS - Jean-Didier MERTZ - Mikaël GUIAVARC'H (LRMH)
Durée : 2009-2010
La compréhension et la maîtrise du phénomène de contamination microbiologique
que connaît la grotte de Lascaux depuis plusieurs années nécessitent une
connaissance approfondie de la diversité de la microflore présente, ainsi que des
conditions microclimatiques qui prévalent à la surface des matériaux sur lesquels se
développent les colonies. La compréhension du degré de dépendance du
développement des micro-organismes vis-à-vis des conditions microclimatiques et
de substrat implique des investigations selon trois axes de recherche :
• la caractérisation des communautés microbiennes de la grotte,
• la caractérisation des conditions de température et d’activité de l’eau à la
Figure 1 : instrumentation des zones PR4 et PR5
surface des matériaux,
• la caractérisation dynamique des paramètres du microclimat.
La première tranche de ce projet avait concerné trois zones respectivement nommées PR1, PR2 et PR3 et situées à l'entrée du
diverticule axial de la cavité. En raison de l'absence de développement de micro-organismes visibles à la surface de ces zones et
des possibilités limitées de prélèvement à leur surface, le croisement des données microclimatiques et microbiologiques s’est
avéré impossible. Dès lors, une réorientation du programme a été approuvée en séance plénière du Comité scientifique
international en juillet 2008. Deux zones de référence ont à nouveau été définies pour faire l'objet de nouvelles investigations.
Les deux zones, nommées PR4 et PR5, sont situées à l’entrée de la Nef, côté gauche, sous le panneau de l’Empreinte (fig. 1).
Ce projet, multidisciplinaire, a été articulé autour de sept axes complémentaires :
• les observations et relevés graphiques des zones d'études (équipe de restaurateurs en place),
• le traitement des images prises dans le cadre du suivi de l'évolution des surfaces colonisées (LRMH),
• la caractérisation pétrographique des substrats et des propriétés de transfert d'eau (LRMH),
• la caractérisation des paramètres du climat (CNR-ISAC de Padoue),
• la caractérisation classique de la microflore (LRMH),
• la caractérisation de la microflore par biologie moléculaire (INRA-Université de Bourgogne),
• l'analyse de la fraction organique des substrats (LRMH).
Quatre campagnes de prélèvements ont été effectuées pendant la durée du projet.
Les résultats des analyses microbiologiques de ces quatre campagnes ne montrent pas d'évolution caractérisée du biotope,
ni en nombre ni en espèces. La liste des espèces cultivables identifiées permet d'établir la carte d'identité microbienne de
chaque zone. Celle-ci permettra d'alimenter la base de données constituée par les résultats des nombreuses analyses
microbiologiques déjà effectuées dans la grotte, et de caractériser précisément la flore d'une zone particulière de la cavité.
Ces résultats sont également complétés par ceux obtenus en biologie moléculaire.
Concernant la caractérisation des sédiments en subsurface, les teneurs en azote et carbone organiques, ainsi que les rapports C/N ne
varient pas non plus de manière notable dans le temps. Les différences constatées sur les taux des ions nitrates et chlorures peuvent
s'expliquer par la nature des substrats. Les deux zones se différencient nettement par leur quantité d'argile et aussi par leur teneur en
eau bien que l'humidité de l'air dans la cavité, très élevée, soit restée stable pendant toute la période d'étude. L'eau contenue dans les
sédiments dépend de la proportion d'argile et de leur nature. Dans ces conditions, les minéraux argileux déterminent, selon leur
agencement et l'état de compaction, la cinétique de rétention ou de transfert des solutions tandis que leur nature gouverne les
possibilités d'échange ou de fixation d'ions (CEC). Force est d'admettre que les fluctuations enregistrées des paramètres externes
(température, humidité) ont été insuffisantes pour franchir un seuil ou initier une perturbation susceptible de modifier de manière
significative l'état visuel des contaminations des zones. Les zones PR4 et PR5 possèdent un microclimat similaire dont les paramètres
sont proches des données microclimatiques déjà acquises à proximité de ces zones.
La stabilité du biotope, mise en évidence par les bilans microbiologiques, est à mettre en parallèle avec les relevés des
restaurateurs et du traitement d'image, qui, à l'incertitude de mesure près, ne révèlent aucune variation de l'état de surface
colonisée sur les deux zones. Enfin, les résultats obtenus sur cette année d'étude constituent une base pour les prochains
travaux de recherche. En effet, ce projet a montré la difficulté de conclure sur des données obtenues seulement sur une
année, compte tenu de la stabilité de tous les paramètres mesurés. En période d'équilibre microbiologique apparent, les
processus d'évolution sont lents et leur caractérisation nécessiterait des investigations sur le long terme.
Étude et compréhension de la dynamique de colonisation microbienne des supports : vers l’élaboration de
nouveaux traitements préventifs adaptés aux environnements intérieurs
Programme PRIMEQUAL
Stéphane MOULARAT - Marina MOLETTA-DENAT - Marjorie DRAGHI (Centre scientifique et technique du bâtiment)
Durée : 2010-2012
L’objectif de ce projet est d’étudier et de comprendre la dynamique de
colonisation microbienne des supports, de proposer, à la lumière des résultats
obtenus, une stratégie destinée à protéger les matériaux avec la mise en œuvre
d’un traitement adapté à la problématique des matériaux de construction et de
décoration isolés dans des logements et/ou des sites patrimoniaux.
Pour cela, un banc et un protocole d’essai ont été développés afin d’assurer le suivi des
contaminations fongiques et bactériennes sur différents matériaux (fig. 1).
Ainsi, une contamination dans des conditions réelles d’exposition a pu être réalisée sur
six supports. Des analyses en microscopie, des mises en culture et analyses en biologie
Figure 1 : dispositif expérimental dédié à la
moléculaire ont alors été effectuées sur une période de vingt-cinq jours.
biocontamination des supports
Ces analyses ont montré une croissance microbienne sur l’ensemble des matériaux testés avec une augmentation des
charges bactériennes et fongiques durant l’essai. Les essais par mises en culture ont permis de distinguer deux types de
comportement des matériaux vis-à-vis de la croissance bactérienne. Un groupe constitué de trois matériaux (dalle de
plafond, plaque de plâtre et toile de verre), présente une biomasse bactérienne très élevée à vingt-cinq jours. L’autre groupe
composé de lin, chêne et papier peint a une charge bactérienne plus faible.
Après la contamination fongique, un comportement différent est observé, notamment pour le chêne qui se distingue des autres
matériaux avec un nombre élevé de spores viables, récupérés à sa surface, quelle que soit la durée d’exposition. À l’exception du
papier peint, l’ensemble des matériaux testés présente, à vingt-cinq jours, une forte augmentation de biomasse fongique.
L’identification des micro-organismes réalisée, soit par le biais des galeries API pour les bactéries, soit par observation
microscopique pour les moisissures, montre que la diversité des espèces bactériennes et eucaryotes isolées des différents
matériaux demeure faible. Malgré cette faible diversité on peut noter la prépondérance du Cladosporium sp. pour les champignons
et de Bacillus spp. pour les bactéries. Une modification des espèces procaryotes et eucaryotes est constatée au cours du temps.
En ce qui concerne les analyses en biologie moléculaire, les premiers résultats montrent l’efficacité du protocole mis en place
pour étudier la diversité microbienne sur les matériaux. L’analyse par CE-SSCP montre que la contamination visible des
matériaux consiste en un biofilm complexe pouvant contenir une grande diversité bactérienne et eucaryote. Cette diversité
apparaît variable d’un matériau à l’autre.
Le suivi de la dynamique temporelle de la colonisation des supports est actuellement en cours d’analyse sur l’ensemble des
matériaux. Une vision semi-qualitative donnée par CE-SSCP sera complétée par pyroséquençage 454. La PCR quantitative en
temps réel permettra quant à elle d’obtenir une vision quantitative. Ces analyses permettront de suivre les étapes de
colonisation en fonction de chaque matériau. Parallèlement, les filtres permettant le suivi de la biomasse aéroportée durant
l’essai sont également en cours d’analyse. Ces données permettront de discuter des résultats obtenus sur la surface des
matériaux et notamment de comprendre le rôle de ceux-ci dans la dynamique de colonisation.
Afin de déterminer les relations entre les colonisations bactériennes et fongiques, les données seront regroupées dans une
matrice qui sera analysée par Analyse en Composantes Principales (ACP). L’ACP est une technique de description statistique
conduisant à des représentations graphiques approchées du contenu d’un tableau de données : description simultanée des
liaisons entre variables et des similitudes entre individus (projection dans un espace réduit). Cette représentation permet par
conséquent de mettre en évidence l’existence de groupes de variables ou d’individus, dans notre cas la distinction entre
colonisation bactérienne et fongique selon les différents matériaux.
Master sur la caractérisation de la colonisation microbienne extérieure d’un monument historique en lien avec sa
dégradation
Labex PATRIMA
Loubna HENIYNE - Patrick Di MARTINO - Beatriz MENENDEZ - Agnès MIHAJLOVSKI - Damien SEYER (Université de Cergy-Pontoise)
Geneviève ORIAL - Faisl BOUSTA (LRMH)
2011
Cette étude a porté sur la colonisation et la dégradation du calcaire lutétien, matériau très largement utilisé dans la construction de
monuments historiques, notamment pour l’abbaye royale de Chaalis.
La caractérisation de la colonisation bactérienne du calcaire lutétien a comporté deux volets : l’un, in vitro, de développement d’un
modèle de formation de biofilm par Thiobacillus thiooxidans, l’autre, de terrain, d’analyse de la diversité bactérienne présente à la
surface de différentes zones des ruines de l’abbaye royale de Chaalis.
Pour le premier volet de l’étude, des observations au microscope électronique à balayage ont montré la capacité de
T. thiooxidans à se développer, sous forme de biofilm, en surface d’échantillons de calcaire lutétien. Cette formation de
biofilm est fortement amplifiée lorsque les échantillons de calcaire sont préalablement enrichis en soufre.
Lors de cette étude une collection d’échantillons de biofilms sur des pierres à différents stades de dégradation a été
effectuée. L'observation de ces échantillons par MEB permettra d’apporter des éléments montrant si la dégradation
physicochimique de la pierre favorise la colonisation par T. thiooxidans et si cette colonisation peut initier et/ou accentuer la
biodétérioration.
Le deuxième volet de l’étude a consisté à analyser la diversité
bactérienne présente à la surface de trois zones localisées sur les
ruines de l’abbaye royale de Chaalis :
• une zone présentant un recouvrement visible par des microorganismes (zone 1) (fig. 1),
• une zone ne présentant pas de recouvrement visible par des
micro-organismes mais détériorée (zone 2),
• une zone sans recouvrement visible et non dégradée (zone 3).
Le genre bactérien Haliscomenobacter semble être un constituant
majeur de l’écosystème microbien présent à la surface de ce
monument quel que soit son état de colonisation et de détérioration.
Figure 1 : exemple de l'un des éléments colonisés des ruines de
Ce résultat est particulièrement original puisque c’est la première fois, l'abbaye de Chaalis
à notre connaissance, que ce genre est détecté sur la surface d’un
monument historique.
L'identification de deux autres genres bactériens Terrimonas et Rubrobacter, et de l’espèce Candidatus nitrososphaera, au
métabolisme décrit comme agressif envers les calcaires, démontre la pertinence et l’efficacité de l’approche moléculaire qui
a été réalisée. La présence de diatomées a été repérée uniquement au niveau des zones 2 et 3. Ce résultat semble étonnant
dans la mesure où les algues sont habituellement associées à une pigmentation de la pierre colonisée et donc à un
recouvrement visible. Le fait de ne pas avoir isolé ces micro-organismes au niveau de la zone 1 ne signifie pas pour autant
leur réelle absence de cette zone. L’analyse d’un plus grand nombre de clones pour la zone 1 devra être réalisée.
Différents outils (modèle de développement de biofilm sur pierre in vitro, analyses au MEB de biofilms sur pierre, détection
spécifique des Thiobacilles, etc.), ont été développés et sont maintenant disponibles pour de prochaines études.
Master sur le développement de couches antibiofilm à partir de glycolipides d’origine biologique : application à la
conservation du patrimoine
Labex MATISSE
Bastien Wild - Niki BACCILE - Vincent HUMBLOT (CNRS)
Geneviève ORIAL - Faisl BOUSTA (LRMH)
2011
Le but de cette étude est de proposer un traitement biocide préventif, qui soit également moins agressif vis-à-vis de
l’environnement que les produits à large spectre actuellement utilisés. Pour ce faire, une catégorie de composés tensioactifs
d'origine biologique, aussi appelés « biotensioactifs », est apparue comme particulièrement pertinente. Ces composés ont
en effet connu un regain d'intérêt ces dernières années,
tant pour leur large gamme de propriétés (tensioactives,
antimicrobiennes, antifongiques, etc.) que pour leur faible
écotoxicité. Les biotensioactifs présentent l'avantage
d'être, pour certains d'entre-eux, bien connus, voire
disponibles en grandes quantités sous forme commerciale.
Parmi ces biotensioactifs, le sophorolipide (SL), produit
naturellement par la levure Candida bombicola a été repéré
comme étant d'un intérêt tout particulier pour la protection
préventive des matériaux du patrimoine : il présente des
propriétés intéressantes en termes d'activité antimicrobienne
et antifongique, et sa forme acide offre de réelles possibilités Figure 1 : exemple d'images en microscopie à force atomique (AFM) de
bactéries déposées sur des surfaces de silice (SiO2) témoin, de silice
en termes de greffage sur des surfaces, ce qui permettrait de préparée avec une monocouche d'aminopropytriéthoxysilane (SiO2prévenir une lixiviation une fois appliqué sur la surface à APTES) pour faciliter le greffage des sophorolipides, et de silice avec
l'APTES et la couche de sophorolipides (SiO2-APTES-SL). Les bactéries ont
traiter. De plus il est disponible sous forme commerciale, ce une morphologie correcte sur la silice témoin et sont affaissées ou
déformées sur la silice avec greffage de sophorolipides
qui permet une plus grande stabilité des manipulations.
Lors de cette étude c’est une approche « bottom-up » qui a été privilégiée en partant d’un système simplifié à l’extrême pour
s’approcher du système réel. La faisabilité du système a été testée depuis le greffage des surfaces jusqu’aux tests
antibactériens. Ce sont des surfaces en or qui ont été choisies pour les premiers tests et le SL a été greffé sur ces surfaces par
une liaison amine et grâce à deux types d’intermédiaires, une chaîne courte et une autre plus longue.
L’hypothèse d’une action antibactérienne des SL greffés, par lyse des membranes cellulaires, a pu être émise. Cette étude
doit être complétée pour obtenir une quantification de l’action biocide. Par ailleurs les premiers jalons de greffage sur silice
ont été établis (fig. 1). Même si on est encore loin du traitement des matériaux des monuments historiques, ce travail aura
permis d’établir les premières étapes du développement de revêtements de surface préventifs à base de biotensioactifs.
Système de régulation de l'hygrométrie par électrolyse à membrane de polymère poreux
Dominique de REYER - Faisl BOUSTA (LRMH)
Depuis 2009
Voir le pôle scientifique «Textile», page 103.
Institut des sciences atmosphériques et du climat (ISAC) et Institut de chimie inorganique et de chimie des surfaces
(ICIS) du Conseil national de la recherche (CNR) (Italie) - Organisation néerlandaise pour la recherche en sciences
appliquées (TNO) (Pays-Bas) - Tecnalia recherche et innovation (Espagne) - Fraunhofer-Institut de recherche sur les
silicates (ISC) (Allemagne) - AIDICO Institut technologique pour la construction (Espagne) - R.E.D (Italie) –
NANOTEGO, Recherche et développement de produits nanotechnologiques (Turquie) - Bofimex bâtiment B.V.
(Pays-Bas), Département des travaux de la cathédrale de Cologne (Allemagne) - Œuvre de la basilique de Santa
Croce (Italie) - Eschlimann Atelier de conservation-restauration (France) - T_O_P Surfaces GmbH (Allemagne) - SC
DUCT SRL (Roumanie)
Elsa BOURGUIGNON (CPP) – Vincent DETALLE - Stéphanie DUCHÊNE - Geneviève ORIAL - Emmanuel MAURIN
Dans ce projet, le pôle scientifique « Microbiologie » a pour tâche d'évaluer l'efficacité d'un traitement biocide associé à un
consolidant à base d'une solution de métal-alkoxyde, appliquée sur pierre, peintures murales et bois. Un ingénieur d'études
a été recruté pour une période de neuf mois pour réaliser ce travail.
Voir le pôle scientifique «Peintures Murales », page 74.
Sélection de nouveaux produits biocides pour le traitement de pierres colonisées par les algues. Étude de leur
efficacité et de leur innocuité
Geneviève ORIAL - Faisl BOUSTA - Alexandre FRANÇOIS (LRMH)
Durée : 2005-2012
C'est en 2005 que ce programme d'étude interne a été mis en place afin d'observer la cinétique d'apparition des
recouvrements biologiques sur des pierres calcaires, de porosité et distribution porale différentes, ayant subi ou non un
traitement biocide, mais également ayant ou non été ensemencées préalablement avec des cultures d'algues (pour simuler
un effet préventif du traitement).
Trois pierres calcaires ont été choisies pour réaliser cette étude, le Tuffeau, le calcaire de Saint-Maximin et de Comblanchien.
Elles sont, d’une part, régulièrement utilisées en restauration du patrimoine bâti et, d’autre part, elles ont des
caractéristiques pétrographiques différentes.
Deux algues vertes et deux cyanobactéries (filamenteuses et unicellulaire) ont été sélectionnées. Quatre biocides de
compositions différentes ont donc été sélectionnés parmi ceux disponibles sur le marché pour réaliser les essais.
Pour chaque type de pierre, trente-six blocs éprouvettes ont fait l’objet de différents traitements de surface :
• traitement biocide seul,
• ensemencement artificiel seul, avec le mélange d’algues préalablement décrites,
• traitement biocide suivi d’un ensemencement artificiel avec le mélange d’algues.
Six autres blocs par type de pierre, ensemencés ou non, représentent les témoins. Les éprouvettes ont été exposées en milieu extérieur
naturel, sur des portoirs inclinés et sous couvert végétal, pour une stimulation maximum de la colonisation.
Un protocole de surveillance et de contrôle a été mis en place pendant les cinq ans qu'a duré l'exposition, avec des évaluations visuelles
régulières des niveaux de colonisation associées à des prises de vue photographiques, ainsi que des relevés des température, humidité
relative et pluviométrie. Les résultats des observations, pour chaque pierre, en fonction des différents modes opératoires, ont été
regroupés sous forme de tableaux. Six niveaux de colonisation ont été retenus pour décrire les évolutions de surface : pas de
colonisation visible, début de colonisation, colonisation légère, colonisation moyenne, forte colonisation, très forte colonisation.
Périodes d'observation en mois/année
TUFFEAU
09/05
01/06
07/06
01/07
08/07
12/07
02/08
04/08
06/08
08/08
10/08
01/09
03/09
05/09
08/09
10/09
09/10
Température
Humidité relative
Pluviométrie
Traité et non ensemencé
A
B
C
D
Traité et ensemencé
A
B
C
D
Témoin, non traité et non ensemencé
1
2
3
Témoin, non traité, ensemencé
1
2
3
Pas de colonisation visible
Colonisation légère
colonisation forte
Début de colonisation
Colonisation moyenne
Colonisation très forte
Exemple de l'évolution des niveaux de colonisations pour les blocs de Tuffeau au cours des 5 ans d’exposition
Après examen de tous les résultats, il s'avère que pour des conditions similaires d’exposition, les caractéristiques pétrographiques des
pierres ont une incidence majeure sur les implantations biologiques. La porosité et la rugosité de surface liée à la distribution porale
déterminent la disponibilité en eau du matériau et en conséquence, la possibilité de l’installation du biofilm.
Si les biocides retardent l’installation du biofilm sur les pierres poreuses, leur rémanence n’est que de courte durée et n’excède guère
plus de deux ans. Pour les pierres non ou pas poreuses, leur utilité peut être remise en cause.
Il faut toutefois souligner que ces conclusions sont à rapprocher de l’environnement particulièrement propice à la colonisation
biologique. Dans un contexte moins favorable pour les micro-organismes, les résultats auraient sans doute été différents.
Cette expérimentation se poursuit actuellement par une étude de l’aspect curatif des biocides, incluant la mise en évidence des
efficacités des produits en fonction de leur composition, la comparaison des modes d’application ainsi que les éventuels impacts sur le
matériau.
• Impact des biocides sur pierres calcaires en milieu extérieur - A. François, G. Orial, F. Bousta (cf. Publications, réf : 88, page 132).
Altération des collections de paléontologie: compréhension des mécanismes, diagnostic, et optimisation des
conditions de conservation des fossiles
Giliane OUDIN (doctorante) - Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) - Centre de recherche et de conservation des
collections (CRCC)
Alexandre François (LRMH)
Dans le cadre d'une thèse co-encadrée par le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) et le Centre de recherche et de
conservation des collections (CRCC), Giliane ODIN travaille sur la mise au point de mesures de conservations vis-à-vis d'objets
pyriteux. Ces objets présents en milieu enfoui peuvent être altérés par voie chimique et/ou par voie biologique.
Le pôle scientifique « Microbiologie » a été sollicité pour aborder l'aspect microbiologique des altérations.
Les objets pyriteux étudiés ont été retrouvés dans des lacs, sous des
sédiments anaérobies marins et estuariens où il n'est pas rare de
trouver des bactéries sulfato-réductrices et sulfo-oxydantes. Ce sont
des micro-organismes utilisant le soufre et le sulfate comme accepteur
final d'électrons de leur métabolisme biochimique et ces éléments
chimiques sont présents en grande quantité dans presque tous les
milieux aquatiques et terrestres.
La première étape de cette étude microbiologique est la recherche de
la présence de bactéries sulfato-réductrices, bactéries anaérobies
pouvant être présentes dans ces échantillons enfouis (milieu en
Figure 1 : exemple de cultures en milieu liquide de bactéries
général sans oxygène), suivie , s'il y a lieu, de leur quantification (fig. 1).
sulfato-réductrices : l'activité de ces bactéries est mise en
En second lieu ce sont les bactéries oxydant le soufre (bactéries
évidence par la formation d'un dépôt noir de sulfure de fer
aquatiques aérobies, utilisatrices du soufre élémentaire en milieu aérobie) qui seront recherchées. En effet celles-ci peuvent
se manifester lors de la mise au jour des objets pyriteux et donc de leur exposition à un milieu non protégé de l'oxygène.
Les résultats devraient permettre de mieux comprendre le rôle de ces micro-organismes spécifiques dans l'altération
biologique des objets archéologiques pyriteux.
Analyse par spectroscopie laser d'anciens tissus égyptiens calcifiés et de résidus de momification – Projet IMHOTEP
Mohamed HARITH (Université du Caire)
Vincent DETALLE - Stéphanie DUCHÊNE - Dominique MARTOS-LEVIF - Barbara TRICHEREAU- Alexandre FRANÇOIS - Geneviève ORIAL
(LRMH)
2012
Voir le pôle scientifique « Peinture murale et polychromie », page 72.
3 - ÉTUDES
Deux exemples d'études sont développés ci-après.
ROCHES L'ÉVÊQUE (LES) - 41, Loir et Cher (Centre)
Chapelle rupestre Saint-Gervais - Peintures murales (XII e-XIIIe siècles), état de conservation, mise en œuvre et suivi
du traitement biocide des peintures [rapport n° 1301A]
Geneviève ORIAL - Alexandre FRANÇOIS - Stéphanie DUCHÊNE (LRMH)
2011
La chapelle rupestre Saint-Gervais est creusée dans la falaise, à l’extrémité du village troglodytique des Roches l’Evêque (Loiret-Cher). Elle se résume actuellement à deux salles principales (fig. 1 et 2) (salle nord et sud) ouvertes sur l'extérieur. Un
pilier central, situé en face de l'escalier d'accès supporte la voûte de l'ensemble. Seul un autel taillé directement dans le
rocher et situé dans la salle nord témoigne des aménagements qui pouvaient composer la chapelle.
Des peintures murales qui devaient entièrement couvrir les parois rocheuses intérieures, il ne subsiste aujourd'hui que des
fragments qui sont, comme l'ensemble des surfaces de la chapelle, largement colonisés par des recouvrements biologiques.
L'état de conservation de la couche picturale étant impossible à évaluer, la mise en œuvre d'un traitement biocide associé à
une opération de nettoyage s'est révélée indispensable.
L'évaluation de l'état sanitaire des peintures a d'abord commencé par une observation visuelle in situ des recouvrements. La
mesure de l'activité métabolique globale en surface des parois puis l'identification, en laboratoire, des micro-organismes
présents ont complété ces informations.
Les différentes observations et analyses indiquent que les parois de la chapelle sont colonisées par différentes espèces d'algues :
algues vertes de l'ordre des Ulotrichales, chlorophycées filamenteuses et cyanobactéries, cyanophytes de l'ordre des chroococcales.
Plusieurs espèces de moisissures, Penicillium sp, Cladosporium sp, sont également présentes sous forme d'un enchevêtrement
mycélien serré. Enfin de nombreux lichens ressemblant à Aspicilia sp complètent cette couverture biologique.
Figure 1 : salle sud, mur nord, détail de la peinture de saint
Gilles, en cours de nettoyage
Figure 2 : vue de la salle nord, la flèche indique la position de
l'autel surmonté de la scène de saint Jacques
La réalisation d'un antibiogramme sur les souches identifiées a permis de choisir le biocide le plus efficace. Après des essais
de différentes techniques de mise en œuvre du biocide, c'est la simple pulvérisation, directement sur les végétaux, qui a été
adoptée. Deux mois environ après le traitement, les surfaces polychromes ont été complètement nettoyées. L'élimination
des recouvrements biologiques a permis de mettre au jour les décors peints jusque-là peu visibles et pour certains
complètement cachés, ce qui a permis l'étude de la polychromie.
LAON - 02, Aisne (Picardie)
Cathédrale Notre-Dame - Histoire de Jacob, tenture (XVIIe siècle), traitement fongicide par application de cataplasmes
activés [rapport n°1268B]
Raphaëlle DEJEAN (restauratrice textiles)
Faisl BOUSTA - Dominique de REYER (LRMH)
2010
Les importants développements fongiques affectant les tapisseries de la tenture de l’Histoire de Jacob, de la cathédrale de Laon
(fig. 1 et 2) ont été l’occasion d’expérimenter, en situation réelle, l’application d’un traitement fongicide par cataplasme activé.
L’application par cataplasme activé avait déjà fait l’objet d’une recherche au LRMH et le travail avait consisté à mettre au point une nouvelle
méthode de traitement biocide des tissus archéologiques et muséographiques. L’étude reposait sur
l’application du fongicide à partir d’un mélange pâteux
de carboxyméthyl-cellulose (CMC) ou d’argile additionné
du fongicide, le tout conditionné dans une poche de
type membrane à dialyse.
Afin de définir et d’optimiser la mise en œuvre de
l’application sur la tapisserie, des essais préalables
ont été réalisés sur des éprouvettes de lin contaminé
Figure 1 : état général d'une tapisserie avant
découpées dans la doublure de la tapisserie.
nettoyage
Figure 2 : aspect des
cultures de moisissures
prélevées sur la tapisserie,
avant traitement
Deux pâtes de préparation différente ont été étudiées :
• une carboxyméthyl-cellulose (CMC), polymère dérivé de la cellulose, soluble dans l’eau,
• une montmorillonite, minéral argileux à base de smectite.
Deux types de membrane cellulosique ont été choisies :
• une membrane à dialyse, en cellulose régénérée,
• un « boyau » cellulosique Visking HS vendu pour des utilisations alimentaires. Le fongicide et la concentration utilisés ont
été imposés par les résultats des antibiogrammes réalisés sur la flore microbienne identifiée sur la tapisserie (fig. 3 et 4).
L’application de fongicide à partir de cataplasmes
activés montre que la méthode permet de réduire,
de manière satisfaisante, la biomasse active à la
surface de la tapisserie. Le fongicide se diffuse à
travers les membranes cellulosiques et conserve son
activité. Nous avons pu nous rendre compte que la
surface de contact entre le cataplasme et le support
jouait un rôle essentiel pour la diffusion de la
solution fongicide. Les essais qui ont été réalisés en Figure 3 : vue des essais de traitement : à gauche
Figure 4 : aspect des
cultures des prélèvements
situation réelle ont permis de remarquer que la taille les cataplasmes avec boyaux et à droite ceux avec
effectués sur la tapisserie,
dialyses. Chaque série est accompagnée d’un
des membranes disponibles actuellement sur le témoin sans fongicide
après traitement
marché limite la largeur des poches fabriquées et ne
permet pas d’appliquer de manière homogène le fongicide sur la surface traitée.
Malgré le chevauchement des cataplasmes une activité microbienne persiste au niveau des jonctions. Le traitement de
grandes surfaces reste hétérogène, l’effet fongicide n’agit que sur le côté en contact avec le cataplasme, l’humidité et le
confinement apportés par le cataplasme représentent un risque potentiel de réactivation de l’activité fongique au revers de
la tapisserie. De plus, le temps d’application est long, d’autant qu’on ne peut pas traiter simultanément les deux faces, la
préparation assez délicate et le coût (en particulier de la membrane à dialyse) de ces cataplasmes est élevé.
Cette expérimentation nous a permis d’évaluer les limites d’application des cataplasmes activés. Ces limites relèvent
essentiellement de la préparation et de la mise en œuvre. Ces aspects techniques sont à améliorer (membranes plus larges,
cataplasme à base d’argile, etc.) pour développer et proposer une nouvelle méthode parmi les procédés de traitement
fongiques dont nous disposons actuellement.
Congrès « Jardins de pierres : conservation de la pierre dans les parcs, jardins et cimetières »
Marcel STEFANNAGGI (SFIIC) - Régine HOCQUETTE (SFIIC/LRMH)
Jean-Didier MERTZ - Geneviève ORIAL - Alexandre FRANÇOIS - Véronique VERGÈS-BELMIN (LRMH)
Un petit guide comportant des conseils pour l'entretien des sépultures a été édité à l'occasion du colloque de la Section
française de l'institut international de conservation « Jardins de Pierres - Conservation de la pierre dans les parcs, jardins et
cimetières » en juin 2011.
Voir pôle scientifique « Pierre », page 97.
  

PÔLE SCIENTIFIQUE PEINTURE MURALE ET POLYCHROMIE
Chapelle à fresques (XIVe siècle), Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon (84), Mattéo Giovanetti
I - INTRODUCTION
Le pôle scientifique « Peinture murale et polychromie » a subi de nombreux changements depuis 2009. Tout d’abord, le départ
en retraite de Paulette Hugon après trente-cinq ans de service au laboratoire, véritable mémoire des études menées dans ce
domaine depuis sa création. Deux techniciens de recherche ont pu rejoindre le groupe en 2012 par recrutement sur concours et
par mutation, Barbara Trichereau, physicienne et Dominique Martos, restauratrice de peintures. Ces nouveaux agents
permettent maintenant au pôle de retrouver un volume d’activité en adéquation avec les demandes d’études le concernant et
de renforcer ses compétences scientifiques et techniques.
Ces dernières années, de nombreux programmes de recherche ont été obtenus ou poursuivis, le projet Egide sur les alkoxydes
de calcium (consolidants minéraux pour les peintures murales) a conduit au dépôt et à l’obtention du projet européen
Nanomatch. Le pôle s’est engagé de façon active dans le projet européen I3 Charisma en prenant en main, non seulement les
tâches de mises en réseau (networking), mais aussi en participant aux développements des nouveaux outils analytiques in situ
et aux formations qui étaient organisées dans ce cadre. Un projet PRNCC a été obtenu afin de pousser les activités du LIBS audelà des seuls matériaux de la peinture murale.
De plus, le pôle s’est engagé dans le dépôt du Labex Patrima, puis de l’Equipex Patrimex, en partenariat avec les universités de
Cergy-Pontoise et de Versailles Saint-Quentin. Cet Equipex doit permettre à terme à l’ensemble de la communauté du
patrimoine et notamment des laboratoires du ministère de la Culture de disposer d’un laboratoire mobile capable d’intervenir
sur tous les patrimoines. En parallèle des outils de spectroscopie novateurs seront développés, permettant ainsi de combler une
lacune (comparé aux laboratoires européens). On s’attachera notamment à créer un nouveau système LIBS-LIF-Raman.
Ces nouveaux outils, ces nouvelles recherches viendront ainsi renforcer l’efficacité du pôle dans le cadre de ses activités de service.
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ----------------------------------------------------------- 70 ------------------------------------------- Pôle scientifique Peinture murale et polychromie
2 - RECHERCHES
Radiométrie photothermique appliquée à la détection et à la caractérisation d’altérations structurales de peintures
murales du patrimoine
Kamel MOUHOUBI (doctorant) - Jean-Marc VALLET (CICRP) - Jean-Luc BODNAR (Université de Reims Champagne-Ardennes) École
doctorale Sciences Technologie Santé REIMS-PICARDIE
Vincent DETALLE (LRMH)
Durée : 2012-2015
La thermographie infrarouge stimulée repose sur l’analyse à l’aide d’une caméra thermique de la réponse en température ou
en flux d’un échantillon préalablement excité à l’aide d’une source de chaleur contrôlée. La présence de défauts se traduit
par l’apparition au cours du temps de zones d’échauffements localisés. L’analyse de la cinétique d’échauffement et de
refroidissement de ces zones d’anomalie permet de caractériser ces défauts (profondeur des défauts, etc.) (fig. 1).
L’objectif est de mettre à disposition des équipes de restauration du patrimoine un certain nombre de techniques et de
traitements de contrôle non destructif reposant sur la thermographie infrarouge stimulée (radiométrie photothermique) qui
permettront la détection et la caractérisation des défauts présents dans les œuvres.
L’une des difficultés rencontrée au cours de nos travaux est la sensibilité différentielle des pigments constituant la couche
picturale étudiée, au flux excitateur. Cette différence de sensibilité découlant des propriétés radiatives spécifiques des
pigments, pouvait conduire à des analyses incomplètes ou imparfaites des œuvres d’art se manifestant sous la forme du
motif apparaissant en sur-impression sur le thermogramme (fig. 2). Le travail réalisé vise à corriger partiellement ces effets
optiques. Pour cela, nous avons étudié les propriétés radiatives d’un grand nombre de type de couches picturales en
mesurant leurs absorptivités spectrales hémisphériques directionnelles.
Figure 1 : principe de la radiographie photothermique stimulée.
Figure 2 : évolution spectrale des propriétés radiatives des pigments.
Cette étude effectuée à l’aide d’un spectroradiomètre à large bande a montré l’existence de bandes spectrales dans
lesquelles les différentes couches picturales avaient des propriétés radiatives très proches. Nous avons alors conçu et réalisé
un dispositif de thermographie infrarouge stimulée permettant une analyse photothermique dans ces bandes spectrales
privilégiées. L’analyse photothermique comparative d’une copie partielle du Saint-Christophe de la collection Campana du
Louvre montre le potentiel de cette nouvelle instrumentation.
• Non-destructive testing of works of art by stimulated infrared thermography - J.-C. Candoré, J.-L. Bodnar, V. Detalle and
P. Grossel. (cf. Publications, réf. 18, page 125).
• Characterization of defects situated in a fresco by stimulated infrared thermography - J.-C. Candoré, J.-L. Bodnar, V. Detalle
and P. Grossel (cf. Publications, réf. 19, page 125).
Analyse par spectroscopie laser d'anciens tissus égyptiens calcifiés et de résidus de momification - Projet IMHOTEP
Mohamed HARITH (Université du Caire)
Vincent DETALLE - Stéphanie DUCHÊNE - Dominique MARTOS- LEVIF - Barbara TRICHEREAU - Alexandre FRANÇOIS - Geneviève ORIAL
(LRMH)
2012
En archéologie, comme en anthropologie la détermination des éléments contenus dans les tissus calcifiés, les os ou les
dents, peut élargir nos connaissances sur les conditions biologiques et environnementales, les habitudes alimentaires des
populations éteintes et actuelles. En effet, la présence de certains oligo-éléments dans les tissus calcifiés chez l'homme peut
être d'une grande aide dans l'étude et l'interprétation de nombreux phénomènes archéologiques et historiques (fig. 1).
Les techniques d'analyse spectrochimique par laser telles que la spectroscopie
d’émission optique induite par laser (LIBS, Laser Induced Breakdown
Spectroscopy), la fluorescence induite par laser (LIF), la spectroscopie Raman
sont pour la plupart des techniques non destructives et non invasives qui les
rendent souvent appropriées pour l'analyse des objets précieux tels qu’on les
retrouve dans les applications archéologiques. Dans le présent projet sont
étudiés la composition élémentaire d’échantillons de dents et d’os mandibulaire
ainsi que certains matériaux de momification pertinents de la Nouvelle, de la
Moyenne et de l’Ancienne Égypte. Le principal objectif était d'explorer les
conditions environnementales et l’effet des habitudes alimentaires sur les
Figure 1 : dent archéologique datant de la période du
constituants élémentaires de ces échantillons relatifs à différentes époques de
Nouveau Royaume (1540 - 1070 av. J.-C.) extraite du
site de Sakkara (Égypte)
l'histoire, de la même région, à savoir Sakkara située à 35 km au sud du Caire.
La technique LIBS, ainsi que d’autres techniques d’analyse par laser, ont été mises en œuvre par les équipes égyptienne et
française. Les mesures spectroscopiques seront effectuées et différents modes de traitement de données ont été réalisés et
optimisés. En outre, la technique LIBS sera exploitée pour évaluer la dureté de surface des tissus calcifiés en fonction de l'âge
des échantillons étudiés. Des expériences in situ doivent être menées par les chercheurs des deux laboratoires collaborateurs
sur les sites archéologiques.
Un des objectifs finaux de ce projet est la formation des archéologues sur les
techniques spectroscopiques utilisables sur site. Ceci devrait ensuite leur
permettre d’améliorer les conditions de conservation, de restauration et
d’augmenter la connaissance des objets excavés en cours de fouilles
archéologiques. De plus, l’expérience du groupe français en matière d’évaluation
de l’activité biologique sera utilisée dans ce cadre de façon à évaluer d’éventuelles
activités biologiques résiduelles, « ajout » pouvant entraîner une altération Figure 2 : milieu gélosé présentant des colonies
de bactéries et de moisissures
biologique des objets archéologiques.
Grâce à des analyses microbiologiques, la recherche de cette activité biologique se fera par l’intermédiaire de la mise en culture
des prélèvements sur des milieux de cultures gélosés spécifiques aux bactéries et aux moisissures (fig. 2) et par l’utilisation de
l’atpmétrie qui va permettre de mesurer l’activité biologique directement sur le terrain via l’adénosine tryphosphate, molécule
biochimique présente dans toutes les cellules biologiques.
Étude et optimisation de la méthode LIBS (spectroscopie sur plasma induit par laser) pour l'identification de
matériaux organiques appliquée au recyclage des plastiques et à la conservation du patrimoine
Sylvain GRÉGOIRE (doctorant) - Frédéric PELASCINI (Critt matériaux Alsace) - Fabrice SURMA (Critt matériaux Alsace) - Yves HOLL
(Université de Strasbourg, Institut Charles Sadron)
Vincent DETALLE (LRMH)
Durée : 2010-2012
La technique LIBS (spectroscopie sur plasma induit par laser) est une technique d'analyse élémentaire très adaptée à
l'analyse des matériaux sur site. La problématique de l'identification des matériaux organiques reste largement débattue,
que ce soit dans le domaine des plastiques ou dans celui de la conservation des peintures murales. Les molécules organiques
usuelles présentent en effet des compositions atomiques similaires (C, O, H, N), rendant leur identification en LIBS difficile.
Malgré le caractère élémentaire de cette technique, les spectres obtenus lors de l'analyse de matériaux organiques montrent
la signature spectrale de molécules diatomiques C2 et CN. Longtemps considéré comme des recombinaisons aléatoires des
atomes présents dans le plasma, le signal de ces molécules s'avère dépendant de la nature des liaisons moléculaires de la
molécule d'origine (fig. 1). Ce travail de thèse est organisé autour de trois grands axes d'études :
1. la compréhension des procédés de formation des molécules diatomiques dans le plasma pour améliorer leur utilisation
et ainsi optimiser la discrimination des matériaux organiques sur la base du signal moléculaire en LIBS ;
2. l'identification des molécules présentes dans des matrices majoritairement organiques (plastiques et consolidants) ;
3. l'identification des molécules présentes dans des matrices majoritairement minérales (liants et consolidants appliqués).
Figure 1 : identification des techniques de mises en œuvre grâce aux signaux de C2, CN et de phosphore
Les travaux menés ont montré que la spectroscopie d’imagerie différentielle permet d’ajouter une dimension dans les
diagnostics de plasma LIBS. La propagation des espèces moléculaires dépend de la nature moléculaire de l’échantillon, que ce
soit en UV ou en IR. L’énergie des photons UV (4.7 eV) et IR (1.2 eV) influe sur le procédé d’ablation du polymère,
photothermique en IR et photochimique en UV. Les cinétiques des espèces moléculaires (plus rapide en UV) semblent montrer
que les molécules diatomiques relatives à l’échantillon sont formées par fragmentation en IR car l’énergie d’un photon est trop
basse pour casser une liaison (3.6 eV pour une liaison C-C) et par recombinaison préférentielle en UV. La discrimination des
molécules est possible dans les deux régimes. Les espèces moléculaires du plasma sont primordiales pour une bonne
discrimination des molécules organiques. L’observation directe des spectres, les rapports de raies et la chimiométrie sont des
traitements qui, couplés, permettent la discrimination des matériaux organiques en LIBS dans les applications ciblées et,
notamment pour les peintures murales, l'identification du liant représentatif de la technique d'application.
Institut des sciences atmosphériques et du climat (ISAC) et Institut de chimie inorganique et de chimie des surfaces
(ICIS) du Conseil national de la recherche (CNR) (Italie) - Organisation néerlandaise pour la recherche en sciences
appliquées (TNO) (Pays-Bas) - Tecnalia recherche et innovation (Espagne) - Fraunhofer-Institut de recherche sur les
silicates (ISC) (Allemagne) - AIDICO Institut technologique pour la construction (Espagne) - R.E.D (Italie) –
NANOTEGO, Recherche et développement de produits nanotechnologiques (Turquie) - Bofimex bâtiment B.V.
(Pays-Bas), Département des travaux de la cathédrale de Cologne (Allemagne) - Œuvre de la basilique de Santa
Croce (Italie) - Eschlimann Atelier de conservation-restauration (France) - T_O_P Surfaces GmbH (Allemagne) –
SC DUCT SRL (Roumanie)
Vincent DETALLE - Stéphanie DUCHÊNE - Geneviève ORIAL - Emmanuel MAURIN - Claudine LOISEL - Véronique
VERGÈS-BELMIN (LRMH) - Elsa BOURGUIGNON (CPP)
Les pôles « Peinture murale et polychromie », « Pierre », « Vitrail », « Bois » et « Microbiologie » du LRMH sont associés à
treize autres partenaires de six pays différents dans le cadre du projet de recherche européen NANOMATCH : NANO-systems
for the conservation of immoveable and moveable polyMATerial Cultural Heritage in a changing environment.
Le projet a pour but de développer une nouvelle classe de consolidants innovants conçus spécifiquement pour le traitement des
matériaux du patrimoine culturel, en particulier la pierre, les peintures murales, le bois et le verre.
Les produits de consolidation sont utilisés dans la plupart des opérations de restauration des matériaux du patrimoine qui ont
fréquemment perdu de leur cohésion interne (pulvérulence, désagrégation, etc.) au cours du temps. Plusieurs types de produits
peuvent être employés, de nature organique ou de nature minérale (fig. 1), mais ces produits ont souvent été développés pour
des besoins très différents de ceux de la conservation du patrimoine et ils ne se sont pas toujours révélés compatibles avec les
substrats anciens avec le temps.
a
b
c
d
e
f
Figure 1 : observations au FEG-ESEM d’un substrat de silicium traité avec différents produits consolidants
a - sans traitement • b et c - calcium alkoxide • d - Paraloid B72 (résine acrylique) • e) particules de chaux • f - TEOS (orthosilicate de tétraéthyle)
Au cours du projet Nanomatch, des précurseurs de la famille chimique des alkoxydes de calcium sont synthétisés en ajustant
leurs propriétés aux caractéristiques des substrats pierre (en particulier des calcaires), peinture murale (mortier de chaux),
bois et verre, et aux rôles spécifiques que ces produits doivent remplir. Le but est de mettre au point une famille de
matériaux nano-structurés de nouvelle génération conçus spécialement pour le traitement des matériaux du patrimoine.
Le LRMH est plus fortement impliqué dans l’évaluation en laboratoire des performances des nouveaux consolidants
développés par ce projet qui seront comparés à des produits commerciaux actuellement disponibles sur le marché (résines
acryliques, dispersions acryliques, silicates d’éthyle, nanoparticules de chaux). Le laboratoire contribue également aux études
de vieillissement naturel d’échantillons traités qui sont exposés en conditions réelles sur quatre sites européens : les
cathédrales de Cologne et d’Oviedo, l’église de Stavropoleos de Bucarest et la basilique Santa Croce de Florence.
Du fait de l’étendue de son expertise, le LRMH est le seul partenaire de ce projet européen qui soit impliqué dans l’évaluation
de ces nouveaux consolidants sur les quatre types de substrats étudiés dans le projet (pierre, peinture murale, bois et verre).
Pour la peinture murale, l’évaluation des consolidants s’effectue sur des échantillons fabriqués pour le projet qui imitent des
substrats historiques détériorés. Les échantillons sont constitués de deux couches de mortier de chaux, une plus grossière
(arriccio) et une plus fine (intonaco) sur laquelle est appliquée une couche picturale selon trois différentes techniques :
affresco (pigments appliqués sur un mortier de chaux frais sans liant additionnel), pigments liés à l’huile ou pigments liés à
l’œuf. L’intonaco sera formulé spécifiquement pour obtenir des échantillons artificiellement détériorés. La performance et la
compatibilité des consolidants avec ces substrats seront évaluées par la mesure du changement de couleur de la surface et le
renforcement de la cohésion des matériaux.
Le programme européen CHARISMA est un programme transnational de mise en commun de techniques et de connaissances. Il se
scinde en trois grands axes :
• FIXLAB : mise en commun de grands instruments (accélérateurs de particules, synchrotron),
• ARCHLAB : droit d’accès aux ressources documentaires des grands instituts européens du patrimoine,
• MOLAB : accès à un laboratoire d’analyse mobile.
À ces trois grands axes, s’adjoignent un axe sur la méthodologie scientifique liée au patrimoine et un autre sur le développement de
nouvelles instrumentations portables. Dans le cadre de ce vaste projet, le CPP-LRMH est en charge de mettre au point un « code »
de bonnes pratiques du monitoring sur les monuments historiques, en concertation avec les quatorze membres de cette tâche.
La tâche a été subdivisée selon quatre groupes, représentant une sélection de matériaux du patrimoine : pierre/mortier/béton,
pigments/peinture murale/grottes ornées, vitrail et métal.
Afin de définir les contours du travail à accomplir, une réunion a été organisée pour chaque groupe, à Champs-sur-Marne en juin
2012 pour le groupe pierre, et en octobre 2012 à Rome pour les trois autres groupes. Le code de bonnes pratique se traduit
sous deux formes différentes : des tableaux décisionnels pour le groupe pierre/mortier/béton et des logigrammes décisionnels
pour les autres groupe de travail.
La forme des logigrammes et des tableaux est en cours de discussion au sein
des différents groupes, un exemple est donné figure 1 pour le groupe
pigments/peintures murales/grottes ornées.
Antennes
En parallèle à cette tâche, le LRMH s’est engagé en collaboration avec le C2RMF
dans le développement de la technique térahertz (fig. 1) pour le patrimoine bâti.
Dans la première phase du projet, le C2RMF et le CNRS/LOA ont mis au point un
Spectromètre
prototype permettant l’analyse d’œuvre muséale. Cette seconde phase est dédiée
à l’utilisation et l’optimisation du système en conditions réelles. Une première
campagne de mesure à Villeneuve-lès-Avignon a eu lieu en novembre 2012.
Figure 1 : le système térahertz
Cette technique doit permettre l'identification de dessins sous-jacents.
Annick TEXIER - Delphine SYVILAY - Stéphanie DUCHENE - Élisabeth MARIE-VICTOIRE - Myriam BOUICHOU - David GIOVANNACCI Fanny BAUCHAU - Claudine LOISEL (LRMH)
Durée : 2009-2012
La technique LIBS (spectroscopie sur plasma induit par laser) appliquée à la caractérisation des pigments de peintures
murales a apporté une approche analytique nouvelle et performante. Son développement vers les autres matériaux du
patrimoine fait l’objet d’enjeux importants nécessitant la mise en œuvre de recherches spécifiques. Ce projet a pour but le
développement de méthodologies analytiques LIBS pour les matériaux du patrimoine (verre, métal, mortiers et bétons), ainsi
que leurs altérations éventuelles (sels, produits de corrosion…). Ce projet s’attachera à minimiser les effets de matrice, à
optimiser et contrôler l’interaction laser/matière en évaluant différentes longueurs d’onde laser, à adapter les modes de
focalisation et les systèmes de détection en fonction des matériaux considérés. La validation des différentes méthodologies
sera réalisée par comparaison avec des techniques analytiques de référence. La mise en œuvre du LIBS sera évaluée par des
tests sur le terrain. Cette recherche améliorera la connaissance des matériaux mis en œuvre tant du point de vue de
l’archéométrie que de la conservation-restauration. Le résultat du projet permettra d’évoluer vers un outil d’analyse in situ
dédié à la caractérisation des matériaux et de leurs altérations. Plus largement, il s’agit de disposer d’une nouvelle
méthodologie analytique de terrain et de laboratoire qui améliorera et simplifiera les pratiques actuelles.
3 - ÉTUDES
RENNES - 35,Ille-et-Vilaine (Bretagne)
Cathédrale Saint-Pierre. Retable en bois polychrome (XVI e siècle), scènes de la vie de la Vierge. Étude
stratigraphique et analyses physico-chimiques [rapport n° 1314A]
Vincent DETALLE - Stéphanie DUCHÊNE - Barbara TRICHEREAU - Dominique MARTOS-LEVIF (LRMH)
2012
En vue de la restauration complète d'un retable flamand du XVI e siècle conservé à la cathédrale de Rennes, deux éléments
ont fait l'objet de prélèvements afin de caractériser les matériaux du peintre. Il s'agit de la scène du mariage de sainte Anne
et Joachim (parfois aussi dénommée Mariage de la Vierge) (fig. 1) ainsi que d'une jeune femme sous arcature portant un
plateau de fruits (fig. 2). Cette demande nous a été adressée par l'atelier régional de restauration du château de
Kerguehennec.
Les études stratigraphiques ont porté sur trois échantillons. Elles ont permis de déterminer une
couche de préparation à la polychromie à base de carbonate de calcium. Des traces de carbonate
de plomb ajouté à cette préparation ont également pu être décelées sur la scène du mariage.
En ce qui concerne la polychromie de la jeune femme sous arcature, la robe rouge a été réalisée à
partir d'une laque appliquée sur une fine couche d'ocre rouge, visible au microscope optique sous
lumière UV et confirmée par micro-analyse.
En surface de cet échantillon, une feuille
d'argent a été appliquée. Celle-ci présente
aujourd'hui des produits de corrosion soufrés.
Enfin, une couche organique recouvre cette
stratigraphie ; elle a été identifiée comme une
protéine par spectrométrie infrarouge et est
certainement due au refixage à la gélatine
effectué par les restaurateurs avant les
Figure 2 : jeune femme
prélèvements.
sous arcature portant un
plateau de fruits (crédit
Les pigments utilisés sur la scène du mariage
Figure 1 : mariage de sainte Anne et Joachim après
photographique : Atelier
se sont avérés beaucoup plus complexes à restauration (crédit photographique, Atelier régional de
régional de restauration du
déterminer. L'analyse au microscope élec- restauration du château de Kerguehennec)
château de Kerguehennec)
tronique à balayage couplé à une micro-analyse EDS a permis d'identifier une sous-couche de minium altérée sur le
personnage de Joachim, au niveau de sa chaussure et de son chapeau. Ces deux échantillons présentent la même
stratigraphie : une couche noire épaisse au-dessus du minium, très certainement composée de terres noires, mais dont la
présence de cuivre nous a amenés à faire intervenir une autre méthode de caractérisation : la micro-diffraction des rayons X.
Cette technique s'est avérée insuffisante sur cet échantillon en raison de la superposition des couches picturales. Le cuivre
pourrait avoir été ajouté comme siccatif au liant. Enfin, une dernière couche noire composée d'un mélange de terres, de
sulfate de calcium et de noir d'os recouvre ces deux prélèvements. Le glacis jaune présent sur le chapeau de Joachim n'a pas
été observé en coupe.
Deux autres prélèvements ont permis de mettre en évidence la présence d'une laque rouge (pourpre naturel) surmontée
d'une feuille d'or pour l'inscription du manteau de la sainte femme à droite de la scène (fig. 3), ainsi que d'un mélange de
malachite, azurite et certainement orpiment, là encore recouvert d'une feuille d'or, pour former les sgraffitos du revers du
manteau de Joachim (fig. 4). Pour cette dernière analyse, la micro-diffraction de rayons X s'est avérée plus utile que
précédemment puisqu'elle a permis d'identifier la présence de terres vertes, en plus de la malachite.
Figure 3 : coupe stratigraphique obtenue au microscope
optique sous lumière UV (robe rouge de la jeune femme sous
arcature)
Figure 4 : mélange malachite, azurite, terres vertes et orpiment
sous une feuille d'or (Sgraffito sur le revers du manteau de
Joachim)
NEVERS - 58, Nièvre (Bourgogne)
La polychromie de l'ancien jubé de la cathédrale [rapport en cours]
Stéphanie DUCHÊNE - Barbara TRICHEREAU - Dominique MARTOS-LEVIF - Vincent DETALLE (LRMH)
Nous avons pu tester les performances à la fois du LIBS et de la nouvelle instrumentation IRTF lors de l’étude des blocs
subsistants du jubé de la cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Nevers. Celui-ci, déposé au XVIII e siècle à la suite de travaux
menés sur le chœur, est constitué de dix-sept pierres calcaires polychromes figurant des scènes bibliques (fig. 1). Deux
décors se superposent pour la quasi-totalité des blocs. L’étude par LIBS a consisté en l’analyse de la polychromie des dix-sept
pierres (fig. 2). Un tiers de ces pierres présente deux mises en peinture successives alors que les deux tiers restants ne
montrent que la plus récente. Le thème de la première polychromie est difficile à déterminer puisque très peu de détails
sont apparents tandis que le second décor est constitué de scènes du Nouveau Testament. Une quarantaine d’analyses par
LIBS, réparties sur les dix-sept pierres, ont été effectuées dans le but de définir la stratégie de prélèvement et d’avoir un
premier aperçu de la palette de pigments et des matériaux employés pour la réalisation de cette polychromie. Dans
quelques cas, à proximité des zones caractérisées par LIBS et quand cela était possible, des échantillons ont été prélevés, afin
d’examiner la stratigraphie en coupe et procéder à des analyses élémentaires par sonde EDS couplée au MEB. Nous
présentons ici deux de ces cas. Sur la pierre représentant la Vierge de l’Annonciation, des analyses par LIBS ont été réalisées
sur le livre de la Vierge, sur une zone qui semblait être constituée d’une feuille métallique. Les résultats obtenus ont
confirmé cette hypothèse en révélant la présence d’argent et d’or. Du plomb et du fer ont également été détectés. Cette
caractérisation a été corroborée par les analyses au MEB-EDS de la coupe stratigraphique.
Figure 2 : instrumentation LIBS lors de l’étude des pierres du jubé de Nevers
Figure 1 : cathédrale de Nevers
Pierre polychrome du jubé représentant la
Dormition de la Vierge
CHARTRES - 28, Eure-et-Loir (Centre) [rapport n° 1261A] / BEAUVAIS - 60, Oise (Picardie) [rapport n° 1288A] /
SAINT-DENIS - 93, Seine-Saint-Denis (Île-de-France) [rapport en cours]
Étude des clés de voûte des cathédrales
Dominique MARTOS-LEVIF - Stéphanie DUCHÊNE - Barbara TRICHEREAU - Vincent DETALLE (LRMH)
2010 - 2013
Dans le cadre des campagnes de restauration des cathédrales de Chartres, Beauvais et Saint-Denis, le pôle « Peinture murale et
polychromie » du LRMH a réalisé une étude des clés de voûte mises en place dans chacun des édifices entre les XIIIe et XIVe siècles.
Ce travail avait pour objectif de caractériser les matériaux en présence, d'identifier la technique d’exécution du décor original
et de déterminer le nombre et l'étendue des repeints. Une étude stratigraphique et diverses analyses, MEB-EDS et IRTF ont
donc été réalisées sur les échantillons de polychromie prélevés in situ.
Figure 1 : Beauvais (60). Clé de voûte du haut-chœur avant
restauration. Polychromie du XIXe siècle
Figure 2 : Saint-Denis (93). Clé de voûte
Au XIIIe siècle, à l'issue des travaux de construction des cathédrales de Chartres, Beauvais et Saint-Denis, les voûtes,
élévations et clés de voûtes des trois édifices ont reçu un décor polychrome dont les caractéristiques techniques et
stylistiques présentent un lien de parenté évident (fig. 1 et 2).
Les clés de voûte sont sculptées de feuilles d'acanthe dorées et/ou décorées de motifs héraldiques et de fleurs de lys. L'analyse des
matériaux par MEB-EDS et IRTF permet d'identifier les liants et les pigments utilisés. La polychromie de la clé de la cathédrale de
Beauvais a été réalisée avec une grande variété de pigments : azurite, lapis-lazuli, minium, ocre rouge, cinabre, laque rouge et
charbon de bois. Le décor de la cathédrale de Chartres est composé de cinabre et d'azurite alors que la clé de voûte de la basilique
de Saint-Denis a été simplement peinte en blanc et dorée. Des liants organiques, huile et résine, et une dorure à la feuille ont été
identifiés sur les clés des trois édifices.
Figure 3 : Saint-Denis (93). Coupe stratigraphique.
Image au microscope optique
Figure 4 : Beauvais (60). Coupe stratigraphique.
Image au microscope optique X 200
Si la clé de voûte de la basilique de Saint-Denis a manifestement été repeinte à l'huile entre le XV e et XVIIIe siècle (fig. 3),
celles des cathédrales de Beauvais et de Chartres ne le seront qu'au XIX e siècle (fig. 4). Les fleurs de lys et les motifs
héraldiques, symboles de la royauté, sont alors délaissés au profit d'un décor géométrique constitué d'aplats de couleurs
mélangées à un liant minéral.
Méthodologie analytique en peinture murale
Vincent DETALLE - Stéphanie DUCHÊNE - Barbara TRICHEREAU - Dominique MARTOS-LEVIF - Didier BRISSEAU (LRMH)
Dans le cadre des activités, le pôle « Peinture murale et polychromie » s'est engagé dans le développement de nouvelles
techniques d'analyses in situ et notamment la technique LIBS (spectroscopie sur plasma induit par laser, fig. 1) et la
thermographie infrarouge stimulée. Ces développements modifient en profondeur l'approche de terrain, et les pratiques des
laboratoires. Tout laboratoire de recherche se doit de s'adapter aux nouvelles techniques analytiques et participer, quand il
le peut, à leurs développements, à leurs adaptations pour les problématiques qui lui sont
propres. Cela passe par l'adaptation des conditions de mesures, la création de bases de
données, la modification des outils éventuellement. Pour cela des collaborations avec des
laboratoires nationaux ou internationaux sont souvent nécessaires.
Il nous a paru intéressant cette année de faire un récapitulatif des outils de caractérisation
pouvant être utilisés (soit disponible directement au sein du laboratoire, soit par le biais de
collaborations scientifiques). Le tableau suivant (fig. 2) présente ces différentes techniques de
caractérisation physico-chimique en fonction du mode d'analyse (in situ ou en laboratoire),
de la question posée et de la nature du matériau.
Ces outils sont complémentaires et le travail in situ ne remplace pas le travail de laboratoire,
mais il permet souvent un meilleur échantillonnage, limite les prélèvements et permet une
réponse plus rapide sur le terrain en meilleure adéquation avec les demandes de nos
Figure 1 : mise en œuvre de la
partenaires.
technique LIBS à la cathédrale de
Ce diagramme méthodologique vient alimenter les travaux du projet Charisma.
Chartres (28)
Analyse In Situ
Observations
Photos (visible, UV, IR, 3D topographie si nécessaire)
Mesure hygrométrie, température, y compris des enduits. Tests à la µ goutte d'eau (test du caractère hydrophobe)
Analyse physico-chimique
Analyse structurelle
LIBS (XRF/DRX) portable
Type d'information : élémentaire (élémentaire/structure cristalline)
Application : identification de pigments, d'anciens produits de restauration,
de produits d'altération
Thermographie infrarouge stimulée (holographie)
Type d'information : décollements, pulvérulences, fissures
Application : relevé de l'état de conservation structurelle
Prélèvements
Méthode : observation à la loupe binoculaire
Type d'information : analyse visuelle de l'échantillon (succession des couches, surface)
Application : choix du prélèvement le plus représentatif et le plus complet au niveau stratigraphique en vue de l'inclusion (si plusieurs écailles ou stratigraphie scindée)
Laboratoire
Analyse minérale
Analyse organique
Coupe de polychromie
Mortier : lame mince ou section polie
Écaille ou microtome ou extraction phase liquide
Observation au microscope optique
Lumière blanche et fluorescence U.V.
Type d'information : analyse visuelle de la coupe stratigraphique,
coupe récupérable pour MEB-EDS
Application : informations sur le nombre de couches présentes,
leur couleur, leur structure et leur aspect
Limite: 1 µm
Microscope polarisant / DRX
Type d'information : identification
Application : caractérisation des enduits
et mortiers
Tests de coloration
Type d'information : coloration spécifique
Application : localisation et caractérisation éventuelle
des familles de liant
Limite : interprétation complexe en présence de mélanges
Microscopie électronique à balayage et microsonde EDS
Type d'information : analyse structurelle et élémentaire
Application : analyse par contraste de phase et analyse élémentaire
permettant la déduction des pigments couche par couche
Forme de prélèvement : analyse de surface ou sur coupe possible
Limite : MEB 10 nm, EDS 3 μm
Sels
DRX / Chromatographie ionique
Type d'information : identification / dosage
Application : connaissance de la
contamination en sels
µFluorescence X /µDRX
Type d'information : analyse élémentaire/structure cristalline
Application : informations sur la composition minérale
Limite : analyse globale de l'échantillon
Mesure du point de fusion
Type d'information : analyse thermique, prélèvement
récupérable pour IRTF ou chromatographie
Application : localisation et caractérisation éventuelle de
cire, résine, huile et gomme
Limite : interprétation complexe en présence de mélanges
Spectrométrie Infrarouge
Type d'information : analyse moléculaire organique et minérale
Application : identification des sels, liants, fixatifs et pigments
Limite : complexité d'interprétation des résultats en
présence de mélanges
Chromatographie en phase gazeuse
Type d'information : analyse moléculaire organique
Application : identification des composés constituant les
liants et les fixatifs
Limite : destruction de l'échantillon
Spectrométrie Raman
Type d'information : analyse moléculaire organique et minérale
Application : identification des pigments colorés
Limite : fluorescence des matières organiques, destruction de l'échantillon,
complexité d'interprétation des résultats en présence de mélanges
Chromatographie en phase liquide
Type d'information : analyse moléculaire organique
Application : identification des composés constituant les
colorants organiques
Limite : destruction de l'échantillon
Microtests chimiques
Type d'information : analyse élémentaire
Application : mise en évidence et localisation de certains sels dans les couches
Limite : quantité
Figure 2 : diagramme méthodologique pour l'analyse des peintures murales
• Peintures murales : altérations et traitements. Les études scientifiques des peintures murales : du chantier au laboratoire :
approche méthodologique et technique - V. Detalle, S. Duchêne (cf. Publications, réf. 47, page 128).




PÔLE SCIENTIFIQUE PIERRE
Chartres (28) : portail droit du bras nord du transept, mesure de couleur sur la main d'Abraham effectuée dans le cadre de l'étude sur les causes
de l'aspect jaune de la pierre. Nettoyage par laser
I - INTRODUCTION
L’activité du pôle scientifique « Pierre » est de deux types :
• identification et recherche de provenance des pierres mises en œuvre dans les monuments ou la sculpture, conseils en
pierres de substitution ;
• conservation des maçonneries, de la sculpture monumentale et des mortiers dans leurs différents types de mises en
œuvre (pose, rejointoiement, réparation, coulis, enduits).
Les demandes émanent essentiellement d'architectes, d'entreprises de restauration et de restaurateurs indépendants, mais
aussi d’historiens d’art, archéologues et conservateurs.
L’identification de la nature et de la provenance des pierres a pour but de mieux connaître l’œuvre, d’aider au travail de
restauration et de trouver des pierres de substitution. Occasionnellement, sont expertisées des œuvres faisant l’objet d’une
demande d’exportation auprès de la Direction générale des patrimoines. Par ailleurs, il est nécessaire de prospecter les
carrières anciennes abandonnées et de tenir à jour une documentation sur les carrières en activité et leur production. Entre
fin 2010 et fin 2012, près de soixante-dix demandes d’identification ont été satisfaites, et une quinzaine de sites carriers ont
été prospectés.
Les problèmes de conservation les plus couramment traités concernent le diagnostic des altérations (notamment par les
sels), le nettoyage, le dessalement, la consolidation, la protection hydrofuge et antigraffiti de la pierre, la prise d’empreinte,
ainsi que la caractérisation des pathologies et les solutions à apporter face aux incompatibilités pierre/mortiers de
réparation et pierre/pierre dans un environnement architectural donné.
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ----------------------------------------------------------- 81 ------------------------------------------------------------------------------ Pôle scientifique Pierre
Les recherches menées se focalisent sur l’amélioration des produits et procédés de traitement de la pierre. Elles sont
réalisées, soit sur les fonds propres du laboratoire, en association ou non avec des partenaires extérieurs, soit sur des fonds
extérieurs comme ceux provenant de contrats européens, du mécénat d’entreprise par l’intermédiaire du Cercle des
partenaires du patrimoine. Une autre source extérieure de revenus pour la recherche s’est ajoutée depuis 2004, il s’agit de
subventions accordées par le ministère de la Culture dans le cadre du Programme national de recherche sur le patrimoine
culturel ; trois projets, auxquels le pôle est associé ou qu'il coordonne, ont été financés dans le cadre de l'appel à projets
2012. Enfin, depuis 2007, un partenariat s’est établi avec la Fédération nationale du bâtiment, pour une recherche
spécifique sur les moyens de lutte contre les remontées capillaires.
2 - RECHERCHES
Impact de l'humidité et des solutions salines sur le comportement dimensionnel de grès du Buntsandstein :
contribution à la sélection de faciès de restauration
Financement Direction régionale des affaires culturelles d'Alsace – Région Champagne-Ardenne
Estel COLAS (doctorante)
Vincent BARBIN, directeur de thèse (université de Reims) - Codirecteur : Jean-Didier MERTZ (LRMH)
Durée : 2008-2010
Les faciès actuellement utilisés pour le remplacement des grès à meules trop altérés sur les monuments alsaciens - dont la
cathédrale de Strasbourg - proviennent de deux carrières des Vosges du Nord (Rothbach et Langensoultzbach) dont les réserves
s’épuisent. Plus récemment, des grès issus de carrières de Rhénanie-Palatinat (Bitburg, Gamburg) ont été sélectionnés et introduits
sur critères essentiellement esthétiques et de résistance mécanique. Les petites différences entre ces faciès gréseux ont été
évaluées en vue de sélectionner les grès de remplacement les plus durables et d'appréhender leur évolution à moyen terme.
La thèse a été soutenue le 2 décembre 2011. La recherche est basée sur une approche expérimentale multi-échelle nécessaire à la
compréhension des mécanismes de dégradation des grès en œuvre soumis aux fluctuations naturelles de température, d’humidité,
de saturation en eau ou de la composition ionique des solutions. Elle repose sur l’exploitation d’un suivi de la dilatométrie
thermohydrique qui a permis de comprendre d'une part le rôle de la microstructure des réseaux poreux et des minéraux argileux
sur la « déformabilité » des grès et d'autre part, les premiers stades de vieillissement et/ou de fatigue différentielle des faciès de
grès étudiés.
Les principaux résultats acquis (fig. 1 et 2) démontrent la très forte implication des minéraux argileux dans le processus d'expansion
et de contraction des grès. La dilatation des milieux poreux est indépendante de la porosité totale ouverte aux fluides, mais est
proportionnelle à la quantité totale d'argile. La corrélation est encore nettement améliorée en considérant les propriétés de
surface de ces phases, caractérisées par différentes méthodes de chimisorption (éthylène glycol mono éther, bleu de méthylène).
Selon les faciès et la teneur en argile, une adsorption de vapeur d'eau correspondant à un gain de 1 ou 2 % en masse génère une
expansion hygrique équivalente au 25 % environ de la dilatation hydrique totale, mettant en évidence l'impact de la pression de
disjonction. Au-delà de la nature, de la quantité et de la répartition des minéraux argileux dans le réseau poreux, ce sont leurs
propriétés superficielles (surface spécifique), leurs capacités d'échange cationique et leurs affinités avec les molécules d'eau qui
déterminent le comportement global des grès à l'échelle macroscopique.
Figure 1 : évolution de la dilatation hygrique des faciès
gréseux au cours de trois cycles successifs humidificationséchage (97-10 % d'HR)
Figure 2 : évolution de la dilatation hygrique des faciès
après contamination par une solution de NaCl à 180g.l-1
La réponse des faciès gréseux préalablement contaminés par des solutions salines faiblement concentrées a permis d'étudier le
degré de réversibilité de leur dilatation au cours de la dissolution-cristallisation des sels. Lors des phases de séchage (désorption),
les paramètres de transfert des solutions sont modifiés par la croissance des sels tandis que la capacité de gonflement est
amplifiée, mettant en évidence l'impact de la pression osmotique qui règne au voisinage des feuillets argileux en présence
d'électrolytes.
La méthode dilatométrique développée est suffisamment discriminante pour justifier une classification des faciès candidats au
remplacement.
• Influence of the clay coating properties on the dilation behavior of sandstones - E. Colas, J.-D. Mertz, C. Thomachot-Schneider...
• Salt crystallization effect on the swelling behavior of clayey sandstones - E. Colas , J.-D. Mertz, C. Thomachot-Schneider and V. Barbin
• Influence of salt solution nature on the drying of clayey sandstone - E. Colas, J.-D. Mertz (cf. Publications, réf. 101, page 134).
Évaluation des techniques de lutte contre les remontées capillaires dans les maçonneries anciennes
F. BOUTIN (Centre scientifique et technique du bâtiment, Champs-sur-Marne) - M. DUROT (Rincent BTP)
C. TRIGANCE (Centre expérimental de recherche et d'études du bâtiment)
Soutenu par la Fédération française du bâtiment (UMGO-FFB)
David GIOVANNACCI (CPP) - Jean-Didier MERTZ (LRMH)
Durée : 2008-2010
Les remontées capillaires dans les maçonneries anciennes sont un problème
récurrent dans les pierres des monuments historiques. Avant la mise en place
d’un système de lutte contre les remontées capillaires, il est indispensable
d’établir un diagnostic approfondi de l’humidité jugée excessive, car
l'assèchement d'une maçonnerie peut conduire à des désordres induits, en
particulier la cristallisation de sels. Il existe de multiples procédés de traitement
contre l’humidité ascension-nelle disponibles sur le marché. On recense
aujourd'hui :
• les membranes d’étanchéité (souples ou dures, lames d’acier) qui induisent
des travaux lourds ;
• les systèmes de ventilation passifs, comme la pose de siphons
atmosphériques d’aération susceptibles d’accroître la vitesse d’évaporation
des pierres ;
• les barrières étanches par injection sous pression variable d’un produit
bouche-pores ;
• les systèmes électro-osmotiques actifs ou passifs et l’électro-osmosephorèse ayant pour objet de modifier la différence de potentiel électrique
induite par le mouvement capillaire et de repousser la migration des
solutions ;
• les procédés électromagnétiques basés sur la création d’un contrechamp qui s’oppose au champ magnétique naturel, éventuellement
associés à l’application de mortiers d’assainissement spéciaux.
Le projet s'est articulé sur l'évaluation des trois derniers procédés, qui sont
les plus fréquents sur le marché du traitement des remontées capillaires
(fig. 1 et 2). Il a regroupé cinq sociétés applicatrices : deux procédés par
injection de produits hydrofuges, électro-osmose active et électro-osmosephorèse, et un procédé électromagnétique. Afin de s’assurer d’une parfaite
Figure 1 : aspect des murets expérimentaux en tuffeaux
montés sur le site du CSTB. Chaque muret est muni d’un
toit indépendant et est équipé de trois sondes
implantées en partie centrale du mur, à trois hauteurs
différentes. L’alimentation en eau est assurée par la
base des murets et est contrôlée par un programmateur
afin de maintenir constante la hauteur atteinte par la
frange capillaire
Figure 2 : variation de la teneur en eau massique (en
rouge) et des réponses des capteurs capacitifs (bleu et
noir), en données adimensionnées. Procédé par
injection d'un produit hydrofuge
reproductibilité des conditions d’évaluation des procédés et des mouvements d’eau, un banc d’essai expérimental (murets en
pierre de tuffeau) a été mis au point de même que leurs conditions d’alimentation en eau. Les sondes retenues (de type
capacitive), conçues pour ce programme, sont implantées suivant une génératrice verticale en-dessous et au-dessus de la
« barrière capillaire » et correspondent à deux technologies distinctes développées par Rincent BTP et le CEBTP.
Après étalonnage des sondes en laboratoire et implantation dans les murets, le protocole d'évaluation se base sur :
• un suivi du taux d'humidité sur une durée de plusieurs mois afin d'obtenir une valeur moyenne de l'humidité et des
teneurs initiales de référence fiables qui font généralement défaut dans ce genre d’évaluation ;
• après stabilisation du front et contrôle des apports en eau, implantation des systèmes anti-remontées capillaires par les
sociétés elles-mêmes ;
• un suivi des teneurs en eau de chaque muret sur une période d'une année (un cycle climatique).
Le suivi conjoint de la température et de l'humidité a permis d'évaluer l'impact réel des variations du climat (période de
pluie, d'ensoleillement) sur les fluctuations de teneur en eau des murets et donc sur l'efficacité intrinsèque des procédés.
Les données obtenues permettent de suivre assez finement l'évolution « en continu » de l'état de saturation en eau en
fonction du temps et d'interpréter les variations en termes d'efficacité des procédés. Dans les conditions expérimentales
retenues, on ne note que très peu de diminution de la teneur en eau après installation des procédés.
Sur l'efficacité des différents procédés, cette étude a permis de démontrer la faisabilité de l'évaluation des différents
systèmes testés, et ce, de manière comparative dans la mesure où les murets étudiés sont identiques. Dans les conditions
particulières de l'expérience, caractérisées par des apports en eau contrôlés et importants, le principe d'un colmatage des
pores par injection semble être le seul procédé qui ait un impact de façon significative sur les remontées capillaires. Pour
cette technologie de traitement, l'adéquation de la procédure de mise en place des produits et des produits eux-mêmes se
révèle primordiale sur l'efficacité in fine.
Les autres procédés ne semblent pas avoir d'influence sur les remontées capillaires. Il convient cependant de nuancer ce
constat au regard des conditions expérimentales forcées de l'alimentation en eau et du caractère « hors sol » des murets
expérimentaux. Ces conditions indispensables pour mettre en place l'expérimentation dans le temps imparti dans le cadre de
l'étude, sont susceptibles d'être défavorables aux systèmes anti-remontées capillaires a priori « plus doux » que l'injection de
produits hydrophobes ou bouche-pores. En effet, il est possible que certains des procédés de lutte basés sur le principe
d'électro-osmose et non pas sur une profonde modification des milieux poreux, montrent une efficacité différente pour des
conditions d'alimentation en eau, plus modérées. Cette hypothèse demande à être vérifiée par des expérimentations sur place.
Projet SACRE : suivi des altérations, caractérisation et restauration des monuments en pierre calcaire
Projet soutenu par le conseil régional du Centre
Muzahim Al MUKHTAR - Kévin BECK - Xavier BRUNETAUD (CRMD Orléans) - Dashnor HOXHA et Naima BELAYACHI (Institut
PRISME, Orléans)
Pascal THEVARD (Domaine national de Chambord) - Patrick PONSOT (architecte en chef des monuments historiques)
Jean-Didier MERTZ - Mickaël GUIAVARC'H (LRMH)
Durée : 2009-2011
L’importance des dépenses correspondant aux interventions de restauration du
patrimoine bâti dans le budget d’un ouvrage tel que le château de Chambord
conduit à ne considérer que les opérations nécessaires. La nature imprévisible
de ces opérations, souvent urgentes, rend la maîtrise de ce budget très
complexe. Pour sortir de cette gestion de l’urgence, le Domaine de Chambord,
en accord avec l’architecte en chef des monuments historiques, se fixe pour
objectif de proposer une planification de ces opérations sur 12 ans (fig. 1).
Ce programme de recherche vise à donner un outil rationnel d’aide à la
décision pour optimiser la planification des restaurations et ainsi maîtriser les
Figure 1 : cartographie des altérations par
budgets. Il repose sur une compréhension fine et une modélisation réaliste des desquamation des tuffeaux d’origine (Tour du
Chaudron, pilastre 11, château de Chambord)
processus de dégradation des pierres (fig. 2).
Ce programme de recherche à la fois fondamentale et appliquée, comprend trois volets :
• la modélisation sous Dessin Assisté par Ordinateur (DAO) de l’ouvrage afin de construire un support graphique détaillé
pour y rassembler toutes les données ;
• la réalisation du carnet de santé de l’édifice qui a permis de référencer toutes les informations nécessaires à
l’établissement d’un diagnostic détaillé de l’état d’altération du monument, de la localisation des dégradations jusqu’aux
conditions météorologiques, en passant par les archives historiques et architecturales ;
• la simulation et la prédiction des altérations, étape la plus
fondamentale, afin de modéliser sous la forme de séquences
expérimentales en laboratoire, les processus d’altérations et
l'évolution des cinétiques d'altération.
Impliqués dans ce 3e axe, nous avons caractérisé l'évolution de la
cinétique d'altérations des tuffeaux d'origine, en œuvre sur la
tour du Chaudron. Enfin, la zone étudiée, située dans des
conditions d'expositions similaires, présente des degrés
d'altérations croissants des tuffeaux : des tuffeaux non fissurés
(A), des tuffeaux en voie de desquamation (B) et des tuffeaux
desquamés (C) sous la forme de grandes plaques centimétriques.
Figure 2 : évolution comparative de la dilatation des tuffeaux
Ces degrés d'altération différents résultent de déformations
A (rouge), B (bleu) et C (vert) contaminés par du chlorure de
d'intensité variable, liées à l'application de contraintes pério- sodium au cours de 5 cycles successifs d’humidification-séchage
diquement répétées en fonction des cycles d'humidificationséchage et/ou de dissolution-recristallisation des sels contenus dans les solutions. La non réversibilité du comportement des
faciès de tuffeau type C (fig. 2) se corrèle bien avec leur dégradation in situ plus intense. La technique dilatométrique semble
donc performante pour discriminer le comportement à venir de matériaux poreux naturellement vieillis dans les conditions
d’exposition des édifices.
100
1,2
90
1,0
80
0,8
70
0,6
60
0,4
50
0,2
40
0,0
30
-0,2
20
-0,4
10
0
-0,6
100
0,4
90
0,2
80
0,0
70
T(°C)
HR (%)
C sel
C
-0,2
60
-0,4
50
-0,6
40
-0,8
30
300
400
Temps (h)
500
100
1,2
90
1,0
80
0,8
70
10
0
-1,4
0
500
600
0,0
30
-1,2
300
400
Temps (h)
0,2
40
10
200
0,4
50
20
100
0,6
60
-1,0
0
600
∆ L/L (mm/m)
200
∆ L/L (mm/m)
T(°C) - HR (%)
100
T(°C) - HR (%)
0
T(°C)
HR (%)
B sel
B
∆ L/L (mm/m)
T(°C) - HR (%)
T(°C)
HR (%)
A sel
A
-0,2
20
-0,4
-0,6
0
100
200
300
400
Temps (h)
500
600
• Dilation behaviour of lime mortars for restoration work: application to the compatibility of cracked stone reassembling J.-D. Mertz, M. Guiavarc'h and P. Pagnin (cf. Publications, réf. 26, page 125).
Projet CAVIAR (CAlcaires et Vitraux : applications des outils Isotopiques (2H, 18O, 29Si) pour l’étude des mécanismes
d’AltéRation des matériaux du patrimoine
Aurélie VERNEY-CARRON - Anne CHABAS - Tiziana LOMBARDO - Mandana SAHEB (Laboratoire interuniversitaire des systèmes
atmosphériques - Université Paris-Est-Créteil) - Olivier ROZENBAUM - Emmanuel LE TRONG (Institut des sciences de la terre
d'Orléans - Université d'Orléans)
Jean-Didier MERTZ - Claudine LOISEL - Fanny BAUCHAU (LRMH)
Durée : 2012-2014
Le projet CAVIAR a pour objectif de mieux comprendre les mécanismes d’altération des calcaires et des verres de vitraux en
se basant sur le développement d'outils isotopiques. Il vise en particulier à étudier les paramètres qui contrôlent la
circulation d’eau (de pluie ou de condensation), à identifier les sites et les mécanismes de réaction chimique au sein du
matériau et à évaluer le rôle des couches d’altération sur ces processus de transfert et de réaction.
Afin de caractériser les chemins de percolation au sein des matériaux (calcaires poreux et couches d’altération des vitraux
devenues poreuses et fracturées) et d’identifier les sites de réaction préférentiels, nous utiliserons trois traceurs isotopiques
(2H ou D, 18O, 29Si) pour suivre la solution d’altération ( 2H) et localiser les phases secondaires ( 18O pour les phases
carbonatées et 29Si pour le gel d’altération des vitraux). La comparaison de différents stades d’altération sur ces deux
matériaux permettra alors d’étudier le rôle de l’évolution de la porosité et de la formation de produits d’altération sur les
processus de transfert de solution et de réaction chimique au sein du matériau, qui influencent au premier ordre l’évolution
des cinétiques d’altération des calcaires et des vitraux au cours du temps.
Concernant les calcaires, les processus d’altération (dissolution et précipitation de phases secondaires) pris individuellement
sont donc bien documentés. Cependant, leur déroulement simultané dans un système réel peut conduire à des effets
opposés sur la porosité et la circulation d’eau, et à terme sur sa durabilité (contraintes mécaniques, accélération des
processus et dégradation esthétique, imperméabilisation). La détermination des chemins de circulation de l’eau au sein des
pierres calcaires grâce au marquage au D2O, doit permettre de :
• déterminer la vitesse de la frange de pénétration de l'eau et des sites préférentiels de condensation capillaire au sein du
réseau poreux en lien avec ses caractéristiques pétrographiques ;
• localiser les zones réactives en fonction de l'apport d'eau (durée du ruissellement, alternance des cycles secs/humides) et
de la nature de la solution ;
• étudier le rôle des phases secondaires (carbonates, sulfates) et en particulier leur localisation et leur influence sur les
transferts d'eau (imperméabilisation) et celui du rôle des particules atmosphériques (réflectance de surface, catalyseur de
la cristallisation des sels) (fig. 1 et 2).
Figure 1 : pierre de Saint Maximin. Roche fine de
remplacement mise en œuvre sur la basilique de Saint-Denis
au XXe siècle, et servant de référence de calcaire issu du
monument
Figure 2 : échantillon EV1, face interne et face externe,
Utilisation des signatures isotopiques des sulfates pour identifier l'origine des albâtres utilisés en pierres
décoratives
Subvention LRMH
Wolfram KLOPPMANN (Bureau de recherches géologiques et minières - Service EAU - Orléans) - Philippe BROMBLET (Centre
interdisciplinaire de conservation et de restauration du patrimoine - Marseille)
Lise LEROUX (LRMH)
Durée : mars 2010 - octobre 2012
La mise en place de cette subvention fait suite au constat récurrent réalisé par des
historiens d'arts, des conservateurs, des restaurateurs et des géologues, que la provenance
de l’albâtre (gypse et anhydrite) utilisé au Moyen Âge et à la Renaissance pour des œuvres
d’art muséales et monumentales est souvent incertaine, même si des hypothèses
stylistiques ou historiques peuvent être formulées (fig. 1).
La texture fine et homogène, la couleur blanche et la faible dureté ont conféré à l'albâtre
la particularité d’être relativement facile à travailler, de permettre une sculpture de grande
finesse, fréquemment polychrome. C'est en raison de la grande homogénéité du matériau
et de l’absence de signes distinctifs pétrographiques, que l'identification de l'origine des
albâtres est problématique, à l’instar des marbres blancs.
Les analyses visuelles, microscopiques optiques et électroniques ou minéralogiques
permettent une des identifications de base (présence de gypse ou d’anhydrite, présence
de baryum ou de strontium, etc.), mais ne sont pas suffisamment discriminantes pour
déterminer une provenance géographique.
Figure 1 : haut-relief représentant
l’assomption seconde moitié du
XVe siècle - Église Saint-Pierre et
Saint-Paul, Hardivillers (Oise)
(Photo M Parrot, restauratrice)
Les résultats des analyses élémentaires réalisées tant par caractérisation PIXE/PIGE en 2009 que par ICP-AES à l'aide de la
présente subvention, rejoignent le constat bibliographique suivant : les investigations géochimiques se heurtent à la
variabilité des éléments traces liée au fractionnement lors de l'évaporation et des transformations syn- ou postdiagénétiques, menant à une superposition des compositions entre différents gisements.
Depuis les années 60, les géochimistes ont mis en évidence des contrastes isotopiques significatifs entre les sulfates
contenus dans l’eau marine, dans les évaporites marines et dans les évaporites continentales. La signature isotopique du
soufre et de l'oxygène de l'océan et, en conséquence, celle des évaporites qui se forment à partir des sulfates dissous, varie
au cours des périodes géologiques, et il devient ainsi possible de différencier les sulfates évaporitiques de différents âges.
De façon analogue, les isotopes du strontium, et en particulier le rapport 87Sr/86Sr, de l’océan ont varié significativement au
cours du Phanérozoïque.
Ces variations sont conservées entre autres, dans les gypses et anhydrites où le strontium se substitue facilement au
calcium. Elles peuvent donc être utilisées pour discriminer leurs âges et origines. À ces variations séculaires se superposent
des apports continentaux, terrigènes dans des parties restreintes des bassins évaporitiques. Le recyclage de sulfates plus
anciens peut également contribuer à la formation d’évaporites.
Il résulte donc de ces contextes paléo-géo-environnementaux des variations locales des signatures isotopiques, hautement
spécifiques, qui peuvent permettre une différentiation fine des provenances des albâtres, peut-être jusqu’à la carrière
individuelle.
Le présent projet a permis de valider cette approche de caractérisation multi-isotopique sur une vingtaine d'échantillons
prélevés en carrières variées, tant en termes de géolocalisation qu'en termes d'âge géologique. Des gisements localisés en
France (Jura, Alpes, Provence) en Espagne et en Angleterre ont été testés.
Grâce aux techniques utilisées pour les analyses isotopiques (spectromètre par thermoionisation : TIMS Finnigan 18 MAT
262, et spectromètre de masse à flux continu : Thermo-Finnigan DeltaplusXP) nécessitant des quantités de sulfates de
l’ordre de quelques mg, il a été possible d'effectuer de petits prélèvements sur une dizaines œuvres, dont pour certaines
nous connaissions la carrière d'approvisionnement. Les données isotopiques suivantes ont été acquises sur cette trentaine
de prélèvements : δ34S et δ18O des sulfates - 87Sr/86Sr du strontium.
Il a ainsi été possible, comme le montre le graphique ci-dessous, de différencier nettement certaines zones carrières (par
exemple celles de Nottingham et celles du Jura), mais aussi de valider la provenance géographique de l'albâtre de certaines
œuvres. Ainsi, par exemple, il y a une bonne correspondance isotopique entre les échantillons issus de la carrière de Beuda
en Espagne (fig. 2) et les échantillons PER-1 et PER-B prélevés sur le grand retable de la cathédrale de Perpignan ; on sait par
les archives que cette carrière catalane a approvisionné le chantier dudit retable.
Figure 2 : carrière d'albâtre et de gypse de Beuda
(Catalogne - Espagne)
Figure 3 : signatures isotopiques du strontium (87Sr/86Sr) et du
soufre (δ34S) des albâtres en provenance d’une sélection de
carrières historiques de France, Angleterre et Espagne permettant
l’attribution d’œuvres d’art aux carrières d’origine (PER, NBD :
Cathédrales de Perpignan et Narbonne - TOB, UPS : tombeau
d’Oudart de Boudonville, gisant de Gustav Vasa, Uppsala Suède)
Le rôle des sulfates de sodium dans l'altération des roches et autres milieux poreux : application à la conservation
et restauration du patrimoine bâti
Mélanie DENECKER (doctorante)
Directeur : Ronan HEBERT (Laboratoire de géoscience et environnent, GEC - Université de Cergy Pontoise)
Co-directrice : Ann BOURGÈS (LRMH)
Durée : octobre 2010-octobre 2013
L’altération par les sels est considérée comme un important mécanisme de dégradation des roches dans des
environnements variés (régions polaires, désertiques, côtières) terrestres et extra-terrestres (mars en particulier). Cette
altération est également reconnue comme une cause majeure d’endommagement de nombreux matériaux du patrimoine
bâti comme les pierres, mais aussi les briques ou les bétons. Les sulfates de sodium, provenant en grande partie des pluies
acides et de la pollution atmosphérique, sont admis comme étant les sels les plus destructifs pour ces matériaux. C’est ainsi
qu’ils sont couramment utilisés dans les études expérimentales sur l’altération des roches naturelles, ainsi que dans les tests
de durabilité des matériaux. Malgré leur utilisation généralisée, le rôle de ces sels demeure mal connu en raison des
nombreuses phases que présente le système Na 2SO4-H2O (eau + sel). De plus, l’altération des matériaux poreux par les
sulfates de sodium ne résulte pas préférentiellement d’une phase mais plutôt de successions de transitions de phases ou
chemins de cristallisation. Leur étude est par conséquent très importante pour comprendre les processus de cristallisation
de ces sels dans les réseaux poreux.
En conditions environnementales « normales », les sulfates de sodium comprennent 2 phases stables :
• une phase anhydre (sans eau - la thénardite Na 2SO4) ;
• une phase décahydratée (avec 10 molécules d'H20 - la mirabilite Na2SO4- 10H20).
Une phase hydratée métastable (qui n'est pas stable en théorie, mais qui paraît telle en raison d'une vitesse de
transformation lente) est très souvent observée lors d'un refroidissement d’un matériau saturé d’une solution de sulfate de
sodium : c'est la phase heptahydrate (avec 7 molécules d'H 20 : Na2SO4-7H20).
Hormis quelques études, l’effet destructif des sulfates de sodium est attribué à la mirabilite plutôt qu’à la thénardite. Le rôle
des autres phases n’est en général pas considéré, en particulier celui de l’heptahydrate. Bien que connue depuis le milieu du
XIXe siècle, cette phase a été négligée dans pratiquement la totalité des travaux de ces 30 dernières années portant sur
l’altération saline. Depuis 2008 elle fait l’objet de nombreuses publications. Les relations entre la mirabilite et l'heptahydrate
sont encore mal comprises mais il semble que l'heptahydrate soit un précurseur de la mirabilite et la communauté
s’interroge sur son impact au cours des processus d’altération géochimiques et planétaires. C’est ainsi que nous réalisons
des tests de vieillissement accéléré dans des conditions de température favorables à la formation de l'heptahydrate (à 20 °C
i.e. < à la température limite de métastabilité de l'heptahydrate) et d’autres défavorables à l'heptahydrate mais favorables à
la mirabilite (30 °C i.e. > à T lim heptahydrate et < à T limite mirabilite).
120
120
t=0h
ѵ1-SO 42- band = 580-670 cm-1
(Weiss, 1969)
100
t=0h
t=1h
t=1h
t=2h
t=2h
100
t=4h
t=6h
80
80
)
(%
io
m
s
n
ra
T
40
Après 2h
d’évaporation
Augmentation de la teneur en H 2O
20
0
4000
ѵ2-SO42- band = 1000-1300 cm-1
(Durie and Milne, 1978)
2000
40
Diminution de la teneur en H 2O
20
=> Croissance du cristal
3000
60
)
(%
io
m
s
n
ra
T
ѵ-OH bands = 3100-3650 cm-1
1575-1700 cm-1
(Weiss, 1969)
60
1000
0
0
4000
Nombre d'onde (cm-1)
=> Déshydratation
3000
2000
1000
Nombre d'onde (cm-1)
Figure 1 : évolution d’un cristal de sel à partir d’une goutte de solution de 30 wt% Na2SO4
• Modification of the physical properties of rocks due to salt crystallization - M. Denecker , B. Menéndez , L. Esteban ,
R. Hebert and A. Bourgès (cf. Publications, réf. 82, page 132).
• Mirabilite and heptahydrate characterization from infrared microscopy and thermal data - M. Denecker, R. Hébert,
A. Bourgès, B. Menendez and E. Doehne (cf. Publications, réf. 102, page 134).
0
PATERRE+ : Patrimoine architectural en terre et stabilisants naturels d'origine animale et végétale
Centre de Recherche en architecture de terre (CRAterre-ENSAG) - Unité de recherche architecture, environnement et cultures
constructives (AE&CC)
Ann BOURGÈS - Estel COLAS (LRMH)
Durée : septembre 2011-septembre 2013
La conservation des architectures de terre de façon authentique pose
toujours la question de la durabilité des matériaux (fig. 1). Dans le passé,
celle-ci était souvent résolue grâce à un entretien régulier, mais certains
patrimoines révèlent l’existence de recettes traditionnelles qui associent la
terre à des stabilisants d’origine animale ou végétale pour la rendre plus
résistante, hydrophobe, ou pour obtenir un aspect plus valorisant. Ce
corpus représente une mine d’informations pour les professionnels mais
les compositions idéales et les propriétés exactes des matériaux finis sont
mal connues. D’autre part, les essais classiques appliqués aux matériaux de
construction sont souvent mal adaptés à la terre crue, ce qui rend difficile Figure 1 : mosquée de Djenné – Mali (photo CRAterrel’évaluation des propriétés du matériau terre. Le projet Paterre+ a pour ENSAG)
objectif de compléter l’inventaire des pratiques traditionnelles et de les classifier en s'appuyant sur les récentes recherches
scientifiques menées sur les interactions argiles/biopolymères. Sur cette base, des éprouvettes d'essais seront produites pour
permettre l’évaluation des procédures d’essais, les sélectionner ou les adapter aux niveaux de performances obtenus. Le projet
débouchera sur la mise à disposition d’un catalogue de recettes et sur l'établissement d’un protocole d’essais pouvant être
utilisé par les professionnels. Ce protocole permettra de sélectionner les solutions techniques les plus adaptées, de les tester
afin de vérifier leurs performances et/ou d'affiner la composition des recettes avant leur utilisation à grande échelle.
Le LRMH pilote le groupe de travail 2 sur la mise au point des protocoles pour mesurer les performances, la durabilité et la
compatibilité d’enduits de protection en terre stabilisée à l’aide de biopolymères. Il s’agit de :
• mettre en place un protocole pour évaluer les propriétés mécaniques de l’enduit. L’objectif est de pouvoir mesurer la
résistance à la compression, le module d’élasticité (module d’Young), la cohésion et la dureté de l’enduit,
• mettre en place un protocole pour évaluer la sensibilité à l’eau de l’enduit. L’objectif est de pouvoir estimer la durabilité
de l’enduit face à l’érosion des eaux pluviales,
• mettre en place un protocole pour évaluer la compatibilité de l’enduit avec le support ancien. L’objectif est de s’assurer
que la perméabilité à la vapeur d’eau de l’enduit est égale ou supérieure à la perméabilité du matériau ancien, que
l’adhésion entre le support et l’enduit est suffisante et que les dilatations thermiques et hydriques de l’enduit et du
support sont similaires.
Les mesures d'ouvrabilité [Etalement, E (%)] et de consistance (Pénétration, P
(mm)) ont été réalisées sur un enduit Terre/Sable/TSP (TSP) et sur les enduits TSP
auxquels les biopolymères naturels, blanc d’œuf et huile de lin, ont été ajoutés
pour une même teneur en eau (Wc=0,28) (fig. 2). L'ajout des biopolymères
naturels modifie les mesures d'ouvrabilité de l'enduit TSP. L'ajout de l'huile de lin
augmente la pénétration sans modifier significativement l'étalement. L'enduit
TSP+huile de lin est ainsi plus plastique mais sa capacité de recouvrement est
équivalente. En revanche, l'ajout du blanc d’œuf réduit simultanément la
pénétration et l'étalement. L'enduit TSP + blanc d’œuf est moins plastique et
Figure 2 : mesure d'étalement et de pénétration des
moins couvrant.
enduits TSP, TSP+blanc d’œuf et TSP+huile de lin
• Earthen surfaces stabilization with biopolymers : traditional recipes and literature review - R. Anger, L. Fontaine,
D. Gandreau, A. Bourgès, T. Joffroy (cf. Publications, réf. 129, page 137).
• Monitoring methods and tools adapted to evaluate properties of earthen surfaces - A. Bourgès, R. Anger, L. Fontaine,
T . Joffroy (cf. Publications, réf. 132, page 137).
Influence des conditions environnementales sur le comportement mécanique des matériaux granulaires naturels du
patrimoine bâti
Labex PATRIMA
Charlotte WALBERT (doctorante)
Directeur : Albert NOUMOWE (Laboratoire de mécanique et matériaux du génie civil (L2MGC) - Université de Cergy-Pontoise
Co-directrice : Ann BOURGÈS (LRMH)
Durée : octobre 2011-octobre 2014
La composition minéralogique des matériaux du patrimoine
Etude de cinq calcaires
bâti peut être plus ou moins réactive aux changements
environnementaux que ce soit des variations de température
(dilatation thermique de la calcite) ou d’humidité (dilatation
hygrique et hydrique des minéraux argileux ou dissolution du
Lens
Massangis
Migné
Saint-Maximin Savonnières
gypse). Ces variations au sein même des matériaux peuvent
(LS)
(MI)
(MX)
(SA)
(MA)
engendrer de fortes contraintes mécaniques aboutissant à des
altérations macroscopiques importantes et diverses comme Figure 1 : étude de 5 calcaires
des fissures, des desquamations ou des désagrégations granulaires. L’objectif de l’étude est donc de relier l’influence des
propriétés microstructurales et minéralogiques à des comportements macroscopiques et mécaniques majeurs en relation
avec des figures d’altérations des matériaux.
Les mesures de porosité et d’agencements granulaires seront associées aux propriétés mécaniques des matériaux sous
différentes variations environnementales, d’une part, et à l’étude des mécanismes de propagation de fissures (Ténacité-KIc,
fissuration inter ou intra granulaire, etc.), d'autre part. Celles-ci permettront de comprendre les mécanismes de fissuration des
matériaux poreux depuis l’échelle microscopique jusqu’à l’échelle macroscopique, et ainsi de dégager les paramètres essentiels
influençant leur durabilité et leur cinétique d’altération. L’étude pourra également mettre en évidence les changements
déterminants dans le réseau poreux des matériaux altérés et permettra de juger de leur influence sur le niveau d’altération.
L'étude porte essentiellement sur cinq calcaires (fig. 1) aux propriétés microstructurales et mécaniques très variées : le calcaire
de Massangis, Lens, Migné, Saint-Maximin et Savonnières, et sur les fissurations liées aux cycles de gel-dégel.
• Fracture mechanic : a new approach to tackle stone conservation - A. Bourgès (cf. Publications, réf. 99, page 134).
Étude et modélisation des transferts thermiques et hydriques au sein des matériaux inorganiques poreux :
application au patrimoine bâti ancien
Benoît MERCKX (doctorant)
Directeur de thèse : Patrick DUDOIGNON (École nationale supérieure de Poitiers - Laboratoire Hydrasa)
Co-encadrant : Jean-Philippe GARNIER (Laboratoire d'études thermiques - Université de Poitiers)
Jean-Didier MERTZ (LRMH)
Durée : 2010-2013
Parce que l’altération physique (cryoclastie, usure mécanique), chimique (mise en solution, hydratation, hydrolyse) ou
biologique (installation de végétation, micro-organismes, production d'acide) fait intervenir une variation de la teneur en
eau dans les matériaux, il est nécessaire de comprendre les transferts d’eau dans les maçonneries, afin de proposer des
solutions pour ralentir l’altération et prolonger ainsi l’espérance de vie de nos monuments. Le projet de thèse est orienté sur
cette problématique et présente deux axes : le développement de capteurs non-intrusifs susceptibles de fournir une
information fiable sur la teneur en eau réelle des matériaux du patrimoine et l'amélioration des traitements statistiques des
données microclimatiques de sites patrimoniaux de première importance.
Le premier axe s'appuie sur la technologie du fil chaud, utilisé à l'origine pour mesurer la conductivité thermique de fluides.
Les premières recherches ont consisté à évaluer la faisabilité de la technologie et à appliquer la méthode à différents
matériaux de construction (bétons, mortiers). L'application aux pierres est plus délicate puisque l'insertion du fil chaud est
impossible. Une difficulté pratique consiste donc à effectuer une mesure de surface. Le fil affleure ainsi à la surface d'un
isolant qui vient au contact du matériau à étudier. En conséquence, la conductivité mesurée n'est plus la conductivité réelle
du matériau mais une conductivité apparente, influencée par les
propriétés de l'isolant et du matériau. L'influence de ces
propriétés peut être évaluée grâce à des modèles et à des essais
expérimentaux. La finalité étant d’étudier le lien entre la teneur
en eau et la nature des matériaux de construction, des tests
préalables sur un échantillon de tuffeau sec, puis saturé, ont
permis de suivre l’évolution de la conductivité thermique en
fonction de la teneur en eau. Les résultats sont prometteurs et
la sensibilité de la méthode doit être évaluée (fig. 1).
L'interface entre le fil chaud et la surface de la pierre est un
facteur déterminant dans la qualité de la mesure. Ainsi, trois
Figure 1 : rugosité de surface du calcaire oolithique de
Brétigny (Migné-les-Lourdines)
états de surface différents des cinq pierres témoins de l'étude
ont été dressés. La caractérisation conjointe de la
microstructure par porosimétrie au mercure et par
diffractométrie des rayons X a été déterminée. L'influence de la
zone de contact sur la mesure par fil chaud a été caractérisée
par le système rugosimétrique SurPhase® basé sur l'analyse du
front d'onde.
Le second axe concerne les sites de l'Hypogée des Dunes de
Poitiers et de l'abbatiale de Saint-Savin-sur-Gartempe dont les
problèmes de conservation sont liés pour partie à des
comportements hydriques contrastés ou fluctuants (fig. 2). La
première étape a consisté à instrumenter les sites avec une
série de capteurs afin de répondre aux problèmes spécifiques
aux sites (humidité récurrente, développements microbiologiques, cristallisation de sels solubles). La seconde étape
consiste à trouver un modèle correspondant aux mesures
réelles in situ. Enfin, la dernière étape permettra d'appliquer les
Figure 2 : vue d'ensemble de l'instrumentation de contact (sonde de
technologies de transfert du signal pour le traitement des
température et d'humidité) de part et d'autre d'une fissure
données microclimatiques recueillies in situ.
traversante (crypte de l'abbaye de Saint-Savin-sur-Gartempe)
Institut des sciences atmosphériques et du climat (ISAC) et Institut de chimie inorganique et de chimie des
surfaces (ICIS) du Conseil national de la recherche (CNR) (Italie) - Organisation néerlandaise pour la recherche
en sciences appliquées (TNO) (Pays-Bas) - Tecnalia recherche et innovation (Espagne) - Fraunhofer-Institut de
recherche sur les silicates (ISC) (Allemagne) - AIDICO Institut technologique pour la construction (Espagne) R.E.D (Italie) – NANOTEGO, Recherche et développement de produits nanotechnologiques (Turquie) - Bofimex
bâtiment B.V. (Pays-Bas), Département des travaux de la cathédrale de Cologne (Allemagne) - Œuvre de la
basilique de Santa Croce (Italie) - Eschlimann Atelier de conservation-restauration (France) - T_O_P Surfaces
GmbH (Allemagne) - SC DUCT SRL (Roumanie)
Elsa BOURGUIGNON (CPP) - Vincent DETALLE - Stéphanie DUCHÊNE - Geneviève ORIAL - Emmanuel MAURIN
Les pôles scientifiques « Peinture murale et polychromie», « Pierre », « Vitrail », « Bois » et « Microbiologie » du LRMH sont
associés à 13 autres partenaires de 6 pays différents dans le cadre du projet de recherche européen NANOMATCH : NANOsystems for the conservation of immoveable and moveable polyMATerial Cultural Heritage in a changing environment.
PIERREPACA
David DESSANDIER (Bureau de recherches géologiques et minières) - Philippe BROMBLET (Centre interdisciplinaire de
conservation et de restauration du patrimoine) – Conservation régionale des monuments historiques – Direction régionale des
affaires culturelles Provence-Alpes-Cote d'Azur
Lise LEROUX (LRMH)
Durée : 2010 - 2013
Dans la continuité du programme PIERRESUD achevé fin 2010, a été mis en place un projet similaire pour la région PACA,
réalisé par le BRGM en collaboration avec la Direction régionale des affaires culturelles du Languedoc-Roussillon, le CICRP, et
associant de nombreux acteurs locaux, géologues, historiens, architectes, archéologues, entreprises de restauration,
(Université Paul Cézanne, Université de Provence, (LAM UMR 7298, Service régional de l’archéologie (DRAC - PACA), réserve
géologique de Digne (CSRPN-PACA), Groupement français des entreprises de restauration des monuments historiques,
HADES Archéologie, Atelier du patrimoine de la Ville de Marseille, association Pierres du Sud...)
Le projet PierrePACA a pour finalité de constituer une plateforme mutualisée pilote et référente sur les pierres du
patrimoine régional, en inventoriant les informations disponibles :
• les pierres de construction régionales et leurs carrières d’origine,
• les pierres décoratives (marbres au sens large) régionales ou importées du pourtour méditerranéen et leurs carrières d’origine,
• les références d’utilisation (mises en œuvre et usages) de ces pierres
dans les monuments historiques, sites et fouilles archéologiques et
collections lapidaires des musées régionaux.
Cette plateforme s’appuie sur le développement d’un site Internet hébergé
et géré par le BRGM (http://pierrepaca.brgm.fr) comprenant un système
d’information géographique et une base de données relationnelle fondée
sur le principe d’interopérabilité et mise à jour régulièrement (fig.1).
La base de données intègre, entre autres, les informations conservées au
LRMH, à savoir la documentation, l’inventaire et les photographies
d'échantillons de pierres de carrières conservées au LRMH (pierre de
construction et marbres), les études des lames minces. En parallèle, un
travail de terrain est organisé de façon conjointe, comprenant en particulier
une phase de prospection en carrières avec collecte d’échantillons Figure 1 : capture d’écran de la page d’accueil du site :
pierresud.brgm.fr
conservés au CICRP et pour part, dans la lithothèque du LRMH.
3 - ÉTUDES
CHARTRES - 28, Eure-et-Loir (Centre)
Vers une explication du « jaunissement » laser à la cathédrale de Chartres [rapport n° 236F]
Projet soutenu par la Direction régionale des affaires culturelles de la région Centre et le Service départemental de
l'architecture et du patrimoine de l'Eure-et-Loir
Cécile de OLIVEIRA, élève stagiaire MASTER 1 (Conservation-restauration des biens culturels - Université Paris-1 PanthéonSorbonne)
Véronique VERGÈS-BELMIN (LRMH)
2012
Le LRMH a été sollicité par la Direction régionale des affaires culturelles de la région Centre pour effectuer une série de
mesures de couleur sur la statuaire en pierre de Paris et les fonds en pierre de Berchères des trois portails du bras nord du
transept de la cathédrale, nettoyés par l’entreprise Quélin-Groux entre 1999 et 2002. Ces mesures ont été accompagnées de
prélèvements d'épidermes (fig. 1 et 2).
Figures 1 et 2 : Chartres (28 ). À gauche : visage nettoyé au laser (joues, tempes, front, nez) et par microsablage (sourcil, paupière, tour des yeux).
À droite : les deux apparences de la Pierre de Berchères, selon que sa patine superficielle blanche est présente ou non
La coloration très particulière de la statuaire nettoyée au laser est un phénomène tout d’abord très hétérogène :
hétérogénéité d’un portail à l’autre, mais aussi hétérogénéité d’un ébrasement à l’autre voire d’une zone d’une même
statue à une autre sur un même portail. Le contraste à la fois de clarté et d'intensité du jaune entre les parties en pierre de
Paris et celles en pierre de Berchères est particulièrement accentué par le fait que la pierre de Berchères prend avec le
temps une patine presque blanche, alors que la pierre de Paris reste beige. La statuaire paraît ainsi particulièrement jaune
parce que les fonds en Berchères sont très blancs. Le contraste est accentué par le fait que la statuaire a été nettoyée au
laser, alors que les fonds ont été nettoyés par microsablage. Ceci doit inciter à réfléchir aux partis de nettoyage à adopter
sur les différentes parties des portails du transept sud de la cathédrale (statuaire et parements).
L’étude des épidermes collectés pendant la campagne de mesure de couleurs a permis de mieux comprendre la coloration
ocre jaune très soutenue de la statuaire. Nos analyses ont en effet montré dans une grande majorité de cas la présence en
surface de la statuaire d’une fine couche d’oxalate de calcium accompagnée localement de restes de pigments voire de
couches colorées : il est donc a priori normal que ces couches n’aient pas la couleur de la pierre saine (fig. 3, 4 et 5).
Nous avons également pu déceler des indices tendant à confirmer que l’intensité du jaune de surface des échantillons que
nous avons prélevés est liée à la présence de fer. Ceci est en accord avec l’une des hypothèses concernant le jaunissement
laser, à savoir la réduction des hématites ou ocres rouges (Fe 2O3) contenues dans les croûtes noires en magnétite et/ou ocre
jaune (Fe3O4 – FeOOH ) lors du nettoyage au laser. Ces composés transformés par l’irradiation et vaporisés en plasma,
pourraient se déposer sur les surfaces nettoyées et les teinter légèrement. Cette hypothèse sera mise à l'épreuve par des
mesures spectrométriques dans le cadre du programme de recherche « JAPILA » financé sur 2012-2013 par le programme
national de recherche sur la conservation du patrimoine.
Figures 3, 4 et 5 : aspect macroscopique de l'épiderme, vue d'ensemble du prélèvement en MEB-BEIC, et détail. De haut en bas :
1 : strate gris clair comportant des inclusions subarrondies gris foncé, aux limites nettes - S, Ca (Al, Si, Mg, K, Na, Cl) : substrat sulfaté
(transformé en gypse par épigénie) partiellement pénétré par la couche d’oxalate de calcium
2 : strate gris foncé à limites nettes, épaisse de 20 à 50 micromètres - Ca ( Fe, Na, Al, S, Si, Cl, K) : couche d’oxalate de calcium
3 : couche gris moyen - S, Ca (Al, Si, Mg, K, Na, Cl) : relique de croûte noire
Cette étude permet encore une fois d’illustrer l’intérêt que représente le laser pour la conservation des calcaires et pour la
conservation de tout le potentiel informatif contenu dans les couches superficielles de la pierre. En effet, il ne contribue que
pour une faible part - et tout incite à penser de façon inoffensive - dans le jaunissement des sculptures, et c'est la seule
technique permettant de conserver dans son intégralité l’épiderme de la pierre. Si ces sculptures de Chartres n’avaient pas
été nettoyées par ce moyen, les informations concernant les couches d’oxalates et les traitements appliqués jadis sur les
œuvres auraient été perdus.
Déjaunissement de surfaces nettoyées par laser [rapport en cours]
Projet soutenu par la Direction régionale des affaires culturelles de la région Centre et le Service départemental de
l'architecture et du patrimoine de l'Eure-et-Loir
Olivier ROLLAND (restaurateur de sculptures)
Véronique VERGÈS-BELMIN (LRMH)
2012
La Direction régionale des affaires culturelles de la région Centre a sollicité le LRMH pour mettre en place, en collaboration
avec Olivier Rolland, restaurateur de sculptures, un protocole d’essais de déjaunissement par compresses pour le portail
droit du transept nord de la cathédrale.
Dans cette étude, 18 recettes de compresses ont été testées. Par une série de trois campagnes d'applications successives sur
des zones à épiderme de plus en plus altéré, il a été possible de sélectionner in fine trois formulations qui, a minima, sont
faciles à manipuler, à appliquer, à retirer et n'ont qu'un impact modéré sur les épidermes fragiles : ce sont des compresses
de formule simple (un seul ingrédient + de l'eau) à base d'argiles pour deux d'entre elles (attapulgite et sépiolite), et à base
de cellulose pour la troisième (fig. 1 et 2).
Figures 1 et 2 : application des compresses à la spatule (à gauche) et à la main (à droite) sur modénature en
première phase d’essais
Figure 3 : aspect de la zone d’essais 3 après élimination des compresses.
De gauche à droite : BWW4010 E40/ Advectum / K10 E 4,1/ SE20E30 / At20 E40 / SE20 E30
Nous avons pu montrer que les compresses éclaircissent modérément les surfaces à l’exception de la compresse à base
d’attapulgite qui éclaircit notablement la teinte de surface, et que toutes les compresses déjaunissent les surfaces. Les
compresses à base de sépiolite (SE20E30) et attapulgite (At20E40) déjaunissent de façon relativement équivalente et modérée
(diminution du paramètre b de 10 à 12 %) ; la compresse (fig. 3) à base de poudre de cellulose (BWW4010E40) déjaunit
légèrement (diminution du paramètre b de 14 %). Nous avons aussi montré que toutes les compresses sans exception laissent
des résidus sur la surface, ce qui fait qu'il nous est impossible d'affirmer, à ce stade, si le traitement par compresse « déjaunit »
parce qu'il laisse des résidus ou parce qu'il « extrait » des substances jaunes. Nous n'avons en tout cas pas noté de
« jaunissement » des compresses lors de leur élimination. Ces résultats confirment ceux obtenus lors d'une étude similaire du
LRMH, mais de moins grande ampleur sur la basilique Saint-Denis.
L'étude a aussi montré que le classement empirique de la qualité « déjaunissante » des compresses, effectuée par le restaurateur,
constitue une appréciation mêlant déjaunissement et éclaircissement : un simple éclaircissement est ainsi généralement assimilé à
un déjaunissement. Il y a là matière à réflexion car a contrario, cela signifie que la saturation des couleurs que l'on obtient par
nettoyage laser est sans doute propice à une sur-évaluation de coloration des substrats (fig. 4 et 5).
Evolution du param è tre b * e n % de s a valeur avant
application de com pr es s e
Evolution de la lum inance L * e n % de sa vale ur avant
application de com press e
100*Delta b/b
4,0
2,0
At20 E40
K10 E4,1
SE20 E30
100*Delta L/L
-4,0
6,0
ADVECTUM
-2,0
8,0
BWW40 10
E40
0,0
10,0
-6,0
-8,0
-10,0
0,0
BWW40 10 ADVECTUM K10 E4,1
E40
SE20 E30
At20 E40
Formule de compresse
Figure 4 : évolution de la luminance L avant application de
compresse
-12,0
-14,0
Formule de compresse
Figure 5 : évolution du paramètre b avant application de compresse
MOISSAC - 82, Tarn-et-Garonne (Midi-Pyrénées)
Relevé lithologique et bilan sanitaire du portail sud de l'abbatiale de Moissac [rapport n° 9F]
Projet soutenu par la Direction régionale des affaires culturelles de la région Midi-Pyrénées
Véronique VERGÈS-BELMIN - Lise LEROUX (LRMH)
2011
Un examen comparatif 2000-2010 de la statuaire du portail
de Moissac a été réalisé à la demande de la direction
régionale des affaires culturelles de la région MidiPyrénées. L'échafaudage mis en place pour l'étude a été
mis à profit pour compléter le relevé lithologique de la
statuaire du portail (fig. 1). L'étude lithologique du porche a
mis en évidence une extrême complexité des types et
agencements de pierres, indiquant de nombreux remaniements dans sa partie basse depuis l'époque médiévale.
Le relevé de l'évolution des altérations a été effectué à
partir d’agrandissements au format A4 de photographies
prises par le LRMH en octobre 2000. L'examen comparatif
2000-2010 a mis en évidence une évolution à deux
vitesses, selon que l'on considère la statuaire du tympan
et celle des ébrasements. Au niveau du tympan,
l'altération évolue lentement, alors que les piédroits
subissent des pertes conséquentes et rapides de matière. Figure 1 : relevé lithologique du portail sud
L'assainissement de ceux-ci par la mise en place de barrières capillaires entre 1975 et 1979 a certainement asséché leurs
maçonneries. Cependant, comme les sels accumulés au fil des ans pendant la période où la nappe phréatique baignait les
fondations du porche, sont restés dans les pierres, les pertes de matière continuent au niveau des piédroits. Ces pertes sont
probablement favorisées par le fait que ces zones fragilisées sont accessibles au public, et qu'elles peuvent donc être
touchées (fig. 2 et 3).
Figure 2 et 3 : face interne droite, frise : pertes d’épiderme de taille centimétrique au niveau de la joue de la
manche et de la cuisse sénestre de l'enfant
Outre les mesures d'urgence (réparer la gouttière cassée à l'angle entre le porche et le parement de l'église, et éliminer les
résidus de pierre pulvérulente tombés sur la sculpture du piédroit), le LRMH a proposé un protocole pour une étude préalable à
la restauration du porche, qui comporte un certain nombre de relevés, prélèvements et essais de conservation, notamment du
nettoyage et du dessalement, in situ et en bain, sur deux éléments du piédroit qu'il sera nécessaire de déposer.
Projet FP7-ENV MONUMENTSLAB :
Improvement of the Metu-research laboratory for the care and conservation of historic monuments
Emine CANER-SALTIK (Material Conservation Laboratory, Ankara)
Jean-Didier MERTZ - Geneviève ORIAL (LRMH)
Durée : 2007-2010
Ce projet européen, coordonné par le Material Conservation Laboratory (MCL) de l’université d’Ankara (Middle East
Technology University) a pour objet d’améliorer sa capacité d’investigation dans le domaine de l’analyse microstructurale
des matériaux du patrimoine, par le biais d’équipements et d’outils de laboratoire ou de contrôle non destructif
transposables sur le terrain. Dans ce cadre, le laboratoire intervient en qualité de partenaire stratégique afin d’aider aux
choix des équipements les plus performants et utiles selon les thèmes de recherches prioritaires poursuivis par METU-MCL.
Des orientations particulières ont permis d’aider le laboratoire MCL à définir les critères de sélection pour l’acquisition d’un
MEB-EDS, d’un spectromètre RAMAN, d’une caméra thermique (IRTF) et des équipements de bases dans le domaine de
l’analyse pétrophysique et dilatométrique des pierres et mortiers. La mise en fonctionnement et l’optimisation des
procédures d’utilisation s’effectuent à l’occasion de missions ponctuelles.
Commission de normalisation « conservation des biens culturels » CEN/TC 346/WG3
Ann BOURGÈS (LRMH)
Le comité technique CEN/TC346 a été créé en février 2003 au sein de Comité européen de normalisation après à une
proposition italienne faite en 2001. Lors de cette première réunion, qui s’est tenue à Venise en 2004, des commissions
nationales composées de groupes « miroirs » ont alors été mises en place par l’AFNOR en collaboration avec le ministère de
la Culture et de la Communication. Suite aux décisions du CEN/TC, cinq groupes de travail miroirs des cinq groupes d’experts
européens ont été créés simultanément au niveau national (groupe d’experts GE) et international (work group WG).
Les groupes d’experts ont pour fonction :
• la préparation rédactionnelle et technique d'un ou plusieurs projets de normes dans le champ spécifique du programme
de travail de la commission de normalisation ;
• en qualité de miroir du groupe de travail européen, la définition des positions techniques françaises lors des réunions
périodiques au plan européen.
Les groupes de travail (WG et GE) sont au nombre de cinq.
Les premiers pré-projets de normes, largement discutés lors des réunions bi-annuelles du CEN/TC346 concernent
respectivement, d’une part l’examen, la caractérisation et l’analyse des matériaux constitutifs des biens culturels (pierre,
mortier, peinture, bois, …) et d’autre part, l’évaluation de la performance des méthodes et produits pour la conservation, la
restauration, la réparation et la conservation préventive des objets et œuvres.
Le LRMH contribue à l’activité du groupe WG3/GE3 qui a pour titre : « Travaux de conservation - Matériaux poreux
inorganiques naturels et artificiels - Méthodes de tests ». Il s’est focalisé sur une révision générale des normes d’essais
performantiels pour l’évaluation des produits de protection hydrofuge. Différentes normes ont été finalisées :
• EN15803 : détermination de la perméabilité à la vapeur d’eau ;
• EN15802 : détermination de l’angle de contact statique ;
• EN15801 : détermination de l’absorption d’eau par capillarité.
Congrès « Jardins de pierres : conservation de la pierre dans les parcs, jardins et cimetières »
Marcel STEFANAGGI (SFIIC) - Régine HOCQUETTE (SFIIC/LRMH)
Jean-Didier MERTZ - Geneviève ORIAL - Alexandre FRANÇOIS - Véronique VERGÈS-BELMIN (LRMH)
2011
Plusieurs institutions ont joint leurs efforts pour proposer une réflexion sur les problématiques de conservation du
patrimoine, des parcs, jardins et des cimetières, à l'occasion d'une conférence organisée à l'Institut national du patrimoine
du 22 au 24 juin 2011.
Nous avons pu constater tout au long de cette conférence combien les cimetières, d’une part, et les parcs et jardins ,d’autre
part, présentent des problématiques à la fois distinctes et similaires : similaires, si l’on considère tout ce qui a trait à la
conservation du matériau ou de l’objet, très différente, si l’on regarde les problématiques de gestion et de conservation du
groupe d’objets. Du point de vue de la gestion, la dichotomie tient au statut juridique des œuvres, puisque le parc est une
entité unique, privée ou publique mais possédant un seul gestionnaire, alors que le cimetière s’apparente plus à une petite
ville, c’est-à-dire à un assemblage de propriétés privées et publiques.
Plusieurs interventions ont été relatives à la gestion de cimetières prestigieux tels que les cimetières du Père-Lachaise, celui
du Mont-Royal à Montréal : les multiples initiatives ont été présentées pour préserver les œuvres de ces cimetières, telles
que le changement de fonction du site, l'attribution des monuments funéraires, la visite des tombes remarquables, la
réhabilitation paysagère ou encore l'entretien et les restaurations à titre bénévole par des associations. Nous avons aussi
pris connaissance d’une remarquable initiative des autorités écossaises, qui confient à des personnes condamnées à des
travaux d’intérêt général la tâche de remonter et refixer des stèles dans les cimetières récents non classés au titre des
monuments historiques. Une brochure a été rédigée à l'intention des familles et municipalités. Elle est maintenant mise à
disposition dans plusieurs cimetières, en particulier au Père-Lachaise à Paris.
Ce fascicule dénommé « Petit guide à l'usage des personnes souhaitant entretenir une sépulture » a été le fruit d'une
collaboration entre quatre pôles du laboratoire : « Microbiologie », « Pierre », « Métal » et « Vitrail » (fig. 1 et 2). Sa version
pdf est mise à disposition gratuitement pour toute collectivité désirant en effectuer des tirages papier. La conférence a aussi
abordé la problématique et les techniques d'aide à l'inventaire et au constat d'état, notamment à travers l'usage d'un
logiciel qui permet la visualisation des informations relatives à un objet sous forme de schémas et pictogrammes avec une
composante écrite, et minimisée.
Figure 1 et 2 : deux des pages du « Petit guide à l'usage des personnes souhaitant entretenir une sépulture »
Programme Européen CHARISMA
(Allemagne) - Foundation for Research and Technology Hellas (IESL-FORTH) (Grèce) - Idryma Ormylia (OF-ADC) (Grèce)
- Magyar Tudomanyos Akademia Atommagkutato Intezete (ATOMKI-HAS) (Hongrie) - Magyar Tudomanyos Akademia
Le pôle « Pierre » contribue à ce programme essentiellement par la participation de deux ingénieurs, Jean-Didier Mertz et
Véronique Vergès-Belmin, aux enseignements sur la conservation de la pierre. Deux sessions ont été organisées à Lisbonne
(Portugal) et à Torún (Pologne) courant 2012.
  

PÔLE SCIENTIFIQUE TEXTILE
Arabie Saoudite. - Al Ulâ - Site de Madâ'in Sâlih [Cité antique de Hégra] - Fragments de textiles archéologiques du I er- IIe siècle avant J.C.
découverts dans le tombeau IGN 117 - Coupe transversale de lin. Vue au microscope optique. Coloration rouge de ruthénium
I - INTRODUCTION
L'activité du pôle scientifique « Textile » couvre l'étude des matériaux textiles (identification des fibres, colorants,
altérations), ainsi que les problèmes de conservation des collections textiles (climat, exposition, réserves). Précisons qu'une
part appréciable de l'activité est aussi consacrée au problème des infestations (identification, traitement, prévention). Le
pôle participe également aux différentes formations des métiers de la conservation-restauration (master Conservationrestauration des biens culturels, Institut national du patrimoine) et aux stages de formation. Dans sa mission de service, le
pôle « Textile » répond aux demandes d'analyses qui émanent, aussi bien des directions régionales des affaires culturelles
que des musées.
Le pôle « Textile » étant composé à ce jour d'un seul agent, les projets de recherche et les études sont souvent élaborés en
collaboration avec d'autres pôles du LRMH. Il est relié de manière privilégiée au pôle « Analytique ».
Au cours de l'année 2012, le pôle « Textile » a participé à deux missions d'expertise :
• la commission de restauration de la tenture La Dame à la licorne du Musée de Cluny - Musée national du Moyen Âge,
• le chantier des collections du château de Fontainebleau pour accompagner la procédure de traitement de désinsectisation
par congélation.
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ----------------------------------------------------------- 99 ------------------------------------------------------------------------------ Pôle scientifique Textile
2 - RECHERCHES
Diffusion des substances attractives pour le piégeage de la mite Tineola bisselliella : analyse des composés volatils
des différentes substances attractives commercialisées pour le piégeage de la mite Tineola bisselliella
Subvention LRMH
Jacques AUGER - Ingrid ARNAULT (Université de Tours) - Cetu Innophyt, UFR Science et technologie
Dominique de REYER (LRMH)
Durée : 2009-2010
La spécificité des relations établies entre les phéromones, leur rôle dans la
reproduction, leur action à très faible dose et leur innocuité font de ces
substances un outil potentiel de lutte biologique contre les insectes nuisibles.
L'usage le plus répandu est son utilisation comme attractif pour le piégeage.
Le piégeage de la mite des vêtements, Tineola bisselliella, avec sa phéromone
de synthèse, s’avère particulièrement performant (fig. 1). Plusieurs marques
commerciales sont dorénavant disponibles sur le marché. Afin de caractériser
les différents produits, nous avons étudié la cinétique de diffusion des
composés volatils, ainsi que le comportement de l’insecte en conditions
Figure 1 : série de pièges englués
réelles lors de campagnes de piégeage au Mobilier national.
Quatre produits commerciaux, sous différentes présentations, ont été testés :
• Insect limited (Webbing clothes moth bullet lure) sous forme de billes
dans une capsule plastique,
• Russel (Safe store monitors) sous forme de gel dans un tube plastique,
• Finicon (Kleidermottenfallen) intégré à la colle des cartons englués,
• Trécé (Thinline) sous forme de gel dans une capsule en caoutchouc.
L'analyse biochimique des composés volatils
émis a été réalisée avec la technique de micro
extraction en phase solide (SPME), suivie par
une analyse par chromatographie gazeuse
couplée à un spectromètre de masse (CGMS). Au niveau de la détermination
qualitative, on obtient des profils en COV
assez différents. Nous avons identifié une des
deux molécules de la phéromone sexuelle
[(E,Z)-2, 13-octadécadiénol], uniquement
Figure 2 : dispositif expérimental pour étudier le comportement des mites en position de
dans Finicon. Les phéromones de synthèse de
choix par rapport à différentes substances
Insect limited et Russel semblent présenter
un profil COV similaire, et celui de Trécé est différent. Nous avons clairement établi la cinétique de diffusion des différents
produits qui contiennent effectivement des COV détectés par la mite des vêtements. Ces composés sont émis fortement le
premier mois, puis décroissent très vite jusqu’à être nuls à deux mois et demi. Une étude comportementale, à partir de tests
de non-choix et de choix, a permis d'évaluer le comportement du mâle en présence des substances actives. L’hétérogénéité
des individus et de l’émission des COV a engendré une variabilité dans les résultats et aucune différence statistiquement
significative n’a pu être établie ; cependant on détecte une tendance très nette d’attraction des mâles vers les pièges équipés
de Finicon (fig. 2). Ce comportement s'observe aussi au cours du piégeage in situ qui révèle un pourcentage de captures plus
élevé avec Finicon, puis Russel et Insect Limited. Les produits testés contiennent tous des COV assez généralistes détectés
par l’insecte. Finicon est le produit qui attire le plus de mâles, c’est le seul où l’on a pu mettre en évidence la présence d’une
des deux molécules de la phéromone sexuelle.
• Comparison in vitro and in vivo efficiencies of three attractant products against webbing clothes moth Tineola bisselliella
(Hummel Lepidoptera : Tineidae) - I. Arnault, M. Decoux, É. Meunier, T. Hebbinckuys, S. Macrez, J. Auger, D. De Reyer
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ---------------------------------------------------------- 100 ----------------------------------------------------------------------------- Pôle scientifique Textile
La gestion des collections textiles contre les infestations. Exploration des moyens de prévention à partir des études
sur la mite des vêtements Tineola bisselliella
Subvention LRMH
Ingrid ARNAULT (Université de Tours) - Cetu Innophyt - UFR Science et technologie
Durée : 2012-2013
Ce programme a été développé dans la continuité de l'étude précédente afin d'exploiter de nouvelles pistes de lutte contre
la mite. Des connaissances plus poussées sur la biologie des insectes sont donc nécessaires pour comprendre le
comportement de cette teigne face aux produits et techniques innovantes. Nous nous proposons d'étudier la sensibilité de
T. bisselliella aux rayons UV et d'évaluer l’efficacité des pièges lumineux. Nous étudierons également les pistes de lutte
biologique en réalisant la synthèse bibliographique sur les espèces prédateurs ou parasitoïdes. Nous nous intéresserons aussi
à la technique des ultra-sons comme méthode préventive.
Dans un premier temps, nous avons complété l'étude précédente sur le piégeage pour étudier la densité de population
capturée avec le piège Finicon avéré le plus efficace. La réalisation d’un test à grand effectif (> 50) montre qu'il y a 42 % de
captures contre 11 % pour le témoin ; les tests de Khi2 montrent que la différence est significative avec le témoin, mais non
significative par rapport aux individus non piégés (47 %). Le piège Finicon a un pouvoir suffisamment attractif pour piéger
42 % de la population d’insectes, mais non encore suffisamment performant pour capturer plus de la moitié des mites. Le
piégeage ne peut être considéré comme un moyen de lutte, mais seulement de surveillance. Sur la question du sexe ratio, on
observe que les femelles sont nettement plus présentes sur le témoin (83 %) et parmi les individus non piégés (77 %). À
l’inverse, sur le piège Finicon, les mâles représentent 74 % des captures.
L’étude des pistes possibles pour la lutte biologique recense, parmi les prédateurs naturels, certains hyménoptères comme
A. Carpatus qui est capable de mettre fin au développement de tous les stades larvaires de la mite. Il existe aussi de
nombreuses souches de parasitoïdes d’œufs Trichogramme. Trichogramma evanescens est déjà utilisé contre les mites
alimentaires et est testé contre T. Bisselliella.
Mise au point d’une démarche analytique de caractérisation de mélanges naturels complexes à l’aide de méthodes
chromatographiques sélectives et complémentaires : application à l’analyse des colorants anthraquinoniques
présents sur les objets du patrimoine
Witold NOWIK (doctorant)
Alain TCHAPLA, directeur de thèse
Durée : 2008-2011
Le travail présenté constitue une contribution méthodologique dans la
séparation des anthraquinoïdes par chromatographie en phase liquide à
haute performance à polarité inversée de phases. Cette amélioration a
pour but ultime une meilleure détectabilité et caractérisation des
composés constituant les colorants anthraquinoniques présents dans les
objets du patrimoine culturel.
La comparaison globale des différentes phases stationnaires, aussi bien
celles greffées octadécyle que celles fonctionnalisées, a été faite avec le
coefficient de pertinence de colonnes (CSc), paramètre permettant
d’englober le nombre de paires critiques et la symétrie de pics d’une
manière univoque. Les diagrammes obtenus par projection des points
correspondant aux coordonnées : coefficient de symétrie (Sc) et
coefficient de paires critiques (CPc) – ont permis de choisir les phases
aux propriétés désirées.
Les différences de sélectivités des phases stationnaires étudiées, nous ont
Figure 1 : tapisserie La vue de la série de La dame à la licorne,
conduits à examiner leur orthogonalité en vue de la construction de XVe s. contenant les rouges de garance (anthraquinones).
Musée national du Moyen Âge et des thermes de Cluny, Paris
systèmes séparatifs bi-dimensionnels.
Le travail expérimental mené principalement sur les standards est enrichi par quelques applications concrètes aux échantillons de colorants
trouvés dans des textiles historiques (fig. 1).
Les résultats de cette recherche sont directement transférables dans des laboratoires impliqués dans l’analyse des anthraquinoïdes dans le
but de l’identification des sources des colorants utilisées dans les objets du patrimoine culturel, mais aussi dans la caractérisation de ces
composés dans le cadre de la recherche phytochimique, phytopharmacologique et autres.
Caractérisation de plantes tinctoriales de Nouvelle-Calédonie en relation avec l'analyse et l'identification des colorants
des objets du patrimoine local
Witold NOWIK (LRMH)
2012
Il s’agit d’une partie du projet de recherche doctorale de Marine Toussirot portant sur la valorisation du matériel végétal
néocalédonien à des fins pharmacologiques et connaissance du patrimoine. Ce travail a associé l’équipe de chimie des
substances naturelles du LIVE - Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC), le Laboratoire de recherche des monuments
historiques (LRMH) et le CNRS (UMR 5648/Université Lumière - Lyon 2 et UMR 5557/Université Claude-Bernard – Lyon 1).
Le stage de deux mois de Marine Toussirot et le séjour d’un mois d’Edouard Hnawia (encadrant) au LRMH ont permis la
caractérisation de composés colorants sur des fibres teintes, dans des extraits bruts de plantes et dans des fractions purifiées
possédant des activités biologiques. Les colorants fixés sur des fibres teintes prélevées sur des objets anciens conservés dans
différents musées et sur des fibres teintes selon un protocole standardisé au LIVE ont été extraits puis analysés en HPLC-DAD au
LRMH. La caractérisation des composés a été réalisée grâce à la base de données ainsi qu’aux données bibliographiques existantes.
Ce travail a permis la mise en perspective historique des résultats de série d’analyses de plantes utilisées par les civilisations
du Pacifique (Nouvelle-Calédonie et Vanuatu), où l’utilisation de Morinda citrifolia semble être assez répandue compte tenu
des résultats obtenus des prélèvements historiques et ethnographiques (fig. 1).
Figure 1 : étapes d'analyses des fibres teintes (exemple d'intérêt patrimonial)
Recherche pour l'utilisation des teintures naturelles en conservation-restauration de textiles
Cécilia AGUIRRE (conservateur-restaurateur textile)
Dominique de REYER - Witold NOWIK (LRMH)
Durée : 2009-2010
Le LRMH a accompagné la recherche menée en 2009-2010 par Cécilia Aguirre,
conservateur–restaurateur, spécialité textile, sur les teintures dans le cadre d'une
bourse Carnot. Cécilia Aguirre a étudié les teintures naturelles en travaillant dans
différents ateliers de teintures au Mali, Brésil et Inde.
L’ensemble des essais (112 teintures différentes), couplés aux tests de solidité
lumière (ISO 105 B 02), qui ont été réalisés au LRMH, ont démontré que les
teintures naturelles pouvaient répondre, dans des processus de teinture bien
précis, aux normes de qualité exigées en conservation-restauration de textiles Figure 1 : résistance à la lumière d'une série
(fig. 1). Pour une bonne teinture, l’étape cruciale est le mordançage. Cette étape d'éprouvettes après 120 h d'exposition au xénotest
est d’autant plus importante pour les fibres cellulosiques, réputées pour leur difficulté à fixer les colorants. Le couple « noix de galle +
acétate d’aluminium » a donné, dans ces essais, les meilleurs résultats. En ce qui concerne les fibres protéiniques, le mordant cuivre
donne les meilleurs résultats, suivis par l’alun. La découverte de la possibilité d’employer des pigments est très intéressante : ils sont
adaptés aux fibres cellulosiques pour les tonalités claires ; leur excellente solidité lumière est leur atout principal. Ces résultats
prometteurs nous ont incités à poursuivre dans le cadre d'un contrat ce travail sur les teintures naturelles.
Amélioration de la solidité à la lumière des teintures végétales : optimisation des méthodes de mordançage
Contrat LRMH
Cécilia AGUIRRE (conservateur-restaurateur textile)
Dominique de REYER - Witold NOWIK (LRMH)
Durée : 2012-2013
Ce projet s'inscrit dans la continuité du programme de recherche entamé avec Cécilia
Aguirre. L'objectif est de compléter le travail sur les teintures naturelles en jouant sur le
processus de mordançage et sur la variation des quantités de mordant sur les fibres de
nature cellulosique. Le projet prévoit :
• la préparation d’éprouvettes teintes selon des procédures bien établies,
• les essais de résistance à la lumière (fig. 1),
• le suivi cinétique de la dégradation de la couleur par spectrocolorimétrie,
Figure 1 : xénotest 150S. Appareil de
• le suivi de la cinétique de dégradation des colorants par HPLC.
vieillissement accéléré à la lumière
Système de régulation de l'hygrométrie par électrolyse à membrane de polymère poreux
Dominique de REYER - Faisl BOUSTA (LRMH)
Depuis 2009
Figure 1 : principe de fonctionnement du système
d'électrolyse
Figure 2 : membranes en cours d'installation à l'interface entre l'intérieur et
l'extérieur de la vitrine
Le système de régulation de l'hygrométrie par électrolyse à membrane de polymère poreux (fig. 1) est un système autonome qui
ne nécessite ni apport, ni évacuation d'eau liquide, l'humidité étant traitée à l'état gazeux. La cellule de fonctionnement est
constituée d'une anode et d'une cathode reliées à un générateur de courant continu et séparées par une membrane de
polymère conductrice. Le cœur du dispositif est la membrane de polymère échangeuse de protons qui, sous l'influence de la
différence de potentiel électrique appliquée aux électrodes, permet, du côté de l'anode, de décomposer les molécules de
vapeur d'eau en ions d'hydrogène et dioxygène. La membrane permet la migration des seuls ions d'hydrogène qui sont libérés
côté cathode où ils se recombinent avec le dioxygène de l'air pour reformer de la vapeur d'eau. Le suivi climatique réalisé sur la
vitrine de la « Châsse de saint Capray » (Saint-Vrain, Essonne), qui est équipée depuis 2009 de ce dispositif (fig. 2), a montré
l'intérêt de cette technologie pour réguler l'hygrométrie à l'intérieur d'une enceinte étanche placée dans des conditions
climatiques non contrôlées. Actuellement, le projet en cours consistera à étudier en laboratoire le fonctionnement du système
dans des environnements contrôlés.
• La vitrine du reliquaire de saint Caprais : stabilisation de l'hygrométrie par électrolyse à membrane de polymère poreux - D. De Reyer,
F. Bousta, É. Guyot (cf. Publications, réf. 30, page 126).
3 - ÉTUDES
ROCHEFORT - 17, Charente-Maritime(Poitou-Charentes)
Musée national de la marine - Collection d'étoffes ethnographiques provenant de l'ancienne école de médecine navale
Tapa : identification des fibres végétales [rapport n° 1311A]
2012
En 2007, un chantier de collection des quinze tapa conservés à l’école de médecine de Rochefort est lancé par le musée de la
Marine. Ce projet a été non seulement l’occasion d’améliorer l’état et les conditions de conservation des œuvres, mais aussi
d’avoir une meilleure connaissance des matériaux utilisés. C’est dans ce cadre que l’étude des matériaux a été programmée
en collaboration avec le LRMH.
Figure 1 : MAEMN 50 - Tapa double à décor géométrique blanc. Hawaï XIXe siècle
(photo Patrick Dantec)
Le « tapa » est une étoffe végétale (fig. 1)
confectionnée à partir de fibres extraites de l’écorce
d’arbres. L’écorce battue est utilisée dans les
espaces insulaires de l’océan indien et du pacifique,
où elle relie les sociétés de Mélanésie et de
Polynésie. La matière première provient de l’écorce
interne de certains arbres. Les fibres extraites du
liber sont mises à macérer, puis sont battues. Les
bandes obtenues sont assemblées les unes aux
autres pour former une étoffe végétale. Un décor
peint orne le plus souvent la face externe. Il est
souvent réalisé avec des teintures végétales ou
minérales dans une palette réduite à un camaïeu de
bruns, d’ocres et de rouges.
L’inventaire des principales plantes utilisées a permis de constater qu’elles appartenaient à un petit nombre de familles
représentées chacune par plusieurs genres distincts. Les plantes qui sont les plus couramment utilisées pour confectionner
les tapa sont le Broussonetia papyrifera ou mûrier à papier, l’Artocarpus altilis ou arbre à pain et le Ficus prolixa ou ficus.
L’identification des espèces botaniques des fibres et des colorants se fait par comparaison des caractères morphologiques
avec des matériaux de référence, à partir des observations en microscopie optique. Les références de fibres que nous
possédons sont peu fournies, voire inexistantes en ce qui concerne les espèces caractéristiques de l’Océanie. Comme
référence, nous avons utilisé des fibres de Broussonetia papyrifera, provenant non pas de tapa, mais d’une fabrique
artisanale de papier (Chine Yunan, 2010). Le protocole appliqué s’inspire des méthodes habituelles utilisées pour
l’identification des fibres papetières et textiles.
Les caractères morphologiques mis en évidence sur les fibres de Broussonetia papyrifera sont :
• les plis de flexion, ce qui d’une manière générale correspond à une caractéristique des fibres libériennes,
• la membrane autour des fibres, ce qui d’une manière générale correspond à une caractéristique des fibres de la famille des
Moracées.
D’une manière générale, les observations n'ont pas
permis de mettre en évidence de caractères spécifiques
permettant de caractériser des sources botaniques et des
origines géographiques différentes. Tous les échantillons
observés se caractérisent par la présence de plis de
flexions et d’une membrane, signalant leur origine parmi
les espèces appartenant à la famille des Moracées (fig. 2).
Les observations microscopiques ont montré l’importante
hétérogénéité de forme et de taille des fibres. Cette
première approche ne nous a pas permis de reconnaître
les sources botaniques des fibres et des colorants de ces
tapa. Ce constat montre qu'un important travail
préliminaire sur l’analyse et la reconnaissance des fibres
d’écorces reste encore à faire. Il est nécessaire d'avoir
une meilleure connaissance de la morphologie et de la Figure 2 : observation microscopique des fibres. Coloration de Heizberg
composition de ces fibres afin de déterminer des critères de reconnaissance plus spécifiques des espèces. Ces mêmes
remarques concernent aussi l’analyse des colorants. L’analyse des liants, qui n’a pas été abordée dans cette étude, reste à
prendre en considération pour compléter l'étude des tapa.




PÔLE SCIENTIFIQUE VITRAIL
Moulins (03) - Vitrail : Vierge en Gloire (1500)
I - INTRODUCTION
Depuis le 1er septembre 2011, le pôle scientifique « Vitrail » a été renforcé par l'arrivée d'un nouvel agent, Fanny Bauchau,
ingénieur d'étude. Le pôle scientifique « Vitrail » a fourni, de novembre 2009 à octobre 2012, treize rapports d’étude et
quarante-deux notes et courriers dans la partie expertise.
L’étude préalable à la restauration des vitraux de Saint-Denis du XII e siècle débutée en juin 2008 s'est achevée en janvier
2011. Ce travail a été réalisé en collaboration avec Isabelle Baudoin (restauratrice diplômée du Master de conservationrestauration des biens culturels de vitraux). La complexité de l’état d’altération de ces vitraux a nécessité au final une
prolongation d'un an d'étude pour optimiser les techniques de nettoyage et définir le protocole de conservationrestauration. La cathédrale Notre-Dame de Strasbourg est également un site très suivi (relecture des PAT, participation à des
réunions de chantier (courriers administratifs) et au conseil scientifique de la cathédrale). Après la restauration en 20082009 des baies basses, façade nord, les restaurations des baies basses, façade sud, se sont déroulées de 2009 à fin 2010. La
repose des vitraux a été réalisée en février 2012 avec la mise place d'un suivi climatique sur la baie 26 afin d'évaluer
l'efficacité de la verrière de protection. Concernant la cathédrale de Chartres, un conseil scientifique a été créé en juin 2009
afin de favoriser les concertations entre experts. La restauration de la façade occidentale débutée en septembre 2010 s'est
achevée en novembre 2011 avec la mise en place de verrières de protection. Trois baies du transept (baies 116, 118 et 120)
sont actuellement en cours de restauration.
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ---------------------------------------------------------- 106 ------------------------------------------------------------------------------ Pôle scientifique Vitrail
En ce qui concerne la partie recherche, les projets en cours (subvention, programme national de recherche sur la
connaissance et la conservation des matériaux du patrimoine culturel, projet européen) se sont poursuivis donnant lieu à
des publications et des posters lors de colloques. La recherche, plus fondamentale, portant sur les cinétiques et les
mécanismes d’altération des verres, se fait en collaboration avec le Laboratoire d'ingénierie des systèmes automatisés (LISA)
et l'université de Créteil. Le brunissement des verres lié au phénomène d'oxydation du manganèse est étudié en
collaboration avec le Laboratoire géomatériaux et environnement (université de Marne-la-Vallée). Le projet européen
CONSTGLASS, qui regroupait des experts du domaine de la conservation–restauration des vitraux, s'est achevé en juin 2010
par un colloque international à Romont (Suisse) et a donné lieu à la mise en place d'un site internet
(www.fraunhofer.constglass.eu) et à plusieurs publications.
Une autre activité importante du pôle concerne la valorisation des connaissances par le biais des cours et des conférences.
Actuellement des cours sont donnés dans les institutions de formation de restaurateurs et des conservateurs : Institut
national du patrimoine (départements restaurateurs et conservateurs), Master en conservation-restauration des biens
culturels (UFR 3, université Paris 1 Sorbonne). Des interventions sont également menées dans le cadre d’échanges
internationaux ERASMUS (université de Marne-la-Vallée), et de la formation universitaire MAPE (Master sciences et génie de
l’environnement, spécialité matériaux du patrimoine bâti et culturel dans l’environnement - Université Paris 7 - Denis
Diderot). Sur le plan international, le pôle « Vitrail » a participé en septembre 2011 au forum technique du Corpus Vitrearum
à Lisbonne, rencontre internationale d'experts dans le domaine de la conservation du vitrail.
2 - RECHERCHES
Programme de recherche LRMH-C2RMF : caractérisation de la composition chimique des verres et des grisailles des
vitraux (analyses PIXE-PIGE) sur AGLAE
Claudine LAUTIER - Karine BOULANGER (Centre André Chastel) - Claire PACHECO - Laurent PICHON - Quentin LEMASSON
Brice MOIGNARD - Thierry GUILLOU (C2RMF)
Claudine LOISEL - Fanny BAUCHAU - Stéphanie TOURON (LRMH)
Durée : 2008-2013
À l'occasion des travaux de restauration de grands ensembles médiévaux, des panneaux, et/ou échantillons, sont déposés
pour examen diagnostic de leur état de conservation par le LRMH. Des produits d'altérations et dépôts sont caractérisés,
mais il est rarement possible de procéder à une analyse quantitative des verres, car celle-ci nécessite un prélèvement si l'on
utilise les méthodes traditionnelles (EPMA-ICPMS). Les méthodes PIXE-PIGE disponibles sur l'accélérateur AGLAE du Louvre
permettent une analyse non destructive directement sur les panneaux, sans prélèvement.
En concertation avec la Conservation régionale des monuments historiques du Centre, un projet de recherche a donc été
lancé ; l'objectif est d'analyser, de manière systématique, les verres de toutes les baies de la cathédrale de Chartres en cours
de restauration. Le projet s'est étendu ensuite à d'autres édifices (cathédrale de Bourges, cathédrale de Moulins).
Les objectifs de ce projet sont les suivants :
• établir la composition des verres constitutifs des vitraux des XII e et XIIIe siècles et différencier les verres anciens des verres
de restauration ;
• établir la composition des peintures sur les verres anciens et différencier les grisailles originales des éventuels repeints.
Les résultats permettront de compléter les données existantes et de mettre en place une base de données sur la
composition des verres et des grisailles utilisées au cours des différentes époques. On espère ainsi apporter des
informations sur les provenances des verres et les circulations commerciales qui sont aujourd'hui mal connues pour les
verres plats.
Analyse mécanistique de l’altération des verres de type médiéval
Coordinateur : Tiziana LOMBARDO (Maître de conférences)
Anne CHABAS (Maître de conférences), université Paris 12 - Delphine NEFF (Ingénieur chercheur, LPS – CEA - CNRS Laboratoire
Pierre Süe CEA/CNRS)
Claudine LOISEL (LRMH)
Durée : 2009-2012
Cette recherche, qui fait suite au PNRCC « Vitrail et environnement atmosphérique : simulation et modélisation de
l’altération des verres médiévaux », menée de 2006 à 2008 avec le LISA, porte plus précisément sur la compréhension des
mécanismes d’altération responsables de la dégradation physico-chimiques des vitraux du Moyen Âge. Elle se base sur
l’étude de verres silico-calco-potassiques, peu durables, issus à la fois d’une campagne d’exposition de verres modèles et de
pièces de vitraux anciens provenant de déposes lors de campagnes de restauration. L’expérience d’exposition de verres
modèles reproduisant la composition de verres de vitraux, a débuté en février 2006 dans le cadre du précédent projet. Le
site d’exposition est situé au sommet de la tour nord de l’église Saint-Eustache à Paris. Lors de cette campagne, un suivi des
échantillons a pu être mené durant quinze mois. Le prolongement de celle-ci jusqu’à trente mois, ainsi que l’enrichissement
du corpus d’échantillons anciens permettront la validation des hypothèses formulées et donc une meilleure compréhension
des mécanismes d’altération. Les objectifs nouveaux par rapport à l’étude précédente, portent sur (fig. 1) :
• la mise en évidence des changements structuraux survenus à la surface (étude 3D par microscopie interférométrique et
microscopie électronique à balayage) et en sub-surface des échantillons (spectrométrie Raman) ;
• l’identification des phases cristallines formées à la surface des verres modèles suite à leur altération atmosphérique
(analyses par μ-Raman et μ-DRX) pouvant conduire à la formation de pitting (corrosion en milieu basique).
Figure 1 : image et schémas des laminations et lamines observées sur l'échantillon OU2b (Lucie Gentaz)
• Long term assessment of atmospheric decay of stained glass windows - T. Lombardo, C. Loisel, L. Gentaz... [et al.]
• Analyse mécanistique de l'altération des verres de type médiéval - T. Lombardo, A. Chabas, L. Gentaz, C. Loisel, D. Neff, A.
Verney-Carron (cf. Publications, réf. 139, page 138).
Simulation et modélisation de l'altération des verres en environnement atmosphérique
Lucile GENTAZ (doctorat, spécialité sciences et techniques de l'environnement) - Laboratoire inter-universitaire des systèmes
atmosphériques (LISA) - Université Paris 7 - Denis Diderot - Tiziana LOMBARDO (maître de conférences) - Anne CHABAS (maître
de conférences) - Université Paris 12
Durée : 2008-2011
La thématique de ce doctorat s'est fondée sur la base des résultats du PNRC 2006-2008. Depuis le début de la thèse, les
analyses ont porté sur des verres modèles de type moderne et de type médiéval exposés en environnement urbain sur une
durée allant de un à trente mois. Différentes techniques d’analyse ont été mises en place : des analyses gravimétriques
(évolution de la masse des échantillons), mais également de microscopie optique (analyse du pourcentage de surface
couverte et étude de l’irisation de la surface des verres), de microscopie électronique à balayage (étude des compositions du
verre sain, du verre altéré et des particules déposées), du degré d'hydratation des verres (par spectrométrie IRTF), et plus
récemment l'analyse de la nature des sels formés en surface des verres grâce à la μ-diffraction des rayons X.
L'altération de verres de vitraux du XIV e siècle a été étudiée, via le calcul de l'épaisseur de leur couche lixiviée et l'étude des
compositions du verre sain et du verre altéré (échantillons provenant des cathédrales de Rouen et d'Évreux).
Les données optiques recueillies pour les verres autonettoyants au cours de précédentes campagnes d'exposition ont
permis d'étudier la corrélation de l'altération de ces verres avec différents modèles cinétiques. Une grande partie de ce
doctorat s'attachera à mettre en place les systèmes de modélisation adaptés à notre problématique.
Une partie de ces recherches a été présentée lors de la conférence de l’ICCE - EuChem qui s’est déroulée à Stockholm en juin
2009 (thèse soutenue et obtenue le 13 décembre 2011 à l’université de Créteil).
• Early stage of weathering of medieval-like potash-lime model glass : evaluation of key - L. Gentaz, T. Lombardo, C. Loisel...
• Impact of neocrystallisations on the SiO 2-K2O-CaO glass degradation due to atmospheric dry depositions - L. Gentaz,
T. Lombardo, A. Chabas, C. Loisel, A. Verney-Carron (cf. Publications, réf. 22, page 125).
Influence de la présence de manganèse sur la coloration des verres. Cas particulier du phénomène de brunissement
des vitraux anciens
Jessica FERRAND (université de Marne-la-Vallée, 77) - Stéphanie ROSSANO (professeur, université Marne-la-Vallée) - Éric VAN
HULLEBUSCH (G2I, maître de conférences, université Marne-la-Vallée, 77)
Claudine LOISEL - Geneviève ORIAL- Faisl BOUSTA (LRMH)
Durée : 2009-2012
Le manganèse est un élément chimique utilisé comme colorant ou décolorant dans l’industrie verrière depuis les temps
anciens. Sa capacité à exister sous différents degrés d’oxydation en fait un élément réactif qui peut évoluer sous l’action de
différents paramètres (température, présence d’autres éléments multi-valents, rayonnements, ...). Dans le cas des vitraux
anciens, la présence simultanée de manganèse et de fer dans la composition des verres, couplée à l’action altérante de l’eau
et des micro-organismes entraînent un brunissement et de fait, une perte de transparence des vitraux. Si les paramètres
nécessaires à l’apparition de ce brunissement semblent bien identifiés, les mécanismes élémentaires restent mal connus.
L’objectif de cette thèse était de mieux comprendre le phénomène de brunissement des vitraux anciens à partir de l’étude
de l’altération de verres modèles et de l’observation/analyse de verres anciens. Les verres anciens ont été caractérisés
finement afin de mettre en évidence la nature des croûtes brunes et de corréler leur présence à des paramètres pertinents.
La caractérisation de ces échantillons s'est faite par des techniques de microscopie (MEB-EDS, TEM), d’analyses chimiques
(PIXE, PIGE, EMPA, ...), mais aussi par spectroscopie d’absorption des rayons X afin d’accéder à la spéciation du manganèse
dans ces croûtes brunes. Les verres modèles contenant du manganèse seulement ou le couple Fe/Mn ont été altérés en
présence et en absence de bactéries et de champignons afin de comprendre quantitativement les processus mis en jeu.
Dans cette partie, les techniques utilisées pour la caractérisation des matériaux solides étaient identiques à celles
précédemment citées. La compréhension fine des processus a nécessité, en outre, de s’intéresser aux solutions altérantes et
à leur évolution au cours du temps. L’analyse des solutions s'est faite par les techniques courantes d’ICP-AES ou d’ICP-MS
selon les ions concernés. Une fois le phénomène reproduit au laboratoire et compris, la deuxième partie de la thèse
concernait l’élaboration de moyens de restauration ou de conservation des vitraux anciens en place. Du fait de sa position à
l’interface entre archéométrie, microbiologie et physique, ce sujet de thèse a été mené par un étudiant pluri-disciplinaire.
Celui-ci a bénéficié d’un comité de pilotage composé d’experts en microbiologie, structure des verres et matériaux du
patrimoine.
• The browning phenomenon of medieval stained glass windows : poster - J. Ferrand, S. Rossano, C. Loisel, E. van Hullebusch,
N. Trcera, G. Orial, F. Bousta, I. Pallot-Frossard (cf. Publications, réf. 84, page 132).
• The browing phenomenon of medieval stained-glass windows - J. Ferrand, S. Rossano, C. Loisel, E. Van Hulebusch, N.
Troera, F. Farges, G. Orial, F. Bousta et I. Pallot-Frossard (cf. Publications, réf. 136, page 138).
Étude du PHEnomène de Brunissement de vitraux médiévaux : facteurs d'influence et mécanismes élémentaires
(EPHEB)
Stéphanie ROSSANO, directeur de thèse (professeur, université Marne-la-Vallée) - Éric VAN HULLEBUSCH (G2I, maître de
conférences, université Marne-la-Vallée - 77)
Jessica FERRAND, doctorante
Claudine LOISEL - Geneviève ORIAL - Faisl BOUSTA (LRMH)
Durée : 2009-2012
Au Moyen Âge, la composition des vitraux est caractérisée par une teneur en silice faible et l'utilisation d'un fondant potassique issu
des cendres de bois ou de fougères. Ces verres calco-potassiques sont relativement sensibles aux conditions environnementales, ce
qui entraîne une altération de la matrice vitreuse avec la formation de produits d’altération tels que les sulfates de calcium et de
potassium (gypse et syngénite). La coloration des pièces est réalisée par ajout de petites quantités d'oxydes d'éléments de transition.
Les principales couleurs sont le bleu, le vert, le jaune, le rouge et le pourpre. Parmi les éléments chromophores, le manganèse joue un
rôle particulier. Il est utilisé soit pour colorer le verre en pourpre (utilisé pour les carnations) soit en tant que purifiant pour compenser
la coloration verdâtre due au fer. Sous l'effet de l'environnement (eau, temps, micro-organismes...), les verres médiévaux de
composition calco-potassique peuvent présenter un phénomène de brunissement, lié à l'oxydation du manganèse selon des études
antérieures. La perte totale de transparence du verre et l'impossibilité de lecture de l’œuvre qui en découlent, font du diagnostic et du
traitement de ce phénomène des enjeux fondamentaux pour la conservation-restauration des vitraux en France et au niveau mondial.
Dans le cadre de ce projet, l'objectif principal était de caractériser la pathologie afin d'optimiser son identification. L'étude a porté sur
un corpus de vingt-cinq échantillons de verres historiques datés principalement du XVe et du XVIe siècles et provenant de France et de
Grande-Bretagne. L'analyse par microscopie optique et microscopie électronique à balayage couplée à une analyse élémentaire semiquantitative, a permis de montrer que le brunissement n'est pas toujours lié à la présence de manganèse (fig. 1 et 2).
a
b
Figures 1 et 2 : observation au microscope optique des coupes de verre (échantillons PLOG () et EV3 (b)). Les faciès d’altération sont variables
L'analyse des verres sains par microsonde électronique a mis en évidence que les verres atteints par la pathologie sont
principalement des verres calco-potassiques. Pour que le processus prenne place, la matrice vitreuse doit être suffisamment
interactive avec les conditions atmosphériques. Enfin, des études par spectroscopie d'absorption des rayons X sur
synchrotron ont permis d'obtenir des informations sur le degré d'oxydation du manganèse (Mn) dans les verres et les phases
altérées ainsi que sur la nature de ces phases altérées. Principalement sous forme Mn 2+ dans les verres sains, le manganèse
est présent sous une forme plus oxydée dans les parties altérées. Cependant, contrairement a des études récentes, le
manganèse ne paraît pas être sous forme Mn 4+. Dans un souci de compréhension plus large, les verres historiques ont été
comparés à des verres archéologiques.
En parallèle, une synthèse des traitements existants a été réalisée afin de valider les différents protocoles. En effet, de
nombreux traitements chimiques ont été étudiés et appliqués dans de nombreux pays d’Europe (France, Belgique,
Allemagne, Angleterre). Afin de progresser sur la compréhension des différents effets induits durant les traitements,
d'optimiser les traitements ainsi que le monitoring in situ, plusieurs traitements ont été appliqués par le même opérateur
sur des verres historiques identiques.
Pour cela, un corpus d'échantillons de verres datés principalement des XV e et XVIe siècles, et provenant pratiquement tous
d’une même aire géographique (la Bretagne en France et la Grande-Bretagne) ont été étudiés. Ces échantillons ont fait l’objet
d’observations et d’analyses poussées (microscopie optique, microscopie électronique à balayage, microsonde). Ces
observations ont permis d'élaborer des critères d'identification du phénomène, malgré la diversité des profils de dégradation.
Parallèlement à cela, un travail de synthèse des traitements de réduction du manganèse ayant été testés lors de précédentes
études a été effectué. Ce travail a mené à la sélection de six réducteurs et à l'élaboration d'un protocole d'application.
L'efficacité de ces produits a été testée sur différentes pièces de verre. Des critères visuels ont permis de sélectionner deux
produits, l'hydrogénosulfite de sodium et le chlorhydrate d'hydroxylamine, qui ont fait l'objet de tests supplémentaires. Ces
deux traitements ont eu un impact très satisfaisant d'un point de vue de l'éclaircissement des verres (perte de la coloration
brune). Toutefois certaines pièces ont montré un aspect blanchâtre, caractéristique de la couche de gel dans laquelle prend
place le phénomène de brunissement. Les échantillons traités ont enfin fait l'objet d'observations et d'analyses. La disparition
de la coloration brune, observée à la surface et en profondeur du verre, amène à penser qu'une réduction du manganèse a bien
lieu. Cependant, il semblerait que le manganèse soit extrait partiellement de la couche de verre altéré. D'autres analyses,
notamment quantitatives, doivent être réalisées afin de confirmer ces résultats. Enfin, dans le cas où le manganèse subirait une
réduction uniquement (sans être extrait du verre), la durabilité du traitement doit être évaluée (fig. 1 et 2).
1
2
Avant
traitement
Après
traitement
4
3
1
2
4
Figure 1 : zones traitées :
1. acide oxalique,
2. chlorhydrate d'hydroxylamine,
3. hydrogénosulfite de sodium, 4. BDG
3
Figure 2 : observation visuelle et au microscope optique de taches brunes avant et après
traitement de réduction du manganèse, en surface et en coupe
• The browning phenomenon on stained glass windows: characterisation of the pathology and review of existing treatments É. Venault de Bourleuf, C. Loisel, F. Bauchau, J. Ferrand, S. Rossano, I. Pallot-Frossard (à paraître).
• Caractérisation du phénomène de brunissement sur les vitraux et optimisation des méthodes de traitement – É. Venault de
Bourleuf - Article soumis pour la revue électronique CeROArt, EGG-2012 (European Graduate Generation in ConservationRestoration) (à paraître).
Annick TEXIER - Delphine SYVILAY – Stéphanie DUCHÊNE – Élisabeth MARIE-VICTOIRE – Myriam BOUICHOU
David GIOVANNACCI - Fanny BAUCHAU - Claudine LOISEL (LRMH)
Durée : 2009-2012
• Développement de méthodologies analytiques des matériaux du patrimoine par LIBS (MAPALIBS), poster - V. Detalle,
M. Bouichou, S. Duchêne, D. Giovannacci, J.-L. Heitz, C. Loisel, É. Marie-Victoire, F. Surma, D. Syvilay, A. Texier
Projet CAVIAR (CAlcaires et Vitraux : applications des outils Isotopiques (2H, 18O, 29Si) pour l’étude des mécanismes
d’AltéRation des matériaux du patrimoine
Aurélie VERNEY-CARRON - Anne CHABAS - Tiziana LOMBARDO - Mandana SAHEB (Laboratoire interuniversitaire des systèmes
atmosphériques - Université Paris-Est-Créteil) - Olivier ROZENBAUM - Emmanuel LE TRONG (Institut des sciences de la terre
d'Orléans - Université d'Orléans)
Jean-Didier MERTZ - Claudine LOISEL - Fanny BAUCHAU (LRMH)
Durée : 2012-2014
Voir pôle scientifique « Pierre », page 85.
Programme de recherche européen « CONSTGLASS » N°044339
« Matériaux de conservation pour les vitraux – évaluation de la durabilité, de la réversibilité et de la
reprise des traitements et performance des produits et stratégies de restauration »
Fraunhofer-Institut für Silicatforschung, Bronnbach (Allemagne) - Dombauverwaltung der Hohen Domkirche
Köln Cologne (Allemagne) - Cercle des partenaires du patrimoine, Laboratoire de recherche des monuments
historiques, Champs-sur-Marne (France) - Faculty of Art Conservation, Academy of Fine Arts, Krakow (Pologne) The Cathedral Studios, Canterbury (Grande-Bretagne) - Centre suisse de recherche et d’information sur le vitrail,
Romont (Suisse) - Hogeschool Antwerpen, Conservation Studies (Dept. B), Antwerpen (Belgique) - Fyne
Conservation Services, St. Catherine’s Argyll (Grande-Bretagne) - University of Gent, Gent (Belgique) Sincrotrone Trieste S. C. p. A., Trieste (Italie) – ELETTRA (Italie) - LBW-Bio Consult (Allemagne)
Delphine GERONAZZO, restauratrice
Claudine LOISEL (LRMH-CPP) - Jennifer EDAINE (ingénieur-matériau)
Durée : 2007 - 2010
Ce projet se proposait d’évaluer la durabilité de matériaux très divers, tels que les résines époxy, les acrylates, les
polyuréthanes qui ont été utilisés pour la conservation-restauration des vitraux depuis 1950. L’objectif était également
d’optimiser et d’appliquer des méthodes analytiques avancées non destructives et des outils en biologie moléculaire afin de
comprendre les effets à long terme des traitements de conservation, ainsi que de la biodétérioration des matériaux
appliqués sur le verre. Ce projet a permis également d’étudier le degré de réversibilité de ces matériaux. Enfin, dans le but
de proposer des stratégies pour remédier à la reprise des traitements, des essais avec de nouveaux matériaux ont été
également réalisés pour améliorer la conservation-restauration des vitraux.
Les cas d’études ont été choisis dans cinq pays européens, présentant des histoires de restauration différentes et incluant
tous des vitraux médiévaux ainsi que des objets des XIX e et XXe siècles. Les sites français choisis par le LRMH sont les vitraux
des cathédrales de Chartres, Bourges et Le Mans.
Pour la France, trois objets pilotes sont inclus dans l’étude :
• Chartres, cathédrale Notre-Dame, façade occidentale (baie 50, l’Enfance du Christ, XIIe siècle), restaurée en 1974, avec des
collages et une protection par un film organique, et façade nord (baie 37, La passion typologique) et sud (baie 42, La Mort
de la Vierge), XIIIe siècle, restaurée en 1988-1989, avec une consolidation des peintures ;
• Bourges, cathédrale Saint-Étienne, baies du déambulatoire (baie 4, Le Jugement Dernier), XIIIe siècle, restaurée en 1976, et
partiellement protégée par film organique en 1981, (1 fenêtre est protégée à moitié pour évaluer la durabilité du
traitement) ;
• Le Mans, cathédrale Saint-Julien, fenêtre de l’Ascension (baie XVI, XIIe siècle), restaurée en 1974, avec consolidation des
peintures et application d’un film organique sur la face externe.
Nous avons sélectionné des échantillons représentatifs des objets pilotes (Bourges, baie 9, panneau 4 et Chartres, baie 37)
pour les analyser au synchrotron de Trieste (ELETTRA), l’objectif étant de les observer par microtomographie en contraste de
phase, sur la ligne spécifique SYRMEP. L’objet était de visualiser l’interface entre le verre et les composés organiques.
Ensuite, les échantillons ont été analysés à l’université de Gand par une autre technique de tomographie à haute résolution
Desktop micro-focus X-ray computed tomography.
Nous avons également mené des tests de réversibilité sur les panneaux déposés de Bourges et Chartres, avec l’aide d’un
restaurateur diplômé. Des essais ont été réalisés sur des échantillons recouverts de Viacryl dans les années 70. Les résultats
montrent une réversibilité satisfaisante sur la face externe au moyen de compresse eau-éthanol. Pour le Viacryl utilisé en
tant que consolidant, les zones traitées lors des restaurations de 1974 à 1976 montrent une bonne stabilité.
Pour faciliter le travail de synthèse de tous les résultats, il a été décidé de mettre en place des matrices similaires à celles du
projet Vidrio (2001-2004). Deux types de matrices ont été proposés, discutés puis approuvés. La première propose de
regrouper observations, analyses, résultats de la re-traitabilité, recommandations pour chaque type de traitement. La
deuxième est centrée sur chaque objet pilote et rassemble tous les résultats obtenus par chaque partenaire (fig. 1).
Les résultats ont donné lieu a la mise en place d'un site internet : www.fraunhofer.constglass.eu .www.constglass.eu
CONSOLIDATION des grisailles
Grisaille traitée auparavant
Epoxy resin
?
®
®
ORMOCER
Viacryl
®
ORMOCER
®
Paraloid B72
-Paraloid®
B72
Cire
SZA
?
Verrière de protection
Figure 1 : logigramme illustrant le choix du polymère
• Chartres cathedral stained glass observed through micro-computed X-ray tomography and various analytical tools C. Loisel, J. Dewanckele, J. Edaine... [et al.] (cf. Publications, réf. 87, page 132).
• Return to a recent past : the application of coatings and consolidants on stained glass windows of Le Mans (F) and
Canterbury (UK) cathedrals : success or failure? - I. Pallot-Frossard, C. Loisel, J. Caen... [et al.] (cf. Publications, réf. 126,
page 137).
• Synchrotron radiation microtomography applied to stained glass conservation : the Constglass project - C. Loisel, I. PallotFrossard, P. Karaszkiewicz... [et al.] (cf. Publications, réf. 158, page 140).
Programme Européen CHARISMA
(Italie) - Cultural Heritage Agency of the Netherlands (OCW-RCE) (Pays-Bas) - Uniwersytet Mikolaja Kopernika W Toruniu
(NCU) (Pologne) - Laboratorio Nacional de Engenharia Civil (LNEC) (Portugal) - Museo Nacional del Prado (Prado)
(Espagne) - British Museum (BM) (Grande-Bretagne) - The National Gallery (NGL) (Grande-Bretagne)
Le pôle « Vitrail » est chargé de la rédaction, avec les partenaires du WP2, de logigrammes méthodologiques et d'aide à la
décision sur le diagnostic, la conservation et la restauration des vitraux.
Programme de recherche européen « NANOMATCH »
« Nano-systems fthe conservation of immoveable and moveable polymaterial Cultural Heritage in a
changing environment »
Dr. Adriana Bernardi - Institute of Atmospheric Sciences and Climate (ISAC) of the Italian National Research Council
(CNR), Istituto di chimica inorganica e delle superfici (ICIS) of the Italian National Research Council (CNR), TNO Netherlands Organization for Applied Scientific Research, TECNALIA RESEARCH & INNOVATION, Cercle des Partenaires
du Patrimoine - Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques (CPP-LRMH), Cercle des Partenaires du
Patrimoine - Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques (CPP-LRMH), Fraunhofer-Institute for Silicate
Research ISC, AIDICO Instituto Tecnológico de la Construcción, RED, NANOTEGO Nano Teknolojik Urunler Arastirma
Gelistirme Kimya Sanayi Ve Ticaret Anonim Sirketi, Bofimex bouwstoffen B.V., Metropolitankapitel der Hohen
Domkirche Köln, Opera di Santa Croce, Eschlimann,T_O_P Oberflächen GmbH, DUCT
Elsa BOURGUIGNON (CPP)
Étude de procédés de collage de pâtes et dalles de verre
Subvention LRMH
William FAURE (RESCOLL - École de chimie de Bordeaux) - Jean-Baptiste HUGUENOT (Master - Conservation restauration des
biens culturels – Paris I)
Durée : 2004-2013
Voir pôle scientifique « Béton », page 18.
Étude de traitements de restauration de vitraux en dalle de verre, contaminés par les sels (suite)
Laurence CUZANGE (Atelier DEBITUS)
Durée : 2008-2010
Voir pôle scientifique « Béton », page 19.
• Conserver les dalles de verre : un nouveau défi interdisciplinaire pour le vingt et unième siècle - L. Cuzange, C. Loisel,
É. Marie-Victoire, W. Faure (cf. Publications, réf. 77, page 131).
Mise au point d’un système d’injection-extraction miniaturisé pour usage en atelier
Contrat LRMH
José SOARES (Entreprise pour la conservation du patrimoine)
Durée : 2008-2010
Ce projet de recherche s’inscrit dans le cadre de l’optimisation des traitements de nettoyage des vitraux. L’objectif est de
mettre au point un équipement de nettoyage par injection-extraction miniaturisé et adapté aux besoins des restaurateurs
de vitraux. Ce nouvel équipement, appelé « LIPSOTEC® » est l'adaptation miniaturisée de l’équipement existant qui permet
le nettoyage des pierres et des bétons. Il est essentiel cependant de rappeler que pour le nettoyage des vitraux, le travail se
fait toujours sur panneaux déposés en atelier de restauration. Le cahier des charges comporte plusieurs clauses. La machine
doit pouvoir être posée sur une table de travail. Il doit être possible de faire varier la puissance d’injection et d’aspiration. Le
réservoir doit être de l’ordre de 5 litres. Les buses devront être de petites tailles, proche du stylet, pour donner le maximum
de précision au geste et atteindre les zones les plus difficiles d’accès. Les « corolles », en contact avec le support, devront
être suffisamment souples pour épouser au maximum les reliefs du vitrail. Sans oublier que les frottements devront être
minimisés le plus possible. Cette machine permettra également de rincer les surfaces traitées par application de gels de
produits chimiques, comme l’EDTA. Un premier prototype a été présenté en juillet 2009 et doit faire l'objet de nouvelles
mises au point.
Figure 1 : utilisation du Lipsotec® sur la face
externe
Figure 2 : le Lipsotec® (transformateur avec
variateur de pression, 2 bacs à eaux (propres et
usées), buse)
Dans le cadre du stage de M2 CRBC d’Aurélie Régue (2008), l’efficacité du Lipsotec® a fait l’objet d’une étude (fig. 1 et 2).
Les essais avec le Lipsotec® ont permis de mettre en évidence un nettoyage possible à l’eau froide sans utilisation de l’option
vapeur envisagée initialement. Ce système permet de rincer et d’éliminer les produits d’altération tels que les sulfates de
calcium (gypse) souvent rencontrés sur les verres de l’époque médiévale. Ces croûtes épaisses et difficiles à dissoudre
peuvent s’éliminer relativement facilement grâce à ce nouveau système d’injection et d’extraction d’eau. L’optimisation de
la buse, permet une arrivée d’eau qui entraîne des turbulences dans la partie sous vide. Ainsi les produits d’altération
peuvent être facilement dissous. L’étude a également mis en évidence la possibilité de s’affranchir de produits chimiques tel
que l’EDTA. Pour les cas les plus difficiles, l’association compresse d’EDTA couplée au rinçage à l’aide du Lipsotec® est
possible. Dans ce cas, un autre avantage est la récupération des eaux usées. Les règles d’utilisation sont très strictes :
l’utilisation ne peut se faire que sur panneaux déposés, et seulement sur la face externe, et sur des verres non peints.
Essai d’un adhésif photoréticulable pour la restauration des vitraux, comparaison avec des adhésifs courants
Céline BACHELOT (Master en conservation-restauration des biens culturels UFR 3, université Paris 1 Sorbonne)
Claudine LOISEL - Fanny BAUCHAU (LRMH)
Lors de précédentes études, le laboratoire, en collaboration avec la société RESCOLL, a développé et validé l'utilisation d'un
polymère acrylique photoréticulable pour la restauration des dalles de verre subissant des fissurations.
Au vu de ces résultats, l'utilisation de cet adhésif pour la restauration des vitraux a été envisagée. Une étude, réalisée dans
le cadre d'un stage de master 2 a alors été menée, afin d'évaluer cette possibilité.
Lors de ce travail, l'adhésif photoréticulable a été jugé du point de vue de sa mise en œuvre, de sa stabilité, physique et
chimique ainsi que de sa retraitabilité. Une comparaison avec des adhésifs couramment employés dans la conservationrestauration des vitraux (adhésifs époxydes et silicones) a été effectuée. Pour cela, un protocole de vieillissement accéléré
en chaleur-humidité et sous rayonnements UV a été mis en place. Au cours de ce vieillissement ont été étudiés : d'une part,
l'évolution des propriétés mécaniques d'assemblages collés et d'autre part, la coloration et les modifications chimiques des
seuls adhésifs.
L'adhésif photoréticulable présente des propriétés intéressantes, notamment en terme de mise en œuvre (prise rapide), de
stabilité chimique et de rendu esthétique (indice de réfraction proche de celui du verre). Cependant, d'autres aspects
rendent son utilisation préjudiciable. Il paraît en effet très peu réversible, ce qui rend délicat les éventuelles futures
interventions de restauration. Par ailleurs, il présente une résistance mécanique trop importante, qui risque de mener à la
fissuration des pièces de verre collées. Cet adhésif ne peut donc pas être préconisé pour la restauration des vitraux.
3 - ÉTUDES
Quelques exemples de dossiers traités sont développés ci-dessous.
SAINT-DENIS - 93, Seine-Saint-Denis (Île-de-France)
Basilique Saint-Denis (nouvelle cathédrale) - Chœur, vitraux (XII e-XIIIe siècles)
Étude préalable à la restauration [rapport n° 100C]
Isabelle BAUDOIN (restauratrice)
Durée : 2008-2012
L’étude préalable à la restauration des vitraux du déambulatoire de SaintDenis a été réalisée au LRMH de 2008 à 2012. Ces vitraux ont fait l’objet
d’une dépose urgente en 1997 en raison de leur état d’altération. L’étude
préalable, commandée alors par la Direction régionale des affaires culturelles,
a été confiée à Isabelle Baudoin, restauratrice de vitraux, en collaboration
étroite avec le LMRH. L’objectif était d’établir l’état sanitaire des verrières du
XIIe siècle du chevet. Les verres et les grisailles utilisés lors de la fabrication
des vitraux ont subi à travers le temps l’impact des conditions
environnementales. L’action particulière des polluants locaux liés à
l’industrialisation du secteur de Saint-Denis entre le XIX e et le XXe siècle reste
encore à démontrer par comparaison avec des panneaux conservés sur
d’autres sites. L’examen des vitraux médiévaux révèle un état de
conservation particulièrement alarmant des verres et peintures (fig. 1 et 2). Si
certaines pièces sont ponctuellement préservées, on ne peut que déplorer
l’état d’altération très avancé des matières vitreuses, y compris sur les
panneaux restaurés au XX e siècle. L’altération en face externe revêt une
forme connue, mais celle en face interne se caractérise par deux faciès
principaux atypiques. Les problèmes de conservation des peintures sont
amplifiés par la présence de substances exogènes qui viennent se combiner
aux matières picturales et aux produits de corrosion pour former des
amalgames. On observe en particulier la présence de résidus de mastics, de
suies, de particules de poussière et de fibres de textile transportées par le
chauffage à air pulsé. La complexité des problèmes mise en évidence au
travers de l’étude préalable a nécessité la recherche de protocoles de
nettoyage et de consolidation afin d’optimiser la conservation-restauration
des grisailles.
Figure 1 : vitrail représentant l’Annonciation et
l’abbé Suger dans la baie 1 de l’Enfance du Christ
Figure 2 : baie 1 panneau b1, détail en face interne
des produits d’altération blancs sur les verres et de
collages silicones
CARPENTRAS - 84, Vaucluse (Provence-Alpes-Côte d'Azur)
Cathédrale Saint-Siffrein (ancienne). Chœur, baies 0, 1, 2, 3, 4 : vitraux (XVe siècle)
État sanitaire et analyses scientifiques [rapport n° 1322A]
Fanny BAUCHAU - Claudine LOISEL – Annick TEXIER (LRMH)
2012
Dans le cadre de la restauration des verrières du chœur de la cathédrale Saint-Siffrein à Carpentras, le LRMH est intervenu
afin d'établir un diagnostic de leur état sanitaire et d’émettre des préconisations pour la restauration.
Le chœur de l'édifice conserve cinq verrières, dont les deux plus anciennes peuvent être datées du milieu du XV e siècle par
leur facture et les armoiries qui y sont représentées. L'observation de six panneaux issus de ces deux verrières a permis de
mettre en avant les principales pathologies les affectant (fig. 1 et 2).
Figure 1 : observation en lumière transmise de la face
interne du panneau a4 de la baie 2
Figure 2 : observation en lumière réfléchie de la face
interne du panneau a4 de la baie 2
Les verres présentent des états d'altération variables, allant d'une simple irisation de la surface (prémices d'une
dégradation) à une altération poussée.
On note en particulier une dégradation importante des verres plaqués rouge d'origine. Une altération par piqûres, suivant
par endroit les contours des grisailles, affecte plusieurs de ces verres et entraîne une opacification de certaines pièces. Ils
subissent également un écaillage du plaquage rouge et présentent ainsi une grande fragilité (fig. 3, 4, 5 et 6).
Figure 3 : observation par loupe
binoculaire de l'altération par
piqûres d'un verre plaqué rouge,
en face interne, suivant les
contours de la grisaille. Vue en
Figure 4 : observation par loupe
binoculaire de l'altération par
piqûres d'un verre plaqué rouge,
en face interne, suivant les
contours de la grisaille. Vue en
lumière transmise
Figure 5 : perte de grisaille due à
la dégradation sous-jacente et
adjacente du verre support. Vue
en lumière transmise
Figure 6 : perte de grisaille due à
la dégradation sous-jacente et
adjacente du verre support. Vue
en lumière réfléchie
Cet écaillage a permis l'analyse (MEB-EDS) du verre support ainsi que celle du verre de plaquage. Ce dernier présente une
composition sensiblement semblable à celle du verre support, à l'exception significative de la présence supplémentaire de
cuivre, conférant la couleur rouge. Cela renforce l'idée déjà émise par la passé de l'utilisation d'une base de verre identique,
avec adjonction de petites quantités de cuivre dans le creuset à verre rouge pour la réalisation de ces verres plaqués. Par
ailleurs, l'analyse a permis de mettre en évidence leur nature calco-potassique, nature pouvant expliquer leur forte
altération. Les grisailles présentent également plusieurs pathologies : lessivage de la peinture, écaillage de la peinture et
tenue compromise par la dégradation adjacente et sous-jacente du verre support.
Ainsi, les vitraux du chœur de la cathédrale Saint-Siffrein de Carpentras présentent un état d'altération nécessitant une
restauration minutieuse. Les préconisations portent principalement sur le nettoyage des deux faces des vitraux, qui devront
être traitées différemment. La perte d'adhérence des grisailles et la dégradation avancée de certains verres impliquent un
nettoyage plus délicat en face interne, qui devra être réalisé sous loupe binoculaire. Ceci permettra d'évaluer la tenue des
peintures et ainsi d'adapter le traitement, notamment celui consistant en la consolidation ponctuelle, à l'aide de
Paraloïd® B72 en solution dans du diacétone alcool à 5 %, de zones jugées trop fragiles.
Enfin, au vu de ces différents constats et de l'utilisation éventuelle de produits de restauration, la mise en place d'une
verrière de protection a été conseillée.
MOULINS - 03, Allier (Auvergne)
Collégiale Notre-Dame - Deuxième chapelle sud, baie 12 : ajour sommital, vitrail dit Des Popillon (fin XVe siècle)
[rapport n° 668B]
2012
Les vitraux de l’ancienne collégiale Notre-Dame de Moulins, pour la plupart datés du
XVIe siècle, sont recensés comme étant un des ensembles les plus remarquables de la
fin du Moyen Âge.
La baie 12 de la chapelle sud, datée de 1500, est notamment connue pour sa qualité
exceptionnelle. Ce vitrail dit des Popillon, du nom de ses donateurs, a depuis le
XIXe siècle attiré l’attention, par la question de l’attribution de l’œuvre d’une part et par
la spécificité des peintures présentes sur la verrière d’autre part. La peinture jaune
présente en face interne soulève notamment plusieurs interrogations tant du point de
vue de sa nature que de sa mise en œuvre. Cette peinture a pu être analysée sur le
panneau de l'ajour sommital de la verrière, déposé pour restauration (fig. 1).
Dans le cadre de la collaboration entre le LRMH et le C2RMF, des analyses par faisceau
Figure 1 : détail des peintures appliquées
d'ions sur l'accélérateur AGLAE (Accélérateur Grand Louvre d'Analyse Élémentaire) ont
en face interne : superposition du jaune
d'argent et de la grisaille
pu être réalisées.
La détection par analyse PIXE (émission X induite par particules chargées) des éléments traces a permis de déterminer la
nature de la peinture. Elle s'est avérée être du jaune d'argent, peinture employée traditionnellement dans l'art du vitrail.
Cependant, si sa nature est usuelle, sa mise en œuvre est quant à elle tout à fait remarquable. En effet, sa juxtaposition avec
de la grisaille et la preuve de la réalisation d'une seule cuisson pour les deux types de peinture, attestent de la maîtrise d'une
technique picturale complexe, rarement observée.
Par ailleurs, au vu de ces résultats, la question de l'interaction des différents matériaux employés s'est posée. L'étude de la
répartition spatiale des éléments en profondeur, possible par analyse RBS (spectrométrie de rétrodiffusion Rutherford), a
permis d'apporter des éléments de réponse. Le spectre d’énergie des particules rétrodiffusées obtenu par cette méthode,
est conditionné par la nature des éléments présents dans la cible et par leur distribution en profondeur. Il est exploité par
simulation grâce au logiciel SIMNRA ©. Ce logiciel permet d’établir une cible simulée qui consiste en un empilement d’un
nombre discret de couches d’épaisseurs et de compositions ajustées pour faire coïncider le spectre simulé avec le spectre
expérimental.
Les analyses ont été réalisées sur des zones du panneau où apparaissent juxtaposés le jaune d'argent, un lavis et des rehauts
de grisaille. Les spectres RBS montrent que les couches de peinture ne peuvent être décrites comme étant des couches
distinctes, superposées. Il semble y avoir une interdiffusion des différents matériaux. On note notamment un important
gradient de concentration d'argent dans le verre support (traduit par un front avant sur le pic associé à l'argent), argent qui
semble également avoir diffusé dans la grisaille.
Spectres RBS expérimental (en rouge) et simulé (en bleu) obtenus pour une zone avec peinture jaune, lavis de
grisaille et rehaut de grisaille
La technique de peinture observée sur ce panneau de Moulins n'étant plus employée ni maîtrisée par les peintres verriers
contemporains, des expérimentations sont envisagées. Ces dernières, menées en collaboration avec un maître verrier,
permettront d'une part de retrouver la technique picturale et d'autre part de caractériser par différentes méthodes
analytiques les éprouvettes réalisées, notamment par les méthodes PIXE et RBS sur AGLAE afin de comparer les résultats
avec ceux obtenus pour le panneau de Moulins.




DOCUMENTATION - PHOTO-VIDÉO
INFORMATIQUE
DOCUMENTATION - BASES DE DONNÉES
Pour répondre aux demandes tant des ingénieurs, techniciens et stagiaires du laboratoire qu'au public extérieur (chercheurs,
étudiants, historiens d'art, architectes, restaurateurs...), le centre de documentation est chargé de constituer, conserver et diffuser
l'information scientifique et technique publiée ou reçue par le laboratoire. Pour assurer ces missions, nous avons orienté nos
activités dans plusieurs directions, les objectifs étant toujours de faciliter l'accès aux informations et de pérenniser les données.
Ressources écrites
✔ Dépouillement, catalogage et indexation des rapports d'étude du laboratoire mais également des ouvrages, actes de congrès,
revues, thèses, mémoires, sur la base de données textuelles Castor : actuellement près de 23 000 références bibliographiques
sont accessibles en ligne, soit 1 773 rapports ou études, 1 847 ouvrages, 772 actes de colloques - ce qui représente 10 835
articles dépouillés - les mémoires, thèses, tirés-à-part, articles de périodiques, etc. représentant l'autre moitié du fonds. Nous
constatons un accroissement des demandes (chaque année, près de 500 documents sont prêtés sur place aux lecteurs
extérieurs et plus de 1 700 empruntés et/ou rendus en interne).
✔ Inventaire du fonds documentaire : cet inventaire était devenu nécessaire car il n'avait pas été fait, à l'exception des revues,
depuis 1999. Cet inventaire, réalisé avec l'aide d'un vacataire (2 mois), a permis de faire un pointage des documents égarés ou
perdus, des doublons, des documents à recouvrir, étiqueter, photocopier ou numériser, des ouvrages à faire relier, de mettre à
jour nos listes, etc. Des documents non répertoriés l'ont été. Le nombre de mètres linéaires nécessaires pour les années à venir
a été estimé.
✔ Modification du cadre de classement des archives vivantes suite à la réorganisation du ministère de la Culture et de la
Communication : de plus, un fichier de concordance entre ancien et nouvel organigramme a été réalisé ; le nouveau plan de
classement est appliqué depuis la fin 2010.
Ressources iconographiques
Concernant la base Image, l'indexation s'est poursuivie depuis 2010 avec la prise en compte des profonds changements dans le
traitement documentaire des images du laboratoire : l'inflation du nombre de fichiers numériques générés par les différentes
sources disponibles - appareils de prise de vue des agents et instruments scientifiques - a conduit à une réflexion sur les nouvelles
modalités d'indexation. Un principe de pré-indexation, à partir des métadonnées récupérées tout au long du processus
documentaire, a été adopté afin de traiter un plus grand nombre de clichés, en commençant par ceux correspondant aux
productions scientifiques les plus récentes réalisées au sein du LRMH.
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ---------------------------------------------------------- 120 ----------------------------------------------- Documentation - Photo-Vidéo - Informatique
Le dépôt des images, étape essentielle dans la chaîne de traitement documentaire, a absorbé une quantité sans cesse grandissante
de clichés ; en effet, depuis 2010, 17 605 images ont été déposées, parmi lesquelles 9 604 l'ont été par les pôles
« Documentation » et « Photo-Vidéo ». Ce chiffre exponentiel a été une des raisons qui ont conduit à la réflexion sur la nécessité
d'un mécanisme de pré-indexation, afin de réduire de façon significative le délai de mise à disposition des images indexées dans la
base Image.
Archivage des données du laboratoire
Au sein du laboratoire, de nombreuses réflexions ont été menées (buts, contexte, politique d'archivage, mesures des risques, etc.)
et devront être poursuivies, en particulier sur l'harmonisation des pratiques d'archivage, tant physique que numérique. Un « guide
des bonnes pratiques » devrait être établi au cours de l'année 2013.
Le travail de convergence des sources de données documentaires constituées au sein du laboratoire a débuté par la création d'une
base de données dédiée aux coupes stratigraphiques ; initiée en 2011, avec le reconditionnement complet des quelque 11 000
coupes réunies et stockées dans un même lieu, la saisie rétroactive des stratigraphies - plus de 5 000 à ce jour - a continué en 2012.
Une interface de saisie et de consultation a été développée afin de rendre accessible la base de données sous MySQL à travers un
logiciel intermédiaire de type ODBC/JDBC, permettant la consultation de la base avec un outil bureautique comme OpenOffice. Le
chaînage avec la base de données Image est également prévu dans la structure de la base stratigraphique.
Valorisation
Une campagne de numérisation des rapports et des publications des agents du laboratoire a été réalisée en juillet-août 2012 grâce
à une vacataire. Il nous semblait en effet important de valoriser les résultats des recherches réalisées par les agents du LRMH, non
seulement par les voies traditionnelles mais aussi par l'accès aux articles scientifiques via notre base de données « Castor ». D'ores
et déjà, 1 728 publications ou rapports sont accessibles en intranet et/ou en internet.
Depuis 2010, le site internet du LRMH a bénéficié de mises à jour, essentiellement pour la page « Actualités » ; quelques
modifications supplémentaires, minimes, ont été apportées, en attente d'une refonte plus complète du site, en vue d'une
production prévue pour 2014. Ce nouveau site devrait adopter le principe d'un système de gestion de contenu et développer la
collaboration d'une plateforme web commune, avec le CRCC au sein de l'USR 3224.
Rayonnement et collaboration
✔ Participation au groupe d'experts de l'AFNOR « conservation des biens culturels : recommandations générales et
terminologie ». Dans ce cadre, nos efforts ont essentiellement porté sur la liste des principaux termes généraux et les
définitions correspondantes, en anglais et français. Cette norme européenne NF EN 15 898 a été publiée en décembre 2011
« Conservation des biens culturels. Principaux termes généraux et définitions correspondantes. 23 p. Index en français, anglais
et allemand ». Depuis lors, le groupe a repris son travail sur la terminologie des altérations et a entamé une réflexion sur le
processus de conservation dans le but de lancer des travaux de normalisation.
✔ Participation à plusieurs groupes de travail initiés par la direction générale des patrimoines :
• groupe de travail sur le vocabulaire de la recherche, qui a donné lieu à un toilettage de la fiche « Projet d'études » du comité
de la recherche,
• contribution à l'organisation des journées professionnelles de la direction générale des patrimoines « Patrimoines et
conservation préventive. Pratiques comparées et nouveaux enjeux », BNF, 4 octobre 2011 et « Architecture et conservation
préventive », Cité de l'architecture et du patrimoine, 2-3 octobre 2012,
• groupe de travail sur la réalisation d'un mini-portail Conservation-restauration sur le site du ministère de la Culture et
de la Communication dans l'onglet « Politique ministérielle » :
(http://www.culturecommunication.gouv.fr/Politiques-ministerielles/Conservation-restauration).
L'ouverture du site a été annoncée lors des journées professionnelles d'octobre 2012.
INFORMATIQUE-DOCUMENTAIRE
On peut caractériser l'informatique documentaire depuis 2010 selon deux axes : la montée en puissance de l'usage du dépôt des
images et la restructuration de l'urbanisation des services documentaires, dans le but de les faire évoluer au sein du système
d'information.
1. Le dépôt d'images est devenu un maillon stratégique de la chaîne de traitement de l'information au sein du laboratoire. Une
des conséquences est l'accroissement significatif de l'occupation des disques durs par les images ainsi déposées. Le service
documentaire a donc la nécessité absolue d'apporter une garantie aussi bonne que possible – compte tenu des moyens
financiers du laboratoire - quant à la pérennité des données qui lui sont confiées via ce service.
À cette fin un serveur de fichiers en réseau (NAS) de grande capacité a été acquis en 2011 afin d'assurer un stockage de qualité. Il
est prévu d'effectuer une copie miroir en temps réel du contenu de ce serveur de fichiers sur un deuxième appareil de ce type.
2. En partie entraîné par l'effet d'opportunité apporté par l'obsolescence du matériel informatique et son nécessaire
remplacement (certains serveurs dataient de 2002) mais surtout par l'arrivée du serveur de fichiers de grande capacité, les
services documentaires ont été réorganisés et consolidés sur un seul serveur de bonne puissance (Hewlett-Packard), au lieu de
trois serveurs datant d'une dizaine d'années.
À cette occasion nous avons abandonné l'archivage des sauvegardes sur support magnétique amovible au profit d'un archivage
sur disque dur. La politique d'archivage actuelle a une durée de rétention d'un an sur la base d'une collecte journalière.
Le temps passé sur les tâches d'administration technique ne va pas en diminuant. Les outils et les missions confiés au service
informatique-documentaire vont en se complexifiant ce qui s'accompagne d'un temps de réflexion, d'apprentissage et de
développement nécessairement proportionnel. Malheureusement le budget temps annuel à y consacrer est nettement en baisse
donc seule ou presque subsiste la gestion du quotidien au détriment des objectifs d'amélioration et de développements prévus qui
ne seront bien évidemment pas tous atteints.
INFORMATIQUE
Depuis février 2012, à la suite du départ du responsable informatique, la gestion de l’informatique est assurée pour les tâches de
niveau 1 et au quotidien par deux nouveaux correspondants informatique. Les tâches de niveaux 2 et 3 sont quant à elles assurées
par un prestataire extérieur. Le contrat a été attribué pour l’année 2012. Actuellement les bases de données ainsi que le site web
ne sont pas actualisés. Cependant, un projet de renouvellement du site web du laboratoire est en cours. Un groupe de réflexion sur
l’informatique a été créé afin d’aider la direction du laboratoire à définir la politique informatique de ce dernier. Ce groupe se
réunit régulièrement.
État du parc et du réseau
Le nombre de postes composant le parc informatique est stable. Quelques PC à vocation scientifique sont venus s'ajouter au parc
ainsi qu'un serveur, destiné au logiciel de traitement de données ORIGIN PRO. Outre ORIGIN PRO, un autre logiciel de bibliographie
a été acquis et installé sur certains postes (ENDNOTE). Un audit des réseaux du laboratoire (scientifiques et documentaires) est
prévu pour l’année 2014 en vue de l’unification des ces derniers.
Groupe informatique
Le groupe informatique, après 4 réunions, a travaillé essentiellement sur la pérennisation des sauvegardes, point faible clairement
identifié. Pour ce faire, un nouveau serveur de sauvegarde sera installé dans les nouveaux locaux acquis par le laboratoire (anciens
locaux de la SDAP, actuellement LIBS - IRTF). Des sauvegardes incrémentielles ont été mises en place depuis le printemps 2012.
  

PUBLICATIONS - ÉTUDES (janvier 2010 à décembre 2012)
ACL - ARTICLES DANS DES REVUES INTERNATIONALES OU NATIONALES AVEC COMITÉ DE LECTURE RÉPERTORIÉES PAR
L'AERES OU DANS LES BASES DE DONNÉES INTERNATIONALES (REVUES DE RANG A)
2010
1.
Approach of the measurement of thermal diffusivity of mural paintings by front face photothermal radiometry [texte imprimé et
ressource électronique] / Jean-Charles Candoré, J.L. Bodnar, Vincent Detalle... [et al.]. - Données textuelles et iconographiques
(832,9 Ko). - Bristol : Institut of physics publ., cop. 2010 . - 4 p. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - Extr. de : 15th International conference
on photoacoustic and photothermal phenomena (ICPPP15), Leuven, Belgium, 19 to 23 July 2009 [ressource électronique en ligne]. Journal of physics : conference series, ISSN 1742-6588, vol. 214, n° 1, 2010, réf. 012094. Bibliogr. Accès world wide web :
http://iopscience.iop.org/1742-6596/214/1.
2.
Restoration of cultural heritage : evaluation of the compatibility between metals and sealing products [texte imprimé et ressource
électronique] / Virginia Costa, Annick Texier. - Données textuelles et iconographiques (306,7 Ko). - Berlin : Springer, 2010. - 3 p. : ill.
en noir et en coul. ; 30 cm. - In : Journal of solid state electrochemistry, ISSN 1432-8488, vol. 14, n° 3, March 2010, p. 403-405.
Résumé. Bibliogr.
3.
Chemometrics and Laser induced breakdown spectroscopy (LIBS) : analyses for identification of wall paintings pigments [texte
imprimé et ressource électronique] / S. Duchêne, V. Detalle, R. Bruder and J.B. Sirven. - Données textuelles et iconographiques
(293,4 Ko). - Hilversum : Bentham Science Publishers, 2010. - 6 p. : ill. en noir et blanc ; 30 cm. - Extr. de : Current analytical
chemistry, ISSN 1573-4110 (papier), 1875-6727 (on line), vol. 6, n° 1, January 2010, p. 60-65.
4.
Early stage of weathering of medieval-like potash-lime model glass : evaluation of key factors [texte imprimé et ressource
électronique] / Lucile Gentaz, Tiziana Lombardo, Claudine Loisel... [et al.]. - Données textuelles et iconographiques (535 Ko). [Berlin ; New York ; London] : Springer Verlag, cop. 2010. - 8 p. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - Extr. de : Environmental science
pollution research, ISSN 1614-7499 (on line), July 2010. Résumé en anglais. Bibliogr.
5.
Detection of moulds by volatile organic compounds : application to heritage conservation [texte imprimé et ressource électronique] /
Yaël Joblin, Stéphane Moularat, Rukshala Anton, Faisl Bousta, Geneviève Orial... [et al.]. - Données textuelles et iconographiques
(1,6 Mo). - Amsterdam : Elsevier, cop. 2010. - 8 p. : ill. ; 30 cm. - Extr. de : International biodeterioration & biodegradation, ISSN 09648305, vol. 64, n° 3, June 2010, p. 210-217. Résumé en anglais. Bibliogr.
6.
Long term assessment of atmospheric decay of stained glass windows [texte imprimé et ressource électronique] / T. Lombardo,
C. Loisel, L. Gentaz... [et al.]. - Données textuelles et iconographiques (180,4 Ko). - London : Maney, cop. 2010. - 5 p. : ill. en noir et
blanc ; 30 cm. - Extr. de : Corrosion engineering, science and technology, ISSN 1478-422X (papier), 1473-2782 (online), vol. 45, n° 5,
p. 420-424. Résumé en anglais. Bibliogr.
7.
A complementary set of electrochemical and X-ray synchrotron techniques to determine the passivation mechanism of iron treated
in a new corrosion inhibitor solution specifically developed for the preservation of metallic artefacts [texte imprimé et ressource
électronique] / F. Mirambet, S. Reguer, E. Rocca... [et al.]. - Données textuelles et iconographiques (853,3 Ko). - Heidelberg : Springer
Berlin, cop. 2010. - 9 p. : ill. en noir et blanc ; 30 cm. - Extr. de : Applied physics A : Materials science & processing, ISSN 0947-8396
(paper), 1432-0630 (on line), vol. 99, 2010, p. 341-349.
8.
The electrochemical techniques for the diagnosis and restoration treatments of technical and industrial heritage : three examples of
metallic artefacts [texte imprimé et ressource électronique] / Emmanuel Rocca, François Mirambet. - Données textuelles et
iconographiques (522,3 Ko). - Berlin : Springer, 2010. - 9 p. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - In : Journal of solid state
electrochemistry, ISSN 1432-8488, vol. 14, n° 3, March 2010, p. 415-423. Résumé. Bibliogr.
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ---------------------------------------------------------- 123 -------------------------------------------------- Publications - Études (janvier 2010 à décembre 2012)
2011
9.
UV-C irradiation as a tool to eradicate algae in caves [texte imprimé et ressource électronique] / Borderie Fabien, AlaouiSehmer Laurence, Raouf Naoufal, Bousta Faisl, Orial Geneviève... [et al.]. - Données textuelles et iconographiques (721,3 Ko). Amsterdam : Elsevier, cop. 2011. - 6 p. : ill. en coul. ; 30 cm. - Extr. de : International biodeterioration & biodegradation, ISSN 09648305, vol. 65, 2011, p. 579-584. Résumé en anglais. Bibliogr.
10.
Application of fresh mortar tests to poultices used for the desalination of historical masonry [texte imprimé et ressource
électronique] / Ann Bourgès, Véronique Vergès-Belmin. - Données textuelles (369,7 Ko). - Cachan : RILEM publications, 2011. - 8 p. ;
26 cm. - In : Materials and structures, ISSN 1359-5997, vol. 44, n° 7, August-Sept. 2011, p.1233-1240. Résumé en anglais. Bibliogr.
11.
Influence of the clay coating properties on the dilation behavior of sandstones [texte imprimé et ressource électronique] / E. Colas,
J.D. Mertz, C. Thomachot-Schneider... [et al.]. - Données textuelles et iconographiques (536 Ko). - Tokyo ; Oxford ; New York ;
Amsterdam : Elsevier, cop. 2011. - 8 p. : ill. ; 30 cm. - Extr. de : Applied clay science, ISSN 0169-1317, vol. 52, 2011, p. 245-252.
Résumé. Bibliogr.
12.
Reliable procedure for molecular analysis of airborne microflora in three indoor environments : an office and two different museum
contexts [texte imprimé et ressource électronique] / Carole Gaüzère, Marina Moletta-Denat, Faisl Bousta, Stéphane Moularat,
Genevièvre Orial... [et al.]. - Données textuelles et iconographiques (256,8 Ko). - Weihneim : Wiley-VCH Verlag, cop. 2012. - 9 p. : ill.
en noir et blanc ; 30 cm. - Extr. de : Clean - Soil, air, water, ISSN 1863-0669 (online), December 2012, p. 1-9. Résumé en anglais.
Bibliogr.
13.
Laser-induced breakdown spectroscopy for polymer identification [texte imprimé et ressource électronique] / Sylvain Grégoire,
Marjorie Boudinet, Frédéric Pelascini, Fabrice Surma, Vincent Detalle, Yves Holl. - Données textuelles et iconographiques (521,2 Ko). Berlin ; Heidelberg : Springer, cop. 2011. - 10 p. : ill. en noir et blanc ; 30 cm. - Extr. de : Analytical and bioanalytical chemistry, ISSN
1618-2650 (Online), vol. 400, n° 10, p. 3331-3340. Résumé en anglais. Bibliogr.
14.
Building materials as intrinsic sources of sulphate : a hidden face of salt weathering of historical monuments investigated through
multi-isotope tracing (B, O, S) [texte imprimé et ressource électronique] / W. Kloppmann, P. Bromblet, J.M. Vallet, V. VergèsBelmin... [et al.]. - Données textuelles et iconographiques (1,8 Mo). - Amsterdam : Elsevier, cop. 2011. - 12 p. : ill. en coul. ; 30 cm. Extr. de : The Science of the total environment, ISSN 0048-9697, 2011, vol. 409, p. 1658-1669. Résumé en anglais. Bibliogr.
15.
Powdered cellulose poultices in stone and wall painting conservation [texte imprimé et ressource électronique] / Véronique VergèsBelmin, Alison Heritage and Ann Bourgès. - Données textuelles et iconographiques (610,7 Ko). - London : International institute for
conservation of historic and artistic works, 2011. - 17 p. : ill. en noir et en coul. ; 25 cm. - In : Studies in conservation, ISSN 0039-3630,
vol. 56, n° 4, 2011, p. 281-297. Résumés en anglais, français, allemand et espagnol. Bibliogr.
2012
16.
Comparison in vitro and in vivo efficiencies of three attractant products against webbing clothes moth Tineola bisselliella (Hummel
Lepidoptera : Tineidae) [texte imprimé et ressource électronique] / Ingrid Arnault, Michael Decoux, Émilie Meunier,
Tom Hebbinckuys, Stéphane Macrez, Jacques Auger, Dominique De Reyer. - Données textuelles et iconographiques (577 Ko). Oxford : Elsevier, cop. 2012. - 6 p. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - Extr. de : Journal of stored products research, ISSN 0022-474X,
vol. 50, 2012, p. 15-20. Résumé en anglais. Bibliogr.
17.
Influence of humidity and temperature on the corrosion of reinforced concret prisms [texte imprimé et ressource électronique] /
Véronique Bouteiller, Jean-François Cherrier, Valérie L'Hostis, Nuria Rebolledo, Carmen Andrade and Élisabeth Marie-Victoire. Données textuelles et iconographiques (368,3 Ko). - London : Taylor & Francis, cop. 2012. - 10 p. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. Extr. de : European journal of environmental and civil engineering, ISSN 1964-8189, vol. 16, n° 3-4, March-April 2012, p. 471-480.
Résumé en anglais. Bibliogr.
18.
Non-destructive testing of works of art by stimulated infrared thermography [texte imprimé et ressource électronique] /
J.C. Candoré, J.L. Bodnar, V. Detalle and P. Grossel. - Données textuelles et iconographiques (639,5 Ko). - Les Ulis : EDP Sciences,
cop. 2012. - 9 p. : ill. en noir et blanc ; 30 cm. - Extr. de : The European physical journal. Applied physics, ISSN 1286-0050, vol. 57, n° 2,
February 2012, p. 21002-210011.
19.
Characterization of defects situated in a fresco by stimulated infrared thermography [texte imprimé et ressource électronique] /
J.C. Candoré, J.L. Bodnar, V. Detalle and P. Grossel. - Données textuelles et iconographiques (379,3 Ko). - Les Ulis : EDP Sciences,
cop. 2012. - 6 p. : ill. en noir et blanc ; 30 cm. - Extr. de : The European physical journal. Applied physics, ISSN 1286-0050, vol. 57, n° 1,
January 2012, p. 11002-p1-11002-p8.
20.
Stimulated infrared thermography applied to help restoring mural paintings [texte imprimé et ressource électronique] / J.L. Bodnar,
J.C. Candoré, J.L. Nicolas, G. Szatanik, V. Detalle, J.M. Vallet. - Données textuelles et iconographiques (1,8 Mo). - Oxford, : Elsevier,
cop. 2012. - 7 p. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - Extr. de : NDT&E International, ISSN 0963-8695, vol. 49, 2012, p. 40-46. Résumé en
anglais. Bibliogr.
21.
A note on the analysis of metal threads : technical note [texte imprimé et ressource électronique] / Virginia Costa,
Dominique De Reyer, Maria Betbeder. - Données textuelles et iconographiques (341,3 Ko). - London : International institute for
conservation of historic and artistic works, 2012. - 4 p. : ill. en noir et en coul. ; 25 cm. - In : Studies in conservation, ISSN 0039-3630,
vol. 57, n° 2, 2012, p. 112-115. Résumé en anglais. Bibliogr.
22.
Impact of neocrystallisations on the SiO 2-K2O-CaO glass degradation due to atmospheric dry depositions [texte imprimé et ressource
électronique] / L. Gentaz, T. Lombardo, A. Chabas, C. Loisel, A. Verney-Carron. - Données textuelles et iconographiques (1,1 Mo). Oxford : Elsevier, cop. 2012. - 8 p. : ill. en noir et blanc ; 30 cm. - Extr. de : Atmospheric environment, ISSN 1352-2310, vol. 55, 2012,
p. 459-466. Résumé en anglais. Bibliogr.
23.
Correlation between native bonds in a polymeric material and molecular emissions from the laser-induced plasma observed with
space and time resolved imaging [texte imprimé et ressource électronique] / S. Grégoire, V. Motto-Ros, Q.L. Ma, W.Q. Lei, X.C. Wang,
F. Pelascini, F. Surma, V. Detalle, J. Yu. - Données textuelles et iconographiques (1 Mo). - Amsterdam : Elsevier, cop. 2012. - 7 p. : ill.
en noir et en coul. ; 30 cm. - Extr. de : Spectrochimica Acta. Part B : Atomic Spectroscopy, ISSN 0584-8547, vol. 74-75, AugustSeptember 2012, p. 31-37. Résumé en anglais - Bibliogr.
24.
Study of the active/passive corrosion behaviour of reinforced concrete slabs using different devices [texte imprimé et ressource
électronique] / V. L'Hostis, É. Marie-Victoire, V. Bouteiller... [et al.]. - Données textuelles et iconographiques (346 Ko). - London :
Taylor & Francis, cop. 2012. - 10 p. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - Extr. de : European journal of environmental and civil engineering,
ISSN 1964-8189, vol. 16, n° 3-4, March-April 2012, p. 481-490. Résumés en anglais et en français. Bibliogr.
25.
On-site instantaneous corrosion rate measurements on a historical building [texte imprimé et ressource électronique] / É. MarieVictoire, V. Bouteiller, J.L. Garciaz... [et al.]. - Données textuelles et iconographiques (821 Ko). - London : Taylor & Francis, cop. 2012. 19 p. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - Extr. de : European journal of environmental and civil engineering, ISSN 1964-8189, vol. 16,
n° 3-4, March-April 2012, p. 505-523. Résumé en anglais. Bibliogr.
26.
Dilation behaviour of lime mortars for restoration work: application to the compatibility of cracked stone reassembling [ressource
électronique] / Jean-Didier Mertz, Mickaël Guiavarc'h and Paolo Pagnin. - Données textuelles et iconographiques (1,6 Mo). London ; New York : Taylor & Francis, cop. 2012. - 16 p. : ill. ; 30 cm. - Extr. de : European journal of environmental and civil
engineering, ISSN 2116-7214, vol. 16, n° 5, May 2012, p. 527-542. Résumés en anglais et en français.
27.
Dual-wavelength differential spectroscopic imaging for diagnostics of laser-induced plasma [texte imprimé et ressource
électronique] / V. Motto-Ros, Q.L. Ma, S. Grégoire, W.Q. Lei, X.C. Wang, F. Pelascini, F. Surma, V. Detalle, J. Yu. - Données textuelles
et iconographiques (1 Mo). - Amsterdam : Elsevier, cop. 2012. - 7 p. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - Extr. de : Spectrochimica Acta.
Part B : Atomic Spectroscopy, ISSN 0584-8547, vol. 74-75, August-September 2012, p. 11-17. Résumé en anglais. Bibliogr.
28.
Mass spectrometric identification of new minor indigoids in shellfish purple dye from Hexaplex trunculus [texte imprimé et ressource
électronique] / Izabella Surowiec, Witold Nowik, Thomas Moritz. - Données textuelles et iconographiques (837,2 Ko). - London :
Elsevier, cop. 2012. - 7 p. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - Extr. de : Dyes and pigments, ISSN 0143-7208, vol. 94, 2012, p. 363-369.
Résumé en anglais. Bibliogr.
29.
Efficiency investigations of electrochemical realkalisation treatment applied to carbonated reinforced concrete. Part 1 : sacrificial
anode process [texte imprimé et ressource électronique] / YunYun Tong, Véronique Bouteiller, Élisabeth Marie-Victoire,
Suzanne Joiret. - Données textuelles et iconographiques (2,4 Mo). - Elmsford, N.Y. : Pergamon press, 2012. - 11 p. : ill. ; 30 cm. - Extr.
de : Cement and concrete research, ISSN 0008-8846, vol. 42, January 2012, p. 84-94.
ACLN - ARTICLES DANS DES REVUES AVEC COMITÉ DE LECTURE NON RÉPERTORIÉES PAR L'AERES OU DANS DES BASES DE
DONNÉES INTERNATIONALES
2011
30.
La vitrine du reliquaire de saint Caprais : stabilisation de l'hygrométrie par électrolyse à membrane de polymère poreux /
Dominique De Reyer, Faisl Bousta, Étienne Guyot. - Paris : éd. Errance, 2011. - 5 p. : ill. en coul. ; 30 cm. - In : Coré, ISSN 1277-2550,
2011, n° 26, p. 41-45.
31.
La pierre en œuvre dans la cathédrale de Notre-Dame de Chartres [texte imprimé et ressource électronique] / par Lise Leroux et
Annie Blanc. - Données textuelles et iconographiques (1,3 Mo). - Paris : AGBP, 2011. - 2 p. : ill. en noir et blanc ; 30 cm. - In : Bulletin
d'information des géologues du Bassin de Paris, ISSN 0374-1346, vol. 48, n° 1, 2011, p. 19-20. Bibliogr.
32.
La restauration, source de connaissance, la connaissance, source de la restauration ? [texte imprimé et ressource électronique] /
Isabelle Pallot-Frossard. - Données textuelles et iconographiques (639,8 Ko). - Paris : Somogy, 2011. - 10 p. : ill. en noir et en coul. ;
24 cm. - In : Histoire de l'art : Restauration : quels enjeux pour l'histoire de l'art ?, ISSN 0992-2059, n° 68, mai 2011, p. 7-16. Bibliogr.
Résumé en français p. 145, résumé en anglais p. 150. - ISBN 9782757204825.
2012
33.
Dégradation par corrosion des ouvrages en béton armé : de la compréhension des phénomènes à la surveillance des ouvrages =
Corrosion-induced degradation of reinforced concrete structures : from undestranding the phenomena to monitoring the structures
[texte imprimé et ressource électronique] / Véronique Bouteiller, Christian Cremona, Jean-Luc Garcias, Valérie L'Hostis,
Élisabeth Marie-Victoire et Benoit Thauvin. - Données textuelles et iconographiques (5,3 Mo). - Paris : Association internationale
permanente des congrès de la route, 2012. - 8 p. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - In : Routes/Roads, ISSN 1011-1891, n° 355, 2012,
p. 60-67.
ASCL - ARTICLES DANS DES REVUES SANS COMITÉ DE LECTURE
2010
34.
Le dessalement par compresses : état des recherches [texte imprimé et ressource électronique] / Ann Bourgès, Barbara Lubelli et
Véronique Vergès-Belmin. - Données textuelles et iconographiques (1,6 Mo). - Paris : Éditions du patrimoine, Centre des monuments
nationaux, 2010. - 2 p. : ill. en coul. ; 30 cm. - In : Monumental, ISSN 1168-4534, 2010, semestriel 2, p. 82-83. Bibliogr.
35.
Achèvement, restitution et reconstruction. La reconstruction des monuments disparus : introduction [texte imprimé et ressource
électronique] / Isabelle Pallot-Frossard. - Données textuelles et iconographiques (342 Ko). - Paris : Éditions du patrimoine, Centre des
monuments nationaux, 2010. - 2 p. : ill. en coul. ; 30 cm. - In : Monumental, ISSN 1168-4534, 2010, semestriel 1, p. 86-87. Réf.
bibliogr.
36.
Le Laboratoire de recherche des monuments historiques [texte imprimé et ressource électronique] / Isabelle Pallot-Frossard. Données textuelles (190 Ko). - Paris : Ministère de la culture et de la communication, 2010. - 1 p. ; 30 cm. - In : Culture et recherche,
ISSN papier 0765-5991, ISSN en ligne 1950-6295, n° 122-123, printemps-été 2010. Sur la même page, encart intitulé « La création du
LRMH vue par Marcel Stefanaggi » Accès World wide web. URL : http://www.culture.gouv.fr/culture/editions/r-cr.htm.
37.
La sculpture monumentale en métal : introduction générale [texte imprimé et ressource électronique] / Annick Texier. - Données
textuelles et iconographiques (300 Ko). - Paris : Éditions du patrimoine, Centre des monuments nationaux, 2010. - 2 p. : ill. en coul. ;
30 cm. - In : Monumental, ISSN 1168-4534, 2010, semestriel 2, p. 92-93. Réf. bibliogr.
38.
La sculpture monumentale en métal. Chapitre 1 : la restauration des sculptures monumentales en métal [texte imprimé et ressource
électronique] / Annick Texier. - Données textuelles et iconographiques (1,25 Mo). - Paris : Éditions du patrimoine, Centre des
monuments nationaux, 2010. - 2 p. : ill. en coul. ; 30 cm. - In : Monumental, ISSN 1168-4534, 2010, semestriel 2, p. 94-95. Réf.
bibliogr. Bibliogr.
39.
La sculpture monumentale en métal. Chapitre 1 : le zinc dans la sculpture monumentale [texte imprimé et ressource électronique] /
Annick Texier. - Données textuelles et iconographiques (1,1 Mo). - Paris : Éditions du patrimoine, Centre des monuments nationaux,
2010. - 2 p. : ill. en coul. ; 30 cm. - In : Monumental, ISSN 1168-4534, 2010, semestriel 2, p. 96-97. Réf. bibliogr. Bibliogr.
40. La sculpture monumentale en métal. Chapitre 2 : la sculpture monumentale en cuivre et alliage cuivreux [texte imprimé et ressource
électronique] / Annick Texier. - Données textuelles et iconographiques (120 Ko). - Paris : Éditions du patrimoine, Centre des
monuments nationaux, 2010. - 1 p. : ill. en coul. ; 30 cm. - In : Monumental, ISSN 1168-4534, 2010, semestriel 2, p. 102. Bibliogr.
41. La sculpture monumentale en métal. Chapitre 2 : la protection des sculptures en métaux cuivreux [texte imprimé et ressource
électronique] / Annick Texier ; collab. Thyphaine Brocard, Anne-Marie Geffroy, Muriel Bach et Hervé Pelletier. - Données textuelles et
iconographiques (185 Ko). - Paris : Éditions du patrimoine, Centre des monuments nationaux, 2010. - 2 p. : ill. en coul. ; 30 cm. - In :
Monumental, ISSN 1168-4534, 2010, semestriel 2, p. 106-107.
42. La sculpture monumentale en métal. Chapitre 3 : les traitements de finition sur la fonte d'art aux XIX e et XXe siècles : état des
recherches [texte imprimé et ressource électronique] / Annick Texier ; avec la collaboration d'Anne-Marie Geffroy. - Données
textuelles et iconographiques (214 Ko). - Paris : Éditions du patrimoine, Centre des monuments nationaux, 2010. - 2 p. : ill. en coul. ;
30 cm. - In : Monumental, ISSN 1168-4534, 2010, semestriel 2, p. 112-113. Bibliogr.
43. La sculpture monumentale en métal. Chapitre 3 : la restauration des fontes d'art exposées en extérieur [texte imprimé et ressource
électronique] / Annick Texier. - Données textuelles et iconographiques (249 Ko). - Paris : Éditions du patrimoine, Centre des
monuments nationaux, 2010. - 2 p. : ill. en coul. ; 30 cm. - In : Monumental, ISSN 1168-4534, 2010, semestriel 2, p.114-115.
2011
44. Peintures murales : altérations et traitements. Les altérations des pigments au plomb et leur reconversion par laser [texte imprimé et
ressource électronique] / Sébastien Aze, Vincent Detalle, Jean-Marc Vallet. - Données textuelles et iconographiques (417,8 Ko). Paris : Éditions du patrimoine, Centre des monuments nationaux, 2011. - 4 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm. - In :
Monumental, ISSN 1168-4534, 2011, semestriel 2, p. 112-115. Réf. bibliogr.
45. Peintures murales : altérations et traitements. Le nettoyage des peintures murales : théories, pratiques et axes de développement
[texte imprimé et ressource électronique] / Émilie Checroun et Vincent Detalle. - Données textuelles et iconographiques (734,4 Ko). Paris : Éditions du patrimoine, Centre des monuments nationaux, 2011. - 9 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm. - In :
46. Analyses de la polychromie des clefs de voûte du chœur de la cathédrale de Chartres [texte imprimé et ressource électronique] /
Émilie Checroun, Vincent Detalle, Isabelle Pallot-Frossard. - Données textuelles et iconographiques (128 Ko). - Paris : Société
française d'archéologie, 2011. - 2 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm. - In : Bulletin monumental, ISSN 0007- 4730, t. 169-1,
2011, p. 27-28. Réf. bibliogr.
47. Peintures murales : altérations et traitements. Les études scientifiques des peintures murales : du chantier au laboratoire : approche
méthodologique et technique [texte imprimé et ressource électronique] / Vincent Detalle, Stéphanie Duchêne. - Données textuelles
et iconographiques (538 Ko). - Paris : Éditions du patrimoine, Centre des monuments nationaux, 2011. - 6 p. : ill. en coul., couv. ill. en
coul. ; 30 cm. - In : Monumental, ISSN 1168-4534, 2011, semestriel 2, p. 96-101. Réf. bibliogr.
48. Peintures murales : altérations et traitements. Une étude de cas : la polychromie de l'ancien jubé de la cathédrale de Nevers [texte
imprimé et ressource électronique] / Vincent Detalle, Stéphanie Duchêne. - Données textuelles et iconographiques (465,4 Ko). Paris : Éditions du patrimoine, Centre des monuments nationaux, 2011. - 4 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm. - In :
49. La conservation-restauration du patrimoine technique et industriel dans le cadre de la loi sur les Musées de France, une mission
impossible ? / Agnès Mirambet - Paris et François Mirambet. - Dijon : OCIM, 2011. - 9 p. : ill. ; 30 cm. - In : La Lettre de l'OCIM,
ISSN 0994-1908, n° 135, p. 27-35.
50. Peintures murales : altérations et traitements : quoi de neuf depuis Mora et Philippot ? [texte imprimé et ressource électronique] /
Isabelle Pallot-Frossard. - Données textuelles et iconographiques (1,3 Mo). - Paris : Éditions du patrimoine, Centre des monuments
nationaux, 2011. - 2 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm. - In : Monumental, ISSN 1168-4534, 2011, semestriel 2, p. 94-95. Réf.
bibliogr.
51.
In memoriam : Giorgio Torraca (1927-2010) [texte imprimé et ressource électronique] / Isabelle Pallot-Frossard. - Données textuelles
et iconographiques (138,9 Ko). - Paris : Éditions du patrimoine, Centre des monuments nationaux, 2011. - 1 p. : ill. en noir et blanc,
couv. ill. en coul. ; 30 cm. - In : Monumental, ISSN 1168-4534, 2011, semestriel 2, p. 125.
52.
Le projet européen Constglass : les techniques de restauration des vitraux à l'épreuve du temps [texte imprimé et ressource
électronique] / Isabelle Pallot-Frossard, Paul Bellendorf, Ulrike Brinkman [i.e. Brinkmann]... [et al.]. - Données textuelles et
iconographiques (1,2 Mo). - Paris : Éditions du patrimoine, Centre des monuments nationaux, 2011. - 10 p. : ill. en coul., couv. ill. en
coul. ; 30 cm. - In : Monumental, ISSN 1168-4534, 2011, semestriel 2, p. 80-89. Réf. bibliogr.
2012
53.
Peintures murales : consolidation, restauration et conservation préventive. Comparaison de différents consolidants organiques et
minéraux : essais en laboratoire [texte imprimé et ressource électronique] / Fabrice Surma, Vincent Detalle. - Données textuelles et
iconographiques (383 Ko). - Paris : Éditions du patrimoine, Centre des monuments nationaux, 2012. - 4 p. : ill. en coul., couv. ill. en
coul. ; 30 cm. - In : Monumental, ISSN 1168-4534, 2012, semestriel 2, p. 108-111.
54.
Monuments historiques et création artistique. Aménagements contemporains et édifices cultuels. Création artistique, liturgie et
conservation du patrimoine : une harmonieuse trilogie ? [texte imprimé et ressource électronique] / Isabelle Pallot-Frossard. Données textuelles et iconographiques (714 Ko). - Paris : Éditions du patrimoine, Centre des monuments nationaux, 2012. - 6 p. : ill.
en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm. - In : Monumental, ISSN 1168-4534, 2012, semestriel 1, p. 64-69. Réf. bibliogr.
55.
Dossier peintures murales : consolidation, restauration et conservation préventive : introduction [texte imprimé et ressource
électronique] / Isabelle Pallot-Frossard. - Données textuelles (93 Ko). - Paris : Éditions du patrimoine, Centre des monuments
nationaux, 2012. - 1 p. : couv. ill. en coul. ; 30 cm. - In : Monumental, ISSN 1168-4534, 2012, semestriel 2, p. 93. Réf. bibliogr.
C-INV - CONFÉRENCES DONNÉES À L’INVITATION DU COMITÉ D’ORGANISATION DANS UN CONGRÈS NATIONAL OU
INTERNATIONAL
2010
56.
PALLOT-FROSSARD Isabelle et TOURON Stéphanie - 2010. Arts et sciences : la recherche en conservation et restauration du
patrimoine : conférence donnée lors des journées nationales de l'enseignement des sciences de la vie et de la terre, (APBG), Paris,
Université René Descartes, 19-21 novembre 2010.
57.
VERGÈS-BELMIN Véronique - 2010. Diagnostic des altérations par les sels et dessalement de la pierre monumentale : conférence
présentée lors de ConserBâti2010 : conservation du patrimoine bâti, Orléans, 1 er et 2 avril 2010.
2011
58.
PALLOT-FROSSARD Isabelle - 2011. Conférence donnée dans le cadre de la table-ronde Protéger le patrimoine mondial : stratégies et
moyens mis en œuvre pour lutter contre les effets du changement climatique , colloque Le changement climatique : un défi pour le
patrimoine mondial, Paris, Palais de la découverte, 7-8 avril 2011.
59.
Transparency and opacity : light and colour in the art of stained glass / Isabelle Pallot-Frossard et Claudine Loisel. - Communication
présentée à : International conference on the chemistry of glasses and glass-forming melts - Seminar on the history & heritage of
glass, part of the annual conference of the society of glass technology, Oxford (Great-Britain), 6-8 September 2011.
60.
PALLOT-FROSSARD Isabelle - 2011. Le vitrail : bilan de 50 ans d'intervention : cours-conférence donné à Bruxelles, Collège Belgique,
Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 13 octobre 2011.
2012
61.
BOUSTA Faisl et ORIAL Geneviève – 2012. Montage de projets de recherche et de formation à l'Institut national des Plantes
médicales et aromatiques, Fès et Rabat, Maroc, 24-29 mars 2012.
62.
BOUSTA Faisl – 2012. Activity of the microbiology department, conférence donnée en Corée du Sud, National university of cultural
heritage, 12-16 juin 2012
63.
BOUSTA Faisl – 2012. Agents responsible for wood decay in historical monuments : identification, treatments and preventive
measures /. - Communication présentée lors du 36th International symposium on the conservation and restoration of cultural
property : microbial biodeterioration of cultural property, recent topics on the investigation of and countermeasures for
biodeterioration of outdoor/indoor properties and disaster-affected objects, National research institute for cultural properties,
Tokyo, 2012, December 5 -7.
64.
DETALLE Vincent et FRANÇOIS Alexandre – 2012. Microbiological department activity at LRMH et The Lascaux cave : monitoring of
microbiological activity : conférences présentées lors de l'atelier Optical and modern techniques for conservation and restoration of
archaeological artifacts, organisé dans le cadre du NILES (National Institute of Laser Enhanced Science) de l'université du Caire
(programme IMHOTEP), Le Caire, Égypte, 5 au 16 mars 2012.
65.
MARIE-VICTOIRE Élisabeth et BOUICHOU Myriam – 2012. Les techniques de restauration des monuments historiques en béton.
Communication présentée lors de la journée d'étude sur la conservation et la restauration des bétons du patrimoine moderniste,
organisée par l'Institut du patrimoine wallon, Namur, 9 novembre 2012.
66.
ORIAL Geneviève – 2012. The Lascaux Cave : monitoring of microbiological activity, conférence donnée en Corée du Sud, National
university of cultural heritage, 12-16 juin 2012.
67.
ORIAL Geneviève – 2012. Investigation on biodeterioration of cultural properties : overview, preventive measures and recent
topics / - Communication présentée lors du 36th International symposium on the conservation and restoration of cultural property :
microbial biodeterioration of cultural property, recent topics on the investigation of and countermeasures for biodeterioration of
outdoor/indoor properties and disaster-affected objects, National research institute for cultural properties, Tokyo, 2012,
December 5 -7.
68.
TOURON Stéphanie - 2012. Politica de conservación de arte rupestre de Francia, conférence donnée à l'invitation de Escuela de
patrimonio historico de Najera, Instituto del patrimonio cultural de España, 17-19 de octubre de 2012.
C-ACTI - COMMUNICATIONS AVEC ACTES DANS UN CONGRÈS INTERNATIONAL (Y COMPRIS LES POSTERS PUBLIÉS)
2010
69.
Efficiency comparison of three attractant products against webbing clothes moth T. bisselliella (Hummel) (Lepidoptera : Tineidae)
using a four arms olfactometer [poster] [texte imprimé et ressoure électronique] / Jacques Auger, Ingrid Arnault, Émilie Meunier,
Michael Decoux and Dominique De Reyer. - Données textuelles et iconographiques (1,4 Mo). - [Manhattan (USA) : IWCSPP], 2010. 1 p. : ill. en coul. ; 30 cm. - Extr. de : 10th International working conference on stored product protection (10 th IWCSPP), Estoril,
Portugal, 27 June-2 July 2010.
70.
Compatibility of repair mortars with XIX th century natural cement cast stone from the French Rhône-Alpes region [ressource
électronique] / Myriam Bouichou, Élisabeth Marie-Victoire, Emmanuel Cailleux and Denis Sommain. - Données textuelles et
iconographiques (213,4 Ko). - Bagneux : RILEM, cop. 2010. - 1 disque optique numérique (CD-ROM) : ill. ; 12 cm. + 1 volume de
résumés (VII-159 p.). - (Proceedings / RILEM ; PRO 78). - In : IHMC 2010 : proceedings of the 2nd Historic mortars conference and
RILEM TC 203-RHM repair mortars for historic masonry, final workshop, Prague, Czech Republic, 22-24 September 2010 [ressource
électronique] / ed. by J. Valek, C. Groot, J.J. Hughes, p. 927-936. Le résumé en anglais figure dans les résumés des actes parus sous
forme papier, p. 108. Configuration requise : Acrobat reader 9.0. - e-ISBN 978-2-35158-112-4.
71.
Elimination of biological covering on concrete : tests in situ of different techniques [texte imprimé et ressource électronique] /
M. Bouichou, É. Marie-Victoire, A. François, F. Bousta, & G. Orial. - Données textuelles et iconographiques (792,2 Ko). - Boca Raton :
London : New York : CRC Press, cop. 2010. - 8 p. : ill. en noir et blanc ; 26 cm. - In : Concrete under severe conditions : environment
and loading : proceedings of the 6th international conference (CONSEC'10), Mérida, Yucatan, Mexico, 7-9 June 2010 / ed. by Pedro
Castro-Borges, Eric I. Moreno, Koji Sakai, Odd E. Gjorv, Nemkumar Banthia, p. 1181-1188. Résumé en anglais. Bibliogr. - ISBN 978-0415-59316-8.
72.
Famous men busts decorating a Parisian façade : characterization and decay process of a cast artificial stone from the XIX th century
[ressource électronique] / Ann Bourgès, Sébastien Cord and Véronique Vergès-Belmin. - Données textuelles et iconographiques
(253,2 Ko). - Bagneux : RILEM, cop. 2010. - 1 disque optique numérique (CD-ROM) : ill. ; 12 cm. + 1 volume de résumés (VII-159 p.). (Proceedings / RILEM ; PRO 78). - In : IHMC 2010 : proceedings of the 2nd Historic mortars conference and RILEM TC 203-RHM repair
mortars for historic masonry, final workshop, Prague, Czech Republic, 22-24 September 2010 [ressource électronique] / ed. by
J. Valek, C. Groot, J.J. Hughes, p. 65-72. Le résumé en anglais figure dans les résumés des actes parus sous forme papier, p. 9.
Configuration requise : Acrobat reader 9.0. - e-ISBN 978-2-35158-112-4.
73.
The CONSTGLASS Project : screening of conservation campaigns and materials development for the sustainable preservation of
European stained-glass windows [texte imprimé et ressource électronique] / Ulrike Brinkmann, Joost Caen, Patric Jacobs,
Pavel Karaszkiewicz, Peter Mottner, Isabelle Pallot-Frossard... [et al.]. - Données textuelles et iconographiques (5,6 Mo). - London :
Turnhout : Harvey Miller publ., cop. 2010. - 7 p. : ill. en coul. ; 32 cm. - In : The art of collaboration stained-glass conservation in the
twenty-first century = l'art de travailler ensemble = Die Kunst der Zusammenarbeit : papers presented at the forum for the
conservation stained glass, held at the Metropolitan museum of art, New York, 1-3 June 2009 / The International committee of the
Corpus vitrearum for the conservation of stained glass ; Mary B. Shepard, Lisa Pilosi and Sebastian Strobl, ed., p. 144-150. Résumés en
anglais, français et allemand. Bibliogr. - ISBN 978-1-905375-46-2.
74. Toward an optimization of the specifications for water bath desalination of stone objects [texte imprimé et ressource électronique] /
Bromblet P., Vergès-Belmin V., Franzen C. ... [et al]. - Données textuelles et iconographiques (217,6 Ko). - Cyprus : [s.n.], 2011. - 8 p. :
ill. ; 24 cm. - In : Salt weathering on buildings and stone sculptures : SWBSS, 19-22 October 2011, Limassol Cyprus / ed. I. Ioannou &
M. Theodoridou, p. 397-404. Résumé en anglais. Bibliogr. - ISBN 978-9963-7355-1-8.
75. Predicting the corrosion behaviour of outdoor bronzes : assessment of artificially exposed and real outdoor samples [texte imprimé et
ressource électronique] / Cristina Chiavari, Elena Bernardi, Carla Martini, Luciano Morselli, Francesca Ospitali, Luc Robbiola,
Annick Texier. - Données textuelles et iconographiques (2,4 Mo). - [Charleston] : Clemson University, 2011. - 7 p. : ill. en noir et en
coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm. - In : METAL 2010 : proceedings of the interim meeting of the ICOM-CC Metal Working Group,
October 11-15, 2010, Charleston, South Carolina, USA / ed. Paul Mardikian, Claudia Chemello, Christopher Watters and Peter Hull,
p. 218-224. Résumé en anglais. Bibliogr. - ISBN 978-0-9830399-2-1.
76. Salt crystallization effect on the swelling behavior of clayey sandstones [texte imprimé et ressource électronique] / Colas E.,
Mertz J.- D., Thomachot-Schneider C. and Barbin V. - Données textuelles et iconographiques (258,5 Ko). - Cyprus : [s.n.], 2011. - 8 p. :
ill. en noir et en coul. ; 24 cm. - In : Salt weathering on buildings and stone sculptures : SWBSS, 19-22 October 2011, Limassol Cyprus /
ed. I. Ioannou & M. Theodoridou, p. 179-186. Résumé en anglais. Bibliogr. - ISBN 978-9963-7355-1-8.
77. Conserver les dalles de verre : un nouveau défi interdisciplinaire pour le vingt et unième siècle [texte imprimé et ressource
électronique] / Laurence Cuzange, Claudine Loisel, Élisabeth Marie-Victoire, William Faure. - Données textuelles et iconographiques
(553,6 Ko). - London : Turnhout : Harvey Miller publ., cop. 2010. - 7 p. : ill. en coul. ; 32 cm. - In : The art of collaboration stained-glass
conservation in the twenty-first century = l'art de travailler ensemble = Die Kunst der Zusammenarbeit : papers presented at the
forum for the conservation stained glass, held at the Metropolitan museum of art, New York, 1-3 June 2009 / The International
committee of the Corpus vitrearum for the conservation of stained glass ; Mary B. Shepard, Lisa Pilosi and Sebastian Strobl, ed.,
p. 176-182. Résumés en français, allemand et anglais. Bibliogr. - ISBN 978-1-905375-46-2.
78. Mise au point de techniques de consolidation des grisailles, des vitraux du treizième siècle de l'église Saint-Pierre à Chartres : [poster]
[texte imprimé et ressource électronique] / Claudine Loisel et Flore Desquins. - Données textuelles et iconographiques (730,8 Ko). London : Turnhout : Harvey Miller publ., cop. 2010. - 1 p. : ill. en coul. ; 32 cm. - In : The art of collaboration stained-glass conservation
in the twenty-first century = l'art de travailler ensemble = Die Kunst der Zusammenarbeit : papers presented at the forum for the
conservation stained glass, held at the Metropolitan museum of art, New York, 1-3 June 2009 / The International committee of the
Corpus vitrearum for the conservation of stained glass ; Mary B. Shepard, Lisa Pilosi and Sebastian Strobl, ed., p. 221. - ISBN 978-1905375-46-2.
79. Diagnosis of cultural heritage wooden structures : two case studies [texte imprimé et ressource électronique] / Emmanuel Maurin,
Philippe Galimard. - Données textuelles et iconographiques (2,3 Mo). - [Rome] : ICOM, 2010. - 9 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - Extr. de :
Multidisciplinary conservation : a holistic view for historic interiors : joint interim meeting of five ICOM-CC working groups (Leather
and Related Materials, Murals, Stone and Rock Art, Sculpture, Polychromy and Architectural Decoration, Textiles, Wood, Furniture
and Lacquer), Rome 23-26 March 2010 / International council of museums, Committee for conservation (ICOM-CC), Ministero per i
beni e la attività culturali, Instituto superiore per la conservazione e il restauro (ISCR). Résumés en anglais et en français. Bibliogr.
80. L'art de travailler ensemble [texte imprimé et ressource électronique] / Isabelle Pallot-Frossard. - Données textuelles et
iconographiques (3,2 Mo). - London : Turnhout : Harvey Miller publ., cop. 2010. - 4 p. ; 32 cm. - In : The art of collaboration stainedglass conservation in the twenty-first century = l'art de travailler ensemble = Die Kunst der Zusammenarbeit : papers presented at the
forum for the conservation stained glass, held at the Metropolitan museum of art, New York, 1-3 June 2009 / The International
committee of the Corpus vitrearum for the conservation of stained glass ; Mary B. Shepard, Lisa Pilosi and Sebastian Strobl, ed., p. 1215. - ISBN 978-1-905375-46-2.
2011
81. Reversion of darkened red lead-containing wall paintings by means of cw-laser irradiation : in situ tests and first application [texte
imprimé et ressource électronique] / S. Aze, J.M. Vallet, V. Detalle, O. Grauby. - Données textuelles et iconographiques (226 Ko). Boca Raton : London : New York : CRC Press, cop. 2011. - 5 p. : ill. en noir et blanc ; 25 cm. - In : Lasers in the conservation of artworks
VIII : proceedings of the international conference, Lacona VIII, Sibiu, Romania, 21-25 September 2009 / Roxana Radvan,
John F. Asmus, Marta Castillejo, Paraskevi Pouli, Austin Nevin, eds, p. 129-133. Résumé en anglais. Bibliogr. - ISBN 978-0-415-58073-1
(papier). ISBN 978-0-203-81866-4 (livre électronique).
82. Modification of the physical properties of rocks due to salt crystallization : [poster résumé] / Denecker M., Menéndez B., Esteban L.,
Hebert R. and Ann Bourgès. - Cyprus : [s.n.], 2011. - 1 p. ; 24 cm. - In : Salt weathering on buildings and stone sculptures : SWBSS, 1922 October 2011, Limassol Cyprus / ed. I. Ioannou & M. Theodoridou, p. 411. - ISBN 978-9963-7355-1-8.
83. Application of laser in conservation and restoration of historical building / Vincent Detalle, Stéphanie Duchêne,
Véronique Vergès- Belmin, Jean-Luc Bodnar. - Bellingham (Wash.) : SPIE, The International society for optical engineering, 2011. Extr. de : Fundamentals of laser-assisted micro- and nanotechnologies 2010 : proceedings of Spie, vol. 7996, February 2011. - ISBN
9780819485694.
84. The browning phenomenon of medieval stained glass windows : poster [texte imprimé et ressource électronique] / J. Ferrand,
S. Rossano, C. Loisel, E. van Hullebusch, N. Trcera, G. Orial, F. Bousta, I. Pallot-Frossard. - Données textuelles et iconographiques
(100 Ko). - Stuttgart : Fraunhofer Verlag, 2011. - 2 p. : ill. en coul. ; 30 cm. - In : Glass science in art and conservation : 3rd GLASSAC
conference, Bronnbach Monastery, 10-12 May 2011 / ed. by Sabrina Rota, Katrin Wittstadt, p. 123-124. Résumé. Bibliogr.
85. Development of new environmentally safe protection systems for the conservation of iron artefacts [texte imprimé et ressource
électronique] / Stéphanie Hollner, François Mirambet, Emmanuel Rocca, Solenn Reguer. - Données textuelles et iconographiques
(332 Ko). - [Charleston] : Clemson University, 2011. - 7 p. : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm. - In : METAL 2010 :
proceedings of the interim meeting of the ICOM-CC Metal Working Group, October 11-15, 2010, Charleston, South Carolina, USA /
ed. Paul Mardikian, Claudia Chemello, Christopher Watters and Peter Hull, p. 160-166. Résumé en anglais. Bibliogr. - ISBN 978-09830399-2-1.
86. Hydrogéologie, caractérisation des eaux d'infiltration et propriétés du support à Lascaux = Hydrogeology, infiltration water
characteristics and support properties at Lascaux [texte imprimé et ressource électronique] / Roland Lastennet, Benjamin Lopez,
Alain Denis, Jean-Didier Mertz. - Données textuelles et iconographiques (3,4 Mo). - Paris : Éd. de la Maison des sciences de l'homme,
2011. - 28 p. : ill. ; 28 cm. - (Documents d'archéologie française, dAf, ISSN 0769-010X ; 105). - In : Lascaux et la conservation en milieu
souterrain : actes du symposium international, Paris, 26 et 27 février 2009 = Lascaux and preservation issues in subterranean
environments : proceedings of the international symposium, Paris, February 26 and 27, 2009 / textes réunis par = texts compiled by
Noël Coye ; ouvrage publié avec le concours du Ministère de la culture et de la communication, du Ministère de l'enseignement
supérieur et de la recherche, du Centre national de la recherche scientifique et de l'Institut national de recherches archéologiques
préventives ; Jean-Michel Geneste, Marc Gauthier, Roland Lastennet... [et al.], p. 93-120. Bibliogr. - ISBN 978-2-7351-1123-7.
87. Chartres cathedral stained glass observed through micro-computed X-ray tomography and various analytical tools [texte imprimé et
ressource électronique] / C. Loisel, J. Dewanckele, J. Edaine... [et al.]. - Données textuelles et iconographiques (177 Ko). - Stuttgart :
Fraunhofer Verlag, 2011. - 4 p. : ill. en coul. ; 30 cm. - In : Glass science in art and conservation : 3rd GLASSAC conference, Bronnbach
Monastery, 10-12 May 2011 / ed. by Sabrina Rota, Katrin Wittstadt, p. 67-70. Résumé. Bibliogr.
88. Impact des biocides sur pierres calcaires en milieu extérieur [texte imprimé et ressource électronique] / Alexandre François,
Geneviève Orial, Faisl Bousta. - Données textuelles et iconographiques (687 Ko). - Champs-sur-Marne : SFIIC, 2011. - 11 p. : ill. en noir
et en coul. ; 24 cm. - In : Jardins de pierres : conservation de la pierre dans les parcs, jardins et cimetières : 14es journées d'étude de la
SFIIC = Conservation of stone in parks, gardens and cemeteries : 14th Study days of the SFIIC, PARIS, Institut national du patrimoine,
22-24 juin 2011 / éd. Section française de l'institut international de conservation, Marcel Stefanaggi ; Véronique Vergès-Belmin, éd.
scientifique, p. 223-232. Résumé en anglais. Bibliogr. - ISBN 2-905430-17-6.
89. Sur l'impact de la dilatation différentielle des résines époxydes avec la pierre [texte imprimé et ressource électronique] /
Jean- Didier Mertz, Fred Girardet, Michel Bozzi. - Données textuelles et iconographiques (775,9 Ko). - Champs-sur-Marne : SFIIC,
2011. - 11 p. : ill. en noir et en coul. ; 24 cm. - In : Jardins de pierres : conservation de la pierre dans les parcs, jardins et cimetières :
14es journées d'étude de la SFIIC = Conservation of stone in parks, gardens and cemeteries : 14th Study days of the SFIIC, PARIS, Institut
national du patrimoine, 22-24 juin 2011 / éd. Section française de l'institut international de conservation, Marcel Stefanaggi ;
Véronique Vergès-Belmin, éd. scientifique, p. 302-312 . Résumé en anglais. Bibliogr. - ISBN 2-905430-17-6.
90. Gestion des activités biologiques à Lascaux : identification des microorganismes, contrôles, traitements = Managing biological
activities in Lascaux : identification of microorganisms, monitoring and treatments [texte imprimé et ressource électronique] /
Geneviève Orial, Faisl Bousta, Alexandre François, Isabelle Pallot-Frossard, Thomas Warscheid. - Données textuelles et
iconographiques (2,6 Mo). - Paris : Éd. de la Maison des sciences de l'homme, 2011. - 33 p. : ill. en noir et en coul. ; 28 cm. (Documents d'archéologie française, dAf, ISSN 0769-010X ; 105). - In : Lascaux et la conservation en millieu souterrain : actes du
symposium international, Paris, 26 et 27 février 2009 = Lascaux and preservation issues in subterranean environments : proceedings
of the international symposium, Paris, February 26 and 27, 2009 / textes réunis par = texts compiled by Noël Coye ; ouvrage publié
avec le concours du Ministère de la culture et de la communication, du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, du
Centre national de la recherche scientifique et de l'Institut national de recherches archéologiques préventives ; Jean-Michel Geneste,
Marc Gauthier, Roland Lastennet... [et al.], p. 219-251. Bibliogr. -ISBN 978-2-7351-1123-7.
91. Quelques conseils pratiques pour l'entretien des monuments funéraires [texte imprimé et ressource électronique] / Geneviève Orial,
Véronique Vergès-Belmin, Annick Texier, Claudine Loisel, Jean-Pierre Bozellec, Guénola Groud. - Données textuelles et
iconographiques (566,7 Ko). - Champs-sur-Marne : SFIIC, 2011. - 10 p. : ill. en noir et en coul. ; 24 cm. - In : Jardins de pierres :
conservation de la pierre dans les parcs, jardins et cimetières : 14es journées d'étude de la SFIIC = Conservation of stone in parks,
gardens and cemeteries : 14th Study days of the SFIIC, PARIS, Institut national du patrimoine, 22-24 juin 2011 / éd. Section française
de l'institut international de conservation, Marcel Stefanaggi ; Véronique Vergès-Belmin, éd. scientifique, p. 104-113 . Résumé en
anglais. Bibliogr. - ISBN 2-905430-17-6.
92. Vitrail contemporain et techniques innovantes, un défi pour le patrimoine de demain ? [texte imprimé et ressource électronique] /
Isabelle Pallot-Frossard. - Données textuelles et iconographiques (608 Ko). - Liège : Commission royale des monuments, sites et
fouilles, 2011. - 14 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm. - (Dossier de la Commission royale des monuments, sites et fouilles ;
14). - In : Le vitrail monumental : créations de 1980 à 2010 : colloque international, Liège, Le Vertbois, 24-25 novembre 2011 / éditeur
responsable : Robert Tollet ; Coordination : Carole Carpeaux ; préf. Yvette Vanden Bemben, Ghislain Geron, Baron Tollet, p. 213-226.
Réf. bibliogr. Résumé en anglais.
93. The application of non-toxic corrosion inhibitors for the temporary protection of iron and copper alloy in uncrotrolled environments
[texte imprimé et ressource électronique] / Guillaume Rapp, Christian Degrigny, François Mirambet, Stephan Ramseyer,
Antonin Tarchini. - Données textuelles et iconographiques (347 Ko). - [Charleston] : Clemson University, 2011. - 6 p. : ill. en coul.,
couv. ill. en coul. ; 30 cm. - In : METAL 2010 : proceedings of the interim meeting of the ICOM-CC Metal Working Group, October 1115, 2010, Charleston, South Carolina, USA / ed. Paul Mardikian, Claudia Chemello, Christopher Watters and Peter Hull, p. 185-190.
Résumé en anglais. Bibliogr. - ISBN 978-0-9830399-2-1.
94. Durability of impressed current realkalization treatment applied on reinforced concrete slabs after 5 years [ressource électronique] /
Mohamed Sahal, Yun Yun Tong, Beatriz Sanz Merino, Véronique Bouteiller, Élisabeth Marie-Victoire, Suzanne Joiret. - Données
textuelles et iconographiques (1,1 Mo). - Porto : Faculdade de engenharia da universidade do Porto, 2011. - 8 p. : ill. - In :
International conference on durability of building materials and components : proceedings of the XII DBMC, Porto, Portugal, April
12th-15th, 2011 [ressource électronique], réf. 6.18. Résumé en anglais. Bibliogr.
95. E.Monumen : du Web au mobile : la sculpture et les décors métalliques en France et dans le monde : poster [texte imprimé et
ressource électronique] / Annick Texier, Dominique Perchet, Elisabeth Robert Dehaut... [et al.]. - Données textuelles et
iconographiques (94,9 Ko). - Champs-sur-Marne : SFIIC, 2011. - 1 p. : ill. en noir et en coul. ; 24 cm. - In : Jardins de pierres :
conservation de la pierre dans les parcs, jardins et cimetières : 14es journées d'étude de la SFIIC = Conservation of stone in parks,
gardens and cemeteries : 14th Study days of the SFIIC, PARIS, Institut national du patrimoine, 22-24 juin 2011 / éd. Section française
de l'institut international de conservation, Marcel Stefanaggi ; Véronique Vergès-Belmin, éd. scientifique., p. 383 . Résumé en
anglais. Bibliogr. - ISBN 2-905430-17-6.
96. Le glossaire illustré ICOMOS-ISCS sur les formes d'altération de la pierre : un outil précieux pour les constats d'état de la statuaire des
parcs, jardins et cimetières [texte imprimé et ressource électronique] / Véronique Vergès-Belmin, Jean-Marc Vallet,
Philippe Bromblet. - Données textuelles et iconographiques (751,3 Ko). - Champs-sur-Marne : SFIIC, 2011. - 9 p. : ill. en noir et en
coul. ; 24 cm. - In : Jardins de pierres : conservation de la pierre dans les parcs, jardins et cimetières : 14es journées d'étude de la
SFIIC = Conservation of stone in parks, gardens and cemeteries : 14th Study days of the SFIIC, PARIS, Institut national du patrimoine,
22-24 juin 2011 / éd. Section française de l'institut international de conservation, Marcel Stefanaggi ; Véronique Vergès-Belmin, éd.
scientifique, p. 195-203. Résumé en anglais. Bibliogr. - ISBN 2-905430-17-6.
2012
97.
White marbles provenance study of Caesar's head and other major sculptures found in the Rhône river at Arles (France) [ressource
électronique] / Ph. Blanc, Ph. Bromblet and L. Leroux. - Données textuelles et iconographiques (1,1 Mo). - Tarragona : Institut Català
d'arqueologia clàssica, 2012. - 6 p. : ill. ; 30 cm. - (Documenta ; 23). - In : Interdisciplinary studies on ancient stone : proceedings of
the IX Association for the study of marbles and other stones in antiquity (ASMOSIA) conference, Tarragona, 2009 [ressource
électronique] / ed. by Anna Gutierrez Garcia-M, Pilar Lapuente Mercadal and Isabel Rodà de Llanza, p. 401-406. Résumé en anglais.
Bibliogr. - ISBN 978-84-939033-8-1.
98.
19th century cast stone from the French Rhone-Alpes Region : material characterization and restoration solutions : poster [ressource
électronique] / M. Bouichou, É. Marie-Victoire and E. Cailleux. - Données textuelles et iconographiques (15 Mo). - New York : Historic
preservation education foundation, 2012. - 10 p. : ill. en coul. + poster. - In : 12th International congress on the deterioration and
conservation of stone [ressource électronique], New York, 22-26 October 2012.
99.
Fracture mechanic : a new approach to tackle stone conservation [ressource électronique] / Ann Bourgès. - Données textuelles et
iconographiques (308,3 Ko). - New York : Historic preservation education foundation, 2012. - 10 p. : ill. en coul. - In : 12th International
congress on the deterioration and conservation of stone [ressource électronique], New York, 22-26 October 2012.
100. Ultrasonic velocity measurements for the long-term monitoring of the degradation of marble columns in the cloister of the church of
Saint Trophime in Arles [ressource électronique] / Philippe Bromblet, Véronique Vergès-Belmin and Stefan Simon. - Données
textuelles et iconographiques (445 Ko). - New York : Historic preservation education foundation, 2012. - 11 p. : ill. en coul. - In : 12th
International congress on the deterioration and conservation of stone [ressource électronique], New York, 22-26 October 2012.
101. Influence of salt solution nature on the drying of clayey sandstone [ressource électronique] / Estel Colas, Jean-Didier Mertz. Données textuelles et iconographiques (207,6 Ko). - New York : Historic preservation education foundation, 2012. - 10 p. : ill. en
coul. - In : 12th International congress on the deterioration and conservation of stone [ressource électronique], New York, 2226 October 2012.
102. Mirabilite and heptahydrate characterization from infrared microscopy and thermal data [ressource électronique] /
Mélanie Denecker, Ronan Hébert, Ann Bourgès, Beatriz Menendez and Eric Doehne. - Données textuelles et iconographiques
(1,1 Mo). - New York : Historic preservation education foundation, 2012. - 10 p. : ill. en coul. - In : 12th International congress on the
deterioration and conservation of stone [ressource électronique], New York, 22-26 October 2012.
103. An introductory study to the ornamental and building stones of the Djemila (Algeria) archaeological site [ressource électronique] /
D. Dessandier, F. Antonelli, L. Lazzarini, M. Varti-Matarangas, L. Leroux... [et al.]. - Données textuelles et iconographiques
(816,4 Ko). - Tarragona : Institut Català d'arqueologia clàssica, 2012. - 7 p. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - (Documenta ; 23). - In :
Interdisciplinary studies on ancient stone : proceedings of the IX Association for the study of marbles and other stones in antiquity
(ASMOSIA) conference, Tarragona, 2009 [ressource électronique] / ed. by Anna Gutierrez Garcia-M, Pilar Lapuente Mercadal and
Isabel Rodà de Llanza, p. 68-74. Résumé en anglais. Bibliogr. - ISBN 978-84-939033-8-1.
104. Nanomaterials for consolidation of marble and wall paintings [ressource électronique] / Stephanie Duchêne, Vincent Detalle,
Monica Favaro, Franco Ossola, Patrizia Tomasin, Chiara De Zorzi and Naida El Habra. - Données textuelles et iconographiques
(395,8 Ko). - New York : Historic preservation education foundation, 2012. - 9 p. : ill. en coul. - In : 12th International congress on the
deterioration and conservation of stone [ressource électronique], New York, 22-26 October 2012.
105. La fibrolitite du massif armoricain : état des recherches sur les gisements et la caractérisation des haches polies néolithiques [texte
imprimé et ressource électronique] / Mikaël Guiavarc'h, Guirec Querré. - Données textuelles et iconographiques (906,9 Ko). Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2012. - 16 p. : ill. en noir et blanc ; 28 cm. - (Archéologie & culture, ISSN 1761-8754). - In :
Roches et sociétés de la préhistoire : entre massifs cristallins et bassins sédimentaires : [textes issus du colloque international « RSPRennes 2010 », Université de Rennes, 28 au 30 avril 2010] / sous la dir. de Grégor Marchand et Guirec Querré, p. 291-301. Résumés
en français et en anglais. Bibliogr. - ISBN 978-2-7535-1781-3.
106. Effect of temperature on the load bearing capacity of glued-in rods [ressource électronique] / Julie Lartigau, Jean-Luc Coureau,
Stéphane Morel, Philippe Galimard, Emmanuel Maurin. - Données textuelles et iconographiques (660,1 Ko). - Auckland : [s.n.],
2012. - 10 p. : ill. en noir et blanc ; 30 cm. - In : XIIe World conference on timber engineering, Auckland 2012, 16-19 July [ressource
électronique]. Résumé en anglais. Bibliogr.
107. Parameters affecting on site corrosion rate evaluation [ressource électronique] / É. Marie-Victoire, V. Bouteiller, J. Montout,
J.L. Garciaz, E. Cailleux. - Données textuelles et iconographiques (170,7 Ko). - Lisbon : Laboratorio nacional de engenharia civil, 2012. 8 p. : ill. en coul. - In : Durable structures : from construction to rehabilitation : proceedings of the international conference, ICDS12,
31st May-1st June 2012, Lisbon, Portugal [ressource électronique], Com024. Résumé en anglais. Bibliogr.
108. Comparative
study
of
on
site
electrochemical
measurements
[ressource
électronique] /
Élisabeth
Marie-Victoire,
Véronique Bouteiller, Jean-Luc Garciaz... [et al.]. - Données textuelles et iconographiques (277,6 Ko). - [Norway : Norwegian concrete
association], 2012. - 16 p. : ill. en noir et en coul. - In : International congress on durability of concrete, Trondheim, Norway, 18-21
June 2012 [ressource électronique] / ed. by Harald Justnes, Stefan Jacobsen ; co-ed. Rolands Cepuritis, Karla Hornbostel, Ya Peng, réf.
B4-2. Pdf compatible Acrobat 10.1. Résumé en anglais. Bibliogr.
109. Comparative study of techniques to evaluate the corrosion activity of rebars embedded in concrete [texte imprimé et ressource
électronique] / É. Marie-Victoire, A. Proust, V. L'Hostis, F. Vallot. - Données textuelles et iconographiques (811,4 Ko). - Boca Raton :
London : New York : Leiden : CRC Press ; Taylor & Francis, cop. 2012. - 10 p. : ill. en noir et blanc ; 26 cm. - 1 disque optique
numérique (CD-Rom) ; 12 cm. - In : Concrete solutions : proceedings of 4th international conference on concrete repair, Dresden,
Germany, 26-28 September 2011 [texte imprimé et ressource électronique] / Michael Grantham, Viktor Mechtcherine,
Ulrich Schneck, ed., p. 377-386. Résumé en anglais. Bibliogr. - ISBN 978-0-415-61622-5. e-ISBN 978-0-203-13468-9.
110. Simple field tests in stone conservation [ressource électronique] / Véronique Vergès-Belmin, Christoph Franzen and
Christine Bläuer.. - Données textuelles et iconographiques (410 Ko) - New York : Historic preservation education foundation, 2012. 9 p. : ill. en coul. - In : 12th International congress on the deterioration and conservation of stone [ressource électronique], New York,
22-26 October 2012.
C-ACTN - COMMUNICATIONS AVEC ACTES DANS UN CONGRÈS NATIONAL
2010
111. Détection acoustique des larves xylophages dans le bois [texte imprimé et ressource électronique] / Jean-François Sciabica,
Laurent Daudet, Emmanuel Maurin, Dominique De Reyer. - Données textuelles et iconographiques (307,8 Ko). - Lyon : Société
française d'acoustique, 2010. - 7 p. : ill. en coul. ; 30 cm. - Extr. de : 10ème congrès français d'acoustique, Lyon, 12-16 avril 2010, session
MTSO, métrologie et traitement du signal : actes en lignes. Accès World wide web. URL : http://cfa.sfa.asso.fr/cd1/data/index.html.
Résumé en français. Bibliogr. - ISBN 978-2-9521105-7-0.
2011
112. Du verre rouge de composition atypique dans une médaille de la rose du transept sud de la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans [texte
imprimé et ressource électronique] / Frédéric Aubanton, Christian De Valence, Catherine Gorget, Bernard Gratuze, Claudine Loisel,
Annick Texier et Patrick Trémillon. - Données textuelles et iconographiques (287,5 Ko). - Pantin : AFAV, 2011. - 4 p. : ill. en noir et
blanc ; 30 cm. - In : 25ièmes rencontres de l'Association française pour l'archéologie du Verre, Orléans, 28-29 mai 2010. - Bulletin de
l'A.F.A.V., association française pour l'archéologie du verre, ISSN 1955-7701, 2011, p. 15-18.
C-COM - COMMUNICATIONS ORALES DANS UN CONGRÈS INTERNATIONAL OU NATIONAL
2010
113. Investigations on sandstone / K.G. Akoglu, E.N. Caner-Saltik, J.D. Mertz, P. Colomban. - Communication présentée lors du
8th International symposium on the conservation of monument in the Mediterranean Basin, Patras, Greece, 2010 May 31-June 2
[Actes à paraître]
114. Étude de mortiers de réparation compatibles avec le patrimoine en ciment naturel de la région Rhône-Alpes / Myriam Bouichou. Communication présentée lors de la journée sur le Patrimoine en ciment naturel conservation et restauration, organisée par le Cercle
des partenaires du patrimoine, Grenoble, 6 mai 2010
115. Deterioration mechanisms of historic limestone and development of its conservation treatment with nanodispersive Ca(OH)2
solutions / E. Caner, E.N. Caner-Saltik, G. Orial, J.D. Mertz - Communication présentée lors du 8th International symposium on the
conservation of monument in the Mediterranean Basin, Patras, Greece, 2010 May 31-June 2 [Actes à paraître]
116. Hygric dilation of containing clay sandstones contaminated by salts / E.A. Colas, J.D. Mertz, C. Schneider, V. Barbin. - [Duebendorf] :
EPMA, 2010. - 1 p. ; 30 cm. - Communication résumée In : CRYSPOM II : Crystallization in porous media : résumés / organized by Civil
and Mechanical Engineering (EMPA), Brienz, Switzerland, June 15-18, 2010, p. 15.
117. Studies of two thermal treatment methods for the desinfestation of furniture : résumé / Emmanuel Maurin, Clément d'Alençon,
Keren Qian, Dominique De Reyer and Robert Leroy. - [S.l. : s.n.], 2010. - 1 f. ; 30 cm. - Communication résumée In : Interaction
between wood science and conservation of cultural heritage : 4th international conference, 20-22 October 2010, Izmir (Turkey) :
abstract book : Cost action IE0601, p. 22.
118. Comportement dilatométrique de mortiers de chaux et coulis pour la restauration : un nouveau critère de durabilité des réassemblages de pierres fissurées / Jean-Didier Mertz, Paolo Pagnin. - Paris : Cimbéton, 2010. - 1 p. ; 21 x 30 cm. - Communication
résumée In : ConserBati2010 : Conservation du patrimoine bâti, 1 et 2 avril 2010 à Orléans, p. 22.
119. Comparaison en laboratoire de l'altération par gélivation et par dissolution d'une roche calcaire = Comparison of laboratory
weathering by fros action and by dissolution of a limestone rock [texte imprimé et ressource électronique] / Alice Saad,
Sylvine Guédon, Marion Bost, Jean-Didier Mertz, François Martineau. - Données textuelles et iconographiques (561,6 Ko). - [S.l. :
s.n.], 2010. - 8 p. : ill. ; 30 cm. - Communication présentée lors des 5 es Journées nationales de géotechnique et de géologie de
l'Ingénieur, Grenoble 7-9 juillet 2010.
2011
120. LIBS (Laser induced breakdown spectroscopy) for the identification of organic materials in mural paintings : abstract / S. Grégoire,
M. Boudinet, F. Surma, F. Pelascini, Y. Holl, V. Motto-Ross, S. Duchêne and V. Detalle. - [London] : The British museum, 2011. - 1 p. ;
30 cm. - Communication résumée In : Lacona IX : Lasers in the conservation of artworks, London, 7-10 September 2011 : abstracts,
p. 35. [Actes à paraître].
121. Identification of plastics in WEEE (Waste Electric and Electronic Equipment) by Laser induced breakdown spectroscopy / M. Boudinet,
S. Grégoire, F. Pelascini, F. Surma, V. Detalle, Y. Holl. - Communication présentée lors du 6th Euro Mediterranean symposium on Laser
induced breakdown spectroscopy (MESLIBS 2011), Izmir (Turquie), 11-15 September 2011.
122. Dual-Wavelength differential fast spectroscopie imaginf for diagnostics of laser-induced plasmas / V. Motto-Ros, Q.L. Ma, S. Grégoire,
W.Q. Lei, X.C. Wang, F. Pelascini, F. Surma, V. Detalle and J. Yu. - Communication présentée lors du 6 th Euro Mediterranean
symposium on Laser induced breakdown spectroscopy (MESLIBS 2011), Izmir (Turquie), 11-15 September 2011.
123. Étude scientifique des peintures de la nef de Saint-Savin-sur-Gartempe / Paulette Hugon et Dominique Martos. - Paris : Ministère de
la culture et de la communication. - In : In situ : la revue des patrimoines [ressource électronique], ISSN 1630-7305, actes du colloque
Actualité de la peinture murale : un musée au service de la recherche et de la restauration ?, Paris, Cité de l'architecture et du
patrimoine, 25-26 octobre 2011. [Actes à paraître].
124. Traitement insecticide des objets mobiliers par congélation. Application à la collection du Musée de Sarlat / Emmanuel Maurin. Communication présentée lors de la journée d'information Appréhender et traiter in situ un état d'infestation en milieu patrimonial,
Marseille, CICRP, 18 mars 2011.
125. Prototype de goujon compensateur de la dilatation des résines dans la pierre / Jean-Didier Mertz. - Communication présentée lors du
1er colloque GMH « Hightech et patrimoine » du
Groupement des entreprises de restauration des monuments historiques,
Fédération française du bâtiment, Paris, 22 novembre 2011, p. 5-6.
126. Return to a recent past : the application of coatings and consolidants on stained glass windows of Le Mans (F) and Canterbury (UK)
cathedrals : success or failure? / Isabelle Pallot-Frossard, Claudine Loisel, J. Caen... [et al.]. - [Lisbonne] : s.n. - Communication
présentée lors du Forum for the conservation of stained-glass windows : stained-glass after 1920 : technology and conservation,
Lisbon, 26-28 September 2011. [Actes à paraître].
127. Encrassement ou encrassements ? Modes de reconnaissance et méthodes de nettoyage appropriées / Véronique Vergès-Belmin. Communication présentée lors de la journée thématique Hybriprotech Préserver la pierre : caractéristiques et emploi des produits
protecteurs, Reims, 13 octobre 2011.
128. Dessalement par bains et par compresses : principe et limites / Véronique Vergès-Belmin. - Communication présentée lors de la
journée thématique Hybriprotech Préserver la pierre : caractéristiques et emploi des produits protecteurs, Reims, 13 octobre 2011.
2012
129. Earthen surfaces stabilization with biopolymers : traditional recipes and literature review / R. Anger, L. Fontaine, D. Gandreau,
A. Bourgès, T. Joffroy. - Communication présentée lors de la XI th International conference on the study and conservation of Earthen
architectural heritage, Terra 2012, 22-27 Abril 2012, Lima, Perù. [Actes à paraître].
130. Identification et pathologie du patrimoine en ciment naturel de Marseille = Identification and pathology of natural cement based
cultural heritage in Marseilles / Myriam Bouichou. - [S.l. : s.n.], 2012. - 2 p. ; 30 cm. -Communication résumée In : Les ciments
naturels dans le patrimoine européen : histoire, propriétés, applications et conservation : résumés, Paris, 26 & 27 avril 2012 = Natural
cements in European cultural heritage : history, properties, applications and conservation : abstracts, Paris, 26th and 27th of
April 2012, p. 11-12.
131. Étude de mortiers de réparations compatibles avec le patrimoine en ciment naturel de la région Rhône-Alpes = Compatibility of repair
mortar with natural cement cultural heritage in Rhône-Alpes / Myriam Bouichou. - [S.l. : s.n.], 2012. - 2 p. ; 30 cm. - Communication
résumée In : Les ciments naturels dans le patrimoine européen : histoire, propriétés, applications et conservation : résumés, Paris,
26 & 27 avril 2012 = Natural cements in European cultural heritage : history, properties, applications and conservation : abstracts,
Paris, 26th and 27th of April 2012, p. 7-8.
132. Monitoring methods and tools adapted to evaluate properties of earthen surfaces / A. Bourgès, R. Anger, L. Fontaine, Joffroy T. Communication présentée lors de la XI th International conference on the study and conservation of Earthen architectural heritage,
Terra 2012, 22-27 Abril 2012, Lima, Perù. [Actes à paraître].
133. Application LIBS à l'analyse du patrimoine / Vincent Detalle. - Communication présentée lors des journées LIBS France, Paris, 1213 juin 2012.
134. Identification of inorganic and organic materials of mural paintings by LIBS / V. Detalle, S. Grégoire, F. Surma... [et al.] . Communication présentée lors de la 7 e conférence internationale LIBS, Luxor (Égypte), 29 septembre-5 octobre 2012.
[Actes à paraître].
135. Petrographic characterization and provenance determination of the marble and building stones of the Roman town of Banasa
(Morocco) : preliminary results / David Dessandier, Fabrizzion Antonelli, Said Kamel, Rachid Arharbi, Lise Leroux, Jean-Luc Panetier. Communication résumée In : Interdisciplinary studies on ancient stone : proceedings of the X Association for the study of marbles
and other stones in antiquity (ASMOSIA) conference, Rome, Italie, 21-26 mai 2012, p. 98-99. [Actes à paraître].
136. The browing phenomenon of medieval stained-glass windows / J. Ferrand, S. Rossano, C. Loisel, E. Van Hulebusch, N. Troera,
F. Farges, G. Orial, F. Bousta et I. Pallot-Frossard. - Communication présentée lors du colloque SR2A : Synchrotron radiation in art
and archaeology, New York, The Metropolitan museum of art, 5-8 June 2012.
137. From minerals to Middle Ages stained glasses : the role of Co2+ speciation in the blue color / M. Hunault, G. Calas, L. Galoisy,
M. Hérold, I. Pallot-Frossard and C. Loisel. - Stuttgart : Schweizerbart science publ. - Communication présentée lors de : 1 st European
mineralogical conference, Frankfurt/Main (Germany), 2-6 September 2012, [à paraître dans] European journal of mineralogy,
ISSN 0935-1221.
138. Nature et provenance des pierres de construction de la cathédrale Notre-Dame de Chartres / Lise Leroux, Annie Blanc. Communication présentée lors des journées d'études culturelles Découvertes et restaurations à la cathédrale. Matériaux de
construction. Techniques et symboliques, Chartres, 17-18 mars 2012.
139. Analyse mécanistique de l'altération des verres de type médiéval : [résumé] / Tiziana Lombardo, Anne Chabas, Lucile Gentaz,
Claudine Loisel, Delphine Neff, Aurélie Verney-Carron. - Paris : Ministère de la culture et de la communication,
SG/SCPCI/Département de la recherche, de l'enseignement supérieur et de la technologie, 2012. - 3 p. : ill. en noir et blanc ; 30 cm. In : Sciences des matériaux du patrimoine culturel, 2 e édition : programme national de recherche sur la connaissance et la
conservation des matériaux du patrimoine culturel, appels à projets 2008-2011 : programme et résumés des communications, p. 3335. Bibliogr. [Actes à paraître].
140. Apport d'essais de laboratoire en conservation. Traitement de mobilier par congélation. Application à la collection du musée de
Sarlat / Emmanuel Maurin. - Champs-sur-Marne : Section française de l'IIC. - Communication présentée lors de la journée d'étude de
la SFIIC « Pluridisciplinarité en conservation-restauration de mobilier », Paris, Institut national du patrimoine, 5 octobre 2012.
[À paraître en ligne].
141. Conservation des bois utilisés dans le patrimoine : questions en suspens [ressource électronique] / Emmanuel Maurin. - Données
textuelles et iconographiques (12,1 Mo). - [Montpellier : Université de Montpellier 2], 2012. - In : Premières journées scientifiques du
GDR 3544 « Sciences du bois », Montpellier, 26-28 novembre 2012. Accès world wide web : http://www.lmgc.univmontp2.fr/~jgril/GDR-bois_JourneesNov2012/.
142. Principes physiques du dessalement par compresses : application aux parements en grès du barrage Vauban / Jean-Didier Mertz. Communication présentée lors de la journée technique de la Direction régionale des affaires cultures d'Alsace, Strasbourg,
1er juin 2012.
143. Les patines d'oxydes des grès : formation et propriétés, faut-il les éliminer ? / Jean-Didier Mertz. - Communication présentée lors de
la réunion du groupe Pierre-Plâtre-Terre de la SFIIC, Paris, C2RMF, 11 mai 2012.
144. DECAGRAPH : détection précoce des contaminants des collections graphiques : [résumé] / Thi-Phuong Nguyen, Tony Basset, Romain
Berardo, Faisl Bousta, Carole Laffont, Anne Lama, Stéphane Moularat, Geneviève Orial, Patricia Ramond, Enric Robine. - Paris :
Ministère de la culture et de la communication, SG/SCPCI/Département de la recherche, de l'enseignement supérieur et de la
technologie, 2012. - 2 p. : ill. en coul. ; 30 cm. - In : Sciences des matériaux du patrimoine culturel, 2 e édition : programme national de
recherche sur la connaissance et la conservation des matériaux du patrimoine culturel, appels à projets 2008-2011 : programme et
résumés des communications, p. 24-25. Bibliogr. [Actes à paraître].
145. Les altérations microbiologiques des biens patrimoniaux / Geneviève Orial. - Champs-sur-Marne : Laboratoire de recherche des
monuments historiques, 2012. - Communication présentée lors de la réunion thématique des sciences du patrimoine « L'avenir d'un
patrimoine vulnérable : détecter, évaluer, prévoir », journée spécifique pluridisplinaire, Cergy-Pontoise, 15 mars 2012.
146. Panorama des acteurs de la connaissance, de la conservation et de la restauration de la pierre / Isabelle Pallot-Frossard et
Véronique Vergès-Belmin. - Communication présentée lors du colloque La pierre patrimoniale : connaissance, mise en œuvre et
conservation dans les chantiers de restauration, Villeneuve-lès-Avignon, 20-22 juin 2012.
147. La protection antigraffiti de la statuaire en cuivre ou alliage de cuivre exposée en extérieur / Annick Texier, Anne-Marie Geffroy. Communication présentée lors des rencontres de l'ARSET : la sculpture dans la ville, Tours, 8 juin 2012.
148. APACH : Apport à la conservation de grottes des hydroxydes doubles lamellaires : [résumé] / Stéphanie Touron, Faisl Bousta,
Alexandre François, Frédérick Gal, Stéphane Konik, Charlotte Leclaire, Geneviève Orial, Alain Seron. - Paris : Ministère de la culture
et de la communication, SG/SCPCI/Département de la recherche, de l'enseignement supérieur et de la technologie, 2012. - 2 p. : ill.
en noir et blanc ; 30 cm. - In : Sciences des matériaux du patrimoine culturel, 2 e édition : programme national de recherche sur la
connaissance et la conservation des matériaux du patrimoine culturel, appels à projets 2008-2011 : programme et résumés des
communications, p. 40-41. Bibliogr. [Actes à paraître ].
149. Méthodes de conservation / Véronique Vergès-Belmin. - Communication présentée lors du colloque La pierre patrimoniale :
connaissance, mise en œuvre et conservation dans les chantiers de restauration, Villeneuve-lès-Avignon, 20-22 juin 2012.
C-AFF - COMMUNICATIONS PAR AFFICHE DANS UN CONGRÈS INTERNATIONAL OU NATIONAL
2010
150. LIBS (Laser induced breakdown spectroscopy) characterization of organic materials applied to polymer recycling and cultural heritage
preservation : [poster] [texte imprimé et ressource électronique] / S. Grégoire, M. Boudinet, F. Surma, F. Pelascini, V. Detalle,
Y. Holl. - Données textuelles et iconographiques (4,1 Mo). - Schiltigheim : CRITT Matériaux, 2010. - 1 p. : ill. en coul. ; 30 cm. - Poster
présenté lors des journées LIBS France 2010, Strasbourg, 28-29 juin 2010.
2011
151. Apport de la microscopie infrarouge à l'étude des protections polymères appliquées au bâti : [poster] [ressource électronique] /
Didier Brissaud et Jean-Didier Mertz. - Données textuelles et iconographiques (3,6 Mo). - Ottawa : Institut canadien de conservation,
2011. - 1 p. : ill. en coul. - Poster présenté lors du symposium Adhesives and consolidants for conservation : research and
applications = Adhésifs et consolidants pour la conservation : recherche et applications, Ottawa, Institut canadien de conservation,
16-23 octobre 2011.
152. Étude scientifique et technique d'un vitrail de la période des vitraux blancs de Louis Barillet : poster [texte imprimé et ressource
électronique] / Viviane Bulckaen, Claudine Loisel, Élisabeth Marie-Victoire, Annick Texier, Fanny Bauchau, Véronique Milande. Données textuelles et iconographiques (2,9 Mo). - Champs-sur-Marne : Ministère de la culture et de la communication, Laboratoire
de recherche des monuments historiques, 2011. - 1 p. : ill. en coul. ; 30 cm. - Poster présenté lors du Forum for the conservation of
stained-glass windows : stained-glass after 1920 : technology and conservation, Lisbon, 26-28 September 2011.
153. A comparison of ultraviolet (266 nm) and near-infrared (1064 nm) excitations for the identification of polymers by LIBS / S. Grégoire,
M. Boudinet, F. Pelascini, F. Surma, Y. Holl, V. Detalle . - Poster présenté lors du 6th Euro Mediterranean symposium on Laser induced
breakdown spectroscopy (MESLIBS 2011), Izmir (Turquie), 11-15 September 2011.
154. Correlation between native CN bonds in organic matrix and time- and space-resolved emission from cyano radicals in laser-induced
plasma / S. Grégoire, V. Motto-Ros, W.Q. Lei, Q.L. Ma, X.C. WAng, F. Pelascini, F. Surma, V. Detalle and J. Yu. - Poster présenté lors du
6th Euro Mediterranean symposium on Laser induced breakdown spectroscopy (MESLIBS 2011), Izmir (Turquie), 11-15 September
2011.
2012
155. PaTerre+ : protection et conservation du patrimoine architectural en terre par des stabilisants naturels, d'origine animale ou
végétale : [poster] / Romain Anger, Ann Bourgès, Estel Colas, Laetitia Fontaine, David Gandreau, Thierry Joffroy, Aurélie Vissac. Paris : Ministère de la culture et de la communication, SG/SCPCI/Département de la recherche, de l'enseignement supérieur et de la
technologie, 2012. - 2 p. : ill. en coul. ; 30 cm. - In : Sciences des matériaux du patrimoine culturel, 2 e édition : programme national de
recherche sur la connaissance et la conservation des matériaux du patrimoine culturel, appels à projets 2008-2011 : programme et
résumés des communications, p. 60-61. Bibliogr. [Actes à paraître].
156. Principal component analysis vs artificial neural network for the identification of wall painting pigments by laser induced breakdown
spectroscopy / Vincent Detalle. - Poster présenté lors de la 7e conférence internationale LIBS, Luxor (Égypte), 29 septembre5 octobre 2012.
157. Développement de méthodologies analytiques des matériaux du patrimoine par LIBS (MAPALIBS) : [poster] [texte imprimé et
ressource électronique] / Vincent Detalle, Myriam Bouichou, Stéphanie Duchêne, David Giovannacci, Jean-Louis Heitz,
Claudine Loisel, Élisabeth Marie-Victoire, Fabrice Surma, Delphine Syvilay, Annick Texier. - Données iconographiques (824,6 Ko). Paris : Ministère de la culture et de la communication, SG/SCPCI/Département de la recherche, de l'enseignement supérieur et de la
technologie, 2012. - 2 p. : ill. en coul. ; 30 cm + poster. - In : Sciences des matériaux du patrimoine culturel, 2 e édition : programme
national de recherche sur la connaissance et la conservation des matériaux du patrimoine culturel, appels à projets 2008-2011 :
programme et résumés des communications, p. 48-49. Bibliogr. [Actes à paraître].
158. Synchrotron radiation microtomography applied to stained glass conservation : the Constglass project [ressource électronique] /
C. Loisel, I. Pallot-Frossard, P. Karaszkiewicz... [et al.]. - Données textuelles et iconographiques (336,8 Ko). - Berlin : Springer, 2012. Poster présenté lors du colloque SR2A : Synchrotron radiation in art and archaeology, New York, The Metropolitan museum of art, 58 June 2012.
159. The assessment of separation in bi-dimensional chromatography with topological distances between the nearest neighbors : poster
[ressource électronique] / W. Nowik, M. Bonose, S. Héron, A. Tchapla. - Champs-sur-Marne : Laboratoire de recherche des
monuments historiques, 2012. - 1 p. : ill. en coul. - Poster présenté lors du 29 th International symposium on chromatography,
Nicolaus Copernicus university, Torùn, 9-13 September 2012.
160. The efficiency of separations in 2D systems of a limited orthogonality as seen through the nearest neighbor : poster [ressource
électronique] / W. Nowik, A. Tchapla. - Champs-sur-Marne : Laboratoire de recherche des monuments historiques, 2012. - 1 p. : ill.
en coul. - Poster présenté lors du 29th International symposium on chromatography, Nicolaus Copernicus university, Torùn, 9-13
September 2012.
161. Étude du phénomène de brunissement de vitraux médiévaux : caractérisation des phases d'altération et synthèse des méthodes de
traitement : [poster] [texte imprimé et ressource électronique] / Stéphanie Rossano, Fanny Bauchau, Faisl Bousta, Jessica Ferrand,
Claudine Loisel, Geneviève Orial, Isabelle Pallot-Frossard, Nicolas Tcera, Éric Van Hullebusch, Élisabeth Venault de Bourleuf. Données iconographiques (3,8 Mo). - Paris : Ministère de la culture et de la communication, SG/SCPCI/Département de la recherche,
de l'enseignement supérieur et de la technologie, 2012. - 2 p. : ill. en coul. ; 30 cm + poster. - In : Sciences des matériaux du
patrimoine culturel, 2e édition : programme national de recherche sur la connaissance et la conservation des matériaux du
patrimoine culturel, appels à projets 2008-2011 : programme et résumés des communications, p. 52-53. Bibliogr. [Actes à paraître].
OS - OUVRAGES SCIENTIFIQUES (Y COMPRIS LES ÉDITIONS CRITIQUES ET LES TRADUCTIONS SCIENTIFIQUES)
Ouvrages
2010
162. Guide des pierres du site antique de Volubilis (Maroc) / ouvrage coordonné par David Dessandier ; avec la collaboration de
Fabrizio Antonelli, Rachid Bouzidi, Philippe Bromblet, Mohammed El Rhoddani, Saïd Kamel, Lorenzo Lazzarini, Lise Leroux, JeanMarc Vallet, Myrsini Varti-Matarangas. - [Meknès] : Université Moulay Ismail, 2010. - 57 p. : ill. en noir et en coul. ; 25 cm. - Ouvrage
réalisé dans le cadre du projet MEDISTONE (programme de recherche FP6-2003-INCO-MPC-2 / contrat n° 015245). - ISBN 978-995430-053-4.
2012
163. Planchers et parquets du XVI au XIX siècle / Bruno Togni ; avec la collaboration de Christel Guillot, Luis-José Alderete et Jean-Jacques
e
e
Roman et la contribution d'Emmanuel Maurin. - Paris : Éditions du patrimoine, 2012. - 280 p. : ill. en noir et blanc ; 31x22 cm. (Albums du Centre de recherches sur les Monuments historique, ISSN 1625-0036). - Bibliogr. p. 276-277. - ISBN 978-2-7577-0194-2.
164. Durée de vie des ouvrages en béton armé. Approche prédictive, performantielle et probabiliste : recommandations du projet ANRAPPLET [texte imprimé et ressource électronique] / avec la contribution de Christian Cremona, Patrick Rougeau, Jean-Michel Torrenti
[...] et d'Élisabeth Marie-Victoire. - Données textuelles et iconographiques (119,4 Mo). - Paris : Ifsttar ; Cerib, 2012. - 124 p. : ill. en
noir et blanc ; 24 cm. + CD-Rom. - Résumés en français et anglais. Matériel requis : Acrobat reader. Le CD contient les synthèses des
travaux, des essais et des mesures réalisés. - ISBN 978-2-7208-2606-1 (papier) - ISBN 978-2-7208-2607-8 (CD-Rom).
Chapitres d'ouvrages
2010
165. On the use of eggshell lime and tuffeau powder to formulate an appropriate mortar for restoration purposes [texte imprimé et
ressource électronique] / Kévin Beck, Xavier Bruneteaud, Jean-Didier Mertz and Muzahim Al-Mukhtar. - Données textuelles et
iconographiques (379,9 Ko). - London : The Geological society, cop. 2010. - 9 p. : ill. en noir et en coul. ; 25 cm. - (Special publication /
Geological society, ISSN 0305-8719 ; 331). - In : Limestone in the built environment : present-day challenges for the preservation of
the past / ed. by B.J. Smith, M. Gomez-Heras, H.A. Viles and J. Cassar, p. 137-145. Bibliogr. - ISBN 978-1-86239-294-6.
166. Experimental techniques for characterizing alterations [texte imprimé et ressource électronique] / Claude Brunjail, Guy Bastian,
Grégoire Chéné and Véronique Vergès-Belmin ; updated by Philippe Bromblet. - Données textuelles et iconographiques (3 Mo). London : ISTE ; Hoboken (USA) : Wiley, cop. 2010. - 37 p. : ill. en noir et blanc ; 24 cm. - In : Environmental geomechanics / ed. by
Bernhard Schrefler, Pierre Delage, p. 275-311. Bibliogr. p. 303-311. - ISBN 978-1-84821-166-7.
167. Case studies [Notre-Dame-la-Grande church in Poitiers and Navrongo cathedral, North Ghana] [texte imprimé et ressource
électronique] / Jean Godin, Claude Brunjail, Véronique Vergès-Belmin and Ann Bourgès. - Données textuelles et iconographiques
(593,5 Ko). - London : ISTE ; Hoboken (USA) : Wiley, cop. 2010. - 20 p. : ill. en noir et blanc ; 24 cm. - In : Environmental
geomechanics / ed. by Bernhard Schrefler, Pierre Delage, p. 313-332. Bibliogr. - ISBN 978-1-84821-166-7.
168. Béton et monuments historiques. De l'architecture à la sculpture [texte imprimé et ressource électronique] / Élisabeth Marie-Victoire
et Annick Texier. - Données textuelles et iconographiques (1,4 Mo). - Lausanne : Presses polytechniques et universitaires romandes,
cop. 2010. - 16 p. : ill. en noir et en coul. ; 24 cm. - (METIS LyonTech). - In : Anticorrosion et durabilité dans le bâtiment, le génie civil
et les ouvrages industriels / Sylvain Audisio & Gérard Béranger, p. 389-404. Bibliogr. - ISBN 978-2-88074-833-3.
169. Corrosion et anticorrosion dans les monuments historiques : exposé introductif [texte imprimé et ressource électronique] /
Annick Texier. - Données textuelles et iconographiques (1,7 Mo). - Lausanne : Presses polytechniques et universitaires romandes,
cop. 2010. - 23 p. : ill. en noir et en coul. ; 24 cm. - (METIS LyonTech). - In : Anticorrosion et durabilité dans le bâtiment, le génie civil
et les ouvrages industriels / Sylvain Audisio & Gérard Béranger, p. 1-22. Bibliogr. - ISBN 978-2-88074-833-3.
170. Deterioration of stone in monuments [texte imprimé et ressource électronique] / Véronique Vergès-Belmin. - Données textuelles et
iconographiques (1,2 Mo). - London : ISTE ; Hoboken (USA) : Wiley, cop. 2010. - 45 p. : ill. en noir et blanc ; 24 cm. - In : Environmental
geomechanics / ed. by Bernhard Schrefler, Pierre Delage, p. 201-245. Bibliogr. - ISBN 978-1-84821-166-7.
2011
171. La pierre : nature et approvisionnement du chantier [texte imprimé et ressource électronique] / Stéphane Büttner, Lise Leroux. Données textuelles et iconographiques (9,1 Mo). - Paris : Picard, 2011. - 15 p. : ill. en coul. ; 33 cm. - In : Saint-Étienne d'Auxerre : la
seconde vie d'une cathédrale : 7 ans de recherches pluridisciplinaires et internationales / sous la direction de Christian Sapin ;
Marcello Angheben, Sylvain Aumard, Sylvie Balcon-Berry... [et al.], p. 335-349. Réf. bibliogr. - ISBN 978-2-7084-0918-7.
172. Le regard du chimiste : des pigments à la polychromie [texte imprimé et ressource électronique] / Émilie Checroun, Vincent Detalle. Données textuelles et iconographiques. - [Lyon] : Lieux dits éd., [2011]. - 18 p. : ill. en noir et en coul. ; 28 cm. - In : Révélation : le
grand portail d'Autun / sous la direction de Cécile Ullmann, p. 122-139. Bibliogr. - ISBN 978-2-36219-022-3.
2012
173. Les grandes restaurations : XIXe siècle / Annie Blanc, Lise Leroux, Jannie Mayer et Élisabeth Pillet. - Données textuelles et
iconographiques. - Strasbourg : La Nuée Bleue , 2012. - 10 p. : ill. en noir et en coul. ; 36 cm. - (La grâce d'une cathédrale, ISSN 21143412 ; 6). - In : Notre-Dame de Paris / sous la direction du cardinal André Vingt-Trois ; coordination générale Mgr Patrick Jacquin ;
direction scientifique Dany Sandron, Jean-Pierre Cartier et Gérard Pelletier ; Annie Auzas, Josiane Barbier, Jacques Benoist... [et al.],
p. 134-143. - ISBN 978-2-8099-0798-8.
174. UV irradiation as an alternative to chemical treatments : a new approach against algal biofilms proliferation contaminating building
facades, historical monuments and touristic subterranean environments [ressource électronique] / Fabien Borderie, Laurence AlaouiSehmer, Faisl Bousta, Geneviève Orial... [et al.]. - Données textuelles et iconographiques (476,3 Ko). - New York : Nova science publ.,
cop. 2012. - 27 p. : ill. en coul. - Extr. de : Algae / Dagmar Krueger and Helga Meyer, eds., p. 1-27. Résumé en anglais. Bibliogr.
175. Diagnostic mécanique des globes [de Louis XIV] en vue de leur redressement / Philippe Galimard, Alain Cointe et Emmanuel Maurin. Paris : Bibliothèque nationale de France, cop. 2012. - 12 p. : ill. en noir et blanc ; 24 cm. - In : Les globes de Louis XIV : étude
artistique, historique et matérielle / sous la dir. de Catherine Hofmann et Hélène Richard, p. 302-313. - ISBN 978-2-7177-2493-6.
176. Les plombs de vitraux d'après le traité d'Antoine de Pise, maître verrier du Trecento = Leadlines of stained glass from treaty of
Antoine de Pisa, master glazier of Trecento / Annick Texier, Anna Zymla, Claudine Loisel, Jean Dubos, Laurence Cuzange,
Florian Téreygeol. - Paris : éd. Errance, 2012. - 18 p. : ill. en noir et blanc ; 24 cm. - In : Comprendre les savoir-faire métallurgiques
antiques et médiévaux / sous la dir. de Florian Téreygeol, p. 211-228. Bibliogr. - ISBN 978-2-87772-521.
PV - PUBLICATIONS DE VULGARISATION
2010
177. État des lieux, diagnostic des pathologies et perspectives [texte imprimé et ressource électronique] / Jean-Didier Mertz. - Données
textuelles et iconographiques (290 Ko). - Paris : Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture, cop. 2010. - 6 p. : ill.
en noir et en coul. ; 17 cm. - (Un chantier / Ministère de la culture et de la communication, OPPIC). - In : Restauration des façades des
monuments urbains : contraintes, problèmes et satisfactions, p. 8-13. Bibliogr. - ISBN 978-2-915755-27-5.
2011
178. Les experts au chevet des cathédrales [texte imprimé et ressource électronique] / Claudine Loisel, Isabelle Pallot-Frossard. - Données
textuelles et iconographiques (481 Ko). - Paris : Uni-éditions, 2011. - 4 p. : ill. en noir et en coul. ; 29 cm. - In : Le monde secret des
cathédrales : Détours en France, ISSN 1270-1793, hors-série collection, avril 2011, p. 96-99.
179. Petit guide à l'usage des personnes souhaitant entretenir une sépulture [texte imprimé et ressource électronique]. - Données
textuelles et iconographiques (1,5 Mo). - Champs-sur-Marne : Ministère de la culture et de la communication, Laboratoire de
recherche des monuments historiques, 2011. - 8 p. : ill. en coul. ; 21 cm. - (Petit guide à l'usage de...). - ISBN 978-2-11-128626-9.
2012
180. Pierre de substitution et compatibilité avec la pierre en oeuvre [texte imprimé et ressource électronique] / Lise Leroux. - Données
textuelles et iconographiques (670 Ko). - Montpellier : DRAC Languedoc-Roussillon, 2012. - 4 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ;
22 cm. - (Monuments duo objets. Matériaux & savoir-faire). - In : Les monuments historiques et la pierre, p. 42-45. Bibliogr. ISBN 978-2-11-129555-1.
181. Les nouveaux enjeux de la restauration [texte imprimé et ressource électronique] / Isabelle Pallot-Frossard. - Données textuelles et
iconographiques (690 Ko). - Paris : Le Nouvel observateur du monde, 2012. - 4 p. : ill. en coul. ; 30 cm. - In : Le nouvel Observateur,
hors-série, ISSN 1950-4152, n° 80, p. 74-77.
PAT - PRODUCTIONS ARTISTIQUES THÉORISÉES (COMPOSITIONS CINÉMATOGRAPHIQUES, EXPOSITIONS...)
2012
182. Festival international des textiles extra ordinaires : pour une scène textile internationale = International festival of extra ordinary
textiles : for an international textile scene, Clermont-Ferrand, 12-16 septembre 2012. - [S.l. : s.n.], [2012]. - 50 p. : ill. en coul. ;
30 cm. - Parmi près de soixante professionnels du comité ressource qui ont renseigné certains contenus de ce festival figure
Dominique de Reyer, ingénieur, pôle textile du LRMH.
PT - PUBLICATIONS DE TRANSFERT
2010
183. Évaluation de l'utilisation du rayonnement UV-C pour limiter la prolifération ou détruire les micro-organismes (algues et
champignons) contaminants des milieux obscurs / Badr Alaoui-Sossé, Faisl Bousta, Laurence Alaoui-Sossé, Fabien Borderie, Naoufal
Raouf. - Champs-sur-Marne : LRMH ; [Besançon] : Chrono-environnement, UMR 6249, 2010. - 30 p. : ill. en noir et blanc ; 30 cm. Rapport correspondant à la subvention conclue en 2008 entre le Ministère de la culture et de la communication, LRMH et l'Université
de Franche-Comté, Chrono-environnement, UMR 6249.
2011
184. Évaluation de procédés actuels de lutte contre les remontées capillaires dans les maçonneries : rapport final d'étude /
David Giovannacci, Jean-Didier Mertz, François Boutin. - Champs-sur-Marne : Cercle des partenaires du patrimoine : Laboratoire de
recherche des monuments historiques, 2011. - 52 f.-7 f. d'annexes. : ill. ; 30 cm. - Rapport correspondant au contrat d'étude
n° C2006-20T du 28 juin 2007 conclu entre la Fédération française du bâtiment (FFB) et le Cercle des partenaires du patrimoine (CPP).
En annexe rapport final de la Fédération française du bâtiment, dossier 01.3.002-6 du 30 juin 2011, 29 p.
185. Étude de l'implantation des colonisations biologiques sur les matériaux de couverture des monuments en fonction des propriétés de
surface des matériaux : programme Lafarge / Charlotte Leclaire, David Giovannacci, Geneviève Orial, Jean-Didier Mertz. - Champssur-Marne : Cercle des partenaires du patrimoine : Laboratoire de recherche des monuments historiques, 2011. - 71 f. : ill. ; 30 cm. Rapport correspondant au programme Lafarge conclu en juin 2007.
2012
186. Essais de nettoyage par laser (sur éprouvettes au laboratoire de recherche des monuments historiques, sur le portail sud de la
cathédrale de Chartres et sur la façade sud de l'hôtel Goüin à Tours) / Olivier Rolland. - Montlouis : Rolland, 2012. - 55 p. : ill. en
coul. ; 30 cm. + CD-Rom. - Rapport correspondant au contrat n° 1303194177 du 7 juin 2012 conclu entre le Ministère de la culture et
de la communication, LRMH et Olivier Rolland, restaurateur de sculptures.
AUTRES PRODUCTIONS (BASES DE DONNÉES, LOGICIELS ENREGISTRÉS, RAPPORTS DE FOUILLES, RAPPORTS D'ÉTUDE, GUIDES
TECHNIQUES, CATALOGUES D'EXPOSITION, RAPPORTS INTERMÉDIAIRES DE GRANDS PROJETS INTERNATIONAUX, ETC.)
Rapports d'étude
2010
187. ALBI (Tarn, 81). Palais de la Berbie, actuel Musée Toulouse Lautrec. Salles des Suffragants et tour Saint-Michel : sols carrelés
médiévaux [texte imprimé et ressource électronique] / Véronique Vergès-Belmin et Estel Colas. - Données textuelles et
iconographiques
(607,2 Ko). -
Champs-sur-Marne :
LRMH,
août
2010. -
5 f.-8 f.
d'annexes :
ill.
en
coul. ;
30 cm. -
(Rapport LRMH n° 1293A).
188. ANGLES-SUR-L'ANGLIN (Vienne, 86). Le Roc-aux-Sorciers : Abri Bourdois et Cave Taillebourg. Bilan sanitaire et analyses de pigments
[texte imprimé et ressource électronique] / Alexandre François et Stéphanie Touron. - Données textuelles et iconographiques
(2,8 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, décembre 2010. - 45 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 995B).
189. ASSIER (Lot, 46). Église Saint-Pierre. Frise sculptée en bas-relief : synthèse documentaire et compte-rendu d'observations sur site
[texte imprimé et ressource électronique] / Véronique Vergès-Belmin et Lise Leroux. - Données textuelles et iconographiques
(1,5 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, février 2010. - 16 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1277A).
190. AUXERRE (Yonne, 89). Cathédrale Saint-Étienne (ancienne). Façade occidentale, ancienne chapelle Notre-Dame des vertus, abside.
Polychromie : étude stratigraphique et analyses physico-chimiques [texte imprimé et ressource électronique] / Vincent Detalle et
Émilie Checroun ; avec la participation de Cathie Crocq. - Données textuelles et iconographiques (573 Ko). - Champs-sur-Marne :
LRMH, avril 2010. - 15 f.-[23] f. d'annexes : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1154B).
191. BEAUVAIS (Oise, 60). Cathédrale Saint-Pierre. Évaluation du niveau d'empoussièrement par des poudres de nettoyage [texte imprimé
et ressource électronique] / Jean-Didier Mertz. - Données textuelles et iconographiques (920 Ko). - Champs-sur-Marne : LRMH,
mai 2010. - 12 f.-5 f. d'annexes : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1283A).
192. BRÉSIL. Piaui. Sao Raimondo Nonato. Parc national de la Serra da Capivara. Serrote de Moendas, Toca de Bastiana, Toca da
Espeleotema Caido, Toca do Pinga : identification des pigments des peintures [texte imprimé et ressource électronique] /
Stéphanie Duchêne et Stéphanie Touron. - données textuelles et iconographiques (2 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, juillet 2010. 18 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 729F).
193. CAPESTERRE-DE-MARIE-GALANTE (Guadeloupe, 971). Grotte du Morne Rita : bilan sanitaire et mesures conservatoires [texte
imprimé et ressource électronique] / Stéphanie Touron et Geneviève Orial. - Données textuelles et iconographiques (812,4 Ko). Champs-sur-Marne : LRMH, juillet 2010. - 25 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1286A).
194. CHALO-SAINT-MARS (91, Essonne). Château du Grand-Saint-Mars, chapelle (fin XIX e siècle): étude préliminaire à la restauration [texte
imprimé et ressource électronique] / Élisabeth Marie-Victoire, Claudine Loisel et Myriam Bouichou. - Données textuelles et
iconographiques (1,7 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, septembre 2010. - 24 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1296A).
195. CHARTRES (Eure-et-Loir, 28). Cathédrale Notre-Dame. Chœur, fenêtres hautes, côté sud, baie 110 Vitraux (XIII e siècle) : étude sur les
essais de nettoyage par microabrasion [texte imprimé et ressource électronique] / Claudine Loisel et Laurence Cuzange. - Données
textuelles et iconographiques (20,9 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, juillet 2010. - 15 f. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - (Rapport
LRMH n° 131J).
196. CHARTRES (Eure-et-Loir, 28).- Cathédrale Notre-Dame. Vitraux (XII e et XIIIe siècles) : étude des compositions des verres /
Solène Pistre ; avec la coll. de Claudine Loisel. - Champs-sur-Marne : LRMH, 2010. - 158 p. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm.
197. ESSÉ (Ille-et-Vilaine, 35). Allée couverte dite la Roche aux Fées : bilan sanitaire et mesures conservatoires [texte imprimé et ressource
électronique] / Véronique Vergès-Belmin. - Données textuelles et iconographiques (13,1 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH,
août 2010. - 14 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1294A).
198. EYREIN (Corrèze, 19). Église Saint-Pierre. Maître-autel, tabernacle à ailes en bois doré polychrome (XVII e siècle) : identification des
recouvrements biologiques et mesures de conservation [texte imprimé et ressource électronique] / Geneviève Orial et
Alexandre François. - Données textuelles et iconographiques (859,7 Ko). - Champs-sur-Marne : LRMH, mai 2010. - 12 f. : ill. en coul. ;
30 cm. - (Rapport LRMH n° 1282A).
199. EYZIES (LES) (Dordogne, 24). Grottes de Font-de-Gaume et des Combarelles : contrôle de la pollution atmosphérique années 2005,
2006 et 2009 [texte imprimé et ressource électronique] / Faisl Bousta, Geneviève Orial et Alexandre François. - Données textuelles
et iconographiques (272,8 Ko). - Champs-sur-Marne : LRMH, février 2010. - 11 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 243D).
200. GUATEMALA. Grotte de Naj Tunich et site de Casa de Golondrinas, peintures rupestres : caractérisation des pigments [texte imprimé
et ressource électronique] / Stéphanie Touron et Stéphanie Duchêne. - Données textuelles et iconographiques (2,9 Mo). - Champssur-Marne : LRMH, février 2010. - 15 f. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1275A).
201. LAON (Aisne, 02). Cathédrale Notre-Dame. Histoire de Jacob, tenture (XVII e siècle). Traitement fongicide par application de
cataplasmes activés [texte imprimé et ressource électronique] / Dominique De Reyer et Faisl Bousta. -Données textuelles et
iconographiques (2,5 Mo) . - Champs-sur-Marne : LRMH, novembre 2010. - 16 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1268B).
202. LYON (Rhône, 69). Musée des tissus et des arts décoratifs. Parement de dalmatique (fin XVI e-début XVIIe siècle) : étude des fils
métalliques du lampas [texte imprimé et ressource électronique] / Dominique De Reyer. - Données textuelles et iconographiques
(351,8 Ko). - Champs-sur-Marne : LRMH, février 2010. - 8 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1144C).
203. MILLY-LA-FORÊT (Essonne, 91). Le Cyclop, sculpture monumentale (XXe siècle) de Jean Tinguely : premier bilan sanitaire [texte
imprimé et ressource électronique] / Geneviève Orial et Alexandre François. - Données textuelles et iconographiques (694 Ko). Champs-sur-Marne : LRMH, février 2010. - 11 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1276A).
204. NANCY (Meurthe-et-Moselle, 54). Musée des Beaux-arts, réserves : bilan sanitaire [texte imprimé et ressource électronique] /
Alexandre François et Mikaël Guiavarc'h. - Données textuelles et iconographiques (865,8 Ko). - Champs-sur-Marne : LRMH,
mars 2010. - 16 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1278A).
205. NEMOURS (Seine-et-Marne, 77). Musée départemental de préhistoire d'Île-de-France. Bilan sanitaire [texte imprimé et ressource
électronique] / Élisabeth Marie-Victoire. - Données textuelles et iconographiques (511,9 Ko). - Champs-sur-Marne : LRMH,
décembre 2010. - 8 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1298A).
206. NICARAGUA. Villa Sandino (département de Chontales). Piedra pintada : bilan sanitaire et propositions de mesures conservatoires
[texte imprimé et ressource électronique] / Stéphanie Touron. - Données textuelles et iconographiques (848 Ko ). - Champs-surMarne : LRMH, juillet 2010. - 12 f.-3 f. d'annexes : ill. en coul. ; 30 cm. . - (Rapport LRMH n° 1290A).
207. NOËS-PRÈS-TROYES (LES) (Aube, 10). Église de la Nativité de la Vierge. La Passion (XVIe siècle), retable: polychromie. Étude
stratigraphique et analyses physico-chimiques [texte imprimé et ressource électronique] / Vincent Detalle et Émilie Checroun. Données textuelles et iconographiques (6,4 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, février 2010. - 12-[7] f. : ill. en coul. ; 30 cm. (Rapport LRMH n° 1258A).
208. PARIS (1er). Palais du Louvre. Façades extérieures : expérimentations de nettoyages et de protections [texte imprimé et ressource
électronique] / Véronique Vergès-Belmin. - Données textuelles et iconographiques (10,8 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH,
juillet 2010. - 6 f.-7 f. d'annexes : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 805E).
209. PARIS (9e). Théâtre national de l'Opéra dit Opéra Garnier. Façade latérale ouest : identification des marbres [texte imprimé et
ressource électronique] / Lise Leroux. - Données textuelles et iconographiques (8,2 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, avril 2010. 11 f.-[5] f. d'annexes : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 796B).
210. PARIS (19e). Mairie. Salle des Mariages : étude sur la finition des cadres [texte imprimé et ressource électronique] / Annick Texier. Données textuelles et iconographiques (1,5 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, avril 2010. - 13 f. : ill. en coul. ; 30 cm. (Rapport LRMH n° 1234A).
211. ROYAN (Charente-Maritime, 17). Église Notre-Dame (XXe siècle) : étude préliminaire à la restauration [texte imprimé et ressource
électronique] / Élisabeth Marie-Victoire. - Données textuelles et iconographiques (1,1 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, août 2010. 26 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1256A).
212. SAINT-ÉTIENNE-LES-ORGUES (04, Alpes-de-Haute-Provence). Abbaye Notre-Dame-de-Lure, chapelle. Étude de la pierre en œuvre :
détermination de la nature et la provenance, caractérisation minéralogique et données pétrophysiques, propositions de pierre de
substitution, diagnostic des altérations [texte imprimé et ressource électronique] / Lise Leroux, Ann Bourgès, Mikaël Guiavarc'h et
Philippe Bromblet. - Données textuelles et iconographiques (12,1 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH ; Marseille : CICRP, juillet 2010. 19 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1291A).
213. SAINTE-LUCE (Martinique, 972). Roche gravée de Montravail : bilan sanitaire, nettoyage et préconisations [texte imprimé et
ressource électronique] / Stéphanie Touron et Geneviève Orial. - Données textuelles et iconographiques (4,6 Mo). - Champs-surMarne : LRMH, juillet 2010. - 19 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1287A).
214. SALVADOR. Corinto (département de Morazan). Abri peint : bilan sanitaire et proposition de mesures conservatoires [texte imprimé
et ressource électronique] / Stéphanie Touron. - Données textuelles et iconographiques (860,5 Ko). - Champs-sur-Marne : LRMH,
octobre 2010. - 12 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1289A).
215. SARLAT-LA-CANÉDA (Dordogne, 24). Maison dite des Consuls ou Hôtel de Plamon, actuellement Musée de Sarlat et du Périgord noir.
Réserves : campagne de désinsectisation. Essai de congélation sur bois doré / Emmanuel Maurin. - Champs-sur-Marne : LRMH,
octobre 2010. - ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1297A).
216. STRASBOURG (Bas-Rhin, 67). Cathédrale Notre-Dame. Nef, baies sud. Vitraux (XIII e-XIVe siècle), face externe : observations et
analyses des dépôts noirs [texte imprimé et ressource électronique] / Claudine Loisel. - Données textuelles et iconographiques
(2,7 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, janvier 2010. - 21 f. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 224E).
217. SUÈDE. Stockholm. LSH Livrustkammaren (Musée royal). Tenue de mariage de Gustave III (1746-1792). Broderies : étude des fils
métalliques [texte imprimé et ressource électronique] / Dominique De Reyer, Virginia Costa et Maria Betbeder. - Données textuelles
et iconographiques (6,6 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, avril 2010. - 8 f-[15] f. d'annexes : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. (Rapport LRMH n° 1168B).
218. TOUL (Meurthe-et-Moselle, 54). Cathédrale Saint-Étienne (ancienne). Chapelle, baie 8. Histoire de Joseph, vitraux (XIIIe siècle) : état
sanitaire et analyses scientifiques [texte imprimé et ressource électronique] / Claudine Loisel, Delphine Geronazzo et
Alexandre François. - Données textuelles et iconographiques (18,1 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, septembre 2010. - 23 f. : ill. en
coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 514B).
219. VIC-LE-COMTE (Puy-de-Dôme, 63). Sainte-Chapelle. Chœur. Retable (1520) : identification et caractérisation porale de la pierre.
Identification de sels [texte imprimé et ressource électronique] / Lise Leroux, Mikaël Guiavarc'h, Véronique Vergès-Belmin et
Ann Bourgès. - Données textuelles et iconographiques (3,9 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, février 2010. - 9 f.-31 f. d'annexes : ill.
en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1274A).
220. WINTZENHEIM (Haut-Rhin, 68). Chapelle Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus dite chapelle Herzog. Apôtres, statues en grès : état et
propositions conservatoires [texte imprimé et ressource électronique] / Jean-Didier Mertz et Mikaël Guiavarc'h. - Données textuelles
et iconographiques (1,3 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, mars 2010. - 16 f. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. (Rapport LRMH n° 1280A).
2011
221. ANGLES-SUR-L'ANGLIN (Vienne, 86). Le Roc-aux-Sorciers : Abri Bourdois et Cave Taillebourg. Identification de pigments et
proposition de suivi sanitaire [texte imprimé et ressource électronique] / Stéphanie Touron. - Données textuelles et iconographiques
(8,6 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, décembre 2011. - 17 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 995C).
222. ARLES (Bouches-du-Rhône, 13). Église Saint-Trophime. Cloître, colonnes et chapiteaux : complément de caractérisation des dépôts
superficiels anciens et des traitements contemporains sur colonnes et chapiteaux [texte imprimé et ressource électronique] /
Véronique Vergès-Belmin, Didier Brissaud, Lise Leroux, Philippe Bromblet. - Données textuelles et iconographiques (5,8 Mo). Champs-sur-Marne : LRMH ; Marseille : CICRP, mars 2011. - 18 f.-[Non paginé] f. d'annexes : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. (Rapport LRMH n° 510I).
223. CONDÉ-SUR-L'ESCAUT (Nord, 59). Château de l'Ermitage. Parquets : localisation et identification des essences de bois [texte imprimé
et ressource électronique] / Emmanuel Maurin, Patrick George, Caroline Leynia de la Jarigue... [et al.]. - Données textuelles et
iconographiques (2,9 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, novembre 2011. - 34 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1308A).
224. CORBEIL-ESSONNES (Essonne, 91). Église Saint-Étienne : caractérisation des Mortiers de ciment naturel [texte imprimé et ressource
électronique] / Myriam Bouichou, Élisabeth Marie-Victoire, Lise Leroux et Tiphaine Blondiaux. - Données textuelles et
iconographiques (2 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, octobre 2011. - 25 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1307A).
225. GUATEMALA. Poptun (région du Péten). Grotte de Naj Tunich. Peintures rupestres : bilan sanitaire, analyses de pigments et
propositions de mesures conservatoires [texte imprimé et ressource électronique] / Stéphanie Touron. - Données textuelles et
iconographiques (3,4 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, octobre
2011. - 22 f. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. -
(Rapport LRMH n° 1275B).
226. LOCMARIAQUER (Morbihan, 56). Dolmen de la Table-des-Marchand. Chambre funéraire et allée couverte : constat d'état, analyses
minéralogiques et conseils de conservation [texte imprimé et ressource électronique] / Véronique Vergès-Belmin et
Mikaël Guiavarc'h. - Données textuelles et iconographiques (20,3 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, septembre 2011. - 12 f.-[14] f.
d'annexes : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 804B).
227. LYON (Rhône, 69). Église Saint-Nizier, crypte. Décors de mosaïques (fin XIXe siècle) : constat d'état et conseils de conservation [texte
imprimé et ressource électronique] / Ann Bourgès, Claudine Loisel et Myriam Bouichou. - Données textuelles et iconographiques
(2,2 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, décembre 2011. - 14 f. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1312A).
228. MAISONS-LAFFITTE (Yvelines, 78). Château, cabinet aux miroirs. Boiseries et parquet : identification et localisation des bois
constitutifs / Emmanuel Maurin, Patrick George ; Dominique Bouchardon, photographe. - Champs-sur-Marne : LRMH,
octobre 2011. - 20 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1285A).
229. METZ (Moselle, 57). Cathédrale Saint-Étienne, trésor : chape dite de Charlemagne (XIII e et XVIe siècles), vêtement liturgique : étude
des fils métalliques [texte imprimé et ressource électronique] / Dominique De Reyer. - Données textuelles et iconographiques
(2,4 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, juin 2011. - 10 f.-[18] f. de pl. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1299A).
230. MEUDON (Hauts-de-Seine, 92). Maison dite Villa des Brillants (ancienne). Musée Rodin, parc. Vestiges du château d'Issy (XVII e siècle)
et autre lapidaire : identification des pierres [texte imprimé et ressource électronique] / Lise Leroux. - Données textuelles et
iconographiques (3,8 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, juillet 2011. - 16 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1302A).
231. MOISSAC (Tarn-et-Garonne, 82). Abbaye Saint-Pierre, église (ancienne). Portail sud (XII e) : constat d'état [texte imprimé et ressource
électronique] / Véronique Vergès-Belmin, Lise Leroux ; Dominique Bouchardon, photographe. - Données textuelles et
iconographiques (28,3 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, janvier 2011. - 3 vols. [214 p.] : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. (Rapport LRMH n° 9F) .
232. MONTIGNAC (Dordogne, 24). Grotte de Lascaux. Recherche de l'impact des paramètres physiques de l'atmosphère et des substrats
sur le développement des microorganismes. Résultats de la seconde tranche d'étude [texte imprimé et ressource électronique] /
Geneviève Orial, Faisl Bousta, Alexandre François, Jean-Didier Mertz... [et al.] Données textuelles et iconographiques (5,6 Mo). Champs-sur-Marne : LRMH, mai 2011. - 81 f. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 101R).
233. MONTIREAU (Eure-et-Loir, 28). Église Saint-Barthélemy, chapelle nord. Peintures murales (XVI e siècle) : bilan sanitaire [texte imprimé
et ressource électronique] / Geneviève Orial et Alexandre François. - Données textuelles et iconographiques (809,6 Ko). - Champssur-Marne : LRMH, juillet 2011. - 9 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1263B).
234. PALAU DEL VIDRE (Pyrénées-orientales, 66). Église Notre-Dame-de-l'Assomption. Chape (XVIe siècle) par Marti Otxoar : analyse des
fils métalliques [texte imprimé et ressource électronique] / Dominique De Reyer, Witold Nowik et Didier Brissaud. - Données
textuelles et iconographiques (1,5 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, février 2011. - 7 f.-[27] f. d'annexes : ill. en noir et en coul. ;
235. PARIS (1er). Musée du Louvre. Département des objets d'art. Salle de l'ordre du Saint-Esprit : manteau d'officier de l'ordre du SaintEsprit (fin XVIIe siècle) : étude de fils métalliques [texte imprimé et ressource électronique] / Dominique De Reyer, Virginia Costa,
Maria Betbeder. - Données textuelles et iconographiques (2,9 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, mai 2011. - 11 f.-[34] f. d'annexes :
ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1167B).
236. PARIS (5e). Panthéon (Le). Péristyle, fronton : comportement thermohydrique des anciens mortiers de réparation [texte imprimé et
ressource électronique] / Jean-Didier Mertz. - Données textuelles et iconographiques (1,6 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH,
novembre 2011. - 8 f.-6 f. d'annexes : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1309A).
237. PARIS (7e). Hôtel Kinski. Chapelle, oratoire : baie gauche. La Nativité, vitraux (XVI e siècle). État sanitaire et analyses scientifiques [texte
imprimé et ressource électronique] / Claudine Loisel et Fanny Bauchau. - Données textuelles et iconographiques (1,6 Mo). - Champssur-Marne : LRMH, décembre 2011. - 21 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1310A).
238. PARIS (16e). Musée Galliera - Musée de la mode de la ville de Paris. Costume de cour Louis XVI : étude des fils métalliques [texte
imprimé et ressource électronique] / Dominique De Reyer, Virginia Costa, Maria Betbeder. - Données textuelles et iconographiques
(2,2 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, février 2011. - 7 f.-[23] f. d'annexes : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1281A).
239. PARIS (16e). Musée Galliera - Musée de la mode de la ville de Paris. Manteau de chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit, ornements :
étude des fils métalliques [texte imprimé et ressource électronique] / Dominique De Reyer, Virginia Costa, Maria Betbeder. Données textuelles et iconographiques (4,2 Mo) . - Champs-sur-Marne : LRMH, mars 2011. - 6 f.-[25] f. de pl. : ill. en coul. ; 30 cm. (Rapport LRMH n° 1239B).
240. ROCHES L'ÉVÊQUE (LES) (Loir-et-Cher, 41). Chapelle rupestre Saint-Gervais. Peintures murales (XII e-XIIIe siècles) : mise en œuvre et
suivi du traitement biocide des peintures [texte imprimé et ressource électronique] / Geneviève Orial, Alexandre François,
Faisl Bousta et Stéphanie Duchêne. - Données textuelles et iconographiques (2,4 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, août 2011. 24 f.-5 f. d'annexes : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1301A).
241. SAUMUR (Maine-et-Loire, 49). Église Notre-Dame de Nantilly. La vocation de saint Pierre, tapisserie (XVIe siècle) : analyse des fils
métalliques prélevés sur le vêtement du Christ [texte imprimé et ressource électronique] / Dominique De Reyer. - Données textuelles
et iconographiques (1,2 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, juin 2011. - 8 f.-[7] f. d'annexes : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. (Rapport LRMH n° 1300A).
2012
242. ARCY-SUR-CURE (Yonne, 89). Grande grotte : bilan sanitaire [texte imprimé et ressource électronique] / Alexandre François et
Stéphanie Touron. - Données textuelles et iconographiques (6,7 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, juillet 2012. - 24 f. : ill. en coul. ;
243. BEAUVAIS (Oise, 60). Cathédrale Saint-Pierre. 1ère et 2e travées. Clés de voûte, polychromie : étude stratigraphique et analyses
physico-chimiques [texte imprimé et ressource électronique] / Dominique Martos-Levif, Vincent Detalle, Stéphanie Duchêne,
Barbara Trichereau et Lise Leroux. - Données textuelles et iconographiques (7,3 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, août 2012. 93 p. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1288A).
244. BERDOUES (Gers, 32). Abbaye cistercienne (ancienne). Étude des marbres blancs en œuvre dans les éléments constitutifs du cloître
rendus en 2003 à la France par le musée national de Nuremberg (Allemagne) [texte imprimé et ressource électronique] / Lise Leroux
et Philippe Blanc. - Données textuelles et iconographiques (6,8 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, février 2012. - 14 f. : ill. en coul. ;
245. BOUGES-LE-CHÂTEAU (Indre, 36). Château. État sanitaire des éléments en bois du rez-de-chaussée [texte imprimé et ressource
électronique] / Faisl Bousta et Geneviève Orial. - Données textuelles et iconographiques (648,6 Ko). - Champs-sur-Marne : LRMH,
juin 2012. - 8 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1323A).
246. BOURGES (Cher, 18). Cathédrale Saint-Étienne. chœur, baie 4, vitraux (XIII e siècle) : polymère polyuréthane utilisé comme revêtement
protecteur [texte imprimé et ressource électronique] / Jennifer Édaine, Claudine Loisel, Delphine Geronazzo, Isabelle PallotFrossard. - Données textuelles et iconographiques (8,8 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, septembre 2012. - 26 f. : ill. en coul. ;
30 cm. - (Rapport LRMH n° 283G).
247. CARPENTRAS (Vaucluse, 84). Cathédrale Saint-Siffrein (ancienne). chœur, baies 0, 1, 2, 3, 4. Vitraux (XV e siècle) : état sanitaire et
analyses scientifiques [texte imprimé et ressource électronique] / Fanny Bauchau, Claudine Loisel et Annick Texier. - Données
textuelles
et
iconographiques
(25,4 Mo). -
Champs-sur-Marne :
LRMH,
mai
2012. -
24 f. :
ill.
en
coul. ;
30 cm. -
(Rapport LRMH n° 1322A).
248. CHAISE-DIEU (LA) (Haute-Loire, 43). Abbaye Saint-Robert (ancienne). Église, chœur. Scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament,
tentures (fin XVe-début XVIe siècle) : étude colorimétrique et analyses de fibres de trois tapisseries [texte imprimé et ressource
électronique] / Dominique De Reyer. - Données textuelles et iconographiques (790 Ko). - Champs-sur-Marne : LRMH, décembre
2012. - 15 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1337A) .
249. CHARTRES (Eure-et-Loir, 28). Cathédrale Notre-Dame. Ancien jubé : comparaison des fragments conservés au dépôt lapidaire de la
cathédrale et du fragment localisé à la Galerie Brimo de Laroussilhe (Paris, 7 e) [texte imprimé et ressource électronique] /
Lise Leroux, Yvan Coquinot. - Données textuelles et iconographiques (2,9 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH ; Paris : Centre de
recherche et de restauration des musées de France, octobre 2012. - 48 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1204A ;
Rapport C2RMF n° 20572).
250. CHARTRES (Eure-et-Loir, 28). Cathédrale Notre-Dame. Bas-côtés, baies 37, 42 : vitraux (XIIIe siècle). Façade ouest, baie 50 : vitraux
(XIIe siècle) : polymère polyuréthane utilisé en consolidant et collage silicone [texte imprimé et ressource électronique] /
Jennifer Édaine, Claudine Loisel, Delphine Geronazzo et Isabelle Pallot-Frossard. - Données textuelles et iconographiques (3 Mo). Champs-sur-Marne : LRMH, novembre 2012. - 41 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 131K). Rapport du projet européen
Constglass n° 044339. Bibliogr.
251. CHARTRES (Eure-et-Loir, 28). Cathédrale Notre-Dame. Transept, bras sud, fenêtres hautes, baie 116 Vitraux (XIII e siècle) : état
sanitaire et analyses scientifiques [texte imprimé et ressource électronique] / Claudine Loisel et Fanny Bauchau. -Données textuelles
et iconographiques (1,7 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, juin 2012. - 16 f.-[2] f. d'annexes : ill. en coul. ; 30 cm. (Rapport LRMH n° 131L).
252. CHARTRES (Eure-et-Loir, 28). Cathédrale Notre-Dame. Transept, bras nord : portails : étude de l'épiderme des sculptures et
évaluation de compresses de déjaunissement [texte imprimé et ressource électronique] / Véronique Vergès-Belmin,
Mikaël Guiavarc'h, Cécile Oliveira. - Données textuelles et iconographiques (13,1 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, mars 2012. 32 f.-[ca 100] f. d'annexes : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 236F).
253. COMPIÈGNE (Oise, 60). Musée municipal Antoine Vivenel. Collection de sculptures religieuses d'époques médiévale et renaissance
destinées à être exposées dans le cloître de l'ancienne abbaye Saint-Corneille : identification des pierres [texte imprimé et ressource
électronique] / Lise Leroux, Annie et Philippe Blanc. - Données textuelles et iconographiques (20,5 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH,
mars 2012. - 18 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1319A).
254. DINAN (Côtes-d'Armor, 22). Gare SNCF. Éléments de décor en béton : bilan préliminaire [texte imprimé et ressource électronique] /
Élisabeth Marie-Victoire et Claudine Loisel. - Données textuelles et iconographiques (1,7 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH,
août 2012. - 27 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1327A).
255. DIVES-SUR-MER (Calvados, 14). Maison dite La Maison bleue : Sacré-cœur : analyse de sels et mortiers [texte imprimé et ressource
électronique] / Élisabeth Marie-Victoire. - Données textuelles et iconographiques (5,5 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, avril 2012. 33 f.-12 f. d'annexes : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1316A).
256. ÉTATS-UNIS. NEW YORK. Metropolitan Museum of art - Cloisters Museum. Les cloîtres dits de « Trie-en-Bigorre » actuellement
« Trie-sur-Baïse » (Hautes-Pyrénées) et de « Bonnefont-en-Comminges » (Haute-Garonne) : étude de la provenance des marbres
colorés et des marbres blancs [texte imprimé et ressource électronique] / Lise Leroux et Philippe Blanc. - Données textuelles et
iconographiques (3,7 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, janvier 2012. - 9 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1315A).
257. ÉTAULE (Yonne, 89). Église de Vassy (XIXe), clocher : caractérisation des mortiers de ciment [texte imprimé et ressource
électronique] / Myriam Bouichou et Élisabeth Marie-Victoire. - Données textuelles et iconographiques (2,2 Mo). - Champs-surMarne : LRMH, mars 2012. - 26 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1320A).
258. HEIDWILLER, 68 (Haut-Rhin). Fouilles archéologiques du Pôle archéologique interdépartemental Rhénan (PAIR). Fragments
d'uniformes en laine de la première guerre mondiale : identification de la contamination et mesures de conservation [texte imprimé
et ressource électronique] / Geneviève Orial et Alexandre François. - Données textuelles et iconographiques (392,1 Ko). - Champssur-Marne : LRMH, juillet 2012. - 6 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1325A).
259. Laser spectrochemical analysis of ancient Egyptian calcified tissues and relevant mummification materials [texte imprimé et
ressource électronique] / Vincent Detalle, Stéphanie Duchêne, Barbara Trichereau, Dominique De Reyer et Alexandre François. Données textuelles et iconographiques (1,8 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, juillet 2012. - 18 f.-[7] f. d'annexes : ill. en coul. ;
260. MONESTIÉS (Tarn, 81). Hôpital, chapelle Saint-Jacques. Mise au tombeau (XV e siècle) : diagnostic de l'état d'altération des statues,
conseils pour la conservation [texte imprimé et ressource électronique] / Véronique Vergès-Belmin et Lise Leroux. - Données
textuelles et iconographiques (4,2 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, janvier 2012. - 8-[22] f. d'annexes : ill. en coul. ; 30 cm. (Rapport LRMH n° 1313A).
261. MONTIGNAC (Dordogne, 24). Grotte de Lascaux. Identification de nouveaux recouvrements [texte imprimé et ressource
électronique] / Stéphanie Touron, Geneviève Orial, Faisl Bousta et Alexandre François. - Données textuelles et iconographiques
(12,6 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, septembre 2012. - 12 f-[10] f. d'annexes : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. (Rapport LRMH n° 101Q).
262. MOULINS (Allier, 03). Cathédrale Notre-Dame (ancienne collégiale). Deuxième chapelle sud, baie 12 : ajour sommital, vitrail dit Des
Popillon (fin XVe siècle) : caractérisation des peintures et état sanitaire [texte imprimé et ressource électronique] / Claudine Loisel et
Fanny Bauchau. - Données textuelles et iconographiques (892,7 Ko). - Champs-sur-Marne : LRMH, octobre 2012. - 22 f. : ill. en coul. ;
30 cm. - (Rapport LRMH n° 668B).
263. OULCHE-LA-VALLÉE-FOULON (Aisne, 02). Carrière dite Caverne du Dragon : bilan sanitaire et mesures conservatoires [texte imprimé
et ressource électronique] / Stéphanie Touron, Geneviève Orial et Alexandre François. - Données textuelles et iconographiques
(6,8 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, mars 2012. - 19 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1318A).
264. PARIS (15e). Hôpital Necker. Tour Keith Haring : analyses préalables à sa restauration [texte imprimé et ressource électronique] /
Élisabeth Marie-Victoire. - Données textuelles et iconographiques (696,1 Ko). - Champs-sur-Marne : LRMH, juillet 2012. - 14 f. : ill. en
coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1324A).
265. PARIS (16e). Palais de Chaillot. Aile Passy : identification du mortier constituant le bandeau entre le rez-de-chaussée et les étages
[texte imprimé et ressource électronique] / Élisabeth Marie-Victoire et Lise Leroux. - Données textuelles et iconographiques
(711,5 Ko). - Champs-sur-Marne : LRMH, février 2012. - 6 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1233B).
266. PLOUEZOCH (Finistère, 29). Cairn de Barnenez. Bilan sanitaire. Résultat de l'analyse de recouvrements blancs et des prélèvements
géologiques et mesures de conservation [texte imprimé et ressource électronique] / Véronique Vergès-Belmin, Stéphanie Touron,
Geneviève Orial, Alexandre François. - Données textuelles et iconographiques (677,4 Ko). - Champs-sur-Marne : LRMH,
décembre 2012. - 10 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1329A)
267. RENNES (Ille-et-Vilaine, 35). Cathédrale Saint-Pierre. Scènes de la vie de la Vierge, retable en bois (XVIe siècle) : connaissance des
techniques utilisées, étude stratigraphique et analyses physico-chimiques [ressource électronique] / Barbara Trichereau,
Dominique Martos-Levif, Stéphanie Duchêne, Vincent Detalle et Nadège Jacobé. - Données textuelles et iconographiques (9,8 Mo). Champs-sur-Marne : LRMH, juin 2012. - 24 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1314A).
268. STRASBOURG (Bas-Rhin, 67). Cathédrale Notre-Dame. Transept, bras sud. Pilier des anges ou Pilier du Jugement dernier (XIIIe siècle).
Polychromie : étude stratigraphique et analyses physico-chimiques [texte imprimé et ressource électronique] / Nadège Jacobé,
Émilie Checroun et Vincent Detalle. - Données textuelles et iconographiques (7 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, septembre 2012. 52 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1331A).
269. VERSAILLES (Yvelines, 78). Château. Salon de Mercure, lit dit de Louis XIV. Parure : décor polychrome brodé. Analyse des fils
métalliques [texte imprimé et ressource électronique] / Dominique De Reyer. - Données textuelles et iconographiques (506,5 Ko). Champs-sur-Marne : LRMH, décembre 2012. - 39 f. : ill. en coul. ; 30 cm. - (Rapport LRMH n° 1330A).
270. WATTWILLER (68, Haut-Rhin). Hartmannswillerkopff, Musée mémorial du Vieil Armand (XX e), crypte. Contamination des murs :
identification et proposition de traitement [texte imprimé et ressource électronique] / Geneviève Orial et Alexandre François. Données textuelles et iconographiques (1,4 Mo). - Champs-sur-Marne : LRMH, septembre 2012. - 8 f.-2 f. d'annexes : ill. en coul. ;
Autres rapports
2011
271. Étude des pierres de monuments emblématiques du bâti historique de Perpignan (66). Partie 1 : Couvent des Carmes : rapport final
[ressource électronique] / David Dessandier ; avec la coll. de Philippe Bromblet et Lise Leroux. - Données textuelles et
iconographiques (14,1 Mo). - Orléans : BRGM, cop. 2011. - 45 p. : ill. en coul. - Rapport final BRGM/RP-59383-FR.
2012
272. Panorama des pierres du patrimoine du département de l'Aude (11) : rapport final [ressource électronique] / David Dessandier ; avec
la coll. de Henri de la Boisse et Lise Leroux. - Données textuelles et iconographiques (87,3 Mo). - Orléans : BRGM, cop. 2012. - 390 p. :
ill. en coul. - Rapport final BRGM/RP-59871-FR. Étude réalisée dans le cadre du projet de service public du BRGM PSP 10LRO18.
CATALOGUES D'EXPOSITION
2012
273. La Mer à Paris : il y a 45 millions d'années = The sea in Paris : 45 million years ago = El mar en Paris : hace 45 millones de años /
Jacqueline Lorenz, Jean-Pierre Gély ; traduction en anglais par Jeremy Harrison, en espagnol par Marién Neveu. - Paris : Paris-Musées,
2012. - 33 p. : ill. en noir et en coul. ; 24 cm. - (Petit journal). - Comité scientifique : Lise Leroux, Didier Merle, Marc Viré,
Bruno Vrielynck. Glossaire. . - ISBN 978-2-7596-0203-2.
274. Provenance des pierres de cargaison / Philippe Bromblet, Lise Leroux, Pierre Gaudon... [et al.]. - Arles : Actes Sud, 2011. - 1 p. : ill. ;
30 cm. - Extr. de : Arles-Rhône 3 : le naufrage d'un chaland antique dans le Rhône, enquête pluridisciplinaire : [exposition, Musée
départemental Arles antique, 4 juin 2011-6 mai 2012] / sous la direction de David Djaoui, Sandra Greck et Sabrina Marlier, p. 146. ISBN 978-2-7427-9745-5.
RAYONNEMENT ET ATTRACTIVITÉ ACADÉMIQUES
Organisation de colloques de portée nationale et internationale
2010
275. Patrimoine en ciment naturel : conservation et restauration, résultats des travaux de recherche sur les ciments naturels menés par le
Cercle des partenaires du patrimoine-Laboratoire de recherche des monuments historiques, la Direction générale des patrimoines,
Vicat et la ville de Grenoble, Grenoble, 6 mai 2010
2011
276. Construire en terre : du patrimoine historique à l'architecture contemporaine : des professionnels, des savoir-faire et des techniques
en Europe, colloque européen, Marseille, 4 et 5 mai 2011 = Building with earth : from cultural heritage to contemporary
architecture : professionals, know-how and techniques in Europe, european symposium, 4 & 5 May 2011 : actes [ressource
électronique] / organisé par l'École d'Avignon et ses partenaires dans le cadre du projet européen Terra incognita, et ICOMOS
France ; avec le concours du Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH) et la collaboration de la Confédération
de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB). - Données textuelles et iconographiques (624 Mo). - [S.l : s.n.], 2011. 1 disque optique numérique (CR-ROM) : ill. ; 12 cm. - Résumés en français et en anglais. Réf. bibliogr.
277. Jardins de pierres : conservation de la pierre dans les parcs, jardins et cimetières : 14es journées d'étude de la SFIIC = Conservation of
stone in parks, gardens and cemeteries : 14th Study days of the SFIIC, PARIS, Institut national du patrimoine, 22-24 juin 2011 / éd.
Section française de l'institut international de conservation, Marcel Stefanaggi ; Véronique Vergès-Belmin, éd. scientifique. - Champssur-Marne : SFIIC, 2011. - 390 p. : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 24 cm. - Résumés en anglais ou en français. Réf. bibliogr. ISBN 2-905430-17-6.
2012
278. Les ciments naturels dans le patrimoine européen : histoire, propriétés, applications et conservation : résumés, Paris, 26 &
27 avril 2012 = Natural cements in European cultural heritage: history, properties, applications and conservation : abstracts, Paris,
26th and 27th of April 2012, conférence organisée par Icomos France, Ministère de la culture et de la communication, Laboratoire de
recherche des monuments historiques, Cercle des partenaires du patrimoine dans le cadre de EU-Project n° 226898 intitulé Rocare
FP7-ENV-2208-1. - [S.l.:s.n.], 2012. - [40] p. ; 30 cm.
279. Journées Libs France 2012, organisées par le Laboratoire de recherche des monuments historiques, le CRITT Matériaux Alsace et le
CEA de Saclay, Paris, Institut national d'histoire de l'art, 12-13 juin 2012.
280. 12th International conference on the deteriation and conservation of stone, New York (USA), 22-26 October 2012. Comité
scientifique : Vasco Fassina, président, Véronique Vergès-Belmin, secrétaire... [et al.]
THÈSES DES CHERCHEURS ET DES DOCTORANTS OU POST-DOCTORANTS ACCUEILLIS AU SEIN DE L'UNITÉ
2010
281. Détection et caractérisation de défaut par thermographie infrarouge stimulée : application au contrôle d’œuvres d'art / JeanCharles Candoré ; sous la dir. de Philippe Grossel, directeur de thèse et de Jean-Luc Bodnar, co-directeur ; co-encadrant
Vincent Detalle. - Reims : Université de Reims Champagne-Ardenne, 2010. - 149 p. : ill. en noir et blanc ; 30 cm. - Thèse de doctorat :
Sciences : spécialité énergétique : Reims Champagne-Ardenne : 2010. Bibliogr. p. 146-149. Résumés en français et en anglais.
282. Traitement électrochimique de réalcalinisation pour la réparation du béton armé dégradé par carbonatation / Yun Yun Tong ; sous la
dir. de Suzanne Joiret. - Paris : Laboratoire central des ponts et chaussées, cop. 2010 . - 285 p. : ill. en noir et en coul., couv. ill. en
coul. ; 30 cm. - (Études et recherches des Laboratoires des ponts et chaussées, série ouvrages d'art, ISSN 1161-028X ; OA 66). - Thèse
de doctorat : Chimie physique et chimie analytique : Paris 6 : 2009. Bibliogr. p. 231-239. Résumés en français et en anglais. - ISBN 9782-7208-2573-6.
2011
283. Impact de l'humidité et des solutions salines sur le comportement dimensionnel de grès du Buntsandstein : contribution à la sélection
de faciès de restauration [texte imprimé et ressource électronique] / Estel Colas ; sous la dir. de V. Barbin. et Jean-Didier Mertz Données textuelles et iconographiques (25,3 Mo). - Reims : Université de Reims Champagne-Ardenne ; Champs-sur-Marne : LRMH,
2011. - 273 p.-[44] f. d'annexes : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - Thèse doct. : Géosciences : Reims Champagne-Ardenne : 2011.
Bibliogr. p. 253-273. Résumés en français et en anglais.
284. Simulation et modélisation de l'altération des verres de composition médiévale dans l'atmosphère urbaine / Lucile Gentaz ; sous la
dir. d'Anne Chabas. - Créteil : Université Paris-Est, 2011. - 236 p. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - Th. doct. : Sciences de l'univers et
environnement : Paris Est : 2011. Bibliogr. p. 228-236.
285. Mise au point d'une démarche analytique de caractérisation de mélanges naturels complexes à l'aide de méthodes
chromatographiques sélectives et complémentaires. Application à l'analyse des colorants anthraquinoniques présents sur les objets
du patrimoine / Witold Nowik. - [S.l. : s.n.], 2011. - 219 p. : ill. en noir et en coul. ; 30 cm. - Th. doct. : Chimie analytique : Paris sud
11 : 2011. Réf. bibliogr.
INTERACTIONS AVEC L'ENVIRONNEMENT SOCIAL, ÉCONOMIQUE ET CULTUREL
Contributions à des normes
2010
286. Conservation des biens culturels : méthodes d'essai : détermination de l'absorption par capillarité / éditée et diffusée par
l'association française de normalisation (AFNOR). - Paris : Afnor, cop. 2010. - 9 p. ; 30 cm. - (Norme européenne, ISSN 0335-3931 ;
NF EN 15801).
287. Conservation des biens culturels : méthodes d'essai : détermination de l'angle de contact statique / éditée et diffusée par
l'Association française de normalisation (AFNOR). - La Plaine Saint-Denis : Afnor, cop. 2010. - 9 p. ; 30 cm. - (Norme européenne,
ISSN 0335-3931 ; NF EN 15802).
288. Conservation des biens culturels : méthodes d'essai : détermination de la perméabilité à la vapeur d'eau (dp) / éditée et diffusée par
l'Association française de normalisation (AFNOR). - La Plaine Saint-Denis : Afnor, cop. 2010. - 12 p. ; 30 cm. - (Norme européenne,
ISSN 0335-3931 ; NF EN 15803). - Bibliogr.
2011
289. Conservation des biens culturels : principaux termes généraux et définitions correspondantes / éditée et diffusée par l'association
française de normalisation (AFNOR). - La Plaine Saint-Denis : Afnor, cop. 2011. - 21 p. ; 30 cm. - (Norme européenne, ISSN 03353931 ; NF EN 15898).
2012
290. Conservation des biens culturels : constater l'état du patrimoine culturel mobilier / éditée et diffusée par l'association française de
normalisation (AFNOR). - La Plaine Saint-Denis : Afnor, cop. 2012. - 15 p. ; 30 cm. - (Norme européenne, ISSN 0335-3931 ; NF EN
16095).
291. Conservation des biens culturels : évaluation et rapport sur l'état du patrimoine culturel bâti / éditée et diffusée par l'association
française de normalisation (AFNOR). - La Plaine Saint-Denis : Afnor, cop. 2012. - 21 p. ; 30 cm. - (Norme européenne, ISSN 0335-3931 ;
NF EN 16096).
ÉQUIPEMENT INFORMATIQUE DOCUMENTAIRE
1999
1 Juke Box Plasmon 480 CDS
2002
1 Serveur Dell Power EDGE 1400 P1,2 GhZ/256 Mo/1860
2007
2010
2011
2012
2 Serveurs Sun U20 (Serveur Web : www.lrmh.culture.fr)
Unité de stockage de données sur CD-Rom
Passerelle réseau documentation <--> réseau
bureautique
Serveur de fichiers de grande capacité pour les images
+ serveur web du laboratoire à Saint-Cyr (DSI)
1 NAS 2Go
Unité d'archivage secondaire
NAS N8800 Thécus 16 To
Archivage des images et sauvegardes
Serveur HP Proliant DL 360 G6
Consolidation de tous les services documentaires
répartis précédemment sur 3 serveurs
Numériseur A3 Plustek
Numérisation des rapports et publications
KVM Omniview Belkin PRO3
Concentration de consoles des serveurs
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ---------------------------------------------------------- 154 ------------------------------------------------------ Équipement informatique-documentaire
ÉQUIPEMENT - MÉTHODES D'ANALYSES
1968
Matériel pour préparation des lames minces, modifié, complété en 1992 – 1994 (lames minces pour pierre, métaux,
verre)
1970
Microscope ZEISS + système prise de vues : études coupes stratigraphiques
1978
Spectromètre UV-visible : analyses colorants, spectres de transmission des verres
1980
Caméra thermovision infrarouge : diagnostic in situ de certains problèmes climatologiques
1983
Appareil à mesure de corrosion : vitesse de corrosion par analyse potentiomètrique
1984
Dynamomètre : mesures résistances mécaniques
1987
Chromamètre + calculateur : analyses trichromatiques des couleurs
1988
Complément dynamomètre : mesures de résistance des verres et métaux - Mesures de résistance des pierres
1989
Banc de montage vidéo : montage de films vidéo
Spectromètre IRTF - Microscope IR + station de traitement de données : analyses de structures organiques et
minérales
1992
Microtome : préparation d’échantillons pour IRTF
Enceinte à vieillissement climatique : simulation
Appareil à point critique : observations au MEB de micro-organismes
Microscope + système de prise de vues : observations et prises de vues microscopiques
1993
Spectrophotomètre de fluorescence X : analyses élémentaires
Enceinte à corrosion SO2 : essais de corrosion
1994
Caméra et moniteur vidéo Betacam : documentation, information, enseignements
Spectrocolorimètre : analyses trichromatiques et spectrométriques des couleurs
1995
Chromatographe en phase gazeuse, couplé à spectromètre de masse : analyses organiques
1996
Chromatographe en phase liquide : analyses organiques
1997
Microscope LEICA + système prise de vues pour microscope LEICA + caméra vidéo + moniteur couleur pour LEICA :
études coupes stratigraphiques et prises de vues
1998
1999
2000
2 microscopes stéréoscopiques LEICA : études prélèvements
Diffractomètre SIEMENS : études cristallographiques
Banc de montage vidéo numérique : montage de film vidéo
Sonde EDS ISIS : analyses EDS couplées au MEB
Microscope électronique à balayage, à pression variable : observations, photographies et analyses des
microstructures
Calcimètre : mesures de teneur en CO2
Étuve de croissance : culture d’algues
2001
Bain thermostaté : culture bactérienne
Potentiostat/Galvanostat : mesures de corrosion des métaux
Appareil à ultrasons : mesures de la vitesse du son
Refroidisseur : fonctionnement du microscope électronique à balayage
Microfocus : accessoires IRTF
2002
Système de loupe KS : observations et prélèvements
Détecteur acoustique Symphonie capteurs + logiciels : détection acoustique
Chromatographie ionique : analyses de sels solubles
LRMH - Bilan scientifique 2010 - 2012 ---------------------------------------------------------- 155 ------------------------------------------------------------- Équipement - Méthodes d'analyses
Appareil de mesure de la résistance au percement : mesures in situ de la résistance mécanique des pierres
Appareil de mesure de la vitesse de corrosion des fers : mesures de la corrosion des fers dans le béton
Métalliseur au carbone : préparation d’échantillons pour le MEB
2003
Scie à fil diamanté horizontale avec table micro métrique : préparation de coupes stratigraphiques
Microscope stéréoscopique MZ 16 avec objectif planapo de grossissement 2.0, série M : observations d’échantillons
Caméra digitale couleur DC 200 : observations d’échantillons
Malaxeur normalisé et table vibrante : préparation d’échantillons de béton et mortiers
Laser + spectromètre pour LIBS : méthodes d’analyses élémentaires
2004
Oscilloscope : caractérisation de signaux
Colorimètre : mesure des couleurs
Potentiostat : mesures de la corrosion des métaux
Tube à rayons x à anode en cobalt pour la DRX : analyses des minéraux
Juke-box de DVD-Rom : archivage photos numérisées
2005
Hotte aspirante : analyses de sels
Étuve stérilisation à chaud : préparation d’échantillons
Adaptation sur enceinte climatique d’une gestion par ordinateur intégré : mesures de vieillissement
Caméra Topview 3 : observations d’échantillons
Porosimètre à mercure : analyses de la porosimétrie
Remplacement du détecteur de la DRX : analyses des minéraux
Équipement du microscope ZEISS en contraste de phase : observations d’échantillons
Remplacement d’une loupe binoculaire : observations d’échantillons
Équipement numérique pour le microscope ZEISS et de la loupe binoculaire (caméra + logiciel + carte) :
observations et prises de vues d’échantillons
2006
Platine universelle LU4 adaptable sur le microscope JENAPOL : mesures de variation de température
Centrale d’acquisition multivoies : détermination des axes cristallographiques
Profomètre : mesures d’enrobages des fers à béton
Labwiew, logiciel pour le LIBS : mise à jour logiciel LIBS
Plongeur de consistance et table d’écoulement : rhéologie de compresses de dessalement
Optique poli-capillaire pour la micro-diffraction : analyses structurales DRX - En dépôt au C2RMF
Système d’analyse multi-canal pour la détection de rayons X : analyses structurales DRX - En dépôt au C2RMF
Goniomètre pour le positionnement des échantillons : analyses structurales DRX - En dépôt au C2RMF
Portiques : vieillissement naturel d’échantillons
2007
Compactus : archivages des échantillons de pierre
Enceinte climatique : mesures de vieillissement
Détecteur par la chromatographie : analyses de composés organiques
2008
Caméra thermographique infra-rouge : caractérisations de l'altération de certains supports
Détecteur Lynxe Eye pour le diffractomètre D8 Advance : analyses de substances cristallisées
Rugosimètre : caractérisations de surface
2009
Spectro-photo-colorimètre : analyses in situ
Microbalance : préparation échantillons pour HPLC
2010
Système d'analyse IRTF avec spectromètre SP100 et microscope Spot Light avec Micro ATR : analyses des composés
organiques et de certains composés minéraux
Système d’identification semi automatisé des microorganismes : base de données importante avec un peu plus de
1 226 espèces bactériennes (Gram+, Gram- et Anaérobies) et 885 espèces de champignons.
Équipement AU2000 de mesure de vitesse du son : mesures en laboratoire et sur site
2011
Appareil de mesure non destructive de module d'élasticité dynamique : évaluation de la fréquence de l'onde de
vibration résultant d'une excitation mécanique simple
Platine rugosimètre : cartographie automatisée complète des échantillons
Platine LIBS : automatisation des déplacements d’échantillons, analyses en profil et en cartographie
Sonde EasyLIBS : mesures LIBS sur site
Fluorescence X portable : analyses non invasives sur site
2012
Enceinte climatique d'essais en température Type VCL 4006 : essais de vieillissement artificiels de matériaux
Tronçonneuse manuelle : découpe d'échantillons
Véhicule de service FORD

Bilan scientifique

Transcription

Documents pareils

Aujourd`hui le LRMH : du chantier de restauration à la recherche

Titre : PIERRE ET PATRIMOINE, Connaissance et conservation

Antique Detective Agency

Racines électriques

L`Escorte

Hamster drame

L`étude des peintures murales

Louis Armstrong

Le Dieu inca

cliquez ici - E