Communiqué de presse L`image de la Suisse chute

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Communiqué de presse L`image de la Suisse chute
Communiqué de presse
Spécial « résultats suisses »
Rapport annuel de la compétitivité 2010
Embargo : 19 mai 2010 18h00
L’image de la Suisse chute mais les fondamentaux résistent
(Les citations peuvent être attribuées à Anne-France Borgeaud Pierazzi, IMD – www.imd.ch/wcy)
La Suisse consolide son 4ème rang en 2010 dans le rapport annuel de la compétitivité de l’IMD. Elle a mieux géré la
crise que la plupart des 58 pays couverts par l’étude. Elle se montre résiliente dans sa performance économique et
offre des infrastructures de qualité en comparaison internationale. Elle confirme des avantages compétitifs dans le
marché de l’emploi, la politique fiscale, l’éducation et la capacité d’innovation. Par contre, les cadres pensent que
son image à l’étranger s’est amenuisée et que le facteur risque dans le système financier s’est amplifié. Entre un
contexte global incertain et une croissance économique hésitante, la Suisse tire son épingle du jeu. Comment et
pourquoi ? Eléments de réponse avec la mise en lumière de quelques résultats.
Depuis 2008, la Suisse se positionne 4ème dans le classement global publié par le Centre de la Compétitivité Mondiale de
l’IMD. Elle suit le trio de tête composé de Singapour, Hong Kong et les Etats-Unis. Un changement dans les annales de
l’IMD depuis 16 ans : les Etats-Unis sont détrônés par les deux nations asiatiques. Mais les scores sont serrés et les atouts
des trois pays très différents de par leur dimension géographique ou leur structure économique. Quant aux principaux
partenaires commerciaux de la Suisse, l’Allemagne perd 3 rangs (16ème), la France (24ème) et l’Italie (40ème) gagnent 4 et 10
places respectivement.
L’affermissement de la performance économique (4ème)
Un des piliers de la méthodologie, la performance économique, confirme la Suisse dans une position solide et stable. Elle
s’illustre par une économie résiliente face aux cycles économiques (7ème) et une balance courante (7ème) représentant 8.3%
du PIB. L’année 2009 a été marquée par une régression du PIB de -1.5% (17ème), baisse toute relative en comparaison avec
l’UE27 (-4.2%) ou les pays baltes (autour de -15%). Ce recul pouvant être expliqué par une chute de ses exportations de
marchandises en 2009 (-13%), cependant bien inférieure à la moyenne des pays (-23%) car elle a été amortie par l’activité
des entreprises exportatrices peu touchées par la crise, comme l’industrie chimique. Le chemin vers la croissance s’annonce
sans euphorie (1.4%, estimation pour 2010). Le haut taux d’emploi (4ème avec 58.5% de la population), un taux de chômage
peu élevé avec 4.4% (9,6% dans l’UE27) ainsi qu’une faible inflation contribuent à renforcer l’attractivité du pays.
La robustesse des institutions gouvernementales (3ème)
L’efficacité du gouvernement, mesurée notamment par les finances publiques, la politique fiscale – modérée en
comparaison internationale -, le cadre institutionnel et la législation montre une incontestable solidité. Un surplus
budgétaire enregistré en 2009 et un faible degré d’endettement représentant 39% du PIB (73.6% en moyenne au sein de
l’UE27) font de la Suisse un pays vertueux au vu des déficits abyssaux (Etats-Unis, Japon, Grande-Bretagne, Espagne) ou
d’un endettement massif (Islande, Italie, Grèce) auquel doivent faire face d’autres pays. Le risque d’instabilité politique
dans l’économie est par conséquent considéré comme très bas (7ème). D’autres perceptions des cadres interviewés confortent
la facilité à faire des affaires en Suisse (10ème), à créer des entreprises (8ème) dans un environnement qui offre une
règlementation du travail soutenant les activités économiques (3ème) et où le protectionnisme n’entrave pas la conduite des
affaires (16ème).
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Des perceptions en baisse dans le facteur « affaires » (7ème)
La Suisse fait moins bien (3ème en 2009) dans le facteur évaluant l’efficacité des affaires défini par la capacité de
l’environnement national à encourager les entreprises à opérer d’une manière innovatrice, productive et responsable. Elle
perd quelques rangs notamment dans les critères provenant du sondage d’opinion : l’attitude envers la globalisation (17 à
22ème), l’image du pays à l’étranger (3 à 11ème), la flexibilité et l’adaptabilité des cadres (24 à 27ème), l’efficacité de la
règlementation financière et bancaire (16 à 20ème), et le facteur risque dans le système financier (22 à 29ème) pouvant être
mieux réglementé. Toutefois la compétitivité et le climat des affaires de la Suisse demeurent intacts, comme par le passé,
lorsqu’il s’agit du dynamisme des multinationales (1ère) et des PME (2ème), de l’expérience internationale (1ère) ou de la
disponibilité des cadres dotés de compétences en finance (1ère).
Des infrastructures compétitives (3ème)
Les infrastructures de base, technologique, scientifique, éducative ou de la santé répondent-elles aux besoins de la Suisse?
Sans aucun doute puisque ce dernier pilier de compétitivité passe de la 4ème à la 3ème position. La qualité de son transport
aérien (2ème), de son réseau de distribution des biens et services (3ème) ou de son système de santé (2ème) apparaissent comme
des forces au niveau international. Le système d’éducation reste très performant (4ème), surtout en ce qui concerne l’image
de l’éducation au niveau tertiaire (3ème) offrant même des « clusters » d’institutions académiques dans certaines
agglomérations. L’infrastructure technologique est soutenue par un fort niveau de dépenses en recherche et développement
(la Suisse 6ème avec 2.9% du PIB). Les cadres pensent que la capacité innovatrice des entreprises à générer de nouveaux
produits et procédés dans le pays est très élevée (3ème), ceci expliquant pourquoi les chercheurs et les scientifiques sont très
attirés par l’environnement helvétique (1ère).
Dans le contexte économique encore convalescent, la Suisse a su préserver ses fondamentaux économiques, sociaux et
politiques. Elle a su rebondir plus vivement que la plupart des pays du rapport, en partie grâce à une diversification élevée
et une main d’œuvre talentueuse, la protégeant ainsi des impacts à long terme de la crise. Les défis d’avenir ne doivent pas
être sous-estimés: sa dépendance face à l’étranger l’expose aux incertitudes et tensions de la conjoncture, et le franc suisse
s’est renforcé vis-à-vis de l’euro pénalisant les entreprises suisses très exportatrices. Il s’agit maintenant de multiplier les
contacts d’affaire, notamment dans les pays émergents (Brésil, Inde, Chine, Russie), moteurs de la croissance économique
mondiale. La Suisse dispose d’une plateforme unique de PME – créatrices de haute valeur ajoutée – qui devrait lui
permettre de maintenir un niveau élevé de compétitivité.
LES 20 PREMIERS (SUR 58)
Score
2010
100.0
99.4
99.1
96.1
92.2
90.9
90.5
90.4
90.0
87.2
Pays
Singapour
Hong Kong
Etats-Unis
Suisse
Australie
Suède
Canada
Taiwan
Norvège
Malaisie
Rang
2009
3
2
1
4
7
6
8
23
11
18
Rang
2010
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Score
2010
86.9
85.7
85.6
84.1
83.8
82.7
80.3
80.2
80.0
78.5
Pays
Luxembourg
Pays-Bas
Danemark
Autriche
Qatar
Allemagne
Israël
Chine
Finlande
Rang
2009
12
10
5
16
14
13
24
20
9
15
Rang
2010
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
Nouvelle Zélande
(NB: Les scores sont en fait des indices – 0 à 100 – générés uniquement pour construire ces tableaux)
Le rapport sur la Compétitivité des nations est une étude comparative, basée sur 2/3 d’indicateurs statistiques et pour un
1/3 sur un sondage d’opinion ; elle évalue la compétitivité de 58 pays selon 327 critères (www.imd.ch/wcy).
CONTACTS
Anne-France Borgeaud Pierazzi – IMD World Competitiveness Center: +41 21 618 02 68, [email protected]
Carin Grydbeck - IMD World Competitiveness Center Media: +41 21 618 03 56, [email protected]
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