LE MYSTÈRE DE LA DÉESSE RUSSE

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LE MYSTÈRE DE LA DÉESSE RUSSE
LE MYSTÈRE DE LA DÉESSE RUSSE
Un phénomène inusité rayonne sur le monde du coeur de la taïga
par Mado Sauvée
publié dans Le Journal Vert du printemps 2007
Anastasia existe-t-elle? Vit-elle vraiment dans la taïga sibérienne ou est-elle née de l'imagination
d'un habile entrepreneur? Même après avoir lu les quatre premiers de la série de dix livres écrits
par Vladimir Megré, dont plus de onze millions ont été vendus et traduits en plus de 20 langues
dans le monde entier, il est encore difficile de répondre à cette question. Anastasia la déesse fait
rêver les gens. En 1994, lors d'un de ses voyages d'affaires en Sibérie, l'auteur Vladimir Megré dit
avoir rencontré deux vieillards, pères et fils en excellente forme physique, qui lui ont parlé de
«cèdres chantants» (un espèce de pin de Sibérie) possédant de puissantes vertus médicinales
lorsqu'ils deviennent très vieux. Intéressé par la possibilité de faire un peu d'argent, Megré part en
expédition dans le but de trouver ces arbres et il découvre plutôt la petite-fille du plus jeune des
deux vieillards, Anastasia, qui vit seule dans la taïga et accepte de lui servir de guide. Sa façon de
vivre et ses explications sur l'univers marquent tellement Megré qu'il abandonne tout - famille et
affaires -et déménage à Moscou pour se dédier à l'écriture d'un livre sur ce qu'elle lui a appris. Un
premier livre paraît, suivi de neuf autres qui tous se répandent à la vitesse de la lumière dans les
pays de l'Est, en Europe, aux Etats-Unis, au Canada et un peu partout dans le monde, sans
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RETOUR À LA NATURE
Des millions de personnes, autant en Russie que dans les pays adjacents, inspirées par les idées
que Megré apprend de cette mystérieuse Anastasia, changent de vie du tout au tout: ils plantent
des arbres, fondent des écovillages et disent vouloir se reconnecter à la Terre. Ils vivent dans de
petites maisons appelées «datcha» et font pousser leur nourriture selon une méthode hybride
entre la permaculture spirituelle et le jardinage selon la méthode Perelandra. Anastasia inspire
autant des agriculteurs que des poètes, des peintres, des musiciens, des philosophes puis des
scientifiques. Elle prône une vie en harmonie avec la Terre, parle de soins des enfants, de
jardinage, d'agriculture, de santé, spiritualité, sexualité, allaitement, éducation, sciences naturelles,
etc. Même si elle est de toute apparence illettrée et élevée en autarcie, elle semble posséder des
connaissances dans des domaines variés alors que son traducteur, Megré, n'est lui-même de toute
évidence pas un intellectuel et n'a que peu de notions en spiritualité. Des phrases comme: «La
pureté de pensée rend l'Humain omnipuissant et omniscient», «La pensée humaine est capable de
créer d'autres mondes ou de changer ce qui a été créé»; «La pensée est l'origine de toutes
choses» ou: «Toute la sagesse de l'Univers est incluse pour toujours dans chaque âme, dès sa
création», surprennent les lecteurs. D'autres passages font référence au côté noir de la réalité:
«D'un siècle à l'autre, divers systèmes furent mis en place dans un seul but - pour tuer l'être
humain, ce sage et souverain créateur, afin de le transformer en esclave sans âme». Il faut savoir
que Megré était auparavant un homme d'affaires russe qui possédait une flotte de bateaux
sillonnant le grand fleuve sibérien Ob, chargés de marchandises. Depuis sa rencontre avec
Anastasia, Megré habite près de Moscou et se voue à l'écriture des livres, dont il termine
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actuellement le dixième. Il dit avoir eu plusieurs fois l'occasion de visiter Anastasia et lui aurait
fait un enfant. Il est souvent l'invité d'honneur lors de symposiums autant en Russie et en
Europe, et il s'occupe de la Fondation Anastasia.
ENTITÉ SPIRITUELLE?
John Woodsworth, qui a traduit les livres de Megré en anglais et enseigné le russe à l'Université
d'Ottawa de 1982 à 2000, où il est toujours traducteur et rédacteur des Recherches en Études
slaves, avoue, ne pas être certain de l'existence de la déesse. Voici quelques propos recueillis lors
d’une entrevue avec lui: «Je crois qu'Anastasia existe certainement sous une forme quelconque,
mais pas nécessairement dans un corps de chair visible à nos yeux matériels, bien que cela ne
soit pas exclu. Dans mon esprit, il n'y a pas de doute qu'elle existe en tant qu'idée très puissante et
qu'elle est une force d'inspiration. Elle existe dans les mots, dans les pensées riches de sens et de
promesses, qui ont été transcrites par Megré». Cela est d'autant plus vraisemblable qu'Anastasia
dit elle-même, lorsqu'elle dicte les livres à Megré, qu'elle «existe pour ceux pour qui elle existe».
Bref, voilà une histoire bien mystérieuse, dit Woodsworth, qui ajoute avoir constaté sur place
l'effet de ces livres, qui sont en train de réaliser autant en Russie que dans les pays avoisinants,
une véritable révolution culturelle, écologique et spirituelle.
Anastasia, un nom très commun dans les pays slaves et qui veut dire «résurrection» en grec,
serait née en 1969 dans la taïga sibérienne, non loin de la ville de Surgut, sur le fleuve Ob, qui se
jette dans l'océan Arctique. Ses parents seraient morts alors qu'elle était bébé et ce serait son
grand-père ainsi que son arrière-grand-père, deux chamanes, qui l'auraient élevée, et auraient fait
en sorte qu'elle puisse développer des pouvoirs qui sont, dit-elle, disponibles à tous les êtres
humains. Elle aurait vécu habillée d'une robe légère, parfois nue dans la taïga sibérienne. Elle y
vivrait confortablement même si elle n'a pas de maison, survivant aux rigoureux hivers sibériens et
se nourrissant de baies, de noix, de graines et de feuilles. Elle pourrait converser avec les animaux,
lesquels lui rendraient de multiples services. Megré dit avoir été témoin de cette habileté, ainsi
que de ses grands pouvoirs énergétiques et de ses connaissances dans une multitude de domaines.
Rares seraient les êtres humains qui l'auraient aperçue, puisqu'elle se cache depuis que des
inconnus auraient orchestré une tentative d'enlèvement avec armes et hélicoptère. Certains croient
que ces livres sont devenus populaires parce que la Russie manque de littérature spirituelle et que
ces écrits ne font que combler un vide, les russes n'ayant eu que le matérialisme communiste qui a
prévalu durant 75 années. D'autant plus que ces écrits s'inspirent des racines traditionnelles
russes associées au shamanisme, au druidisme, aux médecines douces, ainsi qu'aux petites
communautés rurales où entraide, nutrition frugale et style de vie saine prédominent. On dit
qu'Anastasia inciterait à la restauration de sites sacrés millénaires, incluant des dolmens utilisés
dans les anciennes traditions. Certains avancent que l'auteur, Megré, a puisé dans les anales
akashiques, d'autres évoquent l'apparition d'un personnage d'origine extra-terrestre alors que
d'autres encore croient qu'elle est une entité spirituelle. Qui sait? •
Pour en savoir plus:
www.ringingcedars.com
Quelques livres ont été traduits en français. Un site suisse donne des informations en français:
www.alternature.com