AMBASSADE DE FRANCE AUX ETATS-UNIS

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FRENCH TREASURY OFFICE
AF08-109 SP- VGW- GN - CA
New York, le 17 avril 2008
Wall Street Watch
Evolution du bilan et des outils de la Fed : une révolution en marche
1. A situation exceptionnelle, outils exceptionnels
La Fed dispose traditionnellement de deux types
d’outils pour conduire sa politique monétaire et assurer
la stabilité du système financier. Depuis la fin des
tentatives de ciblage des agrégats monétaires, elle fixe
le taux directeur (la cible du fed funds rate) pour
influencer la situation macroéconomique. D’autre part,
elle peut prêter directement aux institutions financières
qui en ont besoin pour assurer la liquidité sur les
marchés et la stabilité du système financier.
Cette deuxième fonction n’était exercée jusqu’à
décembre 2007 qu’au travers de la fenêtre d’escompte
(discount window), qui permettait aux banques
commerciales d’emprunter à court terme auprès de la
Fed contre un collatéral pour pallier des besoins
temporaires de liquidité. Mais la crise financière et son
approfondissement ont conduit la Fed à multiplier les
innovations pour s’assurer que les banques
commerciales, mais aussi les banques d’affaires, aient
un accès facilité à la liquidité.
Entre le 12 décembre 2007 et le 16 mars 20081 , la Fed a
changé radicalement la nature et les modalités de son
offre de liquidité aux institutions financières.
Désormais, les banques d’affaires ont directement accès
1
Dès le 12 décembre 2007 a été créée la Term Auction
Lending Facility (TAF), qui organise des prêts aux banques
commerciales sous forme d’enchères et contre le même
collatéral que celui éligible pour la discount window. Le 11
mars 2008 a été introduit un programme (Term Securities
Lending Facility – TSLF), également sous forme d’enchères,
destiné à permettre aux banques d’affaires d’échanger
directement avec la Fed une large gamme de collatéral contre
des titres du trésor américain. Enfin, le 16 mars, la Fed a
ajouté à son arsenal ce qui peut être considéré comme la
discount window des banques d’affaires (Primary Dealer
Credit Facility - PDCF), permettant aux firmes de courtage et
à leurs banques d’affaires d’obtenir directement des fonds
auprès de la Fed contre collatéral.
- contre un collatéral supposé de qualité (investment
grade) sur lequel s’applique un haircut - à la liquidité
banque centrale (PDCF). Elles peuvent également se
procurer des bons du trésor américain contre une
gamme élargie de collatéral (TSLF). De leur côté, les
banques commerciales peuvent désormais avoir accès à
la liquidité de manière anonyme (TAF), ce qui minimise
les risques de réputation liés à l’utilisation de la
discount window.
Au travers cette pléiade de nouveaux outils, la Fed a
ainsi accepté d’étendre ses prêts directs à des
institutions (banques d’affaires) moins régulées que les
banques commerciales et de prendre massivement sur
son bilan des titres de qualité moins assurée. Ce
deuxième point implique qu’une partie importante de
l’actif du bilan de la Fed est désormais exposé à un
risque de crédit mais aussi que la quantité de bons du
trésor utilisés pour ses opérations de prêt (TSLF) et de
stérilisation baisse au fur et à mesure que la crise se
prolonge.
2. La modification du bilan de la Fed : plus de titres
risqués, moins de bons du trésor
Les statistiques publiées de manière hebdomadaire par
la Fed sur son bilan2 permettent d’avoir un aperçu des
modifications opérées dans la composition de son actif
depuis la mise en place de la série de mesures nonconventionnelles présentées ci-dessus.
En comparant la composition de l’actif du bilan de la
Fed au 10 avril 2008 (dernier rapport en date) à celle au
5 décembre 2007 (avant la mise en place du TAF), on
constate que :
La valeur des opérations de repo (repurchase
agreements), qui ont pour collatéral des bons du trésor
et des obligations d’agences fédérales, a augmenté de
2
Disponibles à l’adresse :
http://www.federalreserve.gov/releases/h41/ .
73,5 milliards de dollars, passant de 46,5 à 120
milliards.
Le crédit issu de la Term Auction Facility (term
auction credit) a augmenté de 100 milliards de
dollars, passant de 0 à 100 milliards.
L’encours des prêts contractés par les banques
commerciales au travers de la discount window a
augmenté de 5,2 milliards de dollars, passant de 2,2 à
à 7,4 millards.
L’encours des prêts contractés par les primary
dealers au travers de la Primary Dealer Credit Facility a
augmenté de de 26,5 milliards de dollars, passant de 0
à 26,5 milliards.
Le montant en valeur des bons du trésor à l’actif
de la Fed a baissé d’environ 220 milliards de dollars
depuis décembre, passant de 780 à 560 milliards.
40%
90%
35%
85%
30%
80%
25%
20%
Other assets
Primary dealer credit facility
Discount window
Term auction credit
Repurchase agreements
Treasury securities (D)
crédit (bien qu’avec haircuts)3 . La taille du bilan du
côté de l’actif a de son côté légèrement augmenté,
passant de 886 à 895 milliards de dollars, soit une
augmentation de 9 milliards.
3. Vers une pénurie de bons du trésor : quelles
options reste-t-il à la Fed ?
Le FOMC a donc surtout changé la composition de son
bilan pour offrir davantage de liquidité temporaire sur le
marché du crédit, tout en stérilisant ses opérations au
travers de la vente de bons du trésor, très demandés en
période de fuite vers la liquidité. La conséquence en a
été une baisse rapide de la quantité de bons du trésor en
sa possession, dont on peut se demander s’ils ne vont
pas bientôt venir à manquer.
L’enjeu est de savoir si la Fed va pouvoir continuer à
conduire une politique monétaire « par l’actif de son
bilan », c'est-à-dire une politique monétaire sans
création significative de monnaie banque centrale (les
interventions actuelles sont stérilisées par la vente «
temporaire » de bons du trésor). Une pénurie de bons du
trésor pourrait empêcher la stérilisation des
programmes, impliquant cette fois une augmentation de
la taille du bilan de la Fed et donc de la quantité de
monnaie banque centrale en circulation.
75%
70%
15%
65%
10%
60%
5%
55%
Il reste cependant des options à la Fed pour éviter cette
situation. Le Trésor pourrait émettre d’avantage de bons
du Trésor que ce qui lui est nécessaire pour financer les
dépenses du gouvernement et laisser les fonds restants
sur un compte séparé à la Fed. La Fed pourrait
d’ailleurs aussi émettre directement des titres de dette en
son nom au lieu de passer par l’intermédiaire du Trésor.
Actuellement étudiées par la Fed selon le Wall Street
Journal, ces alternatives auraient un objectif principal :
transformer temporairement de l’or en plomb, en
logeant dans son bilan des titres à la liquidité incertaine
et en procurant aux institutions financières des titres
sans risque.
[email protected]
50%
5-Dec-07
12-Dec-07
19-Dec-07
26-Dec-07
2-Jan-08
9-Jan-08
16-Jan-08
23-Jan-08
30-Jan-08
6-Feb-08
13-Feb-08
20-Feb-08
27-Feb-08
5-Mar-08
12-Mar-08
19-Mar-08
26-Mar-08
2-Apr-08
10-Apr-08
0%
Même si les prêts et repos effectués sont en théorie, et
par définition, temporaires, la Fed a néanmoins cédé
depuis août 2007 environ 220 milliards de bons du
trésor en échange de collatéral a plus grand risque de
3
Il faut noter par ailleurs que le prêt de 29 milliards de dollars
à JP Morgan pour l’opération de rachat de Bear Stearns (au
travers d’un véhicule hors bilan) n’a pas encore été
pleinement reporté dans le bilan de la Fed. Les officiels de la
Fed de New-York, interrogés sur la question, indiquent qu’ils
sont toujours en train de travailler sur la manière dont le prêt
va être enregistré.
Les principaux faits saillants (période du 11 au 17 avril 2008)
- Christine Lagarde était ce lundi à New York. Au NYSE elle a souligné l’allégement des procédures de listing sur
place de Paris. Elle a aussi pu s’entretenir avec les dirigeants de JP Morgan, Merrill Lynch et Morgan Stanley.
- Sous l’égide de Mr Paulson, Treasury Secretary, deux comités de place représentant respectivement les gérants de fonds
alternatifs et leurs investisseurs et établis par le Presidential Working Group, ont publié cette semaine leurs recommandations
en vue d’accroître la transparence et réduire le risque systémique lié aux hedge funds.
Le premier comité appelle ainsi les gérants de fonds :
- à rendre publiques, sur une base trimestrielle, la répartition et la valeur de leurs actifs, en particulier ceux pour
lesquels il n’existe pas de valeur de marché connue (hard-to-value assets),
- à fournir des rapports de performance financière certifiés, pour mieux informer leurs investisseurs,
- à améliorer leur gestion du risque, notamment de conflits d’intérêts et de contrepartie.
Le second comité émet plusieurs recommandations pour les investisseurs, notamment la comptabilité d’investissements dans
des hedge funds avec leur devoirs fiduciaires s’ils en ont, et la bonne compréhension des risques et frais liés à de tels
placements.
Les deux rapports, soutenus par d’importants acteurs du marché, appellent ainsi à une discipline de marché accrue tout en
récusant une plus grande régulation externe des fonds, et n’entrent donc pas en contradiction avec les positions précédentes du
Trésor américain.
- Merrill Lynch annonce une perte de 1,96 milliards USD au premier trimestre et la suppression de 4.000 emplois, soit 10%
des effectifs mondiaux. La banque américaine inscrit dans ses comptes 6,6 milliards USD de dépréciations de crédits
immobiliers et d'autres actifs à risque. En même temps, le PDG John Thain affirme que le groupe reste "bien capitalisé". Avec
le premier trimestre de cette année, les pertes de Merrill pour les neuf derniers mois atteignent 14 milliards de dollars.
- JPMorgan annonce une baisse de 50% de son bénéfice au premier trimestre, soit 2,37 milliards de dollars, en raison de 5,1
milliards USD de dépréciations et provisions. La troisième plus importante banque américaine réalise néanmoins des profits de
2,37 milliards USD, soit 68 cents par action, au premier trimestre, sur des revenus nets de 16,9 milliards USD. JPMorgan
annonce aussi avoir levé 6 milliards USD d’une vente de titres hybrides qui consolide les ressources propres de la banque. Le
PDG James Dimon affirme que le secteur financier se trouve à la fin de la crise du crédit.
- Bear Stearns, toujours en vie, voit son bénéfice du premier trimestre 2008 baisser de 554 millions USD à 115 millions USD,
soit 86 cent par action, ce qui représente une chute de 79% par rapport à la même période l’an dernier. En même temps, la
cinquième banque d’investissement américaine, qui se trouve en processus de rachat par JPMorgan, annonce qu’elle est
confrontée à plusieurs enquêtes réglementaires. Dans une première enquête la SEC examine si Bear Steans a été engagée dans
des pratiques anticoncurrentielles dans le cadre d'un appel d'offres pour des obligations municipales. La deuxième enquête est
lancée par la Federal Trade Commision (autorité de concurrence américaine), et reproche à Bear et à sa filiale EMC Mortgage
Corp, d’avoir transgressé les lois fédérales de protection du consommateur.
- Bank of New York Mellon montre que toutes les banques américaines ne sont pas atteintes par la crise du subprime, en
annonçant des résultats en hausse de 72% par rapport à la même période l’année dernière. Elle a en effet engrangé un bénéfice
net de 746 millions de dollars, soit 65 cents par action, contre 434 millions, soit 60 cents par action, un an plus tôt. La banque
est née de la fusion en décembre dernier de Bank of New York et Mellon.
- Wachovia a rendu publique une perte inattendue de 393 millions USD au premier trimestre 2008, imputable à d'importantes
provisions pour créances douteuses et à des dépréciations. La cinquième banque américaine a réalisé également une
recapitalisation de 8,05 milliards de dollars, alors qu’elle n’envisageait de lever que 7 milliards. Pour faire face à la crise
subprime, Wachovia avait déjà levé 3,5 milliards de dollars début février.
- Wells Fargo, la plus grande banque américaine de la côte ouest, dégage un bénéfice net du premier trimestre 2007 de 2
milliards de dollars, soit 60 cent par action, en baisse de 11% sur un an malgré une activité record, son produit net bancaire
progressant de 12%, à 10,6 milliards de dollars.
- La Securities and Exchange Commission lance une nouvelle offensive pour alerter les investisseurs de sollicitations
douteuses d’investissement. L’initiative s’appelle PAUSE (Public Alert : Unregisterd Soliciting Entities) et va fournir aux
investisseurs des informations sur des sollicitations frauduleuses déjà connues.
[email protected]
[email protected]
[email protected]
sté[email protected]
MARCHÉS FINANCIERS AMÉRICAINS du 11 au 17 avril 2008
CHANGES - PETROLE
L’euro bute sur la barre des 1,6 EUR/USD.
EURO / DOLLAR (échelle inversée) CT (2 sem.)
1.54
Les prix du pétrole poursuivent leur progression
malgré des niveaux déjà historiques.
1.55
17 avr.
10 avr.
Euro / US dollar
1.59
08
1.57
US dollar / Yen
102
5
102
Pétrole WTI (à un mois)
114
9
110
1.56
1.57
1.58
42
1
évolution
+
0.01
+
+
var. (%)
66
USD
1.1
0
5
JPY
0.5
4
7
USD
4.3
appréciation du dollar
1.59
1.60
DOLLAR / YEN
104
103
102
101
100
99
98
Contrat WTI à un mois
116
114
USD / baril
112
110
108
106
104
102
17 Apr
16 Apr
15 Apr
14 Apr
11 Apr
10 Apr
9 Apr
8 Apr
7 Apr
4 Apr
100
Mis à jour le 17 Apr 2008 à 17 h 07 mn
Après la publication d’une inflation européenne supérieure aux
attentes, l’euro a bondi au-delà des 1,59 EUR/USD mercredi. Après
avoir atteint un nouveau point bas historique à 1,5984 EUR/USD
en séance ce jeudi, le dollar s’est ensuite raffermi sur un mouvement
technique de prises de bénéfices. Le seuil psychologique des 1,6
EUR/USD tient encore lieu de support.
La bonne résistance du dollar vis-à-vis du yen (il s’apprécie de 0,5%
sur la période) souligne que le nouveau record de la parité
EUR/USD est récemment plus le fait de la force de l’euro que de la
faiblesse du dollar.
Le mouvement de renchérissement du pétrole observé depuis le
début du mois s’est poursuivi sur la période. L’annonce d’une
nouvelle baisse inattendue des stocks américains a même poussé le
baril (contrat sur le brut WTI à un mois) au-delà de 115 dollars,
avec une marque historique à 115,04 dollars pour un baril ce jeudi.
ACTIONS
DOW JONES Industial Average
14 500
Long Terme (1 an)
14 000
13 500
Après une réaction brutale au profit warning de
GE vendredi dernier et malgré quelques
déconvenues, les marchés boursiers semblent
pour l’instant rassurés par les premiers résultats
trimestriels.
13 000
12 500
12 000
Apr
Mar
Feb
Jan
Dec
Nov
Oct
Sep
Aug
Jul
Jun
May
11 500
17 avr.
10 avr.
évolution
var. (%)
Dow Jones
12 620
12 582
+
39
pt
0.3
S&P 500
1 366
1 361
+
5
pt
0.4
Nasdaq Comp.
2 342
2 352
-
10
pt
-0.4
Volatilité impl. VIX
20
22
-
1
4
6
-7.3
Court Terme (2 sem.)
12 800
12 700
12 600
12 500
12 400
12 300
12 200
Max
Min
12 100
Clôture
12 000
NASDAQ
2 400
2 350
2 300
2 250
Le profit warning lancé par le conglomérat General Electric a fait
chuter les marchés américains de plus de 2% vendredi dernier. A
l’approche des premiers résultats trimestriels (hors secteur
bancaire) du début d’année, les investisseurs sont particulièrement
sensibles récemment aux signes microéconomiques des effets du
ralentissement industriel.
Les premiers résultats trimestriels annoncés à partir de mardi sont
apparus finalement globalement rassurants. Sur les 95 entreprises
du S&P 500 ayant déjà publié leurs comptes pour le premier
trimestre, 59% ont surpris positivement les marchés (notamment
Google, IBM, Intel…). A l’image de Pfizer ou Ebay, 31% des
annonces ont également déçu. Au total, si les sociétés financières
continuent de souffrir des conséquences de la crise immobilière,
les autres entreprises affichent, en l’état actuel des annonces, une
croissance globale de 4% de leurs profits par rapport à l’année
précédente.
Dans ce contexte, l’indice VIX de volatilité implicite a poursuivi
son repli, touchant un plus bas depuis le début d’année (20,4).
Les valeurs financières (+1,6%) ont profité des résultats de
Wachovia, et de JPMorgan même si les fortes pertes de Merrill
Lynch ont tempéré, ce jeudi, ce regain d’optimisme.
17 Apr
16 Apr
15 Apr
14 Apr
11 Apr
10 Apr
9 Apr
8 Apr
7 Apr
4 Apr
2 200
La capitalisation boursière (indice AFWS) a repris 0,5% sur la
période après en avoir cédé autant sur la période précédente.
Mis à jour le 17 Apr 2008 à 17 h 07 mn
Les valeurs énergétiques (+3,7%) ont de nouveau bénéficié du
renchérissement du pétrole. Sans elles, la capitalisation globale se
serait contractée de 0,1% sur la période.
OBLIGATIONS
Courbe des taux hebdomadaire
4.8
rendement annuel (%)
4.3
Les rendements obligataires se sont sensiblement
tendus : la persistance des tensions inflationnistes
réduit les marges de manœuvre de la politique
monétaire.
3.8
17 avr.
3.3
10 avr.
évolution
Taux à 2 ans
2
11
1
84
+
26
4
pb
Taux à 10 ans
3
73
3
54
+
18
8
pb
Taux à 30 ans
4
53
4
35
+
17
7
pb
Spread 2 -10 ans
162
2
169
8
-
7
6
pb
Inflation impl. TIPS
233
9
231
4
+
2
5
pb
2.8
structure passée (1 semaine)
structure actuelle
structure passée (1 an)
2.3
1.8
1.3
0
5
10
15 (an)
maturité
20
25
CT (2 sem.)
Rendements à 2 et à 10 ans
240
30
3.5
rendement annuel (%)
220
4.
spreads 2/10 ans (pb)
200
3.
taux à 2 ans (%)
taux à 10 ans (%)
2.5
pb
180
160
2.
Inflation implicite anticipée (TIPS)
17 Apr
16 Apr
15 Apr
14 Apr
11 Apr
10 Apr
9 Apr
1.
8 Apr
120
7 Apr
1.5
4 Apr
140
LT(1 an)
260
inflation anticipée à 10 ans
inflation anticipée à 5 ans
250
240
230
pb
220
210
200
Source : Bloomberg
Mis à jour le 17 Apr 2008 à 17 h 07 mn
Apr
Mar
Feb
Jan
Dec
Nov
Oct
Sep
Aug
Jul
Jun
May
190
Les rendements obligataires se sont détendus de 20 pb en moyenne
sur la période.
L’annonce mardi d’une hausse des prix à la production supérieure
aux attentes a ravivé les craintes de tensions inflationnistes de
second tour. L’inflation anticipée à long terme (déduits des TIPS à
10 ans) est montée au-delà des 240 pb avant de redescendre vers
son niveau du début de semaine (aux alentours de 230 pb) après les
chiffres d’inflation à la consommation conformes aux attentes.
Les premières indications d’une bonne résistance des profits des
entreprises au ralentissement conjoncturel et les tensions
inflationnistes relativement contenues mais persistantes rendent
moins probable l’hypothèse de nouvelles baisses de taux. Les
contrats Fed Funds Futures valorisent, certes, toujours
majoritairement une baisse de 25 pb (à 2%) du taux directeur de la
Fed à la fin du mois mais n’accordent plus qu’une faible probabilité
à l’hypothèse d’une baisse de 50 pb (à 1,75%). Surtout, ils décrivent
maintenant majoritairement une stabilisation du taux directeur à 2%
jusqu’à la fin de l’horizon de prévision (fin 2008), contre 1,75% la
semaine dernière.
INTERBANCAIRE
rendement annuel (%)
4.5
4
3.5
3
2.5
2
3
6
maturité (mois)
9
Libor Overnight et à 3 mois
50
CT (2 sem.)
3.4
3.3
Libor O/N (%)
30
rendement annuel (%)
3.1
10
3.0
0
2.9
pb
-10
2.8
-20
2.7
-30
17 Apr
16 Apr
9 Apr
Primes de risque - marché
15 Apr
2.3
14 Apr
-70
11 Apr
2.4
10 Apr
2.5
-60
8 Apr
2.6
-50
7 Apr
-40
4 Apr
interbancaireLT(1 an)
300
spread Libor T-Bill 3 mois
Spead Libor O/N - FeD rate
250
200
pb
150
100
50
0
Source : Bloomberg
Mis à jour le 17 Apr 2008 à 17 h 07 mn
Apr
Mar
Feb
Jan
Dec
Nov
Oct
Sep
Aug
Jul
-50
Jun
évolution
Fed Fund
2
25
2
25
+
T-Bill à 3 mois
1
12
1
18
-
6
pb
Overnight
2
66
2
43
+
23
pb
3 mois
2
82
2
71
+
10
7
pb
1 an
2
91
2
57
+
33
7
pb
Libor o/n - Fed Fund.
41
3
18
3
+
23
Libor 3m-o/n
15
5
27
7
-
12
2
pb
Libor - T-Bill 3m
169
7
153
+
16
7
pb
pb
pb
3.2
Libor 3 Mois
20
May
10 avr.
12
spreads 3M - O/N (pb)
40
17 avr.
Fed
5
structure passée (1 semaine)
structure actuelle
structure passée (1 an)
0
Les tensions se renforcent sur les marchés
interbancaires.
Libor USD
5.5
Spread
Courbe des taux interbancaires (Libor $)
Après la déception du profit warning du conglomérat General
Electric, ravivant les craintes d’extension de la crise financière à la
sphère économique, les rendements sur les taux interbancaires
overnight (Libor US) ont bondi, lundi, de 30 pb. Ils restent
néanmoins inférieurs d’environ 60 pb à leur niveau de fin mars.
Le Libor à 3 mois reste sous tension depuis le début de mois d’avril.
La prime de risque par rapport aux T-Bills à 3 mois atteint 170 pb,
soit un nouveau point haut pour l’année 2008.
Les tensions sont également notables sur les maturités plus élevées.
Le Libor à un an s’est tendu de plus de 30 pb sur la période.
Indice AFWS - CONTRIBUTIONS SECTORIELLES A LA CROISSANCE BOURSIERE
AFWS
Période du 11/4/2008
au 17/4/2008 #Entr. Poids
unités
%
Evol.
Vites.
Relat.
Contrib.
%
fois
pts de
croiss.
3831
100
0.5
45
3.4
-0.1
-0.1x
296
16.7
3.7
8.2x
33
4.2
0.1
0.2x
542
19.9
-1.3
-2.9x
15
5.3
-2.9
-6.4x
Santé
256
6.4
-1.6
Distribution
249
5.6
0.1
22
2.5
-0.2
-0.4x
14
1.1
2.2
4.9x
917
15.4
1.6
3.5x
Banques généralistes
469
6.1
1.5
3.3x
Banques spécialisées
19
2.9
1.2
2.7x
Assurances
69
2.0
2.4
370
4.8
757
20.4
Informatique (matériel)
478
7.8
Informatique (logiciel)
164
5.8
29
2.5
-1.1
-2.4x
200
6.1
-0.9
Transports
188
5.6
INDUSTRIE
1036
38
1000
53
TOTAL
S&P 500
#Entr. Poids
%
Evol.
Vites.
Relat.
Contrib.
%
fois
pts de
croiss.
0.4
Energie, Ressources naturelles
Chimie
SERVICES
Pharmacie
par SECTEUR d'activité
Loisirs
Bâtiment
FINANCES
Autres instititutions financières
TIC
Média, Internet
Télécomunications
Conglom., Mach. Elec.
Autres industries
Autres
par TAILLE (capitalisation)
%
Evol.
Vites.
Relat.
Contrib.
%
fois
pts de
croiss.
%
Evol.
Vites.
Relat.
Contrib.
%
fois
pts de
croiss.
100
-0.4
-0.03
2
0.1
-10.7
-25.6x
+0.22
16
0.2
1.0
2.4x
-2.9x
-0.07
1
0.2
1.5
3.7x
-0.3
-1.0x
-0.06
32
3.1
-1.0
-2.3x
-2.8
-9.1x
-0.24
6
0.3
0.8
2.0x
5.5
2.1
6.9x
+0.12
23
2.1
-1.0
-2.3x
2
5.8
1.0
3.4x
+0.06
3
0.7
-1.6
-3.8x
-0.01
+0.03
1
5.1
3.8
12.4x
+0.19
2
0.8
1.6
3.8x
+0.01
+0.24
4
10.6
1.2
3.8x
+0.12
601
9.5
2.1
4.9x
+0.20
+0.10
2
4.5
2.3
7.6x
+0.11
450
5.3
1.8
4.3x
+0.10
+0.05
1
3.0
-0.8
-2.6x
-0.02
3
1.6
8.0
19.0x
+0.13
6.9x
+0.06
1
3.0
1.3
4.4x
+0.04
56
1.3
0.9
2.2x
+0.01
4.5
12.3x
+0.06
102
2.9
2.9
6.9x
+0.08
-0.4
-1.0x
-0.08
6
19.4
1.6
5.1x
+0.30
660
59.8
-0.2
-0.4x
-0.10
0.2
0.5x
+0.01
3
12.5
2.7
8.8x
+0.34
463
25.6
0.1
0.2x
+0.02
-0.1
-0.4x
-0.01
1
1.9
0.4
1.2x
+0.01
110
19.3
1.0
2.3x
+0.19
-1.3
-3.4x
-0.04
13
7.2
-2.0
-4.9x
-0.15
6.2
-0.8
-2.2x
-0.05
2
4.9
-0.8
-2.7x
-0.04
187
16.2
-0.8
-1.8x
-0.12
25
5.3
0.4
1.0x
+0.02
4
15.3
-1.9
-6.2x
-0.29
63
2.3
0.3
0.7x
+0.01
-0.19
67
10.7
-3.0
-8.1x
-0.32
2
7.8
-3.8
-12.4x
-0.30
905
30.9
0.7
1.7x
+0.22
-0.24
38
8.0
-4.0 -10.9x
-0.32
2
7.8
-3.8 -12.4x
-0.30
2
0.1
2.9
6.9x
+0.05
31
2.7
0.1
0.3x
905
30.9
0.7
1.7x
3
0.3
0.6
1.7x
13
0.1
-0.6
-1.5x
100
11
3.6
-0.2
-0.5x
56
16.9
3.8
10.2x
32
5.6
0.1
0.2x
-0.26
103
20.9
-0.8
-2.0x
-0.16
15
7.2
-2.9
-8.0x
-3.5x
-0.10
38
5.6
-0.4
-1.0x
-0.02
0.2x
+0.01
28
4.8
1.7
4.5x
22
3.4
-0.2
+0.02
14
1.4
+0.25
66
14.3
+0.09
22
7.0
+0.04
19
3.9
5.2x
+0.05
14
2.1
4.5x
+0.10
-0.3
-0.6x
0.4
0.8x
-0.0
-0.1x
0.3
#Entr. Poids
30
100
-0.01
2
5.5
-0.6
-1.9x
+0.63
2
8.4
2.6
8.6x
2
8.0
-0.9
-0.16
7
20.0
-0.21
3
8.6
+0.08
2
-0.5x
-0.01
2.2
6.1x
1.7
4.6x
1.5
4.0x
1.2
3.4x
2.4
2.5
14
1.4
-0.06
90
21.6
+0.03
39
7.9
19
5.6
-0.03
21
3.2
-1.9x
-0.05
22
0.7
1.5x
+0.04
13.8
-1.4
-3.0x
5.9
-4.0
-8.8x
7.8
0.7
1.5x
0.4
0.0
0.1x
-0.04
+0.63
+0.22
-0.72
-0.01
-0.03
-0.02
+0.22
10 < K < 500 milliards USD
295
73.5
0.4
1.0x
+0.32
259
91.1
0.4
1.1x
+0.37
30
100.0
0.1
0.3x
+0.09
44
57.8
0.5
1.3x
100 < K < 500 milliards USD
25
27.9
-0.3
-0.6x
-0.07
25
37.6
-0.3
-0.7x
-0.10
16
53.6
0.4
1.4x
+0.23
6
28.0
-0.1
-0.2x
-0.03
30 < K < 100 milliards USD
78
24.2
0.4
1.0x
+0.11
70
28.6
0.3
0.8x
+0.09
12
42.6
-0.2
-0.6x
-0.08
10
15.5
0.7
1.8x
+0.12
2
3.8
-1.6
-5.3x
-0.06
Larges
XXL
#Entr. Poids
2238
462
effet structure
Agroalimentaire
NASDAQ
Dow Jones
XL
L
10 < K < 30 milliards USD
192
21.4
1.3
2.9x
+0.29
164
24.9
1.5
4.1x
+0.38
Moyennes
2 < K < 10 milliards USD
645
18.0
0.9
2.0x
+0.16
182
8.6
0.4
1.2x
+0.04
M+
5 < K < 10 milliards USD
206
9.3
0.6
1.4x
+0.06
98
6.1
0.2
0.5x
M-
2 < K < 5 milliards USD
439
8.8
1.2
2.6x
+0.11
84
2.5
1.1
2.9x
Petites
0 < K < 2 milliards USD
2887
8.5
-0.4
-0.8x
-0.03
21
0.3
1.0
S
+0.32
28
14.3
1.6
3.8x
+0.23
157
21.6
0.3
0.8x
+0.07
+0.01
51
11.5
0.1
0.3x
+0.02
+0.03
106
10.2
0.5
1.3x
+0.06
2.8x
2033
20.6
-0.4
-1.0x
-0.08
1 < K < 2 milliards USD
442
4.0
0.3
0.6x
+0.01
19
0.3
0.9
2.4x
164
7.1
0.3
0.7x
+0.02
XS
0.2 < K < 1 milliards USD
1200
3.8
-0.8
-1.8x
-0.03
2
0.0
4.2
11.4x
733
10.8
-0.6
-1.4x
-0.07
XXS
0 < K < 0.2 milliards USD
1245
0.6
-1.6
-3.5x
-0.01
1136
2.7
-1.4
-3.4x
-0.04
Notes de lecture
Contrib. : contribution d’un secteur à la croissance (évolution du secteur
pondérée par son poids dans l’indice). La somme des contributions égale la
croissance globale de l’indice.
Effet structure : évalue l’impact de la prise en compte des évolutions de la
composition de chaque indice sur la croissance de cet indice. Les contributions
sont, en effet, calculées selon les poids connus en début de période alors que les
poids sectoriels évoluent tout au long de l’année en fonction des entrées/sorties
d’entreprises et de l’évolution du nombre d’actions.
Vites. Relat. ou la vitesse relative : rapport de l’évolution des entreprises du
secteur représentées dans l’indice à l’évolution globale de l’indice
(positive/négative lorsque la valorisation du secteur croît/décroît)
Poids : la pondération (%) du secteur dans l’indice est donnée par la part de
la capitalisation des entreprises du secteur dans la capitalisation totale de
l’indice en début de période. Les poids du DJIA sont calculés sur la base des
prix des actions et non de la capitalisation.
#Entr. : nombre d’entreprises du secteur présentes dans l’indice et pour
lesquelles sont connues (source Bloomberg) les informations nécessaires au
calcul des contributions (prix de l’action en début et fin de période, nombre
d’actions sur le marché en début de période)
Contribution uniforme théorique : Contribution qu’un secteur donné aurait
eue dans l’indice, compte tenu de son poids, s’il avait évolué exactement
comme l’indice global. Cette valeur permet de visualiser graphiquement la
sur/sous performance d’un secteur.

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