AMBASSADE DE FRANCE AUX ETATS-UNIS
Transcription
AMBASSADE DE FRANCE AUX ETATS-UNIS
4101 RESERVOIR ROAD, NW W ASHINGTON D.C. 20007 TEL : (202) 944-6383 FAX : (202) 944-6392 AMBASSADE DE FRANCE AUX ETATS-UNIS MISSION FINANCIÈRE TH 810 SEVENTH AVENUE, 38 FLOOR NEW YORK, N.Y. 10019 TEL : (212) 432 1820 FAX : (212) 432 1822 e-mail : [email protected] FRENCH TREASURY OFFICE AF08-109 SP- VGW- GN - CA New York, le 17 avril 2008 Wall Street Watch Evolution du bilan et des outils de la Fed : une révolution en marche 1. A situation exceptionnelle, outils exceptionnels La Fed dispose traditionnellement de deux types d’outils pour conduire sa politique monétaire et assurer la stabilité du système financier. Depuis la fin des tentatives de ciblage des agrégats monétaires, elle fixe le taux directeur (la cible du fed funds rate) pour influencer la situation macroéconomique. D’autre part, elle peut prêter directement aux institutions financières qui en ont besoin pour assurer la liquidité sur les marchés et la stabilité du système financier. Cette deuxième fonction n’était exercée jusqu’à décembre 2007 qu’au travers de la fenêtre d’escompte (discount window), qui permettait aux banques commerciales d’emprunter à court terme auprès de la Fed contre un collatéral pour pallier des besoins temporaires de liquidité. Mais la crise financière et son approfondissement ont conduit la Fed à multiplier les innovations pour s’assurer que les banques commerciales, mais aussi les banques d’affaires, aient un accès facilité à la liquidité. Entre le 12 décembre 2007 et le 16 mars 20081 , la Fed a changé radicalement la nature et les modalités de son offre de liquidité aux institutions financières. Désormais, les banques d’affaires ont directement accès 1 Dès le 12 décembre 2007 a été créée la Term Auction Lending Facility (TAF), qui organise des prêts aux banques commerciales sous forme d’enchères et contre le même collatéral que celui éligible pour la discount window. Le 11 mars 2008 a été introduit un programme (Term Securities Lending Facility – TSLF), également sous forme d’enchères, destiné à permettre aux banques d’affaires d’échanger directement avec la Fed une large gamme de collatéral contre des titres du trésor américain. Enfin, le 16 mars, la Fed a ajouté à son arsenal ce qui peut être considéré comme la discount window des banques d’affaires (Primary Dealer Credit Facility - PDCF), permettant aux firmes de courtage et à leurs banques d’affaires d’obtenir directement des fonds auprès de la Fed contre collatéral. - contre un collatéral supposé de qualité (investment grade) sur lequel s’applique un haircut - à la liquidité banque centrale (PDCF). Elles peuvent également se procurer des bons du trésor américain contre une gamme élargie de collatéral (TSLF). De leur côté, les banques commerciales peuvent désormais avoir accès à la liquidité de manière anonyme (TAF), ce qui minimise les risques de réputation liés à l’utilisation de la discount window. Au travers cette pléiade de nouveaux outils, la Fed a ainsi accepté d’étendre ses prêts directs à des institutions (banques d’affaires) moins régulées que les banques commerciales et de prendre massivement sur son bilan des titres de qualité moins assurée. Ce deuxième point implique qu’une partie importante de l’actif du bilan de la Fed est désormais exposé à un risque de crédit mais aussi que la quantité de bons du trésor utilisés pour ses opérations de prêt (TSLF) et de stérilisation baisse au fur et à mesure que la crise se prolonge. 2. La modification du bilan de la Fed : plus de titres risqués, moins de bons du trésor Les statistiques publiées de manière hebdomadaire par la Fed sur son bilan2 permettent d’avoir un aperçu des modifications opérées dans la composition de son actif depuis la mise en place de la série de mesures nonconventionnelles présentées ci-dessus. En comparant la composition de l’actif du bilan de la Fed au 10 avril 2008 (dernier rapport en date) à celle au 5 décembre 2007 (avant la mise en place du TAF), on constate que : La valeur des opérations de repo (repurchase agreements), qui ont pour collatéral des bons du trésor et des obligations d’agences fédérales, a augmenté de 2 Disponibles à l’adresse : http://www.federalreserve.gov/releases/h41/ . 73,5 milliards de dollars, passant de 46,5 à 120 milliards. Le crédit issu de la Term Auction Facility (term auction credit) a augmenté de 100 milliards de dollars, passant de 0 à 100 milliards. L’encours des prêts contractés par les banques commerciales au travers de la discount window a augmenté de 5,2 milliards de dollars, passant de 2,2 à à 7,4 millards. L’encours des prêts contractés par les primary dealers au travers de la Primary Dealer Credit Facility a augmenté de de 26,5 milliards de dollars, passant de 0 à 26,5 milliards. Le montant en valeur des bons du trésor à l’actif de la Fed a baissé d’environ 220 milliards de dollars depuis décembre, passant de 780 à 560 milliards. 40% 90% 35% 85% 30% 80% 25% 20% Other assets Primary dealer credit facility Discount window Term auction credit Repurchase agreements Treasury securities (D) crédit (bien qu’avec haircuts)3 . La taille du bilan du côté de l’actif a de son côté légèrement augmenté, passant de 886 à 895 milliards de dollars, soit une augmentation de 9 milliards. 3. Vers une pénurie de bons du trésor : quelles options reste-t-il à la Fed ? Le FOMC a donc surtout changé la composition de son bilan pour offrir davantage de liquidité temporaire sur le marché du crédit, tout en stérilisant ses opérations au travers de la vente de bons du trésor, très demandés en période de fuite vers la liquidité. La conséquence en a été une baisse rapide de la quantité de bons du trésor en sa possession, dont on peut se demander s’ils ne vont pas bientôt venir à manquer. L’enjeu est de savoir si la Fed va pouvoir continuer à conduire une politique monétaire « par l’actif de son bilan », c'est-à-dire une politique monétaire sans création significative de monnaie banque centrale (les interventions actuelles sont stérilisées par la vente « temporaire » de bons du trésor). Une pénurie de bons du trésor pourrait empêcher la stérilisation des programmes, impliquant cette fois une augmentation de la taille du bilan de la Fed et donc de la quantité de monnaie banque centrale en circulation. 75% 70% 15% 65% 10% 60% 5% 55% Il reste cependant des options à la Fed pour éviter cette situation. Le Trésor pourrait émettre d’avantage de bons du Trésor que ce qui lui est nécessaire pour financer les dépenses du gouvernement et laisser les fonds restants sur un compte séparé à la Fed. La Fed pourrait d’ailleurs aussi émettre directement des titres de dette en son nom au lieu de passer par l’intermédiaire du Trésor. Actuellement étudiées par la Fed selon le Wall Street Journal, ces alternatives auraient un objectif principal : transformer temporairement de l’or en plomb, en logeant dans son bilan des titres à la liquidité incertaine et en procurant aux institutions financières des titres sans risque. [email protected] 50% 5-Dec-07 12-Dec-07 19-Dec-07 26-Dec-07 2-Jan-08 9-Jan-08 16-Jan-08 23-Jan-08 30-Jan-08 6-Feb-08 13-Feb-08 20-Feb-08 27-Feb-08 5-Mar-08 12-Mar-08 19-Mar-08 26-Mar-08 2-Apr-08 10-Apr-08 0% Même si les prêts et repos effectués sont en théorie, et par définition, temporaires, la Fed a néanmoins cédé depuis août 2007 environ 220 milliards de bons du trésor en échange de collatéral a plus grand risque de 3 Il faut noter par ailleurs que le prêt de 29 milliards de dollars à JP Morgan pour l’opération de rachat de Bear Stearns (au travers d’un véhicule hors bilan) n’a pas encore été pleinement reporté dans le bilan de la Fed. Les officiels de la Fed de New-York, interrogés sur la question, indiquent qu’ils sont toujours en train de travailler sur la manière dont le prêt va être enregistré. Les principaux faits saillants (période du 11 au 17 avril 2008) - Christine Lagarde était ce lundi à New York. Au NYSE elle a souligné l’allégement des procédures de listing sur place de Paris. Elle a aussi pu s’entretenir avec les dirigeants de JP Morgan, Merrill Lynch et Morgan Stanley. - Sous l’égide de Mr Paulson, Treasury Secretary, deux comités de place représentant respectivement les gérants de fonds alternatifs et leurs investisseurs et établis par le Presidential Working Group, ont publié cette semaine leurs recommandations en vue d’accroître la transparence et réduire le risque systémique lié aux hedge funds. Le premier comité appelle ainsi les gérants de fonds : - à rendre publiques, sur une base trimestrielle, la répartition et la valeur de leurs actifs, en particulier ceux pour lesquels il n’existe pas de valeur de marché connue (hard-to-value assets), - à fournir des rapports de performance financière certifiés, pour mieux informer leurs investisseurs, - à améliorer leur gestion du risque, notamment de conflits d’intérêts et de contrepartie. Le second comité émet plusieurs recommandations pour les investisseurs, notamment la comptabilité d’investissements dans des hedge funds avec leur devoirs fiduciaires s’ils en ont, et la bonne compréhension des risques et frais liés à de tels placements. Les deux rapports, soutenus par d’importants acteurs du marché, appellent ainsi à une discipline de marché accrue tout en récusant une plus grande régulation externe des fonds, et n’entrent donc pas en contradiction avec les positions précédentes du Trésor américain. - Merrill Lynch annonce une perte de 1,96 milliards USD au premier trimestre et la suppression de 4.000 emplois, soit 10% des effectifs mondiaux. La banque américaine inscrit dans ses comptes 6,6 milliards USD de dépréciations de crédits immobiliers et d'autres actifs à risque. En même temps, le PDG John Thain affirme que le groupe reste "bien capitalisé". Avec le premier trimestre de cette année, les pertes de Merrill pour les neuf derniers mois atteignent 14 milliards de dollars. - JPMorgan annonce une baisse de 50% de son bénéfice au premier trimestre, soit 2,37 milliards de dollars, en raison de 5,1 milliards USD de dépréciations et provisions. La troisième plus importante banque américaine réalise néanmoins des profits de 2,37 milliards USD, soit 68 cents par action, au premier trimestre, sur des revenus nets de 16,9 milliards USD. JPMorgan annonce aussi avoir levé 6 milliards USD d’une vente de titres hybrides qui consolide les ressources propres de la banque. Le PDG James Dimon affirme que le secteur financier se trouve à la fin de la crise du crédit. - Bear Stearns, toujours en vie, voit son bénéfice du premier trimestre 2008 baisser de 554 millions USD à 115 millions USD, soit 86 cent par action, ce qui représente une chute de 79% par rapport à la même période l’an dernier. En même temps, la cinquième banque d’investissement américaine, qui se trouve en processus de rachat par JPMorgan, annonce qu’elle est confrontée à plusieurs enquêtes réglementaires. Dans une première enquête la SEC examine si Bear Steans a été engagée dans des pratiques anticoncurrentielles dans le cadre d'un appel d'offres pour des obligations municipales. La deuxième enquête est lancée par la Federal Trade Commision (autorité de concurrence américaine), et reproche à Bear et à sa filiale EMC Mortgage Corp, d’avoir transgressé les lois fédérales de protection du consommateur. - Bank of New York Mellon montre que toutes les banques américaines ne sont pas atteintes par la crise du subprime, en annonçant des résultats en hausse de 72% par rapport à la même période l’année dernière. Elle a en effet engrangé un bénéfice net de 746 millions de dollars, soit 65 cents par action, contre 434 millions, soit 60 cents par action, un an plus tôt. La banque est née de la fusion en décembre dernier de Bank of New York et Mellon. - Wachovia a rendu publique une perte inattendue de 393 millions USD au premier trimestre 2008, imputable à d'importantes provisions pour créances douteuses et à des dépréciations. La cinquième banque américaine a réalisé également une recapitalisation de 8,05 milliards de dollars, alors qu’elle n’envisageait de lever que 7 milliards. Pour faire face à la crise subprime, Wachovia avait déjà levé 3,5 milliards de dollars début février. - Wells Fargo, la plus grande banque américaine de la côte ouest, dégage un bénéfice net du premier trimestre 2007 de 2 milliards de dollars, soit 60 cent par action, en baisse de 11% sur un an malgré une activité record, son produit net bancaire progressant de 12%, à 10,6 milliards de dollars. - La Securities and Exchange Commission lance une nouvelle offensive pour alerter les investisseurs de sollicitations douteuses d’investissement. L’initiative s’appelle PAUSE (Public Alert : Unregisterd Soliciting Entities) et va fournir aux investisseurs des informations sur des sollicitations frauduleuses déjà connues. [email protected] [email protected] [email protected] sté[email protected] MARCHÉS FINANCIERS AMÉRICAINS du 11 au 17 avril 2008 CHANGES - PETROLE L’euro bute sur la barre des 1,6 EUR/USD. EURO / DOLLAR (échelle inversée) CT (2 sem.) 1.54 Les prix du pétrole poursuivent leur progression malgré des niveaux déjà historiques. 1.55 17 avr. 10 avr. Euro / US dollar 1.59 08 1.57 US dollar / Yen 102 5 102 Pétrole WTI (à un mois) 114 9 110 1.56 1.57 1.58 42 1 évolution + 0.01 + + var. (%) 66 USD 1.1 0 5 JPY 0.5 4 7 USD 4.3 appréciation du dollar 1.59 1.60 DOLLAR / YEN 104 103 102 101 100 99 98 Contrat WTI à un mois 116 114 USD / baril 112 110 108 106 104 102 17 Apr 16 Apr 15 Apr 14 Apr 11 Apr 10 Apr 9 Apr 8 Apr 7 Apr 4 Apr 100 Mis à jour le 17 Apr 2008 à 17 h 07 mn Après la publication d’une inflation européenne supérieure aux attentes, l’euro a bondi au-delà des 1,59 EUR/USD mercredi. Après avoir atteint un nouveau point bas historique à 1,5984 EUR/USD en séance ce jeudi, le dollar s’est ensuite raffermi sur un mouvement technique de prises de bénéfices. Le seuil psychologique des 1,6 EUR/USD tient encore lieu de support. La bonne résistance du dollar vis-à-vis du yen (il s’apprécie de 0,5% sur la période) souligne que le nouveau record de la parité EUR/USD est récemment plus le fait de la force de l’euro que de la faiblesse du dollar. Le mouvement de renchérissement du pétrole observé depuis le début du mois s’est poursuivi sur la période. L’annonce d’une nouvelle baisse inattendue des stocks américains a même poussé le baril (contrat sur le brut WTI à un mois) au-delà de 115 dollars, avec une marque historique à 115,04 dollars pour un baril ce jeudi. ACTIONS DOW JONES Industial Average 14 500 Long Terme (1 an) 14 000 13 500 Après une réaction brutale au profit warning de GE vendredi dernier et malgré quelques déconvenues, les marchés boursiers semblent pour l’instant rassurés par les premiers résultats trimestriels. 13 000 12 500 12 000 Apr Mar Feb Jan Dec Nov Oct Sep Aug Jul Jun May 11 500 17 avr. 10 avr. évolution var. (%) Dow Jones 12 620 12 582 + 39 pt 0.3 S&P 500 1 366 1 361 + 5 pt 0.4 Nasdaq Comp. 2 342 2 352 - 10 pt -0.4 Volatilité impl. VIX 20 22 - 1 4 6 -7.3 Court Terme (2 sem.) 12 800 12 700 12 600 12 500 12 400 12 300 12 200 Max Min 12 100 Clôture 12 000 NASDAQ 2 400 2 350 2 300 2 250 Le profit warning lancé par le conglomérat General Electric a fait chuter les marchés américains de plus de 2% vendredi dernier. A l’approche des premiers résultats trimestriels (hors secteur bancaire) du début d’année, les investisseurs sont particulièrement sensibles récemment aux signes microéconomiques des effets du ralentissement industriel. Les premiers résultats trimestriels annoncés à partir de mardi sont apparus finalement globalement rassurants. Sur les 95 entreprises du S&P 500 ayant déjà publié leurs comptes pour le premier trimestre, 59% ont surpris positivement les marchés (notamment Google, IBM, Intel…). A l’image de Pfizer ou Ebay, 31% des annonces ont également déçu. Au total, si les sociétés financières continuent de souffrir des conséquences de la crise immobilière, les autres entreprises affichent, en l’état actuel des annonces, une croissance globale de 4% de leurs profits par rapport à l’année précédente. Dans ce contexte, l’indice VIX de volatilité implicite a poursuivi son repli, touchant un plus bas depuis le début d’année (20,4). Les valeurs financières (+1,6%) ont profité des résultats de Wachovia, et de JPMorgan même si les fortes pertes de Merrill Lynch ont tempéré, ce jeudi, ce regain d’optimisme. 17 Apr 16 Apr 15 Apr 14 Apr 11 Apr 10 Apr 9 Apr 8 Apr 7 Apr 4 Apr 2 200 La capitalisation boursière (indice AFWS) a repris 0,5% sur la période après en avoir cédé autant sur la période précédente. Mis à jour le 17 Apr 2008 à 17 h 07 mn Les valeurs énergétiques (+3,7%) ont de nouveau bénéficié du renchérissement du pétrole. Sans elles, la capitalisation globale se serait contractée de 0,1% sur la période. OBLIGATIONS Courbe des taux hebdomadaire 4.8 rendement annuel (%) 4.3 Les rendements obligataires se sont sensiblement tendus : la persistance des tensions inflationnistes réduit les marges de manœuvre de la politique monétaire. 3.8 17 avr. 3.3 10 avr. évolution Taux à 2 ans 2 11 1 84 + 26 4 pb Taux à 10 ans 3 73 3 54 + 18 8 pb Taux à 30 ans 4 53 4 35 + 17 7 pb Spread 2 -10 ans 162 2 169 8 - 7 6 pb Inflation impl. TIPS 233 9 231 4 + 2 5 pb 2.8 structure passée (1 semaine) structure actuelle structure passée (1 an) 2.3 1.8 1.3 0 5 10 15 (an) maturité 20 25 CT (2 sem.) Rendements à 2 et à 10 ans 240 30 3.5 rendement annuel (%) 220 4. spreads 2/10 ans (pb) 200 3. taux à 2 ans (%) taux à 10 ans (%) 2.5 pb 180 160 2. Inflation implicite anticipée (TIPS) 17 Apr 16 Apr 15 Apr 14 Apr 11 Apr 10 Apr 9 Apr 1. 8 Apr 120 7 Apr 1.5 4 Apr 140 LT(1 an) 260 inflation anticipée à 10 ans inflation anticipée à 5 ans 250 240 230 pb 220 210 200 Source : Bloomberg Mis à jour le 17 Apr 2008 à 17 h 07 mn Apr Mar Feb Jan Dec Nov Oct Sep Aug Jul Jun May 190 Les rendements obligataires se sont détendus de 20 pb en moyenne sur la période. L’annonce mardi d’une hausse des prix à la production supérieure aux attentes a ravivé les craintes de tensions inflationnistes de second tour. L’inflation anticipée à long terme (déduits des TIPS à 10 ans) est montée au-delà des 240 pb avant de redescendre vers son niveau du début de semaine (aux alentours de 230 pb) après les chiffres d’inflation à la consommation conformes aux attentes. Les premières indications d’une bonne résistance des profits des entreprises au ralentissement conjoncturel et les tensions inflationnistes relativement contenues mais persistantes rendent moins probable l’hypothèse de nouvelles baisses de taux. Les contrats Fed Funds Futures valorisent, certes, toujours majoritairement une baisse de 25 pb (à 2%) du taux directeur de la Fed à la fin du mois mais n’accordent plus qu’une faible probabilité à l’hypothèse d’une baisse de 50 pb (à 1,75%). Surtout, ils décrivent maintenant majoritairement une stabilisation du taux directeur à 2% jusqu’à la fin de l’horizon de prévision (fin 2008), contre 1,75% la semaine dernière. INTERBANCAIRE rendement annuel (%) 4.5 4 3.5 3 2.5 2 3 6 maturité (mois) 9 Libor Overnight et à 3 mois 50 CT (2 sem.) 3.4 3.3 Libor O/N (%) 30 rendement annuel (%) 3.1 10 3.0 0 2.9 pb -10 2.8 -20 2.7 -30 17 Apr 16 Apr 9 Apr Primes de risque - marché 15 Apr 2.3 14 Apr -70 11 Apr 2.4 10 Apr 2.5 -60 8 Apr 2.6 -50 7 Apr -40 4 Apr interbancaireLT(1 an) 300 spread Libor T-Bill 3 mois Spead Libor O/N - FeD rate 250 200 pb 150 100 50 0 Source : Bloomberg Mis à jour le 17 Apr 2008 à 17 h 07 mn Apr Mar Feb Jan Dec Nov Oct Sep Aug Jul -50 Jun évolution Fed Fund 2 25 2 25 + T-Bill à 3 mois 1 12 1 18 - 6 pb Overnight 2 66 2 43 + 23 pb 3 mois 2 82 2 71 + 10 7 pb 1 an 2 91 2 57 + 33 7 pb Libor o/n - Fed Fund. 41 3 18 3 + 23 Libor 3m-o/n 15 5 27 7 - 12 2 pb Libor - T-Bill 3m 169 7 153 + 16 7 pb pb pb 3.2 Libor 3 Mois 20 May 10 avr. 12 spreads 3M - O/N (pb) 40 17 avr. Fed 5 structure passée (1 semaine) structure actuelle structure passée (1 an) 0 Les tensions se renforcent sur les marchés interbancaires. Libor USD 5.5 Spread Courbe des taux interbancaires (Libor $) Après la déception du profit warning du conglomérat General Electric, ravivant les craintes d’extension de la crise financière à la sphère économique, les rendements sur les taux interbancaires overnight (Libor US) ont bondi, lundi, de 30 pb. Ils restent néanmoins inférieurs d’environ 60 pb à leur niveau de fin mars. Le Libor à 3 mois reste sous tension depuis le début de mois d’avril. La prime de risque par rapport aux T-Bills à 3 mois atteint 170 pb, soit un nouveau point haut pour l’année 2008. Les tensions sont également notables sur les maturités plus élevées. Le Libor à un an s’est tendu de plus de 30 pb sur la période. Indice AFWS - CONTRIBUTIONS SECTORIELLES A LA CROISSANCE BOURSIERE AFWS Période du 11/4/2008 au 17/4/2008 #Entr. Poids unités % Evol. Vites. Relat. Contrib. % fois pts de croiss. 3831 100 0.5 45 3.4 -0.1 -0.1x 296 16.7 3.7 8.2x 33 4.2 0.1 0.2x 542 19.9 -1.3 -2.9x 15 5.3 -2.9 -6.4x Santé 256 6.4 -1.6 Distribution 249 5.6 0.1 22 2.5 -0.2 -0.4x 14 1.1 2.2 4.9x 917 15.4 1.6 3.5x Banques généralistes 469 6.1 1.5 3.3x Banques spécialisées 19 2.9 1.2 2.7x Assurances 69 2.0 2.4 370 4.8 757 20.4 Informatique (matériel) 478 7.8 Informatique (logiciel) 164 5.8 29 2.5 -1.1 -2.4x 200 6.1 -0.9 Transports 188 5.6 INDUSTRIE 1036 38 1000 53 TOTAL S&P 500 #Entr. Poids % Evol. Vites. Relat. Contrib. % fois pts de croiss. 0.4 Energie, Ressources naturelles Chimie SERVICES Pharmacie par SECTEUR d'activité Loisirs Bâtiment FINANCES Autres instititutions financières TIC Média, Internet Télécomunications Conglom., Mach. Elec. Autres industries Autres par TAILLE (capitalisation) % Evol. Vites. Relat. Contrib. % fois pts de croiss. % Evol. Vites. Relat. Contrib. % fois pts de croiss. 100 -0.4 -0.03 2 0.1 -10.7 -25.6x +0.22 16 0.2 1.0 2.4x -2.9x -0.07 1 0.2 1.5 3.7x -0.3 -1.0x -0.06 32 3.1 -1.0 -2.3x -2.8 -9.1x -0.24 6 0.3 0.8 2.0x 5.5 2.1 6.9x +0.12 23 2.1 -1.0 -2.3x 2 5.8 1.0 3.4x +0.06 3 0.7 -1.6 -3.8x -0.01 +0.03 1 5.1 3.8 12.4x +0.19 2 0.8 1.6 3.8x +0.01 +0.24 4 10.6 1.2 3.8x +0.12 601 9.5 2.1 4.9x +0.20 +0.10 2 4.5 2.3 7.6x +0.11 450 5.3 1.8 4.3x +0.10 +0.05 1 3.0 -0.8 -2.6x -0.02 3 1.6 8.0 19.0x +0.13 6.9x +0.06 1 3.0 1.3 4.4x +0.04 56 1.3 0.9 2.2x +0.01 4.5 12.3x +0.06 102 2.9 2.9 6.9x +0.08 -0.4 -1.0x -0.08 6 19.4 1.6 5.1x +0.30 660 59.8 -0.2 -0.4x -0.10 0.2 0.5x +0.01 3 12.5 2.7 8.8x +0.34 463 25.6 0.1 0.2x +0.02 -0.1 -0.4x -0.01 1 1.9 0.4 1.2x +0.01 110 19.3 1.0 2.3x +0.19 -1.3 -3.4x -0.04 13 7.2 -2.0 -4.9x -0.15 6.2 -0.8 -2.2x -0.05 2 4.9 -0.8 -2.7x -0.04 187 16.2 -0.8 -1.8x -0.12 25 5.3 0.4 1.0x +0.02 4 15.3 -1.9 -6.2x -0.29 63 2.3 0.3 0.7x +0.01 -0.19 67 10.7 -3.0 -8.1x -0.32 2 7.8 -3.8 -12.4x -0.30 905 30.9 0.7 1.7x +0.22 -0.24 38 8.0 -4.0 -10.9x -0.32 2 7.8 -3.8 -12.4x -0.30 2 0.1 2.9 6.9x +0.05 31 2.7 0.1 0.3x 905 30.9 0.7 1.7x 3 0.3 0.6 1.7x 13 0.1 -0.6 -1.5x 100 11 3.6 -0.2 -0.5x 56 16.9 3.8 10.2x 32 5.6 0.1 0.2x -0.26 103 20.9 -0.8 -2.0x -0.16 15 7.2 -2.9 -8.0x -3.5x -0.10 38 5.6 -0.4 -1.0x -0.02 0.2x +0.01 28 4.8 1.7 4.5x 22 3.4 -0.2 +0.02 14 1.4 +0.25 66 14.3 +0.09 22 7.0 +0.04 19 3.9 5.2x +0.05 14 2.1 4.5x +0.10 -0.3 -0.6x 0.4 0.8x -0.0 -0.1x 0.3 #Entr. Poids 30 100 -0.01 2 5.5 -0.6 -1.9x +0.63 2 8.4 2.6 8.6x 2 8.0 -0.9 -0.16 7 20.0 -0.21 3 8.6 +0.08 2 -0.5x -0.01 2.2 6.1x 1.7 4.6x 1.5 4.0x 1.2 3.4x 2.4 2.5 14 1.4 -0.06 90 21.6 +0.03 39 7.9 19 5.6 -0.03 21 3.2 -1.9x -0.05 22 0.7 1.5x +0.04 13.8 -1.4 -3.0x 5.9 -4.0 -8.8x 7.8 0.7 1.5x 0.4 0.0 0.1x -0.04 +0.63 +0.22 -0.72 -0.01 -0.03 -0.02 +0.22 10 < K < 500 milliards USD 295 73.5 0.4 1.0x +0.32 259 91.1 0.4 1.1x +0.37 30 100.0 0.1 0.3x +0.09 44 57.8 0.5 1.3x 100 < K < 500 milliards USD 25 27.9 -0.3 -0.6x -0.07 25 37.6 -0.3 -0.7x -0.10 16 53.6 0.4 1.4x +0.23 6 28.0 -0.1 -0.2x -0.03 30 < K < 100 milliards USD 78 24.2 0.4 1.0x +0.11 70 28.6 0.3 0.8x +0.09 12 42.6 -0.2 -0.6x -0.08 10 15.5 0.7 1.8x +0.12 2 3.8 -1.6 -5.3x -0.06 Larges XXL #Entr. Poids 2238 462 effet structure Agroalimentaire NASDAQ Dow Jones XL L 10 < K < 30 milliards USD 192 21.4 1.3 2.9x +0.29 164 24.9 1.5 4.1x +0.38 Moyennes 2 < K < 10 milliards USD 645 18.0 0.9 2.0x +0.16 182 8.6 0.4 1.2x +0.04 M+ 5 < K < 10 milliards USD 206 9.3 0.6 1.4x +0.06 98 6.1 0.2 0.5x M- 2 < K < 5 milliards USD 439 8.8 1.2 2.6x +0.11 84 2.5 1.1 2.9x Petites 0 < K < 2 milliards USD 2887 8.5 -0.4 -0.8x -0.03 21 0.3 1.0 S +0.32 28 14.3 1.6 3.8x +0.23 157 21.6 0.3 0.8x +0.07 +0.01 51 11.5 0.1 0.3x +0.02 +0.03 106 10.2 0.5 1.3x +0.06 2.8x 2033 20.6 -0.4 -1.0x -0.08 1 < K < 2 milliards USD 442 4.0 0.3 0.6x +0.01 19 0.3 0.9 2.4x 164 7.1 0.3 0.7x +0.02 XS 0.2 < K < 1 milliards USD 1200 3.8 -0.8 -1.8x -0.03 2 0.0 4.2 11.4x 733 10.8 -0.6 -1.4x -0.07 XXS 0 < K < 0.2 milliards USD 1245 0.6 -1.6 -3.5x -0.01 1136 2.7 -1.4 -3.4x -0.04 Notes de lecture Contrib. : contribution d’un secteur à la croissance (évolution du secteur pondérée par son poids dans l’indice). La somme des contributions égale la croissance globale de l’indice. Effet structure : évalue l’impact de la prise en compte des évolutions de la composition de chaque indice sur la croissance de cet indice. Les contributions sont, en effet, calculées selon les poids connus en début de période alors que les poids sectoriels évoluent tout au long de l’année en fonction des entrées/sorties d’entreprises et de l’évolution du nombre d’actions. Vites. Relat. ou la vitesse relative : rapport de l’évolution des entreprises du secteur représentées dans l’indice à l’évolution globale de l’indice (positive/négative lorsque la valorisation du secteur croît/décroît) Poids : la pondération (%) du secteur dans l’indice est donnée par la part de la capitalisation des entreprises du secteur dans la capitalisation totale de l’indice en début de période. Les poids du DJIA sont calculés sur la base des prix des actions et non de la capitalisation. #Entr. : nombre d’entreprises du secteur présentes dans l’indice et pour lesquelles sont connues (source Bloomberg) les informations nécessaires au calcul des contributions (prix de l’action en début et fin de période, nombre d’actions sur le marché en début de période) Contribution uniforme théorique : Contribution qu’un secteur donné aurait eue dans l’indice, compte tenu de son poids, s’il avait évolué exactement comme l’indice global. Cette valeur permet de visualiser graphiquement la sur/sous performance d’un secteur.