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SPÉCIAL IMMOBILIER
I
SAINT-PIERRE
(MARTINIQUE)
MARTINIQUE, GUADELOUPE, LA RÉUNION
L’une repart,
les autres pas
SI LE MARCHÉ RÉUNIONNAIS SEMBLE REPRENDRE
LE DESSUS, IL N’EN EST PAS DE MÊME EN MARTINIQUE
ET EN GUADELOUPE, OÙ L’ACTIVITÉ RESTE FRAGILE
D
FRANCK GUIZIOU/HEMIS.FR
ans les DOM, tous les
territoires ne sont pas
à égalité. Tandis que
le marché immobilier
de la Réunion semble
avoir repris des couleurs, ceux de la Martinique et de la
Guadeloupe cherchent encore leur
souffle. Ainsi, à la Réunion, les professionnels sont plutôt optimistes, car
l’activité immobilière reprend le dessus par rapport aux années de crise.
Selon l’Observatoire de l’immobilier
réunionnais, les transactions ont augmenté de 10% par rapport à l’an passé.
Le Nouvel Observateur
Cette embellie est particulièrement
marquée sur le marché de l’ancien, où
les prix s’orientent à la hausse. En
Martinique et en Guadeloupe, aucun
observatoire ne permet, en revanche,
de mesurer l’activité. Une situation
qui devrait toutefois changer, du
moins en Guadeloupe où la chambre
de la Fnaim de l’île annonce, en effet,
sa volonté de créer, très prochainement, un tel outil d’analyse. « Il permettra d’avoir une meilleure perception du marché, et notamment de
réguler les prix du marché », indique
Catherine Guissard, la nouvelle prési-
dente de la Fnaim locale. En attendant, chez les professionnels martiniquais et guadeloupéens, le sentiment
est quasiment le même : l’activité est
fragile et il n’y a pas, pour le moment,
de réelle reprise malgré des baisses de
prix assez importantes. Car, il ne faut
pas se leurrer, ici les prix sont souvent
bien supérieurs à la capacité d’achat
des acquéreurs. Et, malgré le PTZ+ qui
permet d’aider les primo-accédants
toujours très nombreux à se mettre sur
les rangs de l’acquisition immobilière,
la frilosité des banques constitue un
frein non négligeable au redémarrage
du marché. Dans le neuf, les investisseurs sont de retour, notamment les
métropolitains. A la Réunion, les
opportunités demeurent, d’autant
que la construction s’accélère à nouveau. En revanche, en Martinique et
en Guadeloupe, on assiste à une pénurie de l’offre et les prix demeurent élevés. Résultat, les investisseurs se tournent vers la Guyane, dont le marché
naissant offre de belles promesses.
COLETTE SABARLY

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