Horizon Justice française 6 : des traducteurs et interprètes en

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Horizon Justice française 6 : des traducteurs et interprètes en
Horizon Justice française 6 : des traducteurs et interprètes en immersion, une réussite sans appel
Les 4 et 5 février, plus de 80 traducteurs et interprètes, dont une cinquantaine d’experts judiciaires, ont eu l’honneur d’être accueillis à la cour d’appel
de Montpellier pour se former et s’informer avec 13 intervenants exigeants sur quatre modules : la pratique de l’expertise judiciaire, le droit des étrangers,
la justice des mineurs et le langage juridique.
Une vingtaine de participants avaient même commencé leur immersion la veille en visitant la maison d’arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone ou en assistant
à une audience correctionnelle au tribunal de grande instance ou à la cour d’appel.
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Sous le signe de l’excellence
Après l’ouverture exceptionnelle de la formation par les chefs de cour,
M. Éric Négron, premier président, et M. Pierre Valleix, procureur général,
qui ont donné le ton, magistrats, avocats, traducteurs, interprètes,
universitaires et représentants du ministère de la Justice, de la préfecture
de l’Hérault et du milieu associatif local se sont succédé pour parler,
entre autres, bonnes pratiques et responsabilité de l’expert, Babellex,
droit d’asile, rétention administrative, tribunal pour enfants et défense
des mineurs, mais aussi style et terminologie juridiques.
Pierre Valleix, procureur général, et Éric Négron, premier président, cour d’appel de Montpellier
Hughes-Jehan Vibert, ministère de la Justice
Marie Moly, préfecture de l’Hérault, et Olivier Decout, parquet du TGI de Montpellier
Isabelle Bromboszcz, préfecture de l’Hérault
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De g. à d. : Laure Dilly-Pillet, avocat à Montpellier, Anne Fulla, présidente du TPE
de Montpellier, et Marie Gratecap, directrice adjointe des services de milieu ouvert (APEA)
Une phrase prononcée par l’un des intervenants, M. Gaillard, président
de chambre à la cour d’appel et responsable du service des expertises,
a parfaitement illustré le besoin de créer des passerelles entre professionnels
du droit et de la traduction : « Le droit est un langage, mais le langage
est un droit. »
Traducteurs et interprètes se doivent donc de maîtriser les spécificités
et les exigences de ce langage spécialisé, reflet d’une culture et d’un système
juridiques propres à un pays, pour apporter leur concours à la Justice et mener
leur mission dans les règles de l’art.
De g. à d. : Véronique Sauron, Université de Genève, Grégory Hanson, avocat
à Nîmes et Montpellier, et Magali Julian, Université de Montpellier
Obligations des parties, renforcement des liens
Pour les experts judiciaires, se former est une obligation. La Justice, elle,
a l’obligation de respecter le droit de tout justiciable de connaître les faits
qui lui sont reprochés dans une langue qu’il comprend et l’intervention
d’un traducteur ou d’un interprète expert est indispensable lorsque l’intéressé
ne comprend pas le français.
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Or, pendant ces deux jours, les participants ont approfondi
leurs connaissances. Ils ont aussi pu tisser des liens entre eux comme
avec de nombreux acteurs du monde juridique et judiciaire.
Fruit d’un travail d’équipe entre la délégation Languedoc-Roussillon
et les commissions Experts et Formation continue de la SFT,
cette 6e édition aura ainsi contribué à mettre en valeur les métiers
de tous les acteurs concernés aux fins d’une bonne administration
de la justice.
Claire Richardot, déléguée régionale en Languedoc-Roussillon, et Annie Trio-Lepage, co-responsable
de la commission Experts de la SFT
L’événement a par ailleurs marqué le lancement officiel de la deuxième édition
du Vade-mecum de l’expert traducteur et interprète, dont un exemplaire a été
remis gracieusement à chaque participant et intervenant. Comme Horizon
Justice française, cet ouvrage, unique en son genre, a pour objectif de faire
le lien entre les deux mondes et de promouvoir les bonnes pratiques.
Revue et enrichie, cette deuxième édition comprend les dernières évolutions
législatives ayant des répercussions directes sur la pratique ou le statut
de l’expert traducteur et interprète, notamment le nouvel article 803-5
du Code de procédure pénale, résultat de la transposition en droit français
de la directive européenne 2010/64/UE relative au droit à l’interprétation
et à la traduction dans le cadre des procédures pénales.
Teresa Intrieri et Évelyne Fusilier-Jenkinson, co-auteures du Vade-mecum de l’expert traducteur et interprète
À l’évidence, le réseau des experts et traducteurs juridiques a pris une nouvelle dimension.
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Et après ?
Une fois encore, Horizon Justice française a rempli son contrat. Mais, après Paris en 2008, 2009 et 2010, Rennes en 2011, Bordeaux en 2013 et Montpellier en 2016,
quelle ville accueillera Horizon Justice française dans deux ans ? Affaire à suivre !
D’ici là, la SFT organise une table ronde sous la houlette de la direction générale de la traduction de la Commission européenne, avec deux associations sœurs, l’Union
nationale des experts traducteurs interprètes près les cours d’appel (Unetica) et la Compagnie des experts traducteurs et interprètes en exercice près la cour d’appel
de Paris (Cetiecap).
Cette table ronde intitulée « Justice : le droit à la traduction aujourd’hui » se déroulera à Paris le 22 mars prochain, de 16 h 30 à 19 h. Il y sera question des effets
et des perspectives de la transposition de la directive 2010/64/UE.
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À voir ou à revoir :
Le programme détaillé d’Horizon Justice française 6 : modules de formation, intervenants et événements en marge de la formation.
À lire ou à relire :

Sft.fr consacre un espace à la qualité d’expert judiciaire. Retrouvez-y des conseils, la législation et des réponses à de nombreuses interrogations
sur la FAQ experts de justice.

La revue Traduire a consacré plusieurs articles au sujet :
−
N° 228, Technique et pragmatisme :
Histoire des experts traducteurs-interprètes, Josep Peñarroja
−
N° 223, Tribunal et théâtre, faites entrer le traducteur :
•
Traducteurs et interprètes experts - une exception française ?, Évelyne Fusilier
•
Le devenir des traducteurs et interprètes ou comment s’imposer, Bernadette Anton Bensoussan
•
L’assermentation en Allemagne, Natacha Dalügge-Momme
•
Réalité professionnelle de la traduction assermentée en Espagne, Julia Lobato Patricio et Emmanuelle Hautbois
−
N° 221, Voies de l’interprétation :
Le traducteur juridique face à la différence, Malcom Harvey
Crédits :
Textes : Nelly Aubaud Davies, Laurence Cuzzolin, Catherine Hodot, Élodie Nourry, Françoise Poret Le Lardic, Claire Richardot, Annie Trio-Lepage et Virginie Vermonet
Photos : Christelle Forest et Catherine Renaud
Créée en 1947, la Société française des traducteurs (SFT) est un syndicat professionnel qui défend les intérêts des traducteurs et interprètes et promeut les métiers
de la traduction en France.
Forte de plus de 1 500 membres, tous signataires du code de déontologie, la SFT est aujourd’hui le premier regroupement de traducteurs professionnels en France.
Elle représente les nombreux visages constituant le marché actuel de la traduction : salariés, indépendants, experts judiciaires, interprètes de conférence, traducteurs
techniques et littéraires…
Interface naturelle entre les traducteurs et interprètes, les donneurs d'ordre et les pouvoirs publics, la SFT est membre fondateur de la Fédération internationale
des traducteurs (FIT) et membre de l'Union nationale des professions libérales (UNAPL).
La SFT entretient également des liens étroits avec les écoles et universités qui forment les traducteurs de demain.
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